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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le 28 Février 2023 par Jean-François GUERRY

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RÉFLEXION : Analogies entre Pérennialisme et Franc-Maçonnerie.

 

Nous avons vu des analogies entre la pensée du Pérennialisme et la Franc-Maçonnerie de Tradition. Regardons leurs travaux pratiques, leurs exercices spirituels, qui font la vie spirituelle des adeptes et plus particulièrement aujourd’hui la méditation.

Le profane avant d’être reçu Franc-Maçon est placé dans un cabinet noir dit de réflexion, il est aussi un cabinet de méditation, du moins propice à une méditation fortement recommandée. Il sera incité à réfléchir, sur sa vie passée, sur le moment qu’il vit et sur sa nouvelle vie qu’il ne connaît pas encore. Une chose est sure il n’est pas là par hasard. Il ne sait pas non plus qu’il commence à voir sa vie, et le monde autrement à convertir son regard. À voir avec son cœur, avec l’ŒIL DU CŒUR car il a été dépouillé de ses métaux qui l’entravait.

Frithjof Schuon a écrit un livre qui porte le titre de l’œil du cœur, il conclut son livre par un chapitre consacré à la méditation. Signalant ainsi l’importance qu’il accorde à cette pratique, son lecteur refermera son livre et sera soumis à sa propre méditation. Il écrit en préambule en quelque de sorte de ce chapitre : « La méditation, contrairement à ce qu’on admet trop généralement, ne possède point la vertu de provoquer par elle-même des illuminations… (Cela est réservé à ceux qui s’en serve à des fins commerciales, et qui font promesses d’un monde meilleur sans effort spirituel.) … elle doit éloigner les obstacles intérieurs qui s’opposent à une connaissance non pas nouvelle mais préexistante et « innée » et dont il s’agit de prendre conscience. » N’est-ce pas, ce qui est demandé à l’apprenti Franc-Maçon de regarder en lui-même, ce qui existe déjà, de prendre conscience de ce qu’il est véritablement et non de chercher à l’extérieur ce qui est au bord de sa fenêtre intérieure, de sa porte du dedans. De se connaître, pour connaître le monde et les dieux, comme le disait Socrate et la Pythie de Delphes aux hommes qui cherchaient des réponses à leurs questions, à leur existence. Élever sa conscience par des efforts constants, prendre son essor spirituel. Plus loin Schuon poursuit : « la méditation sera donc comparable, non pas tant à une lumière qu’on allumerait dans une chambre obscure, qu’à une ouverture qu’on pratiquerait dans le mur de cette chambre afin de permettre à la lumière d’entrer. »L’apprenti, se prépare à la méditation avec ses outils en frappant les trois coups mystérieux à la porte de son temple intérieur, sur sa pierre brute. Il frappe, il demande, il recevra donc la lumière. Schuon précise l’homme est un être pensant, « (…)  il doit partir d’une pensée, non seulement pour les besoins de sa vie extérieure où la chose de soi, mais de même dans l’effort spirituel de dépasser le plan des limitations mentales. (…) car tout doit s’intégrer dans le spirituel ». L’apprenti, n’abandonne pas sa vie profane, il connaît et reconnaît ses devoirs vis-à-vis de sa famille, de ses proches, de la société. Ses devoirs seront mieux réalisés grâce à sa nouvelle vie plus spirituelle, il devra s’efforcer d’être exemplaire, plus vertueux en combattant ses viles passions et les vices en général et défendre la justice. Penser pour soi, pour le monde, les autres, pour s’élever vers Dieu dit Schuon. Je dirais en maçon et d’une manière plus générale vers le principe d’unité créateur de toutes les choses.

Schuon, nous parle ensuite de la voie spirituelle d’élévation, cette voie qu’il faut emprunter et qui comporte trois grands degrés : la purification le monde sort de l’homme, l’épanouissement qui fait que le divin entre dans l’homme et enfin l’union qui fait que l’homme entre dans Dieu. On distingue là une montée vers l’unité, allégé purifié, le cœur léger épanoui, je peux monter le long du fil à plomb, l’escalier, l’échelle. Il nous parle ensuite des choses qui doivent mourir : « le corps sensoriel » ; une matière qui doit se convertir être transmuée, je dirais se métamorphoser pour ma part et non mourir complétement comment pourrions-nous porter notre âme et notre cœur ?

Schuon, parle d’âme-amour, d’âme-volonté pour se purifier de l’ego, aller vers l’âme-connaissance, vers l’esprit. Les hautes sphères de la spiritualité ne sont accessibles qu’au terme d’une vie ou de plusieurs vies. Nous devons, plus humblement nous contenter, de mettre un peu plus d’esprit dans la matière ce n’est déjà pas si mal ! Symboliquement nous voyons le changement de position du compas de degré en degré. Le maçon, marchera dans sa loge de l’ombre à la lumière dans un sens précis en marquant les angles, puis parvenu à 7 ans et plus il aura la clé, la confiance de ses Frères, plus besoin de l’équerre et du compas et de marquer les angles il se déplace sans contrainte comme il le désire dans le temple dont il est le gardien, il a appris le secret de la maîtrise de son être intérieur, en Maître Secret. Il ne peut pas encore contempler le principe, mais il s’en approche, avec sa clé d’ivoire. Il a compris la nécessité de s’unir, s’harmoniser, s’unifier avec ce principe en Force, Sagesse et Beauté.

Schuon, nous parle aussi de la première pensée, celle de la mort, du caractère impermanent de toutes choses et de leur renouvellement. Cette pensée de la mort peut servir de symbole pour une réalisation spirituelle. Le Franc-Maçon, connaît la valeur régénérante de la mort initiatique, se retirer pour accéder au divin, sortir de la souffrance pour entrer dans la béatitude de la contemplation… réapparaître plus radieux que jamais, pour se diriger vers l’absolu, l’infini. C’est envisager une attitude active même au regard de l’inéluctable terme de notre destinée, la connaissance de la mort initiatique a pour but de réduire notre souffrance vis-à-vis de notre mort terrestre. Ainsi la méditation sur la vertu d’espérance peut permettre de forcer les portes pour connaître le principe, gravir les degrés de spiritualité et atteindre une certaine ataraxie de l’âme. Cette vertu d’espérance a besoin pour vivre de la foi de cette foi qui déplace les montagnes. Elle sert aussi à maintenir les forces de l’esprit dans notre corps, elle fait tomber les voiles pour se rapprocher de son être intérieur, ainsi que tout, du principe. Schuon écrit : « Il est certain que je ne suis pas rien ; n’étant pas rien, je suis tout, étant tout, je ne suis autre que lui (Dieu ou le principe) ce raisonnement est inaccessible à l’esprit profane… »  Il y a dans cette pensée une forme de transsubstantiation qui n’est pas maçonnique, comme la foi religieuse, n’est pas la foi maçonnique.

Il est intéressant de regarder comment Schuon voit la graduation des attitudes spirituelles qui correspond selon lui à la nature des choses. Il écrit dans son dernier chapitre de l’œil du Cœur qui conclut son livre : « Nous pouvons désigner ces six attitudes fondamentales respectivement par les termes suivants : « négation », « affirmation » ; « passivité », « activité » ; « vide », « plénitude ». Il précise dans cette note : « On pourrait désigner aussi ces six positions respectivement par les termes suivants : « froid », « sécheresse » ; « humidité », « chaleur » ; « vide », « plénitude » ; ou encore moyennant ces symboles : « cristal », « éclair » (ou épée) ; « eau », « feu » ; « nuit », « soleil ».Ce qui revient à dire que, dans la « crainte », il y a une attitude négative et une autre positive ; que dans « l’Amour », il y a une attitude passive et une autre active, que dans la « connaissance », il y a une attitude abstrayante distinctive ou offensive, et une autre intégrante unitive ou subjective. L’attitude négative de « crainte » est le renoncement, le détachement ; l’attitude affirmative sera l’effort, la persévérance. L’attitude passive « d’amour » est le consentement, la paix ; l’attitude active sera la foi, la ferveur. L’attitude distinctive de la « connaissance » est le discernement entre le Réel et l’irréel, l’extinction de l’irréel dans le Réel ; l’attitude unitive sera la concentration, sur Ce que je suis réellement, l’identité avec Ce que je suis. Cela rappelle sans doute à certains des paroles bibliques ou encore une certaine question d’ordre au degré de Chevalier de Royal Arche du R\E\A\A. Une autre question me vient, cette concentration évoque la position du Maître Maçon, Maître Véritable au point central du cercle, après être passé du carré au cercle par l’octogone. Point d’arrivée, d’unité où Réel et Amour ne font qu’Un.

                                                     Jean-François Guerry.

À SUIVRE...

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Publié le 26 Février 2023 par Jean-François GUERRY

RÉFLEXION : Analogies entre Pérennialisme et Franc- Maçonnerie. Part III-

RÉFLEXION : Analogies entre Pérennialisme et Franc- Maçonnerie. Part III-
Photo de iguanaphoto sur Unsplash

RÉFLEXION : Analogies entre Pérennialisme et Franc- Maçonnerie. Part III-

 

Comme nous l’avons vu la recherche de la Vérité et de la Lumière, coïncide avec le désir de la recherche du réel, ce que nous ne percevons n’est pas le réel. L’idée même du réel se dissimule derrière les images et les symboles, derrière la matière et les substances. L’élévation de notre niveau de conscience nous prépare à la recherche des idées dissimulées derrière les symboles. Pour comprendre le monde et notre place dans celui-ci, nous cherchons la Substance derrière les substances, l’absolu derrière les symboles ce qui nous oblige à la levée des voiles au-delà des phénomènes. Chercher les mystères, l’invisible derrière le visible.

Frithjof Schuon écrit : « La distinction entre le réel et l’irréel coïncide en un sens avec celle entre la Substance et les accidents ; ce rapport Substance accidents rend facilement intelligible le caractère réel ou irréel du monde, et montre, à qui est capable de le saisir l’inanité de l’erreur attribuant l’absoluité aux phénomènes. » 

L’absolu étant lié au principe d’unité. Le reste n’étant que des accidents découlant du principe, issu du principe, si l’on considère une unité entre absolu et principe. Parmi les accidents découlant de la Substance-Principe, le plus élevé de ceux-ci serait l’homme accident intermédiaire entre matière et Principe, un accident soumis à la dualité au regard du Principe, Substance pure et Une.

L’initiation, est mouvement du corps et de l’esprit, un processus de concentration (Voyage de la périphérie, de la circonférence vers le point central, vers le Principe dont tout émane.), de purification de l’accident substance intermédiaire, une recherche ascensionnelle, un retournement vers le Principe.

