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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
La vision d'Ézéchiel et l'Apocalypse de Saint-JeanLa vision d'Ézéchiel et l'Apocalypse de Saint-Jean

La vision d'Ézéchiel et l'Apocalypse de Saint-Jean

LA VOIE MAÇONNIQUE.

 

  « Deviens ce que tu es. » Pindare. –

 « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre. » Platon.

« Je ne bâtis que pierres vives, ce sont hommes. » Rabelais.

 

Le chemin du Franc-maçon, le mène à la construction d’un temple terrestre et d’un Temple spirituel. Le temple emblématique du Roi Salomon, sage et juste vise à établir sur terre la paix et l’harmonie, en louant le divin qui inspire et aide à la construction de l’Univers qui en est l’architecte. La voie du Franc-maçon se poursuit jusqu’au désir de la réalisation de son Temple parfait, image du Temple céleste tel qu’Ézéchiel le vit. Le Franc-maçon dans sa position intermédiaire entre terre et ciel travaille au rapprochement du terrestre et du céleste. L’on dit qu’il a les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, il est sous la Voûte céleste dans sa loge près du fil à plomb. Il travaille donc à la réalisation de ce temple éternel absolu, comment peut-il espérer y parvenir ?

D’abord il lui faut purifier son corps et son esprit avec les éléments, ensuite raviver, c’est-à-dire refaire vivre les vertus qui sont endormies en lui, dans son cœur. Ces vertus renaissent et prennent force et vigueur grâce à l’élan de son engagement, elles prendront leur essor tout au long de son parcours initiatique, grâce à l’utilisation méthodique des outils symboliques mis à sa disposition et sa persévérance dans le bien.

Il ne peut pas espérer voir descendre la Jérusalem céleste en étant seulement contemplatif de la beauté de l’Un. La vision de Jean de Patmos apparaît du fond des ténèbres, elle est une révélation de la voie, mais pour la faire descendre sur terre, il faut se préparer à la recevoir, il faut se mettre à l’œuvre, c’est au pied du mur que l’on voit le vrai maçon. Il ne peut pas négliger le temple terrestre, les Psaume 137 est clair ! Le chant des hébreux en exil à Babylone résonne encore dans l’esprit de tous les exilés du bien qui sont perdus sur les terres étrangères et obscures du mal : « Comment chanterions-nous les cantiques de l’Éternel sur une terre étrangère ? Si je t’oublie Jérusalem que ma main droite se dessèche ! Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens de toi, si je ne fais de Jérusalem le principal sujet de ma joie ! »

La destruction du temple de pierre, annonce la construction d’un nouveau Temple éternel celui de l’esprit, le Temple spirituel indestructible. Le Franc-maçon qui construit le Temple spirituel, se construit en même temps, il se métamorphose à la pose de chaque pierre de son Temple, il devient lui-même un Temple capable d’accueillir toutes les vertus humaines. Ainsi, il est plus radieux que jamais ! Car, il a vu derrière le rideau obscur, le char céleste de la gloire divine et ses symboles, celui que les Kabbalistes appelle merqavah.

Bientôt, il pourra poursuivre son chemin dans le temple du Roi Salomon, en lévite libre de se déplacer, il a la clé. Son regard est tourné vers la Grande Lumière qui vient des hautes sphères de la spiritualité. De gardien du temple, il deviendra capable comme Ézéchiel de devenir prophète pour transmettre sa vision du feu Lumière qui régénère tout, véritable chevalier de l’esprit. Il est sorti des ténèbres parce que ses frères l’attendent. Il a trouvé le feu de la vie : « J’ai vu que l’homme vit dans l’obscurité sans savoir que ce grand Feu est caché en lui, dans la terre de son corps. » Hermès Trismégiste.

Ce grand Feu qui brûle en lui est l’amour qu’il porte aux hommes et à l’univers, il devient dès lors un homme capable de justice et d’amour : un homme de mesure.

La voie maçonnique est donc une voie d’amour et de justice où l’homme pratique l’Art Royal, se transforme et transcende les forces de la nature. Il sort définitivement de l’exil où il était prisonnier de ses passions, il retourne à l’Éden il peut se régénérer en Adam primordial. La vision d’Ézéchiel et l’Apocalypse de Jean de Patmos se réa lisent en lui, apparaissent dans le ciel de son esprit d’homme et deviennent une réalité c’est du moins son désir, tel est son désir.

                                            Jean-François Guerry.

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Publié le par Jean-François Guerry
Un membre du Comité Scientifique et Médical du GODF à Marseille nous communique une information majeure pour lutter contre la nouvelle vague de Covid de la rentrée. Le diocèse de Vannes à mis à disposition de ses fidèles un traitement efficace. Le mode d'utilisation est l'aspersion régulière avant toute réunion de plus de 3, 5, 7 personnes voire plus ça marche aussi.Merci à lui pour cette communication médicale.
HUMOUR : LE RETOUR DU COVID PROTÉGEZ-VOUS

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Publié le par Jean-François Guerry
Les phénoménologues : Husserl, Heidegger, Levinas, Ricœur
Les phénoménologues : Husserl, Heidegger, Levinas, RicœurLes phénoménologues : Husserl, Heidegger, Levinas, RicœurLes phénoménologues : Husserl, Heidegger, Levinas, Ricœur

Les phénoménologues : Husserl, Heidegger, Levinas, Ricœur

PHÉNOMÉNOLOGIE ET FRANC-MAÇONNERIE ?

 

Observer et découvrir le sens attribué à une expérience à partir de la conscience que nous avons. (Phénoménologie).

 

 

La méthode maçonnique est celle du symbolisme de la construction, construction de sa vie. Prendre conscience de son être véritable, son être intérieur et le faire vivre. L’observation et la découverte du sens, des idées qui sont derrières les symboles est une expérience de notre conscience. C’est donc une méthode qui fait appel à la phénoménologie. Dont les précurseurs au siècle des lumières furent Diderot et d’Alembert avec leur célèbre encyclopédie universelle raisonnée des sciences et des arts et des métiers.

Edmond Husserl fût en quelque sorte le successeur de Diderot et d’Alembert fondateur de l’école de pensée connue sous le nom de phénoménologie qui s’assigne pour objectif de retourner aux choses mêmes, donc premières, pures et singulières, une recherche de l’harmonieuse unité. (C’est mon interprétation).

Nous revenons au singulier à partir du pluriel, à un désir d’universel. L’interprétation des symboles universels est souvent différente suivant notre conscience, mais nous expérimentons aussi la recherche de leur essence unique.

