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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
CE QUI NOUS TROUBLE, CE QUI ME TROUBLE...

CE QUI NOUS TROUBLE, CE QUI ME TROUBLE…

 

Ce qui nous rend malheureux, ce qui nous trouble, c’est que nous nous croyions hier invincibles, rien ne pouvait nous arrêter, sauf peut-être un détail, ce satané virus, pas celui qui s’est logé dans notre corps d’homme, qu’une bête inconnue que nous toisions nous a insidieusement légué, nous rappelant notre fragilité. Non, ce qui nous trouble c’est les limites de notre arrogance, de notre suffisance, de notre hubris auraient dit les Grecs. Ce qui nous trouble, ce n’est pas la dureté de la montée, c’est la difficulté de la descente, de l’humilité. Notre admiration va naturellement sans effort contempler, jusqu’à envier la réussite sans restriction, il faut être dans la compétition c’est tout. Il faut que les trompettes de la renommée résonnent, que nous soyons célèbres à défaut d’être sage, que notre corps sculpté cache notre cœur en errance.

 

Nous sommes prêts pour l’ascension de toutes les échelles, les plus hautes, les plus mystérieuses, avec les yeux bandés, ou les yeux éblouis, mais nous sommes incapables de redescendre vers les hommes nos frères, ceux qui nous attendent dans les vallées. Dans la vallée de Josaphat où coule le Cédron, la vallée entre le Mont des Oliviers et le Mont du Temple, la vallée d’où l’on voit briller les colonnes du temple.

Nous sommes incapables de faire le voyage intérieur, celui de la quête de l’âme. De suivre la huppe de Salomon, de franchir la vallée du Désir qui mène à la Sîmorgh éternelle. Il nous faut retrouver mes frères le chemin des vallées, des sept vallées du cantique des oiseaux :

 

« Au début, il y a la vallée du Désir

Puis la vallée sans rivage, la vallée de l’Amour

 

La troisième est la vallée de la Connaissance

La quatrième est la vallée de la Plénitude

 

La cinquième, la vallée de l’Unicité pure

La sixième, terrifiante, est la Perplexité

 

La septième vallée et aussi la dernière

C’est le Dénuement et l’Anéantissement

Après cela, tu ne pourras plus avancer

 

Tu seras aspiré sans pouvoir te mouvoir

Lors, pour toi une goutte sera un océan. »

(Extrait du Cantique des Oiseaux de Farîd od-dîn ’Attâr – Les sept vallées- Traduction de Leili Anvar)

 

 

Las, mes frères ce qui me trouble, c’est de ne pas pouvoir vous retrouver dans nos vallées de l’amour et de la Connaissance.

 

Jean-François Guerry.

 

 

 

« J’ai fait l’ascension jusqu’au sommet mais je n’ai pas trouvé d’abri dans les hauteurs blafardes et nues de la renommée.

Conduis-moi, mon Guide, avant que la lumière décline, dans la vallée de la quiétude où la moisson de la vie mûrit en sagesse dorée. »

 

                                   Rabindranāth Tagore.

CE QUI NOUS TROUBLE, CE QUI ME TROUBLE...

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Publié le par Clementia

Cet article est reposté depuis Un jour, une pensée.

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Publié le par Jean-François Guerry
KABBALE et FRANC-MACONNERIE de Marc Halévy - Part VIII- Liberté

KABBALE et FRANC-MAÇONNERIE de Marc Halévy -Part -VIII. Liberté.

 

 

Au mot de Liberté, l’homme se redresse poussé par le vent, par le souffle de la Liberté, de quelle liberté ? De cette Liberté trop grande, que nous ne saurions comprendre et gérer, de cette liberté que nous reprochons aux autres, sans en avoir été jamais privé nous-mêmes ! De cette liberté pas assez grande pense l’adolescent, qui rêve de s’affranchir des contraintes imposées par son père et sa mère. De cette liberté perdue, par le prisonnier, cette liberté désirée par l’esclave du dictateur.

 

À tous ceux qui veulent réduire les libertés, la liberté des autres je conseille modestement un séjour non pas sur les plages de Varadero, mais dans les faubourgs de la Havane, ou d’aller crier Liberté dans les rues de Naypyidaw. La Liberté c’est la résistance à l’oppression, Éluard, Aragon, Desnos, Guillevic, Druon, Kessel, Char ont écrit leur vérité, la Liberté. Paul Éluard ce fou de Liberté a écrit son nom partout pour que jamais il ne tombe dans l’oubli.

La Liberté met en beauté les objets les plus simples, la nature et tous les êtres vivants. Elle rend leur dignité aux plus faibles, elle inspire les prophètes les plus sages.

 

Les fondateurs de la Franc-Maçonnerie ont habillé cette noble dame des vêtements de la Liberté, elle s’est parée pour recevoir en son sein que des hommes libres et de bonnes mœurs.

La Liberté se mérite, se construit avec la fraternité, elle est mère de la solidarité et de l’égalité, elle n’est pas qu’un droit !

 

Marc Halévy nous met en garde :

 

« La Liberté ce n’est pas faire ce que je veux, comme je veux. Non ! Çà, c’est le caprice.

La Liberté c’est tout autre chose : c’est choisir de construire ce qu’il y a à construire et choisir de bien construire.

La Liberté n’est pas un droit.

La Liberté c’est un appel, c’est une intention, c’est une vocation ! »

 

 En clair la liberté se gagne par des efforts constants on la gagne pour soi-même, mais surtout pour les autres. Elle met l’homme en mouvement, on s’initie à la Liberté.

La Franc-Maçonnerie, nous accompagne sur le chemin de la Liberté, de notre Liberté, elle la fait apparaître, elle réveille la Liberté qui sommeille en nous.

 

« La seule vocation est d’aller au bout du meilleur de soi-même et de devenir le meilleur de ce que l’on est. »

                                                  Marc Halévy.

 

Les voyages maçonniques sont des voyages vers la Liberté, vers la Connaissance, dès les premiers pas l’apprenti franc-maçon fait acte de Liberté, le compagnon qui part à la conquête des mondes voyage entre les deux sphères, libre. Le maître ne transige pas avec sa Liberté il enjambe la mort, il passe au-delà, il réapparaitra plus radieux que jamais, libre.

 

Les chrétiens vont bientôt célébrer Pâques, la fête de la lumière retrouvée, de la résurrection, la fête de l’amour qui a vaincu la haine, la mort. Il leur est donné de voir l’espérance, la liberté.

 

Marc Halévy dans son regard Kabbalistique sur la Liberté évoque Pessa’h, la fête juive du passage vers la liberté, en suivant les nomades de la liberté nous les voyons dépasser la mort, l’enjamber. Je cite :

 

« Pessa’h : la métaphore absolue de toute métanoïa, de toute initiation, de toute libération. »

 

C’est donc une célébration de la vie, de la vie nouvelle, réelle, de la Lumière de l’esprit. Les francs-maçons Chevaliers de l’esprit ont aussi leur rendez-vous avec la Lumière, leur rendez-vous pascal, leur agape pascale rituelle, ils témoignent chaque année de leur liberté, de leur espérance, ils célèbrent le retour de la Lumière, par le partage des nourritures terrestres et spirituelles.

 

Voilà deux ans de privation de Liberté, deux ans sans le partage du pain nourriture spirituelle et du vin de la connaissance. Voilà deux ans d’exil, deux années d’épreuves, pendant lesquelles le corps est enfermé. Deux sans pouvoir étreindre nos sœurs et nos frères, deux ans soumis aux coups de l’ego qui veille, deux ans que nous pleurons au bord du fleuve, dans l’espérance d’avoir la Liberté de passer le pont, pour retrouver notre Jérusalem céleste.

Mais nous sommes persuadés qu’un jour viendra à nouveau avec sa Lumière, sa pleine, sa grande Lumière.

 

Ce chapitre du livre de Marc Halévy sur la Liberté est riche de l’essentiel, sa lecture « Intégrale » vous révélera ce que vous êtes réellement, vous rendra un peu plus libre, c’est réellement un bonheur pour le cœur.

 

Jean-François Guerry.

 

 

À suivre le dernier chapitre de Kabbale et Franc-Maçonnerie de Marc Halévy – l’Épilogue sur la Gnose.

POUR COMMANDER LE LIVRE.
 https://comptoirdulivre.fm/religions/3126-marc-halevy-kabbale-et-franc-maconnerie-9782919656394.html

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Publié le par TEXTE TRANSMIS PAR CLAUDIUS
Marion Duvauchel

Marion Duvauchel

Un texte intéressant transmis par un lecteur assidu du blog Claudius. 
Les origines du complot ?

De Marion Duvauchel, Historienne des religions et des idées :

L’histoire maçonnique a été (et elle est toujours) le domaine de prédilection d’inductions ou de généralisations hâtives, rendues plus hasardeuses par des arrière-plans passionnels, dont l’éternelle théorie du complot. Les complotistes sont décidément partout. Le complot franc-maçon présumé nous vient de l’abbé Barruel dont les travaux consistaient à affirmer (plus qu’à véritablement établir) que la Révolution française avait été un processus organisé pendant des décennies dans des loges et dans des clubs, en particulier des Jacobins, afin de permettre à la bourgeoisie libérale de s’emparer du pouvoir.

L’intuition n’a rien d’extravagant mais elle requiert les régulations de la raison, ne serait-ce que pour lui assurer les fondements, en particulier historiques, qu’elle mérite.