Est-il raisonnable d’envisager ce retour, ce processus initiatique, cette ascendance des substances intermédiaires, vers la substance pure ? Utopie, sauf si l’on considère que le chemin est le but. L’initié devient en quelque sorte un Chevalier de la Lumière, un Chevalier du Soleil, un combattant sorti des ténèbres de l’erreur et prêt au combat pour faire régner la justice et l’amour. Il fait le chemin ascendant, sa transformation alchimique (Référence au Stibium, l’antimoine mâle et femelle à la fois.) pour tenter d’atteindre une forme de pureté. Le chemin vers la Lumière, commence par la sortie de la matière vers l’éther, puis la substance animique, la substance supraformelle, macrocosmique. Cette voie traditionnelle initiatique est toute entière une tension constante à l’élévation spirituelle, jusqu’à la Substance universelle métacosmique, c’est-à-dire au-delà de tout l’Un partie ou totalité de l’être.

La Substance, le Principe ne devient plus dès lors irréel ou abstrait, mais réel puisque visible dans les substances. C’est à ce stade de la réflexion que l’on peut dire que le Grand Architecte de l’Univers est plus qu’un concept, qu’il est un Principe immuable, une Substance pure, présente aussi dans l’homme, ce que certains qualifie de petite flamme éternelle. Ce principe d’unité est capable de réunir ce qui est épars, tous les hommes étant liés et possesseurs de cette parcelle de la Substance pure, du Principe. Aucun obstacle ne s’oppose dès lors au concept de Tradition primordiale de reliance universelle et fraternelle.

Réflexion personnelle : je discerne le cheminement initiatique du Franc-Maçon après être né de la terre, sorti de l’humus de la materia prima avoir éclos comme la merveilleuse fleur de lotus merveille sur les eaux boueuses des ténèbres, sous la Lune fécondante, parcouru la surface des deux globes terrestre et céleste, parvenu à réaliser le chef d’œuvre de sa vie matérielle. L’initié quitte son horizontalité et redressé réapparait plus radieux que jamais, sorti de l’âge de raison au-delà de ses 7 ans il aspire à faire alliance avec ses Frères, et bientôt il fera alliance avec la Substance pure le Principe.

Pour conclure aujourd’hui cette troisième Partie, je cite F. Schuon :

 « Seule la Substance des substances est absolument réelle, quelle est donc seule réelle, à rigoureusement parler, c’est voir la Substance dans tous les accidents (Nous en serions un)et travers eux ; grâce à cette connaissance initiale de la Réalité, le monde devient métaphysiquement « transparent ».

Quand il est dit que le Bodhisattva (1) ne regarde que l’espace, non les contenus, ou qu’il regarde ceux-ci comme étant l’espace, cela signifie qu’il voit la Substance qui par rapport au monde lui apparaît comme un « vide », ou au contraire, que le monde lui apparaît comme un vide en fonction de la plénitude principielle. (…) rapport entre l’eau et ses gouttes. »

                                                     Jean-François Guerry.

À SUIVRE …

  1. Réflexion sur le Bodhisattva :

De sattva être et Bodi éveil, initié ou être éveillé. Le Bouddhisme parle d’un être éveillé venant de l’Eden du paradis : « Un être pur », ayant atteint le Nec plus Ultra, un saint ? Mais surtout un être ayant contemplé le Principe et atteint la compassion, capable d’empathie et d’amour pour tous les hommes ses frères et même pour tous les êtres vivants.

L’on peut peut-être parler d’un être humain conscient de ses forces intérieures, qui a franchit les étapes successives et sa réalisation personnelle pour se mettre au service des autres. Pas pour moi mais pour vous dirait-il. Il a lutté contre ses mauvaises passions, c’est perfectionné pour pratiquer la vertu, à force d’efforts, de méditations, de patience, pour atteindre la sagesse.

En tradition bouddhique l’on parle d’états de l’esprit (ou de conscience) au terme de 7 étapes l’on devient plus habile (Hiram était considéré comme un homme habile dans l’art des métaux, connotation alchimique). La 8 et 9ème étape du Bouddhisme peut être mise en analogie avec les 4èmes et 5èmes degrés du R E A A de Maître S et Maître P, qu’il conviendrait à mon sens d’inverser comme il était d’usage dans les anciens rituels. Les deux initiés sont dans un niveau élevé de pratiques spirituelles. Le Bodhisattva parvenu à 10ème étape a atteint la sapience, il devient buddha. C’est le moment où il devra prononcer ses vœux, comme les F M prononcent leurs serments. Il sera honoré par une titulature spécifique à chacune de ses progressions initiatiques par exemple : doux et noble, entièrement excellent, celui qui regarde le bas avec compassion, celui qui a une grande force, celui qui est amour bienveillant.

Il s’agit vous l’aviez compris, (sauf ceux qui raillent ces titulatures sans en connaître le symbolisme, ce sont les mêmes qui lisent la Bible au premier degré sans y voir sa portée symbolique.) d’une hiérarchie spirituelle et non d’une hiérarchie d’honneur. Toute comparaison entre le bodhisattva et le Franc-Maçon n’est pas inopportune.   

RÉFLEXION : Analogies entre Pérennialisme et Franc- Maçonnerie. Part III-

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Publié le 25 Février 2023 par Jean-François GUERRY

RÉFLEXION : Analogies entre Pérennialisme et Franc-Maçonnerie Part II.

Frithjof Schuon

Frithjof Schuon

RÉFLEXION : Analogies entre Pérennialisme et Franc-Maçonnerie Part II.

Comme nous l’avons vu dans l’article précédent Part I. La pensée et le mouvement Pérennialiste, est une voie spirituelle qui tend à la recherche de l’Un, de l’unité, de l’harmonie par un retour au statut originel. Pensée partagée par trois principaux métaphysiciens, ésotéristes que sont René Guénon, Frithjof Schuon et Ananda Coomaraswamy ; deux penseurs occidentaux et un oriental. Un chemin, qui va donc de l’Orient vers l’Occident et inversement. Nos métaphysiciens ont pratiqué des voies spirituelles différentes, pour concevoir leur rassemblement en une seule voie, une seule tradition. Tradition qualifiée de primordiale, première par René Guénon. Ananda Coomaraswamy (Ãnanda Kentish Kumãrasvãmī ) fût avant tout un historien de l’art srilankais, spécialiste du sanskrit la langue brahmanique, avant d’être un métaphysicien. Il a étudié le bouddhisme et l’hindouisme, puis a passé une bonne partie de sa vie en occident pour décéder aux États-Unis, un chemin Orient Occident, à l’inverse de nos deux autres penseurs.

Ananda Coosmaraswany

Guénon et Schuon ont étudiés les ésotérismes des religions monothéistes, dont le soufisme de l’islam avant d’aller à la rencontre de l’Orient. Guénon est devenu aussi un spécialiste du symbolisme en général et maçonnique en particulier. Notre triangle de penseurs par des voies spirituelles différentes ils ont convergés vers la connaissance et la contemplation de l’Un, ils ont été aussi inspirés par le néoplatonisme de Plotin et sans doute par la résurgence celui-ci à Florence avec Marsile Ficin, Giordano Bruno et Pic de la Mirandole. Une démarche ascensionnelle de l’esprit, qui caractérise les hypostases de Plotin. Il est probable aussi que Plotin (selon certains auteurs comme Émile Bréhier, il est probable que Plotin accompagna l’empereur Gordien III (en 242) dans une expédition en Inde qui fût brève et désastreuse.) fût influencé par les Upanishad ces textes philosophiques et religieux des Védas objets de méditation. Les analogies ne manquent pas entre l’antiquité grecque et romaine et la Franc-maçonnerie (Voir modestement mon livre Exercices Spirituels antiques et Franc-maçonnerie aux Éditions UBIK Académie Maçonnique de Provence).

R Guénon et F Schuon

L’on peut donc sans prendre le risque d’un syncrétisme, affirmer que l’Inde et ses upanishad, le miracle Grec, l’ésotérisme des trois religions monothéistes ( Kabbale, Évangile de Saint-Jean et Soufisme) en y ajoutant l’alchimie ont servis de ferment pour la Franc-maçonnerie spéculative. Une voie spirituelle unique, spécifique, originale et originelle en définitive une spiritualité qui n’a pas besoin d’adjectif. (C’est-à-dire ni laïque, ni religieuse par exemple, simplement Une.)

Une des caractéristiques du Pérennialisme, pourrait être l’union, la réunion de chemins spirituels qui se retrouve pour l’ascension finale au sommet de la même montagne, là où l’homme pourrait contempler la plénitude de l’Un avant de redescendre vers le monde et ses Frères. Une lente ascension vers la recherche d’une Lumière unique, d’une parole commune, d’un souffle originel qui dépasse, surpasse, surplombe tous les dogmes et leurs particularismes. Cette pensée unifiée ne connaissant ni l’espace et le temps étant consubstantielle au désir de connaissance et de sacré de l’homme. Ce Pérennialisme de nos métaphysiciens est universel et fraternel, il s’accorde bien avec l’initiation maçonnique basée sur la fraternité humaine, qui génère une unité spirituelle entre ses membres inspirée par une trois grandes lumières de la Franc-maçonnerie, je veux parler de l’ouverture du compas de l’esprit. Cette pratique permet à la fin des travaux maçonniques de constater que la joie est dans les cœurs de toutes les Sœurs et de tous les Frères et non pas seulement dans le cœur de certains. Ce Pérennialisme exprime de surcroit pour la Franc-maçonnerie qu’elle est un centre d’union qui permet la rencontre de tous les hommes.

