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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
MA LISTE PRINTANIÈRE DES R…

MA LISTE PRINTANIÈRE DES R…

 

Le printemps, c’est comme un feu éternel vivant, une Renaissance perpétuelle qui surgit sous l’aile du Phénix. Une Régénération extérieure et intérieure qui explose avec le Retour de la Lumière les parois les dures de nos Résistances à l’Amour. Le printemps est un don Répété sans fin, un sacrifice pour le bonheur de l’homme, une espérance de lumière éternelle. Comme celui qui… fût mis en croix pour que la Lumière ne s’éteigne jamais. La Rose mystique, mystérieuse est au centre de la croix comme un témoignage d’Amour sans pourquoi. Elle dit, Redit chaque printemps que Rien n’arrête le cycle de la lumière, Rien ne surpasse sa Renaissance.

Quand la Lumière Revient, c’est une somme de rayons magiques qui gonflent nos cœurs. Notre Rapport à la nature et aux hommes change, l’harmonie s’installe. Celui qui ne perçoit pas le Rayon de lumière, n’a pas trouvé sa Route, il erre dans le labyrinthe de l’erreur. Il ne peut pas faire la Reliance entre son corps son esprit et son âme. Il n’est pas passé par les épreuves, il ne peut Renaître à la vie. Voltaire l’homme des Lumières de la Raison fût étonné de voir que dans Bénarès des disciples de brames même et jusqu’à des brames même se brûlent pour Renaître.Empédocle d’Agrigente se précipita selon la légende dans le cratère en feu de l’Etna pour découvrir l’arkhé du cosmos.

Lapin Chapelle du Graal Tréhorenteuc

Il faut avoir subi de sa propre volonté ces épreuves fussent-telles symbolique, pour Renaître à nouveau. C’est aussi le cas de Pythagore de Samos et Crotone le premier des philosophes, ce sage si proche du divin selon son biographe Jamblique aurait été initié aux mystères des hiérophantes de Phénicie, à ceux des hiérogrammates d’Égypte, des mages de Chaldée, des initiés du Mont Ida, des orphiques de Thrace, des prêtresses de Delphes. Voyageur infatigable, plusieurs fois Régénéré croyait à la transmigration des âmes.

Bestiaire symbolique

Reconstruire, Rénover sans cesse le monde, le Réparer, Renaître au divin et à la Raison. Le pauvre profane égaré dans les ténèbres Renaît à la vie par l’initiation. Ceci est connu de toute éternité, il suffit d’observer le cycle des saisons, tous les ans le printemps Renaît et bientôt le dernier tison encore brûlant du feu de la Saint-Jean d’hiver Rallumera le feu de la Saint-Jean d’été, Renouvelant la force de l’espérance, le ciel étoilé illuminera la terre annonçant la venue de la Jérusalem céleste, le Retour de la Lumière de l’Amour dans le cœur des hommes.

Regardez les jeunes apprentis Lapins danser sous la lumière de la Lune, Regardez et suivez le chien qui guide les âmes vers la fontaine de jouvence, Regardez quand le printemps Revient les Singes qui montent jusqu’aux faîtes des arbres, ce sont des bons Maîtres, ils veulent découper un bout du ciel pour le Ramener sur terre.

                                                     Jean-François Guerry.

MA LISTE PRINTANIÈRE DES R…

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Le printemps, c’est comme un feu éternel vivant, une Renaissance perpétuelle qui surgit sous l’aile du Phénix. Une Régénération extérieure et intérieure qui explose avec le Retour de la Lumière les parois les dures de nos Résistances à l’Amour. Le printemps est un don Répété sans fin, un sacrifice pour le bonheur de l’homme, une espérance de lumière éternelle. Comme celui qui… fût mis en croix pour que la Lumière ne s’éteigne jamais. La Rose mystique, mystérieuse est au centre de la croix comme un témoignage d’Amour sans pourquoi.

Elle dit, Redit chaque printemps que Rien n’arrête le cycle de la lumière, Rien ne surpasse sa Renaissance. Quand la Lumière Revient, c’est une somme de rayons magiques qui gonflent nos cœurs. Notre Rapport à la nature et aux hommes change, l’harmonie s’installe. Celui qui ne perçoit pas le Rayon de lumière, n’a pas trouvé sa Route, il erre dans le labyrinthe de l’erreur. Il ne peut pas faire la Reliance entre son corps son esprit et son âme. Il n’est pas passé par les épreuves, il ne peut Renaître à la vie. Voltaire l’homme des Lumières de la Raison fût étonné de voir que dans Bénarès des disciples de brames même et jusqu’à des brames même se brûlent pour Renaître.Empédocle d’Agrigente se précipita selon la légende dans le cratère en feu de l’Etna pour découvrir l’arkhé du cosmos.

Lapin Chapelle du Graal Tréhorenteuc 56

Il faut avoir subi de sa propre volonté ces épreuves fussent-telles symbolique, pour Renaître à nouveau. C’est aussi le cas de Pythagore de Samos et Crotone le premier des philosophes, ce sage si proche du divin selon son biographe Jamblique aurait été initié aux mystères des hiérophantes de Phénicie, à ceux des hiérogrammates d’Égypte, des mages de Chaldée, des initiés du Mont Ida, des orphiques de Thrace, des prêtresses de Delphes. Voyageur infatigable, plusieurs fois Régénéré croyait à la transmigration des âmes.

Reconstruire, Rénover sans cesse le monde, le Réparer, Renaître au divin et à la Raison. Le pauvre profane égaré dans les ténèbres Renaît à la vie par l’initiation. Ceci est connu de toute éternité, il suffit d’observer le cycle des saisons, tous les ans le printemps Renaît et bientôt le dernier tison encore brûlant du feu de la Saint-Jean d’hiver Rallumera le feu de la Saint-Jean d’été, Renouvelant la force de l’espérance, le ciel étoilé illuminera la terre annonçant la venue de la Jérusalem céleste, le Retour de la Lumière de l’Amour dans le cœur des hommes.

Regardez les jeunes apprentis Lapins danser sous la lumière de la Lune, Regardez et suivez le chien qui guide les âmes vers la fontaine de jouvence, Regardez quand le printemps Revient les Singes qui montent jusqu’aux faîtes des arbres, ce sont des bons Maîtres, ils veulent découper un bout du ciel pour le Ramener sur terre.

                                                     Jean-François Guerry.

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Publié le par Jean-François Guerry
RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Le Sacré dans tous ses états au risque des profanations. Part IV.

RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Le Sacré dans tous ses états au risque des profanations. Part IV.

 

L’article de Mina Djaad Docteure en sociologie des organisations, vient particulièrement à propos dans ce Cahier de l’Alliance. Il est question du Sacré hors du champ religieux et de sa manifestation dans la nature et l’homme, le support choisi est l’œuvre d’Albert Camus : Une ode charnelle au Sacré. On peut y voir aussi une parenté de cette idée du Sacré et son incarnation aussi avec le Sacré dans le livre de Régis Debray Le moment fraternité, où Debray fait une différence entre Sacré et sacralité religieuse.

Pour Camus : le mystère de l’incarnation de Jésus-Christ est la mise en contact du divin et du charnel. Il effectue une réinterprétation des mythes judéo-chrétiens. L’accent est mis sur les valeurs du monde terrestre par une inversion du chemin qui va du ciel vers la terre et non de la terre vers le ciel. Mais après tout la Jérusalem céleste est bien une descente d’un monde nouveau sur la terre ?

