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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
LA COLONNE DE LA VOLONTÉ

LA COLONNE DE LA VOLONTÉ

 

La mémoire est un silo de stockage, une réserve de nourriture pour notre esprit. Il suffit de mettre en mouvement notre conscience pour réaliser notre vie spirituelle, de commencer, d’initier notre esprit. Comment par la force de notre volonté, la force est nécessaire au commencement et à l’évolution, c’est elle qui fonde, qui soutient, et permet la réalisation de l’édifice humain elle permet de se construire. Ce n’est pas par hasard que l’on place l’apprenti franc-maçon entre les colonnes, c’est là qu’il reçoit  et qu’il donne le meilleur de lui-même au pied de la colonne B.

 

Cette colonne qui plonge dans la terre pour recevoir les énergies telluriques et monte vers le ciel, cette colonne qui sert de boîte à outils pour l’apprenti.

Sous le chapiteau de cette colonne apparaît la fleur de lotus, qui se nourrit souvent dans les eaux fétides des ténèbres et qui donne une magnifique fleur. Sur le chapiteau de la colonne les grenades ouvertes répandent leurs pépins et leur sang rouge d’amour sur le monde.

 

C’est bien au pied de cette colonne de la force, de la volonté que l’apprenti va développer son âme.

Il n’est pas là par hasard, mais c’est de sa libre volonté qu’il a frappé à la porte du temple, armé du désir de connaître, de fuir le vice de pratiquer la vertu. Armé de cette volonté cosmique, universelle qui habite les hommes en recherche du bien. Le maillet et le ciseau en main, il a la volonté de construire un monde meilleur. Il frappe avec vigueur et discernement sur les pierres qui se polissent peu à peu.

Il lui fallait un lieu pour faire naître et façonner son être intérieur, c’est dans la loge, espace sacralisé que naturellement il a trouvé la force et la volonté pour accomplir l’œuvre de sa vie. La volonté des ouvriers, leurs forces unies, leur persévérance va permettre de réaliser ce temple spirituel universel.

 

C’est bien entre les colonnes du temple que l’apprenti franc-maçon a pris conscience de l’indispensable volonté pour vivre pleinement son initiation. C’est à la colonne B qu’il reçoit le salaire de son travail.

 

JF.

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Publié le par jean françois
UN EXEMPLE POUR LES PETITS CAÏDS !

 

Je ne résiste pas à vous transmettre cet article d’Ouest-France ! Un exemple peut-être à suivre pour « les caïds »des quartiers difficiles !

JF.

 

Ille-et-Vilaine. Le maire « surprend » cinq enfants en train de nettoyer le bourg

En faisant sa visite hebdomadaire dans le bourg, Pascal Dewasmes, maire de Vieux-Vy-sur-Couesnon, au nord de Rennes (Ille-et-Vilaine) a surpris des enfants en train de jouer aux éboueurs. Il n’en revient pas de leur initiative.

Le maire de  Vieux-Vy-sur-Couesnon aime bien faire un petit tour de bourg, en début de soirée, afin de voir si tout va bien, si tout est à sa place, ici et là, surtout vers le terrain des sports.

 

Justement, en début de semaine, c’est vers le terrain des sports qu’il aperçoit des enfants vêtus d’un gilet jaune fluo, de gants, et au milieu un petit camion, fabriqué de toutes pièces, avec des feux à l’avant et des catadioptres, et même un grelot, un seau pendu sur le côté, un sac jaune et un noir, des balais et des pelles !

« Je n’en suis pas encore revenu », s’exclame Pascal Dewasmes. « Bien sûr je les ai observés, et me suis intéressé à leur action, et ce qui les motivait ; leurs réponses m’ont fait craquer ! »

 

Cinq enfants de 10 à 12 ans

C’est vrai qu’ils sont craquants ces petits Vieuviciens ! Âgés de 10 à 12 ans, en CM2, en 6e et en 5e, ce sont des enfants conscients du désordre occasionné par la négligence.

« On avait remarqué en jouant qu’il y avait plein de déchets, des papiers et des bouteilles, sur le chemin vers le terrain des sports, raconte Lughan, 12 ans, alors avec mes copains, nous avons décidé de balayer et nettoyer en attendant le repas du soir ; nous sommes allés chercher le petit camion fabriqué par papi. »

« C’est la première fois que je vois des jeunes se livrer à cet exercice ! » raconte le maire « avoir déjà cet esprit écolo, c’est de bon augure ! »

C’est pourquoi Pascal Dewasmes les a invités à la mairie jeudi en fin d’après-midi, avec leurs mamans, pour qu’ils racontent encore, et pour recevoir une récompense : un stylo de la commune et un sac contenant carnet et livrets, venant de l’association des maires de France, contactée à cette occasion.

« J’avais envie de partager avec des confrères, ces enfants donnent l’exemple aux autres jeunes et aux adultes qui les ont vus, et que cela serve aussi d’exemple aux enfants et habitants des autres communes ! »

 

Et Joris, Meallan, Merwan, âgés de 11 ans, en 6e, et Sulyvan 10 ans, en CM2 à Vieux-Vy, ont aussi raconté : « Nous sommes allés chercher des gants de jardin, un peu grands pour nous, nous avons mis des gilets fluo et nous avons relevé une poubelle tombée dans les ronces, nous avons aussi accroché un seau sur le chariot pour y mettre les bouteilles car nous en avons trouvé des bouteilles vides aussi ! »

Les enfants sont enchantés et ont trouvé ça naturel… « Onettoie, on dépollue ! »

Source Journal Ouest-France en lecture libre le 30 octobre 2018.

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Publié le par jean françois
SECRET OU DISCRET

 

SECRET OU DISCRET

 

Il y a ceux qui dissimulent dans le secret de leur cœur leur appartenance à la franc-maçonnerie. Il y a les discrets, les prudents, les craintifs peut-être qui pensent que cela peut nuire à leur carrière professionnelle ou qui pense que leurs amis, ceux qui n’en sont pas, sont hostiles à l’institution.

 

Et puis il y a l’autre versant de la montagne, ceux qui sortent de l’ombre, les vaniteux parfois, qui répandent à tout va leur appartenance, ceux qui se servent de l’institution et oublie qu’ils ont fait serment de la servir, c’est pour eux un hypothétique marche-pied pour atteindre on ne sait quoi d’ailleurs ! En général ils sont aussi atteints d’une maladie maçonnique souvent transmissible : « la cordonnite »ses symptômes sont reconnaissables, ces sœurs ou ces frères ressemblent à des généraux Mexicains paradant dans les loges.

 

Et puis il y a la grande majorité des sœurs et des frères ceux qui par leurs attitudes, leurs actes, leur exemplarité en toutes circonstances démontrent qu’ils en sont et pourquoi ils en sont. Tout le monde peut les reconnaître facilement grâce à leurs mots de passe et leurs mots secrets comme : « Je peux vous aider ? » « N’hésitez pas si vous avez besoin de quoi que ce soit je suis là. » ou encore « comment puis-je faire pour vous aider ? »

 

Et puis comment pouvons-nous porter en dehors du temple, les vertus, les messages reçus, si nous restons dans le silence et la discrétion totale ?

