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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
Bronze Art du Bénin fin du XVIIIème British Muséum

Bronze Art du Bénin fin du XVIIIème British Muséum

DICTIONNAIRE INUTILE

Glockenspiel

Arrivé à la lettre G, le collectionneur de mots pour notre cher magazine se dit bien qu’il arrive dans une zone aussi dangereuse que balisée. Combien d’entre vous, chers lecteurs, se sont penchés sur cette fameuse lettre mystérieuse ? Je fus moi-même de ceux-là et mon intervention, bien que (très) personnelle, n’eut pas l’heur de plaire à tout un chacun sur les colonnes.

Tour à tour convenues (donc banales), audacieuses (donc malvenues), cacophoniques (donc inaudibles), ou répétitives (donc lassantes), les planches sur la lettre G se suivent au rythme des augmentations de salaire. Un rapide calcul (scientifiquement irréprochable) nous amène à chiffrer leur nombre à plusieurs centaines, voire légèrement au-delà. Donc choisir un terme commençant par G pour ce petit dictionnaire, certes inutile, relève de l’exercice périlleux car, fatalement, les dictionnaires, les vrais, ceux avec plein de mots, en contiennent beaucoup. Et pour les aventuriers de la lettre G, parions que plusieurs d’entre eux ont déjà été largement utilisés et commentés. Ce n’est pas l’absence de mot qui pose problème, c’est le trop plein de signifiants, de symboles cachés, ésotériques, exotériques, apophoniques.

L’avantage de Glockenspiel paraît donc tout à fait évident, il n’y a aucun sens caché là-dessous et aucun concept ésotérico-fumeux ne peut être extirpé, même aux forceps, des sons de ce jeu de grelots.

Qui oserait en effet faire parler des clochettes sur des sujets aussi importants que la place de l’Homme dans l’univers, la juste mesure que chacun doit accorder à l’autre (et réciproquement), l’éthique, la morale, la philosophie, les différentes strates ontologiques de la vie et autres sujets essentiels ? Qui ? Personne bien sûr et c’est rassurant.

Encore que…

En creusant un peu, le glockenspiel nous rapproche quand même du « Jeu des perles de verres » de Hermann Hesse. Il évoque alors l’harmonie qui ne s’exprime que dans la différence. Il nous parle de ces vibrations qui nous élèvent. Il résonne de ces pulsations qui, du fond de l’univers, se répètent dans notre corps. Ce qui n’est déjà pas si mal pour des grelots.

Je ne suis pas un mozartologue confirmé, mais il me semble que dans la Flûte Enchantée, c’est Papageno qui prononce cette phrase : « Si tous les hommes de bien possédaient des clochettes, leurs ennemis disparaîtraient bien vite. »

Théodore Neville.

Note: Jean-Pierre Bayard écrit:" Les sons immatériels des cloches et clochettes, chassent les démons, au même titre que les parfums; c'est le bruit sacré ou immatériel, ou le charivari, images de la résurrection."

Citation:

Les cloches et les canons sont les deux grandes voix des hommes : elles luttent avec le tonnerre, cette grande voix de la nature.

La conversation de Jean d' Ormesson

[ Jean d'Ormesson ]

Clochette Nécromancienne de Girardius XVIIIème Siècle Paris, Bibliothèque de l'Arsenal

Clochette Nécromancienne de Girardius XVIIIème Siècle Paris, Bibliothèque de l'Arsenal

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Publié le par jean françois
LA PIERRE DE SERGE

LA PIERRE DE SERGE

De Marc Aurèle à La Franc-Maçonnerie.

Marcus Annius Venus, nait à Rome en 121. Il découvre la philosophie à travers les thèses d’Épictète et devient l’élève de Fronton l’orateur. Après la mort de son père, il sera le protégé de l’empereur Hadrien, celui-ci le fait adopter par son fils Antonin le Pieux, il devient alors Marcus Aurélius Antonius. Il épouse sa cousine Faustine la jeune surnommée la mère des camps, affecté par sa mort en 176, démontrant ses qualités humaines et son éducation, il est porté sur le trône et devient : « L’empereur Philosophe » Il ne cessera de défendre l’empire contre les barbares. Il meurt en 180 sur le front du Danube sans doute de la peste. Stoïcien il a fait de sa vie une philosophie pratique, celle-ci est exposée dans ses : « Pensées pour moi-même ».

C’est cette philosophie de la pratique : « La Praxis », non pas en opposition à la : « Théoria », mais en complément indissociable qui rapproche Marc Aurèle de l’initiation Maçonnique car c’est bien au pied du mur que l’on voit le maçon.

En effet aujourd’hui la philosophie telle qu’elle est dispensée dans nos universités n’est que cours magistraux théoriques. Les philosophes contemporains ne produisent le plus souvent que des exégèses des écrits de Platon. Dans leur vie quotidienne du moins celle qu’ils nous montrent , à part quelques mises en scènes médiatiques, ils ne se dévoilent que pour faire la promotion de leur « Théoria » oubliant « La Praxis » pourtant indispensable si l’on veut modestement faire évoluer la société.