La franc-maçonnerie est introduite en France en 1725. Les fondateurs en sont trois jacobites catholiques aux noms fleuris, exilés de leur pays : Derwentwater, Mac Leane et O’Héguerty.

À ses débuts en France, le mouvement fut un fait presque exclusivement parisien et même un fait « de rive gauche » qui naît et se développe dans le quartier dominé par l’abbaye mauriste de Saint-Germain-des-Prés, quartier cosmopolite où séjournent alors la plupart des étrangers de la capitale. Les « tenues » de la première loge Saint-Thomas avaient lieu chez un traiteur anglais de la rue des Boucheries au faubourg Saint-Germain et les premiers membres connus sont en majorité des émigrés.

L’histoire des débuts de la maçonnerie française devient vite celle de ses divisions. La diversification idéologique s’opère à l’intérieur même de ce milieu parisien, vers 1732. Très vite, des personnalités venues de Londres mirent sur pied des loges de rite anglican : l’histoire de la maçonnerie française va se jouer pendant quelques années sur cette dualité d’origine.

Après 1732, on constate l’existence d’ateliers relevant de la grande loge d’Angleterre et dont l’esprit contraste avec celui des premiers foyers maçonniques d’origine jacobite. Dès ses premiers pas, la franc-maçonnerie française a rencontré la politique. La raison n’en est pas difficile à comprendre. Fondée et animée par ces jacobites, la première loge Saint-Thomas, la loge du grand maître, ne pouvait qu’être suspecte au Cabinet de Londres, qui chercha à susciter sur le continent une maçonnerie rivale. D’où la reconnaissance accordée en 1732 par la grande loge d’Angleterre à Saint Thomas n° 2 qui comptait le duc de Picquigny, gouverneur de Picardie ; M. Chauvelin, conseiller d’État et ancien intendant d’Amiens ; le poète Gresset, les marquis de Locmaria et d’Armentières ; M. Davy de La Fautrière, conseiller au parlement et ancien membre du Club de l’Entresol, qui y côtoyaient un orfèvre nommé Le Breton. Si la rive gauche a donné abri aux premières assises de l’ordre, assez vite, l’habitude va se prendre de tenir des réunions soit sur la rive droite, dans les hôtels de Soissons et de Gèvres — célèbres maisons de jeux du Paris de ce temps — soit hors de l’enceinte urbaine, dans quelque cabaret de la banlieue, à la Courtille ou au quai de la Râpée.

Inquiet de la croissance d’une maçonnerie à dominante jacobite et de ce fait hostile à la monarchie hanovrienne, le gouvernement de Londres suscita des loges rivales. À la fin de 1735 ou de 1736 naît rue de Bussy une troisième loge (du Louis d’Argent) où se rencontrent l’ambassadeur de Grande-Bretagne, Montesquieu, le comte de Saint-Florentin, secrétaire d’État, le duc de Kingston. Elle eut pour maître le duc d’Aumont et pour vénérable un peintre restaurateur de tableaux du nom de Collins, d’origine anglaise, qui organisa le rite nouveau. Un peu plus tard, en 1736, naquit la loge de Coustos-Villeroy  (qui avait des liens avec la banque protestante) dont la note septentrionale était fortement accusée : elle intégrait des Germaniques et des Scandinaves qui l’emportaient en nombre sur les Français. Son membre le plus actif et le plus influent fut un sujet anglais, Goustaud ou Coustos, orfèvre de son métier, descendant de huguenots français émigrés après la révocation de l’édit de Nantes.

Paris comptait donc quatre loges à la fin de 1736.

En 1737, la franc-maçonnerie, qui avait connu une faveur rapide particulièrement dans la haute société, s’implante en Lorraine avec la cour nouvelle qui s’y groupe autour du roi Stanislas en 1737. Sans être rigoureusement certaine, l’affiliation du roi est infiniment probable et cette appartenance maçonnique coexiste sans inconvénient apparent avec l’esprit des Lumières et une religiosité aux formes très affectives. On pourrait appeler cela un syncrétisme.

Il y eut ainsi de très bonne heure un double courant parmi les maçons de France : le courant « gallican », catholique et anti hanovrien et le courant « anglican », de tendance démocratique et protestante. Cette tendance réformée et libérale va finir par supplanter l’élément catholique et jacobite qui survécut cependant en province en particulier à la cour de Lunéville, grâce à l’action tenace de trois personnages : Dominique O’Héguerty, Louis de Tressan et l’abbé François-Vincent-Marc de Beauvau-Craon, primat de Lorraine.

Beaucoup de ces maçons de noble lignée, souvent flanqués d’un roturier entreprenant qui était le véritable animateur, ne dépassèrent pas le stade du snobisme. La loge Goustaud-Villeroy  rappela que l’ordre n’était pas un ordre de chevalerie, mais de société, et que bien que plusieurs seigneurs et princes se fassent un plaisir d’en être, tout homme de probité pouvait être admis sans porter l’épée.

La noblesse se retrouve davantage dans le rite écossais, avec la glorification du chevalier chrétien selon un cérémonial très hiérarchisé, sa tradition et son climat de vie. Ainsi s’explique la permanence des deux obédiences maçonniques. L’une selon le rite jacobite, ésotérique et chevaleresque, refuge d’une aristocratie toujours attachée à ses fastes passés. L’autre, de rite hanovrien, rationaliste, libéral et anti romain, accueillant à la grande bourgeoisie admiratrice des Lumières. Le premier se développe dans les sociétés demeurées à la fois seigneuriales et catholiques comme celle de la Lorraine ; le second trouve naturellement à Paris son terrain d’élection.

Comment vont-elles se développer dans le reste de la France ? Aux historiens de répondre et cela est sans aucun doute éclairant sur nos terroirs et les différentiels de résistance.

Ces associations sont alors secrètes au sens de non officielles, privées. À la notion d’association, la pratique maçonnique d’alors ajoute celles de loisir, de plaisance, d’agrément et d’une socialité spontanée (en dehors de l’État et des hiérarchies traditionnelles) toutes notions qui recoupent et transcendent les ordres et les classes. Mises en pratique, elles ont toutes les chances d’attirer tous ceux, et ils sont nombreux, dont ces formes de sociabilité qui comblent des aspirations égalitaires plus ou moins avouées et identifiées. Les rapports sont fondés sur le principe d’égalité entre les hommes en tant qu’individu et la hiérarchisation interne des loges est indépendante des hiérarchies de la société englobante. Selon l’historien Ran Halévy, les loges maçonniques seraient ainsi aux origines de la sociabilité démocratique. On peut le croire.

Ce n’est qu’en 1737 que l’existence de la franc-maçonnerie est révélée à un public encore restreint, en même temps que se révèle l’orientation politique du mouvement. Avant cette date, les gazetins de police eux-mêmes n’en font pas mention. Pas plus que celui de Londres, le gouvernement français, ne pouvait se désintéresser de l’activité des loges. Son attitude fut assez embarrassée. Le tout puissant cardinal de Fleury, qui empêcha de justesse l’initiation de Louis XV aux mystères de l’ordre, était certainement très prévenu contre la franc-maçonnerie. Il est à l’origine des recherches de police effectuées en 1737 qui mirent assez brusquement au grand jour l’existence et l’activité des loges parisiennes. On se borna à des tracasseries, on inquiéta quelques comparses, des taverniers qui avaient accueilli des tenues de loges, mais l’on se garda bien de poursuivre des maçons influents ou des dignitaires, ce qui eût soulevé un scandale considérable, atteignant l’entourage immédiat du roi. Difficile d’interroger ou d’arrêter des princes, des ducs et pairs, des chevaliers du Saint-Esprit, un ministre d’État (le maréchal d’Estrées), deux secrétaires d’État, sans oublier des magistrats, des ecclésiastiques, etc…

Si méfiant qu’il fût à l’égard des francs-maçons, Fleury était animé d’un intense désir de paix et souhaitait entretenir des relations pacifiques avec l’Angleterre. Pour donner quelque satisfaction à Londres, il chercha probablement à défavoriser la maçonnerie jacobite. Aussi bien l’année 1743, qui vit à la fois la mort du cardinal de Fleury et l’accession du comte de Clermont à la grande maîtrise, marque-t-elle un tournant dans l’histoire de l’ordre en France : il est sorti de l’enfance et entre dans une nouvelle période, que caractérisera notamment le foisonnement des obédiences.

Après vingt-cinq années d’irénisme, 1743, date de l’accession du comte de Clermont à la dignité de grand maître est le moment où se préparent les affrontements avec l’Église. La tendance jacobite s’amenuise et disparaît. La maçonnerie tire alors sa force principale de son union foncière avec l’individualisme  et le libéralisme du siècle, et elle paraît même satisfaire certaines aspirations politiques en se réclamant de principes démocratiques.

À la veille de la Révolution, on compte 650 loges et quelques 35 000 affiliées, sinon plus.

C’est cette franc-maçonnerie nouvelle, à dominante protestante qui joua sans aucun doute un rôle majeur dans la genèse de la Révolution. Le principe révolutionnaire y est à l’œuvre, d’autant plus efficace qu’il est plus involontaire, implicite et discret. De la discrétion au secret, il n’y a qu’un pas. La Grande Loge est régulatrice jusque 1773. C’est alors que le Grand Orient prend le relais. Il souligne le trait, donc il le force.