 

Je vous rassure j’ai rencontré des sœurs et des frères fiers d’en être, ils ne baissent pas les yeux quand ils sont découverts. Ce sont les mêmes qui quand ils rencontrent leurs sœurs, leurs frères, en dehors de leur loge, vont spontanément et discrètement leur serrer la main. Ceux-là ont une seule règle ne pas dévoiler autrui sans son consentement, c’est le respect de la liberté de chacun. Alors le dire ou pas, causer un peu ou pas ? 

 

JF.

SECRET OU DISCRET

 

Causons un peu !

 

Bavardons, échangeons, j’ai tant besoin de vous,

Tant besoin de savoir, et tant besoin d’amour ;

Les premiers mercredi et 3èmevendredis du mois

Je vais au Temple ! Je vais me ressourcer ! Je vais « communier ! »

Ne vais-je pas fuir,

Puisque je vais chercher « refuge »,

Puisque je vais fermer les yeux ?

Vais-je ouvrir mon cœur, vais-je me ressourcer ?

Tous les autres mercredis, tous les autres vendredis,

J’affronte les railleries, les regards sombres,

Les reproches muets de mes frères profanes…

Peu de gloire au travail m’accompagne,

Je trime sans discernement, m’esquintant le corps et l’esprit ;

Je m’éparpille, pris au piège de ma routine,

J’entretiens mon ennui ;

Quelquefois j’aperçois, heureux et festoyant,

Un frère du temple, un frère de l’ombre,

Il agite une « vague main », semble me reconnaître,

Comme tel,

Comme tel désarroi,

Telle misère de l’âme ;

Il est sincère, heureux, cela j’en suis sûr, 

Heureux de me croiser, heureux de nos secrets,

Et je le suis aussi, mais ces comportements délicieux et furtifs

Sont induits par notre appartenance 

Au même temple, poussiéreux, 

Qu’avons-nous fait de nos talents ?

Qu’avons-nous fait de nos serments ?

                        La rupture semble inéluctable,

Consommée, avec le monde, le profane.

Le grand rassemblement des forces humanistes

N’accueille-t-il que des ombres ?

Bâtisseurs que nous sommes, 

Où sont les ponts ?

Qu’avons-nous fait des hommes ?

Comment restituer, comment guérir de ce malaise de l’âme

Qui me ronge au dedans et annihile mes forces ?

 

Ma quête commence là ! C’est trouver des réponses,

C’est justifier cela ; ma présence là-bas

Et l’aventure ici ; 

La grande, l’immense aventure de la vie.

 

Philippe Jouvert.

 

Avec l’aimable autorisation de l’auteur.

 

 

« Aucun chemin ne mène où il faut s’élancer. Chaque pied qui en folle confiance se place devant l’autre fait surgir le bout de chemin nécessaire au prochain pas. »

Christiane Singer.

 

Il faut faire naître en soi le paradis, comme le préconisait Angelus Silesius.

« Homme, si le paradis n’est pas d’abord en toi. Entends-moi bien, aucun chemin ne t’y mènera. »

Angelus Silesius. – Extrait du Pèlerin Chérubinique.

SECRET OU DISCRET

Note à propos du Pèlerin Chérubinique d’Angélus Silesius.

Itinéraire spirituel et social hors du commun que celui de Silesius Angelus (1624-1677) ! Médecin réorienté vers la poésie, protestant converti au catholicisme et devenu franciscain, la mystique l'habite ainsi qu'en témoignent ses vers : Le lâcher prise rend l'homme capable de Dieu. Mais lâcher Dieu même Est un lâcher prise que peu d'hommes saisissent. Point culminant d'une recherche silencieuse de trois ans, ces "épigrammes et maximes spirituelles pour enseigner la contemplation de Dieu", dont nous avons ici des extraits, sont considérées comme un des chefs-d'oeuvre de la littérature allemande. Silesius s'inscrit dans la lignée de la mystique rhénane, qui remonte à Maître Eckhart, et de la "théologie négative", selon laquelle Dieu est au-delà de tout, et donc au-delà de toute parole. Pourtant, la disponibilité intérieure nous le rend perceptible. C'est de cet éblouissement que jaillissent des mots sublimes, propres à rendre tangible l'ineffable, comme : "La rose est sans pourquoi." --Colette-Rebecca Estin 

 

Source Babelio.

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Publié le par jean françois

Bonjour Chers abonnés

Je ne sais pas par quel mystère, les voies de l'informatique sont parfois impénétrables certains d'entre-vous sont désabonnés sans l'avoir demandé , n'hésitez pas à renouveler votre abonnement dans la case Newsletter, en cas d'échec faire un mail dans la fenêtre des commentaires, je ferais le nécessaire pour que vous receviez les articles.

Bonne journée

JF.

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Publié le par jean françois
Sigle de Terrestre.org

Sigle de Terrestre.org

TERRESTRES

 

Nous habitants de la terre, individus composant cette fraternité, citoyens à part entière, fragments de l’humanité, poussières de cette planète bleue, en plus tourne sur elle-même, s’emballant parfois comme une toupie sous notre impulsion, notre devoir est la maintenir pour quelle tourne le plus longtemps possible, pour que nous soyons chaque jour ébloui par sa beauté.

Francs-Maçons nous nous impliquons chaque jour individuellement d’abord en devenant un temple de l’esprit, avec l’humilité requise pour une telle œuvre. Puis ayant reçu nous donnons, nous nourrissons l’espérance, l’utopie sans doute de contribuer tel des colibris à l’amélioration de l’humanité au bien commun, sans vanité, en nous aimant les uns les autres. Faire ce monde terrestre un peu meilleur, un peu plus juste, un peu plus beau, c’est d’abord le protéger, c’est-à-dire agir individuellement et collectivement.

 

Toutes les bonnes volontés sont nécessaires à cette tâche, seuls nous ne pouvons rien.

Je vous propose la lecture d’un site nommé par ses créateurs Terrestreson but c’est de réinventer notre planète, il porte l’espérance de ses contributeurs, acteurs chacun dans leur domaine de compétence.

 

Constatant la dégradation de notre environnement, de notre société où les partis politiques se sont transformés en sociétés commerciales ou cabinets d’expertise comptable dirigés par des clones sortis des mêmes écoles, où les corps intermédiaires sont marginalisés par la faiblesse de leur représentation. 

Nos dirigeants colmatent les murs qui s’effondrent, sans réparer leurs assises.

 

Nous sommes cruellement en manque d’idées, de projets, de visions.