La lecture des Pensées pour moi-même de Marc Aurèle remet la Philosophie au centre de la Cité place qu’elle n’aurait jamais du quitter, en nous recommandant « La Praxis » par préférence à la « Théoria », Marc Aurèle nous engage à la pratique de véritables Exercices Spirituels si bien décrits par Pierre Hadot dans son ouvrage : « Exercices Spirituels et Philosophie Antique ». Plus récemment Xavier Pavie dans son ouvrage : « Exercices Spirituels, Leçons de Philosophie Antique » reprend également ses thèses. Ces deux auteurs et bien d’autres spécialistes de la Philosophie antique comme Lucien Jerphagnon avec ses : « Leçons d’antan » plus particulièrement axées sur le Platonisme et le Néoplatonisme, nous livrent une propédeutique proche de la méthode maçonnique. La lecture de ces ouvrages nous mettent en harmonie avec notre progression initiatique, car ils mettent la philosophie au Cœur de la vie sociétale, comme un art de vivre, un chemin d’amélioration constante du monde, par rupture successives. Pratiquer des exercices spirituels, c’est faire connaissance avec soi et se soucier de son soi, plutôt que de céder à son inclinaison à la facilité matérialiste, évoluer modestement mais avec fermeté, volonté, du matériel vers le spirituel je sais que cela n’est pas dans l’air du temps, mais c’est à mon sens une nécessité pour qui veut mieux vivre en paix et harmonie avec lui même et avec autrui. Cela nécessite une exigence, une préparation, un balisage du chemin à parcourir. Travailler et persévérer sans cesse, c’est comme une thérapie de l’âme. Pratiquer d’abord un examen de conscience, puis s’astreindre à une ascèse quotidienne tant physique que morale, comme en Maçonnerie savoir écouter, pour savoir lire et écrire ensuite, savoir nourrir constamment son âme. Cette ascèse nous mène d’abord vers notre vérité intérieure, et elle rejaillira ensuite vers autrui, c’est cette réalisation réunification individuelle, qui deviendra ensuite collective, dans un espace sacralisé communautaire, puis dans la société toute entière. Cette « Praxis » dans la loge est comparable à celle du Lycée ou du Portique. Si dans la Philosophie Antique la transmission se fait de Maître à élève en Franc-Maçonnerie elle se fait avec le support du Rituel, la force de la tradition, l’exigence de la gestuelle. Le Rituel se substitue au Maître, le philosophe fait l’acquisition de ses savoirs au travers de principes fondamentaux qui sont exprimés par le Stoïcisme, l’Épicurisme ou le Cynisme, ces principes s’agrègent pour former un ensemble qui trouve sa cohérence dans la recherche du bien , du beau, du vrai. De même le Maçon par sa ferme volonté et sa progression initiatique, par son acquisition successive de niveaux de conscience dévoilés en lui même par les rituels, dont la pratique répétitive sont autant d’exercices spirituels.

Les exercices spirituels de la Philosophie antique, ont été absorbés par le Christianisme, puis ensuite au XVIème siècle la Méthode des Essais de Montaigne n’est pas sans similitude avec ces Exercices, en effet Montaigne ne fait pas autre chose qu’une découverte de lui-même, en découvrant les autres. Sa méthode l’amitié n’est que l’échange spirituel entre deux individus. Méthode reprise également sous une forme plus poétique par Antoine de Saint Exupéry, en érigeant les colonnes de la force et la beauté à la gloire de la différence qui enrichit les autres au lieu de les diviser. Toutes ses méthodes sont bien en raccord avec la méthode Maçonnique qui va de l’individuel à l’universel.

Au XVIIIème siècle René Descartes avec son discours de la Méthode et son célèbre « Cogito ergo sum », introduit le doute comme exercice spirituel, tout oublié pour mieux apprendre à l’instar de Pic de la Mirandole. Je termine ce parcours avec le XVIIIème siècle ou l’influence des Exercices Spirituels sur les mœurs de l’époque, le stoïcisme retrouvé et aboutit du Comte de Shaftesbury à la morale de Kant qui révolutionne la philosophie en affirmant la prépondérance de l’homme et le plaçant au centre, tout en ne niant pas l’existence de Dieu, il le réserve au domaine de la foi et non de la certitude. Rousseau enfin pratique ses Exercices spirituels en les mettant en harmonie avec la nature.

La Maçonnerie et en particulier le Rite Ecossais Ancien et Accepté ont absorbés toutes ces influences de la philosophie antique jusqu’au siècle des lumières. Sa pratique : « sa Praxis » n’est pour moi que la prolongation contemporaine de ces exercices spirituels, qui sont devenus des exercices Maçonniques se résumant : « à fuir le vice et pratiquer la vertu », porter la bienveillance et l’amour fraternel, faire sans cesse des progrès pour se rapprocher de la cité céleste d’Utopia monde nouveau, changer le monde pour le sauver ; vaincre nos peurs, admettre nos erreurs, aimer nos différences. Il y a beaucoup de travail sur le chantier, mais la construction des Cathédrales a parfois pris plusieurs siècles, « il n’est pas nécessaire de réussir pour….. ».

