Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
Pour soutenir nos frères Hongrois, la Hongrie est un pays de l'Union Européenne à ce titre elle perçoit des fonds de l'Europe, son taux de chômage est très faible. Revue de presse, elle est belle la liberté no comment.
JF.
Hongrie : l'idéologie du genre bientôt privée d’université
Le gouvernement de Viktor Orban se prépare à supprimer les modules enseignant l'idéologie du genre dans l’enseignement supérieur. La mesure devrait toucher, entre autres, l’université fondée par George Soros.
C’est au milieu du mois d’août 2018 que les responsables des instituts d’enseignement supérieur hongrois ont reçu deux circulaires émanant des ministères des Ressources Humaines - l’équivalent du ministère de l'Education nationale - et de la Justice, annonçant la suppression prochaine du Master « Etudes sur le genre ».
A l’heure actuelle, cette formation est proposée aux étudiants dans deux facultés hongroises : la première est la prestigieuse Eötvös Loránd (ELTE), établissement fondé en 1635 par le cardinal Péter Pázmány.
La seconde est l'Université d'Europe centrale (CEU), fondée en 1991 à Budapest par le milliardaire juif américain d’origine hongroise George Soros.
Le gouvernement de Viktor Orban souhaite interdire ce Master, arguant du faible nombre d’étudiants inscrits, de l’inutilité de cette formation du point de vue de l’économie et du marché du travail, ainsi que du caractère idéologique et non scientifique de cette matière.
La loi dit que les organisations dont les programmes et les activités soutiennent directement ou indirectement la migration seront soumises à une taxe de 25 %. Cette taxe serait payée par celui qui finance l’activité, c’est-à-dire par le donateur. Si une fondation norvégienne fait un don à une association hongroise, c’est cette fondation qui devra s’acquitter de la taxe. Si jamais elle ne le fait pas, c’est l’association hongroise qui devra payer.
Des associations qui font la promotion de la migration en Hongrie, il n’y en a pas. Il y a eu des associations qui ont apporté de la nourriture aux personnes qui passaient la frontière, mais elles ne travaillent plus, faute de migrants. Des ONG continuent d’offrir une aide juridique aux étrangers qui veulent demander l’asile, ou les défendent devant les tribunaux si leurs droits ne sont pas respectés. D’autres ont des programmes d’aide aux étrangers qui veulent s’intégrer, avec des cours de langues, des séminaires de formation pour trouver un travail. Elles ne font pas la promotion de la migration, mais le gouvernement les accuse de le faire.
Les autorités ont été épinglées par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir privé les réfugiés de nourriture.
En Hongrie, point d’actes racistes contre les migrants : il n’y a personne contre qui les perpétrer. Les rares clandestins qui parviennent à franchir la clôture frontalière sont refoulés en Serbie ou filent vers l’Autriche. Et Budapest n’admet que deux demandeurs d’asile par jour, dans des«zones de transit»,deux camps de conteneurs encerclés de barbelés près de la frontière avec la Serbie. A ces réfugiés qui ont choisi la voie légale - ils sont actuellement 133, pour la plupart des familles, des malades et handicapés -, Viktor Orbán avait assuré :«Nous aidons ceux qui frappent à la porte.»
Mais pour Orbán, chef d’une droite nationaliste qui mène une campagne xénophobe depuis trois ans, ces exilés sont encore trop nombreux. Il a trouvé une tactique pour s’en débarrasser. Une nouvelle législation permet de rejeter automatiquement les demandeurs d’asile sans examiner leur dossier. Sous prétexte qu’ils ne viennent pas directement d’un pays où leur vie ou leur liberté sont menacées.
Le 8 août, malgré l’avis négatif de la Commission européenne, l’Office hongrois d’immigration commence à appliquer la loi et refuse les dossiers de deux familles afghanes et de deux Syriens. Aussitôt considérés comme «illégaux», ils sont privés de repas pendant trois jours, en attendant d’être expulsés vers la Serbie. L’avocat des familles afghanes, l’ONG Comité Helsinki, saisit en urgence la Cour européenne des droits de l’homme basée à Strasbourg. Le 10 août, celle-ci ordonne à l’Etat hongrois de «nourrir les plaignants pendant leur séjour dans la zone de transit». Le lendemain, ces derniers reprennent le chemin de la cantine. Mais les décisions de la cour s’appliquent à des cas individuels, et non à l’ensemble des demandeurs d’asile.
«Mensonges»
Les autorités magyares privent alors de couvert d’autres réfugiés, en leur disant : «Si vous voulez manger, adressez-vous à la Cour de Strasbourg.» Dès que la Cour rend un nouveau jugement (elle en est à son quatrième), l’Office d’immigration ôte le pain de la bouche à de nouvelles victimes. Ce jeu cynique et inhumain a pour but «de pousser les réfugiés à bout afin qu’ils repartent d’eux-mêmes vers la Serbie»,analyse Andras Lederer, responsable «plaidoyer» du Comité Helsinki. Car si les fugitifs restent dans le campement, le gouvernement hongrois ne peut les expulser sans le feu vert de Belgrade - qui refuse de le donner - et il est alors obligé d’étudier leur demande d’asile sur le fond. D’où la tactique qui consiste à harceler les exilés en les privant de repas. «C’est une violation de l’article 3 de la Convention européenne, selon lequel nul ne peut être soumis à la torture, ni à des traitements inhumains et dégradants», dénonce Andras Lederer.
