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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François GUERRY
LA FRATERNITÉ UNIVERSELLE

LA FRATERNITÉ UNIVERSELLE

DE LA FRATERNITÉ À LA SOLIDARITÉ -PART -IV-

 

« Sans la fraternité la liberté conduit à l’égoïsme »

                                                               Paul Bert.

 

Paul Bert, médecin, homme politique, député radical, successeur de Jules Ferry au ministère de l’éducation nationale, anticlérical convaincu était pourtant persuadé de l’importance de la fraternité. S’il ne fut pas Franc-maçon, il fut proche de Jean Macè « qui en était !» Paul Bert  avait une vision particulière c’est un euphémisme de le dire de la fraternité, il participa à la diffusion de thèses racialistes et racistes, un extrait de ses ouvrages : « Les nègres ont la peau noire, les cheveux frisés comme de la laine, les mâchoires en avant, le nez épaté, ils sont bien moins intelligents que les chinois et surtout les blancs (…) Il y a des hommes qui sont vraiment inférieurs. » Certains ont voulu adoucir ses propos en vouloir voir en lui un anthropologue mais quand même ! On s’interroge sur la nature de la fraternité de ce laïque anticlérical et de surcroit ministre de l’éducation nationale. Pourtant aujourd’hui nombre d’établissements publics affichent son nom à leur fronton donc des établissements d’enseignement, des rues, des places partout en France, il y a même une station de métro à son nom à Lyon. On peut  penser que Paul Bert n’était surement pas un parangon de la fraternité, mais comme la fraternité est quelque chose qui nous dépasse, qui dépasse ce que nous sommes !

Régis Debray Photo Philosophie Magazine

Régis Debray a écrit : « On est frères en quelque chose qui nous dépasse…car c’est ce qui nous dépasse qui nous ressemble. » La fraternité il y a consacré un ouvrage sous le titre : Le moment fraternité. Il parle d’un défi crucial de notre temps, et que la fraternité est la source créatrice du « Nous » durable. Je dirais personnellement éternel. Il parle de cette fraternité qui fait référence à une sacralité séculière ou révélée. Il établit aussi une relation entre les droits de l’homme et la fraternité un droit qui s’exprime qui s’exprime dans la solidarité humaine. Personnellement je pense que si la fraternité est un droit (elle est inscrite dans la devise républicaine), elle est aussi un Devoir. Sans trahir sa pensée je pense quand sa qualité démontrée d’activiste, il aspire à une fraternité active dynamique. Qui soit autre comme il le dit qu’un « fumigène » brandit, une fraternité qui soit un labeur journalier, une exigence donc un Devoir.

La fraternité ne peut pas être une succession de moments alibis pour apaiser notre conscience, elle doit vivre à chaque instant dans nos rapports avec l’autre. En lisant Le moment fraternité de R. Debray, et en regardant notre société on ne peut qu’être d’accord sur sa nécessité. Il écrit : « Que l’économie seule ne fera jamais société. » rejoignant ainsi Antoine de Saint Exupéry quand il disait que les chiffres et les statistiques n’ont pas d’humanité, et que l’on « ne peut pas continuer de vivre en s’occupant de frigidaires, de politique, de bilans budgétaires et de mots croisés… »

On n’aime, ou on n’aime pas R. Debray pour ses positions politiques, mais l’on peut fraternellement reconnaitre « la force de son esprit contraire », qui le mène à avoir et vivre une fraternité avec ceux qui sont rejetés et qui sont nos frères en humanité. Il est « quelqu’un qui fait toujours pencher le balancier du côté opposé où ça tire. Non pas par provocation, mais pour garder l’équilibre. » En s’efforçant de s’attacher au concret, il s’attèle à la pratique de la fraternité au-delà des verbiages, il s’engage à faire fraternité parfois mal à propos qu’importe et que celui qui n’a pas fait d’erreur pendant toute sa vie lui lance la première pierre.

Persuadé que pour tenir une société debout et digne il faut ce ciment de la fraternité, quelque qu’en soit la source, que cette source soit révélée par une pratique religieuse ou pas, elle est sacrée et spirituelle. Il a dit « En laissant s’évanouir son sacré républicain la France s’effiloche en communautés propres à coup de lois mémorielles. » R. Debray Philosophie Magazine.

Pour ma part, je suis en accord avec cette formulation, les extrémistes et les intégristes de toutes sortes ont du mal à comprendre que la fraternité est le contraire d’une fratrie. Faire œuvre de fraternité c’est unir tous les hommes, remettre de l’ordre dans le chaos, c’est-à-dire combattre tous les despotismes pour faire régner la justice avec la force de son épée, la justesse de sa balance et sa loi d’amour pour les hommes de bonne volonté.

                                            Jean-François Guerry.

 

À SUIVRE : De la fraternité à la solidarité Part V, Brève réflexion sur la solidarité.   

Quiberon

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C
Il se dit que la terre a tremblé là où Paul Bert a été enterré! Cet évènement est sans doute lié à l'arrivée de qui vous savez au ministère de l'Education nationale! Bonne chance quand même à Mr Pap N'Diaye !
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