Pour conclure aujourd’hui je soumets à votre réflexion ces quelques lignes de F. Schuon qui permettent de mieux comprendre, je pense, pourquoi la Franc-maçonnerie n’assigne à ses membres aucune limite dans la recherche de la vérité et qu’elle pourrait énoncer : « Nous ne voulons pas attribuer à une foi à une foi religieuse comme telle des thèses sapientielles qu’implicitement. »  On entend généralement par sapientielle, la sagesse de ceux qui possèdent le savoir, la science à un degré élevé et aussi les qualités de jugement, d’habileté, de raison, de prudence et j’ajouterais pour ma part l’empathie, l’altruisme. Ceux qui au terme ultime de leur initiation à la porte de l’éternel orient sont capables d’un amour fraternel inconditionnel de l’autre, des autres car sans cela leur initiation ne serait qu’une agitation inutile même si elle est, et surtout si elle n’est qu’intellectuelle, on ne voit bien le réel qu’avec les yeux du cœur. Ce Pérennialisme me fait penser à l’instant au poème du Frère Rudyard Kipling : « Ma Loge mère… »

Une dernière réflexion F. Schuon écrit aussi : Pour « la science des religions », l’ésotérisme vient après le dogme, il en est le développement artificiel, voire emprunté à des sources étrangères ; mais en réalité, l’élément sapientiel vient forcément avant la formulation exotérique, puisque que c’est lui qui, par le fait d’être une perspective métaphysique détermine la forme. Sans fondement métaphysique point de religion ; l’ésotérisme doctrinal n’est que le développement, à partir de la Révélation, de ce qui « était avant. »

C’est bien, à la recherche de ce qui était avant que nous consacrons nos nos efforts, à la recherche de la vérité originelle, du premier souffle, d’un Eden que nous ne pourrons ni retrouver, ni atteindre. C’est donc en pleine conscience que nous sommes quand même sur le chemin qui importe plus le but et que nous devons nous ériger en défenseurs de la justice et de la vérité. En étant des pèlerins de l’amour fraternel, voie unique qui apporte la joie et l’harmonie.

                                                     Jean-François Guerry.

À SUIVRE…  

RÉFLEXION : Analogies entre Pérennialisme et Franc-Maçonnerie Part II.
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Publié le 24 Février 2023 par Jean-François GUERRY

RECENSION : Marie-Dominique Massoni : « Sous le voile des images. »

RECENSION : Marie-Dominique Massoni : « Sous le voile des images. »

RECENSION : Marie-Dominique Massoni : « Sous le voile des images. »

recueil Marie-Dominique Massoni lève le voile des images dans un profond silence intérieur.

Elle nous invite à la découverte du réel, citant Novalis dans son introduction : « La poésie est le réel absolu. »

Cette entrée dans le monde réel se fait avec une pointe d’amertume, comme la blessure d’un cœur ouvert qui saigne en contemplant notre société qui ne soucie pas des poètes et de la poésie parce qu’elle n’a pas de valeur marchande ! Comme ceux que l’on croise sur le quai d’une gare et qui ne sont rien, ceux que le premiers de cordée ont laissé à quai trop occupés à lire les dernières valeurs de la Bourse. Ceux qui ne sont rien et qui regardent le ciel en attente du ruissellement promis et ne voient que la sécheresse du gagnant gagnant.

Las, la poésie ne s’achète pas, les poètes ne sont pas à vendre. M.D Massoni, pointe ce que l’on voit, les lumières artificielles, un monde où « tout n’est que clameur » extérieure, célébrité obligée, buzz et com. Comment dès lors « entendre ce qui résonne en soi ». Elle fait un éloge du silence dans une société du bruit : « Cher silence, à toi l’accueil et la ferveur, la rosée, la main ouverte. » Alors, les poètes restent nos phares, nos balises sur la voie de la lumière, de la vérité, du réel. Ainsi, sur la plage la main en visière on regarde l’horizon la fin de la terre là ou commence l’azur.

Le silence fait peur, M.D Massoni remarque avec justesse notre tendance à abréger même les minutes de silence, que décidément on ne respecte plus cet or spirituel ; il est souillé par nos logorrhées inutiles. Il reste cependant des havres, des ports où le silence grandit l’homme plus que les paroles inutiles, ce sont les loges maçonniques, les loges mères de tranquillité où les enfants de la veuve écoutent leurs voix intérieures.

M.D Massoni, sait de quoi elle parle, elle maîtrise les mots et sa parole, loin du web, des selfies, des écouteurs avec ou sans fil qui n’ont aucun battement de cœur.

Elle nous parle de ces tenues où loin du chaos extérieur, les Sœurs et les Frères communient en silence et écoutent leurs voix intérieures, les Maîtres Secrets qui parlent en eux. Ainsi quand ils se mettent à l’ordre, ils mettent de l’ordre en eux, ils préparent leur ascension spirituelle.

M.D Massoni, nous ouvre dans la profondeur du silence la porte mystérieuse du monde réel, là où les oiseaux parlent entre eux et parlent à ceux qui les écoutent. C’est par cette porte que le profane aveuglé doit conquérir la liberté de passer les yeux fermés par le voile qui l’oblige a quitter le monde où ne règne que « vent et agitation ».

Son recueil se poursuit sur le chemin de la vérité, elle nous « parle » « d’initiations » vécues dans notre maison, notre loge, notre temple intérieur. Du « Doute » qui nourrit notre construction. Du « Temps » lent qui n’est pas « enlisement » mais approfondissement. De « l’Égrégore » mystérieux qui harmonise. Des « Ombres et des Clartés », du monde où l’on distingue « le soleil de nuit ». Des « Trois Coups » symboliques du maillet du Vénérable qui appellent au silence et à la concentration. De la liberté retrouvée à « La Levée du Bandeau ». Du « Miroir » qui nous fait soudainement voir le réel et ce que nous sommes. Du « Cheminement » ce désir d’aller plus loin, plus haut d’être un Jacquet de l’esprit sur la voie de la vérité à la recherche de la parole perdue.

M.D Massoni, termine son recueil par une ouverture, une marche à cloche pied sur le pavé dual, le pavé mosaïque, cette marelle qui va de la terre au ciel et du ciel à la terre. Puisse la lecture de ces quelques fragments vous donner le désir de lire ce recueil et de méditer en silence.

                                            Jean-François Guerry

 

À LIRE : Marie-Dominique Massoni – Sous le voile des images. 114 Pages 18€.

Éditions Numérilivre : www.numerilivre.fr

Marie-Dominique Massoni

Marie-Dominique Massoni

Marie-Dominique Massoni

Le président sortant de la Fraternelle des Écrivains maçonniques Franck Fouqueray, officiait pour la 50e et dernière réunion afin d’organiser l’assemblée générale annuelle en vue du remplacement du bureau. Il y a 5 ans, il avait lui-même remplacé l’écrivain Jacques Fontaine. Cette discrète Fraternelle maçonnique nommée « La Chaîne d’Union », se réunit le midi de douze à quatorze heures depuis une trentaine d’années chaque deuxième jeudi du mois. Son objet est d’échanger sur le monde de l’édition, de l’écriture, de la diffusion… enfin tout ce qui touche au monde littéraire maçonnique.

Pas de jeu d’influence ou de pouvoir dans cette association, la bonne ambiance et l’harmonie règnent. Une cinquantaine de membres s’y retrouvent mensuellement pour échanger sur leur passion commune. Le président sortant a rappelé dans son discours que la Fraternelle avait traversé quelques moments difficiles durant ces dernières années avec la crise Covid-19. Cela n’a pas empêché les membres de se réunir à distance grâce aux moyens de la visioconférence. Ainsi, aucune réunion n’a été annulée et chaque mois, les membres ont eu droit à leur conférencier comme à l’accoutumée.

comme à l’accoutumée.

LE BUREAU SORTANT ET SON PRÉSIDENT FRANCK FOUQUERAY ONT DONC PROCÉDÉ AU VOTE DU NOUVEAU BUREAU. C’EST NOTRE TRÈS CHÈRE SOEUR MARIE-DOMINIQUE MASSONI QUI PRÉSIDERA DÉSORMAIS À LA DESTINÉE DE LA FRATERNELLE DURANT LES 5 PROCHAINES ANNÉES. 

Ce n’est pas une inconnue. Elle est membre de la Grande Loge Féminine de France, créatrice et ancienne directrice de publication de la collection « Voix d’initiées ». Ancienne rédactrice en chef de la revue biannuelle et interobédientielle « Le maillon de la chaîne maçonnique ». Elle fut la première Vénérable Maîtresse de la Loge Nationale de recherche « Bathilde Vérité » de la GLFF. Autrice de plusieurs livres dont « Du Féminin et de sa quête en franc-maçonnerie », « Que la beauté l’orne ». Son chemin est en partie lié avec le surréalisme. Elle est lauréate du prix littéraire de l’Institut Maçonnique de France en 2015, catégorie Essai-Symbolisme. Elle se partage entre Paris et la Corse.

Nous lui souhaitons un bon mandat et longue vie à cette Fraternelle qui contribue de belle manière à la transmission de l’héritage maçonnique.

Sous la peau des silences – Sous le voile des images

 

ParYonnel Ghernaouti

20 Février 2023

LEO FERRE Les Poètes.

LEO FERRE Les Poètes.

LEO FERRE Les Poètes. Ce sont de drôles de types qui vivent de leur plume Ou qui ne vivent pas c'est selon la saison Ce sont de drôles de types qui traversent la brume Avec des pas d'oiseaux sou...

https://www.youtube.com/watch?v=C-MYjarrOIc

RECENSION : Marie-Dominique Massoni : « Sous le voile des images. »

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Publié le 23 Février 2023 par Jean-François Guerry

RÉFLEXION : Analogies entre Pérennialisme et Franc- Maçonnerie. Part I-

RÉFLEXION : Analogies entre Pérennialisme et Franc- Maçonnerie. Part I-
Photo de egor_vikhrev sur Unsplash

RÉFLEXION : Analogies entre Pérennialisme et Franc- Maçonnerie. Part I-

 

Je vous propose une réflexion, en plusieurs sur les rapports entre le Pérennialisme et la Franc-Maçonnerie de tradition. Deux voies spirituelles, des itinéraires qui ne sont pas si différents. Dans le but est de se rapprocher de l’Unité, par des exercices de l’esprit, jusqu’à pouvoir le contempler et se revenir dans le monde pour agir, seul et avec le concours des autres.

Un parcours qui met en exergue l’ésotérisme en général, ceux des religions en particulier, ésotérisme réservé aux initiés et qui dépasse les exotérismes des religions souvent réducteurs et dogmatiques. Pérennialisme et Franc-Maçonnerie, permettent aux mystes d’accéder aux mystères, de construire des ponts et abattre les murs de l’incompréhension qui naissent le plus souvent de l’ignorance. Cette réflexion s’inscrit, (sans que cela en soit l’exclusivité) dans la déclaration de principe des constitutions de la Grande Loge de France. Je cite Chapitre I- La Franc-Maçonnerie Universelle et ses Principes alinéa 6 : « Dans la recherche constante de la vérité et de la justice les Francs-Maçons n’acceptent aucune entrave et ne s’assignent aucune limite. » (1)

Alinéa renforcé par l’alinéa 8 je cite à nouveau : « Ils recherchent la conciliation des contraires et veulent unir les hommes dans la pratique d’une morale universelle et dans le respect de la personnalité de chacun. » (2)

Cette réflexion sera largement inspirée de la vie et des écrits de Frithjof Schuon, le choix aurait pu tout aussi bien être celui de René Guénon ; leurs démarches spirituelles sont identiques. D’ailleurs Schuon a été fortement inspiré par Guénon qu’il a fréquenté. J’ai choisi Schuon parce qu’il est moins connu que Guénon, mais bien sûr ce sont deux figures de la pensée et de la démarche traditionnelle, avec le métaphysicien Ananda Coosmaraswany, ils sont les principaux représentants de cette pensée pérennialiste qui critiqua vivement le modernisme et l’abandon du sacré. Ont-ils été à contre-courant de la philosophie des Lumières ? De cette « filosophie universelle » que décrivait le chevalier A. M Ramsay dans son célèbre discours de 1736 et considéré comme l’un des textes fondateurs emblématique de la Franc-Maçonnerie spéculative et des Hauts Grades Maçonniques et en partie leurs références à la Chevalerie de L’Esprit.

