Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
La morale n’est pas une branche de la philosophie, mais la philosophie première.
Emmanuel Levinas- Conclusions de Totalité et infini.
Le triangle formé par ses trois mots ressemble à un triangle équilatéral tel que le décrit la géométrie d’Euclide, avec ses trois côtés égaux, où plutôt de même longueur. Chaque côté, n’ayant pas la même densité, comme dans la devise républicaine, on commence par la liberté de la morale, l’éthique de l’égalité, et « la vertu » de la fraternité. Mais le Franc-maçon voit sans doute abusivement des triangles partout. J’aime aussi à imaginer qu’au centre de ce triangle, il y a un point unique où se trouve une harmonie, un milieu. Un endroit invisible entre l’équerre et le compas, un endroit qui lumineux qui attire le regard. Puisque l’on est dans les triangles, il paraît que le plus sublime est le triangle isocèle, nommé aussi triangle d’Or. Dans lequel le rapport de la longueur du côté double à la longueur du côté de la base est le nombre d’Or phi des grecs, nommé ainsi en mémoire du sculpteur Phidias qui décora le temple du Parthénon sur l’Acropole d’Athènes.
J’aime bien ce triangle d’or dans lequel je vois les deux jambes du compas de l’homme, plus ou moins écartées reposant sur la terre prêtes pour un voyage ou un tracé imaginaire. Au centre je vois le cœur de l’homme et au sommet à l’intersection sa tête qui tutoie les étoiles. Puisque l’on est dans le sublime, ce qui élève l’homme, ce qui le fait passer de sa position horizontale à la verticale, de l’humus qui la fait et le nourrit au spirituel qui l’anime et le dirige vers la Connaissance qui le rend plus radieux que jamais. Cette métamorphose humaine, fait appel à ses sentiments les plus élevés, éduqués et maîtrisés, à la partie la plus mystérieuse de son esprit, capable de faire de lui autre chose que de la matière et qui lui permet de marcher sur ses deux jambes sans vaciller.
Après ses deux premiers pas l’homme en fait un troisième, il se stabilise pour regarder autour de lui après avoir découvert le meilleur de lui-même, il part à la conquête du monde par cinq pas, puis peut-être sept pas et plus. Une marche qui s’allonge, demande des étapes, des retours, des repos, mais qui ne s’interrompt qu’avec un ultime pas au-delà de l’horizon terrestre. Cette procession, ses pas multipliés prend l’allure d’une ascension solennelle spirituelle. Nos corps transportés sont de plus en plus légers et nos cœurs grandissent de plus en plus, les chemins qui étaient tortueux, sinueux deviennent de plus en plus droits. Une voie royale sur laquelle nous sommes guidés par l’œil et l’intelligence du cœur. Notre regard convertit ne voit plus les mêmes choses, ou les choses de la même manière pour plus précis, nous passons du visible à l’invisible, ce qui nous semblait loin, trop loin se rapproche de nous, devient plus présent plus réel et nous oblige. C’est à cette lente procession que nous invitent nos Sœurs et nos Frères quand ils nous tendent leurs mains fraternelles. C’est l’initiation maçonnique.
À propos de la philosophie Ludwig Wittgenstein disait : « La philosophie n’est pas une doctrine mais une activité. » Un de mes Frères J. H dit : « La Franc-maçonnerie n’est pas une école de pensée, mais une école à penser. » Nous pouvons rajouter que cette école à penser nécessite une activité, et que cette activité est la pratique d’une morale, qu’à titre personnelle l’on peut qualifier d’éthique, dans une morale universelle commune à tous les hommes de bonne volonté et libres. Cette éthique est peut-être une forme d’aristocratie de la morale commune, ou une morale qui permet de vivre dans une société particulière, l’éthique permettant la construction du lien social. Les deux morale universelle et éthique exigent la pratique des vertus à hauteur d’homme, sans rien de trop, se défiant de l’hubris qui guette toujours. Cette pratique des vertus, exigeante pour nous-mêmes, n’est possible qu’avec l’aide de nos Sœurs et nos Frères, ils nous aident à gravir les marches qu’ils ont montés avant-nous, ils nous aident à acquérir notre liberté de penser par leurs encouragements, leur tolérance sans faiblesse.
La Franc-maçonnerie a pour devise, la devise républicaine qui initie la liberté de penser, c’est aussi avec la liberté que commence la morale. Cette volonté du faire le bien, le beau, ce qui au fond de nous, nous semble juste. Cette morale qui parle à notre conscience profonde et nous guide vers le bien, pour peu que nous soyons préparés, réceptifs. Le premier pas, nous guide vers le cabinet de réflexion, pour une visite à l’intérieur de nous-mêmes, un inventaire. Nous sommes venus dans ce cabinet noir de notre propre volonté, poussé par le désir, par notre raison pas par hasard. Nous ne sommes pas venus pour briller vis-à-vis des autres, mais pour nous confronter à notre être, à notre vécu. Là, nous déposons tous les masques de nos apparences devenus dérisoires. Face à nous-même dépouillé, paradoxalement nous pressentons que nous allons découvrir je ne sais quelle richesse inconnue. Les paroles de vérité qui sont notre dignité, dans ce regard de soi à soi, ce face à face. Rien d’extérieur ne guide notre main, pour écrire notre testament, seul notre esprit parle en nous, ce ne sont parfois que quelques mots, quelques balbutiements de notre vérité. À ce moment-là, c’est notre esprit tout court, seul qui parle en nous. Cet esprit comme le dit Spinoza qui nous fait « Bien faire et se tenir en joie », parce qu’il est libre, libéré. Je sais dès lors, à cet instant dans la profondeur de ce cabinet noir, ce que je dois écrire, ce que je me dois d’écrire, ce que je dois faire moi. Je suis séparé des autres, capable de régler mes problèmes en me regardant dans le miroir. Le triangle, morale, éthique, vertu commence à naître grâce à ma raison. C’est ce que E. Kant a démontré : « L’état moral, qui convient à l’homme et où il peut toujours demeurer, c’est la vertu, c’est-à-dire la moralité dans la lutte,… » À cet instant, je change, je sors de l’enfance de l’inconséquence, je mûris, je me construis imperceptiblement encore. Mais déjà, je trouve les réponses à ma question que dois-je faire ? La règle d’or associée au sublime triangle dit à ma conscience : Fais aux autres ce que tu voudrais qu’ils te fassent. Immédiatement l’on peut trembler de doute, en suis-je capable ? Suis-je capable de vivre cette morale, suis-je capable d’être ainsi désormais ? Même après de longues années de pratique et d’ascèse maçonnique, les mêmes questions restent posées à l’homme sincère, qui ne peut que répondre, j’essaye, je me répare, si je ne puis totalement me reconstruire, je suis sur le chantier du matin au soir car le temps presse. La pratique de la morale universelle, de l’éthique personnelle et des vertus est un chemin vers un but inatteignable, avoir l’humilité de le reconnaître est déjà un grand pas.