Enfin je vous livre une pensée de Marc Aurèle :

Se dire dès l’aurore : je vais rencontrer un indiscret, un ingrat, un violent, un perfide, un arrogant. Tous leurs défauts leur viennent de ce qu’ils ignorent les biens et les maux. Pour moi je connais la nature du bien, c’est l’honnête, et celle du mal, c’est le vil. Je connais aussi la nature du pêcheur : c’est un être de même race que moi, non pas de même sang ni de même père, mais participant à la raison et ayant sa part de la divinité ; nul d’entre eux ne peut donc me nuire, car nul ne peut me faire une chose vile, et je ne puis non plus m’irriter contre cet être de ma race ni le laisser de côté. Nous sommes nés pour collaborer, comme les pieds, les mains, les paupières, ou les deux rangées de dents, celle du haut et celle du bas. Il est contre nature de s’opposer les uns aux autres : et c’est s’opposer à eux que de s’irriter ou se détourner d’eux.

Livre II pensée 1. Éditions Folio 2€ ! Traduit du Grec et annoté par Émile Bréhier.

Note de Émile Bréhier: inspirées des principes du Stoïcisme, ces méditations pleines de sagesse révèlent un homme en proie au doute qui cherche la paix intérieure. Un examen de conscience étonnamment moderne à lire ou relire.

Je m’interroge à la lecture de ces Pensées, sur l’impérieuse nécessité qui s’est faite de réduire, d’amoindrir, voire de supprimer l’étude du Latin et du Grec et de proclamer la volonté du mieux vivre ensemble.

JFG.

HUMOUR ANTIQUE

La maîtresse demande à Toto : "Quand Rome a-t-elle été construite ?

- La nuit, madame !

- Ah bon ?! Et pourquoi ?

- Parce que Rome ne s'est pas faite en un jour !"

C’est un intellectuel qui est à court d'argent et qui vend ses livres. Il écrit alors à son père : "J'ai une bonne nouvelles : je commence à vendre des livres !"

DEMAIN LA PLANCHE DE THEODORE NEVILLE.

GLOCKENSPIEL.

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LA PIERRE DE SERGE

LA PIERRE DE SERGE

De Marc Aurèle à La Franc-Maçonnerie.

Marcus Annius Venus, nait à Rome en 121. Il découvre la philosophie à travers les thèses d’Épictète et devient l’élève de Fronton l’orateur. Après la mort de son père, il sera le protégé de l’empereur Hadrien, celui-ci le fait adopter par son fils Antonin le Pieux, il devient alors Marcus Aurélius Antonius. Il épouse sa cousine Faustine la jeune surnommée la mère des camps, affecté par sa mort en 176, démontrant ses qualités humaines et son éducation, il est porté sur le trône et devient : « L’empereur Philosophe » Il ne cessera de défendre l’empire contre les barbares. Il meurt en 180 sur le front du Danube sans doute de la peste. Stoïcien il a fait de sa vie une philosophie pratique, celle-ci est exposée dans ses : « Pensées pour moi-même ».

C’est cette philosophie de la pratique : « La Praxis », non pas en opposition à la : « Théoria », mais en complément indissociable qui rapproche Marc Aurèle de l’initiation Maçonnique car c’est bien au pied du mur que l’on voit le maçon.

En effet aujourd’hui la philosophie telle qu’elle est dispensée dans nos universités n’est que cours magistraux théoriques. Les philosophes contemporains ne produisent le plus souvent que des exégèses des écrits de Platon. Dans leur vie quotidienne du moins celle qu’ils nous montrent , à part quelques mises en scènes médiatiques, ils ne se dévoilent que pour faire la promotion de leur « Théoria » oubliant « La Praxis » pourtant indispensable si l’on veut modestement faire évoluer la société.

