Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
TRANSMETTRE EN FRANC-MAÇONNERIE
Si initier c’est transmettre, c’est avant tout faire naître, ou re naître, c’est au-delà d’une filiation toute génétique, c’est l’œuvre d’un groupe héritier de valeurs morales communes, ancestrales. Marcel Hénaff agrégé de philosophie, anthropologue Dans un de ses articles paru dans la revue Esprit, il met en lumière la pensée de Hannah Arendt à propos de la natalité je cite :
« Elle nous invite à comprendre, tout d’abord, que naître, ce n’est pas simplement entrer dans la vie et s’y maintenir, c’est commencer, être ce vivant unique et insubstituable pour qui s’inaugure une existence autonome, une aventure imprévisible qui n’est en rien un simple processus de reproduction de l’espèce. Cela implique que chacun s’approprie sa vie et devient initiateur de son devenir. Naître qualifie une liberté. Arendt cite le mot d’Augustin : « Initium ut esset homo creatus est. » (L’homme a été créé pour qu’un commencement soit possible.)Non pas principium, qui est l’origine logique ou métaphysique, mais bien initium, qui est l’entrée dans le temps. Le temps humain est autre chose que le temps biologique parce que naître, c’est être appelé à apparaître dans un monde qui est l’œuvre des hommes- un monde durable-, mais c’est aussi vivre aux yeux les uns des autres- nous existons parce que nous sommes reconnus et estimés à travers ce que nous offrons à voir.
Transmettre c’est donc initier, celui qui reçoit, participe, il devient acteur de son initiation, il aura ensuite à transmettre, c’est à dire à faire don aux générations suivantes. C’est l’expression de la solidarité inter générationnelle.
Dans un monde qui entend profiter du présent sans préoccupation de l’avenir, que transmettons-nous aux générations futures ? Notre dette accumulée, une planète souillée, des traditions dégradées, affaiblies.
Dans une société béate devant les écrans, admirative des traders ces dieux de la finance, où l’on veut gérer les hôpitaux comme des entreprises ordinaires, le don des soignants apparaît presque comme une gène.
La franc-maçonnerie, héritière de traditions, dont celle des bâtisseurs de cathédrales est t’elle hors sol ?
Dans une société où le sens de l’apprentissage est méprisé par les parents, qui rêvent de voir leurs enfants derrière des ordinateurs, qui d’un simple clic mettent à bas tous les modèles traditionnels, où le modèle, est l’immédiateté de la réussite par l’instinct et l’intelligence, sans imagination, en attendant le règne de l’intelligence artificielle qui ringardisera ces petits génies.
Seuls quelques milliers de juristes grincheux font barrage à cette explosion, ils apparaissent comme des empêcheurs réactionnaires d’un ancien monde.
L’on comprend le manque d’enthousiasme pour cette vieille dame tricentenaire qu’est la franc-maçonnerie par les jeunes générations. Il ne suffira pas de baisser les cotisations comme le propose une grande obédience pour faire entrer dans nos loges les jeunes !
Quand le temps se rétrécit tous les jours de plus en plus au présent, en oubliant le passé, et en négligeant l’avenir.
Daniel Innerarity rappelle l’étonnement de E. Kant : « Lorsqu’il observait à quel point il était curieux que les générations antérieures aient travaillé péniblement pour les générations ultérieures. Aujourd’hui, il semble que ce soit le contraire : avec notre absolutisation du temps présent, nous faisons que les générations futures travaillent involontairement en notre faveur. »
L’envie de transmettre, l’éthique du futur semble se réduire en peau de chagrin, sur tous les plans ; les politiques ne gouvernent qu’en vue des élections, l’économie fonctionne sous le joug des actionnaires et de la puissance financière chaque année il faut servir plus de dividendes que l’année précédente, en matière sociale on s’étonne qu’il y est de plus en plus de personnes âgées à la charge de la société, les contrats internationaux meurent avec ceux qui les ont signés et parfois avant même leur pleine application.
On préfère des espaces de vie qui ressemblent à des centres commerciaux hyper ceci, hyper cela, plus connectés, plus climatisés, au contact avec la nature, les villes ne grandissent plus elles grossissent au détriment des zones rurales, ou meurent quelques indigènes attardés.
La franc-maçonnerie fait l’éloge de la lenteur, pour construire des hommes épris de justice, de liberté, d’égalité, de fraternité, de solidarité. Elle peut être un lieu de résistance pour un futur durable ou l’homme trouve sa place en harmonie avec l’univers qui l’entoure. La transmission maçonnique se fait dans des lieux sacralisés, où règne le temps de l’écoute, le respect de l’autre, le silence de la réflexion, loin de l’agitation du présent. La franc-maçonnerie reste une institution propice à la transmission des valeurs morales et à la pratique des arts libéraux. Elle ambitionne de faire re naître des hommes libres et maîtres d’eux-mêmes, trouvant leur chemin dans la complexité de l’avenir avec les lumières du passé.
JF.
Le franc-maçon comme tout homme travaille d’abord à la construction de son temple matériel, dont il connaît la fragilité. Au midi de sa vie il se rend compte de la nécessité de répondre aux questions qu’il se pose, et de construire son temple spirituel, il y a urgence a donner du sens à cette vie qu’il sait brève au regard du temps. Son regard pénètre alors à l’intérieur de son être, en son centre en son cœur, là ou réside la minuscule flamme qui éclaire bien plus que des milliers de lumières artificielles.
La cité divine ne peut exister que par la pluralité des petites lumières intérieures, qui sont des flammes éternelles. Je peux, peut être construire ma maison intérieure, mais pas une cité sans l’aide de mes frères, ce simple constat amoindri toutes les velléités de la domination, de l’ego.