Une manière d’essayer d’atteindre ce but, de vivre moralement bien c’est de vivre comme le dit le philosophe Alain en partie selon l’autre, plutôt que totalement Tout seul. C’est bien la spécificité de l’initiation maçonnique qui a pour fondement, pour pierre angulaire la Fraternité. On devient un peu plus vertueux, si l’on ne fait pas seulement le bien par rapport à soi, mais aussi par rapport aux autres, là est la morale et l’éthique.
Au jeune initié la Franc-maçonnerie demande de pratiquer la vertu et fuir le vice, c’est une manière de lui dire que pour mériter le nom de Frère, ses pensées et ses actions doivent se faire en référence à la morale qu’il ressent dans sa conscience. « La conscience morale effective est une conscience agissante. C’est en cela justement que consiste l’effectivité de sa moralité. » G W F Hegel- Phénoménologie de l’esprit. Ou encore comme le dit E. Kant « Agis de telle sorte que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours aussi bien comme une fin et jamais comme un moyen. » E. Kant- Fondements de la Métaphysique des Mœurs.
Pratiquer la morale, avoir pour maître une éthique et préférer les vertus aux vices. C’est le seul moyen de vivre un peu mieux en harmonie avec les autres et de mettre de la joie dans tous les cœurs.
Jean-François Guerry.
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Là, ou finit la terre et se lève l’écume de la mer dans le pays de Finistère, le pays des rêves et de la vie ; chaque parcelle de terre même si elle ne borde pas la mer, elle sent bon l’iode. Plobannalec-Lesconil dans le pays Bigouden, là les coiffes des femmes défient le vent du large, le pays revendique son appartenance à la terre et la mer.
Pierre Coïc enfant du pays par sa mère, a voulu nous laisser une trace pour remonter le temps, inscrire dans le présent la force de son pays et regarder son avenir en s’inspirant du passé. La période du confinement l’a rapproché un peu plus de ses origines avec son livre « Si nos ancêtres nous contaient… », dans ce temps de respiration il a approfondi et tissé les liens avec son pays.
Son livre est l’histoire de cette commune d’abord tournée vers la terre, puis dont les hommes à force de regarder la mer sont partis à sa conquête. Vous lirez le récit précis de la vie de cette commune, son histoire, vous verrez pourquoi les femmes se promènent fièrement avec leur coiffe haute devenue emblématique de la Bretagne. Ces coiffes menhirs qui tutoient le ciel.
Les très nombreuses illustrations de ce livre, réveilleront pour beaucoup des souvenirs, la précision des faits, des dates, des noms animera les conversations. Toutes les cartes postales réunies par l’auteur colorent la vie de la commune, les jeunes générations y chercheront les fragments de leurs habitations.
Pierre Coïc souligne avec justesse, qu’à l’époque il n’y avait pas d’agriculteurs, encore moins d’exploitants agricoles, mais simplement des cultivateurs, des hommes près de leur terre mère, chaque champ avait un nom. Les hommes avaient un rapport à leur terre, ils étaient de la terre. Les autres étaient des travailleurs de la mer, devenus des marins. Vous verrez comment les Pardons et les défilés se sont parfois mêlés pour arracher aux patrons des conserveries quelques centimes, la terre et la mer ont rougis ensemble sous les coups de la misère. Il semble que l’histoire se répète inlassablement.
Au-delà donc des faits historiques, des statistiques. Pierre Coïc nous montre la vie sociale de l’époque avec ses joies et ses misères. Il nous montre la fierté de ces femmes et de ces hommes qui portent haut la gloire au travail. L’histoire contée de ces gens est aussi un peu la nôtre.
LIRE : Pierre Coïc – Si nos ancêtres nous contaient Plobannalec-Lesconil. 157 Pages 18€ Éditions Coollibri.com. www.coollibri.com
Pierre Coïc
Cartes postales anciennes.
Résumé
c'est l'histoire d'une commune, qui en 1836 ne comptait que 1 676 habitants principalement regroupés sur Plobannalec et dont la vocation était essentiellement agricole. L'espace mer (Lesconil) était à l'époque pratiquement inexploité. C'est l'activité naissante de la pêche qui transformera radicalement cette commune qui connaîtra un essor assez exceptionnel entremêlé d’anecdotes particulières. Une histoire relatée sur quelques cent années à compter de 1836, dans une écriture simple. En fait, un mémoire historique et sociologique appuyé sur des bases généalogiques. un livre de 160 pages comprenant du texte et des photos anciennes.
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Je relève un article du média Vatican News sur le net le 26 Février 2024, qui semble daté du 15 novembre 2023. Que faut-il penser de cette volonté de communication du vatican?
Vatican News semble relayer la parole de l'église.
Le Vatican a-t-il toujours peur des Francs-maçons ?
Y-a-t'il dans ces déclarations un rayon de la Lumière ? Par Saint-Jean !!
Jean-François Guerry.
Vatican News selon Wikipédia.
Vatican News est le portail d'information officiel du vatican Saint-Siège, servant de source d'informations sur les activités, déclarations et événements liés à l'Église catholique mondiale et aux opérations du Saint-Siège.
En tant que membre du Dicastère pour la communication il joue un rôle central dans la diffusion des contenus multimédia pertinents pour les fidèles de l'Église catholique ainsi que pour le grand public intéressés par les affaires du vatican...
