FAUT-IL ESSAYER UN ISME ?

FAUT-IL ESSAYER UN ISME.

Il est de bon ton de traquer tous les « ismes » qui sont l’expression dans notre société des excès des religions et des politiques. Nous devons nous interroger sur la lecture littérale par exemple des livres qui fondent les religions, qui peut croire de bonne foi, que les hébreux ont errés pendant 40 ans dans le désert même s’ils n’avaient pas de cartes à leur disposition, ce n’est pas moi qui pose cette question c’est la Rabin Delphine Horvilleur. L’on pourrait multiplier les exemples, la Bible comme le Coran mérite mieux, les maçons qui on fait du symbolisme de la construction leur méthode de perfectionnement moral et spirituel font une lecture symbolique des Volumes représentatifs de la Loi Sacrée. En interprétant les textes qui ont été remaniés, réécrits, souvent dans des langues différentes. L’apocalypse de Saint-Jean est propice à de multiples interprétations, c’est pourquoi ce livre est qualifié d’ésotérique. Toutes les interprétations littérales sont les vecteurs des outrances des « ismes » concernant la foi, les croyances.

Dans le domaine de la philosophie et des sciences sociales, il en est autrement ainsi que dans la Franc-maçonnerie qui associe humanisme et spiritualité, foi et raison. Aussi, il est des « ismes » qui méritent d’être mis en pratique. Léon Bourgeois (1851-1925) homme politique du Parti Radical, prix Nobel de la paix en 1920, premier président de la S D N, député, sénateur, 12 fois ministre, président de la chambre, président du sénat, contemporain de Jaurès. Il a été initié Franc-maçon en 1882 dans la Loge « La Sincérité » du G O D F, il en fut un membre influent. Paul Anxionnaz Grand Maître du Grand Orient de France en 1967 parlait ainsi de Léon Bourgeois : Si nous Francs-maçons du G O D F, vouons un culte particulier à sa mémoire, c’est parce qu’il n’est sans doute pas d’homme d’action, d’écrivain, de penseur dont l’œuvre toute entière, ait été à un plus haut degré, imprégnée, de pensée et de fraternité maçonnique.

Léon Bourgeois fut l’un des principaux fondateurs du Solidarisme, un isme qui fait douloureusement défaut dans notre société matérialiste et individualiste. La solidarité de ce radical lui faisait désirer que la société soit composée d’hommes conscients : (…) qu’il y a un devoir social de tous envers tous, (…) que la société doit-être composée de membres libres, d’associés égaux en droit et fraternellement unis. (…) la société entend établir dans la mesure du possible les conditions de la justice.  Il écrivait dans un esprit maçonnique une lettre à Ferdinand Buisson : (…) tout organisme naturel tend à se développer vers un état supérieur par l’évolution régulière de chacun de ses éléments coordonnés. Il attend donc de l’évolution morale et intellectuelle de chacun des individus l’amélioration progressive de la société. Léon Bourgeois voulait une société de justice sociale où Nul motif ne doit distinguer en droit deux enfants de la race humaine. La société dont Léon Bourgeois souhaitait l’avènement, était celle de la solidarité des groupes humains, dans une société harmonieuse, reconnaissant les différences comme des complémentarités, sans nier l’individualité de chacun, donc sa liberté, mais en se soumettant aux règles du groupe dans un esprit de justesse, de solidarité et de fraternité.

Notre société manque aujourd’hui de cet « Isme » du Solidarisme, pour lutter contre tous les intégrismes, et l’on ne peut lui substituer seulement le mirage de la sécurité totale, ou encore le versement régulier de prestations sociales qui servent à étouffer temporairement les accès de fièvres des exclus d’un libéralisme débridé, ces exclus qui errent sans armes nus dans une jungle à la merci des prédateurs du capitalisme sans limites. Ces exclus qui pour reconquérir leur dignité, le respect de tous doivent pouvoir compter sur notre solidarité et notre fraternité, c’est ce soutien qui peut être pour eux porteur d’espérance. Essayons le solidarisme de Léon Bourgeois pour créer du lien social, ce lien nécessaire au-delà de la multiplicité des écrans derrière lesquels nous nous réfugions trop souvent.  C’est seulement la rigueur de l’équerre, q l’ouverture du compas, la justice et l’amour fraternel,  qui peuvent aider ceux qui sont les blessés, les victimes de tous les intégrismes qu’ils soient politiques ou religieux. Leur espérance pour leurs besoins les plus élémentaires porte le nom de Solidarisme.

                                                     Jean-François Guerry.  

 Conférence publique à Montpellier le mardi 6 février 2024 sur le thème :

« Les valeurs de l’Olympisme et de la Franc-maçonnerie »

Ces regards croisés se dérouleront en présence de Madame Marie-George BUFFET, Ancienne Ministre des Sports et de la Jeunesse et de Thierry ZAVERONI, Grand Maître de la Grande Loge de France.

Des personnalités et des sportifs de haut niveau participeront dans les tables rondes sur les thèmes de : Liberté, Égalité, Fraternité et Solidarité, qui seront animées par le journaliste Christophe BOURSEILLER.

Enfin cette manifestation est organisée en partenariat avec le Comité Régional Olympique et Sportif Occitanie.

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