(1 et 2) Texte des Constitutions de la Grande Loge de France.

Ce discours fortement inspiré par la Sophia, la sagesse de la philosophie antique grecque, les religions juives et chrétiennes ainsi que les croisades et non par les seules Lumières de la modernité. Je tiens, pour ma part ce discours comme un foisonnement lumineux rassemblant toutes les branches éparses de la spiritualité dans un feu régénérateur intemporel et universel. Un feu constamment entretenu par les meilleures vertus de chaque tradition, qui élèvent l’homme vers les plus hautes sphères de la spiritualité. Un discours qui relie les hommes entre eux au-delà des querelles politiques ou religieuses, un discours adogmatique qui tient sa force de deux mots dans leurs significations étymologiques, ses deux mots sont « Religare » relier, lien et « Katholikás » universel, général. Deux mots qui vont bien avec leur sens premier aux Francs-Maçons de toutes les obédiences. Ces mots sont des bienfaits pour la Franc-Maçonnerie en général, les loges et les Sœurs et les Frères en particulier.

Ainsi, nous sommes dans le cœur du sujet de notre réflexion, le rapport entre Franc-Maçonnerie et la « Tradition Primordiale » selon Guénon ou le Pérennialisme de Schuon. Ces deux penseurs partagent le même désir spirituel la recherche de l’unité, de l’Un. Ils vont agir par leurs écrits, mais aussi par l’exemplarité de leur vie, pour essayer de tendre vers leur projet. Comme la Franc-Maçonnerie se propose de rassembler ce qui est épars, elle nous demande de ne pas exclure les hommes pourvu qu’ils soient libres…. Ainsi Schuon, nous mettras en garde sur le danger du volontarisme religieux, il écrit : « Le danger du volontarisme religieux, c’est qu’il est bien près d’exiger que la foi comporte un maximum de volonté et un minimum d’intelligence ; on reproche en effet à celle-ci, soit d’amoindrir par sa nature même le mérite, soit de s’arroger illusoirement la valeur du mérite en même temps qu’une connaissance en réalité inaccessible. Pour la gnose, l’intelligence n’est qu’une partie, c’est un centre et c’est le point de départ d’une conscience qui englobe tout notre être. » (1) Ce point de réflexion, je pense doit nous amener à comprendre que foi religieuse à caractère dogmatique et foi maçonnique ne sont ni semblables, ni incompatibles.

Par ailleurs vous l’avez compris Guénon et Schuon ne sont pas des ardents défenseurs du modernisme (Voir leurs publications dans Études Traditionnelles).

  1. F. Schuon Comprendre l’Islam Chapitre voie spirituelle  Éditions Points Sagesse

Ils reconnaissent l’incontournable valeur et travail de l’intellect, mais aussi ses limites. Foi et Raison sont les deux leviers, les deux ailes qui participent à l’élévation spirituelle. Mais le réel, le beau, le vrai, le juste ne peut pas se voir sans l’œil du cœur. Le Franc-Maçon ardent défenseur de la justice, sait tempérer la Force du glaive avec la vertu d’amour. Schuon, n’est pas pour autant qu’un contemplatif, il écrit : « L’homme est fait d’intelligence et de volonté ; il est donc fait de compréhension, et de vertus, ou de choses qu’il sait et de choses qu’il accomplit, ou en d’autres termes : de ce qu’il sait et de ce qu’il est. » (1).  En des termes plus maçonniques je dirais qu’il faut : Savoir (pour combattre l’ignorance), Comprendre (travailler, persévérer à son perfectionnement), Agir (pour transmettre l’essentiel l’amour fraternel qui est vérité). C’est du moins ce que j’entrevois en poussant les portes qui sont en dedans de moi, au fil de la connaissance des degrés qui me sont donnés. Comme des grains de blé mis en terre et qui poussent en épis que je me dois de récolter et de moudre sans cesse en y ajoutant le levain de mon intelligence et l’eau de la rosée d’amour de mélanger cette nourriture spirituelle dans le pétrin de mon âme, pour en faire le pain du compagnon, le pain du partage.

Je vous propose de poursuivre cette réflexion entre le Pérennialisme et la Franc-Maçonnerie parce que selon Schuon : « L’analogie et le symbolisme concerne toute manifestation de qualités ; la Conscience concerne l’homme en tant qu’il peut se dépasser lui-même intellectuellement son esprit débouchant sur l’absolu. » (1)

  1. F. Schuon Comprendre l’Islam chapitre voie spirituelle Page 183 Éditions Points Sagesse.

                                    Jean-François Guerry.

À SUIVRE…

Pour aller plus loin, plus haut :

Lire : la Biographie de F Schuon dans Wikipédia.

          F. Schuon Comprendre l’Islam- Éditions Points Sagesse

         F. Schuon L’œil du cœur- Dervy Éditions.

RÉFLEXION : Analogies entre Pérennialisme et Franc- Maçonnerie. Part I-

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Publié le 21 Février 2023 par Jean-François Guerry

EN GUISE DE RECENSION "SOUS LA PEAU DES SILENCES"

EN GUISE DE RECENSION "SOUS LA PEAU DES SILENCES"

SOUS LA PEAU DES SILENCES – SOUS LE VOILE DES IMAGES.

 

Il y a dans toute initiation une découverte, une découverte de soi de ce qu’il y a sous notre écorce. Une découverte du monde réel, de la vraie vie de son essence même, une découverte des autres, de l’autre par la voie de l’intuition qui surpasse celle de la raison. C’est sur cette voie que l’on rencontre les poètes, ceux qui regardent le monde autrement, qui pratiquent la conversion du regard.

Laurette Grossmann

Ce n’est pas par hasard que l’on ouvre un recueil de poèmes, encore moins celui de Laurette Grosmann « Sous la peau des silences ».

L’initiation commence par le corps Madame, Monsieur que sentez-vous sur votre poitrine ? Une arme ! Ces épreuves corporelles, ne sont que des épreuves d’éveil, destinées à réveiller le bel endormi plongé dans les ténèbres et qui cherche la Lumière.

Les poètes sont des êtres sensibles, leur sens sont aux aguets, à fleur de peau. Leurs yeux organiques sont fermés seul leur œil du cœur, l’œil central est ouvert. L’œil capable de recevoir les bienfaits du monde, de la nature et des autres. Le silence passe doucement sous leur peau, il la fait parfois frissonner, jusqu’à faire les faire trembler, battre leur cœur. La citation qui ouvre le recueil de poème de Lurette Grossmann est une ode au silence. « La poésie c’est quand le silence parle » - Jacques Prévert. L’apprenti maçon, l’a bien compris quand il l’associe au V I T R I O L, le silence parle bien en lui.

Je cite un des poèmes de Laurette Grosmann :

Le silence s’habille

 

Le Silence espéré

S’habille de sombre

Et ses mains de clarté

Posées dans la pénombre

Enchâlent tes pensées

Chatoyant à la flamme.

En tournant les autres pages de ce recueil intime, Laurette Grossmann presque en silence, chuchote aux portes de notre cœur ses intuitions ; comme des impressions d’initiations, des impressions initiatiques. Elle dévoile et déroule son tapis symboles en même temps que ses doutes, on y trouve le temps, ses ombres et ses clartés, la voie, le chemin qui mène parfois jusqu’au mystère de l’égrégore ressenti individuellement dans son âme et collectivement avec ses Sœurs et ses Frères, comme l’apogée de la manifestation de notre fraternelle humanité. Le rite et son rituel pratiqué sans cesse jamais clôt, rythme les battements de nos cœurs jusqu’à l’éternel Orient, dans la nuit, la Grande Lumière brûle Sous la peau des silences.

                                                              Jean-François Guerry.

À LIRE : Laurette Grossmann Sous la peau des silences avec Marie-Dominique Massoni Sous le voile des images.

Éditions Numérilivre – commande en librairie ou par internet :

www.numerilivre. 114 Pages 18€.

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  • Couverture Sous la peau des silences - Sous le voile des images
Sous la peau des silences - Sous le voile des images
18,00 €
TTC

Laurette Grossmann dans ses poèmes et Marie-Dominique Massoni dans ses textes témoignent, par l’épure ou le foisonnement, de la transformation radicale de l’initiée.

Elles scandent de leur chant choral l’expérience sans cesse renouvelée du démembrement de la pensée et des corps et de leurs reconstructions vibrantes dans le creuset alchimique, appelant au travail intime de la réflexion.

L’ECHO DE LEURS VOIX RESONNE EN NOUS TOUT AU LONG DE CE LIVRE.

Laurette Grossmann

Auteur, poétesse. Initiée à la GLFF à Paris, puis affiliée au GODF à son arrivée sur Toulouse il y a 11 ans, Laurette Grossmann a exercé plusieurs professions autour des soins physiques et psychiques ( éducatrice spécialisée, infirmière et études psychanalytiques).

Elle a fait des publications de travaux dans "le maillon de la chaîne maçonnique".

Le confinement lui a permis de renouer avec sa passion pour la poésie profane et maçonnique.

Elle a été été à l'origine de ce projet littéraire qui lui a permis de travailler avec Marie Dominique Massoni et les éditions Numérilivre.

Le silence de la mer

Le silence de la mer

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Publié le 19 Février 2023 par Jean-François Guerry

LE DEVOIR DE FRATERNITÉ

LE DEVOIR DE FRATERNITÉ
Photo de marcospradobr sur Unsplash

Définitivement, totalement, toujours, je suis le gardien de mon Frère, qu'il soit proche ou lointain, surtout lointain. D'abord ce qui me lie à lui c'est son visage l'extériorité de Lévinas le philosophe de l'altérité. Qu'est-ce qui soutient le monde, malgré tout, malgré tout si ce n'est la Fraternité. 