La maçonnerie d’après 1773 sera plus nettement en contradiction avec ce qui reste de société d’ordre comme des instances qui traditionnellement incarnent cet ordre, en particulier l’Église, à laquelle on a souvent reproché cette tendance à reconnaître l’autorité de César, voire à y aliéner la loi de Jésus.

Face à l’événement qui se nomme « Révolution », le « quatrième état », celui de la plume, se divise en deux sans considération de rang, de statut, de fortune. Mais à côté des moyens dont disposent ceux qui détiennent désormais le pouvoir d’État, le combat des Amis du Roi ne se livre pas à armes égales et il vaut surtout par la qualité de la pensée politique qui s’affirme. Le combat va se terminer dans un bain de sang. Ceux qui partent à temps survivront.

Mais on guillotine plus facilement qu’on n’extirpe une pensée dont on peut suivre la ligne de développement (ou de survie) des Amis du roi à l’ultracisme et au légitimisme, du légitimisme à l’ordre moral, du traditionalisme à l’Action française. La continuité d’un tel courant teste en quelque sorte l’affirmation du complot maçonnique chère à l’abbé Barruel qui avait entrevu une relation qu’il a été incapable d’expliquer et que l’histoire sérielle avait commencé à éclairer avant de disparaître dans la défaite générale de la pensée.

Aujourd’hui, malgré quelques ouvrages de références qui franchissent à peine les cadres étroits des cénacles universitaires, l’éclairage historique nécessaire manque encore qui pourrait éclairer comment la franc-maçonnerie, cette « Église de la République » missionnaire du libéralisme et présumée école de l’égalité s’est progressivement affirmée comme une société dans la société. Mais aussi par quelle lente progression cette association apparemment innocente est devenue une société secrète et un levier vers le pouvoir politique, dont le but avoué est aujourd’hui de construire un contre-christianisme.

Et donc, de détruire le catholicisme.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Biographie de Marion Duvauchel
Marion Duvauchel De formation en sciences humaines et en histoire des religions, Marion Duvauchel est aussi docteure en philosophie. Professeur de lettres et de philosophie, elle a enseigné en France, dans les IUFM, au Qatar, au Maroc et au Cambodge, où elle a fondé un centre pour enfants dans le village de Tra peang Anshang. Site internet : alternativephilolettres.fr

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Publié le par Jean-François Guerry
PAROLE RETROUVÉE
Tant de graines en nous oubliées, insoupçonnées..

 

" On ne reçoit pas la sagesse. Il faut la découvrir soi-même, après un trajet que personne ne peut faire pour nous, ne peut nous épargner."

 

Marcel Proust.

 

Dès mon entrée dans ma loge, j'ai su que je devrais écouter le silence des symboles.

 

Jean-François Guerry.

 

 

La clé

La clé

La clé pour penser, lire et écrire... 
PAROLE RETROUVÉE

Cette semaine, abondance de biens ne nuit pas j’ai ouvert, trois livres. Le premier LE PROCÈS de SPINOZA de Jacques Schecroun paru chez Albin Michel et qui sera disponible en librairie à partir du 01 avril. La vie de Spinoza semblait toute tracée il devait être rabbin, un grand rabbin sans doute au regard de ses facultés intellectuelles. Le destin et sa volonté en décida autrement, en fit un grand philosophe dont la pensée inspire encore aujourd’hui de nombreux philosophes contemporains et leurs élèves. Il fût un homme de lumière, des lumières avant les lumières, un constructeur de l’universel. L’œuvre de Spinoza est construite sous une forme géométrique, ce n’est donc pas par hasard qu’elle est une source d’inspiration pour les sœurs et les frères. Il est à la recherche du caché, de ce qui constitue les problèmes de l’être humain. Il propose aussi une méthode de vie, la vie bonne, et indique sans dogme comment la figure du sage doit agir dans la société. Son Éthique est souvent présentée comme son testament philosophique…

Jacques Schecroun nous propose donc un voyage passionnant dans la vie de Spinoza, un voyage qui inspire, souvent les sœurs et les frères qui s’appuient sur le philosophe dans la construction de leur vie et c’est souvent qu’ils font référence à ce sage dans leurs travaux de loge. La parole de Celui qui vit un autre Dieu que ses semblables, n’a pas fini de circuler sur l’une et l’autre colonne.

Jacques Schecroun nous interroge : « Ne nous appartient-il pas d’inclure au lieu d’exclure ? »  La franc-maçonnerie affirme être un centre d’union fraternel. « De voir en l’autre une possible richesse et, avant cela, de regarder au plus profond de nous ce qui nous dérange en lui ?  Connaître et reconnaître les richesses de l’autre, c’est aussi s’interroger sur soi-même, mesurer avec la rigueur de l’équerre et l’ouverture du compas notre capacité à tolérer la liberté d’expression sans y ajouter le « mais » qui prévoit son obsolescence.

 

J’aurais la joie après la lecture complète comme à mon habitude de revenir vers vous, pour vous livrer quelques fragments de ce livre, de ce souffle de liberté..

 

Jean-François Guerry.

À lire : LE PROCÈS DE SPINOZA de Jacques Schecroun chez Albin Michel – 347 Pages 21,90 €- ISBN 978 2 226 4577 0

 

Note Éditeur:

 Ne nous appartient-il pas d'inclure au lieu d'exclure ? De voir en l'autre une possible richesse et, avant cela, de regarder au plus profond de nous ce qui nous dérange en lui ? »

Amsterdam, 1656. Dans la synagogue de la communauté hispano-portugaise transformée en tribunal, un très jeune homme est jugé pour hérésie et autres actes monstrueux. Il risque un bannissement à vie.
Comment celui en qui tous voyaient un futur rabbin en est-il arrivé là ? Quelles rencontres ont pu le détourner d'une voie toute tracée ? Quel cheminement a été le sien pour passer d'un Dieu qui punit à un Dieu qui, ayant tout et étant tout, ne demande rien ?

Dans ce roman passionnant, qui nous plonge au coeur des débats précurseurs du siècle des Lumières, Jacques Shecroun imagine les événements qui marquèrent un tournant majeur dans la vie de Spinoza. Le procès dont le philosophe fut l'objet souligne, aujourd'hui encore, la modernité de sa pensée, et l'actualité de la question de la liberté d'expression.

PAROLE RETROUVÉE

 

QUE LA JOIE SOIT DANS LES CŒURS de Jean-Pierre Thomas.

 

 

Cette collection le franc-maçon dans le Temple sous la direction de Pierre PELLE LE CROISA, aux éditions des Bords de Seine Numérilivre. Selon son directeur, ambitionne de faire paraître des ouvrages de référence à destination des jeunes frères ; envisageant de les former plus que de les informer. Pour la rigueur des écrits elle ne donne la parole qu’à des francs-maçons écrivains authentiques pratiquants reconnus. Les livres qui y paraissent permettent d’aller plus loin dans la connaissance pour les quêteurs de vérité.

(Je ferais simplement une remarque fraternelle, sur ce choix des auteurs, choix qui restreint l’ouverture pour de jeunes auteurs, l’ouverture du compas, doit certes être contrôlée mais pas fermée.)

 

C’est par une citation de Spinoza que s’ouvre le livre de Jean-Pierre Thomas la liaison avec l’ouvrage précédent est involontaire. Il s’agit ici de joie..

 

« La joie est le passage de l’homme d’une moindre à une plus grande perfection. Je dis passage car la joie n’est pas la perfection elle-même. Si, en effet, l’homme naissait avec la perfection à laquelle il parvient, il la posséderait sans sentiment de joie.

                                   Spinoza Éthique IV.

 

La joie maçonnique est celle du cœur et non de l’esprit. La satisfaction intellectuelle, dissimule souvent une expression pernicieuse de l’ego. La joie du cœur ne trompe pas, elle est ressentie dans la chaîne d’union, qui précède l’ultime injonction avant la clôture des travaux maçonniques. La manière dont elle est exprimée donne un reflet de la qualité de ceux-ci, c’est le cœur comblé, plein que les sœurs et les frères quitteront la loge et n’aurons qu’un désir, l’éternel retour.

 

Ici encore après une lecture complète je vous ferais sans doute par de ma joie.

 

Jean-François Guerry.

 

À lire : QUE LA JOIE SOIT DANS LES CŒURS !

De Jean-Pierre THOMAS – Numérilivre – Éditions des Bords de Seine – 126 Pages – 18,00 €.

ISBN 9782366321685

PAROLE RETROUVÉE

Ce qui nous fait Humain – de Claude Saliceti.

 

Dans ce livre de 82 pages l’auteur concentre l’essence de ce qui nous fait Humain. Ce qui donne du sens à notre vie.

L’humanisme est l’héritier de la philosophie grecque, du miracle grec et des meilleures valeurs des religions monothéistes. L’humanisme s’en est affranchi, où plutôt s’est affranchi de leurs dogmes réducteurs. Il a placé les valeurs humaines au centre de ses préoccupations, Dieu est mort, pas l’idée de Dieu, pas le soupçon de Dieu disait Cicéron, il subsiste le principe. Si l’humanisme est une mise en hauteur des valeurs humaines, il n’exclut surtout pas la spiritualité, le désir du sacré.

Force est de constater que la flamboyance des lumières, l’esprit des lumières s’est dégradé, amoindri. L’auteur propose un retour au spirituel, à l’humanisme spirituel voie de sauvegarde de l’avenir de l’homme.

 

Là encore vu l’intérêt du sujet il me faudra revenir vers vous après une lecture complète du livre.