Mina Djaad constate que Camus a conscience du Sacré qui est en l’homme et qu’il a une admiration pour l’enseignement du christ, à son humanité, sans pour autant croire à sa résurrection.

Dans son paragraphe : Le Sacré dans l’univers de la révolte chez Camus, l’auteure discerne un certain panthéisme de Camus, jusqu’à imaginer que l’homme devra se défaire de son humanité pour entrer en communion avec la nature, le monde qui l’entoure.

Dans les deux derniers paragraphes de l’article de Mina Djaad, vous découvrirez : Une conception anthropomorphe du Sacré, ainsi que l’ambivalence inscrite au cœur de l’élan sacrificiel.

De l’œuvre de Camus ressort le fait qu’il croit à une existence sans Dieu, mais pas sans le Sacré. Amour et révolte se mêlent, les réponses aux mystères sont humaines. L’on peut se demander si elles sont vraiment toutes humaines ? L’œuvre de Camus, a une grandeur Sacrée, ce sont presque les mots de Mina Djaad. Un Cahier de l’Alliance qui rentre en résonnance avec le temps pascal et en particulier cet article. L’éclairage Camusien sur la valeur du Sacré est vraiment intéressant.

                                            Jean-François Guerry.  

 

À SUIVRE…

Pour se procurer ce Cahier et les numéros précédents :

Par courrier : GL-AMF- CAHIER DE L’ALLIANCE- 

8 rue Gesnouin – 92110 – CLICHY.

Par mail : www.eosphoros.fr ou www.numerilivre.fr

Tarifs : Le numéro 20 € l’abonnement 3 numéros 48 €

VIENT DE PARAITRE- Février 2024

Le Sacré dans tous ses états

au risque des profanations

Comment parler du sacré et de quoi parle-t-on quand on emploie ce

mot ? La notion de « sacré » ne peut se laisser enfermer

paresseusement dans une définition sociologique, très datée, qui

décrit le sacré comme un entomologiste observerait des insectes avec

lesquels il n’a rien de commun.

Le sacré n’existe que dans la relation que nous entretenons avec cette réalité qui ne s’efface pas,

cet intangible plus élevé que toutes les apparences prosaïques. C’est cet essentiel que nous

tenons pour sacré.

L’objet de ce numéro des « Cahiers » est de visiter les contours du sacré, de découvrir et

redécouvrir « le sacré dans tous ses états » pour mieux en comprendre la dimension infinie,

toujours liée au mystère de l’Univers, dans la transformation de notre aventure humaine.

Définissons le sacré comme ce qui rend visible l’invisible, ce qui manifeste l’infini dans nos

finitudes présentes. On peut prendre la mesure du sacré en contemplant le message lumineux

des icônes, comme en relisant l’œuvre d’Albert Camus habitée par le sacré hors des codes

religieux. Avec la force de leurs rites, les Francs-maçons font l’expérience du temps et de l’espace

sacrés dans la voie initiatique. Et, dans la pratique de la fraternité, ils reconnaissent comme

sacré le visage de leurs Frères. Entrons dans le sacré, libérés du risque d’idolâtrie ou de peur,

invités à sacraliser nos vies.

Au sommaire

Pierre LUCET - Sacré : De quoi parle-t-on ?

Gaston-Paul EFFA - Le sacré n’est pas de trop

François Xavier TASSEL - Salé, sucré, sacré : la loi de la valeur

Eric VINSON - Définir le « spirituel »

Mina DJAAD - Albert Camus, une ode charnelle au sacré

Jean-Claude TRIBOUT - L’art sacré des icônes

François CHAUVANCY - L’Amour sacré de la Patrie, le ciment d’une Nation

Jean DUMONTEIL - Le sacré dans le vocabulaire des rituels maçonniques

Gérard MAYAU - Un aperçu du sacré dans le modèle initiatique « Émulation »

Jean DUMONTEIL - Méditation sur le sacré

« Cahiers de L’Alliance » n°17, Le Sacré dans tous ses états, Ed Numérilivre,

Paris, février 2024, 120 pages, 20 €. – abonnement un an, 3 numéros, 48 €.

A commander sur www.eosphoros.fr ou www.numerilivre.fr

Au rythme de 3 numéros par an, les « Cahiers de L’Alliance » sont édités par la Loge nationale de

recherche de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française.

Directeur de la rédaction : Jean DUMONTEIL - Rédacteur en chef : Jean-Claude TRIBOUT

CONTACT- Jean-Claude TRIBOUT – – cahiers.alliance@alliance.fm

RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Le Sacré dans tous ses états au risque des profanations. Part IV.
RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Le Sacré dans tous ses états au risque des profanations. Part IV.
RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Le Sacré dans tous ses états au risque des profanations. Part IV.
RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Le Sacré dans tous ses états au risque des profanations. Part IV.
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RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Le Sacré dans tous ses états au risque des profanations. Part IV.
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Publié le par Jean-François Guerry
POUR LES AMATEURS DE PHOTOS
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Publié le par FR2

Cet article est reposté depuis Blog de la R:.L:.Francois RÁKÓCZI II.

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Publié le par Jean-François Guerry
LES LUMIÈRES DE LA PAIX PERPÉTUELLE.

LES LUMIÈRES DE LA PAIX PERPÉTUELLE.

La manière de penser d’un chef d’État qui favorise les Lumières va encore plus loin et discerne que même au regard de sa législation, il est sans danger d’autoriser ses sujets à faire publiquement usage de leur propre raison et à exposer publiquement au monde leurs idées…

    Emmanuel Kant – Qu’est-ce que les Lumières- le 30 septembre 1784 à Königsberg en Prusse.

Kant après avoir exhorté l’homme en général à ‘Oser penser par lui-même, grâce aux Lumières de sa Raison, c’est 9 ans avant de mourir, qu’il décrit son chemin Vers la paix perpétuelle en 1795. Depuis nous tressons des couronnes de louanges aux Lumières dans notre monde occidental, en étant incapables de les mettre en action. Nous avons laissé prospérer à bas bruit le retour de l’obscurantisme religieux chez nous et le despotisme politique à nos portes. On n’entend même plus parler dans les cercles de pensée la Paix perpétuelle kantienne. Nous devrions au moins réfléchir aux articles préliminaires de Kant dans les corps diplomatiques de tous les états et s’y tenir fermement. Le premier des articles préliminaires de la paix est : Aucune conclusion de paix ne doit valoir comme telle, si une réserve secrète donne matière à une guerre future. Le deuxième principe préliminaire est : Aucun État indépendant (petit ou grand cela est indifférent ici) ne doit être acquis par un autre État à la faveur d’un échange, d’un achat ou d’un don, encore moins d’une guerre ! On mesure les efforts à faire au regard de ce deuxième préliminaire, quand on détourne les yeux lorsque qu’un État envahi un autre État. Ce qui a pour conséquence de rendre inenvisageable le troisième préliminaire kantien : Avec le temps, les armées permanentes doivent disparaître totalement, le temps n’est visiblement pas arrivé !