Si l’on tente de transposer cette méthode à la connaissance de l’homme de sa singularité, si nous prenons conscience de notre ego en faisons l’expérience sans fard et faux semblants, sans dissimuler notre part d’ombre et notre part de lumière pour tenter d’atteindre notre vérité. On mesure néanmoins la difficulté de totaliser l’être eu égard aux efforts à produire qui impose le temps long, et à la complexité de l’être.

L’étude des symboles, des signes, qui jalonnent notre vie, construisent un chemin, où chaque pas est une progression, une transformation de son être. La connaissance de ces symboles est une source d’inspiration pour la pratique des vertus qu’ils représentent. Nous sommes dès lors dans un pèlerinage dans un labyrinthe au cœur de soi à la recherche de notre lumière intérieure et plus loin, plus haut de la grande Lumière. Nous sommes que des humbles pèlerins claudiquant pieds nus sur le fil d’un pavé mosaïque noir et blanc luttant sans cesse pour ne pas sombrer dans les ténèbres.

 

Martin Heidegger deviendra l’élève de Husserl, il est intéressant de noter que pour Heidegger la phénoménologie doit montrer ce qu’est l’être et non l’étant. Transposé au symbolisme, cela confirme la nécessité de la recherche de l’idée derrière le symbole, c’est toute la subtilité de la phénoménologie. Ce qui induit qu’elle n’est pas dogmatique, elle n’est pas une méthode figée, mais simplement l’indication d’un cheminement, une quête. Une science qui n’a jamais achevé sa naissance et apparais sous diverses formes.

M. Heidegger dans son Être et Temps rejoint la méthode maçonnique qui impose d’abord les Savoirs et ensuite la Connaissance. Pour prolonger cette réflexion sur les analogies entre la phénoménologie et la Franc-maçonnerie, je ne puis éviter la philosophie altruiste radicale d’Emanuel Levinas, pour lui la phénoménologie est assimilée à l’intentionnalité. Au-delà du moi et du soi, signifie notre responsabilité vis-à-vis de l’autre qui m’interpelle avec son visage.

La singularité de la phénoménologie mène bien à l’universel, des thèmes de réflexion à approfondir.

Par exemple sur le fondement de l’être : « Tout ce qui commence a une cause suffisante, quelle quelle puisse être. »

Ou encore sur les traces d’Hegel : « La prise de conscience de soi et la praxis qui doit en découler. »

Étudier et interroger sans cesse sa conscience pour en tirer joie et profit pour une vie plus spirituelle, plus tournée vers autrui avec Levinas ou plus active et volontaire dans la société avec Paul Ricœur….

 

                                    Jean-François Guerry.

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Image Ektablog

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QUE LA SAGESSE PRÉSIDE À LA …

 

Au moment où le feu du soleil brille encore au zénith et va amorcer sa lente descente. Après avoir reçu les bienfaits de la plénitude

de sa chaleur, qui a vivifié en nous le désir et la force de pratiquer le bien. Après avoir arrêter un instant le cadran de notre montre et fixer la beauté de la nature qui nous entoure, après avoir partager avec nos enfants, nos petits-enfants, nos amis quelques moments volés à l’urgence de l’inutile. Après avoir bu les rasades jusqu’à plus soif de leurs rires, de leurs joies sans pourquoi, qui effacent les souffrances. Après tous ses joyeux tumultes qui résonnent encore dans nos cœurs, chargés de ces petits bonheurs qui sont de grandes joies, nous aspirons à la reprise de nos travaux.

Sommes-nous un peu plus sages, un peu plus éclairés au déclin de l’été, avons-nous assez respiré les senteurs délicates des chemins de montagne, la force du parfum iodé de l’océan ?

Nous étions, instant bien loin des demandes pressantes de réactivité de vitesse d’exécution des inflexibles injonctions d’être en « marche » sans but, sans avoir ni décidés, ni réfléchis où nous allions, nous avions, un instant renoncé aux diktats de la mobilité pour la mobilité, pour produire et accumuler à tout prix. Nous étions peut-être, au commencement du chemin de la sagesse sans le savoir ?

Lao Tseu nous enjoint d’apprendre à être désœuvré pour ouvrir le livre de la voie de la vertu, ce livre qui permet de nous dépouiller de nos ambitions et nos égoïsmes, qui permet de se concentrer sur nos souffles intérieurs apaisants. Nous pouvons dès lors être émerveillés, éveillés, immobiles et méditatifs devant la beauté de la nature, juste derrière les persiennes de nos yeux. C’est là peut-être aussi que se trouve la sagesse qui préside à notre vie, cette sagesse qui fait battre notre cœur et résonne dans notre âme.

 

Parfois à midi, nous avons l’impression que le jour s’achève, aurions-nous oublié de vivre, ou est-ce le commencement d’une autre vie ?

Nous avons tendance à penser que le temps passe trop vite, que la vie est trop courte, mais c’est peut-être une illusion ? En réalité, nous ne nous posons pas la question qu’avons-nous fait de notre vie, de cette vie qui nous as été donnée ?

 

Le stoïcien Sénèque dans La brièveté de la vie, disait : « La vie n’est pas trop courte, c’est nous qui la perdons. » À force de gaspiller notre temps, il ne nous en reste plus pour l’essentiel : voir ses enfants, ses amis, tous ceux que l’on aime et prendre le temps de leur dire qu’on les aime sans pudeur.

Le chanteur criait : j’ai oublié de vivre. Un autre chanteur nous regardant en souriant derrière sa moustache nous disait aussi Quand on est con on est con le temps ne fait rien à l’affaire…Le même chanteur refusait de souscrire aux trompettes de la renommée et méditait en père peinard sous son arbre.

Décidemment je m’égare, quoique, il est temps d’être sage et reprendre nos travaux.

                                            Jean-François Guerry.

QUE LA SAGESSE PRÉSIDE À LA ....

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Publié le par Jean-François Guerry
Se Parler, Espérer, Se Transformer, S’Engager, Marcher, Résister. Part VI- Résister.

Se Parler, Espérer, Se Transformer, S’Engager, Marcher, Résister. Part VI- Résister.

 

« Il faut définir le pire et le mieux sinon on ne sait pas quel est le moindre mal. »

                                                                                   Simone Weil.