«Les déclarations du Comité Helsinki sont de purs mensonges ; encore une campagne de dénigrement par le réseau de George Soros ! rétorque le porte-parole du gouvernement. La législation hongroise est claire : tout demandeur d’asile est pris en charge par l’Etat, qui dépense à cet effet plus de 700 000 forints par an et par personne [soit 2 170 euros environ]. Mais si une personne voit sa demande d’asile rejetée, elle doit quitter la zone de transit.»
Depuis quelques jours, les autorités hongroises semblent faire une pause dans leur tactique de harcèlement. Il n’en reste pas moins que cet épisode s’inscrit dans la campagne de haine contre les migrants menée depuis trois ans par le gouvernement. Dans l’empire médiatique appartenant au clan au pouvoir (20 chaînes de télévision dont 6 publiques, 11 radios et près de 500 journaux papier et sites web), le message est omniprésent : les migrants sont tous des terroristes en puissance. Le JT de la première chaîne publique consacre souvent vingt-cinq minutes à des reportages nourris de fake news sur des étrangers qui terrorisent la population en Allemagne ou en Belgique.
La Hongrie peut expulser des demandeurs d’asile pendant leur procédure d’appel, alertent des ONG
De nouveaux amendements à la loi sur l’asile ont été adoptés début juillet par le Parlement hongrois. Ils prévoient notamment que les demandeurs d’asile dont la demande a été rejetée puissent être expulsés même s’ils ont entamé une procédure d’appel. Placées en centre de rétention en vue d’être expulsées, certaines personnes ont cessé d’être nourries.
La Hongrie a adopté de nouvelles mesures concernant les demandeurs d’asile. Parmi elles, de nouveaux amendements adoptés au début du mois de juillet par le Parlement prévoient notamment que les autorités puissent expulser des demandeurs d’asile déboutés, même s’ils ont choisi de faire appel de la décision.
Ces amendements facilitent les expulsions car ils stipulent que "les demandes d’asile présentées par des personnes qui sont entrées en Hongrie via la Serbie […] sont considérées comme irrecevables", rappelle Human Rights Watch. Or, la grande majorité des migrants arrivant en Hongrie viennent de Serbie, considérée comme un "pays sûr".
La loi permet désormais de placer en détention les personnes déboutées dans le cadre de la "procédure de police des étrangers".
En vertu de cette "procédure", le Bureau de l'immigration et de l'asile a déclaré le 20 août que la loi hongroise n’obligeait pas les autorités à fournir de la nourriture aux personnes placées dans les zones de transit.
Human Rights Watch rappelle pourtant que"les autorités hongroises ont des obligations contraignantes en vertu de multiples traités et normes relatifs aux droits humains qui interdisent le traitement inhumain et dégradant des personnes placées sous leur garde et exigent que ces personnes soient traitées avec humanité et dignité". L’accès à de la nourriture, de l’eau, des sanitaires et des soins en fait partie.
Un pasteur empêché de distribuer des vivres
À la suite d’une plainte déposée par l’ONG Hungary Helsinki Committee, la Cour européenne des droits de l’Homme a ordonné à la Hongrie de distribuer de la nourriture et Budapest s’est exécuté. Ainsi deux familles afghanes et trois autres personnes, dont deux frères syriens, qui avaient été privées de nourriture, ont pu être nourries.
Mais les ONG s’inquiètent du fait que les privations de nourriture pourraient se répéter. Une vidéo diffusée sur le site du journal HVG montre le pasteur Gabor Ivanyi, empêché de distribuer les vivres qu’il avait apporté pour les migrants du camp de Röszke, dans le sud du pays,rapporte la correspondante de RFI à Budapest, Florence La Bruyère.
La journaliste souligne que pour expulser ces personnes "la Hongrie a besoin du feu vert de Belgrade, qui refuse en général. Pour Budapest, le seul moyen de se débarrasser des réfugiés est donc de les inciter à partir d’eux-mêmes", résume-t-elle.
András Léderer, responsable de l’information et des plaidoyers pour le Hungary Helsinki Committee, une ONG de défense des droits des migrants en Hongrie, cité par la National Public Radio, abonde en ce sens. Selon lui, ces nouvelles mesures n’ont pour but que de "contraindre les personnes à renoncer à leur demande d’asile".
RÉCIT
Tourisme médical : en Hongrie, «plus de la moitié de la clientèle est française»
Le pays est la première destination des Français pour les soins dentaires, onéreux et mal remboursés dans l’Hexagone.«Je ne vois aucune prise de risque à aller au Maroc où les techniques sont bien rodées, et en plus je ne vois aucune plus-value d’ordre économique à rester en France. Le choix est vite fait.»Après une augmentation mammaire effectuée en France en 2011, Marie (1) a fait le choix du Maroc pour une intervention chirurgicale destinée à corriger l’asymétrie de sa poitrine. Là-bas, les prestations sont jusqu’à 30% moins chères. L’opération qu’elle doit subir coûte 5 000 euros à Paris. Tarif auquel s’ajoutent notamment les frais d’anesthésiste.«Au Maroc, je peux avoir le package comprenant le voyage, le séjour vacances et l’intervention pour à peu près 3 500 euros»,explique Marie, qui planifie son déplacement directement via le site web de la clinique. Elle affirme«ne pas redouter»son suivi postopératoire, qui sera assuré par des spécialistes français, mais aussi à distance par sa clinique marocaine.
Comme elle, de nombreux Français recourent chaque année au tourisme médical. La Hongrie est devenue leur première destination, tous types d’interventions confondus. Le pays d’Europe centrale a su tirer son épingle du jeu en proposant notamment des soins dentaires, très coûteux dans l’Hexagone, à des tarifs défiant toute concurrence. «Que ce soit pour se faire poser des couronnes ou des implants, les Français viennent chez nous pour économiser. Ils représentent plus de la moitié de notre clientèle aujourd’hui», explique le directeur de l’agence Tourisme médical Hongrie, István Herczeg, spécialement créée à destination du public francophone.