La lecture des Pensées pour moi-même de Marc Aurèle remet la Philosophie au centre de la Cité place qu’elle n’aurait jamais du quitter, en nous recommandant « La Praxis » par préférence à la « Théoria », Marc Aurèle nous engage à la pratique de véritables Exercices Spirituels si bien décrits par Pierre Hadot dans son ouvrage : « Exercices Spirituels et Philosophie Antique ». Plus récemment Xavier Pavie dans son ouvrage : « Exercices Spirituels, Leçons de Philosophie Antique » reprend également ses thèses. Ces deux auteurs et bien d’autres spécialistes de la Philosophie antique comme Lucien Jerphagnon avec ses : « Leçons d’antan » plus particulièrement axées sur le Platonisme et le Néoplatonisme, nous livrent une propédeutique proche de la méthode maçonnique. La lecture de ces ouvrages nous mettent en harmonie avec notre progression initiatique, car ils mettent la philosophie au Cœur de la vie sociétale, comme un art de vivre, un chemin d’amélioration constante du monde, par rupture successives. Pratiquer des exercices spirituels, c’est faire connaissance avec soi et se soucier de son soi, plutôt que de céder à son inclinaison à la facilité matérialiste, évoluer modestement mais avec fermeté, volonté, du matériel vers le spirituel je sais que cela n’est pas dans l’air du temps, mais c’est à mon sens une nécessité pour qui veut mieux vivre en paix et harmonie avec lui même et avec autrui. Cela nécessite une exigence, une préparation, un balisage du chemin à parcourir. Travailler et persévérer sans cesse, c’est comme une thérapie de l’âme. Pratiquer d’abord un examen de conscience, puis s’astreindre à une ascèse quotidienne tant physique que morale, comme en Maçonnerie savoir écouter, pour savoir lire et écrire ensuite, savoir nourrir constamment son âme. Cette ascèse nous mène d’abord vers notre vérité intérieure, et elle rejaillira ensuite vers autrui, c’est cette réalisation réunification individuelle, qui deviendra ensuite collective, dans un espace sacralisé communautaire, puis dans la société toute entière. Cette « Praxis » dans la loge est comparable à celle du Lycée ou du Portique. Si dans la Philosophie Antique la transmission se fait de Maître à élève en Franc-Maçonnerie elle se fait avec le support du Rituel, la force de la tradition, l’exigence de la gestuelle. Le Rituel se substitue au Maître, le philosophe fait l’acquisition de ses savoirs au travers de principes fondamentaux qui sont exprimés par le Stoïcisme, l’Épicurisme ou le Cynisme, ces principes s’agrègent pour former un ensemble qui trouve sa cohérence dans la recherche du bien , du beau, du vrai. De même le Maçon par sa ferme volonté et sa progression initiatique, par son acquisition successive de niveaux de conscience dévoilés en lui même par les rituels, dont la pratique répétitive sont autant d’exercices spirituels.

Les exercices spirituels de la Philosophie antique, ont été absorbés par le Christianisme, puis ensuite au XVIème siècle la Méthode des Essais de Montaigne n’est pas sans similitude avec ces Exercices, en effet Montaigne ne fait pas autre chose qu’une découverte de lui-même, en découvrant les autres. Sa méthode l’amitié n’est que l’échange spirituel entre deux individus. Méthode reprise également sous une forme plus poétique par Antoine de Saint Exupéry, en érigeant les colonnes de la force et la beauté à la gloire de la différence qui enrichit les autres au lieu de les diviser. Toutes ses méthodes sont bien en raccord avec la méthode Maçonnique qui va de l’individuel à l’universel.

Au XVIIIème siècle René Descartes avec son discours de la Méthode et son célèbre « Cogito ergo sum », introduit le doute comme exercice spirituel, tout oublié pour mieux apprendre à l’instar de Pic de la Mirandole. Je termine ce parcours avec le XVIIIème siècle ou l’influence des Exercices Spirituels sur les mœurs de l’époque, le stoïcisme retrouvé et aboutit du Comte de Shaftesbury à la morale de Kant qui révolutionne la philosophie en affirmant la prépondérance de l’homme et le plaçant au centre, tout en ne niant pas l’existence de Dieu, il le réserve au domaine de la foi et non de la certitude. Rousseau enfin pratique ses Exercices spirituels en les mettant en harmonie avec la nature.

La Maçonnerie et en particulier le Rite Ecossais Ancien et Accepté ont absorbés toutes ces influences de la philosophie antique jusqu’au siècle des lumières. Sa pratique : « sa Praxis » n’est pour moi que la prolongation contemporaine de ces exercices spirituels, qui sont devenus des exercices Maçonniques se résumant : « à fuir le vice et pratiquer la vertu », porter la bienveillance et l’amour fraternel, faire sans cesse des progrès pour se rapprocher de la cité céleste d’Utopia monde nouveau, changer le monde pour le sauver ; vaincre nos peurs, admettre nos erreurs, aimer nos différences. Il y a beaucoup de travail sur le chantier, mais la construction des Cathédrales a parfois pris plusieurs siècles, « il n’est pas nécessaire de réussir pour….. ».

Enfin je vous livre une pensée de Marc Aurèle :

Se dire dès l’aurore : je vais rencontrer un indiscret, un ingrat, un violent, un perfide, un arrogant. Tous leurs défauts leur viennent de ce qu’ils ignorent les biens et les maux. Pour moi je connais la nature du bien, c’est l’honnête, et celle du mal, c’est le vil. Je connais aussi la nature du pêcheur : c’est un être de même race que moi, non pas de même sang ni de même père, mais participant à la raison et ayant sa part de la divinité ; nul d’entre eux ne peut donc me nuire, car nul ne peut me faire une chose vile, et je ne puis non plus m’irriter contre cet être de ma race ni le laisser de côté. Nous sommes nés pour collaborer, comme les pieds, les mains, les paupières, ou les deux rangées de dents, celle du haut et celle du bas. Il est contre nature de s’opposer les uns aux autres : et c’est s’opposer à eux que de s’irriter ou se détourner d’eux.

Livre II pensée 1. Éditions Folio 2€ ! Traduit du Grec et annoté par Émile Bréhier.

Note de Émile Bréhier: inspirées des principes du Stoïcisme, ces méditations pleines de sagesse révèlent un homme en proie au doute qui cherche la paix intérieure. Un examen de conscience étonnamment moderne à lire ou relire.