Sarah-Christine Bourihane - Portrait de Simone Weil

Nous arrivons au terme de ces six rencontres et des réflexions à leur propos. Dans un temps où la paresse du Carpe Diem d’Horace pourrait nous saisir. Un temps où nous pourrions cueillir le jour présent sans nous soucier du lendemain. C’est bien tentant de se laisser vivre, de s’assoupir à l’ombre d’un arbre où sur le sable au bord de mer. De fermer les yeux alors que la planète brûle. Faut-il profiter du temps présent ou résister, ou les deux. Simone Weil écrit : « Depuis mon enfance mes sympathies se sont tournées vers les groupements qui se réclamaient des couches méprisées de la hiérarchie sociale. »

Le Carpe Diem des épicuriens, n’est pas l’hédonisme, c’est la vie heureuse, c’est l’ataraxie, c’est-à-dire la paix de l’âme. Notre âme continue de souffrir quand les autres souffrent. Notre agir doit être la résistance au mal et à l’injustice. Simone Weil a associé sa soif de savoir et son engagement. Le savoir met fin à l’ignorance qui mène aveuglement au fanatisme. Résister, ouvrir les yeux, convertir son regard et mieux regarder l’autre est de notre responsabilité.

Cette sixième réflexion pour se ressourcer est consacrée à Simone Weil, elle qui fût guidée par une soif inextinguible de vérité et de justice. Elle a marqué son époque avec une éthique sans faille, malgré sa courte vie décédée à l’âge de 34 ans (1909-1943). C’est dire la force de sa pensée. Elodie Maurot dans le Journal La Croix hebdo la décrit ainsi : « Ni moderne, ni anti- moderne, ni libérale, ni marxiste orthodoxe, croyante ardente autant que philosophe, exigeante. »

Cette femme si jeune à fait tomber les masques de la mesquinerie intellectuelle, sociale et religieuse. Elle a construit toute sa vie autour de la recherche de la vérité et de la justice, comme doivent le faire les sœurs et les frères. Bien au-dessus des soucis de la vie matérielle, s’étendait aussi pour elle le vaste champ de la pensée de l’action.

Ce que l’on demande aux sœurs et aux frères c’est de bien défendre aussi la vérité et la justice. Il faut donc bien résister aux sirènes de la facilité, et poursuivre sans cesse nos travaux.

Albert Camus voyait en Simone Weil : « Le seul grand esprit de notre temps. » Dans cette jeune femme d’apparence frêle se rencontrent la force « de l’amour et de la vérité, ainsi que la justice et la paix qui s’embrasent. »

Dotée d’une intelligence exceptionnelle, elle la voulait radicale : « L’intelligence doit s’exercer avec une liberté totale ou se taire. »

La Vérité et la justice étaient son royaume elle en fût la reine la plus humble, mettant la force de ses convictions non pas aux premiers de cordée, mais au service de ceux qu’elle appelait : « ceux d’en bas ».  Que d’autres sans doute moins inspirés ou ayant une vision plus courte ont appelé « Ceux qui ne sont rien » ou encore ces « sans dents » envers lesquels nous devrions avoir le plus grand respect, ils sont nos frères.

Simone Weil dérangeait, La Croix hebdo cite la satisfaction de Célestin Bouglé directeur de l’École Normale Supérieure, de cette prestigieuse école où elle fût l’élève, il était donc satisfait de son départ pour le Puy en Velay il la qualifia de Vierge Rouge par rapport à ses convictions anarchistes. Elle n’a pas hésité à expérimenter le travail à la chaîne en usine, pour comprendre comment le capitalisme pouvait soumettre l’homme à l’esclavage. L’expérience et la vision de cette souffrance renforça sa foi religieuse chrétienne, l’amena à penser la foi chrétienne comme celle des pauvres et des souffrants. Après un voyage à Assise et un passage à l’Abbaye de Solesmes elle assoit sa foi.

Elle fût aussi qualifiée comme Hannah Arendt de philosophe du travail dont elle célébrait la gloire comme le font les Francs-Maçons. Pour elle il était essentiel, structurant la vie sociale, tous les rapports entre les hommes et notre rapport au monde. Ce qui ne l’empêcha pas de fustiger le travail à la chaîne dans les grandes usines qui supprime en l’homme : « sa faculté de penser, de sentir, de se mouvoir. » Elle était pour des entreprises à taille humaine voulant concilier le travail et la liberté.

Malgré sa tendance anarchiste et de gauche elle ne croit pas au grand soir, à une révolution violente. Mais elle croit « Que chaque individu doit mener le combat. » C’est la méthode maçonnique. Éveiller les bonnes volontés, éclairer les hommes, construire des utopies !

Visionnaire elle dénonce le déracinement des hommes, jetés comme des objets, des choses en pâture à une société mercantile. Nous dirions aujourd’hui mondialisée. Elle plaidait déjà pour un retour à l’enracinement : « Un être humain a une racine pour sa participation réelle, active, naturelle à l’existence d’une collectivité. » Soulignant sans équivoque qu’il ne faut pas faire la confusion entre identité et identitaire, l’enracinement n’est pas unique. Ainsi le travail maçonnique met en contact des hommes différents, par leur origine, leur pays, leur milieu social, leur religion ou non. Des hommes de bonne volonté désireux de s’améliorer, et de s’enrichir au contact des autres. Les voyages que font les Compagnons en dehors de leur loge sont exemple de la recherche de cet enrichissement, ils garderont leurs liens avec leur loge mère et viendront lui apporter du sang neuf.

Le philosophe Olivier Mongin voit dans l’action de Simone Weil contre le déracinement « la volonté de recréer collectivement des espaces temps, des milieux, une échelle humaine, un équilibre. »

C’est presque la description de la structure d’une loge maçonnique, une unité harmonieuse où chacun en artisan apporte son soutien dans « l’intérêt de l’atelier » et se met à la disposition de celui-ci quand il est sollicité par exemple pour tenir un poste d’officier, ou faire un travail individuel qui au final profitera au collectif de sa loge.

Ainsi se dessine le besoin et le devoir de faire mieux que l’ordinaire, d’aller au-delà c’est la transcendance pour soi et pour le collectif. Il ne s’agit pas de tomber dans l’idolâtrie totalitaire ou le dogmatisme. À ce sujet Simone Weil écrit dans L’Enracinement- « Le courant idolâtrique du totalitarisme ne peut trouver d’obstacle que dans une vie spirituelle authentique. »

L’esprit doit être ouvert, là encore elle est visionnaire quand elle dénonce la laïcité rigoureuse, que l’on qualifie de laïcarde. Elle préconise l’enseignement des faits religieux, l’éducation aux faits religieux qui faute d’êtres enseignées laissent un boulevard si j’ose dire aux extrémismes religieux qui doivent être combattus par tous les moyens.