Difficile de chiffrer précisément le nombre de Français ayant recours à ces soins. Sur la seule année 2015, ils auraient été près de 25 000 à se faire soigner les dents dans un autre pays européen. Selon István Herczeg, ils sont en effet «des centaines à défiler dans les cliniques dentaires de Budapest tous les mois, à une cadence quasi industrielle». Il faut dire que le voyage est attrayant. Le rapport qualité-prix serait de prime abord meilleur, et la Sécurité sociale rembourse les interventions sur les mêmes critères que celles réalisées en France.
Dans l’Union européenne, la prise en charge est d’autant plus rapide si le patient détient la carte européenne d’assurance maladie. En 2015, la croissance du secteur était déjà de 8 % grâce à ces conditions avantageuses et ne cesse d’augmenter depuis. Et la pratique devrait continuer de se développer grâce au bouche à oreille en France. D’après un sondage mené en 2014 par l’institut LH2 pour le compte du Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), un Français sur dix se dit prêt à franchir le pas. «Le recours à des soins à l’étranger ne pouvant constituer une réponse sanitaire satisfaisante, cela rappelle l’urgence d’une remise à plat des tarifs pratiqués par les chirurgiens dentistes en France», alertait alors le Ciss
Sources : le WEB, Google Actu, Libération, RFI.
Xavier Tanguy Sculpteur
Paroles de Sculpteur, de Tailleur de Pierre.
Xavier Tanguy le sculpteur tailleur de pierre, a prêté sa parole au tailleur de mots le poète Jean-Paul Kermarrec.
"Voyageur quand ta main touche les balafres de cette stèle froide
quand la peau de ton ventre amoureux se mêle au grain du silex
pour lire les secrets de la foudre
Ici tu incrustes tes rêves
et les entrelacs de ton chant
Ici tu sculpte ton rire éternel
dans la respiration de l'aube
Ici tu graves le temps."
Poème de Jean-Paul Kermarrec.
Les oeuvres de Xavier Tanguy à la Vallée des Saints sont:
L’esprit humain réagit-il de la même manière quelque soit le lieu ou le temps en face de phénomènes naturels ? Dans cette hypothèse nos réactions ne feraient appel qu’à nos sens, un peu comme des animaux dressés, réagissant de la même manière quand ils sont confrontés à la même situation. Encore faut-il, qu’il y est, dressage, pour nous une identité culturelle, des us, des coutumes.
Mircea Eliade a élevé si j’ose dire cette pensée. Il a écrit « le comportement magico-religieux de l’humanité archaïque révèle une prise de conscience existentielle de l’homme à l’égard du cosmos et de soi-même. »
Dans cette perspective d’élévation de l’esprit par la pratique du symbolisme, on observe que les symboles contiennent et expriment en eux les contraires et les unifient, réalisent une forme de synthèse, débouchant sur une harmonie. Ils révèlent une réalité totale. Le blanc est indissociable du noir, la lumière naît des ténèbres.
Le franc-maçon marche sur le pavé mosaïque, à la recherche de l’équilibre du centre. Celui qui observe les tarots des imagiers du Moyen-âge et les interprètent, analysera les valences positives et négatives, pour effectuer sa synthèse divinatoire.
Il ne peut y avoir une séparation totale entre le matériel et le spirituel, entre la vie de la chair et celle de l’esprit. Le premier des devoirs du franc-maçon est de subvenir aux besoins élémentaires, quelle sorte de franc-maçon serait celui qui néglige, sa famille pour se livrer totalement à la spiritualité, cela n’aurait pas de sens même pour sa quête spirituelle, nous ne sommes que des hommes et c’est bien le message des plus humbles que nous devons retenir.
La pratique du symbolisme n’est pas le reniement du concret, des réalités immédiates. J’en reviens à l’image du camion et du fret. Le camion si j’ose dire doit être en bon état, pour être capable de transporter le plus précieux des frets, négliger l’enveloppe, c’est à coup sur, prendre le risque d’altérer la qualité du message qu’elle contient.
Les frères en loge apportent un soin particulier, à leur vêture, à leur gestuelle et à l’exécution la plus rigoureuse du rite, ils savent qu’ils sont dans un espace sacralisé apte à recevoir la lumière qui descend sur leurs travaux et sur eux-mêmes, c’est seulement dans cet état qu’ils recevront pleinement leur salaire, et, s’en retourneront, dans le monde content et satisfait.
Les symboles sont des portes ouvertes sur le monde spirituel, ils ne sont pas des portes fermées sur le monde réalités, ils sont des sas, qui nous mettent dans une position intermédiaire entre le monde matériel et spirituel, là se trouve la position de l’homme dans le cosmos, là est la vie vraie.
Et puis au commencement, il y a cette pierre brute, c’est porte d’entrée qu’il faut frapper par trois fois, pour débuter la taille, puis la polir, pour l’insérer à sa juste place dans l’œuvre collective.
JF.
David Puech
PAROLES DE SCULPTEUR, DE TAILLEUR DE PIERRE.
"Il n'y a pas d'éclat de pierre insignifiant même s'il s'agit d'un grain de sable, il n'y a pas de geste inutile, même s'il semble inefficace. C'est la somme de ces grains de sable extraits de la matière brute, c'est de la persévérance du geste que prend forme l'ouvrage !