Je m’interroge à la lecture de ces Pensées, sur l’impérieuse nécessité qui s’est faite de réduire, d’amoindrir, voire de supprimer l’étude du Latin et du Grec et de proclamer la volonté du mieux vivre ensemble.

JFG.

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La maîtresse demande à Toto : "Quand Rome a-t-elle été construite ?

- La nuit, madame !

- Ah bon ?! Et pourquoi ?

- Parce que Rome ne s'est pas faite en un jour !"

C’est un intellectuel qui est à court d'argent et qui vend ses livres. Il écrit alors à son père : "J'ai une bonne nouvelles : je commence à vendre des livres !"

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Marcus Annius Venus, nait à Rome en 121. Il découvre la philosophie à travers les thèses d’Épictète et devient l’élève de Fronton l’orateur. Après la mort de son père, il sera le protégé de l’empereur Hadrien, celui-ci le fait adopter par son fils Antonin le Pieux, il devient alors Marcus Aurélius Antonius. Il épouse sa cousine Faustine la jeune surnommée la mère des camps, affecté par sa mort en 176, démontrant ses qualités humaines et son éducation, il est porté sur le trône et devient : « L’empereur Philosophe » Il ne cessera de défendre l’empire contre les barbares. Il meurt en 180 sur le front du Danube sans doute de la peste. Stoïcien il a fait de sa vie une philosophie pratique, celle-ci est exposée dans ses : « Pensées pour moi-même ».

C’est cette philosophie de la pratique : « La Praxis », non pas en opposition à la : « Théoria », mais en complément indissociable qui rapproche Marc Aurèle de l’initiation Maçonnique car c’est bien au pied du mur que l’on voit le maçon.

En effet aujourd’hui la philosophie telle qu’elle est dispensée dans nos universités n’est que cours magistraux théoriques. Les philosophes contemporains ne produisent le plus souvent que des exégèses des écrits de Platon. Dans leur vie quotidienne du moins celle qu’ils nous montrent , à part quelques mises en scènes médiatiques, ils ne se dévoilent que pour faire la promotion de leur « Théoria » oubliant « La Praxis » pourtant indispensable si l’on veut modestement faire évoluer la société.

La lecture des Pensées pour moi-même de Marc Aurèle remet la Philosophie au centre de la Cité place qu’elle n’aurait jamais du quitter, en nous recommandant « La Praxis » par préférence à la « Théoria », Marc Aurèle nous engage à la pratique de véritables Exercices Spirituels si bien décrits par Pierre Hadot dans son ouvrage : « Exercices Spirituels et Philosophie Antique ». Plus récemment Xavier Pavie dans son ouvrage : « Exercices Spirituels, Leçons de Philosophie Antique » reprend également ses thèses. Ces deux auteurs et bien d’autres spécialistes de la Philosophie antique comme Lucien Jerphagnon avec ses : « Leçons d’antan » plus particulièrement axées sur le Platonisme et le Néoplatonisme, nous livrent une propédeutique proche de la méthode maçonnique. La lecture de ces ouvrages nous mettent en harmonie avec notre progression initiatique, car ils mettent la philosophie au Cœur de la vie sociétale, comme un art de vivre, un chemin d’amélioration constante du monde, par rupture successives. Pratiquer des exercices spirituels, c’est faire connaissance avec soi et se soucier de son soi, plutôt que de céder à son inclinaison à la facilité matérialiste, évoluer modestement mais avec fermeté, volonté, du matériel vers le spirituel je sais que cela n’est pas dans l’air du temps, mais c’est à mon sens une nécessité pour qui veut mieux vivre en paix et harmonie avec lui même et avec autrui. Cela nécessite une exigence, une préparation, un balisage du chemin à parcourir. Travailler et persévérer sans cesse, c’est comme une thérapie de l’âme. Pratiquer d’abord un examen de conscience, puis s’astreindre à une ascèse quotidienne tant physique que morale, comme en Maçonnerie savoir écouter, pour savoir lire et écrire ensuite, savoir nourrir constamment son âme. Cette ascèse nous mène d’abord vers notre vérité intérieure, et elle rejaillira ensuite vers autrui, c’est cette réalisation réunification individuelle, qui deviendra ensuite collective, dans un espace sacralisé communautaire, puis dans la société toute entière. Cette « Praxis » dans la loge est comparable à celle du Lycée ou du Portique. Si dans la Philosophie Antique la transmission se fait de Maître à élève en Franc-Maçonnerie elle se fait avec le support du Rituel, la force de la tradition, l’exigence de la gestuelle. Le Rituel se substitue au Maître, le philosophe fait l’acquisition de ses savoirs au travers de principes fondamentaux qui sont exprimés par le Stoïcisme, l’Épicurisme ou le Cynisme, ces principes s’agrègent pour former un ensemble qui trouve sa cohérence dans la recherche du bien , du beau, du vrai. De même le Maçon par sa ferme volonté et sa progression initiatique, par son acquisition successive de niveaux de conscience dévoilés en lui même par les rituels, dont la pratique répétitive sont autant d’exercices spirituels.