La cité divine est le réceptacle de la pluralité de l’être, elle est à la portée de l’homme régénéré, réunifié. C’est cette idée, ce désir de plénitude qui permet sa construction, c’est le but de l’initiation maçonnique, franchir les portes successives qui mènent au centre de l’être, regarder, le trône qui apparaît derrière le voile, et contempler sa beauté.
Dans cette cité divine, les hommes sont passés du binaire, de la dualité, à l’unité. Cette cité divine est comparable à la jérusalem céleste, qui ne peut voir le jour qu’avec la volonté de faite vivre l’être intérieur, seul capable d’accueillir le souffle, le verbe qui va la créée. Elle devient ainsi le lieu de rencontre du microcosme et du macrocosme, ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, c’est l’harmonie des mondes, l’ordre après le chaos.
C’est donc bien dans le cœur de l’homme centre de son être que naît l’idée de cette cité divine inspirée par le tout, le grand architecte qui trace les plans, et chacun à sa place devient démiurge pour parfaire l’œuvre, la protéger et la transmettre.
JF.
Comprendre et décrypter les symboles qui vous entourent!
Notre univers quotidien est saturé de symboles : un sémiologue sommeille en chacun de nous par la force des choses, dans la mesure où nous sommes, tous et chaque jour, aux prises avec des symboles qui nous touchent plus ou moins, que l'on soit fascinés par les rêves, l'astrologie, la littérature médiévale, les herbiers, la franc-maçonnerie, l'horoscope ou encore les grandes marques... Bref, nous sommes tous confrontés aux signes que produisent nos civilisations !
Le propos consiste à sortir du jargon pour mettre en évidence les différents niveaux de lecture des symboles : littérale, philosophique, ésotérique, etc. L'ouvrage retrace l'histoire et les théories des symboles présents dans les religions, les arts, les sciences et la société humaine en général.
Que ce voyage au cœur des emblèmes, de la mythologie, des insignes, des blasons et des marques aide à mieux les comprendre, mais surtout à les apprécier et à les utiliser avec encore plus d'assurance et de savoir.
Disponible chez AMAZON édité en 2015 EMMANUEL PIERRAT.
HUMOUR SUR GADLU-INFO
Voici une petite blague maçonnique découverte sur « Facebook » !
Cinq francs-maçons se retrouvent au bar avant une tenue :
Le premier déclare : « Je suis le meilleur maçon de l’atelier, c’est le Vénérable Maître qui me l’a dit. »
Le second répond alors : « Peut-être, mais en ce qui me concerne, je suis le meilleur maçon de la région, c’est le conseiller fédéral qui me l’a dit ».
Le troisième dit à son tour : « Mouais, mais moi je suis le meilleur maçon de l’obédience, c’est notre Grand Maître qui me l’a dit ».
Le quatrième affirme : « Peut-être, mais, moi, je suis le meilleur franc-maçon du monde et c’est le Grand Architecte De l’Univers qui me l’a révélé ».
Le cinquième tourne alors la tête vers lui et surpris déclare : « Moi, je t’ai dit ça»
SUR GADLU-INFO
Symbolisme de la Lumière :
Lorsque le vénérable maître m’a demandé de plancher sur le symbolisme de la lumière, j’ai mesuré l’ampleur de la tâche et me suis demandé par quel bout commencer, tant le sujet peut apporter de la confusion et l’exhaustivité de ce qui en est dit depuis la nuit des temps, pouvant me mettre sur le chemin d’une mauvaise interprétation.
La lumière a fait l’objet d’une interprétation symbolique dès que les hommes se sont mis à croire dans un au-delà. Depuis la possible déification du feu, devenu élément vital pour l’Homme préhistorique, la lumière s’est vu des origines et des vertus surnaturelles.
La lumière, au sens propre, est connue pour être le Jour, temps pendant lequel les Hommes agissent, par opposition aux Ténèbres qui sont connues pour être la Nuit, temps pendant lequel les Hommes dorment.
La lumière, au sens figuré, est connue pour être la clarification d’une notion, par opposition à l’Obscurité qui est connue pour être l’état d’ignorance, on entend très souvent quelqu’un dire « veuillez nous apporter votre lumière sur tel aspect des choses ».
La lumière donc, s’oppose à l’obscurité dans l’esprit général ; cette appréhension du commun des mortels n’est pas très loin de ce qu’en pense la franc-maçonnerie puisque le candidat à l’initiation,
habille le symbole de l’obscurité qu’est le bandeau avant d’avoir accès à la lumière lors de son introduction en loge.
L’Apprenti Franc-Maçon que je suis, définis la Lumière comme étant la Fraternité, mon instruction maçonnique au travers du Mémento et mon vécu des travaux en loge m’en font l’attester.
L’instruction au 1 er degré du rite écossais ancien et accepté, qui figure dit :
: « Moi, je t’ai dit ça»
: « Moi, je t’ai dit ça»
VU SUR HIRAM-BE
RASSEMBLEMENT DU 1ER MAI AU PÈRE LACHAISE
Par Géplu dans Manifestations
Comme tous les ans, à l’initiative du Grand Orient de France, le GODF, la Fédération Française du Droit Humain, la Grande Loge de France, la Grande Loge Féminine de France, la Grande Loge Mixte Universelle, la Grande Loge Mixte de France et les Obédiences amies organisent un Rassemblement pour la République, pour la Laïcité, pour rendre hommage aux Martyrs de la Commune de Paris ce mardi 1er mai.
Le rendez-vous est fixé pour tous les Frères et toutes les Sœurs qui souhaiteraient s’y joindre à l’entrée principale du cimetière du Père Lachaise, Boulevard de Ménilmontant à 9h30.
Cette année le rassemblement s’arrêtera devant et fleurira les tombes de Louis Blanc (GODF), Félix Pyat (GODF), Philippe Honoré et Moustapha Ourrad (Charlie Hebdo), Louise Koppe (DH), Gustave Lefrançois (GLDF), et terminera son parcours avec les traditionnels discours au Mur des Fédérés
L’ESPÉRANCE DE LA PERFECTION !
