Justice et morale, politique et morale au moment où l’on parle de moraliser la vie publique, de modifier le code du travail. Une réflexion s’impose sur l’égalité devant la loi. N’étant pas juriste, ne connaissant pas le dossier, il convient d’observer la plus grande réserve selon la formule consacrée aurait dit Coluche et il faut laisser la justice faire son travail et quel travail en l’occurrence, après plusieurs mois de procédure, plusieurs jugements, la cour de cassation reviens je suppose à cause d’un problème de forme, je n’ose dire de formalisme sur les erreurs des autres juridictions et demande à de pauvres concitoyens de rembourser un soi disant trop perçu, trop perçu pour avoir été licencié abusivement ! En même temps selon la formule à la mode qui permet de dire tout et son contraire en faisant mine de rechercher un consensus et laisse croire à une forme d’équité, et que tout le monde serait d’accord au final sur tout.
C’est le règne des sophistes, Molière s’il était encore parmi nous pourrait écrire une pièce et la jouer devant notre roi et ses petits marquis.
Puisqu’il faut laisser passer la justice, et quelle justice ! Puisqu’elle garantit l’égalité de tous devant la loi. Ne parlons pas de justice, du moins de celle là, mais de solidarité et fraternité. Vous ferez vous même votre jugement sur cette affaire.
JF.
Presque 10 ans après la fermeture de leur usine, la perte de leur travail !
SOURCE ET ETIQUETTE QUOTIDIEN : LE PARISIEN
Nouzonville (Ardennes), hier. Bruno n’a plus rien de ses indemnités de licenciement qui lui ont servi à rembourser des dettes et à faire vivre sa famille.
LP/AURÉLIEN LAUDY
Comme 46 ex-salariés d'une usine des Ardennes fermée en 2008, cet ancien ouvrier doit rembourser une partie de l'argent reçu. Mais il n'a plus rien.
Le pire n'est jamais certain. Après avoir perdu son emploi en 2008, Bruno Flamant vient d'apprendre qu'il devra en plus rembourser 18 500 euros sur ses indemnités de licenciement. La décision, révélée par France Bleu, est définitive. Elle est le fruit d'un arrêt de la Cour de cassation en début de semaine. Bruno n'est pas le seul. Il fait partie des 47 ex-salariés d'Ardennes Forge qui se sont retrouvés sur le carreau et qui devront tous rendre de l'argent. En tout, sur les 900 000 euros d'indemnités perçues, ils sont sommés de rembourser environ 500 000 euros. Un vrai coup de tonnerre dans le ciel social de la région. Sept ans plus tard, cette double peine inattendue tient du cauchemar.
Après la liquidation judiciaire d'Ardennes Forge il y a neuf ans, Bruno, ex-ouvrier métallurgiste de 58 ans, a vécu une descente aux enfers. Marié, père de 3 enfants, il se souvient des jours où il a fallu «renoncer à certains repas pour que les gamins puissent manger». Lueur d'espoir en 2010 lorsque les prud'hommes lui attribuent 24 000 euros d'indemnités. Le chiffre impressionne, mais c'est juste assez pour éponger les dettes, rembourser les crédits à la consommation et dénicher - sur les conseils de Pôle emploi - une voiturette sans permis pour chercher du travail dans la région. Facture : 12 000 euros, un investissement lourd pour les modestes revenus familiaux.
«L'idée de laisser des dettes à mes enfants m'obsède et me terrorise »