Le cinquième préliminaire : Aucun État ne doit s’immiscer par la violence dans la constitution et le gouvernement d’un autre État… Encore une utopie me direz-vous, quand on voit que même des États qui se revendiquent démocratiques laissent leurs mercenaires envahir et corrompre des États plus faibles.

Pour finir par une note d’espérance en même temps qu’un constat, nous avons la chance d’être dans une République. Kant ne s’était pas trompé quand il disait dans son premier article définitif de sa Paix perpétuelle qu’elle n’est possible que lorsque : la constitution civique de chaque État doit-être républicaine. Ne boudons pas notre chance, et n’hésitons pas à combattre pour affirmer notre devise républicaine.

                                            Jean-François Guerry.

Etty Hillesum La Force de l'espérance

Etty Hillesum La Force de l'espérance

 

Le 27 – mars LUCIDITÉ.

J’ai dû reconquérir cette joie intérieure sur un cœur inquiet et palpitant (…) Je dois apprendre à vaincre ce vague sentiment d’angoisse.

Etty Hillesum.

LES LUMIÈRES DE LA PAIX PERPÉTUELLE.

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Publié le par Thierry Didier
Charles Andraos 2010

Charles Andraos 2010

C'est avec bonheur que nous recevons une belle contribution au Blog de Thierry Didier. Les bienfaits d'une presque routine. Il ouvre le compas de sa réflexion sur cette routine trop souvent décriée, dévalorisée pourtant nécessaire. Au risque de ne pas pouvoir sans elle nous projeter dans une transgression, de ne pas pouvoir battre des ailes pour partir vers d'autres horizons, accomplir de nouveaux cycles de vie. Je ne puis m'empêcher de penser à la routine triomphante du Phénix.
Peut-on parler des ténèbres de la routine, ou des ténèbres nécessaires à la Lumière nouvelle. Thierry Didier nous démontre la nécessité et la grandeur de la routine dans cet éloge.

 

Bonne lecture 

Jean-François Guerry.

ÉLOGE DE LA ROUTINE

ELOGE DE LA ROUTINE

 

La routine est quelque chose de très structurant : il n’est qu’à voir à quel point les animaux domestiques sont formatés par celle-ci. L’être humain est, soit, doté d’une certaine forme de liberté de conscience et d’esprit critique, mais toujours est-il qu’une forme de routine subsiste toujours au fond de lui-même : elle est le soubassement d’un confort moral que personne ne peut nier. Même l’aventurier cède quelque part à une routine de l’inattendu. Depuis la fin du 17ème siècle, le terme de routine a pris sa signification actuelle, c’est-à-dire au mieux : action accomplie par habitude, et au pire, conservatisme borné. C’est un signe des temps, où l’on privilégie quelquefois la rupture plutôt que la continuité. Il est en effet de bon ton de se qualifier de novateur, de transgressif ou d’atypique, afin de se donner le grand frisson. Dans les faits, s’il est exact que la transgression est quelquefois nécessaire, il faut en relativiser l’usage en franc-maçonnerie, car elle ne peut pas s’appliquer aux deux 1ers degrés du REAA, dont le but est de créer et perpétuer les fondements d’une construction sans laquelle nous ne serions que des « fantômes initiatiques ». La construction est toujours un temps long, car référé au bout du compte uniquement à soi-même. Ce temps est le soubassement philosophique et symbolique qui nous permettra de rester souverain et autonome, car il nous donnera un point d’appui permanent auquel pourront ensuite s’ajouter sans soucis toutes les mutations, incidents et évènements qui jalonnent la vie profane. Comme souvent, l’étymologie nous rapporte les nuances qu’évoquent les mots, et l’ambivalence qui les caractérise.

Routine dérive d’abord de « route », au sens figuré de « ligne de conduite », évoquant, je cite Alain Rey, « un savoir-faire acquis par une pratique prolongée ». Puis ce mot prit le sens souvent péjoratif d’« habitude d’agir ou de penser toujours de la même manière », en lien justement avec cette police de la pensée qui nous oblige peu ou prou à toujours nous renouveler. En fait, il est intéressant de constater que le mot routine a changé de portée suivant les époques : 1°) Avant la Révolution industrielle, nous n’étions pas obligés d’être justement, industrieux, et la routine du moine, de l’alchimiste, de l’artiste ou de l’aristocrate ne prêtait pas à discussion. 2°) Depuis l’avènement des indispensables révolutions sociétale, puis industrielle et numérique, il devint moins flatteur d’être routinier. La routine peut être considérée comme le produit entre un temps long déjà évoqué, respectant le rythme de l’individu, et une structure bâtie sur ce même temps long. La routine serait alors une méthode et le garde-fou d’une pensée parfois trop incisive, qui ferait quelquefois le lit des excès de tout poil. Alors, bien sûr, accepter cette routine n'est pas chose facile, car elle semble nous demander d’abandonner tout esprit de nouveauté, c’est-à-dire ce qui fait l’évolution et la progressivité. Cette immédiateté, synonyme d’action, de performance nécessaire, n’est pas négative, elle est simplement le bruit de fond d’un monde qui accélère en permanence. Pour un initié, il faudra se méfier d’une culture de l’immédiateté qui n’est pas forcément porteuse, mais aussi d’une contre-culture qui prolifère à bas bruit en opposition au monde de l’instant, celle du « bien-être » au sens large, utile lorsqu’elle est cadrée, mais possiblement sectaire si elle s’applique sans structuration préalable de l’individu. La routine n’est pas seulement nécessaire, elle est consubstantielle à l’idée d’évolution, parce qu’il sera toujours indispensable, pour progresser, de mêler les acquis à la nouveauté, et ce mélange se devra d’être le moins explosif possible. « La nature ne fait pas de sauts » : cette phrase de Leibniz nous rappelle en quoi la routine est la fusion douce et permanente entre un passé perçu comme un terreau, et un présent, perçu comme une aubaine. Je dirais que cette routine est un symptôme de bonne santé mentale et cognitive : elle permet de s’approprier tranquillement des éléments de nouveauté qui viennent se surajouter à ce qui est déjà en place. Alors bien sur la routine peut dans le milieu profane constituer un obstacle à la remise en question d’une certaine et confortable orthodoxie. Mais ce qui évite à la routine maçonnique d’en venir à une sclérose de la pensée est l’existence de nombreux degrés. La routine n’est en rien quelque chose de stérile, elle est même, selon moi, le signal d’un individu parvenu à son sommet. En effet, l’évolution darwinienne est le fruit d’adaptations provoquées par des cassures, des accidents chromosomiques : elle porte des prérogatives de violence légitime qui nous ont permis de survivre malgré les guerres, les maladies et les famines. La routine s’installe à partir du moment où cette violence légitime et structurelle marque un nécessaire temps d’arrêt. Alors, évidemment on peut se trouver happé par cette routine, et stagner, donc régresser dans son évolution.

