SI TU CHERCHES.....

SI TU CHERCHES…

Si la curiosité t’a conduit jusque-ici renonce, tu seras déçu. À cette injonction écrite en lettres blanches sur les murs noirs de ce Cabinet, l’on pourrait ajouter si tu cherches une quelconque gloire renonce. Si tu viens ici pour agrandir le cercle de tes relations, rencontrer les plus grands renonce. Si tu cherches la célébrité et les honneurs renonce, les ambitieux ici seront déçus. Tu ne trouveras ici, qu’un morceau de pain, un peu d’eau et de sel. Tu verras la fragilité du temps perdu qui s’écoule du sablier. Tu verras ton seul visage solitaire dans le miroir de ta vie, à la lueur d’une faible bougie. Tu verras ton crâne tombé sous le coup de la faux dans lequel souffle le vent, simple courant dérisoire. Tu ne verras pas ton menton qui se dresse, ici git l’arrogance.

Mais si malgré cela, sincèrement envers et contre tout tu cherches encore, alors reste patiente. Écris sur la feuille blanche les derniers mots les plus ultimes de ta vie au présent, et regarde le coq au-dessus de ta tête, bientôt il va chanter l’aube de ta nouvelle vie. Dans cette vie tes Sœurs et tes Frères t’attendent quand tu sortiras des ténèbres. Prends leurs mains tendues se sont les mains de Reines et de Rois riches d’amour pour toi. Ne cherche plus tu as trouvé dans le silence de ton cœur la voie de ta nouvelle vie.

                                                              Jean-François Guerry.

Quatrième de couverture du livre Le Murmure de Christian Bobin.

Le 14 février c’était hier je sais, mais c’est aussi aujourd’hui et demain.

Faire jaillir la source cachée.

« Quand je parlerais les langues des hommes et celle des anges, s’il me manque l’amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante. Quand j’aurais le don de prophétie, la connaissance de tous les mystères et de toute la science, quand j’aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien… L’amour prend patience, il est généreux, il ne jalouse pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, il ne fait rien de laid, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite pas, il ne pense pas à mal… (première lettre de Paul aux Corinthiens chapitre 13)

Tandis que je lisais ce texte, que se passait-il en moi ? J’avais l’impression qu’une baguette de sourcier venait frapper la surface durcie de mon cœur et en faisait aussitôt jaillir des sources cachées. Et me voilà agenouillée tout à coup près de ma petite table, tandis que, comme libérée, l’amour me parcourait tout entière, délivrée de l’envie, de la jalousie et des antipathies….

15-Février- Aujourd’hui et demain…

Accepter la souffrance.

Si paradoxal que cela semble, il (le thérapeute d’Etty, Julius Spier) guérit les gens en leur apprenant à accepter la souffrance.

                                    Etty Hillesum.

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