L’écclésiaste ce livre de la bible hébraïque qui contient des exhortations à la foule, attribué au Roi Salomon ou aux Stoïciens peu importe, et dont le thème principal est la Vanité, dans le sens où tout est vain puisque écrit à l’avance, il n’y aurait donc pas lieu de vivre dans l’espérance, rien a attendre de l’avenir, il faut donc se contenter de vivre une vie bonne dans le présent, sans préoccupation de l’avenir et du passé sur lesquels nous n’avons aucune influence.
Pendant l’infime partie du temps linéaire, historique qui nous est octroyé que pouvons nous donc faire, pour nous-même et pour l’humanité ? Simplement, humblement, comme Colibri porter notre contribution pour réduire le feu des passions qui nous dévore et dévore l’homme en général.
Pouvons-nous, réellement nous améliorer sur le plan intellectuel ? Une étude scientifique récente du King’s college de Londres, met en relief, la vanité et l’inutilité de ce projet, rejoignant ainsi l’ouverture et la fermeture du livre de l’écclésiaste : « Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité »
Littéralement cette vanité peut se traduire par buée, vapeur, souffle léger, c’est-à-dire presque rien, si ce n’est la force de ce souffle si léger fut t’il.
Le combat contre l’ego et la vanité, est un acte de confiance en l’homme que l’on considère comme perfectible, c’est l’espérance du franc-maçon qui travaille régulièrement dans sa loge, est-il possible de réaliser ce perfectionnement seul, sans doute pour les plus vertueux, les francs-maçons ont choisis le perfectionnement individuel, mais avec l’aide de leurs frères dans le cadre d’un collectif, partageant les mêmes valeurs, conscients que seuls ils ne peuvent rien. Il est écrit dans l’écclésiaste : 4-9 S’ils tombent, l’un peut relever son compagnon ; mais malheur à celui qui est seul, s’il tombe, il n’a pas de second pour le relever. »
Je reviens à cette étude scientifique du King’s college de Londres, qui démontre que l’ADN détermine plus de 50% de notre intelligence, et le rôle de la génétique qui croit de plus avec notre âge, alors que celui de notre environnement familial, social, scolaire diminue , ainsi notre ADN à 50 ans explique 81% de nos capacités intellectuelles, de plus comme le souligne Franck Ramus chercheur à Normale Sup : « En moyenne, les personnes le plus défavorisées socialement sont aussi les plus désavantagées génétiquement. »
Alors il n’y a plus d’espérance, dans la perfectibilité de l’homme, ou à la marge tout est écrit d’avance ! L’inégalité génétique nous condamne irrémédiablement, le perfectionnement de l’homme est un mythe pour naïfs !!
L’initiation maçonnique, par degrés successifs propose un autre projet, celui du perfectionnement moral et non intellectuel de l’humanité, elle propose la découverte et le développement de l’intelligence du cœur, qui est accessible à tous les hommes libérés des savoirs imposés, des dogmes, et de la dictature de l’avoir, les lumières ne sont pas toujours où l’on croit les voir, l’initiation maçonnique traditionnelle est au-delà de la raison. Sa foi en l’homme, la certitude de sa perfectibilité est démontrée chaque jour dans les loges, espaces sacralisés où règne l’harmonie, l’écoute, la tolérance, propice au perfectionnement moral.
Le but de la franc-maçonnerie n’est pas de faire de l’homme un animal savant, mais un homme neuf en harmonie avec lui-même, les autres, la nature qui l’entoure, trouvant ainsi sa juste place dans le cosmos. Les qualités morales ne se mesurent pas à l’importance du QI, c’est l’âme que l’on pèse dans nos loges, la pratique du bien, du beau, du vrai, du juste. ‘L’enseignement’ donné et reçu dans les loges symboliques et de perfection (je préfère de perfectionnement) vise à l’ouverture du cœur, la connaissance de l’être intérieur et sa croissance.
Dans nos loges tous les hommes de bonne volonté ont leur place, à leur office, ils sont les pierres utiles, indispensables, ajustées dans l’édifice. Qu’ils soient riches ou pauvres. « Heureux les pauvres d’esprit, car le royaume des cieux est à eux. » Béatitudes.
Alors King’s college ou pas !
JF.
Source : Opinions de L’Express du 25 Avril demain sera vertigineux par Laurent Alexandre. Chirurgien, énarque, entrepreneur.
LE SYMBOLISME UNE SCIENCE OU DIVAGATIONS ?
On trouve parmi les œuvres posthumes de René Guénon, il y a un livre de référence des francs-maçons dits Guénoniens : « Symboles de la science sacrée ». Ce livre regroupe une série d’articles du philosophe chercheur au parcours multiple, parus en particulier dans les Éditions Traditionnelles.
Ce livre, peut être considéré comme l’aboutissement de sa réflexion sur le symbolisme, ou un voyage à travers les symboles traditionnels, voyage aussi dans la vie de l’auteur, les articles regroupés s’étendent sur une période qui va de 1925-1926 avec pour point de départ : « Le verbe et le symbole » jusqu’à la « Cité divine » en 1950. Un chemin en quelque sorte de l’Alpha à l’Oméga, un cycle qui part de l’unité pour y revenir.
Ce livre jumelé avec le dictionnaire des symboles de Alain Gheerbant et Jean Chevalier peuvent constituer pour le cherchant, une source d’inspiration ou pour le moins un éclairage sur le symbolisme, que René Guénon, n’hésite pas a classé dans le registre des sciences en y ajoutant le mot Sacré.