Francs-Maçons apprentis nous avons reçu la lumière, compagnon  elle nous éclaire, maître elle nous illumine, et au-delà nous devons la restituer, la faire grandir, la transmettre.

 

Ce site suit cette voie, donner un peu de lumière dans un monde où la matière prend chaque un peu plus de poids sur l’esprit, ce site est un souffle d’optimisme.

 

JF.

 

A CONSULTER SANS MODÉRATION : terrestres.org

Terrestres est la chambre d'écho des livres, des pratiques et des idées qui redonnent des mondes et ... La condition terrestre en luttes .... contact@terrestres .org.

 

Un exemple d’article :

Olivier Rey étiquette wikipédia

Olivier Rey étiquette wikipédia

LE LIBÉRALISME CONTRE LA LIBERTÉ

 

Et si, comme le propose Mark Hunyadi, derrière la liberté individuelle proclamée par le libéralisme se cachait en fait une tyrannie diffuse et invisible s’exerçant, non par l’intermédiaire d’un pouvoir autoritaire, mais par le quadrillage de plus en plus serré de nos modes de vie surdéterminés par des ensembles de contraintes complexes et enveloppants ?

 

A propos de Mark Hunyadi, La tyrannie des modes de vie, Bordeaux, Éditions Le Bord de l’eau, « Documents », 2015, 120 p.

« Tant de liberté, pour si peu de bonheur… » Mais d’abord, de quelle liberté s’agit-il ? On connaît le contraste souligné par Benjamin Constant, entre liberté des anciens et liberté des modernes : « Le but des anciens était le partage du pouvoir social entre tous les citoyens d’une même patrie : c’était là ce qu’ils nommaient liberté. Le but des modernes est la sécurité dans les jouissances privées ; et ils nomment liberté les garanties accordées par les institutions à ces jouissances1. » Des libertés aussi différentes sont exposées à des maux eux-mêmes différents : « Le danger de la liberté antique était qu’attentifs uniquement à s’assurer le partage du pouvoir social, les hommes ne fissent trop bon marché des droits et des jouissances individuelles. 
Le danger de la liberté moderne, c’est qu’absorbés dans la jouissance de notre indépendance privée, et dans la poursuite de nos intérêts particuliers, nous ne renoncions trop facilement à notre droit de partage dans le pouvoir politique2. » Constant mettait donc en garde ses contemporains contre le retour d’une tyrannie à l’ancienne qui, en échange de la liberté accordée et de la sécurité garantie aux citoyens dans leurs affaires privées, les déposséderait de leurs droits politiques. La tyrannie, cependant, peut revêtir de multiples formes, et c’en est une autre que Mark Hunyadi voit régner de nos jours : la tyrannie des modes de vie.

Par « mode de vie », Hunyadi entend « l’ensemble des pratiques concrètes qui façonnent effectivement les comportements de chacun, en produisant des attentes auxquelles, pour se socialiser, les individus se conforment. […] Ainsi, on attend d’eux qu’ils travaillent, qu’ils consomment, qu’ils sachent s’orienter dans un univers technologique, qu’ils utilisent les moyens de télécommunication ; dans le milieu professionnel, on attend qu’ils soient performants, productifs, disciplinés, mais aussi évalués, comparés et, de plus en plus, autoévalués ; notre existence prend toujours davantage la forme d’un curriculum vitae, et il est attendu que notre commerce avec autrui se déroule dans le cadre du politiquement correct. Tout cela, et mille autres choses encore, visibles ou insidieuses, caractérisent notre mode de vie » (p. 44-45). De ce fait, « le petit espace privé sur lequel règne [l’individu] […] est un espace hautement contraint dans les choix qu’il laisse subsister : à l’image du salarié qui peut certes choisir d’avoir un compte dans la banque de son choix, mais qui ne peut pas choisir de ne pas avoir de compte » (p. 74).

La tyrannie des modes de vie n’est pas décrétée : elle est une conséquence de l’application consciencieuse des préceptes du libéralisme, selon lequel la société sera d’autant meilleure que les autorités s’abstiendront de délibérer sur la vie bonne, et se contenteront de promouvoir et garantir les libertés individuelles. Mais quand chacun revendique pour lui-même la plus grande des libertés, des millions de ces libertés juxtaposées composent un monde qui s’impose à chaque individu et sur lequel ce dernier n’a pratiquement aucune prise, réduit qu’il est à n’être qu’un parmi la foule. En son temps, Tocqueville avait remarqué, parlant de l’homme américain, que « cette même égalité qui le rend indépendant de chacun de ses concitoyens en particulier, le livre isolé et sans défense à l’action du plus grand nombre3 ». Hunyadi prolonge le constat, en explicitant la façon dont cette action s’exerce : « L’accomplissement des libertés individuelles conduit à la tyrannie des modes de vie » (p. 104). Tyrannie diffuse, mais d’autant plus prégnante – et que, au point où nous en sommes, chaque nouveau droit accordé à l’individu ne fait que renforcer : « La victoire de l’individu, consacrée par le triomphe du modèle des libertés individuelles, c’est la victoire du système » (p. 52). Libéré des anciennes tutelles, l’individu voit les contraintes revenir sur lui sous la forme des modes de vie imposés, qui pèsent sur lui comme un nouveau destin.

Que dit l’éthique en pareille conjoncture ? Aujourd’hui, à peu près rien. En grec ancien, ethos signifiait habitude, coutume, usage, mœurs – de même que mos en latin, mot d’où est issu notre morale. Mais de nos jours, l’éthique a déserté le terrain des modes de vie : en conformité avec l’idéologie libérale, elle est devenu ce que Hunyadi appelle une éthique restreinte, ou « Petite éthique », aussi obnubilée par les principes auxquels toute action devrait se conformer, qu’insoucieuse du monde qui résulte concrètement de ces actions. « En partant de l’idée que chaque initiative prise individuellement est bonne parce que respectueuse des principes de la Petite éthique, [on] conclut mécaniquement que le résultat final, issu d’une addition de telles initiatives individuelles, sera lui-même bon. Bon par simple transitivité, en quelque sorte : non pas bon parce que conforme à ce que l’on souhaite explicitement, mais bon parce que résultant mécaniquement de facteurs qui, pris chacun individuellement, sont bons » (p. 102-103). Pourtant, le fait que le résultat global serait juste et bon dès lors que les actions qui y contribuent, prises individuellement, respecteraient certains principes, n’a rien d’assuré : en fait « nous pourrions aboutir à une situation qui serait parfaitement juste du point de vue de la Petite éthique […] et néanmoins parfaitement pathologique du point de vue des conditions sociales d’existence » (p. 104). Mais rien n’y fait : ce que Hunyadi nomme « l’idolâtrie des libertés individuelles » rend la réflexion éthique incapable de prendre en compte les effets néfastes que ces libertés, laissées à elles-mêmes, exercent sur le monde commun – y compris quand, au nombre de ces effets, il faut compter une restriction du champ réellement ouvert aux individus, enserrés qu’ils sont dans les modes de vie comme le cardinal La Balue dans sa cage. « Que la vénération des libertés individuelles conduise à cela même qui les nie, en imposant également à tous des modes de vie non choisis, […] voilà ce que refuse de voir la Petite éthique dont l’éthique minimale4 est le superlatif » (p. 101).