Marcel Gauchet éditeur de ses œuvres complètes souligne que chez elle : « L’idée de laïcité n’exclut en rien celle de la spiritualité, et chez elle la spiritualité est complétement étrangère à toute idée d’un ordre religieux. » Elle dit avant l’heure ce que disent André-Comte Sponville et Luc Ferry. Pour ma part je dirais simplement que la spiritualité n’a besoin d’adjectif, elle est la spiritualité point. Elle n’est ni laïque, ni religieuse exclusivement elle irrigue tous les courants de pensée.

Comme la majorité des Francs-Maçons, elle est résolument pour la séparation de la politique, du pouvoir politique et de la religion ou des religions. Pour elle ce qui importe c’est que la spiritualité irrigue toute la vie, le quotidien de l’individu. « La religion ne consiste en rien d’autre qu’un regard. » La spiritualité ne doit pas étouffer dans les églises, mais parcourir le monde.

Simone Weil fût même une résistante aux dogmes de l’église, bien que fervente chrétienne, elle refusait que les dogmes puissent s’imposer à la raison et à l’intelligence. L’on peut connaître et regarder les dogmes sans pour autant y adhérer. C’est ainsi l’expression d’une foi libre, humaine proche de la foi maçonnique. La liaison est faite avec la question de l’universel et de l’universalisme. Les Francs-Maçons ne rejettent pas par principe les traditions, ils en absorbent le meilleur. L’universalisme chez Simone Weil passe par un enracinement, une méditation sur l’évangile de Jean : « Le verbe est la lumière qui éclaire tout homme. » Le Journal La Croix nous rapporte sa note dans un cahier de New-York en 1941 à propos de cet évangile : « Quel texte plus formel pourrait-on désirer ? » Je rajoute modestement quel texte plus universel.

La spiritualité habite une grande maison avec plusieurs pièces, ainsi elle écrit encore : « …les diverses traditions religieuses authentiques sont des reflets différents de la même vérité, et peut-être également précieux. »

Je dirais toujours modestement : les différentes traditions initiatiques authentiques sont les reflets différents de la même vérité, de la même et unique lumière. Il me semble René Guénon ou encore Henri Corbin ne sont pas loin, surtout Guénon avec sa Tradition Primordiale.

Ainsi s’achève, ces quelques brèves réflexions dans la chaleur de l’été, à un moment où l’astre solaire donne sa pleine et grande lumière.

                                            Jean-François Guerry.

Je reviendrais vers vous début de semaine prochaine, bon week-end.

Se Parler, Espérer, Se Transformer, S’Engager, Marcher, Résister. Part VI- Résister.
Photo de lumachrome sur Unsplash

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Samedi 7 octobre 2023
Château Saint-Antoine
Marseille
10 heures - 17 heures



Xes Rencontres

Académie Maçonnique Provence





Instruction au 3ᵉ degré

par les Grands Maîtres



 
 
Ma Très Chère Sœur,
Mon Très Cher Frère,


Les Xes rencontres de l'Académie Maçonnique Provence se dérouleront le samedi 7 octobre au Château Saint-Antoine à Marseille et nous avons souhaité mettre en valeur cette étape symbolique.

C'est pourquoi nous avons demandé aux Grands Maîtres des obédiences qui nous ont été les plus fidèles depuis le début de venir présenter une « Instruction au 3ᵉ degré» sur le sujet de leur choix.

Vous l'avez compris, il ne s'agit pas pour eux de nous présenter leurs obédiences respectives et leurs projets, mais bel et bien de traiter au 3ᵉ degré d'un sujet symbolique et spirituel.

Malgré toutes nos relances, nous regrettons l'absence de la Grande Loge Féminine de France qui a décliné notre invitation et de la Grande Loge Mixte de France qui organise ce jour-là son Conseil de l'Ordre.

Nous aurons l'honneur d'accueillir 


 
Thierry ZAVERONI
Grand Maître de la Grande loge de France



Lionel LETURGIE
Conseiller du Rite Écossais Rectifié
Grande Loge Symbolique et Traditionnelle-Opéra




Christian ROBLIN
Président du Collège Maçonnique






Michel MELEY
Grand Commandeur
de la Fédération du Droit Humain
 
nous posera la question suivante :
 
« Maître, qu'est-ce-à- dire ? »
 

La journée se déroulera comme à l'accoutumée avec deux interventions dans la matinée et deux autres dans l'après-midi à la suite des agapes fraternelles.
L'intervention de Christian ROBLIN, en plus d'être une synthèse ouverte et vivante des trois premières conférences, visera à ouvrir un large et vaste temps d'échanges entre les participants et les conférenciers.
Nous vous informerons très prochainement et régulièrement des différents sujets traités par chaque conférencier.

C'est à une grande première que nous vous invitons et nous avons hâte de vous accueillir...


Comme à l'accoutumée, la journée est gratuite pour les abonnés de l'Académie Maçonnique Provence ou des autres Académies régionales.

Pour les non-abonnés, la participation aux frais est de 25 €.

Nous avons aussi le plaisir de te proposer de t'abonner ou de renouveler ton abonnement annuel à nos activités :

L'abonnement annuel est inchangé (35 €) et te donnera accès gratuitement (hors repas) aux rencontres de l'année 2023 ainsi qu'aux manifestations organisées par les Académies de Lyon, Lille, Toulouse et Paris.

Le repas (entrée, plat, fromage, dessert, café et boissons) sera servi en salle humide et le montant du triangle est de 20 €.


 
Merci de diffuser cette invitation à tous
les Frères et Sœurs Maîtres de ton entourage.

 
Toute l'équipe te souhaite un très bel été
Salutations très fraternelles,
Alain Boccard
Président



PS: Les ouvrages coédités par les Éditions Ubik et l'Académie Maçonnique Provence
sont toujours disponibles en cliquant ICI:


Toujours disponibles :

David Taillades : Aperçus sur les origines médiévales de la Franc-maçonnerie
Alain-Noël Dubart: La Franc-maçonnerie entre passé et avenir
Marc Halévy, Après la Modernité, quelle Franc-maçonnerie ?