La Fraternité oui, pas la solidarité qui induit une distinction, un groupe, une séparation, un choix, la solidarité corporatise trop, pas la Fraternité.

Cette solidarité un mur porteur qui me garantit de mon écroulement, la solidarité induit de fait un espoir de retour. "De retour sur investissement" disent les banquiers ou ceux qui investissent. La Fraternité, n'attend rien en retour, elle donne elle est don jusqu'au sacrifice parfois, elle est amour discret, intense, la main tendue comme un devoir d'amour pour les autres, pour rien. Comme la Rose est sans pourquoi.

Je suis le gardien de mon Frère définitivement, il a tous les visages.

Jean-François Guerry

MES EXCUSES POUR LA LECTURE DU BLOG SENTIMENT OCÉANIQUE UTILISER LE LIEN

Site logo image SENTIMENT OCÉANIQUE
Ces liens qui libèrent

jdumonteilmecom

Fév 19

Devoir ou obligation ? Je dois ou il faut ? Autant le devoir se conjugue dans un impératif personnel, une sorte de flèche du destin, autant l’obligation s’écrit au subjonctif, toujours relié à ce qui la précède. Le devoir serait-il le fruit d’un individualisme inspiré quand l’obligation nous ferait troupeau ? Ne crains rien : il n’y a rien de bas dans ce mot ; il faut aimer le troupeau, qui nous dit et crée semblables, qui nous fait ensemble. Car toute vie nous crée obligation, obligation de transmettre dans ce qui nous lie et relie. À nous de transformer cette solidarité naturelle en fraternité agissante.

Nulle entrave dans ce lien d’obligation. Ne t’imagine pas ficelé. Il est des liens qui libèrent. Cet apparent oxymore inventé par le psychanalyste Jacques Lacan devrait nous inspirer. Chez Lacan, il s’agissait d’expliquer le lien transférentiel, l’analyse ne consistant pas à̀ être libéré́ de son symptôme mais « à ce qu’on sache pourquoi on y est empêtré ». Mais on pourrait décliner et comprendre cette formule par bien d’autres chemins. Ce lien qui nous libère nous lie dans une fraternité de cordée. Nouons donc et renouons, dans les entrelacs de la vie qui sont autant de lacs d’amour. 

Je serai toujours et indéfectiblement ton obligé. Dis-toi bien que l’obligation n’est pas une punition. Il n’est d’obligation qu’émancipatrice si on veut bien s’en donner la peine, faire œuvre commune. N’en déplaise à Caïn, je suis le gardien de mon frère, pas comme un garde-chiourme mais comme un veilleur bienveillant. Fraternel. Et à celui que te parle de devoir, du grand devoir qui serait réalisation de soi, dis-lui, dis-lui doucement, dis-lui seulement, qu’il n’est de devoir que d’amour, notre plus belle obligation. 

 
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Publié le 19 Février 2023 par Jean-François Guerry

RECENSION : Sentences et Maximes 4ème degré

RECENSION : Sentences et Maximes 4ème degré

RECENSION : Françis Dorfiac – Sentences et Maximes au 4ème degré.

 

Les voyages sont des invariants essentiels, consubstantiels même à toute initiation, l’initiation maçonnique n’y échappe pas. Les voyages sont tout à la fois physiques et symboliques. L’auteur Francis Dorfiac, parvenu au 33ème degré du Rite Écossais Ancien et Accepté au sein du Suprême Conseil de France, nous propose avec son ouvrage Sentences et maximes au 4ème degré, un voyage au-delà du 3ème degré de son Rite, mais surtout une réflexion, une méditation sur les Sentences et les maximes qui ponctuent ces nouveaux voyages et en sont les marqueurs. Ces sentences et maximes, donnent je dirais un caractère spirituel et métaphysique au 4ème degré du Rite, elles sont au-delà d’une leçon de morale, elles ont pour but le perfectionnement de l’homme qui est sans limites.

Francis Dorfiac

Marcher, c’est avancer, c’est commencer, recommencer, « la meilleure façon de marcher, comme je le chantais dans ma jeunesse c’est de mettre un pied devant l’autre et de recommencer ». Avancer, se construire, parcourir le monde, l’univers. Seul ou en compagnie d’autres hommes qui partagent la même recherche de la lumière et de la vérité, de la parole perdue. Conscient que toute une vie ne sera pas suffisante pour la retrouver, inaccessible étoile et pourtant quête indispensable.

Les voyages sont les leviers pour un accès à la connaissance de nous-mêmes et du monde. La transmission du rite est riche d’enseignements pour le voyageur de l’esprit, l’itinéraire déjà parcouru par les anciens à permis de baliser le chemin, la marche est propice à la réflexion et la méditation, chaque voyage à son histoire dont le contenu symbolique parle au voyageur, qui à chaque s’élève vers la connaissance.

La première proposition de voyage est faite au profane lors de sa descente en lui-même, symboliquement dans sa caverne ou il est mis en présence des éléments propices à sa remontée vers la lumière, qui lui sera donnée non sans avoir vérifié ses aptitudes, ses convictions, sa volonté d’accomplir le parcours, qui n’est pas une simple visite touristique ! Mais qu’il est en recherche de ce qu’il est véritablement, de ses racines originelles profondes. Ces premiers voyages sont les signatures de son engagement : « Qu’il passe ». Puis, il est proposé au Frère après avoir reçu son instruction et son viatique, de parcourir le monde avec l’aide de ses sens et la connaissance des arts libéraux et de construire son chef d’œuvre c’est-à-dire de se construire, pour construire ensuite le monde. Compagnon fini, il lui faudra vaincre encore son impatience et ses démons pour passer de la périphérie du cercle en son centre, dans la chambre du milieu grâce à l’ouverture du compas de son esprit, en gardant sans cesse la rectitude de son équerre et la mesure de sa règle. Au terme de ce cycle il partira pour de nouveaux voyages, un nouvel horizon, vers les hautes sphères de la spiritualité. Le Maître, dont le bandeau est tombé dès qu’il a reçu la lumière, a encore sur ses yeux un voile, il cherche dans la profondeur du silence, avec sa clé organique à ouvrir de nouvelles portes. Fidèle, persévérant il a la confiance de ses Frères, il s’en glorifie. Ces à ces nouveaux voyages que nous convie Francis Dorfiac, ces voyages qui promettent bien plus au Maître, ces voyages qui vont lui dévoiler les secrets, sur le chemin de son perfectionnement de son ascension personnelle, spirituelle en bonne compagnie avec ses Frères Maîtres Secret, il se déplace libre à la recherche de la parole perdue. Ses nouveaux voyages vont être ponctués de sentences et maximes qui le marqueront à tout jamais, qui seront des balises, des guides pour poursuivre sa quête spirituelle. Prenant conscience que ce Maître Secret, n’est rien d’autre que son Maître intérieur qui commence a parler en lui.

                                            Jean-François Guerry.

 

À LIRE : Francis Dorfiac Sentences et Maximes 4ème degré.

Collection : Sentences et maximes des hauts grades maçonniques. Éditions Numérilivre Isbn : 978 2 366322118- 114 pages 18€. En vente : www. Numerilivre.fr

Note Éditeur
  • DESCRIPTION
  • DÉTAILS DU PRODUIT
  • SOMMAIRE

 


     

 

Le recours à la pratique du voyage, qu’il soit physique ou symbolique est généralement inhérent à toute voie initiatique. Par principe chaque étape des voyages accomplis sera la marque d’une progression allant dans le sens du plus profond vers le plus élevé.

Pour leur part les voyages du 4ème degré reprennent la même problématique ascendante, transposant celle-ci dans le domaine de « la recherche d’une Connaissance métaphysique », en quête de la Vérité et de la Parole perdue.

Ces voyages sont solennellement ponctués de sentences pour mieux se comporter, de règles de conduite à tenir, de réflexions d’ordre philosophiques, voire métaphysiques.

Les voyages terminés, l’émotion dissipée, ne subsisteront que quelques échos de toutes ces assertions entendues mais peut-être plus ou moins bien retenues.

Alors, sans qu’il soit question de toutes les reprendre, peut-être pourrions-nous en rappeler et commenter quelques-unes ?

 

Francis DORFIAC, entré en 1979 à l’âge de 35 ans à la Grande Loge de France, est initié dans les Hauts Grades en 1984 et au 33ème degré en 2007. Il écrit des articles dans les revues « Points de Vue Initiatiques » (Grande Loge de France) et « Ordo ab Chao » (Juridiction du Suprême Conseil de France). Il a participé régulièrement aux Rencontres des jeunes Maîtres à Port Royal et à la Formation des nouveaux Vénérables Maîtres à Royaumont. Il a présenté plusieurs conférences dans le cadre de l’Académie maçonnique, des Entretiens Condorcet-Brossolette, de Campus et des Rencontres écossaises.

 

 

Sommaire 

--Avant propos

  A la recherche de la parole perdue

 

--Vous commencez à pénétrer dans les hautes régions de la Connaissance Spirituelle

 

--Vous ne vous forgerez point d’idoles humaines pour agir aveuglément sous leur impulsion 

 

--Ecoutez tous les hommes avec attention et déférence

 

--Ne profanez pas le mot de Vérité en l’accordant aux conceptions humaines

 

--Ce que la franc-maçonnerie vous demande c’est d’aimer la Justice, de la révérer, de marcher dans ses voies, de la servir de tout votre cœur et de toute votre âme

 

--Il n’y a de réellement admirable que la Loi universelle

 

--L’accomplissement du Devoir

 

--La recherche de la Parole perdue

 

--Ne pas prendre les mots pour des idées

COMMUNIQUÉ

Samedi 4 mars 2023
Château Saint-Antoine
Marseille
10 heures - 17 heures



IXes Rencontres

Académie Maçonnique Provence





Les racines médiévales

de la Franc-maçonnerie



 
 
Ma Très Chère Sœur,
Mon Très Cher Frère,


En prélude aux IXes Rencontres de l'Académie Maçonnique Provence du samedi 4 mars, nous avons le plaisir de partager avec vous ce documentaire sur les flèches des cathédrales,

 
Les yeux dans les Cieux
 

On a tous en mémoire l’effondrement de la flèche de Notre-Dame lors de l’incendie en 2019, sous les cris d’effroi des Parisiens. Depuis leur apparition au Moyen Âge, les flèches des cathédrales fascinent… mais connaissons-nous vraiment leur histoire ?

Lucile Bellanger, à travers le documentaire Les yeux dans les cieux, propose d’enquêter sur leur origine : 

À travers la France, ce film met en lumière la beauté de ce patrimoine architectural méconnu. Partez à la découverte des flèches de lieux emblématiques tels que la basilique de Saint-Denis, la cathédrale de Chartres ou encore de Strasbourg. Notre-Dame de Paris sera également au cœur de cette enquête inédite avec des images de la reconstruction de sa flèche légendaire.