Hunyadi relève ce paradoxe : d’un côté l’éthique est partout (pas un domaine d’activité qui n’ait son éthique dédiée), de l’autre les modes de vie, qui façonnent nos vies au premier chef, échappent à toute évaluation éthique (car une telle évaluation, en prétendant imposer dans l’espace public une certaine conception du bien, porterait atteinte à l’égale considération dont tous les points de vue doivent bénéficier). En fait, le paradoxe n’en est pas un, dans la mesure où l’éthique qu’on met partout, censée protéger l’individu des empiètements du système, est précisément celle qui entretient le système général et le met à l’abri de toute remise en cause : « L’éthique, à chaque fois comprise comme un système de quelques règles à respecter, avalise le système dans son ensemble » (p. 24). Il est vrai que « par la promotion libérale des droits individuels, chacun d’entre nous se trouve aujourd’hui garanti et protégé dans son statut comme jamais auparavant dans notre civilisation ». Mais la médaille a son revers : « L’avènement de l’individu est simultanément la meilleure garantie pour les systèmes instrumentaux – économiques, financiers, technoscientifiques – désormais mondialisés de pouvoir déployer à leur guise des réseaux complexes face auxquels les individus, mais aussi les communautés ou les États, se trouvent politiquement et éthiquement démunis. C’est de cela que se rend objectivement complice l’éthique des principes, véritable opérateur paradoxal : favorisant l’accès de chacun à tout un ensemble de droits devant nous permettre d’habiter le monde selon nos préférences respectives, elle nous rend simultanément étrangers au monde que nous devons habiter. […] À l’universalité proclamée des droits humains correspond la globalisation effective des systèmes inhumains » (p. 35-36).

Si une démocratie authentique se doit de défendre les droits de chacun de ses membres, il revient également au demos de délibérer sur la forme de vie générale qu’il entend se donner. Pourquoi les démocraties modernes renoncent-elles à cette tâche ? Il faut, bien entendu, compter avec l’influence des détenteurs du capital, qui ont tout intérêt à avoir les mains parfaitement libres au moment d’investir dans les activités qu’ils jugent les plus rentables – quand bien même ces activités laisseraient le monde et les hommes exsangues. Il faut aussi reconnaître que les démocraties modernes se ressentent du climat protestataire dans lequel elles sont nées, qui les a menées à davantage se soucier des formes à combattre que de celles qu’il convenait d’adopter. Comme l’a écrit Bergson, « chacune des phrases de la Déclaration des droits de l’homme est un défi jeté à un abus. […] Les formules démocratiques, énoncées d’abord dans une pensée de protestation, se sont ressenties de leur origine. On les trouve commodes pour empêcher, pour rejeter, pour renverser ; il est moins facile d’en tirer l’indication positive de ce qu’il faut faire5 ». Autant l’oubli des droits individuels est désastreux, autant leur règne exclusif est la ruine de toute politique. Jean-Claude Michéa n’a, cessé, au fil de son œuvre, d’attirer l’attention sur ce point, encore souligné dans son dernier ouvrage en date : « Bien entendu, un débat de type philosophique – prenant donc en compte les effets politiques, économiques, psychologiques ou moraux de telle ou telle revendication sur la vie commune – pourrait permettre dans la plupart des cas (à condition, du moins, d’être organisé démocratiquement) de s’accorder sur une distinction raisonnable entre ce qui constitue clairement un véritable progrès social et humain et ce qui ne représente, au contraire, qu’une expression de la décomposition marchande du lien social (voire, dans certains cas, un pur et simple délire idéologique). Mais c’est justement un tel type de débat qu’une approche exclusivement juridique de ces “problèmes de société” – la seule qui soit conforme au principe libéral de “neutralité axiologique” – exclut d’avance et par principe6. »

Cette incapacité à se prononcer sur ce qui est souhaitable pour la communauté politique dans son ensemble, au-delà de l’extension des droits reconnus à chaque citoyen, est particulièrement criante en ce qui concerne les innovations techniques. Prenons, par contraste, le cas des Amish. Ceux-ci ne sont pas hostiles à la technique. Ils osent simplement se demander si un dispositif mérite ou non d’être adopté en regard du bien commun qu’ils poursuivent. Ainsi, « toutes les nouvelles techniques sont soumises à la question de base : “Est-ce que cela renforcera le tissu de notre communauté, ou au contraire le desservira ?” Ils ont estimé que l’automobile et l’électricité seraient nuisibles (tandis que les appareils utilisant le propane ont été approuvés)7. » Si les Amish peuvent ici être donnés en exemple, ce n’est pas en tant qu’ils faudrait souscrire à leurs jugements sur les techniques, c’est en tant qu’ils se permettent d’exercer leur jugement à propos des techniques, au lieu de les accepter indistinctement, quelles que soient leurs conséquences sur le corps social. De quoi disposons-nous, face au déferlement technologique ? Du seul « principe de précaution ». Principe bon en lui-même, certes, mais qui, en l’état actuel des choses, a aussi un grave défaut : « Il invite à n’appréhender les actions techniques qu’à travers les seules lunettes du risque. Ce sont assurément des lunettes indispensables […]. Mais tout se passe comme si, une fois chaussées, ces lunettes délivraient ensuite de la responsabilité d’évaluer les techniques et les modes de vie qu’elles entraînent à un autre critère qu’à celui des risques » (p. 23). Critère manifestement insuffisant, lorsqu’on mesure qu’au cours des dernières décennies les changements les plus considérables dans la vie humaine ont été induits par des innovations technologiques, dont l’opportunité n’a jamais été discutée. Pour certains, prohiber telle ou telle technique au nom des effets, jugés funestes, que son déploiement aurait sur les modes de vie, serait attentatoire aux libertés (en vertu de l’identification déjà signalée entre liberté et libertés individuelles), contraire à la démocratie (quand bien même une démocratie des seuls droits individuels réduit le corps social en tant que tel à l’impuissance). En vérité, loin que le souci des modes de vie contredise la démocratie, « c’est au contraire si elle persistait à rester muette face à ce qui nous touche le plus directement qu’elle s’étiolerait et deviendrait une coquille vide » (p. 94). Hunyadi le dit clairement : « Il faut briser la neutralité éthique de notre éthique publique. Cette neutralité, mise en place pour protéger les individus, protège en fait le système » (p. 99-100). Et encore : « Il faut rétablir la primauté du commun, quitte à demander aux libertés individuelles de s’ajuster à cette nouvelle hiérarchie des valeurs. Mais elles s’ajusteront en conscience à ce qui aura été publiquement exposé plutôt que de devoir subir le joug anonyme de modes de vie que personne n’a choisi, comme elle y est contrainte aujourd’hui » (p. 105).

