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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
CINCINNATUS

CINCINNATUS

Notre Frère exilé sur sa montagne Romaine Lucius Quinctus Cincinnatus, n’en continue pas moins a nous observer, nous titiller. Les poils à gratter sont nécessaires pour éviter de sombrer dans un sommeil béat. Voici quelques lignes confiées à notre réflexion sur l’article du Lundi 12 décembre paru sur le Blog (Réflexion : le serment VSL ou VLS). Les commentaires sont les bienvenus !! Je me permettrais de compléter la réaction de notre Frère par quelques lignes, sur la 26ème marche du R E A A qui Dieu Mercy n’est pas la dernière.

JF.

LE TEXTE DE CINCINNATUS.

Dans le texte que nous soumet le frère JF je relève ce qui suit:

Les Francs-Maçons qui sont des fervents défenseurs de la laïcité et des lois de la république se référent en légalistes au code civil qui dit :

« La France étant un état républicain et laïc, le serment n’est pas prêté la main sur la Bible, ni sur un objet de culte ou se référant à une croyance quelconque même si une partie le demande ; La formule du serment ne fait référence à aucune religion ou philosophie. »

Voyons les choses d’un peu plus près :

En tant que citoyens, il est bien évident que nous défendons la totale indépendance de l'État par rapport aux diverses religions, autrement dit, osons le mot, nous défendons la laïcité et cela « sans faux fuyant, équivoque ou restriction mentale d’aucune sorte…. »

Donc la liberté de conscience , celle de croire ou de ne pas croire, d’appartenir ou non à une religion, d'être théiste, déiste,  agnostique, ou même athée,  relève de nos droits légitimes et fondamentaux et personne n’aurait l’idée saugrenue de remettre en cause ce principe sur lequel repose notre république, sauf bien sûr certains intégristes génocidaires.

Mais en tant que maçons, réguliers s’entend, en va-t-il de même, je ne le pense pas !

En effet,  quelle que soit l’image que l’on puisse se faire du GADLU, à moins que l’on m’ait trompé ou que je n’ai …rien compris, ce qui est possible, (et des intellos auto proclamés du 33ème chez les REAA ou du 99ème chez Menphis Misram me le feront savoir), une vérité s’impose : tout maçon se doit d’être croyant, et ce ne sont pas les arguties sémantiques plus ou moins tirées par les cheveux et selon lesquelles le Grand Architecte ne serait qu’un « simple principe », qui me convaincront du contraire!

Pour avoir été enquêteur, comme nombre d’entre vous, je me souviens très bien que l'une des questions essentielles que l'on posait à un candidat lors de la première enquête concernait précisément sa croyance, disons sa foi en Dieu.

S'il répondait d'une façon telle qu'il laissait entendre que de toutes ces « balivernes » il s’en f…royalement, alors la  candidature était rejetée et le futur frère était orienté, s’il nous paraissait sympa, vers les obédiences dites « libérales »!

D’où cette ambiguïté pour un Franc Maçon de se dire « laïc », le mot est à utiliser avec prudence !

Laïc, bien sûr le frère l’est dans le monde profane mais il ne peut plus l’être quand il franchit la porte du Temple, ou alors il ment aux autres comme il se ment à lui- même! C’est là une situation qui m’a toujours interpelé et qui ne fait que s’ajouter à d’autres toutes aussi équivoques !

Par exemple, comment concilier ce qui se dit lors de l’Initiation au rite « Émulation », à savoir des expressions du type :

·        « avec l’aide de Dieu »

·        « votre devoir envers Dieu »,

·         « daigne Père tout puissant »,

·        « le VSL don de Dieu »,

·        «…. une partie à prier Dieu tout puissant…. »

·        etc…

avec une reconnaissance plus que tiède du GADLU, ou une image de ce dernier relevant d’avantage d’un certain folklore que d’une ferme conviction ?