Autodidacte, j'ai commencé la sculpture à l'âge de vingt-huit ans, voilà dix-huit ans maintenant que, d'éclat de pierre en éclat de pierre, de grain de sable en grain de sable, j'avance sur le chemin de la vie comme une sculpture toujours inachevée, où peu à peu mon regard simplifie, épure, où je cherche avant tout à faire sentir une présence, à toucher à l'essentiel.
Pourquoi les francs-maçons ont-ils choisi le symbolisme comme méthode pour leur quête initiatique ? Et pourquoi les symboles et les images dépassent les « cultures locales » dans l’espace et historiques dans le temps et se rattachent à l’universel ?
La source de la réponse se trouve sans doute dans la contemplation et l’imagination.
L’homme où qu’il se trouve sur la terre, quand il contemple les merveilles de la nature où les œuvres même quand elles sont loin de son espace ou de son époque, elles produisent sur lui, un effet qui touche son imagination, les images, les représentations prennent un sens commun, premier, a partager, comme un retour à la pureté des origines.
Ce qui relie les hommes au-delà, au-dessus d’une culture locale, d’une philosophie particulière, il y a presque autant de philosophies que d’hommes, qu’elles sont éparpillements, parfois simples joutes verbales ou affrontements stériles. Ce qui réunit les hommes c’est la signification des symboles, au-delà des images et de leur interprétation, ils vivent depuis la nuit des temps, ils traversent le temps et demeurent dans le présent.
L’Indien, le Maori, le Buchman ou l’Amérindien sont-ils perméables à la culture Égyptienne ou au miracle Grec ?
Où se trouve donc le centre de l’union de tous ces hommes, tout simplement dans leur ouverture leur perception des images et des symboles mis sous leurs yeux, décillés, là se manifeste une conscience de l’universel, une religion première, primordiale, naturelle. Les religions particulières, les cultures régionales se sont appropriées, les messages délivrés par les images et les symboles.
Les images et les symboles précèdent donc les cultures, les philosophies, les religions, qui les révèlent à leurs adeptes, elles sont donc un véritable centre d’union.
En ne regardant par exemple que la forme des statues, des monuments, leur beauté architecturale, l’on passe à côté de la spiritualité qu’ils contiennent.
C’est pourquoi le franc-maçon s’intéresse au contenu au « fret » pas au camion, à l’ésotérisme.
Il ne cherche pas à dégrader les messages originels, mais veut percevoir, dévoiler leur universalité spirituelle universelle.
Il est inutile de planter une croix sur un menhir, la christianisation des pierres levées dissout leur message dans la religion chrétienne, elle n’élève pas ce message elle le réduit.
Le travail en loge sur les images et les symboles permet de peler les écorces, d’éveiller, d’ouvrir les yeux, la conscience de l’universel, de sentir au fond de soi, le re naissance, d’aller vers le point de rencontre de l’universel, de voir l’éclosion de la rose mystique de l’amour fraternel.
JF.
Bruno Panas
PAROLES DE SCULPTEUR DE TAILLEUR DE PIERRE.
" Union harmonieuse d'une spiritualité solaire, humaniste et d'un amour charnel de la nature. Bruno Panas est un sculpteur des fulgurances et du ressenti, de la pensée et de la matière, du ciel et de la terre intimement mêlés.
sa sculpture se rêve et se caresse.
Ferveur et révolte s'effleurent, se rejoignent, images du Sacré et de l'humain."
La franc-maçonnerie voie initiatique du retour au paradis à l’Éden, par le retour sur soi, par le passage de la porte étroite vers l’être intérieur, c’est une alchimie secrète des profondeurs, une pratique des purifications, des distillations successives, jusqu’à la sortie du vase, après les sacrifices consentis, les dons de soi pour les autres, en faisant alliance avec le bien et le bon. Cette religion naturelle, universelle, sans dogmes, ni frontières, n’a qu’un but l’élévation de l’homme, sa sortie vers la lumière.
Plongé dans les ténèbres le postulant, cherche le rayon de la lumière éternelle qui le mènera au centre de lui-même. Il ne suit pas la dictature du scientisme ou du positivisme, de la raison, qui longtemps a fait la terre plate et uniforme. Il suit son intime conviction du bien, son imagination naïve.
La franc-maçonnerie n’est pas dans cette fable du c’était mieux avant, mais elle s’appuie sur les lumières des traditions sans limites pour vivre au présent et construire un avenir plus radieux. Réintégrer l’homme dans ses qualités d’origine, le purifier n’est pas rejeté l’avenir.
La franc-maçonnerie propose à celui qui en a libre volonté de gravir pas à pas les états de conscience, pour ensuite les abolir au sommet de la quête, au centre, dans l’harmonie de se maintenir dans un état de haute spiritualité permanente. C’est la transformation paradoxale du temps en éternité.
Toutes les traditions cherchent ce moment de réunification où l’homme demeure éternellement dans le paradis du bien, nu débarrassé de ses oripeaux qui empêchent sa transcendance ou la réduise à quelques intermèdes extatiques.
La franc-maçonnerie propose cette voie mythique de l’éternel retour comme d’autres traditions initiatiques. Le postulant doit sentir en lui le besoin, le manque de spiritualité, c’est à ce moment favorable à ce Kairos au point de basculement décisif, quand l’on pousse la porte du temple, quand le soleil est plus haut, au zénith, quand la lumière est la plus grande, quand elle est feu, quand elle brûle d’amour.