Afin que la forme générale que prend le monde humain soit l’objet d’une réflexion et d’une délibération publiques, au lieu d’être reçue comme une fatalité à laquelle il ne reste qu’à s’adapter, Hunyadi préconise la mise en place d’un « Parlement des modes de vie ». Cette nouvelle instance se préoccuperait de ce qui devrait être au cœur de la politique, et qui en a été évacué : le monde commun. L’idée est séduisante. Sa mise en œuvre, en revanche, paraît problématique. L’échelle proposée est européenne. On comprend ce qui conduit à viser d’emblée une telle extension : dans un monde aussi interconnecté que le nôtre, les petites entités sont dans une situation comparable à celle des individus : elles ne disposent pas de l’autonomie suffisante pour choisir librement leurs modes de vie. Mais d’un autre côté, plus l’échelle augmente, plus la conscience communautaire nécessaire pour s’accorder sur des modes de vie souhaitables vient à manquer. Le fait que la question des modes de vie soit absente du champ politique est, pour une large part, le résultat d’une taille déjà excessive des nations modernes : en passant à l’échelle continentale, on gagne théoriquement en puissance d’agir, mais, en pratique, on réduit le pouvoir politique à presque rien, simplement parce que la population devient trop vaste pour pouvoir encore constituer, autrement que nominalement, un corps politique. Par ailleurs, Hunyadi imagine que c’est par l’intermédiaire d’internet que les citoyens seraient conviés à faire entendre leur voix au sein du Parlement des modes de vie. Mais de ce fait, la discussion se trouverait d’emblée extrêmement contrainte, puisque serait par principe admise l’existence d’internet, qui exerce des effets immenses sur les modes de vie et présuppose pour fonctionner à peu près toute l’infrastructure industrielle.

Le grand mérite du livre de Hunyadi est de nous faire comprendre la nature du piège dans lequel nous sommes pris : c’est l’absence, au nom de la liberté individuelle, de toute définition collectivement assumée de la vie bonne qui induit la tyrannie des modes de vie, et la réduction drastique du champ d’expression de la liberté individuelle qui en résulte. La compréhension du piège ne suffit malheureusement pas à nous en extraire. Pour autant, le propos de Hunyadi est tout sauf vain. Dans une lettre à Friedrich Immanuel Niethammer, Hegel écrivait : « Le travail théorique, j’en suis chaque jour plus convaincu, réussit mieux dans le monde que le travail pratique ; dès qu’une révolution se produit dans le royaume de la représentation, la réalité effective ne tient plus en place8. » Sans souscrire à pareil idéalisme, on peut convenir qu’agir sur la réalité passe aussi par l’élaboration de représentations adéquates. C’est à cette tâche que l’ouvrage de Hunyadi participe.


1 « De la liberté des anciens comparée à celle des modernes », discours prononcé à l’Athénée royal de Paris en 1819, in Benjamin Constant, Écrits politiques, éd. Marcel Gauchet, Paris, Gallimard, coll. « Folio essais », 1997, p. 603.

2 Id., p. 616.

3 Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique (1835-1840), 2 vol., Paris, Flammarion, coll. « GF », 1981, t. 2, p. 17 (II, 1ère partie, chap. II).

4 En référence aux positions défendues par Ruwen Ogien, notamment dans La Panique morale (Paris, Grasset, 2004) et L’Éthique aujourd’hui. Maximalistes et minimalistes (Paris, Gallimard, coll. « Folio essais », 2007). L’éthique minimale veut assumer pleinement l’individualisme libéral, en recommandant, entre autres, une stricte neutralité à l’égard des conceptions du bien personnel.

 

 

5 Les Deux Sources de la morale et de la religion (1932), Paris, PUF, coll. « Quadrige », 2005, p. 301. Sur ce sujet on peut lire l’ouvrage de Marcel Gauchet, La Démocratie contre elle-même (Paris, Gallimard, coll. « Tel », 2002). Gauchet écrit dans son avant propos : « Nous nous trouvons désormais devant une entente majoritaire de la démocratie qui sacralise à ce point les droits des individus où elle se fonde qu’elle sape la possibilité de leur conversion en puissance collective. Une démocratie qui joue donc […] une partie d’elle-même contre l’autre, ses bases juridiques contre leur expression politique, son principe générateur contre le gouvernement effectif d’elle-même » (p. XXVII).

6 Le Loup dans la bergerie. Droit, libéralisme et vie commune, Paris, Climats, 2018, p. 32-33.

7 Patrick Deneen, Why Liberalism Failed, New Haven/Londres, Yale University Press, 2018, p. 106.

8 Lettre du 28-29 octobre 1808 (Briefe von und an Hegel, éd. Johannes Hoffmeister, 4 vol., Hambourg, Felix Meiner Verlag, 1952-1954, t. I, p. 253).

SOURCE : TERRESTRES .ORG – OLIVIER REY

 

Olivier Donatien Rey, né en 1964 à Nantes, est un mathématicienphilosophe et écrivain français.

Biographie.

À la sortie de l'École polytechnique, en 1986, il est brièvement officier de marine avant d'entrer au CNRS, dans la section mathématiques. Parallèlement à ses travaux sur les équations aux dérivées partielles non linéaires, il développe une réflexion critique sur la place de la science dans la société contemporaine. Depuis 2009, il appartient à la section philosophie du CNRS et est actuellement membre de l'Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques (IHPST). Après avoir enseigné les mathématiques à l'École polytechnique, il enseigne aujourd'hui la philosophie dans le master de philosophie de l'Université Paris 1 et au sein de l'École de droit de la Sorbonne.

Source Wikipédia.

TERRESTRES

NOTE ÉDITEUR  LIVRE LA TYRANNIE DES MODES DE VIE de Mark Hunyadi.

Les modes de vie sont ce qui nous affectent le plus, et pourtant ils sont hors de notre contrôle. Il y a là un paradoxe : nous, individus réputés libres et démocratiques, sommes dans les fers des modes de vie. Ceux-ci nous imposent en effet des attentes de comportement durables (avoir un travail, être consommateur, s'intégrer au monde technologique, au monde administratif, au monde économique...) auxquels nous devons globalement nous adapter. Ce paradoxe démocratique est renforcé par un paradoxe éthique : c'est au moment où l'on assiste à une véritable inflation éthique, par la multiplication des comités, chartes, conseils, règlements, labels éthiques en tout genre, tous censés protéger les droits individuels, que les modes de vie de plus en plus contraignants étendent comme jamais leur emprise sur les individus. Ce qui veut dire que tout ce dispositif éthique sert en réalité à blanchir le système et les modes de vie qui en découlent, qui peuvent ainsi étendre leur emprise en étant éthiquement pasteurisés. Notre éthique ne sert donc pas à critiquer le système ni les modes de vie, mais à les accompagner dans leur marche triomphale. Enrayer cette marche est le défi éthique et politique majeur de notre temps.