Architectes et experts prendront part à cette exploration, dont Matthieu Lours, historien de l’architecture et le père Yves Combeau, dominicain.

Cliquer sur l'image pour le visionner

 


 
Nous espérons pouvoir te compter parmi nous durant cette journée qui promet d'être particulièrement riche...
 
L'adhésion annuelle de 35 €, vous permet de bénéficier de la gratuité de toutes nos manifestations (hors frais de restauration), incluant l'envoi des travaux des conférenciers ainsi que l'enregistrement intégral des conférences dans les semaines qui suivent les rencontres.
L'adhésion à l'Académie Maçonnique Provence vous permet de bénéficier également de la gratuité des manifestations organisées par les Académies de Paris, Lille, Lyon et Toulouse.


Ces rencontres sont ouvertes aux Frères et Sœurs Maîtres de toutes les obédiences et les frais de participation sont de 25 € (hors restauration) pour les non-adhérents de l'Académie Maçonnique.

Pourquoi des frais de participation ? 
Pour nous aider à couvrir les frais de location du Temple, les frais d'hébergement et de restauration des conférenciers, les frais du technicien vidéo, les assurances, les frais administratifs, etc.
Merci de votre compréhension
.

Le montant du triangle pour les agapes est de 20 €.
 
Merci de t'inscrire en cliquant ICI...

 
Merci de diffuser cette invitation à tous
les Frères et Sœurs Maîtres de ton entourage.

 
Salutations très fraternelles,
Alain Boccard
Président



PS: Les ouvrages coédités par les Éditions Ubik et l'Académie Maçonnique Provence 
sont toujours disponibles en cliquant ICI:


Toujours disponibles :

Alain-Noël Dubart: La Franc-maçonnerie entre passé et avenir
Marc Halévy, Après la Modernité, quelle Franc-maçonnerie ?

Marc Halévy, Kabbale et Franc Maçonnerie.
Louis Trébuchet, Le désir des collines éternelles
Louis Trébuchet, Appel aux racines spirituelles du REAA
Michel Fromaget, Corps, Âme, Esprit: Liberté, Vérité, Beauté
Solange Sudarskis, Il était une fois un mythe, Hiram

Jean-François Guerry, Exercices spirituels antiques et Franc-maçonnerie
Claire Reggio: Temple et lumière, une question d'orientation ?
 
 
 
 
 
 

Contact : academie.maconnique.provence@gmail.com
RECENSION : Sentences et Maximes 4ème degré
Exercices Spirituels Antiques et Franc-Maçonnerie.

Éditeur: Éditions UBIK Académie Maçonnique Provence.

253 Pages. 

COMMANDE POSSIBLE PAR MAIL : 

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Prix 16,50 € TTC  port offert aux lecteurs du Blog.

RECENSION : Sentences et Maximes 4ème degré

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Publié le 17 Février 2023 par Jean-François Guerry

HUMEUR : DE LA PENSÉE À L'ACTION

La Liberté guidant le peuple Delacroix

La Liberté guidant le peuple Delacroix

HUMEUR : DE LA PENSÉE À L’ACTION

L’initiation maçonnique nous demande : de Savoir, Comprendre, et Agir. Combattre l’ignorance pour éviter tous les extrémismes et les fanatismes, rechercher la voie du centre du milieu. Penser par soi-même, être raisonnable en homme libre et de bonnes mœurs.

Notre société se radicalise de plus en plus, et l’inaction décourage les plus entreprenants, pourquoi ? Une des raisons est la propension de nos dirigeants à promettre l’impossible, à mettre le couvercle sur la marmite sociale, à procrastiner pour décourager les plus courageux. La méthode est simple devant chaque problème qui apparait et dont on connait la cause et les remèdes depuis longtemps, on ne passe pas de la Pensée à l’action, on repousse les décisions en faisant semblant de découvrir les problèmes. Les seules décisions prises sont de créer : des commissions d’enquêtes diverses et variées (gouvernementales, parlementaires, citoyennes etc…) De créer des organismes, des conseils (nationaux, régionaux, municipaux etc…), de créer un commissariat au plan. De déclarer des grandes causes nationales en faveur, du droit des femmes, des catastrophes naturelles, de l’énergie etc… Et quand la marmite bouillonne trop, on annonce de grands débats, des grenelles sur tout, la mise en place de cahiers de doléances, des plans banlieues qui s’enchaînent les uns derrière les autres. On gagne du temps, puisqu’on en perd ! On fait semblant de faire. Au mieux on décide de faire une nouvelle loi, sur un sujet qui en a déjà une pléthore, on réagit à vif sans risques puisque de toute façon les lois quand elles sont publiées ne sont pas appliquées puisque que l’on n’a pas mis en place en même temps les moyens de l’action. On ne rend compte de rien, on compte sur l’oubli, on passe à autre chose.

Récemment la mise en place d’une réflexion sur la fin de vie illustre cette méthode, un problème, qui n’est pas nouveau et a été traité dans de nombreux pays européens revient sur le devant de la scène. Alors ont créé une commission citoyenne on consulte, on interroge les spécialistes et ceux qui ne le sont pas. Il faut une nouvelle loi ! Sauf que l’on pas mis les moyens en place pour appliquer la précédente : pas de soignants formés aux soins palliatifs, pas assez d’établissements spécialisés, pas d’accompagnement dans la rédaction des directives anticipées, pas d’uniformisation de ces directives, pas de collecte centralisée de celles-ci et de possibilités simples de les confirmer ou les infirmer. En clair, on ne connait l’efficacité de la loi votée et l’on se propose sans état d’âme d’en faire voter une autre sur le même sujet.  Pour justifier ce manque d’action, on fait semblant de demander l’avis de tout le monde. Un genre de grande Commission pour le climat, où l’on découvre ce que l’on sait et l’on s’empresse de ne rien faire, et cela favorise la montée des extrémistes, comme en témoigne l’article qui suit. En continuant de la sorte, en refusant d’abord de voir les problèmes, mais ensuite et surtout de passer au courage de l’action l’on nourrit le sentiment d’insécurité, d’injustice, ce manque de cap, de vision pour l’avenir, repose sur une pierre tremblante avec laquelle on ne peut rien construire de solide. Il est temps de passer à l’action avant que les idées simplistes, qui naissent de l’inaction (comme dans l’article ci-dessous envahissent l’esprit des plus jeunes. Arrêtons de voter des lois, appliquons d’abord celles déjà votées.

                                            Jean-François Guerry.

Voilà ce qui germe dans la tête des plus jeunes. Article extrait de la Revue en ligne TERRESTRES.

Les vertus climatiques de la grève générale

Plusieurs organisations écologistes ont explicitement appelé à soutenir les grèves contre la réforme des retraites. Ce soutien bienvenu peut-il augurer une transformation des pratiques militantes ? Que se passerait-il si syndicats et écologistes élaboraient un répertoire d'action commun, construisant par la pratique le mélange des justices sociales et écologiques ? 

Quentin Hardy ·  Pierre de Jouvancourt
20 décembre 2019
 

 

HUMEUR : DE LA PENSÉE À L'ACTION

TURBULENCES CARBO-ÉCONOMIQUES

Le régime des retraites est aujourd’hui pris d’assaut car il mettrait en péril notre avenir économique. Par un esprit de prévoyance et pour éviter un effondrement des pensions futures, dit-on, les gouvernants mettent en œuvre un modèle de retraites dont l’horizon se déploie entre 2030 et 2070. Observe-t-on la même diligence politique lorsqu’il s’agit concevoir des politiques climatiques ? Guidés par un principe de raison et de justice intergénérationelle1, les gouvernants réformeraient les retraites « Pour vos enfants » dit-on. Voyons justement ce qu’ils font pour nos enfants.

Tout est en place pour que tout empire. Il suffit, par exemple, de constater à quel point nous sommes éloignés de l’objectif fixé par les accords de Paris en 2015 lors de la COP 21 – à savoir limiter l’augmentation de la température du globe d’ici 2100 à 1,5°C par rapport à son niveau préindustriel. Cet accord repose sur un double scandale : les promesses sont non contraignantes, ce qui revient à dire que nous fixons un seuil de température à ne pas dépasser sans nous donner les moyens de le faire respecter ; ensuite, l’addition des promesses formulées en 2015 par les Etats ne couvre que …30% des réductions indispensables à réaliser afin d’honorer cet accord2.

Alors que les émissions mondiales de gaz à effet de serres ne font qu’augmenter (2,7 % en 2018), à partir de 2020, il faudrait les diminuer de 7,5% par an pour atteindre une diminution de plus de 90% en 2050 par rapport aux émissions actuelles3. Et encore, tous ces objectifs chiffrés sont fondés sur les rapports du GIEC, dont les résultats, issus d’un utile travail de synthèse, sous-estiment certainement la rapidité du réchauffement climatique et de ses conséquences4. On apprend récemment que les glaces du Groenland et de l’Arctique fondent bien plus vite que prévu5. Des études récentes tendent à montrer que le GIEC a surestimé ce qu’était le fameux « niveau pré-industriel » de CO2. Concrètement cela signifierait que notre quota d’émissions restant, afin de ne pas dépasser le seuil des 1,5, serait rétréci de moitié : si cette hypothèse est confirmée, il faudrait alors doubler l’effort de baisse des émissions annoncé dans les rapports du GIEC6.

IMAGINER LA CRISE

Nos imaginaires politiques sont incapables de se figurer ce que représente une descente de la consommation d’énergie carbonée à la hauteur de l’événement. Nous sommes en situation de « décalage prométhéen », aurait sans doute affirmé le philosophe Günther Anders. Ce dernier, en réaction à l’avènement de la bombe atomique et de la possibilité de la fin de l’histoire qu’elle introduisait, définissait ce décalage comme l’écart entre les conséquences du progrès et nos facultés de représentation. « […] la seule tâche morale décisive aujourd’hui, écrivait-t-il dans les années 1950, dans la mesure où tout n’est pas encore perdu, consiste à éduquer l’imagination morale7 ». Si, chez Anders, cette éducation passait par une méthode d’exagération délibérée de ce qu’on peut observer dans le présent, il est tout autant possible de rendre palpable le mur climatique par le recours à quelques expériences historiques. 