Les exercices spirituels de la Philosophie antique, ont été absorbés par le Christianisme, puis ensuite au XVIème siècle la Méthode des Essais de Montaigne n’est pas sans similitude avec ces Exercices, en effet Montaigne ne fait pas autre chose qu’une découverte de lui-même, en découvrant les autres. Sa méthode l’amitié n’est que l’échange spirituel entre deux individus. Méthode reprise également sous une forme plus poétique par Antoine de Saint Exupéry, en érigeant les colonnes de la force et la beauté à la gloire de la différence qui enrichit les autres au lieu de les diviser. Toutes ses méthodes sont bien en raccord avec la méthode Maçonnique qui va de l’individuel à l’universel.

Au XVIIIème siècle René Descartes avec son discours de la Méthode et son célèbre « Cogito ergo sum », introduit le doute comme exercice spirituel, tout oublié pour mieux apprendre à l’instar de Pic de la Mirandole. Je termine ce parcours avec le XVIIIème siècle ou l’influence des Exercices Spirituels sur les mœurs de l’époque, le stoïcisme retrouvé et aboutit du Comte de Shaftesbury à la morale de Kant qui révolutionne la philosophie en affirmant la prépondérance de l’homme et le plaçant au centre, tout en ne niant pas l’existence de Dieu, il le réserve au domaine de la foi et non de la certitude. Rousseau enfin pratique ses Exercices spirituels en les mettant en harmonie avec la nature.

La Maçonnerie et en particulier le Rite Ecossais Ancien et Accepté ont absorbés toutes ces influences de la philosophie antique jusqu’au siècle des lumières. Sa pratique : « sa Praxis » n’est pour moi que la prolongation contemporaine de ces exercices spirituels, qui sont devenus des exercices Maçonniques se résumant : « à fuir le vice et pratiquer la vertu », porter la bienveillance et l’amour fraternel, faire sans cesse des progrès pour se rapprocher de la cité céleste d’Utopia monde nouveau, changer le monde pour le sauver ; vaincre nos peurs, admettre nos erreurs, aimer nos différences. Il y a beaucoup de travail sur le chantier, mais la construction des Cathédrales a parfois pris plusieurs siècles, « il n’est pas nécessaire de réussir pour….. ».

Enfin je vous livre une pensée de Marc Aurèle :

Se dire dès l’aurore : je vais rencontrer un indiscret, un ingrat, un violent, un perfide, un arrogant. Tous leurs défauts leur viennent de ce qu’ils ignorent les biens et les maux. Pour moi je connais la nature du bien, c’est l’honnête, et celle du mal, c’est le vil. Je connais aussi la nature du pêcheur : c’est un être de même race que moi, non pas de même sang ni de même père, mais participant à la raison et ayant sa part de la divinité ; nul d’entre eux ne peut donc me nuire, car nul ne peut me faire une chose vile, et je ne puis non plus m’irriter contre cet être de ma race ni le laisser de côté. Nous sommes nés pour collaborer, comme les pieds, les mains, les paupières, ou les deux rangées de dents, celle du haut et celle du bas. Il est contre nature de s’opposer les uns aux autres : et c’est s’opposer à eux que de s’irriter ou se détourner d’eux.

Livre II pensée 1. Éditions Folio 2€ ! Traduit du Grec et annoté par Émile Bréhier.

Note de Émile Bréhier: inspirées des principes du Stoïcisme, ces méditations pleines de sagesse révèlent un homme en proie au doute qui cherche la paix intérieure. Un examen de conscience étonnamment moderne à lire ou relire.

Je m’interroge à la lecture de ces Pensées, sur l’impérieuse nécessité qui s’est faite de réduire, d’amoindrir, voire de supprimer l’étude du Latin et du Grec et de proclamer la volonté du mieux vivre ensemble.

JFG.

HUMOUR ANTIQUE

La maîtresse demande à Toto : "Quand Rome a-t-elle été construite ?

- La nuit, madame !

- Ah bon ?! Et pourquoi ?

- Parce que Rome ne s'est pas faite en un jour !"

C’est un intellectuel qui est à court d'argent et qui vend ses livres. Il écrit alors à son père : "J'ai une bonne nouvelles : je commence à vendre des livres !"

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Marcus Annius Venus, nait à Rome en 121. Il découvre la philosophie à travers les thèses d’Épictète et devient l’élève de Fronton l’orateur. Après la mort de son père, il sera le protégé de l’empereur Hadrien, celui-ci le fait adopter par son fils Antonin le Pieux, il devient alors Marcus Aurélius Antonius. Il épouse sa cousine Faustine la jeune surnommée la mère des camps, affecté par sa mort en 176, démontrant ses qualités humaines et son éducation, il est porté sur le trône et devient : « L’empereur Philosophe » Il ne cessera de défendre l’empire contre les barbares. Il meurt en 180 sur le front du Danube sans doute de la peste. Stoïcien il a fait de sa vie une philosophie pratique, celle-ci est exposée dans ses : « Pensées pour moi-même ».

C’est cette philosophie de la pratique : « La Praxis », non pas en opposition à la : « Théoria », mais en complément indissociable qui rapproche Marc Aurèle de l’initiation Maçonnique car c’est bien au pied du mur que l’on voit le maçon.