Il convient cependant de s’apercevoir qu’il existe un temps pour tout, et que la fuite en avant, fût-elle productive, se doit de rester en deçà de nos capacités à l’absorber. La vie étant une longue évolution, le cycle, pensé comme un acte répétitif, va se greffer sur cette mouvance nécessaire qu’est l’existence. Comment alors plaquer un système qui se reproduit en permanence à l’identique, symbolisé par exemple par le mythe de Sisyphe, sur cet autre système qui se nourrit, lui, de mutations, d’accidents, et qu’on appelle l’existence ? Le REAA a bien compris et intégré cette antinomie apparente, d’une part par le rituel et l’instruction, qui nourrissent le contenu d’un grade, et d’autre part par une progression en degrés, qui vient nuancer et recréer en permanence un espace de nouveauté. Il faut bien  comprendre que la loge maçonnique est délimitée non par des bornes factuelles, mais par des directions : Nadir, Zenith, Occident et Orient, septentrion et midi : ces limites sont floues, puisque leur interprétation n’a aucune limite précise, si ce n’est ce cordon sanitaire symbolique qu’est la houppe dentelée et de ses 12 nœuds non serrés, faite non pour cloitrer, mais simplement pour jouxter le reste de l’Univers: Cet espace non fini sera ensuite habité par divers systèmes symboliques couplés à un rituel qui deviendra alors la routine du degré auquel travaillent les maçons. A quel moment la franc-maçonnerie sort elle un tant soit peu de cette routine ? Eh bien au moment des cérémonies d’initiation, où l’on donne à voir par avance au récipiendaire tout ce qu’il sera à même de découvrir durant son cursus à ce degré. Après quoi retournera-t-il à une forme de routine dont l’acmé pourra justifier le passage au degré suivant.

La routine est une façon existentielle de s’accommoder de la mort : je dis bien de s’accommoder, car dans le mythe, Thanatos, capturé par Sisyphe, n’est pas la mort elle-même, gouvernée par le dieu supérieur Hadès, mais la personnification de cette mort. Thanatos est subordonné à Hadès, il est une sorte d’Hermès maléfique , de véhicule qui accompagne les morts aux enfers. C’est donc, par cette capture sélective, le mouvement symbolique vers la mort qui est interrompu , et non la mort elle-même :  le cycle vital va donc pouvoir se poursuivre à bas bruit , incarné par Sisyphe et son rocher. Nous voyons là que la routine n’est pas une petite mort, mais uns forme de consolidation de la vie, certes dans ce qu’elle peut avoir de répétitive, mais finalement joyeuse. « Il faut imaginer Sisyphe heureux » disait Camus. Nous pourrions même dire en tant qu’initié que Sisyphe est nécessairement joyeux puisque mortel, et donc porteur de cette incarnation qu’est le bonheur. Thanatos maintenant menotté, c’est tout naturellement que nous découvrirons les 2 autres composantes associées à Sisyphe, c’est à dire la pente et le rocher : cette nouvelle donne permet d’appuyer sur le côté pénitentiel de l’action, qui parle bien à l’esprit du judéo-chrétien, mais en même temps formalise au mieux ce que doit être la routine, c’est-à-dire une forme de réjouissance dans la répétition, d’une alternance d’effort et de repos, qui sanctionne en fait tout acte de la vie.  J’en veux pour preuve notre cœur, dont on peut penser a priori qu’il fonctionne sans interruption, mais qui, sur un cycle complet passe 2 fois plus de temps au repos qu’en contraction. La mort est une protectrice insidieuse : elle permet de nous défausser sur la fatalité de sa survenue, elle est également une façon de rendre agréable notre passage sur terre, en nous offrant une garantie de bonne fin, à bon compte finalement, car on ne meurt qu’une fois, alors que l’on vit longtemps(!).

 A cet égard, l’acte de capture de Thanatos par Sisyphe n’est pas anodin, car il rebat les cartes d’une allégeance jusqu’ici confortable, qui était de s’en remettre à la mort. La routine, sorte de cycle invisible, va violemment émerger de la conscience de l’initié lorsque la mort ne la couvrira plus. Comme toujours chez l’initié, c’est la forme dynamique de cette routine qui va apparaître, sous forme d’un ternaire, par Sisyphe, le rocher et la pente. Sisyphe réussit donc à maîtriser la mort, ou plutôt à suspendre le « mourir ». La routine permet donc de repousser l’agonie puisque son caractère cyclique agit comme une gangue, nous épargnant d’envisager de trop près ledit déclin. Avant la capture de Thanatos, la gouvernance de la mort sur le vivant ne permet pas de distinguer dans la routine ces 3 éléments que sont Sisyphe, le rocher et la pente. C’est à l’éclairage de la mise en suspens de la mort que se révéleront à notre intellect ce subtil ternaire. Autant la vie anime les êtres, autant la mise en suspens de la mort en décline les composantes. Le génie d’Albert Camus ne lui permet pas néanmoins d’adopter la profondeur de vue de l’initié qu’il semble pourtant avoir été : c’est comme si Camus faisait la moitié du chemin entre exotérisme et ésotérique, en qualifiant d’absurde ce qui, selon lui, caractérise l’acte de Sisyphe. L’absurde pose un jugement de valeurs, indexé à l’opinion d’un tiers, donc partiel et partial. Ce supposé absurde ne représente qu’une base de jugement moral et dualiste : en qualifiant d’absurde l’acte de Sisyphe, il s’en distancie et reconnait implicitement être du bon côté, celui du rationnel et du sensé. 

Il tutoie néanmoins l’ésotérique, car en qualifiant l’absurde, il admet implicitement être perturbé par cette singularité. Or c’est bien en nous déstabilisant que nous pouvons voir le bout du nez d’une forme cachée de la réalité : Camus fait la moitié du chemin, puis s’arrête. Une vision plus exotérique verrait, dans la confrontation brutale de Sisyphe avec sa pierre, son contact rugueux, abrasif, contondant. On imagine Sisyphe, sa peau épousant les irrégularités du rocher, bandant ses muscles comme un seul homme vis-à-vis d’un objet qui est autant un fardeau qu’un accessit au bonheur. Cette charge le porte à exalter sa fatigue et sa souffrance au rang d’un déroulé ordinaire autant que salvateur. Mais cette vision parcellaire et pleine de componction ôterait toute profondeur ésotérique au personnage en le condamnant à une contrition annoncée. Sisyphe et son rocher sont symboliquement une sorte de chimère, un ensemble composite, un hybride sans descendance voué malgré tout à exister.  Cette chimère est invisible dans le monde judéo-chrétien en particulier, où l’homme triomphant est mis en avant, s’assurant de la dépendance à son égard de tout son environnement ; l’initiatique est plus nuancé, il nous dessille les yeux en formalisant ce rocher comme un indispensable viatique à notre existence, et dont la présence conditionne en fait la réalité de Sisyphe. Alors bien sûr, dans l’exemple de Sisyphe, nous ne voyons pas de nouveauté intégrer à un moment donné le processus : c’est tout à fait normal, car le but de l’initiatique n’est pas de se coller à la réalité tangible, mais de sublimer, y compris dans une forme d’intériorité, des conditions qui échappent au quotidien, et qui faciliteront la mise en exergue d’un phénomène qui serait sinon passé sous les radars. 