En effet, par le passé, certains événements firent brutalement chuter les émissions de gaz à effet de serre. Par exemple, la crise qui suivit le crash de 1929 provoqua une diminution d’environ 30% des émissions de CO2 aux Etats-Unis et de 23% de l’Europe continentale (1929-1932). Entre 1943 et 1945, sommet de la Seconde guerre mondiale et de la politique de bombardement contre les populations civiles en Europe continentale, les émissions du continent sont divisées par deux. Entre 1990 et 1997, consécutivement à l’effondrement du bloc soviétique, les émissions du territoire russe chutent de 40%8.

HUMEUR : DE LA PENSÉE À L'ACTION

Ainsi, au premier abord, l’effondrement économique aurait une vertu climatique. Et cette idée semble d’autant plus probante que, historiquement, le découplage entre croissance du PIB et émissions de gaz à effet de serre reste un phénomène au mieux marginal9. Pour le dire très grossièrement, la cure de désintoxication reviendrait à deux ou trois fois les effondrements économiques les plus brutaux du XXe siècle – à la différence près, mais finalement peu rassurante, qu’un tel changement devrait s’accomplir en deux ou trois décennies.

Par conséquent, et sans aborder les autres questions écologiques essentielles10, il paraît légitime de se demander s’il faut souhaiter une crise financière, économique ou institutionnelle du capitalisme mondialisé d’une magnitude inouïe. Doit-on tout espérer de l’effondrement11 ?

TRANSFORMATION DE SOI ET DU MONDE

Contrairement à l’opinion répandue, la plupart des militant-es et des collapsonautes se refusent à un tel espoir malsain. Pour la majorité, il ne s’agit pas d’attendre la fin salvatrice de ce monde mais d’expérimenter des manières d’en sortir, de le transformer ou de l’arrêter. Dans toutes ses sensibilités, l’écologie, des zéro déchet aux activistes les plus déterminés, cherche à se soustraire aux réquisits de la société reposant principalement sur le travail non (ou peu) choisi et la consommation : quitter progressivement, affectivement et pratiquement la standardisation économique des manières de vivre. Apprendre à ne plus déléguer entièrement sa vie, à devenir souverain sur une partie de son quotidien offre une polyvalence et un déjà-là qui peut préfigurer des réappropriations collectives bien plus ambitieuses.

Pourtant, aussi puissants subjectivement que puissent être certains parcours de vie, l’empilement de ces refus ne créé pas de lui-même une bifurcation collective. Il est assez aisé d’imaginer que les subjectivités collapsonautes pourraient s’appareiller avec un capitalisme de pénurie : chacun.e aura appris à faire moins, et la sobriété aura damné la piste à l’austérité de la guerre climatique. Précieuse mais centrée sur des expérimentations généralement individuelles, cette voie resterait alors insuffisante, incertaine et ambivalente.

Le véritable enjeu, et en même temps la plus grande difficulté, réside dans les modalités d’organisation et d’expérimentation collectives. Et cet enjeu concerne à la fois les collectifs écologistes mais aussi, plus généralement, les sociétés dans leur ensemble. Certes, là encore, il existe déjà, et depuis longtemps, de nombreuses pratiques collectives dont le but est de permettre une existence en dehors du capitalisme et de la consommation de masse. Cependant, tout porte à croire que ces dernières ne peuvent tenir pour seule politique possible. En effet, les espaces interstitiels (qui peuvent être juridiques, sociaux, économiques) dans lesquels elles peuvent encore joyeusement proliférer sont à la merci d’un contexte politique qui se dégrade et les met en péril chaque année un peu plus. Les espaces de non-conformité, et à partir desquels il devient possible d’imaginer d’autres vies, sont aussi des espaces menacés12. Il doit donc y avoir un versant de l’action écologiste et climatique qui tente d’organiser une réponse à ces politiques. Une réponse comme défense mais aussi comme positivité porteuse en elle-même de transformation.

Dès lors, que faire ? Ce qui est certain, c’est que face aux maigres résultats, relativement à la hauteur des enjeux, des mouvements climats et écologistes des deux premières décennies du XXIe siècle, l’heure est à la remise en question et à la transformation des pratiques militantes13. Si les grandes manifestations climatiques et les nombreuses demandes adressées aux gouvernants se sont révélées inopérantes, faut-il engager des campagnes de désobéissance civile : blocages, affichage subversif, détérioration choisie de biens privés ? La gravité de la situation historique nous autorise-t-elle à nous en prendre aux infrastructures énergétiques, bureaucratiques, logistiques, stratégiques ? Ces questions ne flottent pas dans le ciel éthéré des idéaux militants, mais correspondent à des pratiques auxquelles nous sommes toutes et tous conviés depuis quelques mois : blocage du quartier de La Défense, de centres commerciaux, de centres logistiques d’Amazon, de mines de charbon, sabotage de trottinettes électriques, grèves scolaires, instaurations spontanées de ZAD, tentatives d’imposer des pactes écologiques aux élections municipales, etc.

S’accompagnant d’une substantielle augmentation du nombre de personnes engagées, ces multiples mouvements ne visent plus des aménagements de la politique majoritaire. La question qui traverse les mouvements climat et les mouvements écologistes est alors la suivante : prenant au sérieux la puissance des logiques destructrices à l’œuvre, comment faire advenir un profond changement institutionnel ou politique ?

Or, au beau milieu de la phase ascensionnelle de ces mouvements, voici que l’actualité nous rappelle à nos fondamentaux : la grève générale.

HUMEUR : DE LA PENSÉE À L'ACTION

Bien plus qu’un prétendu chantage exercé sur la population, il s’agit d’affaiblir certaines cibles économiques, de favoriser des solidarités et de faire ressortir la toxicité de certaines infrastructures : qui ne se réjouirait pas de voir La Défense, ses ordinateurs et ses ascenseurs, durablement débranchée ? La répétition de ce genre d’action permettra un apprentissage mutuel entre les militants et les milieux syndicaux, une meilleure connaissance des mille dépendances socio-écologiques de notre monde technique et, à terme, leur réappropriation.

A la différence de sabotages isolés et anonymes qui peuvent avoir leur intérêt, il s’agit là d’actions concertées reposant sur des groupes sociaux plus ou moins organisés et n’étant entreprises qu’une fois un objectif précis établi suite à une discussion collective. Sans doute cela repose-t-il sur un double décentrement : le syndicalisme retrouvant ses racines à tendance plus révolutionnaires et les mouvements environnementaux reconnaissant que, depuis toujours, la démocratie ne se limite pas aux urnes ou aux arènes de délibérations institutionnelles20. Si une telle perspective peut sembler chimérique, gardons en tête que, sous l’effet du contexte actuel, il est permis de penser que ces rapprochements sont aujourd’hui en train de s’accomplir. Mais aussi, et plus simplement, il est sans doute plus que temps de mettre de côté ce qui nous retient d’engager des discussions explicites au sujet de ce qu’il y a à faire.

Quoiqu’il en soit, un futur qui soit à la fois plus émancipateur et plus écologiqueque notre présent est difficilement imaginable sans une reprise démocratique des infrastructures qui font fonctionner nos écologies.

Et si la grève générale, l’un des plus vieux instruments de l’histoire sociale, coiffait l’ensemble des outils aujourd’hui plébiscités dans les mouvements écologistes – le vote, la manifestation, le lobbying citoyen, les petits pas et les petites assemblées, les infractions mineures ou majeures de la loi ? La grève générale allie de manière inégalée des qualités dans lesquelles se reconnaissent à peu près toutes les tendances du mouvement climat, qui pour autant s’opposent souvent sur les stratégies à employer : plutôt accessible21, ouverte stratégiquement, plurielle, populaire et diablement efficace. On ne subit plus l’effondrement économique. Non seulement nous prenons le contrôle politico-médiatique, infrastructurel et écologique, mais nous pouvons alors expérimenter ce à quoi ressemblerait une sortie volontaire de la course démente du capitalisme.