En effet aujourd’hui la philosophie telle qu’elle est dispensée dans nos universités n’est que cours magistraux théoriques. Les philosophes contemporains ne produisent le plus souvent que des exégèses des écrits de Platon. Dans leur vie quotidienne du moins celle qu’ils nous montrent , à part quelques mises en scènes médiatiques, ils ne se dévoilent que pour faire la promotion de leur « Théoria » oubliant « La Praxis » pourtant indispensable si l’on veut modestement faire évoluer la société.

La lecture des Pensées pour moi-même de Marc Aurèle remet la Philosophie au centre de la Cité place qu’elle n’aurait jamais du quitter, en nous recommandant « La Praxis » par préférence à la « Théoria », Marc Aurèle nous engage à la pratique de véritables Exercices Spirituels si bien décrits par Pierre Hadot dans son ouvrage : « Exercices Spirituels et Philosophie Antique ». Plus récemment Xavier Pavie dans son ouvrage : « Exercices Spirituels, Leçons de Philosophie Antique » reprend également ses thèses. Ces deux auteurs et bien d’autres spécialistes de la Philosophie antique comme Lucien Jerphagnon avec ses : « Leçons d’antan » plus particulièrement axées sur le Platonisme et le Néoplatonisme, nous livrent une propédeutique proche de la méthode maçonnique. La lecture de ces ouvrages nous mettent en harmonie avec notre progression initiatique, car ils mettent la philosophie au Cœur de la vie sociétale, comme un art de vivre, un chemin d’amélioration constante du monde, par rupture successives. Pratiquer des exercices spirituels, c’est faire connaissance avec soi et se soucier de son soi, plutôt que de céder à son inclinaison à la facilité matérialiste, évoluer modestement mais avec fermeté, volonté, du matériel vers le spirituel je sais que cela n’est pas dans l’air du temps, mais c’est à mon sens une nécessité pour qui veut mieux vivre en paix et harmonie avec lui même et avec autrui. Cela nécessite une exigence, une préparation, un balisage du chemin à parcourir. Travailler et persévérer sans cesse, c’est comme une thérapie de l’âme. Pratiquer d’abord un examen de conscience, puis s’astreindre à une ascèse quotidienne tant physique que morale, comme en Maçonnerie savoir écouter, pour savoir lire et écrire ensuite, savoir nourrir constamment son âme. Cette ascèse nous mène d’abord vers notre vérité intérieure, et elle rejaillira ensuite vers autrui, c’est cette réalisation réunification individuelle, qui deviendra ensuite collective, dans un espace sacralisé communautaire, puis dans la société toute entière. Cette « Praxis » dans la loge est comparable à celle du Lycée ou du Portique. Si dans la Philosophie Antique la transmission se fait de Maître à élève en Franc-Maçonnerie elle se fait avec le support du Rituel, la force de la tradition, l’exigence de la gestuelle. Le Rituel se substitue au Maître, le philosophe fait l’acquisition de ses savoirs au travers de principes fondamentaux qui sont exprimés par le Stoïcisme, l’Épicurisme ou le Cynisme, ces principes s’agrègent pour former un ensemble qui trouve sa cohérence dans la recherche du bien , du beau, du vrai. De même le Maçon par sa ferme volonté et sa progression initiatique, par son acquisition successive de niveaux de conscience dévoilés en lui même par les rituels, dont la pratique répétitive sont autant d’exercices spirituels.

Les exercices spirituels de la Philosophie antique, ont été absorbés par le Christianisme, puis ensuite au XVIème siècle la Méthode des Essais de Montaigne n’est pas sans similitude avec ces Exercices, en effet Montaigne ne fait pas autre chose qu’une découverte de lui-même, en découvrant les autres. Sa méthode l’amitié n’est que l’échange spirituel entre deux individus. Méthode reprise également sous une forme plus poétique par Antoine de Saint Exupéry, en érigeant les colonnes de la force et la beauté à la gloire de la différence qui enrichit les autres au lieu de les diviser. Toutes ses méthodes sont bien en raccord avec la méthode Maçonnique qui va de l’individuel à l’universel.

Au XVIIIème siècle René Descartes avec son discours de la Méthode et son célèbre « Cogito ergo sum », introduit le doute comme exercice spirituel, tout oublié pour mieux apprendre à l’instar de Pic de la Mirandole. Je termine ce parcours avec le XVIIIème siècle ou l’influence des Exercices Spirituels sur les mœurs de l’époque, le stoïcisme retrouvé et aboutit du Comte de Shaftesbury à la morale de Kant qui révolutionne la philosophie en affirmant la prépondérance de l’homme et le plaçant au centre, tout en ne niant pas l’existence de Dieu, il le réserve au domaine de la foi et non de la certitude. Rousseau enfin pratique ses Exercices spirituels en les mettant en harmonie avec la nature.