 

Jean-François Guerry.

 

À LIRE : Ce qui nous fait « Humain » de Claude Salicetti. Chez Numérilivre les Éditions des Bords de Seine – 82 Pages- 15,00 €

ISBN : 9782366321517.

 

 

 

  

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Publié le par Rémy Le Tallec
LA MUSIQUE D'HÉLÈNE : Corps, Âme, Esprit..

Je me souviens d’Hélène Martin

 

Il n’est jamais facile de dire la mort d’une personne que l’on a rencontrée, côtoyée,  aimée et admiré l’œuvre, de raviver des souvenirs lointains encore vifs. Cela fait un mois exactement (le 21 janvier) qu’Hélène Martin nous a quittés, et je n’ai pas trouvé les mots pour le dire. L’aide de Georges « je me souviens » Pérec est bien utile pour accoucher la plume hésitante. 

 

Hélène Martin, chanteuse, on dirait aujourd’hui, auteure-compositeure-interprète, faisait partie de cette génération de chanteurs dits « rive gauche », de chanson de qualité, ou de chanson à texte, pour employer les mots de l’époque. Une époque où les artistes faisaient leurs classes durant des années de vaches maigres sur les minuscules scènes des cabarets parisiens avant d’avoir la chance – parfois - de décrocher un contrat discographique. Au milieu des Léo Ferré, Jean Ferrat, Anne Sylvestre, Barbara, Guy Béart, Cora Vaucaire, Catherine Sauvage, au milieu de ses propres textes, Hélène Martin défend les poèmes de Rimbaud (qu’elle nommera « le Rimbe » dans tous ses textes), Villon, et aussi Aragon, Giono, Lucienne Desnoues, ses poètes de prédilection, et Genet, Audiberti, Soupault, Supervielle et Neruda, qu’elle met en musique.

Jean Genet l’autorise à adapter son texte « Le condamné à mort », avec ces mots « Vous avez une voix magnifique. Chantez le Condamné à mort tant que vous voudrez et où vous voudrez. Je l’ai entendu, grâce à vous, il était rayonnant ».

L’absurde de la guillotine avait dicté ce poème qu’Hélène Martin chantera fidèlement avec la même passion : « Nous n’avons pas fini de nous parler d’amour/ Nous n’avons pas fini de fumer nos Gitanes / On peut se demander pourquoi les cours condamnent/ Un assassin si beau qu’il fait pâlir le jour » (« Sur mon cou »).

La tendance de la chanson littéraire est au zénith, et voilà Hélène Martin affublée de l’étiquette infâmante d’intello, comme Anne Sylvestre et Barbara.

 

Le raz de marée yéyé des années 60 étouffera la voix, mais n’aura pas raison des exigences esthétiques de cette amoureuse inconditionnelle des beaux textes, comme de dizaines de chanteurs et chanteuses de l’époque. Cette sorte d’artisanat qui présidait alors aux destinées de la chanson est balayé par l’industrialisation de la production et de la diffusion radio intensive des « variétés ». Par réaction de survie, Hélène Martin sera l’une des premières à créer sa propre maison de disques, les Disques du Cavalier, à Viens, un petit village du Vaucluse, pour donner la parole à ses amis poètes.

 

« Le chant pour moi, est mélopée, incantation, appel, harmoniques, correspondances, influences. C’est la         vie spontanée, c’est la vie provisoire, la vie recommencée, le trait d’union, les noces des mots et de la musique, l’articulation du cœur immédiat.

Comme j’aimais les êtres qui venaient écouter le chant ! Comme j’         aimais aller chercher les plus réfractaires !... Je voyais les joies, les malaises, les guerres du monde entier sur les visages. L’ennui aussi. Et puis le chant parfois provoquait un éclair, un sourire, un désir ou une haine provisoire…

Dire l’essentiel avec du provisoire. Que sommes-nous d’autre que des trapézistes, des funambules, des cascadeurs amoureux risquant le tout pour le tout ?

Je reste bouleversée par le mystérieux pouvoir de la chanson qui brusquement, brutalement donne enthousiasme et légèreté aux êtres. Quelque chose d’inexprimable »…, écrivait-elle à l’ami Lucien Rioux.

 

Pour l’amour de la poésie, en ces utopiques années 70, grâce au parrainage prestigieux de Pierre Schaeffer, elle produit une série de documentaires télévisés « Plain-Chant », portraits sensibles consacrés à un poète et à son œuvre. Une série dont la liste constitue une véritable anthologie poétique vivante.

Pour l’amour de la chanson, ce sera la série télévisée « Pierrot-la-chanson », avec Philippe Avron et Geneviève Mnich, chaque épisode ayant une chanson comme argument.

 

Reconnaissance rarissime : le poète surréaliste Philippe Soupault consacrera à Hélène Martin une monographie passionnée dans la célèbre collection « Poésie et chansons » chez Seghers.

 

Hélène Martin possède une abondante discographie vinyle depuis longtemps disparue des catalogues. Mais François Dacla et sa petite société EPM, sentinelle vigilante d’utilité publique dans le domaine de la chanson, ont réussi l’exploit unique de rééditer plusieurs CD, et d’éditer en 2010 un superbe coffret de 13 CD, « Voyage en Hélénie » (épuisé) regroupant l’essentiel de son oeuvre. (voir ci-dessous).

 

Chanson poétique : rien de tiède, la chanson d’Hélène Martin, c’est un univers hors du temps et de l’espace communs, un espace/temps ailleurs, où le vrai, le beau, le fraternel, et donc aussi l’indignation, la lucidité et l’esprit, fondent un climat que l’on voudrait de l’éternel humain. Son exigence artistique nourrie par un feu intérieur et des amitiés brûlantes, lui inspire des choix et des émotions où l’intime touche à l’universel, où s’imbriquent corps, âme et esprit, où la chanson française digne de ce nom est érigée en art. (« Lettre à l’inconnu », « Liberté-femme », « La ballade de Bessie Smith », « Le discours amoureux », « La discordance »)

 

Secrète, elle n’aime guère s’épancher sur elle-même, révoltée parfois, et vaillamment lucide, elle est plus diserte sur son art et ses rencontres de bonheur, mais, que s’approche la poésie, et le flot devient intarissable. Philippe Soupault écrit dans le livre qu’il lui a consacré « Ceux qui l’entendent et qui ont pu et su l’écouter ne sont plus les mêmes après l’avoir rencontrée ». Il en était ainsi après chaque concert c’est vrai, mais l’émotion était encore plus profonde lors de chaque entretien, qui était un banquet d’intelligence et de fraternité, dont on ressortait le cœur et l’esprit gonflé de force, de sagesse et de beauté. Ce sont les trois mots qui me viennent spontanément  aujourd’hui pour qualifier le grand souffle intérieur qu’elle transmettait hier en viatique.

 

Elle disait une époque où mots et mélodies s’unissaient pour célébrer la poésie des rues. « J’écris pour ne pas qu’elle meure/ J’écris pour tuer l’oubli… » (adaptation libre du texte « L’oubli » de Michel Rivard, auteur-compositeur-chanteur québécois)

Elle avait 92 ans.

 

Rémy Le Tallec

 

PS : Pour faire revivre et conserver la mémoire d’une artiste hors du commun, la société EPM a édité une anthologie d’Hélène Martin, « Le désir » (2CD), et son ultime  concert enregistré en 2009 au Théâtre des  Bouffes du Nord, « Virage à 80 » (2CD et 1 DVD), et plusieurs CD consacrés à Lucienne Desnoues, Aragon, Jean Genet, René Char, Pablo Neruda…

EPM : www.epmmusique.fr

La Discordance (Hélène Martin – 1928-2021)

 

Comme ça se confond

et le bien et le mal,

l’harmonie

et puis la discordance

et puis

ma discordance !

 

Comme ça se supporte

et le rouge

et le noir

et le cri

et comme c’est intense

et fier

la discordance !

 

Comme c’est à refaire

toute chose

achevée

accomplie !

et si lourd à porter

en nous

l’éternité !

 

Et si lourd à porter

la lumière

la justesse

l’injustice

et la juste mesure

des cœurs

en démesure !

 

Et comment accorder

l’invité

l’attendu

et celui

que l’on n’attendait pas

venu

comme un Judas ?

 

Et comment les aimer

tous les autres

et ces autres

et celui

lui qui ne m’aime pas

le dit

le redira ?

 

Et comment s’endormir

dans ce feu

dans ce froid

l’infini

et les interférences

et puis la disordance ?

Et puis ma discordance.

 

Hélène Martin (auteure-compositeure-interprète 1928-2021)

LA MUSIQUE D'HÉLÈNE : Corps, Âme, Esprit..
LA MUSIQUE D'HÉLÈNE : Corps, Âme, Esprit..
LA MUSIQUE D'HÉLÈNE : Corps, Âme, Esprit..
LA MUSIQUE D'HÉLÈNE : Corps, Âme, Esprit..

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Publié le par Jean-Pierre Rousseau
L'ORDRE DES NOMBRES

L’ORDRE DES NOMBRES…

 

Notre société est gouvernée par les nombres, on chiffre, on compte, on fait des statistiques, on décide en fonction du nombre, des nombres, on oublie aussi la valeur des nombres, et souvent ce qu’il y a derrière ces nombres. On ne peut pas compter les hommes comme l’on compte des objets, des pommes dans un cageot, ni encore un troupeau. Les nombres dès qu’ils deviennent des numéros ont la fâcheuse tendance à classer, à trier. Il y a les bons et les mauvais numéros.