Les francs-maçons connaissent l’importance des mots, qu’ils soient de reconnaissance ou sacré, ils doivent se transmettent dans leur pureté, ils font partie du processus initiatique, vecteurs de la connaissance, marqueurs de leur tradition, que René Guénon rattache à la tradition primordiale, celle dont découle toutes les autres. Cette tradition qui réunit tout ce qui est épars.
A propos du symbolisme il a écrit : « Le symbolisme est le moyen le mieux adapté à l’enseignement des vérités d’ordre supérieur, religieuses ou métaphysiques, c’est-à-dire de tout ce que repousse ou néglige l’esprit moderne ; il est tout le contraire de ce qui convient au rationalisme. »
L’on voit ici la nécessité du rajout, du mot sacré au mot science. Le symbolisme va servir de point d’appui, de levier à l’intuition intellectuelle. Il fera appel au langage du cœur, qui dépasse, surpasse celui de la raison. Au-delà de l’exotérisme des objets, des mots, du signifié, chercher le signifiant, chercher les idées derrière les symboles, peut s’apparenter à une forme de recherche scientifique, à la condition de respecter le symbolisme traditionnel universel, point de départ pour une recherche personnelle, une interprétation individuelle. On garde alors conscience de l’unité fondamentale de toutes les traditions. C’est une montée vers l’un par des voies différentes, l’un souvent désigné comme le grand architecte de l’univers.
René Guénon a écrit encore : « Nous l’avons dit souvent, et nous ne saurions trop le répéter : tout véritable symbole porte ses multiples sens en lui-même, et cela dès l’origine, car il n’est pas constitué comme tel en vertu d’une convention humaine, mais en vertu de la loi de correspondance qui relie tous les mondes entre eux ; que, tandis certains voient ces sens, d’autres ne les voient pas ou n’en voient qu’une partie, ils n’y sont pas moins réellement contenus, et l’horizon intellectuel de chacun fait toute la différence ; le symbolisme est une science exacte, et non pas une rêverie où les fantaisies individuelles peuvent se donner libre cours. »
Il ne s’agit donc pas d’inventer le symbolisme, mais de le découvrir, il dépasse l’humain, l’individuel, il l’englobe, il touche à l’universel, c’est en ce sens qu’il est pour moi du domaine du sacré. Il est porteur d’enthousiasme renouvelé sans cesse, c’est ce qui fait la joie de l’écoute de l’autre, dans les loges maçonniques, différent de soi-même, mais regardant dans la même direction.
Le symbolisme est-il une science ? Dans la mesure où il ne cherche pas forcément des réponses, qui plus est des réponses sûres, fiables, il cherche des questions, et les éventuelles réponses trouvées sont souvent intimes et incommunicables, parfois sans intérêt pour l’autre, car liées à la foi, elles peuvent êtres remises en cause sans cesse, non pas comme les découvertes scientifiques, mais comme un chemin où à chaque fois que l’on s’approche de la lumière celle-ci semble s’éloigner tout en restant présente, c’est l’intensité qui change. La joie est dans le cheminement pas dans l’arrivée. La quête est sans fin, l’étoile inaccessible on est certain de ne pas parvenir au but, mais on cherche encore jusqu’au portes de l’éternel orient.
La science des symboles, sa connaissance est par nature non dogmatique, elle exclue la certitude, elle n’est pas pourtant une divagation intellectuelle, elle est une clé d’ouverture du cœur.
Le symbolisme permet dans les loges maçonniques, le respect, la compréhension, la rencontre de l’autre. Sans cette méthode les hommes n’auraient jamais sans doute communiqués entre eux, jusqu’à une communion d’esprit, d’âme et cœur.
JF.
DES RITES
La revue Esprit (Comprendre le Monde qui vient). Dans son numéro d’avril 2018 a pour thème : « Le passage de témoin ».
Trois interventions, celle de Marcel Hénaff sur le lien entre générations, celle de Daniel Innerarity la coalition des vivants et enfin celle de l’anthropologue Julien Clément sans rites comment passer les âges.
C’est cette dernière intervention qui a attiré mon regard de Franc-Maçon. Julien Clément s’est intéressé aux rites d’initiation avec le prisme du sport en particulier du Rugby. C’est donc naturellement qu’il a étudié les rites de Samoa, développés dans son livre : Cultures physiques, le Rugby de Samoa aux Editions Rue D’Ulm dans la collection Sciences Sociales.
Le Haka est la caractéristique des joueurs de Rugby de cette île du pacifique, Haka signifiant danse. C’est une danse guerrière mettant en exergue la masculinité de ces peuples du pacifique : « le sport serait le lieu d’expression d’une virilité dont la guerre était le précédent réceptacle. » Les Hakas font donc partie des danses pratiquées pour un accès à la masculinité, à l’âge adulte.
« La mise en place de ces danses, ainsi que les tatouages du pacifique témoigne de la prégnance de cette affirmation de soi masculine… »
Le sport, et en l’occurrence ses attributs, la danse et le tatouage remplace la guerre. Le tatouage Samoa pratiqué entre les genoux et la taille en évitant les parties génitales, fait partie d’une cérémonie rituelle. Ces rites ancestraux ont disparus sous le joug de la christianisation.
Comme l’indique Julien Clément, les corps dans nos sociétés contemporaines : « ne sont plus le lieu des passages en tant que support du marquage social dans le cadre de rites d’initiation. »
Il est maintenant plus difficile de distinguer l’évolution, la transformation, la mutation des hommes vers l’âge adulte, le corps extérieur n’est plus le lieu de cette transformation de soi. C’est donc à l’intérieur que la transformation initiatique se produit, sur le plan individuel.
Quels sont les rites « visibles » collectifs de notre société, Julien Clément met les enterrements de vie de garçon ou de jeune fille, peut-être les sorties étudiantes du jeudi soir. « C’est l’inscription sociale » dans un groupe qui devient initiation.