Fondation du Vatican Actualités
Le 27 juin 2015, le pape François , par une lettre apostolique motu proprio (« de sa propre initiative ») , a créé le Secrétariat pour les communications de la Curie romaine , dans le but d'unifier et d'optimiser la communication du Vatican. Le site Internet News.va et le Conseil pontifical devraient éventuellement y être intégrés. [5] Le site Vatican News indique cette date comme le début de la publication. [1]
VATICAN NEWS- !!! Publication sur le net le 26 février 2024.
Mgr Antonio Staglianò Président de l'Académie Pontificale de théologie.
Mgr Antonio Staglianò, président de l'Académie pontificale de théologie.
VATICAN
Mgr Staglianò: Église et franc-maçonnerie sont profondément inconciliables
Dans une interview accordée aux médias du Vatican, le président de l'Académie pontificale de théologie réitère les raisons de l'incompatibilité entre la foi catholique et la pensée maçonnique. Mgr Antonio Staglianò, souligne que « notre idée de Dieu n'est pas dictée par la raison humaine, mais par la révélation ». « Les fidèles qui adhèrent aux loges sont en état de péché grave: ils ne peuvent pas recevoir la communion», a-t-il affirmé.
Federico Piana - Cité du Vatican
« L'hérésie maçonnique est une hérésie fondamentalement alignée sur l'hérésie arienne ». C’est ce qu’a laissé entendre le président de l'Académie pontificale de théologie, évoquant clairement aux médias du Vatican l'inconciliabilité entre l'Église catholique et la franc-maçonnerie. « Après tout, a déclaré Mgr Antonio Staglianò, c'est précisément Arius qui s’imaginait que Jésus était un "Grand Architecte de l'Univers", (comme la franc-maçonnerie considère l'Être Suprême, ndlr), niant la divinité du Christ ». C'est pourquoi « le Concile de Nicée, dont nous célébrerons bientôt le 1700e anniversaire, affirme avec force la vérité sur Jésus qui est engendré, non pas créé, il est Dieu né de Dieu, Lumière née de Lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu ».
« Le Grand Architecte de l'Univers »
Et c'est précisément l'idée de « l'Architecte de l'Univers » ou du grand « Horloger » défendue par la franc-maçonnerie qui est incompatible avec l'idée catholique de Dieu. « Cette idée, a expliqué Mgr Staglianò, est le fruit d'un raisonnement humain qui tente d'imaginer un dieu, alors que le Dieu des catholiques est le fruit de la révélation même de Dieu dans le Christ Jésus ». Il s'agit essentiellement du fruit d'un événement historique, a-t-il ajouté, au cours duquel Dieu s'est fait chair, s'est approché des hommes, a parlé à tous les êtres humains et les a destinés à son salut.
15/11/2023
Les distances sidérales
« Même le concept de fraternité exprimé par la franc-maçonnerie est à des années-lumière de celui de la foi catholique ». Le président de l'Académie pontificale de théologie soutient que « notre fraternité est établie sur le sacrement de l'amour de Dieu en Jésus; elle est établie sur l'Eucharistie, et pas seulement sur l'idée générique d'être frères». Le même raisonnement, a ajouté l'évêque, peut être appliqué à la charité chrétienne qui « n'a rien à voir avec la philanthropie maçonnique ». La charité chrétienne correspond à l'événement historique « d'un Dieu mort et ressuscité pour nous, et qui demande à ses enfants de ne pas être simplement philanthropes mais d'être, éventuellement, crucifiés par amour ».
Dans une réponse approuvée par le Pape à la demande d'un évêque philippin, le dicastère pour la Doctrine de la Foi confirme l'inconciliabilité entre l'adhésion aux loges et la foi ...
Le chrétien aime la vraie lumière
Le président de l'Académie pontificale de théologie a souligné l'incompatibilité totale entre être catholique et adhérer à la franc-maçonnerie, en rappelant « qu’au sein de la franc-maçonnerie se développent des intrigues de pouvoir occulte qui sont en contradiction avec l'action chrétienne ». En somme, « lorsque nous parlons d'inconciliabilité, nous nous référons à des contradictions profondes. On ne peut même pas faire appel à l'opposition polaire du théologien Romano Guardini pour dire qu'ils peuvent être ensemble ».
Mystère et ésotérisme
L'ésotérisme -constitué de doctrines spirituelles très souvent secrètes et réservées aux initiés- qui imprègne l'enseignement maçonnique constitue un autre élément important de la distance entre catholiques et franc-maçons. « Même dans le catholicisme, précise Mgr Staglianò, on parle de Mystère. Cependant les Évangiles nous disent que le Mystère caché au cours des siècles ne cesse pas d'être Mystère, mais qu'il cesse d'être caché. Car le Mystère caché au cours des siècles a été révélé ».
La condamnation constante de l'Église
Retraçant la condamnation constante de la franc-maçonnerie par l'Église au cours des siècles, l'évêque a tenu à rappeler la dernière réponse du dicastère pour la Doctrine de la foi à un évêque des Philippines, datant du 13 novembre 2023 et approuvée par le Pape François, dans laquelle il réaffirme que l'adhésion active reste interdite. « Les fidèles qui adhèrent aux loges sont en état de péché grave et ne peuvent absolument pas avoir accès à la communion », a-t-il conclu.
Et pourtant ...
On sait la place que l’idée de liberté, d’égalité et fraternité tient dans votre culture, dans votre histoire. Au fond, ce sont là des idées chrétiennes. Je le dis tout en ayant bien conscience que ceux qui ont formulé ainsi, les premiers, cet idéal, ne se référaient pas à l’alliance de l’homme avec la sagesse éternelle. Mais ils voulaient agir pour l’homme. (1).
Jean-Paul II- Discours du Bourget dimanche 1er Juin 1980- Lors de son voyage apostolique à Lisieux et Paris.
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Le respect est la manifestation de l’humilité pour celui qui le pratique, il se caractérise le plus souvent par un devoir de silence, face à l’homme respectable, l’homme car le respect est du aux hommes et non aux choses. L’on peut dire que les hommes sont dignes de respect à hauteur de leur exemplarité, qui se mesure par une hauteur encore plus sublime celle de leur amour pour les hommes ses Frères.