Si le rituel existe en Franc-Maçonnerie, c’est que l’homme est bien trop fragile pour supporter à lui seul la mécanique surpuissante de l’initiatique : en effet, demander à un être de creuser inlassablement, le « vitriole » dans les 2 sens du terme, le « casse » en permanence, par l’exigence que cela demande. La routine reste extrêmement ambiguë, et donc prometteuse sur le plan initiatique : elle peut correspondre à une forme d’enkystement de l’individu, qui le fait courir à sa perte, quand tout, autour de lui, continue à avancer ; elle peut aussi correspondre à une forme d’apothéose, dans laquelle l’initié finit par ressembler à son environnement : c’est à ce moment qu’il est apte maçonniquement à franchir un grade. Alors bien sûr, nous savons que la pratique maçonnique, si elle est assidue et sincère, ne manque pas d’éprouver celui qui la vit, La routine aura pour vertu de nourrir le socle de ceux qui sont habitués à la dépasser : ce dépassement s’appelle la spiritualité, et les artistes, pour en avoir parlé avec eux, ont besoin, pour créer, d’une structure sans surprises : endroit, horaires, fréquences, gestuelle. La vérité est que l’homme se nourrit de routine : il est bien trop fragile, physiquement, intellectuellement, et émotionnellement pour être capable de s’en priver. La routine ne se contente pas d’habiter un espace qui lui est accordé. Paradoxalement, comme souvent dans l’initiatique, elle porte une autre signification, que documente l’étymologie. En effet, la route, qu’on pourrait définir comme la substantiation de la routine, vient du latin populaire rupta, littéralement « voie ouverte, voie frayée », confirmant le caractère évolutif et progressiste de la routine, On peut en effet considérer la routine non comme un pis-aller mais comme l’équilibre transitoire de celui qui est parvenu à un sommet de son évolution. En fait, prendre conscience par avance de cette alternance doit permettre de la dépasser, : c’est tout le message de Sisyphe : il est un roseau, et la routine est sa flexibilité. Cette flexibilité est une façon d’épouser les dangers sans perdre son intégrité, de circonscrire une menace pour mieux l’éviter : la routine nourrit ces transformations, en les laissant dans le cadre étroit qu’il nous est possible de conserver. Dans le narratif d’un mythe, tous les héros, les situations et leurs conséquences correspondent à des éléments de notre personnalité : ils sont placés dans une disposition très codifiée qui permet justement au lecteur averti de se projeter dans l’histoire, Camus choisit, pour Sisyphe, de mettre en avant l’absurde : c’est une interprétation parmi d’autres.

Transposé à la franc-maçonnerie, le rocher mis en avant n’est pas que celui d’un lourd fardeau ou d’un joug, mais une matière alchimique modelée suivant les circonstances ;je vous rappelle cette phrase explicite du philosophe et scientifique Roger Bacon : « Prends donc une pierre ,animale, végétale ou minérale […] On la trouve dans n’importe quel lieu, n’importe quel temps et n’importe quel homme. Elle contient en elle tous les éléments. On l’appelle microcosme ». Cette définition intuitive du rocher lui ôte tout caractère de fardeau, car elle colle à l’humanité de Sisyphe : cette pierre n’est mobile que par le seul fait de Sisyphe, elle lui est donc consubstantielle. Si l’on se place sur une stricte observance de la légende, par rapport à Sisyphe, la pierre ne monte pas ni ne descend, puisque Sisyphe accompagne ce mouvement et donc ne s’en distingue pas.

En fait Sisyphe a quelque chose de Caïn : il est condamné pour un acte jugé délictueux, mais son futur n’est une errance que pour celui qui n’a pas saisi la portée de son message. Son message est effroyablement simple et compliqué à la fois , être heureux. Il est compliqué parce que l’homme culpabilise presque toujours devant ce sentiment, dès lors qu’il considère que le bonheur le clive du reste du monde. La routine permet, dans son indétermination, de le protéger de cette culpabilité.

La tenue maçonnique a ceci de commun avec le mythe de Sisyphe qu’elle se perpétue indéfiniment : à l’ouverture des travaux succède la fermeture, à laquelle succèdera une nouvelle ouverture, etc… Au sein de ce cycle éternel, c’est-à-dire pendant la tenue surgissent des éléments factuels qui influent sur notre personnalité : ce réarrangement permanent à l’intérieur d’un cycle perpétuel réclame beaucoup d’énergie et de violence, à l’image de la locomotion de Sisyphe avec sa pierre. Dans ce mythe, il ne faut pas voir que l’acte de pousser et de retenir le rocher, mais aussi que Sisyphe est « en prise, en charge » permanente durant son parcours : rien ne peut lui être concédé, sans quoi la pierre l’écrasera ou lui échappera. Seule la routine peut alors diluer, de l’intérieur, cette pression, en homogénéisant son contenu : nous pourrions dire que Sisyphe trouve du plaisir dans la condamnation qui lui est appliquée. Ainsi, si on considère que l’homme initié et son environnement ne font qu’un, la routine deviendra le témoin visible de cet équilibre.

                                                                                    DIDIER Thierry, le 24 mars 2024

Thierry Didier à écrit : LA PASSION ÉCOSSAISE en cinquante stations et huit personnages.

 

Collection La Franc-Maçonnerie dévoilée chez Symbolon Éditions.

ÉLOGE DE LA ROUTINE
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Publié le par Jean-François Guerry
RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Part III. Le Sacré dans tous ses états…

RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Part III. Le Sacré dans tous ses états…

 

Le secret des Francs-maçons n’est pas celui que fantasme les profanes. Il est indicible, il est sur la voie qui mène au Sacré, il est mystérieux. Seul le myste le découvre à travers les épreuves symboliques qu’il passe avec l’aide de ses Frères. Ses Frères, lèvent un coin du voile sur l’invisible, le myste voit alors apparaître un rayon de Lumière annonciateur de la Grande Lumière celle qui luit au point du jour, là où commence la vie spirituelle.

Éric Vinson

Éric Vinson, enseignant, chercheur, journaliste spécialisé dans les thématiques en lien avec le religieux, la spiritualité et la laïcité. Son article : Définir le spirituel participe à nous faire avancer sur la voie de la Connaissance et de la Sagesse. Le titre est ambitieux, l’auteur fait d’abord une recherche autour des notions, concepts, représentations… Une méthode de définition par l’observation des signes et des images en rapport avec le spirituel, la spiritualité. Partant d’une réalité anthropologique… et métaphysique. On y trouve je dirais une intrication presque quantique, une valence : Corps, Âme, Esprit, avec une nuance importante la densité des trois concepts n’est pas équivalente, et cette densité varie avec le temps et l’importance que prend chaque concept, mais le triptyque est toujours présent et soudé. Le rapprochement forme une unité, et le corps fait office de canal de communication entre l’Esprit et l’Âme d’où le constat par exemple que l’initiation maçonnique commence par le corps.

Éric Vinson défini dans son article les quatre caractéristiques du spirituel. J’ai particulièrement apprécié : La relation harmonieuse des contraires, la coïncidence des opposés, la conscience que le spirituel est à la fois immanent et transcendant.

L’auteur met l’accent sur l’influence du spirituel dans la société, les cultures, les traditions. Ayant moi-même écrit sur les Exercices spirituels antiques et la Franc-maçonnerie. Ces exercices pratiqués régulièrement permettent un lent rapprochement avec les vertus morales et le divin. La pratique spirituelle devient un rapprochement avec le Sacré, par la fusion de l’exotérique et de l’ésotérique.

L’auteur met avec justesse l’accent sur le fait que les facettes, les indices du spirituel sont insuffisants pour le définir. Il faut pour s’imprégner de spiritualité casser l’écorce.

