Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
L'IDÉALISME DU MOI
Photo de jareddrice sur Unsplash

L’IDÉALISME DU MOI

La culture du moi, la philosophie du moi, la connaissance de soi pour atteindre la connaissance du monde et des dieux. De Socrate à Johann Gottlieb Fichte (1762-1814) cette pensée chemine à travers les traditions et les philosophies, elle est aussi posée au commencement de l’initiation maçonnique comme un préalable à sa poursuite.

Johann Gottlieb Fichte

Fichte fût contemporain de Kant qu’il admirait, leurs écrits furent mêmes parfois confondus tant leur proximité était grande. Leurs lumières respectives les amenés à croire en l’homme au centre du monde. C’est Fichte qui posa le principe du moi comme origine et fondement de toute théorie de la connaissance, ainsi il est reconnu comme l’inventeur de la philosophie du moi. Il grave le fait que la connaissance de soi, mène à la connaissance en général, celle des autres et du monde. On passe ainsi de l’individuel au multiple, du microcosme au macrocosme, cette pensée mène du singulier à l’universel. Les Francs-maçons proposent par leur initiation spécifique associant le singulier et le collectif la mène méthode. Spiritualisation et humanisation de l’homme, pour une amélioration spirituelle et une humanisation augmentée du monde.

Ce que propose Fichte c’est l’expérience de son moi, comme fondation de la connaissance, il développe cette idée dans sa Théorie de la science. Ce qui lui valut injustement d’être qualifié d’athée, à la fin de sa vie. Les recommandations de Fichte pourraient être inscrites sur les murs du cabinet de réflexion maçonnique, soumises à la réflexion et au jugement du profane avant la rédaction de son testament philosophique et ses réponses aux questions qui lui sont posées. Je cite : « Portez votre attention sur vous-mêmes ; détachez votre regard de tout ce qui vous entoure (le monde extérieur) et reportez-le sur votre intériorité ; telle est la première exigence que la philosophie (la Franc-maçonnerie) impose à ses apprentis. Il n’est (ici) jamais parlé de ce qui est hors de vous, mais uniquement de vous-mêmes. »

Cette introspection de l’apprenti philosophe, comme celle de l’apprenti Franc-maçon, le met en contact grâce à la méditation silencieuse avec son être intérieur, l’être vrai. Par l’expérience du travail sur son soi, sur sa pierre. La Vérité devient accessible et par là-même la liberté de son être intérieur. Celui qui frappe à la porte du temple, cherche la lumière, il frappe aussi à la porte de son cœur. L’initiation devient connaissance et expérience de son soi, qui lui permettra l’instauration en lui d’une conscience morale rigoureuse de plus en plus élevée. La construction de cette morale individuelle, de cette loi morale, qui peut aussi être appelée loi maçonnique. Conscience individuelle sans cesse soumise à la rectification par l’équerre, à l’ouverture à l’amour fraternel par le compas, elle deviendra universelle et transcendante. Je cite Fichte : « Toute conscience de soi est une conscience morale et le moi est au centre de toute connaissance. » Fichte rejoint ainsi le concept du tribunal intérieur de Kant.

Le Maître maçon, qui sublimé par la lumière aspire à embrasser la Connaissance, chemine avec son intellect, mais surtout avec cœur de la périphérie vers le centre, il travaille en chambre du milieu, il élève et transcende sa pensée. Son regard se tourne vers le fil à plomb, ses pieds gravissent peu à peu l’échelle, il aspire à contempler l’un. Il devient maître de lui-même. Fichte l’exprime ainsi : « Je deviens donc donné à moi par moi-même comme actif en général, j’ai la vie en moi-même et je ne la reçois que de moi-même. » Des écrits, qui lui ont valu sans doute d’être considéré comme athée ? Il prônait l’autonomie de la pensée de l’homme (le Sapere aude repris par Kant). Mais le Maître maçon n’est-il pas reconnu comme tel, en capacité de penser et de juger toutes choses par lui-même, sans pourtant détenir toujours la Vérité. Il aspire à devenir un être raisonnable, conscient toutefois des limites de la Raison humaine. Il demeure une question fondamentale est-ce que toutes choses sont pensées et issues de lui-même ? Ou, une force extérieure ou d’ailleurs intérieure a-t-elle participé à la création, force qui le dépasse, dont il a reçu une parcelle, comme une graine qu’il doit faire vivre, c’est-à-dire participer à sa germination, d’où lui vient cette mystérieuse intuition qu’il y a quelque chose, plutôt que rien, ou qu’il y a un doute, sinon de lui-même.

« Tout ce qui existe dans l’univers est le fruit du hasard ou de la nécessité. » (Démocrite)

Le perfectionnement de l’homme, les progrès et les techniques ne peuvent pas seuls mettre fin aux souffrances des plus faibles et de l’humanité. L’expérience le démontre depuis la nuit des temps, il faut en plus un travail sur soi, individuel, faire naître et cultiver des pensées et des actions plus fraternelles, nous sommes responsables de nos sœurs et de nos frères pourvu qu’ils soient vertueux, c’est une nécessité, un devoir d’humanité.

                                                   Jean-François Guerry.

Mémorial souvenir de l'esclavage Martinique

Mémorial souvenir de l'esclavage Martinique

ABONNEZ-VOUS EN DÉPOSANT UNE ADRESSE MAIL DANS LA FENÈTRE S’INSCRIRE A LA NEWSLETTER. (Gratuit)

 

 

Pour les Abonnés : Il est possible de recevoir gratuitement les textes des articles au format Word en écrivant à l’adresse suivante :

 

courrierlafmaucoeur@gmail.com

 

 

Info : le blog respecte la loi RGPD

 

www.lafrancmaconnerieaucoeur.com

 

 

DÉSABONNEMENT SUR SIMPLE DEMANDE SUR LE SITE OU À L’ADRESSE MAIL : courrierlafmaucoeur@gmail.com

 

 

Astuce : cliquez sur les images pour les aggrandir.

 

FAITES CONNAÎTRE LE BLOG À VOS AMIS.

Commenter cet article