  1. « L’ambition portée par ce gouvernement est une ambition de justice sociale (…) Et surtout la seule chose qui compte, c’est la justice. » Discours d’Edouard Philippe du 11 décembre 2019 au Conseil social et économique (CSE).[↟]
  2. UNEP, Emissions gap report 2019[↟]
  3. UNEP, Emissions Gap report 2019[↟]
  4. Gary Dagorn, « Climat : pourquoi les scientifiques sont plutôt plus prudents qu’alarmistes » , Le Monde, 23/10/2019 ; En septembre 2019, l’Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL) et le Centre national de recherches météorologiques (Météo-France/CNRS), spécialistes en modélisation climatique, ont rendu publique la mise à jour de leurs projections. Ils montrent que l’augmentation de la température avait été sous-estimée de près de 1° ; dans le pire scénario de poursuite de la croissance, la température mondiale pourrait s’élever jusqu’à 6 ou 7° en 2100 : « Changement climatique : les résultats des nouvelles simulations françaises »[↟]
  5. Shepherd, A., Ivins, E., Rignot, E. et al. Mass balance of the Greenland Ice Sheet from 1992 to 2018. Nature (2019) ; Shepherd, A., Ivins, E., Rignot, E. et al. Mass balance of the Antarctic Ice Sheet from 1992 to 2017. Nature 558, 219–222 (2018).[↟]
  6. Voir à ce sujet Schurer, A., Mann, M., Hawkins, E. et al. Importance of the pre-industrial baseline for likelihood of exceeding Paris goals. Nature Clim Change 7, 563–567 (2017) et Schurer, A.P., Cowtan, K., Hawkins, E. et al. Interpretations of the Paris climate target. Nature Geosci 11, 220–221 (2018).[↟]
  7. L’Obsolescence de l’homme, t. 1 : Sur l’âme à l’époque de la deuxième révolution industrielle, trad. Christophe David, Paris, Editions Ivrea et éditions de l’Encyclopédie des Nuisances, 2002 p. 303[↟]
  8. Voir : https://ourworldindata.org/ ou www.globalcarbonaltlas.org[↟]
  9. voir les évolutions de GES mondiales par pays et les rapporter aux émissions absolues. MUNTEAN et al. Fossil CO2 emissions of all world countries – 2018 Report . On pourra consulter la lecture qu’en fait Sylvestre Huet[↟]
  10. Cet article est délibérément centré sur l’urgence de la baisse des émissions de CO2, mais cet enjeu ne doit surtout pas mettre au second plan l’ensemble des autres fronts écologiques, voir Maxime Chédin, « Quand le mouvement climat deviendra écologique… », Politis, N° 1566, 28/09/2019 et Quentin Hardy et Pierre de Jouvancourt, « Qui sont (vraiment) les activistes de l’apocalypse ? » , Terrestres, 13/10/2019.[↟]
  1. « Une autre politique est possible ! » pourra-t-on rétorquer. L’ampleur de la tâche explique sans doute les références récurrentes aux grandes entreprises de remobilisation économiques du XXe siècle telles que « Économie de guerre », « plan Marshall écologique » ou « Green new deal ». Cependant, nous partons ici de l’hypothèse politique du business as usual. D’autant plus probable que toutes les forces politiques portant de tels projets d’investissement massif sont aujourd’hui en minorité politique : défaite récente de Corbyn, minorité de Sanders, inadéquation du Pacte vert européen [↟]
  2. On pourra prendre pour exemple les mesures du gouvernement actuel concernant la fin des emplois aidés, la baisse systématique des aides sociales (qui forment de facto les moyens de substance à une partie importante de la base militante concernée) et le contrôle croissant des conditions de leur attribution ;  mais aussi le projet de loi contre les habitats légers, l’allongement de la durée de cotisation pour la retraite – nombre de retraités participant de manière non-négligeable au tissu associatif écologiste.[↟]
  3. Que cette « découverte » de l’inefficacité des demandes aux gouvernement repose sur un oubli important du passé des mobilisations environnementales de la seconde moitié du XXe siècle est un problème que nous laissons de côté ici, mais sur lequel il serait crucial de revenir.[↟]
  4. Il n’est pas question ici de susciter de la peur par le recours à l’images de hordes de réfugiés climatiques arrivant sur les douces contrées européennes. Un tel imaginaire, mélange des films hollywoodiens et du nationalisme d’extrême droite, a gagné trop d’influence dans l’imaginaire collectif. Il s’agit ici de dénoter l’étendue du chamboulement géopolitique et humain vers lequel nous nous dirigeons autant que le saccage des conditions de vie pour de très nombreuses personnes.[↟]
  5. A la lecture d’une version préliminaire de ce texte, une amie remarquait justement : « […] si je souscris à cette hypothèse théorique séduisante et convaincante du « temps libéré par la grève », le ressenti de quelqu’un qui habite paris et alentours par exemple, c’est plutôt une ville où concrètement tout le monde est ultra sur les nerfs dans les transports et sur les routes, où toutes les pistes cyclables sont prises d’assaut par des scooters et trottinettes électriques… on se fait insulter tout le temps. etc etc etc pas du tout cette « ville à l’arrêt » dont on rêve : on n’a rarement été aussi à l’étroit. justement parce que la grève n’est pas générale, et que la majorité des personnes essayent de traverser la ville pour travailler – juste sans transports en commun. Même pour les militant-es, en fait, c’est moins un temps libéré qu’un temps de l’organisation: […] s’organiser politiquement c’est du boulot aussi (moins aliénant certes, et plus joyeux): blocages d’entrepôts le matin, cantines, AG, manifs… en fait c’est quand même épuisant, de tenir une grève, j’ai l’impression que cette conceptualisation du temps à l’arrêt l’invisibilise. Le temps libéré c’est plutôt l’horizon, pas ce qui se passe pendant la lutte. »[↟]
  6. Simone Weil, « La vie et la grève des ouvrières métallos », La Révolution prolétarienne, n°224, 10 juin 1936 repris dans Œuvres, Quarto Gallimard, p. 157-170 ou dans Gréve et Joie pure, Libertalia, 2016.[↟]
  7. On pourrait, là encore schématiquement, dater cette transition durant des années 1980. La grève des cheminots de 1986, une des plus dures que connaît le secteur du rail, n’aboutit qu’à un retrait de la grille salariale portée par le gouvernement Chirac. Depuis 1995 au moins, les mouvements sociaux portés par le syndicalisme, mais aussi par les mouvements étudiants, n’obtiennent au mieux que des retraits. Pour rappel, voici quelques dates marquantes des obtentions des mouvements sociaux : 1919 : obtention la journée de 8h de travail ; 1920 : syndicalisation des femmes sans l’aval de leur mari ; 1936 : Accords de Matignon ; 1950 : SMIG ; 1969 : Accords de Grenelle, +35% salaire minimum.[↟]
  8. Dominique Pinsolle, « Les aventures de Mam’zelle Cisaille », Le Monde diplomatique, août 2015.[↟]
  9. Bien entendu, il peut y avoir des ratés, par exemple priver par inadvertance l’électricité d’un hôpital ou de foyers.[↟]
  10. Des alliances entre syndicats et mouvements écolos sont en train de se nouer localement (Youth for Climat ou résistance à des grands projets inutiles et imposés). Lors des blocages en cours, par exemple ceux des dépôts de bus à Paris, d’autres milieux professionnels et des étudiant.e.s viennent participer : une intersectionnalité naissante est à l’oeuvre. Plus globalement, les écolos n’ont pas le monopole de l’écologie et depuis un an, « l’écologisation » des milieux sociaux impliqués dans les luttes sociales (Gilets Jaunes notamment) s’accélère.[↟]
  11. Se traduisant en une perte importante de revenus, beaucoup de personnes ne sont pas en situation de pouvoir se permettre la grève. Aller vers une anticipation, prévue plusieurs mois à l’avance et massive, de ces pertes fondée sur un mutualisation d’une portion modeste des salaires pourrait être une partie de la réponse, tout comme le don de biens et de services de première nécessité.[↟]
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Publié le 15 Février 2023

COMMUNIQUÉ



Samedi 4 mars 2023
Château Saint-Antoine
Marseille
10 heures - 17 heures



IXes Rencontres

Académie Maçonnique Provence





Les racines médiévales

de la Franc-maçonnerie



 
 
Ma Très Chère Sœur,
Mon Très Cher Frère,


Les IXes rencontres de l'Académie Maçonnique Provence se dérouleront le samedi 4 mars au Château Saint-Antoine à Marseille et seront consacrées aux racines médiévales de la Franc-maçonnerie avec un plateau d'invités de très haut niveau.
Ne dit-on pas que les lumières du passé éclairent l'avenir ?
Nous aurons l'occasion de découvrir combien cette affirmation est juste.

Par ailleurs, nous aurons le plaisir d'accueillir Marie-thérèse Besson ancienne Grande Maîtresse de la GLFF et Présidente de l'Académie Maçonnique Lyon ainsi qu'Alain-Noël Dubart, ancien Grand Maître de la GLDF et Président de l'Académie Maçonnique de Lille.

Nous vous présentons aujourd'hui 


 
Dominique JARDIN

GODF
 
 
Les racines médiévales

de la Franc-Maçonnerie

comme exemple de la

construction d’une tradition
 
Dominique Jardin analyse en premier lieu la problématique des « racines » de la franc-maçonnerie et les enjeux de la question. Puis il propose l’examen de racines médiévales revendiquées, et évalue leur pertinence à travers trois exemples : ceux du noachisme, de l’alchimie, et des marques illustrent la manière dont se construit la tradition, parfois récente, de racines médiévales.
L’angle d’approche, rarement étudié, est celui de l’histoire des rituels et de leur iconographie.

 
 



 
Dominique Jardin est agrégé et Docteur en histoire. Il a obtenu un Doctorat « double sceau », en Histoire (Université de Nice) et en Sciences religieuses (EPHE, Histoire des courants ésotériques occidentaux modernes) en soutenant une thèse sur les rituels, les tableaux de loge et la construction de la tradition maçonnique (2008). Lors de la World Conference on history of Freemasonrytenue à la BnF (juin 2019) Dominique Jardin a été distingué par le Bartholdi Award (prix universitaire) pour ses années de recherche et ses publications sur les tableaux de loge.
Auteur d’une soixantaine d’articles et de présentations, ses ouvrages, « Voyages dans les tableaux de loge », « Le temple symbolique des Francs-maçons », « La tradition des francs-maçons, histoire et transmission initiatique », ont obtenu des Prix de l’IMF. Dominique Jardin a aussi transcrit, commenté et publié des documents inédits : avec Claude Gagne, « Aux sources du REAA, le cahier de loge du Vénérable Tarade, manuscrit témoin de la vie maçonnique de 1761 à 1776 » et « Aux Sources de l’Ecossisme, le premier Tuileur illustré (XVIIIe s.) » présentant 80 tableaux de loge et bijoux maçonniques.
Il vient de proposer « 
L’alchimie des francs-maçons… les grades bleus ».



Parmi les derniers ouvrages publiés et disponibles via le Comptoir du livre, citons :
 

L'alchimie des Francs-Maçons
Éditions Dervy (2022)



Le temple symbolique des Francs-Maçons
Éditions Dervy (2021)



Voyages dans les tableaux de loge
Éditions Dervy (2020)


 
Nous espérons pouvoir te compter parmi nous durant cette journée qui promet d'être particulièrement riche...
 
L'adhésion annuelle de 35 €, vous permet de bénéficier de la gratuité de toutes nos manifestations (hors frais de restauration), incluant l'envoi des travaux des conférenciers ainsi que l'enregistrement intégral des conférences dans les semaines qui suivent les rencontres.
L'adhésion à l'Académie Maçonnique Provence vous permet de bénéficier également de la gratuité des manifestations organisées par les Académies de Paris, Lille, Lyon et Toulouse.


Ces rencontres sont ouvertes aux Frères et Sœurs Maîtres de toutes les obédiences et les frais de participation sont de 25 € (hors restauration) pour les non-adhérents de l'Académie Maçonnique.

Pourquoi des frais de participation ?
Pour nous aider à couvrir les frais de location du Temple, les frais d'hébergement et de restauration des conférenciers, les frais du technicien vidéo, les assurances, les frais administratifs, etc.
Merci de votre compréhension
.

Le montant du triangle pour les agapes est de 20 €.
 
Merci de t'inscrire en cliquant ICI...

 
Merci de diffuser cette invitation à tous
les Frères et Sœurs Maîtres de ton entourage.

 
Salutations très fraternelles,
Alain Boccard
Président



PS: Les ouvrages coédités par les Éditions Ubik et l'Académie Maçonnique Provence
sont toujours disponibles en cliquant ICI:


Toujours disponibles :

Alain-Noël Dubart: La Franc-maçonnerie entre passé et avenir
Marc Halévy, Après la Modernité, quelle Franc-maçonnerie ?

Marc Halévy, Kabbale et Franc Maçonnerie.
Louis Trébuchet, Le désir des collines éternelles
Louis Trébuchet, Appel aux racines spirituelles du REAA
Michel Fromaget, Corps, Âme, Esprit: Liberté, Vérité, Beauté
Solange Sudarskis, Il était une fois un mythe, Hiram

Jean-François Guerry, Exercices spirituels antiques et Franc-maçonnerie
Claire Reggio: Temple et lumière, une question d'orientation ?
 
 
 
 
 
 

Contact : academie.maconnique.provence@gmail.com

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