J’ai aussi été particulièrement intéressé par le dernier paragraphe de cet article dont le titre : Spirituel mais pas religieux, spiritualité laïque, des expressions problématiques.Personnellement, je n’ai jamais adhéré, à la formule Spiritualité laïque qui me semble engendrer une confusion entre le spirituel et le législatif. Je n’ai pas compris que l’on puisse accoler l’adjectif laïque au mot spiritualité, qui n’a pas besoin d’adjectif, tout adjectif en diminue la densité et la pureté. La laïcité est un corpus de lois sociales qui définissent la possibilité de vivre ensemble en harmonie dans un esprit de tolérance pour les religions qui doivent rester dans la sphère privée. La laïcité a des valeurs morales, même des vertus, mais réglementer la vie sociale n’est pas un exercice spirituel. Éric Vinson a été inspiré je pense en affirmant qu’il préfère les locutions : Spiritualité non religieuse, ou non confessionnelle… à spiritualité laïque.

Pour tous ceux qui veulent enrichir leur perception de la spiritualité et en faire le rapport avec le Sacré, je conseille de lire cet article, ils pourront se faire leur idée propre de la spiritualité.

                                                     Jean-François Guerry.

À SUIVRE…

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Par courrier : GL-AMF- CAHIER DE L’ALLIANCE-

8 rue Gesnouin – 92110 – CLICHY.

Par mail : www.eosphoros.fr ou www.numerilivre.fr

Tarifs : Le numéro 20 € l’abonnement 3 numéros 48 €

Février 2024

Le Sacré dans tous ses états

au risque des profanations

Comment parler du sacré et de quoi parle-t-on quand on emploie ce

mot ? La notion de « sacré » ne peut se laisser enfermer

paresseusement dans une définition sociologique, très datée, qui

décrit le sacré comme un entomologiste observerait des insectes avec

lesquels il n’a rien de commun.

Le sacré n’existe que dans la relation que nous entretenons avec cette réalité qui ne s’efface pas,

cet intangible plus élevé que toutes les apparences prosaïques. C’est cet essentiel que nous

tenons pour sacré.

L’objet de ce numéro des « Cahiers » est de visiter les contours du sacré, de découvrir et

redécouvrir « le sacré dans tous ses états » pour mieux en comprendre la dimension infinie,

toujours liée au mystère de l’Univers, dans la transformation de notre aventure humaine.

Définissons le sacré comme ce qui rend visible l’invisible, ce qui manifeste l’infini dans nos

finitudes présentes. On peut prendre la mesure du sacré en contemplant le message lumineux

des icônes, comme en relisant l’œuvre d’Albert Camus habitée par le sacré hors des codes

religieux. Avec la force de leurs rites, les Francs-maçons font l’expérience du temps et de l’espace

sacrés dans la voie initiatique. Et, dans la pratique de la fraternité, ils reconnaissent comme

sacré le visage de leurs Frères. Entrons dans le sacré, libérés du risque d’idolâtrie ou de peur,

invités à sacraliser nos vies.

Au sommaire

Pierre LUCET - Sacré : De quoi parle-t-on ?

Gaston-Paul EFFA - Le sacré n’est pas de trop

François Xavier TASSEL - Salé, sucré, sacré : la loi de la valeur

Eric VINSON - Définir le « spirituel »

Mina DJAAD - Albert Camus, une ode charnelle au sacré

Jean-Claude TRIBOUT - L’art sacré des icônes

François CHAUVANCY - L’Amour sacré de la Patrie, le ciment d’une Nation

Jean DUMONTEIL - Le sacré dans le vocabulaire des rituels maçonniques

Gérard MAYAU - Un aperçu du sacré dans le modèle initiatique « Émulation »

Jean DUMONTEIL - Méditation sur le sacré

« Cahiers de L’Alliance » n°17, Le Sacré dans tous ses états, Ed Numérilivre,

Paris, février 2024, 120 pages, 20 €. – abonnement un an, 3 numéros, 48 €.

A commander sur www.eosphoros.fr ou www.numerilivre.fr

Au rythme de 3 numéros par an, les « Cahiers de L’Alliance » sont édités par la Loge nationale de

recherche de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française.

Directeur de la rédaction : Jean DUMONTEIL - Rédacteur en chef : Jean-Claude TRIBOUT

CONTACT- Jean-Claude TRIBOUT –  – cahiers.alliance@alliance.fm

LIVRES DE ÉRIC VINSON
RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Part III. Le Sacré dans tous ses états…RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Part III. Le Sacré dans tous ses états…
Paroles d'Etty Hillesum
RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Part III. Le Sacré dans tous ses états…
24 -mars : Rejoindre en soi la source originelle.

 

Quand, au terme d'une évolution longue et pénible, (...) on est parvenu à rejoindre en soi-même ces sources originelles que j'ai choisi d'appeler Dieu, et que l'on s'efforce  désormais  de laisser libre de tout obstacle ce chemin qui mène à Dieu ( et cela on l'obtient par un travail intérieur sur soi-même), alors on se retrempe constamment à cette source et l'on n'a plus à redouter de dépenser trop de forces.

 

25- mars:  Être vraiment heureux.
Car cela aussi c'est une prouesse : être vraiment , intimement heureux, accepter le monde de Dieu et en jouir, sans être détourné par toute la souffrance qu'il contient.
Etty Hillesum. 
RECENSION : CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Part III. Le Sacré dans tous ses états…

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Publié le par Jean-François Guerry
L'UKRAINE

L'UKRAINE

L’INITIATION MAÇONNIQUE VOIE VERS LA PAIX PERPÉTUELLE.

 

                                                                       

Que la paix règne sur la terre !

Extrait de rituel maçonnique.

 

Invocation, injonction, souhait, objectivement on ne sait pas quelle densité donner à cette phrase du triptyque qui vient mettre un terme aux travaux maçonniques. Elle résonne aujourd’hui comme un cri d’espérance dans notre monde occidental qui avait oublié la possibilité même de la guerre à notre porte. L’homo economicus nouvelle idole des marchés financiers, gavé à la puissance et la gloire des biens matériels sensés apportés l’harmonie et le bonheur des peuples. Avait oublié que l’injustice, la privation des libertés pouvait nourrir la convoitise, l’ambition et le fanatisme. L’harmonie et la paix intérieure ne régnant plus, il était vain de croire à la paix extérieure perpétuelle. Sans justice pas de paix et de liberté. Il est vain de croire que la paix peut régner sans la Liberté, l’Égalité et la Fraternité. La colère provoquée par les inégalités et les injustices nourrit la violence, annihile la morale et fait le lit de la guerre.

