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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
 Tablier de Maître en soie blanche. L’on remarque le grand nombre d’outils, la part faite au travail dans les inscriptions et dans la partie au dessus de la Ruche (en haut du Tablier) la formule « Par le travail on vient à bout de tout » Voir également la formule au bas du Tablier « Charité – Egalité – Fraternité »

Tablier de Maître en soie blanche. L’on remarque le grand nombre d’outils, la part faite au travail dans les inscriptions et dans la partie au dessus de la Ruche (en haut du Tablier) la formule « Par le travail on vient à bout de tout » Voir également la formule au bas du Tablier « Charité – Egalité – Fraternité »

Mon propos n’est pas de faire une planche sur le symbolisme de la RUCHE, ni de vous parler de Maya l’abeille (avec mes excuses trop facile, peut être pas, Maya l’insoumise, l’anarchiste qui hors du contrôle de la communauté de l’ordre établi, vole de ses propres ailes ambitionne de redécouvrir le Monde, de transgresser !! C’est un autre sujet) mais d’ouvrir quelques pistes de réflexion sur un symbole rarement abordé et pourtant particulièrement en rapport avec la démarche et la pratique Maçonnique. Et dire en conclusion les sentiments qui m’animent en observant cette Ruche et ses Abeilles, qui en ce moment subissent un lourd tribu face à l’expansion souvent irraisonné des pesticides.

HISTOIRE ET SYMBOLISME

Notre Abeille ouvrière tire son nom du Latin Apicula. Elle jalonne notre histoire de France du tombeau de Childéric Ier, le père de Clovis à Napoléon premier qui y verront le symbole de la Souveraineté, notre Abeille de Royale devient Impériale elle côtoie l’Aigle.

Dans la science des blasons, l’abeille comme l’essaim et la Ruche symbolisent tout à la fois l’obéissance et l’éloquence en rapport avec le miel pur produit. La cire d’abeille qui à cause de sa pureté fût longtemps utilisée pour la fabrication des cierges.

Dans les anciennes traditions nos Abeilles symbolisent la Charité, l’industrie mais aussi l’immortalité ou la résurrection sans doute à cause de la période ou elles n’apparaissent pas en hiver, je crois ? Symbole Solaire Egyptien elles sont : « Les Larmes de Ré ». Par leur va et vient incessant elles relient le Ciel et la Terre, le temporel au spirituel.

On retiendra aussi qu’à Ephèse les prêtresses portaient le nom d’abeilles, Ephèse ou un célèbre évêque nommé Jean parle en nos cœurs.

Chez les Celtes le miel est l’un des composants de la boisson des Dieux l’hydromel et son Frère Chouchen.

Dans le Christianisme et chez les Hébreux, c’est le nom même de l’Abeille qui est intéressant il a la même racine que Dabar (ou Dbure) qui signifie : « La Parole ». Les Kabbalistes n’hésitent pas à faire un rapprochement entre le bourdonnement de la Ruche et le verbe créateur. Les Abeilles posséderaient alors une parcelle de l’intelligence divine.

Enfin, les six pattes de l’Abeille et les alvéoles Hexagonales de cire. Forment une figure géométrique dans laquelle s’inscrit : le sceau de Salomon, l’Etoile Mystique à 6 branches de Pascal ou encore le flocon de neige fait d’eau purificatrice source de vie.

CONCLUSION OU EPILOGUE ?

Le Symbolisme de la Ruche bourdonne finalement pas mal ! Je dirais pour ma part que la Ruche me fait penser à une Loge joyeuse ou chacun apporte le meilleur de lui-même, ou chacun vient se ressourcer, boire le nectar de l’amour Fraternel, boisson des Dieux fontaine de Jouvence ; mais aussi chacun a sa place sur le chantier connaissant son devoir participe au travail pour construire l’édifice centre de l’union des hommes. Butiner de multiples fleurs pour ne faire qu’un miel. Rechercher ensemble et seul, la connaissance par la Force du travail, la sagesse de l’esprit et la bienveillance du cœur.

Bien entendu, vos commentaires ou apports sont les bienvenus !!

PS : Un lecteur, un Frère, F…R…M… me suggère de vous joindre ce beau Texte de Marius Lepage, puisse ce miel d’acacia être doux à vos yeux.

JFG

Symbolisme de l'essaim (Marius Lepage)

Le 25 janvier 1961.

Mon cher Frère B....,

Vous avez bien voulu solliciter mon avis sur un cas de conscience qui vous trouble actuellement en ce qui concerne votre vie Maçonnique.

En raison de la prédominance accordée dans votre Atelier aux questions sociales et économiques, vous estimez que ce n'est pas là l'objet de la quête qui vous a poussé à demander l'entrée au sein de la Franc-Maçonnerie.

En bref, vous vous trouvez devant l'alternative suivante :

Ou bien vous continuez d'être très exactement assidu aux Tenues de votre Loge, et vous perdez votre temps,

ou bien vous n'assistez plus qu'aux réunions où vous pensez trouver l'enseignement que vous cherchez, et vous tombez dans le péché d'inassiduité, qui est bien le plus grave dont un Maçon sincère puisse se rendre coupable.

Selon une règle de conduite dont je ne me dépars jamais, je me refuse à vous donner un « conseil » qui serait susceptible de déterminer votre conduite. Chacun doit trouver en lui-même « sa » propre vérité, et il ne m'appartient pas de substituer ma volonté ou mon enseignement à votre méditation et à votre décision.

Mais, c'est bien volontiers que, d'une manière générale, je vous livrerai mon sentiment en cette matière. Sentiment fruit d'une activité Maçonnique ininterrompue de plus de trente-cinq années, appuyé en même temps sur la connaissance de la vie historique de l'Ordre depuis deux cents ans.

