La cueillette du Gui chez les Druides – Avallon – Energie des Plantes
Aucun texte ne nous est parvenu, les Celtes n’écrivaient pas leurs textes sacrés. Le rituel du Gui nous est connu par Pline l’ancien. Les Druides n’ont rien de plus sacrés que le GUI et l’arbre qui le porte, le chêne. Pline dit qu’il suppose que l’arbre porteur du Gui, est un chêne. Ce n’était donc pas forcément un chêne, car le Gui ne se trouve que sur certaines espèces limitées de chêne.
Cette cueillette s’effectuait < le sixième jour de la Lune >. Parce que cette dernière a une force d’attraction considérable sans être au milieu de sa course. Il n’est précisé nulle part qu’il s’agissait du solstice d’hiver, comme on voudrait nous le faire croire, par comparaison avec la coutume du Gui à Noël, ou au jour de l’an. (Jour de l’An que depuis peu de temps ) Le texte de Pline mentionne le sixième jour de la Lune mais ne précise pas de quelle époque. Il n’y en a sûrement pas, sinon Pline l’aurait souligné. Pline ne dit nulle part que les Druides coupaient le Gui avec ses boules, ce qui sous-tendrait du Gui en hiver. Cela signifie donc qu’il pouvait être cueilli toute l’année, mais à condition que ce soit le huitième jour de la Lune. La vieille coutume de l’Aguinalée ou de l’au-gui-l’an neuf, est restée très vivace dans nos régions et particulièrement en Bretagne avec des chansons populaires, bien moins vieille qu’on ne le dit. Autrefois, l’année commençait le 1er Avril, tandis que le nouvel an Celtique était la fête du Samain, le 1 er Novembre.
Ce qui laisse à penser et même affirmer que la cueillette du Gui n’a rien a voir avec les solstices d’hiver. Elle se déroulait dans des conditions bien précises : le Druide coupait lui-même le Gui avec une faucille d’or. Le Gui recueilli est dans un linge blanc et, le Druide est revêtu d’une robe blanche qui est la couleur sacerdotale par excellence. Cette cueillette concerne au premier plan le chef des Druides. La faucille d’Or fait sourire car elle est un peu à l’image d’Epinal. L’Or étant beaucoup trop mou pour couper quoi que ce soit. Il s’agissait sans aucun doute d’une faucille en bronze ou en fer, revêtue d’une pellicule d’Or.
Le symbolisme luni-solaire est apparent. L’or est à l’image du soleil, la faucille le croissant de la lune.
La droite est le côté de la lumière, le gauche le Nord. Les Celtes s’orientent face au soleil levant. Le côté mystérieux étant celui de l’ombre. Pline ajoute que la cueillette était suivie d’un sacrifice de taureaux blancs, très jeunes puisque leurs cornes sont liées pour la première fois. Le sacrifice du taureau est un rite d’intronisation royale. Ce qui semble indiquer que la cueillette du Gui, n’est pas un rituel isolé, mais qu’il n’est qu’une partie d’un ensemble cérémoniel qui nous reste inconnu..
La spécificité de cette coutume a dû faire son succès auprès des grecques et des latins. Le chêne est une représentation visible de la divinité, selon Maxime de Tyr. Il attribue cette croyance aux celtes, symbole de science et de puissance, et il en est le support du Gui. Quant au Pommier, il est plus que jamais << l’arbre de la science du bien et du mal >> . Il est l’arbre de l’Ile d’Avallon.
La pomme est le fruit de l’immortalité, de connaissance et de sagesse pour les Celtes. Quand une messagère de l’autre monde se présente au héros Irlandais Bran, fils de Fébal. Elle lui présente une branche « Voici une branche du Pommier d’Emain que je t’apporte, pareille aux autres ; des rameaux d’argent blanc sont sur elle, des sourcils de cristal avec des fleurs. »
Lorsque Condia, fils du Roi Conn aux cent batailles, est appelé à partir dans l’autre monde en compagnie dune ravissante jeune fille, celle-ci lui lance une pomme. Les Druides de Conn, par leurs incantations, chassent la créature féerique, mais Condia a gardé la pomme. Pendant un mois Condia est sans nourriture ni boisson. Il lui semblait que rien n’était plus digne d’être consommé, excepté sa pomme. La pomme ne diminuait pas, quoi qu’il en consommât et, elle restait entière. La magie de la pomme est telle que lorsque la fée se présente une deuxième fois, rien ne peut retenir Condia, qui se précipite dans la barque de cristal que la messagère conduit. Ces pommes merveilleuses d’Emain Ablach, qui sont les mêmes que celles de Morgane à l’Ile d’Avallon, << ont la couleur de l’Or poli et la tête d’un enfant d’un mois n’est pas plus grande, que chacune des pommes. Elles ont le goût du miel quand on en consomme ; elles ne laissent ni blessure sanglante ni maladie à ceux qui en consomment. Elles ne diminuent pas quand on en consomme longtemps et toujours. Celui qui a enlevé une de ces pommes a accompli son meilleur exploit car après cela, elle lui revient encore >>.