 



 
 
 
 

 

 
Source : http://www.markhunyadi.net/curriculum-vitae

Source : http://www.markhunyadi.net/curriculum-vitae

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Publié le par jean françois
LE POURQUOI DE LA VIE

Communiqué : j’ai été absent quarante huit pour des problèmes informatiques

 

JF.

 

LE POURQUOI DE LA VIE

 

Notre volonté de savoir guide nos pas dans la recherche du comment la vie a pris naissance. Les astrophysiciens les pieds sur terre et la tête dans les étoiles explorent l’immensité de l’univers à la recherche d’une source, d’une cohérence à notre présence, les progrès des techniques, lèvent peu à peu le voile mystérieux de la naissance, de l’origine des formes de vie, l’abstraction du temps, nous ouvrons la porte du pays merveilleux de l’imagination. La beauté de la naissance surpasse toutes choses, la puissance de l’être est comparable à sa faiblesse.

Je viens de fêter les 22 printemps de ma première petite fille, qu’y a-t-il de plus beau que l’évolution d’un être humain qui prend sa place dans le monde.

 

Mais tout ça pourquoi, pourquoi naître, pourquoi mourir ? Après tout n’est-ce pas une perte de temps, ou la satisfaction d’un orgueil démesuré, à l’échelle de l’univers. Et puis il y a ces sourires, ces joies, ces espoirs, cette espérance renouvelée, ce feu qui brûle et que l’on ne peut éteindre.

« En vérité, en vérité je vous dis, si le grain de blé tombant à terre ne meurt point, il demeure seul, mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits. »- Jean.

Je ne puis m’empêcher de penser en cette période à tous mes frères qui ont quitté momentanément la chaîne d’union pour rejoindre l’Orient éternel, mais qui sont toujours présents dans nos cœurs.

 

Le profane qui pousse la porte du temple, cherche une réponse  à son existence, puis soudain découvrant que les frères se posent aussi les mêmes questions, ces questions dont ils savent par avance, qu’ils n’auront pas les réponses et pourtant, par je ne sais quelle magie, ils continuent leur quête inutile ou pas ?

 

Alors pourquoi bon sang, persévérer dans cette voie dont la seule issue connue est la mort inévitable du corps. Peut-être pour se construire une vie acceptable utile à soi-même et aux autres, une vie au présent, en s’appuyant sur la mémoire du passé pour envisager la possibilité d’un avenir meilleur.

 

Pourquoi revenir sans cesse en loge pour se poser les mêmes questions ? Il faut une sacrée persévérance et une bienveillance constante, pour écouter les frères qui se posent les mêmes questions avec leurs mots à eux sans avoir non plus les réponses. Ces sœurs et ces frères qui refusent le confort de leurs certitudes, tous les dogmes, les allégeances confessionnelles. Ils veulent réunir ce qui est épars, parfaire leur humanité, élever leur spiritualité. Continuer à s’initier c’est-à-dire à se poser des questions.

 

Ça y est, je vois une lumière qui commence à naître, une flamme qui s’élève dans l’obscurité, un souffle d’air, il doit y avoir un passage secret dans cette caverne, je vais bientôt voir le jour renaître, peut-être toucher de l’extrémité de mon doigt le pourquoi.

 

Le livre est ouvert au prologue, au commencement, le passage de la mort à la vie est là, il faut que j’avance le premier pas, que je donne la première lettre pour recevoir la seconde.

Jean a écrit : « Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons nos frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un meurtrier. »

 

Pourquoi donc la vie, simplement pour construire en soi temple spirituel, avec cet outil qui surpasse tous les autres, avec l’amour, qui est feu lumière, feu chaleur. L’amour infini pour les autres, cet amour qui illumine notre esprit, qui ouvre notre cœur. Cet amour qui est le pourquoi de la vie.

 

JF.

 

PS : Cette réflexion m’a été inspirée par un travail donné en loge par mon frère T N qui avait pour thème : « Pourquoi naissons nous ? » 

ACTUALITÉS MAÇONNIQUES
LE POURQUOI DE LA VIE

LIRE :

L’ouvrage apparaît ainsi fondamental pour tout initié qui désire approfondir sa recherche et donner son propre sens au monde.

La Foi Ecossaise conduit le lecteur aux sources, et au cœur, du Rite Ecossais : Une voie spirituelle qui ne donne pas de réponses toutes faites. Une voie spirituelle où chacun, et chacune, est libre de se construire sa propre avision du monde. Une voie spirituelle dans laquelle il est possible d’approfondir sa religion, ou de donner un sens à ses doutes.

Une voie spirituelle qui n’exige pas d’abandonner sa raison, bien au contraire

Source et Étiquette Blog GADLU-INFO

LE POURQUOI DE LA VIE

 

LA FRANC-MAÇONNERIE RÉVÉLATION SPIRITUELLE

La Révélation d'une Présence, d'une Puissance créatrice se manifestant dans l'histoire, dans les rituels de la Franc-Maçonnerie par des signes, repères est promesse de sagesse et de libération, qu'il importe de comprendre. Dans ce tome, consacré à la Loge symbolique, une centaine de questions fondamentales sur l'Apprentissage, le Compagnonnage et la Maîtrise ainsi que des méditations sur le symbolisme maçonnique et la Cité spirituelle sont proposées au lecteur, quel que soit le Rite qu'il pratique. Ce sont autant de traces laissées sur leur chemin spirituel par Jean Bartholo et Claude Gilbert, deux Frères travaillant au Rite Écossais Ancien et Accepté, au travers des travaux qu'ils ont présentés dans leur loge. Ce vécu transmis est une invitation à poursuivre sa propre méditation. Le vrai Chemin de perfectionnement est de croître spirituellement en prenant conscience que le polissage de la Pierre, une fois dégrossie, est sans fin.

 

NOTE ÉDITEUR.

LE POURQUOI DE LA VIE

 

SUR LE BLOG HIRAM-BE

LE « CHÂTEAU ST ANTOINE », NOUVEL HÔTEL DE LA GLDF À MARSEILLE

Par Géplu dans Divers

Ouvert depuis septembre après avoir été inauguré au mois de juin par le Grand Maître Philippe Charuel et Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, le « Château Saint Antoine », nouveau Hôtel de la Grande Loge de France à Marseille est sans aucun doute le plus beau fleuron du patrimoine de la GLDF après le siège de la rue Puteaux à Paris.