Marc Halévy, Kabbale et Franc Maçonnerie.
Louis Trébuchet, Le désir des collines éternelles
Louis Trébuchet, Appel aux racines spirituelles du REAA
Michel Fromaget, Corps, Âme, Esprit: Liberté, Vérité, Beauté
Solange Sudarskis, Il était une fois un mythe, Hiram

Jean-François Guerry, Exercices spirituels antiques et Franc-maçonnerie
Claire Reggio: Temple et lumière, une question d'orientation ?
 
 
 
 
 
 
COMMUNIQUÉ ACADÉMIE MAÇONNIQUE DE PROVENCE

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Publié le par Jean-François Guerry
Se Parler, Espérer, Se Transformer, S’engager, Marcher, Résister. Part V- Marcher.

Se Parler, Espérer, Se Transformer, S’engager, Marcher, Résister. Part V- Marcher.

 

                                    « Le chemin offre un retour à la nudité des choses. »

                                                                                   Charles Wight.

 

Charles Wight Source Journal La Croix

L’initiation commence d’abord par le corps, tous les initiés de toutes les traditions l’ont vécu. L’initiation maçonnique n’échappe pas à cette invariance anthropologique.

L’on peut affirmer que la marche est consubstantielle à l’initiation, le profane marche d’abord dans sa tête, il émet des signaux autour de lui, s’il a la chance, mais la chance existe-t-elle en ce domaine ? Il rencontre un initié qui sera son parrain. Il le fera marcher jusqu’à la porte du Temple, ce sont ses premiers pas.

La marche est une partie essentielle des cérémonies d’initiatiques. Le profane courbé, fera ses premiers pas dans le Temple, apprenti il marchera hésitant vers la Lumière de l’Orient pour exécuter son premier travail, après avoir observé le silence méditatif ; il fera des pas de côtés en compagnon, voyageant entre les sphères grâce à ses sens, il partira muni de son bissac, vers les autres pour apprendre les savoirs et les arts en s’inspirant des grands initiés qui l’on précédé. Au terme de son voyage, croyant tout savoir, vaniteux il succombera. Maître, il fera encore des pas de côtés, mais élèvera ses pas en même temps que son esprit, bien au-delà de la mort physique. Ayant découverts les secrets du Maître, il répondra à l’appel de son Maître et fera de nouveaux voyages dans les hautes régions spirituelles. Ayant fait le tour du Temple librement capable d’en tracer les plans, il descendra avec l’aide de ses frères dans la Voûte Sacrée. Puis commencera un nouveau voyage, pèlerinage spirituel, en Chevalier de l’esprit ayant découvert l’essentiel l’amour fraternel. Défenseur de la justice, il gravira les échelons de l’échelle mystérieuse et redescendra vers la Terre des hommes, seul pour parcourir l’univers entier. Quelle marche !

On marche avec son corps, mais aussi avec son esprit, les territoires de l’esprit sont si vastes qu’ils n’ont pas d’horizon.

À cet instant je ne puis m’empêcher de penser à Christian Bobin le poète sédentaire du Creusot, qui voyait le plus vaste horizon juste derrière sa fenêtre. Il est parti, un peu trop tôt, un peu trop vite lui qui aimait tant la lenteur du savoir. Ce fût un immense marcheur immobile, niché dans son aire surplombant l’agitation du monde. Il fit pourtant de nombreux pas, des pas de géant dans son esprit. Il écrit dans Les Ruines du Ciel- Le guichet du parloir – (Éditions Gallimard 2009) : « Pourquoi voyager ? Je fais dix mètres dehors et je suis envahi de visions, submergé : je ne marche pas sous le ciel mais au fond de lui, avec mon crâne des tonnes de bleu. Je suffoque de tout respirer, rassasié d’air et de lumière. En dix secondes j’ai fait une promenade de dix siècles. La vie a une destinée explosive.

Un minuscule caillou contient tous les royaumes. Quand je sens les cristaux de l’air glacé heurter mes joues, je sais immédiatement que j’existe et que Dieu existe avec moi. 

Il n’y a qu’une seule vie et elle est sans fin. »

Avec Christian Bobin et ses poèmes, c’est la certitude de marcher, de faire marcher son esprit, de trouver la lumière au bout du chemin même dans les endroits les plus sombres. Il était en connivence avec son ami Pierre Soulages et ses Outrenoirs.

Il est des pèlerins qui croient en la marche qui libère, mais mieux encore il en est, qui en ont la certitude, parce qu’elle est avant tout une rencontre avec eux-mêmes.

Quand on marche on vide son sac peu à peu, on se débarrasse des écorces inutiles, ceux qui ont des bissacs trop chargés sont entravés dans leur marche. Ils ne peuvent se libérer. Ils sont comme ces voitures dont les galeries croulent de valises inutiles, qui les font tanguées sur leur chemin. Le pèlerin de l’esprit, sait qu’il lui faudra de la place, pour prendre en route l’inattendu, les rencontres sur son chemin.

Le journal La Croix Hebdo nous parle de la marche de Charles Wight ce diplômé de Sciences Po Toulouse, journaliste, novice chez les jésuites, romancier auteur du livre Le Chemin des estives. Sur son chemin, il aboli l’immédiateté de la société moderne, mis son cœur et son esprit en concordance avec son souffle intérieur et le rythme de ses pas, faisant à chacun d’entre eux une provision d’humanité soigneusement rangé dans son bissac pour les jours de disette ou de doute.

Charles Wight nous dit : « Quand on marche on se souvient qu’on a un corps. C’est très important car les choses les plus hautement spirituelles passent par le corps. » C’est pourquoi sans doute que toute initiation traditionnelle et spirituelle commence par le corps.

La marche éveille le corps engourdi, puis l’esprit. Elle rend humble, chacun sa marche, chacun son rythme l’essentiel est d’être sur le chemin, en chemin. Chaque pas, contribue à construire son chemin, le voyage devient alors une cathédrale spirituelle. Nous devons marcher pour faire l’expérience de nous-mêmes, et aller, à la rencontre des autres. Comme le dit bien Charles Wight, nous qui constatons chaque jour la banalité du mal : « Faire l’expérience de la bonté des gens a été incroyable. Ça m’a consolé. On parle souvent de la banalité du mal : j’ai découvert la banalité du bien. »

Cela mérite bien quelques pas.

                                            Jean-François Guerry.

Se Parler, Espérer, Se Transformer, S’engager, Marcher, Résister. Part V- Marcher.

