Publié le 29 Janvier 2024 par Jean-François Guerry

NE MANQUONS PAS LES RENCONTRES .....

NE MANQUEZ PAS LES RENCONTRES

En début d’année je prends comme d’habitude de bonnes résolutions, cette année n’y échappe pas. La plus grande sinon la meilleure de mes résolutions compte-tenu de mon âge ! C’est de ne pas manquer les rencontres, afin d’être bien avec moi-même. D’abord les rencontres que j’ai décidé de respecter par serment devant mes frères, devant les institutions, mais surtout devant moi-même, en clair respecter mes serments parce que je sais que mes frères m’attendent, ils ont fait en sorte que je puisse être accueilli. Trop souvent quand j’arrive, le Temple est déjà agencé, la table mise. Mes frères sont là, ils m’attendent, on renoue sans penser à l’absence, à la distance des conversations qui ne semblent jamais avoir été interrompues. L’on sait que l’on repartira dans quelques heures plus riches dans nos jardins secrets, personnels ou poussent les roses éternelles de l’amour fraternel le cœur chargé des bienfaits reçus. La vie nous éloigne parfois de nos frères, mais ils sont toujours là, ils nous attendent toujours nous ne pouvons pas manquer ces rencontres. Même, si nous ne les voyons plus, nous entendons leurs voix dans le lointain qui se rapprochent peu à peu quand nous pensons à eux. Ils nous attendent, nous savons qu’ils vont secouer nos épaules, nous donner l’accolade, dans une belle flambée de joie ! Quand parfois le ciel s’obscurcit. Comment pourrions-nous manquer ces rencontres, car c’est inéluctable un jour nous n’entendrons plus jamais les rires de ceux qui nous attendaient toujours. Si l’on veut toujours entendre ses rires, même lointain, il ne faut pas manquer ces rencontres, car nos frères en souriant ont mis avec malice dans les tiroirs de notre cœur leurs rires, leurs joies, leurs mots qui prennent soin de nous, qui apaisent nos souffrances. Ne manquons pas ces rencontres, nos regrets de ne pas être venus ne vieilliront pas. Quand nous sommes venus, nos amis, nos frères ont planté à chaque rencontre une graine dans le silence de notre âme, un jour, quand ils ne seront plus là. Ces graines donneront des fleurs et des fruits sans nombre, comme autant de fleurs de Lotus et pépins des grenades qui rendent vivantes les colonnes de notre temple. Lors de nos rencontres nous lançons ensemble entre frères des passerelles dans les nuits les plus sombres pour accueillir d’autres frères dont nous ne connaissons pas encore le nom, peu importe ils viennent de la terre des hommes de l’humus qui fait l’humain à notre rencontre. Quand nous partirons pour le plus grand des voyages, les graines que nous aurons semées lors de nos rencontres deviendront des roses et des fruits dans les jardins secrets des hommes. Ne manquons pas les rencontres avec nos sœurs et nos frères.

Jean-François Guerry.

Un monde merveilleux

26- Janvier. En contact avec le réel.

Il faut garder contact avec le monde réel, le monde actuel, tâcher d’y définir sa place, on n’a pas le droit de vivre avec les seules valeurs éternelles.

27- Janvier. Ne rien imposer aux autres.

Il faut aussi avoir la force de souffrir seul et de ne pas imposer aux autres ses angoisses et ses problèmes.

Nous ne l’avons pas encore appris et nous devrions nous y entraîner mutuellement, par la manière forte si la douceur n’y réussit pas.

28- Janvier. Transporter la vie.

Je me sens dépositaire d’un précieux fragment de vie, avec toutes les responsabilités que cela implique.

29- Janvier. Désensevelir Dieu.

Il y a en moi un puits très profond. Et dans ce puits, il y a Dieu. Parfois je parviens à l’atteindre. Mais plus souvent, des pierres et des gravats obstruent ce puits, et Dieu est enseveli. Alors il faut le remettre au jour.

Tous ces textes sont de Etty Hillesum – Extraits de : Faire la paix avec soi.

Au moment où l'horreur de l'antisémitisme resurgit il est utile de relire le calendrier perpétuel de "La vie bouleversée" de Etty Hillesum.

Etty la jeune hollandaise fragile a tenu tête au mal avec son silence intérieur que personne ne pouvait détruire, avec de simple cahiers à spirale elle purifié l'air des odeurs nauséabonde de la bête.

Elle affirmait : " Partout où s'étend le ciel on est chez soi.

En tout lieu de cette terre on est chez soi, lorsqu'on porte tout en soi"