Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
« Au fur et à mesure de son épuration par un procédé de rappel (Dhkir), explique Faouzi Skali dans la Voie soufie, L’âme gravite à travers les étapes qui doivent la mener à la connaissance de Dieu. A chaque étape l’âme apparaît avec de nouveaux caractères. » C’est que les soufis envisagent l’âme dans leur perspective initiatique, il s’agit donc pour elle de passer de « stations » en « stations », dans un voyage de mondes en mondes de plus en plus proche du divin, qui a donné lieu à de très riches métaphores poétiques. Métaphores souvent amoureuses. L’Aimé à la recherche de son Amant divin.
Sartre avait montré dans Réflexions sur la question juive comment le juif est défini en creux par le regard de l’antisémite. Delphine Horvilleur choisit ici de retourner la focale en explorant l’antisémitisme tel qu’il est perçu par les textes sacrés, la tradition rabbinique et les légendes juives.
Dans tout ce corpus dont elle fait l’exégèse, elle analyse la conscience particulière qu’ont les juifs de ce qui habite la psyché antisémite à travers le temps, et de ce dont elle « charge » le juif, l’accusant tour à tour d’empêcher le monde de faire « tout » ; de confisquer quelque chose au groupe, à la nation ou à l’individu (procès de l’« élection ») ; d’incarner la faille identitaire ; de manquer de virilité et d’incarner le féminin, le manque, le « trou », la béance qui menace l’intégrité de la communauté.
Cette littérature rabbinique que l’auteur décortique ici est d’autant plus pertinente dans notre période de repli identitaire que les motifs récurrents de l’antisémitisme sont revitalisés dans les discours de l’extrême droite et de l’extrême gauche (notamment l’argument de l’« exception juive » et l’obsession du complot juif).
Mais elle offre aussi et surtout des outils de résilience pour échapper à la tentation victimaire : la tradition rabbinique ne se soucie pas tant de venir à bout de la haine des juifs (peine perdue…) que de donner des armes pour s’en prémunir.
Elle apporte ainsi, à qui sait la lire, une voie de sortie à la compétition victimaire qui caractérise nos temps de haine et de rejet.
Vous pouvez consulter le site web de cet auteur - conférencier (www.rite-ecossais-rectifie.com)qui contient plus d’une centaine d’articles écrits par lui.
Belle leçon de sagesse dans cette petite histoire d’un homme qui, observant le cocon d’un papillon, se décide à intervenir pour aider le papillon à s’extraire de son enveloppe.
Les conséquences inattendues de ce geste de compassion inspirent à l’auteur anonyme du texte une réflexion sur les obstacles que tout homme connaît dans sa vie.
Leçon de sagesse
« Un homme trouve le cocon d'un papillon. Un jour, il voit une petite ouverture apparaître et il passe plusieurs heures à observer le papillon qui essaie de sortir par le petit trou. Puis soudainement, le papillon ne semble plus faire de progrès. C'est comme s'il était à la limite de sa capacité et qu'il ne pouvait pas aller plus loin. L'homme décide donc d'aider le papillon.
Il prend des ciseaux et coupe le reste du cocon. Le papillon en sort ensuite facilement. Mais il se produit quelque chose d'étrange. Le corps du papillon est gonflé et ses ailes sont ratatinées. L'homme continue à observer le papillon et s'attend à ce qu'à tout moment, les ailes grandissent pour soutenir le corps qui se contractera avec le temps. Mais cela ne se produit pas. Le papillon passe en effet le reste de sa vie à se traîner, avec un corps gonflé et des ailes déformées. Il n'arrive jamais à voler.
Ce que l'homme, dans son empressement et animé par des sentiments de compassion, n'avait pas compris, c'est que la constriction exercée par le cocon et la lutte exigée du papillon pour sortir par la petite ouverture étaient les moyens prévus par Dieu pour pousser le liquide du corps du papillon vers ses ailes pour qu'il soit prêt à prendre son envol une fois sorti du cocon.
Parfois, les luttes sont utiles à la vie. Si Dieu nous permettait de traverser la vie sans obstacles, nous deviendrions infirmes. Nous ne serions pas aussi vigoureux que nous aurions pu l'être. De plus, nous ne pourrions jamais prendre notre envol.
