Publié le 15 Janvier 2024 par Jean-François Guerry

LA FRATERNITÉ UNE VERTU ?

LA FRATERNITÉ UNE VERTU ?

Vous ne trouverez pas, même dans le Petit traité des grandes vertus de André Comte-Sponville la Fraternité. Elle ne serait donc qu’une simple valeur, un simple mot une conjonction de liaison comme le mot et. Elle est déjà le parent pauvre de notre devise républicaine, où elle arrive en queue de peloton, comme une voiture balai que l’on appelle pour ramasser les retardataires ceux qui sont restés au bord de la route, balayer les erreurs, les mettre à l’abri des regards dans des centres d’accueils dans le meilleur des cas, mais pas à notre table. Les pauvres, les sans domiciles, les sans forces, sans retraites, sans syndicats pour les défendre ; les non éligibles à l’Amour devront se contenter de la fraternité avec un petit f.

Pour moi malgré tout, quand je regarde le visage de l’autre, je pense la fraternité comme une vertu, c’est-à-dire mieux qu’une valeur, qu’un ajout. Le refus de regarder le visage de l’autre est le refus, de la fraternité est une forme de racisme. Le principe du visage de Levinas définitivement m’interroge j’ai honte de cette vulgarité du racisme, quelle me concerne ou non, j’en suis responsable, comptable, si je me considère comme homme. Cette vulgarité me concerne, si je tourne la tête, si je m’en lave les mains considérant que je ne suis pas raciste. Si je ne la combat pas, par la justice, l’égalité la fraternité, je suis un barbare. Cette barbarie n’a pas d’excuse ce n’est pas ma raison qui déraisonne, une quelconque folie, un quelconque dérèglement dont je ne serais pas responsable. Je suis totalement responsable, car je suis le gardien de mon frère, inutile de me voiler derrière je ne sais quel bouc-émissaire, quelle institution. Cette barbarie n’est pas non plus une idée mal comprise, elle assaille ma conscience, elle est en réalité mon ego qui court après elle, qui stimule cette barbarie qui me rive, m’empêche de m’ouvrir aux autres, à l’autre, qui m’empêche de lui parler, et Celui qui ne parle pas à un homme, ne parle pas à l’homme et celui qui ne parle l’homme, ne parle à personne.(1) Le nom d’homme se mérite et se mesure à sa capacité de fraternité, on n’accordera pas une dignité à l’homme s’il est incapable de s’éveiller à l’autre, à tous les autres, s’il ne voit pas ou refuse de voir, ses frères qui demandent justice. Il y a deux sortes d’hommes, ceux qui vivent en parlant des vertus et ceux qui se bornent à en avoir. (2) Pour moi, la fraternité est une vertu, elle a sa place au côté de l’Amour, elle est plus qu’un de ses adjectifs, elle est à la fois substance et support de l’Amour. Les Francs-maçons ont fait de la Fraternité leur fondement initiatique.

(1 et 2) Antonio Machado Poète Espagnol.

Jean-François Guerry.

Photo de thejimproject sur Unsplash

L'ouverture fraternelle.

L'OLYMPISME ET LA FRANC-MAÇONNERIE .

Conférences gratuites accessibles sur réservation .

www.gldf.org

Salle Rabelais à Montpellier.34000

Conférence publique à Montpellier le mardi 6 février 2024 sur le thème :

« Les valeurs de l’Olympisme et de la Franc-maçonnerie »

Ces regards croisés se dérouleront en présence de Madame Marie-George BUFFET, Ancienne Ministre des Sports et de la Jeunesse et de Thierry ZAVERONI, Grand Maître de la Grande Loge de France.

Des personnalités et des sportifs de haut niveau participeront dans les tables rondes sur les thèmes de : Liberté, Égalité, Fraternité et Solidarité, qui seront animées par le journaliste Christophe BOURSEILLER.

Enfin cette manifestation est organisée en partenariat avec le Comité Régional Olympique et Sportif Occitanie.