Peut-on voir autre chose derrière les nombres ? C’est ce que nous propose Jean-Pierre Rousseau un contributeur maintenant habituel du Blog. Par un heureux hasard peut-être, au moment où je relisais des textes écrits par Jamblique et Hiéroclès sur Pythagore qui voyait « l’âme des nombres. »

Comme Platon d’ailleurs dans le Timée : « Lorsque Dieu (lire Théos) entreprit d’ordonner le tout, au début, le feu, l’eau et la terre et l’air. Il commença par leur donner une configuration distincte au moyen des idées et des nombres. »

La Tétraktys de Pythagore, et ses trois dimensions qui ramène à l’unité, le Tétraèdre qui introduit la quatrième dimension. Le Tétragramme de la vie et de l’âme du monde, c’est le Delta Lumineux avec l’œil du grand architecte, le départ du point, vers la ligne horizontale de la vie terrestre, puis l’élévation vers la pointe de l’esprit et en son centre l’œil du cœur, là où la tradition judaïque a tracé les lettres du nom imprononçable.

Je laisse la plume à notre poète, bonne lecture.

 

Jean-François Guerry.   

L'ORDRE DES NOMBRES
          •  

« Du Tétragramme Sacré à la Parole »

 

 

 

 

 

Chers amis  je vous propose de réfléchir au parcours de l'initié entre la découverte du tétragramme sacré et le retour de la Parole.

 

Je vous propose mon regard global sur la Quête et une réflexion sur le processus initiatique qu'il soit maçonnique ou non.

 

J'ai construit mon propos en trois phases :

 

  • un rappel des circonstances de la découverte du Tétragramme sacré et de la communication de la Parole ;

 

  • une réflexion sur le caractère positif de la notion de substitution ;

 

  • une digression sur l'intention symbolique dans la conception initiatique à partir des récits relatifs à la quête du Graal.

 

Dans le cabinet de réflexion nous découvrons la maxime « VITRIOL » ainsi qu'une foule de symboles qui sont, pour l’impétrant, d'une clarté aussi significative que le goudron qui calfate nos bateaux en bois.

 

Visite l'intérieur de la terre et en rectifiant tu pourras alors trouver la pierre cachée des Sages semble une traduction proche du secret alchimique du type : en redressant tes défauts et en épurant le superflu, ayant appris à maîtriser tes vices et tes passions, persévérant dans ton cheminement, tu pourras trouver la pierre philosophale.

 

Dès le début du processus initiatique nous sommes confrontés au mot imprononçable en passant du « je ne sais ni lire ni écrire » au « je ne peux qu'épeler » et enfin au mot substitué qui ne peut être reconnu sans la transmission par les trois grandes lumières.

 

Le chevalier de Royal Arche, préparé par ses expériences heureuses et malheureuses du  qui l'ont mis en situation d'être élu, car tout l'être doit participer, redécouvre la tierce part qui est en lui afin de compléter le triptyque Salomon et le roi de Tyr.

 

Le chevalier de Royal Arche, à travers la légende d'Enoch, explicite la démarche initiatique par rapport à la voie religieuse autre versant de la quête spirituelle vers la vérité ultime.

 

 

 

 

 

Deux mêmes finalités vers un même but :

 

  • l'appel de la révélation, voie exotérique de la religion dont le sens de ce qui relie l'homme au divin, dans la spontanéité de son appel dont un des lieux symboliques est la montagne ;

 

  • l'aspiration à l’éveil, voie ésotérique de l'initiation dont le lieu symbolique est la caverne.

 

Cette quête vers la lumière et la vérité, Enoch l'a reçue en tant que révélation tandis que le Chevalier de Royal Arche l'obtient par l'initiation en descendant dans la voûte secrète.

 

 

L'initiation est identique à la légende d'Enoch vision où l’Éternel révèle le tétragramme et la voûte secrète, c'est la découverte du triangle d'or la découverte du nom imprononçable suite à la perte du mot d'Hiram tandis que la révélation est l'intuition d'un chemin spirituel principe de transcendance.

 

Dans le cadre de l'ancienne alliance le GADLU révèle son nom ineffable à Moïse dans la théophanie du buisson ardent ensuite il intervient auprès d'Enoch dans un songe afin que le Nom soit retrouvé, l'initiation devient éveil de la conscience et ouverture de l'esprit.

 

La véritable prononciation du nom fut perdue jusqu'au moment où Dieu la communiqua à nouveau à Moïse sur le Sinaï, de même la vision d'Enoch présente deux niveaux :

 

  • celui de la hauteur au sommet de la montagne sacrée ou le GADLU lui révèle son vrai nom (celui d'en haut) gravé sur le triangle d'or et comment le prononcer ;

 

  • celui de la profondeur avec l'enfouissement et l'interdiction de le prononcer dans le monde terrestre.

 

Cette quête se trouve résumée si l'on peut dire dans le mot ineffable, imprononçable, le tétragramme sacré , il est ce qui est tel, celui qui possède l'être en soi, un principe possédant l’Être en soi « l’Être étant » le tétragramme inscrit sur la pierre d’agate :

 

IOD c'est le principe créateur l'initial, la cause agissante celle qui conçoit et commande ;

HE c'est l'émanation du point central pour remplir l'espace travail et vie elle même ;

VAV c'est le rapport de la cause à l'effet ;

HE c'est l'accomplissement de la création dans le résultat de l'action et du travail effectué.

 

Pourquoi lorsque devenu Grand Élu détruire la pierre et rendre illisible le nom sacré ? Quelle leçon pouvons nous en tirer ? Pourquoi partir errer avec le secret enfoui dans notre cœur ? Peut être pour éviter l'oubli alors que nous sommes exilés à Babylone.

 

Le Temple est détruit certes mais pas le secret du centre de l'idée. Une fois délivrés de la servitude et, après avoir obtenu la liberté de passer le fleuve symbolique, les chevaliers ont travaillé à la reconstruction du Temple et été initiés au symbolisme de l'apocalypse.

 

 

 

 

Devenus Chevaliers d'orient et d'occident, ils ont erré entre la matérialité d'un temple physique et l'immatérialité d'un temple spirituel, la Jérusalem céleste. Nés d'esprit leur nouvelle quête se devait d'édifier leur propre Temple.

 

Il aura quand même fallu que les outils de la maçonnerie fussent détruits, que la pierre cubique sua sang et eau, et que le voile du temple se déchira afin que plongés dans les ténèbres ils retrouvent l'énergie d'avancer sur le chemin de la vérité.

 

Avec l'aide de leurs frères, ils ont retrouvé sous les cendres encore chaudes du phénix renaissant les mots disparus, la parole sous une forme encore substituée, car la Vérité est inaccessible à l'esprit humain.

 

 

Le Temple et la Maçonnerie ont été à nouveau détruits et plongés dans les ténèbres.

 

 

Invités à édifier en eux mêmes un Temple spirituel, ils ont retrouvé les valeurs de l'ancienne Chevalerie, le don de soi jusqu'au sacrifice. Chevaliers Rose Croix ils ont retrouvé la Parole perdue.

 

Du plan de l'intelligence ils ont accédé à celui de la Foi de la Charité et de l'Espérance. Ils sont passés de l'ancienne à la nouvelle loi, la loi d'Amour.

 

Étrangement une fois encore ils sont confrontés à un mot ineffable, imprononçable, qu'ils ont  gravé grâce à un signe, une voix, à la providence, que sais-je ?

           

            INRI c'est la Parole dont le sens alchimique au REAA est « la nature sera complètement renouvelée par le feu ». Le feu principe de vie qui anime tous les êtres. Le symbole fort du phœnix, vie, mort, renaissance, régénération, immortalité.

 

Ainsi, au fil de l'initiation et de l'apprentissage du rite, le maçon chemine d'énigme en énigme afin de retrouver cette Parole.

 

Cette démarche initiatique présente comme constante le fait, de passer du substitué à la connaissance, pour tout de suite, se voir frappé d'interdiction de prononciation, soit par Devoir, soit par souci de préservation, ou encore, d'enfouissement d'un secret.

 

 

Le caractère positif de la substitution par ces mots de type secret, sacré, de passe assure plusieurs fonctions :

 

  • empêcher l'oubli ;
  • indiquer où chercher ;
  • inviter à poursuivre la quête ;
  • intégrer les ruptures ;

 

 

Empêcher l'oubli c'est savoir qu'au commencement était le Verbe et que l'aveuglement des hommes a conduit à la perte de la Parole et par voie de conséquence a masqué la route de la Vérité.

 

Indiquer où chercher notamment la pierre carrée qui permettra au chevalier de trouver l'emplacement qui de la fontaine, qui du trésor, qui de l'entrée du temple d'Enoch.

 

Inviter à poursuivre la quête c'est le moteur du cherchant, à chaque nouvelle phase de son initiation un indice ou un nouveau questionnement est délivré soit gravé dans la pierre, soit exprimé par un des trois autres éléments ou encore par un signe extraordinaire (feu, étoile, buisson ardent, voix mystérieuse etc...)

 

Intégrer les ruptures  Johaben, devenu secrétaire intime a failli tout perdre par curiosité. Johaben ensuite suit les traces de l'inconnu  se perd une fois encore par excès de zèle et vengeance aveugle. Les inconnus rencontrés font lien entre la solitude du cherchant, qui est égaré voire perdu, et la route de la Vérité qui passe par l'apprentissage du moi profond.