Julien Clément au regard de la modification des rites funéraires en particulier avec la crémation souligne la difficulté de la transmission : « L’affaiblissement des rites funéraires est l’un des symptômes de la difficulté à penser le passage des générations. L’absence d’une perspective longue, au-delà même des vivants, peut-elle être source d’une difficulté à organiser les relations entre eux ? »
Il éclaire ensuite notre relation aux nouveaux nés. « Des êtres fabriqués de manière scientifiques. » Dont on suit l’évolution de manière médicale. Leur prise en charge par l’état (politique familiale) ; soulève le problème des interactions famille, état, religion, se traduisant par un abandon partiel de la position spirituelle imposée par la famille.
Julien Clément termine son article par cette réflexion : « Etre adulte, au fond, n’est-ce pas commencer à offrir des cadeaux ? »
C’est à peu près le seul rituel qui demeure dans nos sociétés contemporaines, cadeaux de noël, de départ, de bienvenue. On peut parler de rite à ce sujet, mais à mon sens pas de rite initiatique, il y a donneur mais pas récepteur actif. Certes l’initiation est un commencement elle se donne, se transmet ; mais surtout l’initié participe il est acteur, il est actif, il est au centre de l’initiation, c’est de sa libre volonté qu’il est initié lors d’une cérémonie qui n’est qu’une mise sur un chemin a parcourir par lui-même. Il s’initie lui-même par degrés d’évolution de sa conscience.
En franc-maçonnerie, pour passer de l’état profane à l’état d’initié, il faut un rituel, au terme duquel celui qui préside à la cérémonie et qui a été investi par ses frères, pour transmettre une tradition, dans un cadre sacralisé. Détient le pouvoir de créer, de constituer et de recevoir, le postulant. L’initiant est garant de la tradition et du rite. Au terme de la cérémonie d’initiation le postulant commence sa véritable démarche initiatique sur le plan individuel, et, avec le soutien du groupe des anciens, détenteurs des clés de la tradition qui lui sont remises à lui d’ouvrir les portes.
Julien Clément s’interroge sur la disparition possible des rites dans notre société, il parle d’adaptation de ces rites, faut-il y voir une dégradation, une adaptation des traditions, ou s’agit t’il plutôt d’une modernisation constante des rituels initiatiques, en particulier leurs modifications pour coller à l’évolution du langage. Il faut me semble t’il une manipulation la plus minime possible au risque sinon de perdre l’essence, la pureté qui relie les générations. C’est la force de la franc-maçonnerie cette initiation occidentale. Les mots, signes, les attouchements gardent toutes leurs valeurs symboliques et imprègnent les générations successives de frères qui se retrouvent étant les maillons d’une chaîne d’or pur, métal de l’Art Royal qui inspire leur démarche. Les rites maçonniques sont bien vivants et pratiqués chaque jour dans les espaces sacrés des temples.
JF.
Extraits des Poèmes Bleus KEN AVO de Georges Perros. La Suite…
Entre hommes, comment y aurait-il
A moins de s’invectiver, et pourquoi,
Pourrait-il y avoir
Ce face à face que je n’ai pas fini de trouver, tragique
Ce ventre à ventre sous la lune
Ce bouche à bouche en nudité
En nage,
Ce combat fébrile et malin
Si doucereux parfois si fin
Qui mine l’amour que l’on dit
Mais qui n’est drôle pour personne
Ni pour la femme ni pour l’homme
La mort avance dans la nuit
Mais l’homme est bavard il se plaint
Il appelle plus volontiers au secours
La femme enfante dans sa peur
L’amour pour elle est un travail
Qui peut avoir de l’avenir
L’homme est comme un oiseau perdu
Ce combat qui mine le couple
Isolé sur la grand’terre
Avec les étoiles sur le dos
Ce cœur à cœur entre l’homme et la femme
Toute pensée suspendue
Au lustre de l’immensité
Toute affaire aux calendes
Toute ambition aux orties
Tout orgueil au lendemain
Toute dignité dans le vent
Tout esprit suspendu
Au lustre de la frénésie
On se mange on se rend grâce
Avec cette chose étrange
Là-bas, en bas
Qui fouaille et bave et s’énerve
Cette chose à tous les deux
Qui veut la lune et le soleil
Et les anges et les démons
Pris dans leur piège mutuel
Et te voilà pauvre homme
Dans l’halètement de l’insatisfaction
Gorgé d’humain, aux frontières
Colorées de l’impossible pur
Et te voilà ma pauvre femme
Sous ton pauvre homme, prête
Offerte aux laves de tous les Vésuve du Monde
Ô Pompeï, beaux morts d’amour
Foudroyés ensemble, encendrés
Dans le geste essentiel
On devrait toujours en mourir
Je faisais mon dernier voyage
C’était comme un pèlerinage
Je repassais les draps routiers
De ce que j’appelais mon passé,
Cette côte, avant Ducey je crois
Après Saint-Hilaire-du-Harcouët,
Cette côte au sommet de laquelle
On aperçoit pour la première fois
Le Mont Saint-Michel
Avant le carrefour de Pontaubault
A droite Avranches sur la Sée
A gauche Pontorson, Dol, Saint-Malo
Et cette route pomme à cidre
Dont Stendhal parle avec amour
Dans les mémoires d’un Touriste
Quel drôle de touriste j’étais
Chaque halte ah la dernière
Et la forêt animée de Paimpont
Là-bas, de l’autre côté, irais-je encore
A seule fin d’y rencontrer qui sait
Shakespeare et André Breton
Qui signe de là
Certains de ses plus beaux écrits
J’allais retrouver une femme
Qui m’attendait
Avec laquelle j’allais devoir vivre
Ce qui n’est pas, ne serait-ce qu’avec soi-même
Une sinécure
C’était sérieux
Fallait recharger les accus
Changer tous les meubles de place
Mais en changer l’âme, comment ?