Les pommes d’Avallon sont moins dangereuses que celles du Paradis Terrestre. Non seulement elles procurent l’immortalité, mais elles ne sont pas interdites à ceux qui sont assez audacieux pour aller les cueillir. Encore faut’ il savoir le faire, et aussi savoir comment les manger. Ce que visiblement Adam et Eve ne savaient pas. Ces pratiques végétales sont intéressantes en elles-mêmes, mais elles ne s’appliquent que par référence à un mythe fondamental de la tradition Celtique, le combat des arbres. Le mythe apparaît, le plus complet, dans le célèbre Cad Goddeu, combat des arbres, poème attribué au barde Gallois Taliesin, qui raconte au milieu de détails obscurs, comment Gwyddyon sauve les bretons d’un désastre en les transformant en arbres et en faisant combattre ainsi leurs ennemis.
Le philosophe Rudolf Steiner écrivait en 1918 . « A l’époque de l’Atlantide , les plantes n’étaient seulement pas cultivées pour être utilisées comme nourriture, mais aussi pour faire servir l’énergie qui sommeillait en elles, aux transports et à l’industrie. Les Atlantes possédaient des installations qui transformaient l’énergie nucléaire, recelée par les semences végétales, en énergie techniquement utilisable. C’est ainsi qu’étaient propulsés à faible altitude les véhicules volants des Atlantes. »
Steiner avait la réputation d’un visionnaire malgré ses délires. Platon, qui est le premier auteur en date à avoir parlé de l’Atlantide, situe la civilisation Atlante 9000 ans avant Solon, c'est-à-dire 11500 ans avant Rudolf Steiner. Cependant le texte de ce dernier, nous oblige à réfléchir. Il n’était pas courant en 1918 de parler de l’énergie nucléaire. Steiner s’est longuement intéressé aux problèmes des végétaux, et de l’agriculture en particulier. Il a publié en 1897 un traité sur la Métamorphoses des Plantes, et beaucoup plus tard, une sorte de cours aux agriculteurs : Fondements de la méthode biodynamique. La «Biodynamie » est une méthode de culture qui, a l’exclusion de tout apport d’engrais, d’amendements ou d’insecticides, prétend revivifier le sol et améliorer les espèces végétales en cycle fermé : c'est-à-dire en utilisant l’énergie contenue dans les plantes elles-mêmes, le tout étant de savoir comment ne pas perdre cette énergie et comment la faire surgir au moment opportun. De nombreuses recherches pratiques sont effectuées depuis lors en Suisse, en Allemagne, en Belgique et en France., et il semble qu’elles ont données des résultats positifs.. Le principe de la Biodynamie, n’est pas récent. L’Alchimie traditionnelle ne s’est pas intéressée seulement au règne minéral : il est question de la Pierre végétale parallèle à la Pierre minérale. Pour fabriquer cette pierre végétale, il est nécessaire de concentrer l’énergie vitale des plantes, de la débarrasser de la gangue qui l’empêche d’être active, en un mot, de lever les enchantements maléfiques, qui semblent peser sur la végétation comme sur le règne animal. Le but est de libérer l’énergie contenue dans le végétal, et qui est endormie, donc invisible et insoupçonnable au premier degré. C’est ce que l’on a fait dans le minéral pour l’énergie nucléaire, mais il est peut être un peu plus difficile de s’attaquer à la matière vivante. Mais cela n’est pas une utopie. Ce n’est même pas un rêve. Ce sont de quotidiennes expériences de laboratoire dans la plupart des pays développés. Il n’y a là rien qui soit anti-scientifique. Steiner Rudolf a eu conscience de cela, c’est incontestable. Si je reprends l’exemple Celtique, nous pouvons en arriver à d’étranges conclusions. Les arbres qui marchent et qui combattent , n’est pas la représentation symbolique , imaginée à l’énergie végétale ? La naissance de Blodeuwedd, fabriquée à ;partir des plantes, n’est ce pas la représentation contenue dans le végétal capable, une fois surgie , de donner naissance à un autre être. Après tout, nous ne sommes que ce que nous mangeons, et nous ne vivons que parce que nous empruntons au végétal et à (l’animal) ses forces vitales par l’ingestion et la digestion. Pourquoi n’y aurait il pas des méthodes autres que le phénomène de la digestion. Pour en revenir au Gui, Pline dit que les Gaulois croient que le Gui donne la fécondité aux animaux stériles et constitue un remède contre tous les poisons..
Claude Galinier
Mes sources - Jean Markale –
Nombreuses vidéos DE jean-Claude Cappelli sur You Tube pour comprendre le Druidisme
Jean-François Guerry.
Musique sacrée celtique - Festival de croix celtes - Méditation
Diaporama illustré de plus de 100 croix celtes toutes différentes sur fond de musiques sacrées des pays celtiques du groupe Bann-Heol