Conscient que sa vie entière ne peut pas se satisfaire de l’accumulation de biens matériels, incapables d’enrichir l’âme et le cœur. Alors les yeux s’ouvrent, la conscience se réveille, le cœur parle, l’âme gonfle, l’on « saisit par les cheveux » l’opportunité de faire le bien pour soi et pour les autres. Est-ce le moment de tester son libre arbitre ? Est-ce le retour au Paradis ?
JF.
Norbert Legall
PAROLES CHOISIES PAR LE SCULPTEUR LE TAILLEUR DE PIERRE
« Presqu’île de Plougastel
La mer sculpte la falaise
Le vent tord les arbres
Et comme une évidence
Au bord du chemin,
L’œuvre de l’homme
Célèbre ou inconnu.
Peu importe
Le temps s’arrête
Le corps souffre
L’esprit se libère
Et la forme émerge
De sa gangue de bois, de pierre…
Nous donc, nous sculptons avec le ciseau des pensées, le bloc vierge du beau. »
Il faut des milliers de planches, taillées dans l’arbre de vie, l’arbre cosmique, pour faire un temple. Il paraît d’ailleurs que la franc-maçonnerie avant d’être celle de la pierre, fût celle du bois, dans lequel Noé tailla son arche, des fendeurs remplissent toujours les forêts, ils communient avec la nature ces pourfendeurs du vice, leurs planches sont parfois trop longues, ou trop courtes, mais elles trouvent toujours une place dans l’édifice qui monte vers le ciel. Toutes ces planches, grincent parfois, mais elles chantent aussi, je sens qu’elles vont bientôt reverdir, elles bourgeonnent déjà, l’arbre de vie pousse à nouveau, nous allons pouvoir y tailler un bâton pour partir sur le chemin de la sagesse.
Philippe nous invite à un voyage sur sa planche, sur ses planches.
JF.
Le salut de la Planche
La planche que j’ai l’honneur de vous présenter ce soir …»
Et c’est parti ! Pour 20, 15 …non 10 minutes au plus…Au pire ?
La diction est lente, mal assurée, hésitante…l’émotion domine chez le déclamant il a les yeux rivés sur ses feuillets qu’il triture nerveusement…un, deux jours, des heures de lecture, de réflexion, d’extractions, et de rédaction, et puis ce soir c’est le grand oral…alors on est plus très sûr de la qualité de son travail, on oublie un peu qu’ici on ne juge pas ! on est seul, dramatiquement seul, et les mots résonnent dans le temple, creux, comme un soufflé raté, ça monte péniblement, et ça redescend à une vitesse vertigineuse…on craint de passer à côté du sujet, casser, briser l’Egrégore, cette succession d’instants magiques, intenses, que notre rituel ordonne, cette harmonie parfaite, symbiose des lieux et des cœurs, ce sens du Sacré qui ne se décrète point, et qui, à n’y prendre garde, peut disparaître, s’envoler subitement, comme ça, à cause peut être d’une fichue Planche, mal faite, mal dite ; s’il s’agissait d ‘un texte mal su dans une mauvaise pièce de théâtre, on s’exposerait, à tous les coups, aux critiques, sifflements, quolibets…la honte quoi ! Mais nous ne sommes pas au théâtre, quoiqu’on veuille toucher, interpeller un auditoire, encore muet, encore clément…auront ils la patience d’attendre, d’entendre, la fin ? L’attention des FF. sera-t-elle soutenue jusqu’au bout ? Comment, si ce n’est déjà fait, par quel artifice, capter, saisir l’attention, mieux que ces peu louables intentions, les « dodelinements » de la tête, les doigts songeurs sur le front ou les lèvres, une esquisse de sourire, un œil qu’on frotte énergiquement comme pour rappeler, au bien cher F qui s’époumone là-haut que l’on suit, que l’on est attentif, mais il ne faudrait pas que ça dure encore trop longtemps … « …J’ai dit V.M. et V.T.M.FF. en V.G. et Q. »…
Ca y est …ouf ! C’est fini ! Allons-y pour les enrichissements maintenant, voyons à côté de quoi je suis passé…
Qui d’entre nous mes FF n’a connu telle frayeur, telle angoisse ? Peur complètement irrationnelle, surtout en ces lieux, mais peur de ne pas plaire, d’être jugé …
Alors quand arrive le tour d’un autre, repensons à notre propre panique, et écoutons, observons et écoutons !
Oui ! écoutons ! ! car on n’écoute même plus ce que racontent les yeux de nos anciens, de ceux qui, las d’entendre pour la cent et unième fois le même couplet d’architecture, font encore semblant (grâce leur soit rendue pour leur patience), posant encore et toujours les mêmes questions, se satisfaisant de réponses partielles, enrichissant parfois (enrichissant encore ! !), et tandis que leurs regards disent non, leurs lèvres prononcent quand même (car « tout travail mérite salaire » ? !) remerciements et congratulations. Ces anciens pour qui, à n’en pas douter, ces tenues, quelque fois trop longues, sont un havre, une planche de salut, un immense réconfort qui les rive encore à la proue de leurs rêves autrefois enfiévrés, autrefois si palpables, si vrais, si authentiques !…La fièvre est tombée, l’horizon n’est plus loin, un horizon comme une fin, comme un renoncement, comme un autre départ ; las de rêves de conquêtes, ils ne réclament plus qu’un peu de chaleur, un peu d’amour, le sentiment fragile de leur appartenance à cette communauté d’hommes éclairés .
Et nous ne sommes ni référence, ni indifférence ! …
Peut-être, mais alors peut être seulement, chacun à notre manière, quelques fois, un outil, un révélateur, le découvreur d’un point de rouille sur la chaîne, d’un point de gêne dans le cœur, un point de haine qu’il faut frotter, astiquer, jusqu’à ce qu’il disparaisse.