Sans le moindre sou en poche, misant sur la générosité des gens, un jeune aspirant jésuite s'échappe de la ville et de la modernité avec le désir de renouer avec l'élémentaire. Il s'offre une virée buissonnière à travers les déserts du Massif central, une petite promenade de sept cents kilomètres à pied. Le chemin des estives, récit de ce voyage, est une ode à la désertion, à la liberté, à l'aventure spirituelle. 
On y croise les figures de Rimbaud, de Charles de Foucauld, mais aussi des gens de caractère, des volcans, des vaches. Au fil des pages, une certitude se dessine : le bonheur est à portée de main, il suffit de faire confiance et d'ouvrir les yeux.

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Publié le par Jean-François Guerry
Se Parler, Espérer, Se Transformer, S’engager, Marcher, Résister. Part IV- S’engager.

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« L’homme spirituel est d’abord un homme qui ne se sépare point. »

                                                                                               Emmanuel Mounier.

Emmanuel Mounier - La Revue Esprit

C’est Emmanuel Mounier qui a donné naissance à la Revue Esprit. Un engagement fort qui a commencé il y a 91 ans. Un engagement vers une ouverture d’esprit, de l’esprit en dehors des carcans des chapelles. Bien qu’il affirme sa foi chrétienne, il affirme aussi sa reconnaissance à la République laïque.

La Revue Esprit s’est donnée comme objectif de « Refaire la Renaissance ». Ce mot de Renaissance résonne bien dans l’esprit des sœurs et des frères à plusieurs niveaux, d’abord comme les prémices de la naissance de la Franc-maçonnerie, inspirée par la résurgence de l’école néoplatonicienne de Florence crée par Côme de Médicis et dirigée par Marsile Ficin et dont Pic de la Mirandole fût un des membres éminents. Renaissance aussi comme celle de l’homme après la mort symbolique, Renaissance d’un homme plus spirituel, plus radieux sous la branche de l’acacia.

E. Mounier affirme ne pas avoir de réponses toutes faites aux grands problèmes : « Il ne croit pas aux idéologies, ni aux utopies » selon Élodie Maurot (Article de la Croix Hebdo). Il affirme aussi que l’Esprit doit être à « l’initiative de la protestation ».

Visionnaire dans le premier numéro de la Revue Esprit, il dénonce déjà « la cupidité du capitalisme, le matérialisme plat, la modernisation oublieuse de la personne humaine. »

La Renaissance telle qu’il la conçoit donne corps à l’humanisme, elle donne à l’esprit une prédominance sur la matière. En Maçon je dirais que cette Renaissance de l’esprit fait bouger la position du compas et de l’équerre, mais aussi nous rappelle que le compas et l’équerre sont posés sur le Volume de la Loi Sacrée et que les trois grandes lumières sont le chemin vers l’unité de la Grande Lumière, rappelant que l’homme spirituel ne se sépare point.

E. Mounier regrette la séparation dans « l’opposition du Je au Nous ». Le Franc-maçon s’efforce de construire son Je, mais au profit du Nous. Il pense aussi que la vraie révolution est d’abord une révélation de la spiritualité en l’homme, c’est prendre conscience de la flamme de l’esprit qui brûle et fait naître la Lumière en nous. En mettant au jour cette lumière en l’extériorisant, l’on s’engage sur le chemin qui nous mène vers les autres, le chemin de l’amour fraternel. L’ouverture du compas de l’esprit est le début de la connaissance. E. Mounier pensait aussi que l’exercice spirituel solitaire était illusoire, « un illusoire héroïsme ».

Je ne suis que par la grâce du don, je ne suis que grâce aux autres, sans eux je ne suis rien, et il me faut l’aide et le soutien du G A D L U.

Pour E. Mounier il ne faut pas fuir l’impur, mais le connaître, le pénétrer et le purifier de l’intérieur, comme le maçon doit connaître sa part d’ombre, l’admettre, l’assumer et y mettre le plus de lumière possible.

S’engager pour Mounier, s’est combattre, il s’est engagé contre la doxa catholique au moment de la dernière guerre mondiale, il fût résistant on dit de lui qu’il fût le directeur spirituel de la résistance lyonnaise. Il fût aussi, plus l’ami des pauvres que des riches, sans ignorer ces derniers s’ils étaient vertueux. À 45 ans, il écrit : « L’action auprès des hommes n’est pas pour nous une vocation occasionnelle qui se cherche des lettres de noblesse, elle est la plénitude de notre pensée et l’achèvement de notre amour. »

E. Mounier associe dans son engagement « L’esprit et l’action ». C’est aussi la vocation des Francs-Maçons, il faut des valeurs et des vertus pour mener une action juste. C’est pourquoi au terme de leurs tenues, les sœurs et les frères unis dans leur chaîne d’union fraternelle associent la pensée et l’action ce qui permet de mettre de l’ordre dans le chaos.

Yves Roullière qui dirige l’édition des œuvres complètes de E. Mounier aux Presses Universitaires de Rennes écrit : « Pour Mounier la révolution de l’esprit, est une révolution intérieure, qui se manifeste dans les choses les plus concrètes. C’est une métanoïa, une conversion. » N’en n’est-il pas de même de l’initiation maçonnique ? Cela impose une ascèse spirituelle, un travail radical faisant appel à la connaissance et l’étude de nos racines profondes et de celles de la Franc-maçonnerie qui permettent d’éclairer le chemin initiatique.

E. Mounier là encore visionnaire, nous mettait en garde vis-à-vis du détournement, de la récupération de la spiritualité par l’extrême droite, le Maurrasisme qui resurgit sournoisement dans le bloc : propriété, famille, patrie, religion ; en réalité relié au capitalisme, à l’égoïsme, l’individualité, le nationalisme. De cette confusion mentale naît non pas l’ordre, mais le désordre. L’individualisme est une plaie, une épreuve pour notre société, la personne humaine n’est pas un concept, une chose, une identité fermée close. Elle n’existe et ne vit que par un mouvement d’intériorisation et de don. Paul Ricœur écrit : « le plus court chemin de soi à soi par autrui. »

Ce qui impose un travail individuel sur soi et un travail collectif avec les autres, c’est la meilleure méthode de l’engagement spirituel, c’est ce que préconisait E. Mounier, c’est aussi la méthode des travaux maçonniques, qui permet la réalisation de l’initiation.

Pour conclure, l’engagement selon Mounier, ne peut se réaliser que dans l’engagement spirituel qui mène à un épanouissement de l’individu, en fait donc un homme capable d’influer sur la société. Alors la joie surgit dans les cœurs.