Brin de sagesse
> J'ai demandé la force... Et Dieu m'a donné les difficultés pour me rendre fort.
> J'ai demandé la sagesse... Et Dieu m'a donné des problèmes à résoudre.
> J'ai demandé la prospérité... Et Dieu m'a donné un cerveau et des muscles pour travailler.
> J'ai demandé de pouvoir voler... Et Dieu m'a donné des obstacles à surmonter.
> J'ai demandé l'amour... Et Dieu m'a donné des gens à aider dans leurs problèmes.
> J'ai demandé des faveurs... Et Dieu m'a donné des potentialités.
> Je n'ai rien reçu de ce que j'ai demandé...
> Mais j'ai reçu tout ce dont j'avais besoin.
Brin de sagesse : " On ne peut donner que deux choses à nos enfants : des racines et des ailes ".
« A propos de la « vie éternelle », je précise que pour les rabbins, le monde à venir signifie une existence toute spirituelle à laquelle accède l’âme méritante après la mort physique, dans laquelle « il n’y a ni manger ni boire, mais où les justes jouissent de la splendeur de la présence divine » (Berakhot 17 a)
Notre Dame de Paris en Francais, haute qualité. Quasimodo: Garou Frollo: Daniel Lavoie Phœbus: Patrick Fiori Esméralda: Noa puis Hélène Ségara Fleur-de-Lys: Julie Zenatti
Plus loin, que mon horizon, plus près de moi-même peut-être, je reprends ce chemin qui mène plus loin, plus haut, à la recherche de terres inconnues, de sables mouvants, de fleurs nouvelles, d’autres lieux, d’autres rivages, poussé par la vague du désir de connaître la joie du retour. J’ai pris mon bissac, mon viatique, j’ai quitté les bras de mon Vénérable, de mes frères, de mes amis, je pars vers les étoiles, vers le sud.
Jean-François.
« Pourquoi marcher encore ?
Parce qu’il n’y a pas de fin au voyage des humains. Les pas d’un individu, un jour s’arrêtent. Ceux des autres continuent. Ce qui paraît sans issue, à l’échelle de ma vie limitée, est en réalité sans fin. Infime, chaque pas.
Infinie, la route.
Nos marches se terminent toujours, la marche ne s’arrête jamais.
Mais tenter de penser cela nous plonge forcément dans l’embarras.
Les philosophes aiment bien l’embarras, les situations qui n’ont pas d’issue. Ils s’y installent volontiers.
Ils y font même leur demeure. Cela dure depuis l’antiquité. »
Roger-Pol Droit Extrait du dernier numéro d’Ultreïa ! (le cri des Jacquets)
Le soleil se lève ce jeudi sur la cité, comme chaque jour le Franc-maçon munit de son bissac marche dans les rues de sa cité, au milieu du peuple, il ne se mêle pas à la foule, il réfléchit à son action future, tout à l’heure il devra s’exprimer dans les débats contradictoires de l’ecclesia, cette assemblée populaire où chacun dire ce qu’il pense, ce qu’il ressent, sortira-t-il vainqueur de ce combat oratoire peu importe, il se sera enrichi au contact des autres.
Il aura écouté et appris. Dans sa loge on prend le soin de ne pas ériger la réfutation en doctrine, les meilleurs orateurs ne tombent pas dans le piège des sophistes, ils n’ont pas à vendre leurs discours, ils laissent parler leurs cœurs, ils ne font pas du par cœur, mais parlent avec leurs cœurs.
Leur liberté individuelle s’assume, dans le respect de la liberté des autres, sans contradiction pas de liberté, sans respect non plus. Le franc-maçon travaille sur le subtil, sur l’essence, sur l’essentiel, il se veut alchimiste de l’harmonie.
L’esprit moral, l’esprit éthique guide le franc-maçon, il se construit dans sa loge, pour construire le monde, il a donc une responsabilité vis-à-vis des autres, il agit toujours en conscience. L’initiation est polysémique s’unifier soi-même, puis réunir ce qui est épars dans le monde.