Toutes autres questions mises à part, quel doit être l'effectif normal d'un Atelier pour que chacun des membres qui en font partie puisse à la fois apporter sa pierre au travail commun, et bénéficier du travail de ses Frères ?

Dans la pratique, et pour que chacun travaille, il me paraît que la présence de quinze à vingt Frères sur les Colonnes est le chiffre idéal. Jusqu'à une trentaine de présents, on peut encore envisager de travailler Maçonniquement. Au-dessus de trente présents, la Loge tourne à l'Université Populaire, ou à la Sorbonne. Un Frère parle, les autres l'écoutent, ou dorment. Mais, dans la plupart des cas, un seul a travaillé effectivement : celui qui a préparé son exposé. Or, il est absolument nécessaire, puisque « travaux » il y a, que chacun des Frères présents non seulement suive la pensée de celui qui a la parole, mais qu'ensuite il soit amené – c'est le rôle du Vénérable en Chaire – à confronter sa pensée avec celles qui sont exprimées autour de lui. C'est par de telles confrontations qu'il pourra réellement « dégrossir sa Pierre ».

Il existe des Ateliers florissants, comptant plus de cent membres à leur Tableau-matricule. De tels Ateliers sont de véritables hérésies Maçonniques.

Il est un vieux symbole Maçonnique que connaissaient bien nos Frères du XVIIIème siècle, et qui est souvent reproduit sur les diplômes et Tabliers de l'époque : celui de la Ruche.

En plus de son sens ésotérique il avait pour eux un sens exotérique qu'ils mettaient toujours en pratique. Lorsqu'un Atelier devenait trop important, il s'en formait un autre, par essaimage. Mais, l'essaim demeurait toujours attaché à la ruche par des liens affectueux. C'est le modèle dont, actuellement, nous devrions nous inspirer.

Je n'ignore nullement les dangers que courent les Loges lorsqu'au sein de celles-ci s’établit des spécialisations trop marquées, que celles-ci soient professionnelles, politiques ou philosophiques. L'Atelier devient alors rapidement une sorte de petite chapelle, où l'on vénère exclusivement un dieu particulier, que l'on estime naturellement supérieur aux autres.

Par contre, il m'a été souvent donné d'apprécier les bienfaits de la spécialisation des travaux, selon les goûts prédominant dans l'Atelier.

Or, ces goûts sont, par essence souvent à l'opposé les uns des autres. Si votre goût vous porte vers les questions sociales et politiques – ce dernier mot étant pris dans son sens le plus noble – l'étude du symbolisme et des valeurs proprement initiatiques ne présentera que peu d'intérêt pour vous. Par contre, si vous êtes naturellement porté vers ces derniers travaux, les questions sociales et politiques vous sembleront ressortir à des occupations de caractère profane.

Dans l'un et l'autre cas, germera bientôt, au sein de la Loge, un ferment de désaffection qui éloignera un certain nombre de Frères.

C'est bien pourquoi les Ateliers à trop fort effectif, s'ils veulent contribuer à la prospérité morale de l'Ordre auront intérêt à laisser des essaims s'envoler vers une nouvelle ruche.

En ce cas, il existe des règles que, du point de vue sentimental, il convient de respecter.

Tout d'abord, il faut éviter de donner à la Loge-Mère le sentiment d'une scission provoquée par un désaccord. Ainsi que je vous l'écrivais quelques lignes plus haut, il faut absolument que tout se passe dans la plus grande clarté et que l'essaim soit considéré non comme un groupe de déserteurs, mais comme une compagnie de hardis compagnons partant à la découverte des terres inconnues qu'il faudra défricher.

Il ne doit pas se poser de problèmes matériels, les Temples demeurant communs. L'intercommunication entre les Loges doit être totale. Tel sujet social peut, un jour intéresser vivement un symboliste, et tel sujet symbolique intéresser un Maçon normalement incliné vers le social.

Il faut, de temps à autre, organiser des Tenues collectives, présidées à tour de rôle par les Vénérables en Chaire des différents Ateliers travaillant dans un même Orient.

De même, les Fêtes solsticiales gagneront à être organisées en commun, dans les mêmes conditions.

En bref, il faut éviter une compétition – qui revêt toujours, qu'on le veuille ou non, un caractère agressif – mais il faut, dans chaque Atelier, être animé d'un esprit d'émulation, propre à augmenter le rayonnement de l'Ordre et la valeur individuelle de chaque Maçon.

Si cet esprit réellement fraternel imprègne toutes vos actions, chaque Frère pourra amener ses facultés intellectuelles et spirituelles à leur plein épanouissement, dans l'Atelier le plus propre à les développer. L'harmonie règnera au sein de la Loge, et, toutes les Loges, l'Ordre en son entier en recueillera les fruits.

Voilà, mon cher B..., le fruit de mes réflexions sur un sujet extrêmement délicat. Il exige, pour être convenablement traité, que les responsables d'un Atelier comprennent que ce n'est pas le nombre qui fait la grandeur d'une Loge, mais la valeur individuelle de chacun de membres, et que celle-ci ne se développera pas si la masse des Frères ne permet pas à l'individu d'exercer normalement ses facultés.

L'essaimage ainsi compris est dans la nature même de la Franc-Maçonnerie. Pratiqué dans un esprit d'affection et de confiance réciproques, il préviendra l'inassiduité, la désaffection, voire la rupture brutale. Tout Vénérable conscient de sa mission doit comprendre que la multiplication raisonnable des Loges contribue à augmenter la gloire et la puissance de l'Ordre tout entier.

C'est dans cet esprit sincèrement traditionnel que je vous ai écrit ces quelques lignes, et que je vous assure de la sincérité de mes sentiments affectueusement fraternels.

Source : www.boutiquefs.com

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