Le respect est dû à tout homme en qualité d’humain, rien ne saurait justifier la terrible, l’atroce inhumaine peine de mort. Robert Badinter aurait été l’avocat de Louis XVI. Emmanuel Kant a dit de cette exécution sommaire irrespectueuse de l’homme : La violence au front éhonté s’élève au nom des principes au-dessus du droit le plus sacré. C’est comme un abîme engloutissant tout sans retour, un crime qui semble ne pouvoir être racheté par aucune expiation.
Je dirais que nous devons toujours avoir le sentiment du respect de la personne humaine. Nous avons en ces temps de violence, le devoir de soigner, de réparer ce sentiment profond. Si nous devions avoir la tentation de l’abandonner, ce serait in fine renoncer à notre dignité d’homme.
C’est un bienfait pour nous que ce sentiment de respect, il est permanent en nous et il surgit à chaque fois que nous observons la qualité ou l’action morale de l’un de nos semblables, il est primordial d’insister, que ce respect est axé sur l’homme et non sur les choses. On ne respecte pas un statut social ou les avoirs matériels, mais les qualités morales intrinsèques de l’homme ; sa droiture morale à l’aune de ses actions et pas seulement de ses mots. Je ne m’incline pas par respect devant une quelconque échelle aristocratique, mais devant une échelle spirituelle où je vois des hommes de toutes conditions gravir les barreaux, aspirant à s’élever plus haut qu’eux-mêmes, là est la véritable noblesse de l’homme, celle qui suscite l’admiration. Sur cette échelle, montent ensemble les pauvres et les riches, les Francs-maçons les reconnaissent pour tels, parce qu’ils creusent des cachots pour les vices et tressent ensemble des couronnes de laurier et d’olivier aux vertus, ils s’efforcent d’être des hommes plus vertueux. C’est à ces hommes que nous devons dire Respect ! Fontenelle le féru de géométrie disait : Je m’incline devant un grand, mais mon esprit ne s’incline pas. Le véritable respect ne s’éprouve qu’en silence et intérieurement, il impose une sorte de pudeur, on ne l’exprime pas par de grands gestes ou en paroles flatteuses. Ce respect inspire la règle d’or commune à toutes les traditions et que les Francs-maçons ont adoptés à leur manière, avec volonté : Fais aux autres tout le bien que tu voudrais qu’ils te fassent !C’est par la réalisation de cette injonction que le postulant aux mystères fait ses premiers pas sur le chemin initiatique et acquiers le nom de Frère. Il prendra ainsi sa place, sa fonction dans le cosmos même s’il n’est qu’un point dans l’immensité de l’univers.
Les titulatures maçonniques souvent raillées par les profanes et quelques maçons, sont pourtant dignes de respect par leur symbolisme. Elles associent des vertus à ceux qui les portent. Elles caractérisent une hiérarchie spirituelle et non d’honneur. L’emploi des mots Respectable ou Très Respectable, qualifient avant tout des Frères qui sont plus humbles et plus proches des autres et de leurs Frères. Ils ont par leur longue pratique, leur âge acquis et développés des qualités humaines. Leurs fonctions sont plus des charges que des honneurs, le maçon sincère ne s’enorgueillit pas de ses titulatures, il travaille pour ses Frères du matin au soir. Il est reconnu par ses Frères non par ses savoirs, mais par ses actions et son dévouement. Un homme de bien est respectable par lui-même et indépendamment de tous les dehors. La Bruyère.
Dans notre société nous oublions trop souvent le respect, l’on vocifère plus que l’on ne se parle. Chacun accuse l’autre de manque de respect, se croyant lui-même respectable. Pourtant il est sûr et certain que quand le respect se perd, le respectable s’est perdu en premier, n’ayant pas su montrer du respect pour les autres qui sont ses Frères.
Jean-François Guerry.
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Avons-nous oublié la permanence des Lumières ? À chaque cérémonie en mémoire de nos grands hommes qui ont rejoint l’Orient éternel, et à qui nous obligent à notre Devoir de mémoire. Nous célébrons leur courage, leur volonté, leur engagement dans l’action au service des autres, leur détermination à faire régner la justice. À faire en sorte que l’homme soit un humain libre. Alors on convoque dans de grands discours l’Esprit des Lumières. Avec une sorte de respect, de pudeur, qui a le parfum du regret, des remords, constatant de fait l’abandon du principe des Lumières et ne discernant plus que l’ombre de leur esprit. De cet esprit des Lumières qui hante les pièces vides de nos cerveaux.
Nous n’avons perdu le courage de penser par nous-mêmes, les algorithmes sont devenus les architectes de nos savoirs et encombrent le chemin de la Connaissance. Les ingénieurs siliconés de la Valley Californienne, nourris par l’uniformité de la mondialisation dont le carburant est le profit matériel toujours plus avide. Nos esprits de plus en plus taillés en pierre identiques, bien rangées et sans originalités. Le droit, la justice, les devoirs sont mesurés par la jauge algorithmique. Les smartphones greffés dans nos mains qui ne peuvent plus saisir les mains de nos Frères nos hommes.
Kant, n’était pas une girouette ballotée par le vent voulant servir tous les auditoires. Il avait avec courage pris conscience de l’impossibilité de réconcilier tout le monde, de plaire en même temps à tout le monde, c’est-à-dire en fait à personne. L’uniformité de la mondialisation, n’est pas le bonheur de l’homme, Kant avait pris conscience que l’on ne pouvait résoudre tout, on ne peut pas satisfaire tout le monde tous les contraires. La Franc-maçonnerie s’efforce de respecter la dignité de tous, s’efforce de rapprocher les contraires, elle parle de réunion de ce qui épars dans le monde et en nous-mêmes. Non pas par une assimilation en une pensée unique dogmatique, mais en faisant une place à chacun, à sa place, à son office afin de créer une harmonie. Une harmonie qui est une paix de l’âme, et s’il faut mettre des mots c’est ce que l’on appelle de nos vœux le vivre ensemble, le vivre en paix. Kant, discerne les différences, les rapproches, essaye de faire vivre les idées universelles celles qui perdurent dans le temps et l’espace.
Il reconnaît notre incapacité à connaître l’absolu, mais aussi la possibilité de tendre vers. En effet nous pouvons simplement discerner les phénomènes grâce à nos sens.