Le franc-maçon travaille à être de plus en plus vertueux en toutes circonstances, aussi éthique que possible, sobre, prudent, doux, tempérant, mais aussi fort, vigoureux, courageux.
Un débat très actuel, qui touche nos démocraties, le peuple doit-il intervenir dans tout, sur tout, tout le temps ? Doit-il déléguer des missions aux plus sages et « sachants » d’entre nous ?
A des aristocrates de la démocratie et de l’amour fraternel, et veiller à ce que ces propagateurs de la charité vertu essentielle sans laquelle les autres vertus sont inutiles, soient exemplaires et dévoués à leurs concitoyens.
Ces aristos de la démocratie doivent se défier de l’arrogance, de la suffisance, de l’Ubris, du gonflement de leur ego, de leurs certitudes.
Le binaire Liberté Egalité, ne doit pas surpasser le troisième côté du triangle la Fraternité, trop souvent sacrifiée, dévaluée, elle doit être action c’est-à-dire solidarité sans faiblesse, charité sans condescendance, valorisation du meilleur de l’homme, protection des plus humbles.
On ne bâtit pas un monde nouveau en fracturant, en émiettant le corps social.
Sans éthique c’est le retour de la barbarie, cette barbarie moderne qui se cache derrière l’individualisme, le profit à tout prix, le veau d’or de la célébrité, le tout formant une modernité, laissant sur le bord du chemin les plus faibles.
« Socrate savait que la stèle des charités devait être l’icône de la société. » Par Olivier C. extrait d’une revue Maçonnique.
Au jardin de mon père L’était un gros ballon Au jardin de mon père L’était un gros ballon Tout rond comme la terre En vert et bleu profond Sous le pont Danse et ris, mon compère Les beaux jours viendront Des lacs et des rivières Des plaines, des vallons Des lacs et des rivières Des plaines, des vallons Le long de ces rivières Des gens dans les maisons Sous le pont Danse et ris, mon compère Les beaux jours viendront Un jour, des gens de guerre Ont rempli l’horizon Un jour, des gens de guerre Ont rempli l’horizon Ont cassé la barrière Et crevé mon ballon Sous le pont Danse et ris, mon compère Les beaux jours viendront Ont vidé la rivière Et pris tous les poissons Ont vidé la rivière Et pris tous les poissons Ont pris toutes les pierres Pour nourrir leurs canons Sous le pont Danse et ris, mon compère Les beaux jours viendront Ont tué père et mère Et brûlé la maison Ont tué père et mère Et brûlé la maison Moi, je les ai vus faire Cachée dans le bas-fond Sous le pont Danse et ris, mon compère Les beaux jours viendront Moi, je fais mes prières Je sais bien ma leçon Moi, je fais mes prières Je sais bien ma leçon Si Dieu les laisse faire C’est qu’il a ses raisons Sous le pont Danse et ris, mon compère Les beaux jours viendront Si vous voyez mon frère Dites-lui ma chanson Si vous voyez mon frère Dites-lui ma chanson Dites-lui que j’espère Qu’il rentre à la maison Sous le pont Danse et ris, mon compère Les beaux jours viendront Au bord de la rivière J’ai trouvé mon ballon Au bord de la rivière J’ai trouvé mon ballon Il se prend pour la terre A perdu la raison Sous le pont Danse et ris, mon compère Tes beaux jours viendront Danse et ris, mon compère Tes beaux jours viendront
Est-ce la quête d’une vie sans mort véritable, qui nous porte vers une vie de plus en plus spirituelle ? Vers la recherche de l’ultime réalisation en quelque sorte le Samadhides Indiens.
Tant que nous sommes dans le cycle mort régénération, mort métamorphose, nous sommes dans un cycle d’inquiétudes, de ces inquiétudes qui épuisent plus que toutes nos actions.
Il est difficile de changer de vêtements sans cesse, on a l’impression de ne plus être chez soi, c’est sans doute peut-être pourquoi les sages sont toujours vêtus de la même manière. C’est dans le regard des autres que l’on découvre notre véritable chez soi, notre quiétude.