J’ai déjà suggéré que l’on n’aille plus prêter serment sur le VSL, (ce qui me navrerait !), parce qu’il semble évident que l’on n’applique pas les recommandations de cette dernière, on les interprète, on les arrange à sa « sauce », on les adapte à « l’époque » et au goût du jour pour rester dans le « politiquement correct » et surtout pour ne pas donner l’impression que nous serions de pauvres « has been », pire, d’affreux « réacs ».

Bref on prend certaines libertés avec ce qui nous était prescrit par les « saintes écritures » et pour avoir eu l’outrecuidance de rappeler quelques fois nos  obligations je sais que je passe pour un empêcheur de tourner en rond  sinon pire !

Tant pis, j’assume mais je pose la question iconoclaste suivante :

Où est donc cette fameuse tradition dont les Francs- Maçons se réclament avec insistance ?

 

Cincinnatus.

DIEU MERCI
PRINCE DE MERCY

Ce 26ème degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté encore appeler Ecossais Trinitaire, son titre reste par rapport à d’autres je dirais humble. Le thème principal qu’il développe est celui de la triple alliance : « Celle que fit l’Éternel avec Abraham par la circoncision ; celle qu’il fit avec son peuple dans le désert, par l’entremise de Moïse ; et celle qu’il fit avec les hommes par la mort et la passion de N.S.J.C, son cher fils. »

Ce degré fait une référence appuyée aux trois vertu théologales, Foi, Espérance et Charité, ainsi qu’à la Vérité. Comme souvent il prend avec le temps une connotation alchimique.

Il est intéressant de noter que MERCY  en anglais signifie compassion, ce qui a amené des réflexions diverses suivant les Suprêmes Conseils. Ainsi des Frères proches du Suprême Conseil du Grand Collège du Rite Ecossais Ancien Accepté du G O D F, y voient une relation avec le Bouddhisme, référence difficile a justifier historiquement. Sauf à faire des rapprochements entre Bouddha l’Éveillé et la Franc-Maçonnerie école de l’éveil. C’est sans nul doute la tendance du Rite a s’imprégner de toutes les traditions qui mène à ce raisonnement. Pour ma part je vous plutôt dans la thématique de ce rite simplement l’amour désintéressé et total, vérité absolue.

Notes :

     Ce grade de Prince de Mercy, ou Écossais Trinitaire, est le 26e du Rite Écossais ; voici ce qu’en dit le F Bouilly, dans son Explication des emblèmes et des symboles des douze grades philosophiques (du 19e au 30e) :

     « Ce grade est, selon nous, le plus inextricable de tous ceux qui composent cette savante catégorie ; aussi (?) prend-il le surnom d’Écossais Trinitaire. Tout, en effet, offre dans cette allégorie l’emblème de la Trinité : ce fond à trois couleurs (vert, blanc et rouge), au bas cette figure de la Vérité, partout enfin cet indice du Grand Œuvre de la Nature (aux phases duquel font allusion les trois couleurs), des éléments constitutifs des métaux (souffre, mercure et sel), de leur fusion, de leur séparation (solve et coagula), en un mot de la science de la chimie minérale (ou plutôt de l’alchimie), dont Hermès fut le fondateur chez les Égyptiens, et qui donna tant de puissance et d’extension à la médecine (spagyrique). Tant il est vrai que les sciences constitutives du bonheur et de la liberté se succèdent et se classent avec cet ordre admirable qui prouve que le Créateur a fourni aux hommes tout ce qui peut calmer leurs maux et prolonger leur passage sur la terre3.

     « C’est principalement dans le nombre trois, si bien représenté par les trois angles du Delta, dont les Chrétiens ont fait le symbole flamboyant de la Divinité ; c’est, dis-je, dans ce nombre trois, qui remonte aux temps les plus reculés4, que le savant observateur découvre la source primitive de tout ce qui frappe la pensée, enrichit l’imagination, et donne une juste idée de l’égalité sociale.

   « Ne cessons donc point, dignes Chevaliers, de rester Écossais Trinitaires, de maintenir et d’honorer le nombre trois comme l’emblème de tout ce qui constitue les devoirs de l’homme, et rappelle à la fois la Trinité chérie de notre Ordre, gravée sur les colonnes de nos Temples : la Foi, l’Espérance et la Charité5 ! ».