Mais ne croyez pas que j’ai perdu l’espérance, que je suis plongé dans les ténèbres du pessimisme ou de la peur. Avec mes Frères, en voyant mes Frères je reste un naïf prêt encore et toujours à investir dans l’idéalisme et le réalisme, je suis toujours dans le rêve de la Paix perpétuelle de Kant, cette paix pas encore réalisée, qui reste à faire.
C’est pourquoi Kant est présent en nous comme un Maître intérieur. Celui qui veut s’élever, qui veut laisser parler en lui le Maître Secret, le guide sa conscience. Celui-là, peut voir la Grande Lumière au point du jour. Il s’évertue (essaye d’être chaque jour, un peu plus vertueux) de défendre un droit, une justice cosmopolite qui parle en tout homme. Un droit qui quand il est violé en un seul lieu de la terre nous émeut tous, comme une injustice, nous en avons la preuve avec cette guerre en Europe qui frappe de ses coups à notre porte. Tant que nous aurons la capacité au minimum de nous indigner et mieux d’agir contre toutes les tutelles, quelles soient liées à la science et aux techniques (je pense à l’emprise du numérique, de l’I A, de l’administratif dénoncé par Levinas) ou les dictatures politiques, religieuses, les despotismes, les fanatismes qui veulent mettre à genoux les conquêtes des Lumières. Tant que nous gardons nos désirs, notre volonté et notre capacité de savoir, de notre soif de connaître et d’agir, nous ne serons pas des étrangers à nous-mêmes, nous serons libres.
En conclusion, nous ne pouvons ne devons pas, nous contenter de temps à autre de vagues appels grandiloquents à l’Esprit des Lumières au détour d’un discours convenu destiné à des auditeurs conquis d’avance, réunis autour des cercueils de nos grands hommes. Ces grands hommes, qui eux, ont eu le courage, de porter le flambeau des lumières pour éclairer notre destin, ils ont fait les Lumières pour libérer l’homme plutôt que de les dire.
Jean-François Guerry.
Les photos sur la Lumière sont de Florence Beauchard la fille de Jean-Beauchard tableau en ouverture de l'article.
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FAITES CONNAÎTRE LE BLOG À VOS AMIS.
Le journal : Le Télégramme de l'Ouest communique sur les Rencontres de Kerdréan.
poleservices@letelegramme.fr12:13 (il y a 5 heures)
L'info vous suit Votre événement est validé Bonjour, Votre événement intitulé "La Franc-Maçonnerie dévoilée, une passion écossaise" a été validé par nos service
Le journal : Ouest- France communique sur les Rencontres de Kerdréan.
Rencontres de Kerdrean : La franc-maçonnerie dévoilée
Conférence sciences humaines. Cycle de 4 conférences. Mercredi 17 avril de 10 h à 17 h, salle de la Z.-A. du Mané-Salut, Brech. Tarif 25€, sans repas 10€.
4èmes RENCONTRES DE KERDRÉAN- THÈME LA FRANC-MACONNERIE DÉVOILÉE. 4 Conférences.
Avec déjeuner possible sur place
Tout public.
1- Les Racines et la Genèse
2- Découvrir et pratiquer
3- Spécificité d'un Rite Maçonnique.
4- La loge Maçonnique creuset de la Fraternité.
Les dates d'ouverture
Le 17/04/2024 à partir de 10:00 jusqu'à 17:00
SALLES DE LA ZA DU MANÉ SALUT
56400 Brech
L'office du Tourisme du Golfe - Vannes communique sur les Rencontres de Kerdréan.
Fest : Communique sur les Rencontres de Kerdréan.
ASSOCIATION LES MEGALITHES, bonjour !
4ème Rencontres Maçonniques de Kerdréan à Auray!
Déjà 72 inscriptions validées.
BULLETIN D’INSCRIPTION
Les Rencontres Maçonniques de Kerdréan
Le Mercredi 17 Avril 2024
À 10 heures 00
Brec’h 56400 salles de la ZA du Mané salut
Pour vous joindre si besoin votre mail ou téléphone :
Conférences seulement tarif unique 10€ par personne
Conférences et Repas : 25 €
Règlement par chèque ordre Association Les Mégalithes chez Mr Jean-François Guerry 18, Rue de la Monnaie 35000 RENNES.
Règlement par virement : Titulaire Association Regroupement Éthique des Anciens Amis des Mégalithes. Banque Crédit Agricole Auray.
Chaque matin, je vais au Temple. Quand je regarde le ciel par une nuit d’été, je vois le temple. Je mesure l’immensité de ses dimensions : de l’Occident à l’Orient, du Septentrion au Midi, du Nadir au Zénith. Sa surface est sans limites.
Le Temple, organise l’Ordre au milieu du Chaos, il est le lieu de la médiation, de la mesure. Chacun y trouve sa place son office, en fonction de sa progression spirituelle. Le Temple cristallise toute l’activité terrestre et céleste, il est à la fois macrocosme et microcosme. Il a une géométrie ordonnée, jusqu’au cube parfait comme le Saint des saints du Temple du Roi Salomon, là où se trouve le symbole de l’Alliance.
Quand je vais au Temple, je vais dans le monde et en moi-même, là où vit l’esprit qui révèle la lumière de l’âme.
Le Temple est le lieu sacré où s’exprime l’amour fraternel, la fraternité humaine. Quand je vais au Temple, je vais partager avec mes Sœurs et mes Frères, l’indicible grandeur de la lumière de l’amour. Je vais apercevoir derrière le voile des apparences, la grandeur spirituelle de l’homme, la beauté de celui qui tend vers plus haut que lui.
Il paraît que dans cette enceinte séparée de l’impur on creuse des cachots pour les vices et l’on sculpte des stèles à la vertu. Plus humblement peut-être on essaye de faire des hommes des humains.
Quand je vais au Temple, je viens chercher les mots de passe, les mots sacrés qui ouvrent qui ouvrent les portes de l’être.
Quand je vais au Temple, je vais chercher l’héritage spirituel incalculable, indéfinissable. C’est comme un parfum que l’on dépose sur son corps, qui le pénètre le transforme à jamais cette fragrance, cette eau pure coule en nous, cet héritage nous enrichi jusqu’au jour du grand voyage.
Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir. (1)
Ainsi, est la pensée du Temple. Quand je reviens du Temple, je porte en moi tout son héritage, son parfum. Qui me fait marcher vers les autres, je porte en moi l’espérance, le désir de revenir dans ce lieu de reliance entre les hommes.
Jean-François Guerry.
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- Marcel Proust- À la recherche du temps perdu- Citation reprise par Judith Guerry dans son livre Le Temple de Jérusalem Héritages. Éditions L’Harmattan Collection Religions & Spiritualités.
COMMUNIQUÉ CONFÉRENCE
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VU SUR LE BLOG SENTIMENT OCÉANIQUE. DE Jean Dumonteil.
Ta dignité, ma dignité, notre dignité. Cette dignité que nous avons en partage. Ce bien inaliénable qui impose le respect, autant le respect que je te dois que celui que je me dois à moi-même. La dignité qui fait qu’une vie vaut la peine d’être vécue. Dignité de celui qui a la force de se tenir debout et égale dignité du plus vulnérable d’entre nous, de celui qui a rendu les armes et qui mérite la pitié, cette merci qui n’est pas l’apitoiement sentimental.
Toutes les dignités, celle du héros qui se dresse contre la barbarie et celle, tout aussi élevée, de l’éxilé qui survit dans l’épaisseur des jours, dans l’ombre de la société, et continue à vouloir la vie meilleure. La dignité, qui fait que tout être humain est plus grand qu’il ne semble en apparence. La fraternité ne va pas sans la perception de la dignité.
Il faut oser parler de la dignité, comme il faut oser parler de l’honneur, toujours au singulier, pas au pluriel où les dignités sont réservées à des dignitaires qui en manquent trop souvent. Il ne faut pas avoir peur de ce mot, même si on ne le prononce pas sans gravité. Dignité de ceux qui refusent les servitudes volontaires et tout ce qui avilit. La dignité ne sera jamais un luxe, un accessoire et encore moins une vanité. C’est le courage de tenir droit contre tous les vents mauvais. C’est le mérite de celui qui a pour horizon ce qui est digne d’être rêvé et bon de vouloir réaliser.
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Nous honorons, nous félicitons, nous décorons, nous célébrons, nous compatissons, notre fabrique de cierges sera bientôt en rupture de stock. On envisage après un grand débat, (Un de plus) de faire une grande cause nationale (Une de plus) qui serait la réalisation d’une industrie de la fabrication des fleurs artificielles, un artifice pour ne pas agir ? Nous pourrions ainsi, aussi éviter le dépérissement des fleurs naturelles la consommation d’énergie dans les serres, réduire l’empreinte carbone des transports de fleurs de Hollande par camions entiers ou d’Afrique par avions cargos. Autre avantage chaque citoyen pourrait accrocher ces fleurs artificielles à son balcon embellir la cité d’une manière perpétuelle et faire des célébrations un système politique pacifique évitant toutes les indignations, les résistances, l’humanité serait dans une kermesse permanente. Ainsi l’apparence de la paix régnerait sur la cité et dans les esprits.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Parce que nous serions incapables de pérenniser les grandes idées et les grandes valeurs du passé, et surtout de les pratiquer ? Alors nous les panthéonisons, nous les exposons dans de lieux de mémoire, des musées. Pourtant nous savons que depuis l’aube des temps, la vraie vie : c’est la pensée et l’action. En langue maçonnique c’est faire en sorte de propager en dehors des Temples, les idées, les vertus, les valeurs travaillées dans les loges. Les chevaliers de l’esprit n'ont pas pour mission de fleurir les cimetières, mais de relier les hommes autour du bien, du beau, du juste. Non pas dans le seul souci de l’esthétique, mais dans celui de faire naître dans le cœur des hommes, la volonté et le courage de pérenniser les valeurs universelles, intemporelles héritées des Lumières et des traditions et de faire que la transmission de la Connaissance puisse rendre les hommes un peu meilleurs. De faire en sorte que peu à peu dans l’action l’esprit pénètre la matière. Sommes-nous devenus incapables de lutter contre l’homo economicus ce veau d’or,et faire que les hommes soient des homo fraternicus, pas seulement en paroles mais en actes. Dans les livres prophétiques de l’Ancienne Alliance, Ézéchiel le prophète au chapitre des résultats de la prédiction nous lisons : Voici, tu es pour eux comme un chant d’amour, agréablement chanté, bien accompagné de musique. Ils écoutent tes paroles, mais nul ne les met en pratique… (1)
Dans la Nouvelle Alliance le patron des loges Jean nous le dit encore : Petits enfants, n’aimons ni de mots ni de langue, mais en actes et en vérité… Socrate ne disait pas non plus autre chose en nous demandant de passer de la théorie à la pratique. Cela devrait nous interroger sur notre capacité à faire plutôt qu’a dire, à faire plutôt qu’a communiquer, à faire plutôt qu’à procrastiner.
Bien sûr il faut réfléchir avant de passer à l’action, et nous savons que ceux font, seront toujours critiqués par ceux qui ne font rien. Tant pis aux risques de l’indignation permanente, il faut mieux s’indignez comme le disait Stéphane Hessel c’est le début du combat de la résistance, la réponse à ceux qui comptent, qui calculent les hommes comme des choses.
Les chevaliers de l’esprit doivent toujours avoir dans une main le glaive de la justice et dans l’autre la truelle de la fraternité, comme pourraient-ils sans cela construire en eux le temple de l’esprit et même devenir un temple eux-mêmes, sinon par leur exemplarité dans l’action. On ne peut pas vivre de mots. Pour que les symboles que nous célébrons puissent continuer à vivre, il nous faut faire vivre les idées qui sont cachées derrière eux, autrement nous ne serions que des cymbales qui résonnent dans le désert et dont les sons à force de répétitions tombent dans l’oubli et ne remontent plus dans nos cœurs. Imaginons-nous tous les Badinter, les Manouchian, les Veil, les Hessel, les Zay, les Beltrame, les héros, anonymes, les pompiers de nos vies regardant la cité qui brûle… Se contentant de déposer des fleurs sur ses cendres et d’allumer des cierges en chantant !
Jean-François Guerry.