Tout travail même le plus humble est une grande réalisation, on y trouve une forme d’harmonie avec soi-même, c’est la joie d’offrir ce que l’on peut, un peu de ce que l’on est.
La solitude n’existe que pour ceux qui ignorent les autres, car ils s’ignorent eux-mêmes. Comment alors se concilier, se réconcilier avec l’universel. Il faut en passer par la pelure de notre moi, jusqu’à la tombée des larmes sur les recoins des lèvres, qui s’ouvrent pour laisser passer le souffle du cœur.
L’évocation du verbe, dans le prologue de Jean, est la porte qui ouvre qui ouvre les travaux maçonniques. A l’instant où nous recevons le souffle qui jaillit du volume de la loi sacré, l’espace se transforme, l’esprit se vide et fait place à l’âme. La puissance de la parole sacralise l’espace, nous remontons le temps, nous renouons l’alliance avec le divin.
Quand le cartouche où était inscrite « la Rhétorique » me fut présenté, j’ignorais encore la force de la parole, bien supérieure à celle des métaux. Les prophètes, les grands initiés eux ont compris apprivoiser, travaillé cette force pour combattre l’ignorance et rendre l’homme libre.
La force de la parole n’est pas la contorsion, la dénaturation des sophistes. Pour le franc-maçon elle naît d’abord dans l’écoute et le respect, elle ne veut pas convaincre à tout prix, mais affirme un idéal de paix d’harmonie, avec une forme de radicalité, elle est taillée au ciseau de la morale, sans moralisme, elle est d’une douceur pénétrante, jamais obséquieuse.
Il y a longtemps dans ma loge d’alors nous recevions des visiteurs que venaient d’une loge de Saint- Jean Chrysostome, je me suis longtemps demandé pourquoi avoir donné à cette loge le patronyme d’un des pères du désert ?
Sans doute parce qu’il fût un célèbre orateur, maniant bien la rhétorique on le surnomma Saint-Jean Bouche d’Or. Un article dans le journal « La Croix » de ce week-end Pascal, lui est consacré. Les chrétiens en pleine tourmente ont remis ses enseignements du début du christianisme dans leurs catéchèses pour les chrétiens adultes.
On y trouve des analogies avec l’initiation maçonnique, Jean Chrysostome défini comme un prédicateur téméraire :
Il invite ses contemporains à se méfier de ce qui fait illusion, de ce qui n’est en réalité qu’un simple vernis chrétien. C’est un chemin d’initiation extrêmement actuel…
Il est écrit également que le chrétien est en perpétuelle initiation, en ce qu’il n’a jamais terminée de s’adapter à « la vie même du ciel ».
Pour ceux qui ne croient pas au ciel, mais seulement à l’homme la transposition peut-être faite à l’esprit.
Jean Chrysostome, marche dans les traces de Jean de Patmos celui dans lequel se reconnaissent les loges de Saint-Jean. Il aurait cité, dans une de ses homélies, cette parole divine :
« Fais de la terre un ciel, car tu en es capable. »
Jean-François.
A lirearticle du journal La Croixdes 20,21, 22 Avril 2019. Pages Religion et Spiritualités : Jean Chrysostome, un prédicateur téméraire, par Mélinée Le Priol.
Par son coeur à peine entrouvert sur l’espace
Une étoile a posé son oeil sur mes jours
Et j’ai beau brouiller la surface
Et j’ai beau effacer ma trace
Dans ma main le destin suit son cours
Dans ses yeux à peine entrouverts sur la ville
Un enfant pose un doigt nouveau sur la mer
Et j’ai beau lui parler des îles
Son regard au lointain s’exile
C’est marin de voir un rayon vert
Dans un corps à peine entrouvert sur ton âme
Je n’ai su que poser mes mains sur l’amour
Faut-il donc le feu sans la flamme
Pour que l’homme apprenne la femme?
Prends ma main, le chemin est si court
Et j’ai beau brouiller la surface
Et j’ai beau effacer ma trace
Dans ta main mon destin suit son cours
Souriez, car vos dents ne sont pas seulement faites pour manger ou pour mordre. - Man Ray (1880-1976), peintre et photographe américain -
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