Mais disparaîtra-t-il jamais si nous restons muets, si nous nous complaisons, si nous nous enfermons dans notre Temple pareil à la tour d’ivoire de la fable ?
de la fable ?
L’autocritique, l’autodérision n’est-t-elle pas un autre chemin, une voie possible pour poursuivre notre idéal ? Pour ne pas nous renier ? Ne pas nous trahir nous-même ? Et rester …lucides et finalement attentifs ?
Ne sommes-nous pas tous des FF Hospitaliers chargés de veiller et d’éveiller ?
Au tréfonds de nos cœurs l’étincelle brille-t-elle encore ?
Si, comme j’en suis sûr, la réponse est OUI, alors hâtons-nous un peu, alors ouvrons la chaîne résignés à élever nos actes au niveau de nos vœux …
Est-ce présomptueux ? Pouvons-nous toujours, sans se voir accoler l’étiquette de donneur de leçons ou de « fichu râleur », dire notre esquisse de vérité ? Car c’est réclamer aussi des réponses… car c’est chercher encore, et c’est polir un peu.
J’attends donc mes FF le feu nourri de vos éclaircissements, de vos enrichissements ; fébrilement j’attends ; dites-moi, et au-delà des mots, apprenez-moi, pour que je restitue, et pour que j’entreprenne.
Je n’ai pas tout dit, pas encore, et je l’espère jamais, mais j’ai dit V.M. et V.T.M.FF. en V.G. et Q. ! ! !
Philippe Jouvert.
Avec l'aimable autorisation de l'auteur.
Christophe Antoine sculpteur de la Vallée des Saints
PAROLES DE SCULPTEUR DE TAILLEUR DE PIERRE.
" Il m'est difficile de vous narrer ma passion, il faut simplement la vivre de tout son coeur. J'ai commencer à sculpter à l'âge de quatre, cinq ans, le bois d'abord, puis la pierre à l'âge de douze ans, et depuis, j'éprouve toujours le même bonheur à la création. Chaque étincelle de départ provoque une aventure, une histoire à vivre intensément, et si on se sent seul au tout début, on ne le reste pas longtemps. Le bloc, inerte au départ, devient vite une présence; un dialogue naît peu à peu entre nous deux jusqu'à ce mot "au revoir". L'oeuvre a grandi, elle peut vivre par elle-même et n'a plus besoin de vous. C'est à la fois une grande joie et un pincement au coeur. Ainsi va la vie..."
Christophe Antoine dit Kito
Plouezec 22
Site : Kito-Antoine.com Email : Kitoantoine@orange.fr
Tél: 06 68 21 86 00 ou 02 96 20 68 36
Atelier et Galerie sur RDV
Parcde sculptures en liberté en accès libre et gratuit : 5 pointe de Bilfot 22470 Plouezec
Il a sculpté à la Vallée des Saints : Bodvael, Goustan, Maodez, Merec, Moe, Riowen.
Cette expression est bien plus qu’une lapalissade, qui déclenche le rire, après tout si c’est un rire en cascade !
L’eau est la source de toute vie, et bien plus elle est jouvence, celui qui boit l’eau de cette fontaine mythique, s’y lave, s’y purifie cherche une forme d’immortalité, dans le sens, où rien ne meurt tout se transforme. L’eau comme le feu régénère. Les rites de l’initiation maçonnique font intervenir les quatre éléments, indispensables à vie de la chair, mais aussi de l’esprit.
L’eau libère, permet le passage d’un état à un autre par purification : « puisqu’il est libre et de bonnes mœurs, qu’il passe…et soit… »
L’eau de l’éternelle jeunesse descend du ciel chaque matin sur les pétales de rose, elle y revient le soir pour les purifier à nouveau. L’homme qui lave son corps le matin et le soir a souvent oublié cette gestuelle symbolique qui n’est pas qu’un acte d’hygiène corporelle.
Il y a quelque chose de sacré dans la rosée céleste, Henri-Dominique Lacordaire a écrit : « De l’hysope au cèdre, de la rosée du matin, à l’étoile du soir, la nature entière est un reflet de la puissance, de la bonté, de la beauté divines. »
Les eaux qui recouvrent notre terre sont fons et origofontaine, Dieu des sources et origine à la fois.
L’eau est ambivalente à la fois immersion et émersion, dissolution, destruction des formes, associée au feu et à la terre elle permet aussi la régénération, une nouvelle naissance, une nouvelle sortie de l’arche, un véritable acte cosmologique.
L’eau qui coule sur nous et en nous est une véritable hiérophanie, comme l’entendait Mircea Eliade, une manifestation du sacré, l’eau transcende alors la vie.
L’eau est porteuse de mort et de vie, de renaissance symboliquement, quand il nous arrive d’avoir la tête sous l’eau, nous savons que nous sortirons la tête de l’eaupour revenir à la vie harmonieuse, c’est la force de l’espérance, le cycle du temps. Nous savons que ce qui est en haut est descendu vers ce qui est en bas, sur la surface des eaux, pour donner la vie, pour opérer la fécondation.
Si le vieil homme meurt par immersion, il renaîtra en homme neuf, la tête hors de l’eau, ça coule de source..