Finis le grand vagabondage
La détresse des soirs mauvais
Les bonnes goulées d’amitié
A quatre mains, Haydn, Schubert,
Ou bien à deux
Vauhallan, Ham, Cergy, Bourg-la Reine,
Et ces années passées ensemble
A creuser la nuit de paroles
O métaphysique, ma belle inconnue,
Ai-je été assez bavard
Avec vous l’ami frettois
Le plus ancien et nous ne nous tutoyons pas
Où allais-je ?
Fini le coup de rouge au zinc
De tous les bistrots de banlieue
Avec l’ouvrier de chez Renault
Qui m’en voulait j’avais fait
Sa caricature
Avec le coiffeur du quartier
Qui jouait les chevaux emballés
L’apprenti-maçon et tant d’autres
Ils me racontaient tous leur vie
Aux trois pénibles anecdotes
La guerre la femme l’ennui
C’est dur de vivre on le sait bien
Je gardais pour moi mon chagrin
Pour ne pas faire du tort au leur
Comment parler tous à la fois
C’est dur de vivre c’est malin
On ne s’y fait guère la fin
N’arrive jamais sans qu’on le veuille
Un peu qu’elle arrive
Car vraiment nous sommes très fatigués
Je les écoutais tant et tant
Je m’y serais perdu peut-être
Car on se saoule vite on prend
Toutes les souffrances à son compte
Mais nous sommes tous aussi faibles
On rentre chez soi éperdu.
Qu’avais-je à perdre ou à gagner ?
Je me sens tour à tour valet
Roi fou cheval pion
O le jeu d’échecs
Sur le grand damier de ma vie
Et ce coin d’enfer dans mon crâne
Portes battantes à jamais
J’allais retrouver une femme
Bientôt ma femme
Comment se faire à ce ma femme
Je n’y arriverai jamais
L’épicière me demande
Comment va votre femme
Et je me retourne pour voir
S’il y a un mari derrière moi
Je ne me sens propriétaire de rien
Quelle drôle d’idée
Se croire maître de quoi
De qui que ce soit.
Ma motocyclette avait des ruades
Comme parfois en ont les choses
Elles éclairent violemment, crûment
Notre piste nerveuse
Le disque tourne fou
Et se raye ça fait mal
C’est un peu comme si j’allais mourir
Toute une vie d’entre mes vies
Défilait à toute vitesse
Sur le réseau de mon angoisse
Je n’avais plus peur de tomber
Quelqu’un était en train de mourir en moi
Quelque part, quelqu’un
Que j’avais détesté
Qui m’avais fait beaucoup souffrir
Mais que je ne voulais ni ne pouvais
En toute occasion, ne pas reconnaître
Etre un homme est ambigu
Nul masque au monde ne m’en eût
Caché la froide présence
Quelqu’un qui était en train de me dire
Le pire, le cruel,
L’inacceptable.
Le réel,
C’est l’imagination relayée, vérifiée
Soulagée
Remplacée
Poète celui qui pactisant
Avec la mort
Oublie qu’il va mourir.
Une femme m’attendait
Je ne pouvais plus reculer
J’en serais mort, conscience en berne
Je ne pouvais plus dire non
A ce oui fugitif qu’un soir
Je mis à son oreille
Comme boucle, mais boucle de ma vie
Boucle de ma stupéfaction de faire acte de présence
Sur cette terre qui n’en peut plus
Qui geint
Qui est malade de partout
Qui va bien sauter une de ces jours
Quand on est à bout on se suicide
Les hommes meurent de en plus gaiement
Comme s’ils lançaient un à la vôtre
Aux malheureux qui restent.
Les hommes sont dans une ornière
Pourtant parfois l’inspiration
D’un terrain resté vierge
A jamais indéfrichable
J’aime jouer avec les mots
Passez-m’en la fantaisie.
Une halte encore la dernière
J’avais couché dans un petit hôtel
Au bord de la route nationale
Allez me dire le nom du village
Je confonds tous les lieux
Tous les visages
Je risque de me faire gifler
Par les femmes que je regarde
Comme si je les avais déjà vues quelque part
Mais oui madame aidez-moi je vous prie
Les femmes ne comprennent pas qu’on puisse
Ne les prendre que pour nos semblables
Ça les vexe, c’est bien curieux.
Une halte la dernière avant de dire adieu
Pas au revoir, adieu, c’est fini
Quand une fois on a dit oui
Adieu donc a quelque chose
Qui me faisait tenir debout
Même quand ça n’allait pas du tout
Que j’étais malade de solitude
Béquille bâton de jeunesse
Camisole de faiblesse
Alors je vous ai pris dans mes bras
Toutes mes solitudes
Tous mes moments d’euphorie triste
De joie désespérée
Je vous ai juré que rien n’était changé
Qu’on pourrait se revoir
Parles toujours
L’intonation n’y était plus
On y était trop c’est ainsi
Que jouent les mauvais comédiens
Mais je ne vais plus au théâtre
Et vous m’avez laissé en plan
Sans rien me dire
Sur cette petite place de marché
Du marché de Rosporden, dans le Finistère
Où l’on vend du Chouchen.
(….)
Georges Perros.
Être souvent seul, et faire de soi tout son univers, cela peut être la source de grandes joies.
Parler de la difficulté, de l'ésotérisme, c'est se donner des gants.
Le voyage Georges Chelon (Les fleurs du mal)
Texte de Charles Baudelaire "les fleurs du mal" mis en musique par Georges Chelon CD intégral 2009
KEN AVO
J’avais quitté la Seine-et-Oise de bon matin
Ma mansarde là-haut, sur la colline
Où l’on observe les astres et les fusées
Mon poêle à pétrole, mes pipes
Mes livres, mes poussières, ma fenêtre
D’où je pouvais ne pas regarder la Tour Eiffel
Qui tourne de l’œil tous les soirs
Le Panthéon, le Sacré-Cœur, ce fromage blanc
D’autres choses encore, indicibles
Pour le moment
Les toits de Paris.