 

Tout cela nous conduit naturellement au futur chevalier de Royal Arche qui, grâce à un anneau fixé sur une pierre dans des ruines et à l'aide d'indications de Salomon, va redécouvrir ce qui a été perdu.

 

A l'inverse du Maître qui erre de l'orient à l'occident il s'agit de descendre sur un axe vertical, l'axe du sanctuaire d'Enoch, telle une descente vertigineuse, au plus profond de soi même.

 

Retrouver le Nom, retrouver le tétragramme sacré, retrouver les lettres véritables du nom enfoui, retrouver le nom de Dieu imprononçable car il est la vie, c'est la Quête. Le prononcer c'est en faire une idole, ce serait faire fi de l'infinitude divine, il nous faut l'enfouir dans notre cœur.

 

Ce cheminement sur l'axe majeur de la perte et du manque permet de comprendre la  nécessité de substitution. Il met en exergue notre aspiration à découvrir ce qui a pu être véritablement perdu .

 

Le travail initiatique du passage des mots substitués au mot imprononçable rappelle qu'il est vain de pleurer sur les décombres d'un passé dont on a jamais jamais été maître. Par contre chacun doit comprendre que dans les décombres il y a à trouver une richesse oubliée.

 

Chaque action est l'occasion d'une descente en soi, de faire le point, de revenir à l'inventaire de ce qui a été utilisé ou non encore exploité.

 

Francis Ducluzeau dans son livre le monde du Graal préfacé par Jean-Pierre Bayard nous entraîne dans le riche labyrinthe des trois œuvres principales de :

 

Chrétien de Troyes 1135-1183 « Perceval le Gallois ou le conte du Graal » (la quête de la lucidité et de la connaissance de soi par l'action) ; forte christianisation du conte ;

 

Wolfram d'Eschenbarch 1170 « Parcival (la quête de la Sagesse conjugue l'action et la méditation) ; reproche à Chrestien de Troyes de ne pas avoir terminé son œuvre et donne à son Parsifal une connotation ésotérique ;

 

Robert de Boron XII siècle, le chevalier Joseph d'Arimathie d'après L'Estoire du Graal « la quête de l'Esprit » (la relation intime entre l'humain et le divin conduit à la plénitude. C'est lui qui donne au Graal la fonction de Saint Calice ;

 

Jean-Pierre Bayard voit dans cet ouvrage un nouveau souffle de spiritualité à savoir que « peut être le Mot perdu, limite de la Quête, ne serait que la question qui ne sut être posée, car nous devons savoir communiquer, vivre rituellement tout en tendant vers l'Absolu »

 

La Parole devient juste et parfaite lorsque trois la prononcent, tout comme les trois clés confiées aux trois initiés sont nécessaires pour ouvrir le coffre aux trois serrures, sans doute les trois côtés du triangle rectangle qui forment l'équerre compagnonnique.

 

Jean-Pierre Bayard conclut sa préface en disant que l'auteur révèle l'intention symbolique dans la conception initiatique ; il nous place devant Adam Kadmon l'homme qui a réalisé son identification avec l'univers et qui se situe au sommet du cosmos.

 

Il ajoute qu'il conseille à chacun de vivre la Parole perdue, de la percevoir au plus profond de son être sans passer par le filtre déformant des concepts et du langage.

 

Dans la tradition hermétique hébraïque Adam Kadmon est l'homme primordial, spirituellement androgyne, l'homme d'avant la chute, exempt de toute multiplicité, un avec le divin.

 

Nous retrouvons cette idée dans le Vajrayâsia du bouddhisme dans lequel « la divinité est l'aspect pur de l'esprit, ce qu'il y a de divin au plus profond de l'esprit de chacun de nous. Elle n'est autre que la nature ultime de l'esprit envisagée dans sa plénitude plutôt que dans son aspect de vacuité » (vide absence de valeur)

 

Perceval le Gallois a connu dans sa quête les mêmes doutes les mêmes interrogations avant de parvenir au sublime de la chevalerie dominée par l'alliance avec Dieu et l'amour du prochain.

 

On retrouve dans l'ouvrage du 12eme siècle de Chrétien de Troyes les mêmes valeurs de substitution que dans notre démarche. Je reprends les thèmes :

 

  • empêcher l'oubli  comme Perceval, qui fut nommément autre et le même pourtant,  découvre son autre moi et donc se retrouve soi même après un combat contre le fils de Gauvain , il ne peut gagner car c'est une autre partie de lui même. Il retrouve son nom et sa lignée.

 

  • Indiquer où chercher  Perceval a rencontré l'ermite, le trois fois sage, qui lui a expliqué les trois niveaux de spiritualité dans les trois grottes.

 

 

La première grotte est petite, une source jaillit de sa paroi, il y abrite son cheval. Il s'agit symboliquement de l'eau purificatrice et, aussi, du besoin de maîtriser nos pulsions animales et nos émotions.

 

 

La seconde est chauffée par des charbons ardents et protégée du vent. Il s'agit ici d'écarter nos pensées profanes là où brûle le feu régénérateur. L'air et le feu, images de notre psychisme, de notre capacité à penser et à aimer.

 

La troisième est vaste silencieuse, contient des livres. Elle est le témoin de ce qui relie à la Tradition. Il y a aussi un autel sur lequel on peut placer  offrandes et  sacrifices. Il est le symbole de « faire du sacré »  mettre de la gratuité dans nos gestes et nos pensées.

 

Ces grottes représentent les trois dimensions de  l'être, corps âme esprit, elles incitent le cherchant à trouver la lumière dans le silence des ténèbres.

 

  • Inviter à poursuivre la quête  l'ermite exhorte Perceval à ne pas désespérer et à être fidèle à celui qui avait pris forme humaine pour montrer aux hommes le chemin de la Vérité.

 

  • Intégrer les ruptures Perceval est venu voir l'ermite car il  avait espoir d'obtenir un pardon pour tous les écarts par rapport au bien et au mal dans sa quête.

 

Je conclurais en disant que quelques siècles après les pérégrinations de Perceval le Gallois instruit et initié dans la chevalerie dominée par la loi d'amour qui donne du sens à sa quête, tout processus initiatique passe par le combat contre les ténèbres de l'ignorance du fanatisme et de l'ambition.

 

Ce processus ne s'arrête jamais, que la foi la charité et l'espérance nous encourage, nous guide et nous soutienne. J'ai dit....

 

Jean-Pierre Rousseau.

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Publié le par Alain Boccard
 
 
 
 
 
 
 
 


Nouveaux ouvrages

de nos conférenciers


 
 

 
Les conférenciers de l'Académie Maçonnique Provence font montre d'une prolixité remarquable puisque ce ne sont pas moins de trois ouvrages qui sortent quasi simultanément !

Les grandes souveraines d'Egypte de Florence Quentin, Le MS.Regius de Philippe Langlet, Corps, Âme, Esprit: Liberté, Vérité, Beauté de Michel Fromaget



Les grandes souveraines d'Égypte, Florence Quentin, Éditions Perrin

Les vraies reines d’Égypte, bien loin des clichés hollywoodiens.

Hatchepsout, Néfertiti, Néfertari ou encore Cléopâtre : ces noms de reines égyptiennes nous sont familiers. Le cinéma et la littérature se sont emparés du destin de certaines d’entre elles pour en faire des synonymes de faste, de beauté et de puissance. Mais au-delà de ces clichés, qui étaient vraiment ces épouses, mères ou filles de pharaon qui ont influencé et marqué de leur sceau l’histoire de l’Égypte ?

Florence Quentin dresse le portrait des plus prestigieuses d’entre elles, qui vécurent durant le Nouvel Empire, à l’apogée de la civilisation pharaonique (entre 1550 et 1069 avant notre ère). Pourtant, elle lève le voile sur la condition de la femme égyptienne à cette époque, car l’Égypte ancienne fut tout à fait singulière dans sa façon de lui donner accès à des fonctions et métiers réservés habituellement aux hommes partout ailleurs. Ce statut privilégié se reflète dans la position qu’occupèrent ces puissantes souveraines, qu’elles soient « Grande Épouse royale », régente, et même Pharaon au pouvoir absolu (ainsi la grande bâtisseuse Hatchepsout).


 Servi par une narration historique vivante, fondée sur de solides recherches égyptologiques, ce livre convie le lecteur à une immersion auprès de « Celles qui emplissaient le palais d’amour », ces « Dames de Grâce » qualifiées aussi de « Souveraines de toutes les femmes et de tous les pays ».




Le MS. Regius, Philippe Langlet, Éditions Cépaduès
 

Depuis près de vingt ans, Philippe Langlet propose des traductions des textes sources qui ne soient pas marquées par une idéologie maçonnique particulière, mais qui, au contraire, soient réalisées sur des bases linguistiques impartiales. L’un de ces anciens textes, revendiqué par la Franc-maçonnerie, est le Regius, du milieu du XVe siècle

Ce texte, œuvre d’un clerc bien au fait de la réalité du chantier, mais n’y appartenant certainement pas, donne des indications sur la vie en commun des ouvriers, sur l’obligation respectueuse dont ils doivent faire preuve vis-à-vis de l’Église et des règles sur leur vie, tout simplement.
Le caractère réglementaire du Regius a été coulé, par l’auteur anonyme, dans une forme versifiée octosyllabique, courante à son époque et destinée à être facilement retenue (effort de mémoire) qui a été transformée ici en alexandrins plus faciles d’accès à notre culture francophone. Pour faciliter la compréhension du contenu, l’auteur ajoute de nombreuses notes sur le vocabulaire employé, un lexique. Ce type de précisions n’est généralement pas retenu, alors qu’elle peut apporter un éclairage essentiel sur le texte. Comme il l’avait fait dans de précédents ouvrages, Philippe Langlet a cherché à rendre clair un document souvent obscur, la majorité des traductions ne fournissant pas toujours l’outil d’élucidation des notions proposées que l’on est en droit de posséder.