C’est un enfant qui trouvera Les mots qui vont sauver le monde Regardez-les faire leur ronde Avec l’air de n’être pas là Il arrive à l’hôtel de ville Il faudra bien le recevoir Il n’est pas venu pour vous voir Ni pour jouer l’enfant docile
Un enfant qui cherchait ses mots Entre vie et voyage A trouvé dans le mot nuage Le secret de la neige et de l’eau
S’il ne s’est pas montré plus tôt C’est qu’il est pris par sa ruelle Sa parole sera cruelle À démêler le vrai du faux Ne préparez pas de tartines Il n’est pas venu pour nocer Il est là pour vous dénoncer Ne préparez pas de comptines
Un enfant qui cherchait ses mots Entre vie et voyage A trouvé dans le mot nuage Le secret de la neige et de l’eau
Peut-être est-il déjà venu Pour déceler vos négligences Sous son oeil brûlant d’exigence Vous vous retrouverez tout nus Casseurs de lacs, tueurs de fleuves Il vous connaît, préparez-vous À boire de votre mazout Quand les rivières seront veuves
Un enfant qui cherchait ses mots Entre vie et voyage A trouvé dans le mot nuage Le secret de la neige et de l’eau
Ne cherchez pas le sauf-conduit Ne cherchez pas l’échappatoire C’est de votre eau qu’il faudra boire Quand vous aurez détruit le puits Il descendra jusqu’en votre âme Vous aider à vous démasquer Il ne faut pas vous offusquer Quand il vous dira: Je suis femme
Cet enfant qui cherchait ses mots Entre vie et voyage A trouvé dans le mot nuage Le secret de la neige et de l’eau
Cet enfant qui cherchait de l’eau Entre ville et village Puisera dans votre visage Une perle, une rose, un oiseau
Pourquoi écrire chaque jour, peut-être pour tuer le temps qui passe et fixer celui qui reste, regarder le monde différemment, le passer modestement dans le tamis du prisme maçonnique, regarder et non voir, écouter plus qu’entendre. Mais surtout juger par soi-même, entretenir sa pensée toujours en état de marche, en éveil. Essayer d’oublier après avoir tout appris, reçu être capable de faire le vide, pour remplir de nouveau, avec l’essence des choses, donner après avoir reçu.
Retrouver un peu de l’attitude de nos frères du siècle des lumières, spéculer sur après tout, pour aller à l’essentiel, là apparaît comme un paradoxe, si l’initiation maçonnique s’est se débarrasser enfin des apparences, de la surface des choses et aller chercher dans la profondeur de son être intime les réponses au mystère de la vie.
Alors pourquoi cette logorrhée de mots couchés chaque jour sur la feuille blanche, pure le matin, et noircie le soir, peut-être pour retrouver enfin le mot, la parole, le sésame qui ouvre le cœur.
Il naît chaque jour une indignation, une impatience, de trouver le mot unique, la parole perdue, celle qui permettra de réunir ce qui est épars. C’est comme une rumination intérieure, une soif renouvelée, une espérance naïve, nourrie par la beauté de la nature si belle et si malmenée.
Quelle joie de s’émerveiller sans cesse, face au sourire de son frère, de sa sœur, de ses amis, de connaître la fraternité qui rassemble, quand montent les exclusions.
Alors ses pensées quotidiennes, sont comme des fiches de travail que chaque matin, je rédige maladroitement pour dire ce que je pense en trempant ma plume dans l’encre de mon cœur. Il y a plus d’imagination, d’intuition que de raison dans tous ces mots, ces textes trop courts, qui forment les maillons d’une chaîne et se soutiennent entre eux.
Parfois cela tourne à l’obsession de faire au mieux, de faire bien, de toucher l’inaccessible, je sais aussi que chaque matin le soleil se lève et qu’il se couchera le soir pour renaître à nouveau, je sais que les francs-maçons sont des enfants de la lumière. Il y a chaque matin des frères qui regardent l’Orient.
Bien sûr tout cela est parfois dérisoire, pathétique, de voir toutes idées qui s’entrechoquent, se complètent, se contredisent quelquefois, ne cherchons-nous pas à réconcilier les contraires ?
Les idées évoluent, deviennent sages, avec le temps, s’endorment souvent, elles demandent à être réveillées.
C’est sans doute pour cela que dans une sorte de frénésie, chaque matin la plume coure sur le papier, elle crisse, le fait chanter, donne du courage pour monter vers l’inaccessible sommet de la montagne, comment par quel orgueil pouvons-nous espérer l’atteindre sans avoir fait la conquête de soi-même ?
Bloguer, c’est tenir un petit carnet composé de mille feuilles, c’est s’obliger à penser soi-même en s’appuyant sur la pensée des autres et dans ce cas précis, c’est faire vivre les mots, le faire vibrer sous la lumière de l’initiation maçonnique.
Il y a tant de choses à connaître à explorer, tant de raisons de se révolter, comme l’écrivait Albert Camus dans L’homme révolté V- La pensée du midi :
« Quoi que nous fassions la démesure gardera toujours sa place dans le cœur de l’homme, à l’endroit de la solitude. Nous portons tous en nous nos bagues, nos crimes et nos ravages. Mais notre tâche n’est pas de les déchaîner à travers le monde. Elle est de les combattre en nous-mêmes et dans les autres. »
Bloguer, resterait une futilité dérisoire, si je ne pouvais pas plusieurs fois par mois, donner le baiser fraternel à mes frères et m’unir avec eux dans une chaîne d’union fraternelle.
J’ai longtemps cru que quand je serais vieux, je saurais. Initié franc-maçon au milieu de ma vie, souvent quelques vieux frères donnait des coups de tromblons à mon ignorance, d’autres ceux dans les yeux desquels je voyais la lumière, me gratifiait d’un simple sourire et me prenait la main.
Jeune coq pétri d’orgueil et chantant à toutes les aurores en secret, oui, je les admirais. Non pas que j’avais une envie de rides, mais je voulais tout, tout de suite, la jeunesse extérieure et la beauté intérieure.