J’allais une fois encore vers cette Bretagne
Qui m’a très jeune fasciné
Qui m’est aimant quand je suis loin
Qui m’est douleur quand de trop près
J’en subis la loi inflexible
Des pierres de ciels d’horizons.
Les hommes partout se ressemblent
Les lieux n’y pourront jamais rien
Les lieux ne nous donnent à vivre
Qu’avec parcimonie
Pour renouveler le bail, le contrat qui nous lie
A nos frères, puisqu’il paraît.
Et je quittais mes amis, que j’aime bien
Qu’il m’est difficile d’aimer tous à la fois
Quand par hasard ils se connaissent
Et qu’on se retrouve autour d’une table ;
Je quittais mes amis dont j’ai besoin
Et qui me font souffrir comme un pays,
Comme la Bretagne
Que j’aurai maintenant tant de mal à quitter,
J’ai si peur de mourir ailleurs ;
L’homme est pays pour l’homme
Quelques fois paysage
L’homme a besoin de l’homme
Bien plus que de la femme
Et les femmes le savent
Qui connaissent leur homme
Je quittais mes amis, et sur mon engin,
Une motocyclette
Qu’un de mes amis justement, m’avait payée
Connaissant mon vice, le vent,
La vitesse du vent,
Les jambes serrées contre ce ventre d’essence
Un peu comme sur un cheval j’imagine
Qui aurait deux roues, et ce bruit désagréable
Pour ceux qui n’en profitent pas
Du mouvement
Oui j’allais en Bretagne, le col de ma chemise ouvert
Une guêpe s’y engouffra, je dus m’arrêter, la douleur
Etait très forte, et inquiétante,
Et puis les hommes sont douillets,
Par Trappes, Houdan, Dreux, Verneuil, L’aigle
Le Pin aux haras, Argentan, je buissonnais
Ce n’était pas la route droite,
J’allais en Bretagne une fois de plus.
Je ne me sens homme qu’au contact des choses
Avec les hommes c’est le contraire
Vous savez bien que c’est difficile
Ou trop facile
Je ne me sens à l’aise avec eux
Que de profil quand à deux
On regarde la même chose
Cette chose qui n’existe pas
Devant laquelle le prêtre lève le bras
Sans plus y croire beaucoup
Il est trop isolé
Et que nous ponctuons notre fixité ignorante
A coup de vin ordinaire
Ou de Guiness aux relents joyciens
Avec cette affiche qui fait penser
A l’aigreur de Dublin, is good for you
Cette marque de petite bouteille sombre, fumée
Qu’on imagine irlandaise
Et ce liquide velouté qui mousse
Qu’il faut savoir verser dans des verres spéciaux
Sinon ce n’est plus la même chose
Et qui détermine le sens de la conversation
Dans sa bave marine.
Entre hommes, comment…. Suite demain.
Extraits de KEN AVO de Georges Perros.
LA FRANC-MAÇONNERIE UN VÉHICULE CONNECTÉ !
Dans une société où tout est fait pour aller, plus vite, plus loin, plus haut, la franc-maçonnerie cette vieille dame de plus de 300 ans possède une éternelle jeunesse, renouvelée par tous les membres qui la compose et qui se sont succédé depuis sa naissance.
Cette veuve libanaise, est dans la cité toujours présente et aussi dans le cœur des hommes libres et de bonne volonté. Elle ne néglige pas les préoccupations matérielles de ses enfants, mais sa vocation est de les conduire sur la voie de la spiritualité qui libère le meilleur d’eux-mêmes. Découvrir les mystères de la vie et lui donner du sens. Monter dans le T G V de la franc-maçonnerie est un des moyens de découvrir son être véritable caché derrière le masque de l’avoir et ensuite de découvrir le monde.
Là où les religions ne relient plus les hommes entre eux, malgré les efforts de quelques sages, il semble que la volonté d’œcuménisme soit bien fragile sauf pour quelques-uns, le plus grand nombre se retranchant dans dogmes diviseurs, le fait même d’envisager de mettre en réflexion l’étude du fait religieux pour étouffer les intégrismes, divise la société. L’initiation maçonnique avec sa méthode, le symbolisme, peut être un des points de rassemblement des hommes de bonne volonté épris d‘harmonie, d’universel.
Le symbolisme apparaît comme un moyen d’aborder les vertus, les arts qui libèrent, vers des vérités d’ordre supérieur. Les consciences ainsi s’élèvent progressivement, et les hommes volontaires se rassemblent dans les loges, puis dans le monde, sans que la couleur de leur peau, leur classe sociales, leur religion, leurs doutes ne fassent obstacle ils sont tous frères en humanité.
La franc-maçonnerie ouvre un véritable espace pour la vie de l’esprit au-delà de l’intellect, elle évite l’affrontement des egos, elle respecte les différences, tolérance n’est ni faiblesse, ni renoncement à ses idées, mais, écoute de l’autre. La franc-maçonnerie au compas ouvert, pousse la porte vers la partie la plus intime de l’être, elle donne la place à son intuition, favorise l’expansion de son imagination. Les symboles ont une vie éternelle, ils sont renouvelés par ceux qui les observent, ils vivent en eux.
Si le Verbe était au commencement, les mots, les paroles, le langage permettent la traduction de ce qui vit à l’intérieur de nous-mêmes vers l’extérieur, alors, ceux qui ouvrent les yeux du cœur verront.
On objectera que la franc-maçonnerie et le symbolisme ne sont pas nécessaires et indispensables à l’ouverture de l’esprit, à la vie spirituelle, il y a d’autres voies, certes mais elles sont souvent solitaires, plus lentes, plus difficiles, et le temps presse ! Elles peuvent êtres aussi plus clivantes, quand elles sont dogmatiques.