Ces ouvrages sont disponibles en ligne auprès de la Librairie de l'Orient en cliquant ICI...


Corps, Âme, Esprit: Liberté, Vérité, Beauté, Michel Fromaget, Co-édition Ubik/Académie Maçonnique Provence 

La civilisation contemporaine a fait le choix tragique de prendre le relai de la civilisation moderne en imposant urbi et orbi une compréhension binaire « corps et âme » de l’homme, alors que celui-ci est un être ternaire « Corps, Âme, Esprit .

 






Le monde moderne et les sciences par les quelles il justifie ses choix sont fondés sur une compréhension incomplète et erronée de l’homme qui méconnait la nature et les besoins essentiels des individus. Cette compréhension binaire ou dualiste qui nous contraint à nous construire et vivre sur les deux seuls plans physique et psychique, soit ceux du corps et de l’âme, à l’exclusion de tout autre qui soit réel, nous interdit de nous développer dans la plénitude de notre être véritable. Et c’est une aliénation tragique. 
Oui ! l’anthropologie ternaire « Corps, Ame, Esprit » est au plein sens du terme une anthropologie tragique parce qu’elle seule permet d’apercevoir et de mesurer cette tragédie.

Disponible directement auprès de l'Académie Maçonnique en cliquant ICI et également auprès de la Librairie de l'Orient



Rappelons également le premier titre de la Collection L'Intégraleco-édité par les Éditions Ubik et l'Académie maçonnique Provence, Kabbale et Franc-Maçonnerie, de Marc Halévy


 
Salutations très fraternelles,
Alain Boccard
Président

 
 
 
 

Contact : academie.maconnique.provence@gmail.com
Téléphone: 06 ​42 26 75 95
 
 
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Publié le par Loge Kleio
Sous la perruque de Newton ? C'est le titre du livre de l'astrophysicien Jean-Pierre Luminet, la loge Kleio vous propose de soulever cette perruque ... 
Isaac NEWTON

NEWTON 1643 - 1727

 

Isaac Newton naquit le 4 Janvier 1643 à Walesthorpe dans le comté du Lincolnshire en Angleterre, douze ans après la mort de Johannes Kepler, savant mathématicien et astronome. Le père d’Isaac Newton, était décédé trois mois plus tôt. Sa mère Hannah Ayscougt se remaria avec le révérend Barnabas Smith et confia son enfant chétif aux soins de sa grand-mère. Son enfance ne semble pas avoir été heureuse. Newton conserva une forte animosité envers son beau père et des relations difficiles avec sa grand-mère. Il restera célibataire toute sa vie. De 12 ans à 17 ans, Newton fréquenta la Kings School de Grantham où il apprit le Latin et le Grec. Sa mère le rappela auprès d’elle pour lui apprendre le métier de fermier. Mais devant le peu d’intérêt de son fils pour le travail agricole et convaincue par l’un de ses anciens professeurs de la Kings School, Henri Stokes, elle l’autorisa à quitter le domaine familial et à retourner à l’école. Dès lors, Newton fut un élève très brillant. En 1661, Newton entra au Trinitry College à Cambridge. Il étudia la physique et les mathématiques apprenant tout le savoir de l’époque et dévorant les écrits de Johannes Kepler. (1) Sa curiosité et sa soif de connaissances étaient insatiables au point qu’il négligeait son alimentation, son sommeil et même son hygiène personnelle. Il reçut un bachelor’s degree, équivalent à une licence de notre époque, à 22 ans.

 

  1. Lois de Kepler : description d’un mouvement de rotation elliptique autour du soleil, dont il occupe l’un des foyers.

 

Newton créa une branche des mathématiques, le calcul infinitésimal ou calcul différentiel et intégral. Son désir de s’instruire le conduisit à s’intéresser à nombre de phénomènes naturels, comme la couleur. En 1665, une épidémie de peste s’abattit sur Cambridge, ce qui le contraignit à retourner loger au foyer familial dans le Lincolnshire. Là, il poursuivit ses recherches sur le calcul, l’optique et la lumière. Il s’intéressa également à la gravitation, dont il eut l’intuition que les effets devaient s’étendre bien au-delà de ce que l’on pensait habituellement. Pour la légende, Newton se reposait sous un pommier de sa maison, lorsqu’il vit tomber une pomme sur le sol. L’histoire de la pomme a fait la légende, mais le pommier existe toujours et continue de donner ombre et fraicheur au manoir de Walesthorpe au Royaume Uni.

 

Newton retourna à Cambridge en 1667 pour y poursuivre ses études. En 1668, il acheva la fabrication du premier télescope à réflexion, c'est-à-dire le changement des ondes lumineuses par réflexion sur un miroir fixé sur le côté. Ce télescope se démarquait dans sa conception de la lunette astronomique de Galilée basée sur la réfraction, c’est une déviation d’un rayon lumineux qui passe d’un milieu à un autre. Le principe du télescope Newtonien est encore utilisé par de nombreux laboratoires spatiaux dont Hubble. En 1679, Newton repris ses travaux sur la mécanique céleste en tenant compte de la gravitation et ses effets sur le mouvement planétaire, défini par les Lois de Kepler. La force d’attraction exercée entre deux corps de masse différente, séparés l’un de l’autre, est proportionnelle au produit de leur masse et inversement proportionnelle au carré de la distance qui les sépare. Cette Loi permit à Newton de généraliser les Lois de Kepler.

 

Newton établit sa Loi de la gravité durant la seconde moitié du 17e siècle. La théorie de Newton unifiait au sein d’une seule Loi physique deux phénomènes distincts. La chute d’un corps sur la terre et le mouvement orbital des planètes et satellites. La force gravitionnelle de ces deux mouvements en était responsable. D’après Newton, la Lune tombait sur la terre attirée par une même force qui fait chuter une pierre. Cependant le mouvement de la Lune en direction parallèle à la surface de la terre et la sphéricité de cette dernière transforme cette chute en une succession infinie de révolutions. C'est-à-dire, selon Newton, que la Loi de la gravité produisait des orbites elliptiques, déjà montré par Kepler. Si la Lune n’était pas animée d’un mouvement transversal elle tomberait sur nos têtes. La lune est en chute perpétuelle seulement grâce à sa vitesse.  En 1687, furent publiés les principes d’Isaac Newton. Principes mathématiques de la philosophie naturelle, c'est-à-dire une synthèse magistrale de la compréhension scientifique du Cosmos. Naissance de la théorie de la gravitation universelle et de la mécanique de Newton.

 

Loi 1 sur la gravité. L’Univers est constitué d’une matière composite de corpuscules indivisibles qui ne s’interpénètrent pas. Ils sont répartis dans un espace vide et interagissent selon des forces réciproques centrales et inversement proportionnelles au carré de la distance, qui sépare deux d’entre eux.

 

Loi 2 - Hypothèse de l’espace absolu antérieur à tous les objets matériels et indépendants de leur existence. Il anticipe en avance sur notre époque, concernant le vide absolu antérieur au mur de Planck (théorie des cordes), encore très conjectural aujourd’hui chez nos chercheurs.

 

Loi 3 - Le temps absolu, c’est un temps qui s’écoule de la même manière dans toutes les régions de l’Univers. Au 20e siècle, Albert Einstein démantela cet absolu spatiotemporel et modifia en profondeur la théorie Newton. (Relativité restreinte 1905). Il est impossible de séparer l’espace et le temps.

 

Loi 4 - Un ensemble de lois du mouvement dont le principe est inertie. Tout corps persévère dans ses états de repos ou de mouvement rectiligne à moins qu’il ne soit obligé de changer d’état par la cause des forces exercées sur lui. C'est-à-dire une étoile qui implose ou un trou noir, théories de notre époque ; ou simplement d’une grande masse qui passe à côté de lui. Les trous noirs et les super novas restent assez inédits.

 

Principe fondamental de la dynamique .- Pour qu’un objet soit accéléré ( ex. -  Un boulet de canon propulsé par l’action explosive de la poudre ) Une force extérieure, comme la poudre dans mon exemple, doit agir sur lui. Celle-ci est toujours le résultat d’une interaction avec un autre objet, c'est-à-dire une collision. Egalement à distance, comme l’action de la Lune sur les océans visibles par le phénomène des marées.