                                            Jean-François Guerry.

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Se Parler, Espérer, Se Transformer, S’engager, Marcher, Résister. Part III- Se Transformer.

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« La transition écologique, c’est avancer de façon heureuse et solidaire. »

                                                              Cécile Renouard.

 

La mort symbolique en Franc-maçonnerie est un invariant initiatique, comme dans les autres traditions. Cette mort se renouvelle tout au long de l’acquisition des degrés, elle ne met pas fin à la vie, elle annonce une nouvelle vie par la transformation de l’homme. Sous les effets de ces chocs initiatiques l’homme prend conscience de ce qu’il est et de son potentiel de transformation, sa conscience augmente peu à peu, il s’insère et trouve sa place dans un monde nouveau, plus humain, plus juste, plus apaisé, respectueux de l’environnement ainsi se créé une nouvelle harmonie du monde. Le monde devient plus réel, plus accueillant, plus spirituel.

L’homme se transformant, se rénovant, entreprend la quête du retour vers la fontaine de jouvence le début des temps. C’est l’éternel retour à son enfance, au début. Ayant converti son regard sur lui-même et le monde, il travaille à l’amélioration du monde avec force et vigueur, mais aussi humilité.

Il sait, qu’il est absolument, infiniment, absolument le gardien de son frère et le protecteur du monde qui l’entoure, beau programme ou belle utopie ?

Notre société, prend chaque jour un peu plus conscience des dérèglements climatiques, la conscience écologique monte en proportion des dégâts que nous constatons dans notre vie quotidienne. Pourquoi avons-nous oublié que nous ne sommes que de passage, des locataires sur cette terre, pourquoi nous ne faisons pas les travaux que nous devrions faire pour la maintenir en état ?

Revenons au texte de la genèse. Dans genèse I-26, 28 ( Bible de Jérusalem Édition du Cerf, Paris 1998, édition Desclée de Brouwer, Paris 2000 ) : « Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, comme notre ressemblance, et qu’ils dominent sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toutes les bêtes sauvages et toutes les bestioles qui rampent sur terre. »  Après avoir créé l’homme et la femme, il insiste si j’ose dire : « Soyez féconds, multipliez emplissez la terre et soumettez-là ; dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les animaux qui rampent sur terre. » Dieu dit : « Je vous donne toutes les herbes portant semence, qui sont sur la surface de la terre et tous les arbres qui ont des fruits portant semence : ce sera votre nourriture… » Une lecture littérale à la lettre, et une interprétation au premier degré, laisse penser que l’homme à tous les droits sur la nature et les êtres vivants. Doit-il pour autant en faire usage à sa guise, pour son bon plaisir ?

Les Francs-maçons ne font pas une lecture à la lettre de la Bible, le Volume de la Loi Sacrée, ils cherchent les idées derrière les symboles et ils s’engagent à pratiquer la modération dans l’usage des biens de ce monde mis à leur disposition. Ils reconnaissent la beauté et les merveilles de la nature, s’ils font la distinction entre les animaux et l’homme ils ne méprisent pas pour autant les êtres vivants. L’homme spirituel est sorti de la barbarie, il est animé de spiritualité, il respecte son environnement, il est donc en harmonie avec la nature. Un écologiste avant l’heure !

Le numéro hors-série du journal La Croix hebdo, nous fait découvrir une écologiste à part Cécile Renouard à la fois : Religieuse de l’Assomption donc engagée dans la vie au quotidien, pour que chacun selon leur mission puisse s’engager dans la construction d’un monde plus fraternel. Cécile Renouard n’est donc pas une contemplative, elle est de surcroit philosophe et diplômée de l’ESSEC et créatrice du Campus de la Transition. Ainsi, en écologiste elle tend à transformer l’homme et le monde. Elle n’est donc ni une béotienne, ni une naïve, elle se qualifie elle-même en quelque sorte de radicale. Pas une radicale non plus des plateaux de télévision ou des outrances verbales théoriques. Radicale dans le sens de prendre les problèmes à la racine. En pragmatique éclairée, elle agit auprès des grands groupes industriels et commerciaux, pour influer leur politique de construction, d’expansion et de commerce dans le sens de l’écologie. Transformer leur esprit d’entreprise autrement qu’avec des manifestations ou la colère fait naître la violence.

Ce qui ne l’empêche pas de voir grand, pour elle travailler pour rendre le monde meilleur : « C’est travailler pour une œuvre qui nous dépasse. » Son souci primordial est l’intérêt général, un souci partagé avec les enfants de la Lumière qui ont promis de répandre dans le monde profane les enseignements reçus dans leur loge.

Elle refuse de dire que notre engagement écologique personnel ou à l’échelle de la France, est une goutte d’eau au niveau mondial, que nos actions sont vaines sous prétexte que des pays comme la Chine, les États-Unis ou l’Inde pèsent bien plus lourdement que nous dans la transformation, l’amélioration pour notre planète. Que nous ne sommes qu’une goutte d’eau dans l’océan, mais sans les gouttes d’eau, il n’y aurait pas d’océan. Et puis, il y a toujours eu des précurseurs, des transformateurs, pour construire les édifices il faut poser les premières pierres, les cathédrales spirituelles sont les héritières des cathédrales de pierre qui ne se sont élevées que grâce à la volonté, la persévérance, l’espérance des premiers constructeurs qui avaient une vision de leur conception, ils n’ont pas œuvré que pour eux-mêmes mais pour les générations à venir.

Que serait un engagement maçonnique si je me retranchais dans l’obscurité, derrière le voile du nombre, certes nous sommes peu nombreux au regard de l’humanité, faut-il renoncer pour autant ? L’humanité ne prend corps que parce quelques hommes y croient résolument, ils sont peut-être un peu plus humains que les autres. Il suffit de quelques phares pour illuminer toute une côte.

La foi religieuse de Cécile Renouard fait signe du côté de l’engagement, de son engagement pour l’écologie, avec sa singularité dans cette sphère écologique où les urbains semblent mieux connaître la nature, que ceux qui sont nés, qui habitent et vivent toute l’année dans « les espaces ruraux », expression qui fait penser à une sorte de comptabilité marginale sur un tableau Excel, manipulée par le consultant d’un grand groupe de la Silicon Valley, ayant vu par hasard une vache dans un pré, intéressé par cette apparition extraordinaire, il a fait vœu d’emmener tous les ans ses enfants au salon de l’agriculture convaincu qu’il y avait sans doute encore quelques Amish et autres bizarreries à découvrir.