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Ézéchiel 33 31
Jean 3-18.
Faire la paix avec soi.
19 - Février
Connaître l'autre de l'intérieur.
On ne connaît pas la vie de quelqu'un si l'on n'en sait que les événements extérieurs. Pour connaître la vie de quelqu'un, il faut connaître ses rêves, ses rapports avec ses parents, ses états d'âme, ses désillusions, sa maladie, sa mort.
Etty Hillesum.
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En fait, le monde est beau. Quand nous sommes seuls en pleine nature et disposés à l'attention, quelque chose nous porte à aimer ce qui nous entoure (...)
Et la beauté nous touche d'autant plus vivement que la nécessité apparaît d'une manière plus manifeste, par exemple dans les plis que la pesanteur imprime aux montagnes ou aux flots de la mer, dans le cours des autres.
En fait, pour moi ce qui fait le monde beau, c’est le regard de l’autre qui me surprend, qui prend quelque chose sur moi, s’attache à moi en silence. Subitement pour rien, parce que je suis là en face de lui. C’est bizarre parfois comme les gens s’interrogent quand on les regarde, ils se demandent pour quoi ? Si je ne m’étais pas penché vers eux, le monde aurait moins beau, moins vivant. Si je n’avais pas tendu ma main à l’inconnu, le monde se serait asséché dans l’indifférence. Alors que son regard avec ses différences me montre un monde nouveau à chaque fois plus beau, rempli de visages qui me sortent de mes ténèbres, avec la lumière de leurs visages. C’est étrange comme les étrangers nous sont si proches.
Jean-François Guerry.
Pour s'inscrire :
1° - Le bulletin
2°- Par mail : rencontresmaconniqueskerdrean@gmail.com
3°- Par téléphone : 06 16 82 73 16.
4°- Sur le site de l'office de tourisme de la Baie de Quiberon. Consulter l'agenda à la date du Mercredi 17 avril 2024.
copier ce lien https://www.baiedequiberon.bzh
BULLETIN D’INSCRIPTION
Les Rencontres Maçonniques de Kerdréan
Le Mercredi 17 Avril 2024
À 10 heures 00
Brec’h 56400 salles de la ZA du Mané salut
Pour vous joindre si besoin votre mail ou téléphone :
Conférences seulement tarif unique 10€ par personne
Conférences et Repas : 25 €
Règlement par chèque ordre Association Les Mégalithes chez Mr Jean-François Guerry 18, Rue de la Monnaie 35000 RENNES.
Règlement par virement : Titulaire Association Regroupement Éthique des Anciens Amis des Mégalithes. Banque Crédit Agricole Auray.
On cite beaucoup la Table d'Émeraude dans les Loges. Thierry Didier contributeur du Blog vous propose son texte qui va bien au-delà du 2ème précepte. Pour avancer dans la connaissance. Cet article annonce la publication d'un nouveau livre de Thierry Didier... sur l'approche maçonnique de la Table d'Émeraude. Merci à Didier au nom de tous les lecteurs du Blog.
Jean-François GUERRY.
La Table d’Émeraude se décompose en 12 préceptes :
1- Il est vrai, sans mensonges, certain et très véritable
2-Ce qui est en bas, est comme ce qui est en haut ; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d'une seule chose
3- Et comme toutes les choses ont été, et sont venues d’un, par la méditation d’un : ainsi toutes les choses ont été nées de cette chose unique, par adaptation. Toutes choses tirent leur origine d’un seul, par une seule et même exécution d’un plan
4- Le soleil en est le père, la lune est sa mère, le vent l’a porté dans son ventre ; la Terre est sa nourrice
5- Le père de tout le Telesme de tout le monde est ici. Sa force est entière. La conjonction des parties est la génération de la pierre
6- Un feu qui devient terre
7- Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l’épais doucement, avec grande industrie
8- Il monte de la terre au ciel, et s’empare des lumières d’en haut, puis il descend en terre, et il reçoit la force des choses supérieures et inférieures. Tu auras par ce moyen la gloire de tout le monde ; Tu deviendras le Maître du plus haut et du plus bas
9- C'est la force forte de toute force : car elle vaincra toute chose subtile, et pénétrera toute chose solide
10- Ainsi le monde a été créé, conformément à l’origine du Grand Monde. Tout cela se produit selon la disposition du macrocosme
11- De ceci seront et sortiront d’admirables adaptations, dont le moyen est ici.
12- C’est ma gloire, aussi ai-je été appelé Hermès triple en sagesse
La Table d’Émeraude est un bref ensemble de quelques formules lapidaires, qui n’a pas cessé, durant des siècles, d’être inlassablement glosé, scruté, analysé par des générations d’adeptes de la science dite « hermétique ». Cette science découle du dénommé Hermès, divinité grecque représentant le maître des arts, de la science, des nombres et des signes, et correspondant à Mercure, dieu du commerce. Le nom commerce est emprunté au latin commercium, : « lieu où on fait un échange… », il qualifie donc un lien de personne à personne. Tout dans cette déité exprime en effet ce qui est mobile : ce statut paradoxal fait de Hermès l’expression du mouvement et de la méthode, entendue étymologiquement comme un voyage intellectuel, celui de l’aspiration, de l’esprit et de l’intelligence. Le mot « intelligence » est un emprunt ancien (vers 1175) au latin classique intelligentia, « entendement », puis au latin chrétien, où il signifie « bonne entente, commun accord », pour finalement, vers 1300, désigner aussi un « être spirituel, un ange ». « L’intelligence est la lumière de l’esprit jeté sur les choses de la vie » : cette phrase tirée d’un rituel maçonnique résume à elle seule toute l’essence de ce concept si abstrait qu’est l’intelligence, à laquelle on pourrait substituer Hermès, qui apparaît donc comme une sorte de flux subtil qui, en se mêlant aux choses, en les éclairant, est capable de faire résonner lesdites choses pour leur faire restituer le meilleur d’elles-mêmes, à savoir leur spiritualité.