Ce n’est pas par hasard que les sœurs et les frères ont élevé, construit leur Temple à la vertu sur les trois piliers que sont la Sagesse, la Force et la Beauté pour règne la Paix et l’harmonie en eux et sur la Terre. Travailler à la Gloire de l’Unité du principe c’est travailler à l’Union de tous les hommes, seule cette union fraternelle peut terrasser et rendre vain la possibilité de la guerre par nature fratricide puisque, envers et contre tout, irrémédiablement, les hommes sont Frères en humanité. La loge maçonnique n’a pas pour but de faire des chiens savants soumis à un Maître, mais des hommes au cœur pur. Voir et distinguer le pur et l’impur et tendre vers le pur avec sa propre volonté, j’ai dit humblement tendre vers, comme tendre Vers la paix perpétuelle. La nostalgie, le retour à l’unité n’est pas regret, mais construction vers l’avenir. Les Sœurs et les Frères s’unissent dans leurs Loges qui deviennent des creusets où l’Amour de la Vertu règne, leurs mains se serrent autant que leurs cœurs. On ose parfois parler d’égrégore sans pour autant être capable de le définir, c’est ce phénomène impalpable, ce sentiment intime et pourtant partagé, innommable et réel ressenti par tous, un état d’être, un état de paix de l’âme une illumination temporaire et renouvelable par la force de l’Amour. S’il est factuel de dire que la paix ne règne pas sur la Terre, il y a cependant des moments de paix totale l’égrégore est un de ces moments. La recherche de la paix perpétuelle est la recherche de l’alliance avec l’Unité la totalité. Force est constater que rarement nous avons le bonheur de contempler la totalité de l’Arc dans le Ciel, et que le vol de la Colombe est difficile à suivre, nous n’en percevons que quelques battements d’ailes, et elle se perd trop souvent dans les nuages gris de l’horizon, nous sommes toujours à la recherche de la paix perpétuelle.

Nous avons oublié que les Lumières, la pensée, l’esprit des Lumières ne sont pas des acquis irréversibles. L’homme cet être doté de raison, a oublié que la raison pour atteindre sa perfection doit être cultivée et éduquée on ne fait plus dans nos écoles nos humanités, dans ces conditions comment les hommes pourraient-ils devenir des humains ? Ce qui nous manque comme au temps de l’obscurantisme c’est la Raison éclairée, cette Raison majeure sortie de son enfance, elle n’a pas besoin d’une révélation extérieure, mais d’un dévoilement de ce qui est en nous, elle peut de sa libre volonté se mettre en rapport avec les vérités spirituelles, et pour ceux qui croient au Ciel ; ils n’oublieront pas l’adage : aide-toi et le ciel t’aidera !

Ce rapport à la vérité de la Raison a été oublié, comme nous pensions avoir réglé son compte à l’esprit de guerre avec notre vision d’occidentale. Nous pensions qu’en développant le commerce entre-nous, en ne devenant que de simples épiciers nous donnerions un sens à notre vie et serions protégés de la guerre. Pendant ce temps les dictateurs et les despotes préparaient le retour aux ténèbres de la guerre. Nous étions autocentrés sur nos Lumières occidentales et même nous avons oublié ce quelles étaient trop affairés à nos bilans et notre comptabilité commerciale. Il convient de rappeler à ce moment, ici et maintenant ce que sont les Lumières comme le disait Kant : C’est la sortie de l’homme hors de l’état de tutelle dont il est lui-même responsable. L’état de tutelle est l’incapacité de son entendement sans la conduite d’un autre… L’Europe est sortie de l’obscurantisme religieux pour se jeter dans les bras de l’obscurantisme des marchés économiques qui écrasent l’homme, en oubliant que les biens matériels même s’ils améliorent la vie courante, ne seront jamais suffisants pour donner un sens, une direction à notre vie. La matière ne peut et ne doit pas dominer l’esprit. Il ne s’agit pas de nier la matière, mais de faire entrer l’esprit dans la matière. La soumission aux marchés économiques et financiers réduit la Lumière de l’esprit. Pour que la paix règne sur la terre il faut combattre l’injustice, l’arbitraire, les caprices des dictateurs et des despotes qui veulent soumettre les hommes. Ils refusent la liberté de penser, l’autonomie de penser. L’initiation maçonnique et sa méthode qui n’est pas une école de pensée, qui ne demande pas au myste de suivre un orient rectiligne balisé par un autre, mais lui demande de s’orienter lui-même. Ses Sœurs et ses Frères étant simplement là pour le soutenir et l’aider en mettant entre ses mains un rituel, un manuel d’orientation ainsi celui qui s’est égaré dans les ténèbres peut trouver le chemin de la Lumière, son chemin de Lumière. L’initiation passe d’abord par la Force de la volonté, puis s’établie ensuite ainsi s’ouvre le chemin lumineux vers l’Orient.Quelle serait l’ampleur et la justesse de notre pensée, si nous ne pensions pas en quelque sorte en communauté avec d’autres à qui nous communiquerions nos pensées et qui nous communiqueraient les leurs ! (E. Kant)

C’est pourquoi nous faisons allégeance, c’est-à-dire nous passons un contrat avec des obligations réciproques avec un Ordre Initiatique, allégeance n’est pas soumission aveugle. Cette allégeance ne s’oppose pas au contraire au règne permanent du tribunal de notre raison dont le juge est notre conscience, ainsi la paix peut régner sur la terre.

Kant fait état de certains despotes éclairés, qui tolèrent la liberté de penser, la liberté d’expression, ils se révèlent comme des protecteurs des arts et des sciences, ils vont même jusqu’à protéger la liberté intellectuelle toutes leurs inclinaisons facilitent le règne de la paix. Néanmoins aussi éclairés soient-ils ils soumettent tous à leur seule volonté, rien ne peut remplacer la république pour faire régner la paix. Respecter les idées de l’autre, c’est respecter sa dignité d’homme, respecter ses idées pourvu qu’elles ne soient pas contraires à la morale universelle, c’est respecter l’homme, ce n’est pas adhérer à ses idées. La réflexion sur le règne de la paix sur terre, pour essayer de comprendre comment l’on peut se diriger Vers la paix perpétuelle doit se poursuivre, parce que nous en avons besoin en ce moment. Il nous faut relire Kant et son esquisse philosophique parue en 1795 il y a presque 230 ans et qui est encore d’actualité, pour que nous ne soyons pas condamnés à La guerre perpétuelle.

Jacques Le Goff

Nous devons être toujours dans l’espérance que la paix règne sur la terre, parce que comme l’écrit Jacques Le Goff : Les démocraties ne se font pas la guerre entre elles et dans les guerres avec les autocraties, elles finissent toujours par l’emporter. C’était la conviction de Kant dons son projet de paix perpétuelle de 1795. L’histoire l’a confirmé.(1) La paix finira donc par régner sur la Terre.

 

                                            Jean-François Guerry.

  1. Jacques Le Goff – Professeur émérite des universités, membre de l’Association pour le soutien des principes de la démocratie humaniste (ASPDH). Point de Vue – La démocratie au défi de la guerre. Journal Ouest-France du Mardi 19 mars 2024.
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Raoul Véhil La Divine Comédie des ténèbres à la Lumière. Toulouse

Raoul Véhil La Divine Comédie des ténèbres à la Lumière. Toulouse

TRINITÉ, TRILOGIE, TRIPTYQUE

Les mots ont un sens où plutôt s’ils sont polysémiques plusieurs sens, ils servent de bâtons pour marcher sur le chemin de la Connaissance, ils indiquent des directions. Leur répétition constitue un rituel, qui finit par devenir un rite source d’influence sur ceux qui pratiquent régulièrement le rite. Bien dire, pour bien comprendre et se faire comprendre, permet de bien faire, c’est-à-dire de faire le bien.