A LIRE.

« Le 26ème degré du R E A A ou Prince de Mercy Une lecture Bouddhiste » par Christophe Richard.

Article paru dans Critica Masonica Volume2/1, n°3- Janvier 2014.

DIEU MERCI
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M
Oui c'est difficile et le doute m'envahit aussi souvent. On m'a répondu "les temps changent ! les maçons avec...<br /> no comment mais, en ce qui me concerne, et très égoïstement, je travaille pour moi. Je fais l'effort pour moi, car la notion d'effort a bizarrement fui l'éducation des enfants (normal les parents n'en font plus beaucoup eux-mêmes )<br /> mais revenons à notre Prince de Mercy. Ne peut-on aussi penser au mot "Grâce" et étudier cette Grâce dans le sens trinitaire ? il me semble que Merci sous forme de merci est un peu pauvre, encore que, nous reconnaissons l'autre avec un merci, nous reconnaissons sa bienveillance..... voire d'avoir respecté une certaine idée du Devoir ; l'aumône fait très 18e, là une éducation judéo-chrétienne.... culpabilisante ?
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C
Ainsi donc Claudius jette l’éponge, force m’est d’avouer que parfois je suis tenté d’en faire autant.<br /> En effet, devant le peu de réactions que semblent susciter les articles de notre cher JF, on s’interroge sur l’intérêt du combat courageux qu’il mène mais qui rappelle celui du héros de « Cervantès » contre les « moulins à vent », cela est un peu déprimant et JF a grand mérite de persévérer! <br /> Il y aurait pourtant là l’occasion de débattre, d’échanger, le tout fraternellement bien sûr, et cela ne ferait que confirmer les capacités d’écoute et la tolérance dont sont capables, dit- on, les Maçons.<br /> Je ne veux pas croire que JF passe ses soirées à rechercher des informations, à rédiger des textes, pour le simple et unique plaisir de le faire, non je pense plutôt que c’est dans l’attente de commentaires dans lesquels chacun pourrait critiquer, contester ou approuver ce qui a été dit, bref participer à un débat qui enrichirait tout le monde et qui constituerait en quelque sorte le « juste salaire » pour les efforts déployés par notre frère. <br /> Mais, comme on disait en Algérie « makenche wallou » et pour ceux qui ne parleraient pas Arabe (c’est d’ailleurs mon cas !), et qui donc ne comprendraient pas cette expression, utilisons une image empruntée au « Barbe Bleue » de l’aimable Charles Perrault : Tout le monde aura compris, remémorez- vous la scène où la belle épouse du triste sire « Barbe Beue » demande à sa sœur juchée en haut de la tour « Anne ma sœur Anne ne vois- tu rien venir ? »<br /> Hélas non, on ne voit jamais rien venir, ou presque, pas le moindre commentaire, hormis ceux des irréductibles « Gallo Romains » et dont l’un vient, sinon de rendre son «gladius», du moins de remettre le capuchon de son stylo !<br /> Pour avoir été l’un des rédacteurs du « Myosotis Breton » je me demande où sont passés tous les commentateurs de cette époque qui savaient si bien y aller de leur verve, insolente parfois mais toujours rafraichissante.<br /> Non, silence sur les rangs, il semblerait qu’il ne convient pas d’aborder les choses susceptibles de fâcher ou de venir heurter ce qu’il convient d’appeler une sorte de « pensée unique », tout cela pourrait empêcher la sphère maçonnique de ronronner paisiblement….mais peut- être n’en pense t’elle pas moins !<br /> Allons les téméraires, tous à vos claviers, même si c’est pour me dire que je ferai bien de prendre exemple sur Claudius et de déposer moi aussi mon « pilum » et mes « santiags »…pardon mes « caligaes »!
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C
Merci , JF:., c'est terminé pour moi , de perdre mon temps à faire des commentaires qui au final font plaisir, mais ne changeront en rien à la marche de ce monde qui se dirige vers sa propre hécatombe.<br /> Claudius
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