Le château appartenait à la Ville de Marseille. C’est le fameux « château de ma mère » de Pagnol. Il était en ruine et très proche de l’écroulement total lorsque la GLDF l’a acheté, rénové et agrandi avec une extension très moderne (à gauche sur la photo). Thierry Zaveroni, conseiller fédéral, a piloté le chantier, sans dépassement de budget ni de délai. Ce nouveau lieu réunit à ce jour 70 loges masculines, féminines et mixtes, environ 2000 Frères et Sœurs de diverses obédiences et juridictions, et peut accueillir de grandes manifestations maçonniques ou profanes. Il y a 9 temples : 1 grand temple de 400 places, 7 temples de 70 à 100 places, et un temple “aux étoiles”. Le parking peut accueillir 200 véhicules.

Pour tous ceux qui le découvrent, les Frères et les Sœurs des loges marseillaises comme pour les visiteurs, le Château Saint Antoine offre un confort de travail et d’accueil apprécié. Placé sous sa devise séculaire « Sans vanité ni faiblesse », chacun y trouve tout ce qu’on peut attendre d’un Orient de cette importance. Mieux, les Frères et les Sœurs des loges hébergées comme les visiteurs plus occasionnels, bénéficient de deux innovations :

Le Restaurant Saint Antoine, ouvert le midi, du lundi au vendredi (sauf le 1er mardi du mois), avec son vaste parking, sa terrasse ensoleillée, ses 2 formules et sa carte ; chacun peut venir déjeuner dans ce cadre de verdure, y compris accompagné de profanes. Réservations au 06 73 40 79 64. Et le soir la salle humide peut accueillir jusqu’à 200 Frères et Sœurs.
Le Comptoir du livre, qui réunit la Bibliothèque de prêt et la Librairie de l’Orient, est ouvert de 18h à 20h du lundi au vendredi, et chaque samedi ou dimanche pour les événements publics ou privés. Spécialisé dans les domaines qui intéressent les francs-maçons, outre les conseils de lecture, on peut y consulter, emprunter, acheter, commander tous les livres dans une sélection large et rigoureuse : Franc-maçonnerie, rites, symbolisme, philosophie, histoire, traditions, spiritualités, classiques, littérature, poche, beaux-livres, etc. Contact et commandes sur place ou en écrivant à 
librairiedelorient@gmail.com

A noter dans l’important calendrier de manifestations qui se constitue d’ores et déjà pour les semaines et mois à venir, il faut retenir la date du samedi 8 décembre : La loge #1 de la GLDF, Saint Jean d’Ecosse, Mère loge écossaise de Marseille, organise dans le grand temple le 3e opus de la tenue interobédientielle De Midi à Minuit. Nous en reparlerons bientôt…

 

Source et Étiquette Blog HIRAM-BE

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Publié le par jean françois
Panthéon Rome

Panthéon Rome

UNE TRILOGIE DE VIE

 

L’initiation maçonnique propose de réunir trois œuvres en une seule, pour une vie harmonieuse, faire trois pas, puis de deux de côté, enfin se retrouver au centre, au point d’équilibre sous la voûte étoilée, pour faire le chemin du bas en haut et du haut en bas le long du fil à plomb.

 

Le mythe de la construction du temple de Salomon sert de support, pour réaliser cette œuvre unique, donner du sens à sa vie, et montrer dans quel sens elle doit s’engager sans cesse. 

Comme une loge maçonnique est dirigée par le nombre trois, représenté par cette trilogie  de la sagesse, de la force et de la beauté, cette trilogie qui met l’intelligence du cœur au centre de la vie du franc-maçon.

 

Les fondateurs, les poseurs des pierres d’assises, ont puisé dans l’ancienne et la nouvelle alliance, dans cette légende extra ordinaire de la construction du temple de Salomon, dédié à l’éternel, depuis des siècles se renouvelle chaque soir dans des milliers de loges réparties sur toute la surface de la terre cette cosmogonie. Les étoiles de la sagesse, de la force et de la beauté sont rallumées, elles incarnent les trois phares directionnels qui répandent leurs lumières sur la terre des hommes.

 

La sagesse du Roi Salomon, la force d’Hiram le Roi de Tyr, la beauté d’Hiram Abif l’architecte maître des oeuvriers remplissent l’espace sacré, l’athanor où la métamorphose se produit où l’homme en quête de lumière abandonne son enveloppe extérieure et contemple en lui sa beauté intérieure naissante et infinie.

Les grenades ouvertes au sommet des colonnes de l'entrée du temple qui puisent leurs forces dans les entrailles de la terre, explosent et leurs milliers de graines, leur nectar rouge sang d’amour coule vers les hommes de bonne volonté. Sont la porte vers les colonnettes.

 

Le maître des cérémonies accompagne les frères dans leur course vers la lumière, ils passent et repassent sans relâche devant les piliers, les colonnettes, marquant de leurs pas le carré terrestre aux angles duquel règne la trilogie sagesse, force et beauté, pour relever la colonnette mystérieuse.

Cette trilogie est semblable aux trois colonnes de l’arbre de vie de la Kabbale, la force et la beauté fécondent la sagesse, la pureté de la vie, la naissance du nouvel homme.

 

Comme dans le cantique des cantiques la beauté physique  et la beauté spirituelle se mêlent dans la loge. Les justes proportions l’harmonie se révèle dans les yeux des frères, la contemplation de cette beauté de ce mystère renouvelé fait naître le désir d’éternité. 

Plotin disait : « la beauté, c’est la splendeur de la vérité. »

 

Par Saint-Jean, je vous souhaite une belle journée toute en Sagesse, Force et Beauté.

 

JF.

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Publié le par jean françois
COMME UN SOUFFLE AU COEUR

COMME UN SOUFFLE DU CŒUR

 

Hier j’étais dans les ténèbres quand je suis entré dans le temple, puis peu à peu les bruits de l’extérieur ont cessé. J’approche du parvis ce sont les accolades fraternelles, entre frères qui se connaissent et ceux qui se reconnaissent j’ai changé d’espace.

 

Un air nouveau souffle. On ne parle plus de l’extérieur, la porte du dedans s’ouvre. Les questions tombent d’où viens-tu mon frère, quel est ton Orient ? Bienvenu tu es ici chez toi.

Ces paroles incongrues au dehors, sont normales ici elles remplacent le qui es-tu, ou travailles-tu, combien gagnes tu ?

 

Ce langage bizarre, ces signes, ces gestes, ces paroles incompréhensibles, ne sont que la manifestation d’une métamorphose lente, qui va du paraître à l’être, de l’avoir à l’être. Certains n’y verront que les forces de l’esprit, certes nécessaires avec la volonté pour se mettre en chemin, mais elles ne sont rien s’il manque le souffle du cœur.

 

Hier sous la voûte étoilée, à Condate à l’Orient de Rennes il y avait une étoile qui ne savait ni lire, ni écrire, à peine épeler, mais un miracle s’est produit après avoir reçu la première lettre il a donné la seconde. Les paroles simples sont venues, son cœur s’est ouvert, l’éveil, l’essor, vers plus loin, vers plus haut que soi, au-delà de soi.