La franc-maçonnerie se veut elle être un véritable centre de l’union des hommes, sa méthode : le symbolisme un véhicule où mettre le fret ce qui est le plus important, le véhicule ira plus vite a destination si chaque adepte donne un coup de main, un coup de cœur pour le chargement. Chaque symbole étudié, observé est un support, un potentialisateur, un adjuvant au carburant qui favorise, purifie rend plus performant. Mais cela ne reste qu’un additif, dont il convient sans cesse de découvrir l’exacte composition, ce qui se cache derrière, cette idée derrière le symbole.
Les travaux de certaines loges sont ouverts par la lecture du prologue de l’évangile de Jean, qui est le commencement, le Verbe, à cet instant-là tout devient possible pour le chercheur de lumière. L’intelligence du cœur ouvert est mise à nu, elle s’ouvre vers l’espace infini de l’amour fraternel.
La franc-maçonnerie est donc bien ce véhicule connecté vers son soi intérieur, qui se relie à l’autre, alors les âmes se parlent, sans un mot en silence.
JF.
SUR LE BLOG LA LUMIERE DE L’EXPRESS
Un temple Beltrame à la GLDF
Le 19 avril, au cours des «travaux funèbres» en l’honneur de son frère Arnaud Beltrame, assassiné par un terroriste à Trèbes le 23 mars, le Grand Maître de la GLDF Philippe Charuel a annoncé qu’un temple porterait son nom au siège de l’obédience, Rue Puteaux à Paris.
«Il est minuit», entend-on à l’ouverture des travaux funèbres. C’est une heure symbolique pour les maçons alors qu’il est en fait 19 h 30 dans le Grand Temple Pierre Brossolette (ancienne chapelle d’un couvent). Les frères retournent leurs cordons et sautoirs du côté noir en signe de deuil. De hauts dignitaires maçonniques sont accueillis, à commencer par le Grand Maître du GODF Philippe Foussier… et un invité de marque: Bruno Roger-Petit, porte-parole de la Présidence de la République.
Le Grand Maître allume l’encens. Avant qu’un frère de la Loge Jérôme Bonaparte ne lise l’une des dernières planches de son frère Arnaud. Cet exposé, consacrée aux Templiers, un ordre de moines-soldats du XIIe eu XIVe Siècles, date d’il y a quatre ans. Beltrame y analyse la filiation indirecte, symbolique et spirituelle, avec la franc-maçonnerie qui naît au XVIIIe Siècle.
«Tu t’es dressé à la hauteur de Jean Moulin et de Pierre Brossolette, a lancé le barbu Vénérable Maître de la Loge Jérôme Bonaparte. Tu as porté haut les mots honneur, patrie et fidélité. Tu nous a rappelé qu’il vaut mieux mourir fidèle à ses idéaux que de vivre sans âme.» Avant de conclure par une phrase du Talmud: «Qui sauve une vie sauve l’Humanité entière.»
Le Général 4* Philippe Mazy, Président GLDF de la Fraternelle de la Gendarmerie Nationale (Les Amis de Moncey), a lui balayé la carrière de son frère Arnaud… sur laquelle il a eu une influence en tant que Directeur des personnels militaires de la gendarmerie nationale. Il révèle notamment que Beltrame voulait des postes opérationnels et qu’il a eu du mal à le convaincre de rejoindre, un temps, le Ministère de l’Ecologie. Il souligne aussi qu’il a été initié en 2008 à la GLDF par l’intermédiaire de son ex-beau père (il a été marié une première fois avant de rencontrer Marielle). Et c’est en 2009 qu’il prend le chemin de la foi catholique avec la communion et la confirmation. «Arnaud démontre que ces deux démarches spirituelles sont compatibles. Il nous a rendu fiers d’appartenir au genre humain», conclut Mazy.
«C’était un homme mosaïque, officier, chrétien et franc-maçon, s’est élancé avec éloquence le Grand Orateur de la GLDF Jean-Raphaël Notton. Nous luttons trop contre toute forme de prosélytisme pour nous approprier son acte. Sa mort n’est pas une défaite, car il nous guide des Ténèbres vers la Lumières.» Le haut dignitaire avait souligné la présence d’un membre de la famille de Mireille Knoll, une dame âgée assassinée.
Les cordons et les sautoirs sont retournés côté clair. Tous les participants se donnent la main dans «une Chaîne d’Union». Les travaux funèbres sont fermés à 21 h 30, mais dans la symbolique maçonnique c’est «à l’heure où le soleil pointe à l’horizon». Le Grand Maître Philippe Charuel quitte le Temple en donnant la main à Damien Beltrame, frère d’Arnaud.
Bienvenue dans la Justice du futur - Le billet de Nicole Ferroni
Dorénavant, Nicole Ferroni devra se rendre à Tarascon pour retrouver son sentiment de justice. Et en cas de petit litige, elle devra se passer de juge ! Le billet d'humeur de Nicole Ferroni dans le
Jean-Yves Leloup est né le 24 janvier 1950 à Angers. Dominicain de 1973 à 1986 environ, ordonné prêtre en 1978, puis prêtre orthodoxe, analyste, philosophe, spécialiste de patristique et de religions comparées ainsi que poète, il livre quelques « fragments de son itinérance » dans son livre L'Absurde et la Grâce. En tant que prêtre il appartient à l'Église non-canonique indépendante dite « Église orthodoxe française » de la « communion des Églises orthodoxes occidentales » , (son évêque n'appartient pas à l'Assemblée des évêques orthodoxes de France) son monastère est celui de Saint-Michel dans le Var. Il a enseigné dans différentes universités et instituts de recherche en anthropologie fondamentale, en Europe, aux États Unis, au Canada, en Amérique du Sud.
Source WIKIPEDIA