Mes excuses mais quelquefois cela fait du bien de lâcher la pression.

Cécile Renouard dans cette sphère des écologistes ou se mélange les savoirs et l’ignorance, la violence des actions et l’ostracisme des majorités, est une respiration qui donne envie de la suivre dans son engagement. Est-ce sa foi religieuse, en rien comparable avec la foi maçonnique, mais qui fait que nous nous sentons responsables de notre monde et que nous avons la volonté de transformer le monde. Cécile Renouard termine son entretien avec le journal La Croix par ces mots : « Il y a mille manières de s’engager pour la transition » Un bel exemple qui incite à se transformer, pour pouvoir transformer le monde.

                                            Jean-François Guerry.

Se Parler, Espérer, Se Transformer, S’engager, Marcher, Résister. Part III- Se Transformer.

Gaël Giraud,  Cécile Renouard

20 propositions pour réformer le capitalisme

En décembre 2008, les auteurs de cet ouvrage s’étaient réunis pour proposer un vaste programme de réformes. Qui sont-ils ? Des praticiens des marchés financiers, des cadres dirigeants d’entreprise, des économistes, des philosophes, des mathématiciens, des ingénieurs. Depuis lors, le « plus jamais ça » du G20 s’est mué en reprise du business as usual. Trois ans plus tard, la récession gagne, la zone euro est en danger, les finances publiques asphyxiées, le secteur bancaire en faillite… Pendant que les banques sont recapitalisées aux frais du contribuable, l’économie réelle est sacrifiée sur les autels de la finance dérégulée et de l’austérité budgétaire. Aussi ont-ils remis en chantier leur programme de réformes. De la transition énergétique et écologique au statut juridique de l’entreprise, de la titrisation au mandat de la Banque centrale européenne, du social business à la formation éthique, des marchés de matières premières au droit des brevets, des prix de transfert à l’investissement socialement responsable, ce livre trace un chemin à la fois cohérent, audacieux et réaliste. L’enjeu est de taille : voulons-nous construire une société sobre, définanciarisée et solidaire ?

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Se Parler, Espérer, Se Transformer, S’Engager, Marcher, Résister. Part II-

 

Georges Bernanos

Espérer avec Georges Bernanos.

 

« Il n’y a qu’une erreur et qu’un malheur au monde, c’est de ne pas savoir assez aimer. »  Georges Bernanos.

C’est par cette citation que commence l’article de l’hebdo Hors- série du Journal La Croix.Quelques lignes sur G. Bernanos d’abord monarchiste dans la ligne de l’Action Française, Catholique. Il rompra ses engagements avec l’expérience de la guerre de 1939-1940, puis la guerre d’Espagne. Bien réformé il s’engagera auprès de De Gaulle, blessé plusieurs, il ne renoncera pas à ses combats contre les totalitarismes et les dictatures de Majorque il combattra Franco et les positions de l’église catholique espagnole, fervent chrétien il sera aussi anticlérical. Il s’insurge aussi contre l’épuration d’après-guerre. Il refusa un siège à l’Académie Française. Éternel démocrate et insurgé, il fût aussi un visionnaire alertant contre les excès de la technique et le culte de l’argent avec sa France contre les robots.

Ses problèmes physiques, la pauvreté de sa famille, la guerre qui abolit toute morale autant de raisons de désespérer et pourtant il fût un homme avec l’espérance chevillée au cœur, grâce à son humanité. « On ne subit pas l’avenir on le fait » disait-il. Cela nous fait penser aujourd’hui aux combattants d’Ukraine qui combattent pour leur terre, leur vie, leur liberté et que l’on n’aide parfois avec réticence.

G. Bernanos, comme André Malraux pensait que la France devait être spirituelle ou pas.Même au-delà, engagé, il affirmait qu’il ne suffit pas de parler de spiritualité, mais d’agir en être spirituel avec courage, honneur, dignité jusqu’au sacrifice. Avec sa plume, il décrit une humanité loin des mondanités bourgeoises. Une humanité ancrée entre terre et ciel. Persuadé qu’une seule petite flamme peut embraser toute une âme et bien d’autres par son exemple. Cette flamme selon G. Bernanos c’est l’espérance.

Il faut faire un voyage au plus profond des ténèbres pour voir l’aube radieuse de l’esprit et de l’espérance. Parce que la Lumière vient toujours des ténèbres, que l’espérance accouche toujours des ténèbres. Il se dessine alors un chemin initiatique, un parcours de vie.

Il faut que l’homme croit à autre chose que la technique, imaginez que si les nazis n’avaient pas développés leurs techniques dans les camps de la mort, combien d’enfants, de femmes, d’hommes auraient échappés à cette « solution finale ». G. Bernanos s’est insurgé contre tous les excès de la technique pas contre le progrès, il s’est insurgés contre tous le petits techniciens qui courbent servilement la tête face aux despotes, aux dictateurs, aux hiérarques qu’ils soient politiques ou religieux. Tous ceux qui empêchent la vie de l’égalité, la fraternité, la liberté, la justice, et surtout l’amour de l’autre. Un message qui résonne bien pour les sœurs et les frères.

Il écrit dans : La liberté pour quoi faire ? « L’amour est un choix libre ou il n’est rien. » G ; Bernanos était un radical de l’amour, enraciné dans l’amour.

Comme les sœurs et les frères sont à la recherche de leur être primordial, de la source de leur être. G. Bernanos associe le chemin de l’espérance au rappel de son enfance.

Notre société tournée vers l’extérieur, le paraître, le célèbre met tout en œuvre pour nous empêcher de libérer notre source intérieure, notre source spirituelle. Elle veut que nous consacrions toutes nos énergies aux activités matérielles de plus en plus délirantes, bruyantes et avilissantes.

Les frères et les sœurs ont la chance de pouvoir régulièrement puiser dans leurs forces spirituelles dans leur loge, ils peuvent communier autour de la table fraternelle. Ils communiquent d’esprit à esprit, de cœur à cœur, ils sont libres. Quand ils prennent le chemin du Temple qui est un chemin d’espérance.

                                            Jean-François Guerry.

Humour : La culture des Touristes progresse...
Se Parler, Espérer, Se Transformer, S’Engager, Marcher, Résister. Part II-
Photos transmises par A. D lecteur du Blog, une demeure maçonnique ?
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