Cette spiritualité est entendue ici comme la capacité à faire vibrer le sensible, à faire surgir de la matière un élan, un essor qui en transcendera la valeur et le principe. C’est toute l’intention de la Table d’Émeraude, dont le corpus réclamera d’être rapidement « dépassé », afin d’y appuyer une pensée méditative, originale et personnelle, débarrassée autant que faire se peut de ces anastomoses au tangible qui en alourdissent le sens. Intelligence et esprit symboliseront en fait les 2 serpents entrelacés du caducée d’Hermès, ces 2 tenants circonscrivant les « choses de la vie », substrat concret que symbolisent ici le bâton d’olivier ou de laurier du Caducée, ou bien aussi, transposés à la Table d’Émeraude, ses préceptes constitutifs. L’intelligence, placée en amont des « choses de la vie », apparaîtra alors comme inductrice et génératrice, là où l’esprit placé en aval, sera exaltateur et émancipateur. L’intelligence « agite » les choses, elle les excite, les met en tension, afin d’en retirer leur substantifique moelle, c’est ce que l’on appellera l’herméneutique, que je définirai plus avant. Je le répète, la « lumière jetée » est une conception qui vise à faire résonner, que ce soit philosophiquement ou physiquement, les particules de vie. De cet élan ressortira alors une discipline, une capacité, un potentiel que l’on pourra alors « plaquer » sur n’importe quel support philosophique, valeur ou principe défini, et c’est cela qu’on qualifiera dans l’initiatique de progressivité, d’évolutivité et d’exemplarité. La Table d’Émeraude est donc un texte qui, en quelques phrases et de façon allégorique et symbolique, résume tout l’esprit de l’alchimie, à savoir décrypter la nature humaine, et faire de ces informations un matériel dont l’étude contribuera à faire évoluer et à transformer celui qui s’y penche. En cela, il existe des passerelles avec la Franc-maçonnerie, dont le but consiste également à faire progresser l’humain. Les moyens et les méthodes diffèrent, mais le fondement est commun. Il conviendra néanmoins de ne pas se limiter aux interprétations numérales, mais de « mettre de la chair » autour d’interprétations parfois trop sèches, trop désincarnées, afin de coller à la recherche initiatique du maçon, qui, quoique spiritualiste, n’en demeure pas moins un être fait de chair et de sang.
Ce « retour sur investissement » symbolique permettra alors de nous faire progresser dans les voies de la Sagesse et de la Connaissance. Je rappellerai aussi qu’« occultisme » provient du latin occultus (vers 1120), qui signifie : « caché, secret », et qu’il n’a donc rien de péjoratif, au regard de l’aspect fumeux que certains lui attribuent. Le caractère alchimique de la Table d’Emeraude sera complémentaire des différents registres précédemment cités, et elle s’appuiera plutôt sur l’influence qu’elle exerça et exerce encore sur ceux qui s’y penchent. Pour définir ce mécanisme alchimique, au-delà des recettes écrites dans les grimoires, une seule phrase suffit. L’alchimie, c'est un regard que nous portons sur un homme, un environnement, une situation ou un livre, et ce regard va agir en retour sur l’observateur, à la façon d'un ciseau qu'on aurait nous-même fourni. Parce que discerner une chose, c’est la rendre efficiente en retour à notre propre regard. Cette efficience dépendra de la profondeur d'analyse de l’observateur, et, bien sûr, de celle du texte que l’on soumet à notre sagacité. En clair, plus la chose décelée se rapportera à un niveau de conscience élevé, plus elle rejaillira sur l'esprit de l'initié : cette gradation se matérialise dans la Table d’Émeraude par une suite de préceptes, en nombre variable suivant les versions, qui permettent d’avancer progressivement dans une Connaissance générale où s’intriquent universel et individu. Compte tenu du titre de l’ouvrage, vous constaterez que je chercherai souvent à illustrer, étayer et compléter les spécificités multiples de la Table d’Émeraude par une approche complémentaire, qui est celle du contenu des grades maçonniques dits « écossais ». Ces grades possèdent, comme tout grade, à la fois une substance et une teneur particulière, et en même temps s’accordent entre eux selon une numérotation classique (du 1er au 33ème degrés). Cette numérotation est très didactique, c’est-à-dire qu’elle fournit des clés à une compréhension générale, indiscriminée, qui est celle d’une connaissance universelle. Mais la vie, telle que nous la connaissons, n’est pas « découpée » en morceaux, mais forme un tout.
L’existence, que nous maçons appelons vie profane, en référence à la recherche initiatique que nous menons, est un mix d’évènements, de comportements et d’attitudes, qui font celui que nous sommes au seuil de l’initiation. Ce parcours débutera par le Cabinet de Réflexion, où l’on nous demandera de rédiger notre Testament Philosophique. Ce testament n’est pas teinté d’une obscure fin, il est plus ce qu’on appelle une table testamentaire, où l’on couche une forme d’inventaire des circonstances qui nous ont amené au seuil de l’initiation. Cette table testamentaire est la première que nous rencontrons durant notre parcours initiatique. Ce parcours s’achèvera ici par la Table d’Émeraude, véritable panorama des moyens didactiques et symboliques destinés à décomposer et reconnaître les étapes et les strates de notre progression initiatique. En effet, la méthode maçonnique étant pédagogique, il faut comprendre les discrètes articulations sémantiques et rituelles existant entre chaque degré du Rite, afin de garantir un fil conducteur qui n’aura d’intérêt que si on est capable, une fois parvenu à le déchiffrer, de s’appuyer dessus, à la façon de la pensée méditative. Ce mode de pensée particulier permettra de se dégager, autant que faire se peut, des supports qui l’ont engendré, objets, situations, contextes, de façon à produire un élan original, dénué au maximum des contingences de la vie ordinaire. Il s’agira de dessiner un véritable « patron », au sens textile du terme, un gabarit à même d’être ensuite exploité pour approfondir un mot, une phrase ou un texte entier, comme c’est le cas avec la Table d’Émeraude.
Thierry Didier.
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Un événement tout à fait exceptionnel à ne manquer sous aucun prétexte à la Grande Loge de France . Le Concert inaugural du nouvel Orgue Dans le Grand Temple Pierre Brossolette, en l'Hôtel de la Grande Loge de France, au 8, rue Louis Puteaux dans le 17ème arrondissement de Paris. Cela faisait plusieurs dizaines d'années que l'orgue originel avait été démonté et était clairement hors