 

Son ouvrage sur les propriétés de la Lumière en 1675, me font penser à la matière noire, théorie d’actualité mais encore très conjecturale. Concept de l’éther comme substance subtile capable de vibrer et en conséquence de soutenir la transmission de la Lumière. Cette substance se trouverait dans tous les recoins de l’Univers, plus ou moins importante selon qu’il y ait plus ou moins de matière. L’Ether de Newton pouvait soutenir la transmission de l’intéraction gravitionnelle d’un corps à un autre. L’une des expériences les plus citées de la physique est celle que réalise Newton en 1665 en utilisant un prisme (Corps présentant deux faces planes avec une arête commune), afin de démontrer que la Lumière blanche, celle du soleil était composée d’autres lumières élémentaires qui pouvaient se recombiner pour donner à nouveau de la lumière blanche. Il plaça un prisme dans une pièce de façon à ce que la lumière le frappe après être passée à travers un orifice. La lumière qui sortait du prisme n’était plus blanche, il remarqua que la valeur de réfraction variait en fonction des différentes couleurs. La lumière bleue se rétractait davantage que le rouge en traversant le premier prisme ; autrement dit elle déviait davantage de sa trajectoire initiale. La lumière, ondes électro magnétiques, peut intéragir avec les charges électriques qu’elle rencontre sur son chemin. Dans l’atmosphère, elle peut être absorbée par les différentes molécules de l’air. Le bleu du ciel est la conséquence de l’éparpillement de la lumière par les molécules de l’air  (oxygène, azote, dioxyde de carbone). Il en est de même des tons jaunes, oranges et rougeâtres des couchers de soleil. Il faut également prendre en considération l’angle incident de ses rayons qui modifie la réfraction. Quand l’atmosphère est chargée de poussière, le ciel nous apparait jaune orangé, étant donné, que les particules en plus de diffuser de la lumière, absorbent principalement la lumière bleue et verte , mais se décomposait en diverses couleurs formant un continuum allant du rouge au violet, en passant par les couleurs de l’arc en ciel. C'est-à-dire, un spectre de la lumière solaire. A cette époque certains savants estimèrent que c’était le prisme qui colorait la lumière. En installant un diaphragme pour régler la quantité de lumière sur le spectre obtenu, Newton isole chacune des lumières colorées élémentaires. Il démontre que le prisme ne décolorait pas la lumière, mais décomposait la lumière blanche en lumière élémentaire de différentes couleurs. On sait aujourd’hui que l’on peut également obtenir de la lumière blanche en combinant les trois couleurs primaires qui sont le bleu, le jaune et le rouge.

 

 

Newton et Einstein sont considérés comme les deux plus importants savants du monde.

 

Citations de Newton - Je suis arrivé aussi loin grâce aux épaules de géants. Il pense à Kepler et bien d’autres anciens chercheurs. Je peux calculer les mouvements des corps célestes mais pas la folie des gens.

 

Ses découvertes - La planète Neptune la plus éloignée du soleil et quatrième planète par la taille dans notre système solaire, l’explication des marées, le calcul rigoureusement exact des distances et positions des planètes, les éclipses, la mesure de la masse des étoiles et des planètes, sa Loi de la gravitation universelle et le développement du calcul différentiel. (universelle jusqu’à EINSTEIN / relativité générale 1915.)

 

Cette planche est le fruit d’études sur  37 livres soit 6000 pages écrites, dans une collection de  l’Astronome Hubert Reeve, pendant le mois d’Aout 6018. J’aime l’Astronomie qui est en maçonnerie l’Etoile Flamboyante des Compagnons. C’est un symbole qui apporte des connaissances, sans limite et fin sur les Univers et ses trous noirs. Ces derniers, célèbres par les recherches du grand savant physicien Stephen William Hawking né en 1942 à Oxford et décédé dernièrement. Il suggère en 1983 qu’avant le Big Bang le temps n’existait pas et que par conséquence le concept «  du commencement de l’Univers » est dénué de sens.

 

Pour la philosophie de cette planche

 

Parler de commencement de l’univers peut s’avérer plus compliqué qu’il n’y parait. En effet, tout dépend de la signification que l’on prête au terme « d’origine ». Deux définitions existent, la première consiste en une considération proche des astrogonis monothéistes, c'est-à-dire un point originel. La deuxième, quant à elle, comprend l’origine comme étant le résultat d’un processus qui amène au commencement. Selon cette dernière définition, le « Big Bang » ne serait alors qu’un résultat et non une génèse. Elle correspond à la Théorie des Cordes.

 

Ainsi, suivant cette théorie, la vision anthropomorphique ne serait applicable à l’histoire de l’univers, dans le sens où on ne pourrait parler d’un début, d’un milieu et d’une fin.

Isaac NEWTON

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Publié le par Jacques Viallebesset et Jean-Pierre Rousseau
Jacques  Viallebesset

Jacques Viallebesset

L’alchimie des désirs

 

Où en suis-je dans ce monde

Où je vis sans lui appartenir

Où en est le chevalier nu

Sous son armure qui erre

A quelques encablures

De je ne sais quel port vide

La dame le diable et la mort

Mènent leur danse macabre

Je chevauche mes chimères

 

Où irai-je en quel temps

Le vieux monde se dissout

L’œuvre au noir se mue au rouge

Pour brûler les ailes de la mort

En moi un chaos s’ordonne

Sur le grimoire de l’innocence

Il me faut tout recommencer

Ecrire sans fin le palimpseste

D’une vie infinie vouée

A l’alchimie de mes désirs.

Jacques Viallebesset

 

LE SITE DU POÉTE

jacques-viallebesset-scribouilleur.over-blog.com

Le compas d'Urizen

Le compas d'Urizen

 

                   " Permanence du Rite, évolution des rituels "

 

Rituel de dix huit cent vingt, archives perdues !

Pas d'ouverture sans prière au GADLU,

Dieu béni les travaux, le tuilage est pointu.

 

A la sortie du corridor à neuf voûtes,

Bijoux étincelants sous le buisson ardent,

Les grands élus prennent la route vers l'Orient,

Puis reviennent vers l'Occident, avec leurs doutes,

Dopés par l'éclat du sacrifice de Couth.

 

Plus tard le Grand Architecte De L'Univers,

Principe créateur, sublime bouffée d'air !

A aidé Ferry, dans sa démarche laïque,

A ouvrir à tous l'école de la République.

Résultat d'une bataille homérique.

 

Fruit de l'enseignement des valeurs du Rite,

Qui façonne chacun, ou dont on hérite.

Tout initié assidu qui le pratique,

Peut, s'il veut s'en donner les moyens, devenir,

Telle une œuvre d'art ciselée par Lalique,

Le détail qui fait beauté de l'édifice,

Amour du prochain, de la Veuve digne fils.

Jean-Pierre Rousseau.

AVEC L'AIMABLE AUTORISATION DES AUTEURS.
POÈMES
LA LUMIÈRE DU LANGAGE ....

Egidio nous propose un exercice de l'esprit !

 

 

"Un grand éclair blanc, qui m'aura surpris, et même aveuglé. Puis j'ai découvert, un groupe d'hommes qui m'entouraient et pointaient sur moi une épée...

Puis ce fût la Voix...
 
Qu'avez vous vu après avoir reçu la Lumière ?
J'ai vu le le Soleil, la Lune et le Maître de la Loge.."
 
Les Francs Maçons reconnaîtront ces extraits, et sans ambiguïté sur tel ou tel point précis des Rites pouvant être, ici, concernés. C'est un témoignage que je viens partager, sur l'Apprentissage du langage symbolique, et son importance capitale dans le décodage de l'information qui inonde le quotidien.
 
Tous nous connaissons, l'information en flux continu. France Info aura ouvert le bal par le vecteur radiophonique, le 1er juin 1987, suivi ensuite à la télévision par LCI le 24 juin 1994, puis par CNEWS le 4 novembre 1999
BFM le 28 novembre 2005, et France 24 le 30 du même mois et la même année.
 
Si l'on peut se réjouir de la pluralité des canaux de diffusion, et d'une certaine analyse,  juste assez différente pour aller dans le sens de l'auditeur, assumons de voir également que l'objectivité, qui est la base de l'acte d'informer, s'en trouve, ipso facto atteinte.
Le journalisme repose fondamentalement sur ces questions 
OÙ - QUI - QUAND - COMMENT- POURQUOI suivies des commentaires et analyses qui n'engagent que leurs auteurs, et invitent le lecteur à réfléchir et tirer ses propres conclusions.
 
L' année de circulation conditionnée des personnes, biens et services permet de prendre ce temps d'analyse et conclure, pour ma pomme ( fruit du pêché...) qu'il me faut REMERCIER et RECONNAÎTRE la pertinence de la démarche Maçonnique.
 
Le Travail  sur les Symboles, méditation sur le Tapis de Loge, lecture des Rituels, Discours au Néophyte, Instruction des différents Grades, sont des Lumières qui nous aident à filtrer le matraquage jour après jour de ces chaînes qui portent plus d'opacité et confusion que de clarté.
 
Apprenez à distinguer derriére le voile des apparences. Cette injonction faite à l'Apprenti se justifie plus que jamais, car en lieu et place d'information nous recevons, habilement mélangé, de l'émotion, des "débats" antagonistes et confus, avec la théatralisation de postures que la réflexion ne justifie pas.
 
Prenez le temps d'inventorier sur trois  jours, nombre mystérieux chez nous, les flashs qui passent, en vous partageant les chaînes entre frères, puis comparez les résultats en les passant à la Lumière que nous avons tous demandée et reçue, et vous aurez fait bon usage de nos précieux enseignements.
 
Vous pouvez bien sur utiliser la méthode pour analyser les échanges sur les réseaux sociaux, les communiqués de presse, etc etc etc....
Le Triangle est un prisme
 
 
 
À tous, bonnes observations
 
Bien Fraternellement 
 
Egidio LUZ FERREIRA

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