Mais enfin, oui, je les admirais, aujourd’hui on n’admire plus les vieux, ils sont trop nombreux, ils coûtent trop cher. Aujourd’hui l’on passe son temps à vouloir être jeune, l’apparence domine l’existence.
Autrefois on mourrait plus jeune, les vieux étaient rares, donc beaux, étaient-ils plus sages ?
Le vieux maçon vieilli, porte avec son tablier, le poids et les rides de son âge, il se métamorphose quand son corps diminue, s’appauvrit, son âme grandit, elle grandit encore plus quand il voit ses frères nombreux sur la colonne du nord.
Je l’avoue maintenant, je les admirais, non pas pour leur savoir, mais pour le temps qu’il me donnait, pour leur sagesse et leur force.
Je ne sais pas par quel mystère, quel hasard Victor Hugo en chantant la vieillesse dans son poème « Booz l’endormi »s’est approché de cette colonne située à l’entrée du temple que les francs-maçons appellent Boaz.
« Le vieillard, qui revient vers la source première,
Entre aux jours éternels et sort des jours changeants ;
Et l’on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens,
Mais dans l’œil du vieillard ont voit la lumière. »
JF.
« La vraie lumière ne s’use pas
On a beau l’appeler souvenir
On a beau dire qu’elle disparaît
On beau dire et vouloir dire que tout s’en va
Tout ce qui est vrai reste là
Quand la vérité est laide c’est une bien fâcheuse histoire
Quand la vérité est belle rien ne ternit son miroir
Suite d’hier, derrière le son du ciseau qui résonne dans la Vallée des Saints, il y a des femmes et des hommes, qui veulent dire, passer le mot, passer des mots, faire vivre des mythes et des légendes, des morceaux de vie, de leur vie, qui ne doivent pas s’endormir, s’oublier.
Les géants de pierre sont là, pour parler à notre cœur, ils sont les nouveaux mégalithes dressés contre vents et marées, ils sont les témoins entre l’ancien et le nouveau monde, pour que ce dernier ne laisse pas à nos enfants que des ordinateurs ou des sacs- poubelles, à la porte des temples en ruine désacralisés.
Le mystère de la transmission, se déploie là, sous nos yeux décillés, sur le mont de Saint-Gildas à Carnoët, le lieu du Caïrn, là les pierres sont levées une à une pour l’éternité, solidement ancrées, elles reçoivent l’énergie tellurique du mont.
Le peuple à leur vue, se redresse, se réveille, la source coule à nouveau, l’espérance renaît, il y a tellement que l’on avait laissé les outils dans la loge au pied de la cathédrale.
La Vallée des Saints n’est pas un musée en plein air, elle est pleine de vie, le vent parle entre les pierres. Les sculpteurs veulent transmettre, dans notre société qui veut à tout prix oublier son passé, ses valeurs, ses traditions, son identité pour se fondre dans la quantité uniforme. Une société droguée à la mondialisation, désacralisée.
Le mystère de la transmission, se déploie là, sous nos yeux décillés, sur le mont de Saint-Gildas à Carnoët, le lieu du Caïrn, là les pierres sont levées une à une pour l’éternité, solidement ancrées, elles reçoivent l’énergie tellurique du mont.
Le peuple à leur vue, se redresse, se réveille, la source coule à nouveau, l’espérance renaît, il y a tellement que l’on avait laissé les outils dans la loge au pied de la cathédrale.
La Vallée des Saints n’est pas un musée en plein air, elle est pleine de vie, le vent parle entre les pierres. Les sculpteurs veulent transmettre, dans notre société qui veut à tout prix oublier son passé, ses valeurs, ses traditions, son identité pour se fondre dans la quantité uniforme. Une société droguée à la mondialisation, désacralisée.
Là, au pied du TOSSEN il y a des femmes et des hommes qui s’éclairent dans le passé, pour avancer dans la nuit de l’avenir. Il ne s’agit de vivre dans ce passé, mais le nouveau monde a besoin d’autres choses que des denrées périssables, des emballages à détruire.
Les statues géantes de la Vallée des Saints ne sont pas de pâles copies, mais des symboles de notre temps, des joyaux, des livres de pierre où chacun peut retrouver sa richesse perdue avec le temps.
J’ai entendu les visiteurs murmurer entre les pierres leur histoire, leur vision, leur désir de spiritualité.
Cette vallée est celle de l’imagination, du rêve vivant.
JF.
Goulven Jaouen
PAROLES DE SCULPTEUR, DE TAILLEURS DE PIERRE
« Depuis enfant, je suis passionné par l’architecture religieuse de tous horizons, puis le temps a fait que le nombre de mes passions n’a cessé de croître ; enfin pour aboutir à la sculpture, un moyen de raconter les histoires de mon cerveau tout en alliant le volume de l’architecture. L’attirance pour la pierre est liée à l’éternité de ce matériau. Il est magique de se dire que ces rochers sculptés perdureront beaucoup plus longtemps que soi-même, que ces créations sont dans une autre échelle de temps. De part mon jeune âge, mon apprentissage évolue perpétuellement dans les techniques employées, grâce au partage avec les autres, les différentes cultures rencontrées et l’observation de la nature. Grand rêveur, il me plaît de m’imaginer comme un petit chaman se battant contre une fractale. »
Cécile Corbel - Brian Boru (Renaissance) 2011 Comme le chant des pierres Qui résonnent en silence Comme l'eau qui serpente Et qui gronde sous moi Tu sais je reviendrai Dans ma terre d'enfance Au ...