Jérôme Bosch Le jardin des délices terrestres Musée du Prado Madrid

Le mystère de la Trinité et de son Unité est incommensurable, indéfinissable et pourtant intuitivement véritable. Tant et si bien que la Trinité Corps, Âme, Esprit nous semble familière et qu’intuitivement nous en percevons l’Unité. La Trinité nous apparaît comme une cosmologie, une construction quand l’on regarde le triangle et son centre. On croit le mystère de la Trinité, quoique l’esprit humain ne puisse le concevoir ; et on ne se laisse pas de croire que deux choses différent point entre elles, quoique cette proposition semble le détruire. (1)  Pour Nicolas Malebranche l’auteur de cette citation tout part du Un, et les rapports physiques ainsi que les valeurs morales sont l’expression d’un ordre moral. En quelque sorte le retour constant à l’unité est une voie d’apaisement de l’esprit par un retour à l’unité.

Nicolas de Malebranche

Pour les grecs la trilogie est une œuvre dramatique, un ensemble de trois tragédies. Une structure littéraire et théâtrale, qui a été reprise par exemple par Dante dans sa Divine Comédie composée du Paradis, du Purgatoire et de l’Enfer.

Pour ce qui est du triptyque Corps, Âme, Esprit. L’on peut y voir trois feuillets, je dirais trois couches ordonnées dans un ordre qui va du visible jusqu’à l’invisible du Corps, de l’Esprit à l’Âme. Trois couches inséparables une sorte de palimpseste, l’on peut apercevoir chaque couche mais elles sont si intimement liées qu’il est impossible de concevoir l’une sans les deux autres. L’initiation maçonnique qui commence par le corps : sentez-vous Monsieur…, se poursuit par l’esprit : si aviez quelques réticences, il est encore temps de renoncer. Est-ce de votre libre volonté, en pleine connaissance etc… Et ensuite nous allons vous dévoilez les mystères… Chaque feuillet du palimpseste qui nous est légèrement dévoilé, doit-être par nous-mêmes levé. Ainsi se découvre un chemin sinueux, qui à chaque virage franchit devient plus rectiligne, sans pour autant être fini. Chaque pas en appelant un autre, cette marche est éternelle et parfaitement ordonnée, elle est toujours perfectible pour tous ceux qui restent humbles et volontaires dans l’amour de l’autre. Alors la Lumière se dévoile peu à peu et prend une densité de plus en plus intense. Le plus dur alors est de se garder de l’hubris qui guette toujours, tendre vers l’Unité et l’Harmonie est un bonheur penser pouvoir l’atteindre est une erreur. C’est les rituels maçonniques expriment des souhaits et non des certitudes. Ainsi au début des travaux de loge est énoncé un premier triptyque : Sagesse, Force et Beauté et à la Clôture des travaux un deuxième triptyque : Paix, Amour et Joie. Deux palimpsestes dont le dévoilement n’est possible que grâce au respect des serments de fidélité et persévérance dans la pratique des vertus morales qui ennoblissent l’homme, c’est la pratique de l’Art Royal.

                                                     Jean-François Guerry.

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  1. Nicolas de Malebranche – De la recherche de la Vérité- Traité II-III- 8. Où il traite de la nature de l’esprit de l’homme. (Traité II- De l’imagination, Traité III De l’entendement ou de l’esprit pur.
Etty Hillesum - Témoin d'espérance

Etty Hillesum - Témoin d'espérance

Le 21 mars-

 

Rien ne perturbe l'ordre de l'univers.

 

On s'avise (...) que les matières premières de la vie, si j'ose dire, sont partout les mêmes et qu'en n'importe quel endroit de cette terre, qu'on peut donner un sens à sa vie ou alors mourir, que la Grande Ourse brille avec la même rassurante fixité au-dessus d'un trou perdu, d'une grande ville au coeur du pays ou supposition téméraire  de ma part - d'une mine de charbon de Silésie. Et par conséquent l'ordre de l'univers me semble nullement perturbé...

 

Etty Hillesum - Faire la paix avec soi Page 39 Éditions Points Vivre.

TRINITÉ, TRILOGIE, TRIPTYQUE

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Publié le par Jean-François Guerry
RECENSION – CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Part II.

RECENSION – CAHIER DE L’ALLIANCE N°17- Part II.

 

Pour rappel le thème de ce dix-septième Cahier est : Le Sacré dans tous ses états au risque des profanations.

Après avoir évoqué l’Avant-Propos du Grand Maître de l’Alliance, la lecture de l’article de François Xavier Tassel, Grand Orateur de la GL -AMF et du Grand Chapitre du Rite Français : Salé, Sucré, Sacré : La loi de la valeur. Laisse transparaître à la fois la recherche de la structure du Sacré et aussi le rapport du Sacré à l’homme, sans doute dû à sa qualité de praticien de l’urbanisme et de sociologue.

Il interroge le regard que porte ses contemporains sur le Sacré. Ceux du moins qui en perçoivent la saveur et aussi la force.

Immanquablement sa réflexion porte sur la reliance entre le Sacré et le divin. La spiritualité, la croyance, la transcendance s’invitent dans cette réflexion. Sont scrutés directement ou indirectement les adjectifs accolés à la spiritualité (laïque, religieuse).

L’auteur passe rapidement sur le sempiternel lieu commun de la perte du Sacré dans notre société. Il semble plutôt qu’il a diminué de densité, qu’il ne s’affirme pas assez, ne se chante pas assez, nos actes sacrés n’éblouissent plus notre vie. L’auteur affirme néanmoins sa présence en nous, dissimulé sans doute par pudeur.

F. X. Tassel évoque la prégnance du Sacré dans l’initiation maçonnique, il rappelle qu’il l’avait souligné dans le Cahier N°3 en 2019. Par une expression qui peut convenir à tous ceux pour qui la spiritualité n’a pas besoin d’adjectif je le cite : Spiritualité initiatique, une invitation au Sacré.

F.X. Tassel précise s’il le fallait : Le Sacré est en reliance avec le divin. Il nous incite à ne pas dissimuler notre rapport au Sacré et au divin, en affirmant : Ce qui est sacré est don initialement, intimement lié à une divinité, un dieu, à Dieu. Cela présuppose donc une croyance et son attestation en l’existence de la divinité.

Au-delà des arguties, souvent sans consistance sur la définition du principe du Grand Architecte de l’Univers dont l’interprétation varie selon chacun, il y a une persistance de la certitude de sa présence en nous et de sa permanence. La reliance avec le principe pour les Francs-maçons de Tradition ne fait pas défaut. Le dieu commun est ainsi le ciment fédérateur, associé à la fraternité c’est possibilité aussi de faire du commun, ainsi l’homme peut se construire et construire la société.

Ces quelques lignes n’épuisent pas la richesse de cet article, elles ne sont qu’un encouragement à sa lecture intégrale.

Vous y découvrirez des réflexions sur les thèmes : Un Sacré sans dieu, La loi de la valeur, Le consumérisme comme un acte Sacré, ou encore Le Sacré comme reliance, sans oublier Et le Sacré si c’était moi ? Le Sacré c’est l’autre ou nous ? Enfin l’épilogue de cet article ne pouvait être que : L’espérance du Sacré.

Dans ses dernières lignes l’auteur insiste sur la présence du Sacré en nous comme facteur, levier pour humanité commune. Le plus important me semble-t-il, est que cet article permet de conceptualiser nos émotions devant la porte du Sacré, il y a dans ces réflexions comme le tracé d’une géométrie du Sacré.

                                                     Jean-François Guerry.

À SUIVRE….

 

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