 

Le volume de la loi sacrée c’est refermé sur le prologue de jean, il était minuit peut-être, mais la lumière avait atteint sa plénitude. C’est toujours un bonheur que le partage des secrets, des mystères qui grandissent en nous. Ces secrets qui ne se révèlent que dans l’espace sacré de la loge, pas de théorie, pas de construction intellectuelle simplement la vie, comme un souffle qui vient du cœur.

 

Hier encore j’ai reçu beaucoup de « cette école mutuelle »en écoutant  mon frère Paul, les paroles d’un être Paul ont résonné en moi.

 

JF.

COMME UN SOUFFLE AU COEUR

PREMIÈRE LETTRE DE SAINT PAUL APÔTRE AUX CORINTHIENS

01 J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante.

02 J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien.

03 J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien.

04 L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ;

05 il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ;

06 il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ;

07 il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.

08 L’amour ne passera jamais. Les prophéties seront dépassées, le don des langues cessera, la connaissance actuelle sera dépassée.

09 En effet, notre connaissance est partielle, nos prophéties sont partielles.

10 Quand viendra l’achèvement, ce qui est partiel sera dépassé.

11 Quand j’étais petit enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Maintenant que je suis un homme, j’ai dépassé ce qui était propre à l’enfant.

12 Nous voyons actuellement de manière confuse, comme dans un miroir ; ce jour-là, nous verrons face à face. Actuellement, ma connaissance est partielle ; ce jour-là, je connaîtrai parfaitement, comme j’ai été connu.

13 Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité.

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Publié le par jean françois
S'INITIER POUR DEVENIR

S’INITIER POUR DEVENIR

 

Devenir c’est prendre une certaine qualité. Quand on parle d’initiation, l’on parle de commencement, de début, de démarche, de pas sur le chemin, sur la voie.

Ou encore de nouvelle naissance, de re naissance, mais il faut aller plus loin, l’initiation c’est plus questions que de réponses, alors pourquoi et comment s’initier ?

 

Pourquoi changer ce qui est, le nouveau-né aspire à connaître, l’enfant à se transformer en adolescent qui veut être à son tour un homme, le vieillard aspire à l’enfance, à remonter la spirale du temps, la vie est donc évolution, impermanence et désir de retour. L’initiation, est la vie de l’être. Voilà peut-être la raison de vouloir tout changer  ou plutôt faire évoluer son être. 

 

Réveiller son être, lui donner un nouvel essor, passe par un bilan d’étape, il y a le check up du corps, pourquoi pas celui de l’esprit, faire un bilan d’étape, pour repartir vers la destination finale, il est midi, je suspends un instant le travail, pour reprendre des forces et partir de nouveau, suspendre le temps, pour le prendre.

 

Se regarder dans le miroir, non pas comme Narcisse ou pourquoi pas, si cela est une prise de conscience de ce que nous sommes. Comment pourrions-nous nous connaître sans nous regarder tels que nous sommes.

 

Arrêter un instant l’horloge du temps qui passe, pour se mettre dans l’éternité, regarder plus loin, plus haut que nous, devenir, vanité poussière d’étoile. Regarder ce que nous sommes en toute sincérité, en toute humilité, en toute dignité. Ôter le voile des apparences, voir la lumière de la vérité, être en capacité de la supporter.

 

C’est, rentrer dans un processus initiatique, c’est admettre la progressivité des choses, leur perfectibilité, c’est prendre conscience que nous avons à nous perfectionner.

 

Redevenir cet enfant, se souvenir de la pureté, apprendre les premiers mots, les épeler, lettre après lettre, puis apprendre à lire et à écrire le livre de sa vie. On ne devient que par la grâce de ce que l’on veut, et l’aide de sa conscience et du Grand Architecte des mondes. C’est de ma libre volonté que je veux devenir Franc-Maçon, initié.

 

Devenir tire ses racines du latin se rendre, aller vers, passer d’un état à un autre, des ténèbres à la lumière. Pour cela il faut être déviant, sortir de la route de ses certitudes, prendre son bâton de pèlerin et faire le tour du monde, le tour de soi-même.

 

Devenir c’est peut-être simplement être plus humain, comment ? En aiguillonnant sans cesse sa conscience d’être, cette conscience intérieure, qui nous incline à travailler pour le bien, le beau, le vrai, à travailler pour être.

 

JF.  

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Publié le par jean françois
NE PAS SE LASSER

NE PAS SE LASSER

 

Chaque lundi se lever, se relever pour construire un nouveau monde.

 

Chaque matin rêver, écouter le bruit des vagues, qui lissent le sable et efface nos incertitudes.

 

Chaque matin imaginer toutes les utopies, tous les bonheurs, tous les sourires.

 

Chaque matin être présent, prendre le temps de serrer dans nos bras tous ceux qu’on aime.

 

Ne pas se lasser du soleil qui illumine notre vie, qui jusqu’au couchant réchauffera notre cœur.

 

Ne pas se lasser des cris des enfants qui résonnent dans les préaux.

 

Regarder les feuilles qui tombent en tapis d’ocre sur nos sentiers, marcher pour faire craquer les branches mortes.

 

Etre bien, être beau, être vrai, une heure, un instant prêt à tout casser, pour tout reconstruire, pour que chacun ait sa place, chez lui dans ce monde, où nous ne sommes que des locataires de passage.

 

Ne pas se lasser de tendre nos mains, de donner le pain, le vin à ceux qui ont faim et soif d’amour.

 

Chaque lundi partir sur le chantier, pour construire un temple à notre âme.

JF.

 

PARTIR

 

Je pars dans le vent probablement vers le néant.

 

Mais si ce néant s ‘avérait être un trésor, je me battrais contre

Les puissances des ténèbres pour faire entendre ma voix enrichie de cette expérience nouvelle, pour vous dire la promesse que j’aurais arrachée au silence.

 

Afin que vous sachiez que mon cœur est devenu plus riche, mon âme plus universelle.

 

Que vous sachiez qu’après il y a quelque chose, autre chose.

 

Autre chose qui ne peut qu’être que Dieu, qui est en réalité Vous.

L’homme matériel que nous sommes ne peut l’imaginer, et encore moins l’appréhender.

 

Mais je me battrai. Je n’ai pas peur de mourir. C’est le destin de tout ce qui vit, et qui ne vit que parce que la mort en marque la fin.

 

Mais ce qui me navre-Ô combien !- ; c’est de m’arrêter d’aimer.

 

L’important n’est pas tant d’être aimé, d’avoir Dieu dans son cœur, mais d’être dans le cœur de Dieu.

 

Ainsi l’amour n’est plus un sentiment ponctuel, égocentrique, mais universel. Il englobe tout autour de soi et, plus que tout autre sentiment, apporte la plénitude, le calme, la joie, le bonheur, la compréhension, la tolérance, mais aussi l’enthousiasme, la rage de vivre.

 

Paul Emile Victor.

 

Bon Lundi

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