La Maçonnerie et en particulier le Rite Ecossais Ancien et Accepté ont absorbés toutes ces influences de la philosophie antique jusqu’au siècle des lumières. Sa pratique : « sa Praxis » n’est pour moi que la prolongation contemporaine de ces exercices spirituels, qui sont devenus des exercices Maçonniques se résumant : « à fuir le vice et pratiquer la vertu », porter la bienveillance et l’amour fraternel, faire sans cesse des progrès pour se rapprocher de la cité céleste d’Utopia monde nouveau, changer le monde pour le sauver ; vaincre nos peurs, admettre nos erreurs, aimer nos différences. Il y a beaucoup de travail sur le chantier, mais la construction des Cathédrales a parfois pris plusieurs siècles, « il n’est pas nécessaire de réussir pour….. ».

Enfin je vous livre une pensée de Marc Aurèle :

Se dire dès l’aurore : je vais rencontrer un indiscret, un ingrat, un violent, un perfide, un arrogant. Tous leurs défauts leur viennent de ce qu’ils ignorent les biens et les maux. Pour moi je connais la nature du bien, c’est l’honnête, et celle du mal, c’est le vil. Je connais aussi la nature du pêcheur : c’est un être de même race que moi, non pas de même sang ni de même père, mais participant à la raison et ayant sa part de la divinité ; nul d’entre eux ne peut donc me nuire, car nul ne peut me faire une chose vile, et je ne puis non plus m’irriter contre cet être de ma race ni le laisser de côté. Nous sommes nés pour collaborer, comme les pieds, les mains, les paupières, ou les deux rangées de dents, celle du haut et celle du bas. Il est contre nature de s’opposer les uns aux autres : et c’est s’opposer à eux que de s’irriter ou se détourner d’eux.

Livre II pensée 1. Éditions Folio 2€ ! Traduit du Grec et annoté par Émile Bréhier.

Note de Émile Bréhier: inspirées des principes du Stoïcisme, ces méditations pleines de sagesse révèlent un homme en proie au doute qui cherche la paix intérieure. Un examen de conscience étonnamment moderne à lire ou relire.

Je m’interroge à la lecture de ces Pensées, sur l’impérieuse nécessité qui s’est faite de réduire, d’amoindrir, voire de supprimer l’étude du Latin et du Grec et de proclamer la volonté du mieux vivre ensemble.

JFG.

HUMOUR ANTIQUE

La maîtresse demande à Toto : "Quand Rome a-t-elle été construite ?

- La nuit, madame !

- Ah bon ?! Et pourquoi ?

- Parce que Rome ne s'est pas faite en un jour !"

C’est un intellectuel qui est à court d'argent et qui vend ses livres. Il écrit alors à son père : "J'ai une bonne nouvelles : je commence à vendre des livres !"

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LA PIERRE DE SERGE

De Marc Aurèle à La Franc-Maçonnerie.

Marcus Annius Venus, nait à Rome en 121. Il découvre la philosophie à travers les thèses d’Épictète et devient l’élève de Fronton l’orateur. Après la mort de son père, il sera le protégé de l’empereur Hadrien, celui-ci le fait adopter par son fils Antonin le Pieux, il devient alors Marcus Aurélius Antonius. Il épouse sa cousine Faustine la jeune surnommée la mère des camps, affecté par sa mort en 176, démontrant ses qualités humaines et son éducation, il est porté sur le trône et devient : « L’empereur Philosophe » Il ne cessera de défendre l’empire contre les barbares. Il meurt en 180 sur le front du Danube sans doute de la peste. Stoïcien il a fait de sa vie une philosophie pratique, celle-ci est exposée dans ses : « Pensées pour moi-même ».

C’est cette philosophie de la pratique : « La Praxis », non pas en opposition à la : « Théoria », mais en complément indissociable qui rapproche Marc Aurèle de l’initiation Maçonnique car c’est bien au pied du mur que l’on voit le maçon.

En effet aujourd’hui la philosophie telle qu’elle est dispensée dans nos universités n’est que cours magistraux théoriques. Les philosophes contemporains ne produisent le plus souvent que des exégèses des écrits de Platon. Dans leur vie quotidienne du moins celle qu’ils nous montrent , à part quelques mises en scènes médiatiques, ils ne se dévoilent que pour faire la promotion de leur « Théoria » oubliant « La Praxis » pourtant indispensable si l’on veut modestement faire évoluer la société.

La lecture des Pensées pour moi-même de Marc Aurèle remet la Philosophie au centre de la Cité place qu’elle n’aurait jamais du quitter, en nous recommandant « La Praxis » par préférence à la « Théoria », Marc Aurèle nous engage à la pratique de véritables Exercices Spirituels si bien décrits par Pierre Hadot dans son ouvrage : « Exercices Spirituels et Philosophie Antique ». Plus récemment Xavier Pavie dans son ouvrage : « Exercices Spirituels, Leçons de Philosophie Antique » reprend également ses thèses. Ces deux auteurs et bien d’autres spécialistes de la Philosophie antique comme Lucien Jerphagnon avec ses : « Leçons d’antan » plus particulièrement axées sur le Platonisme et le Néoplatonisme, nous livrent une propédeutique proche de la méthode maçonnique. La lecture de ces ouvrages nous mettent en harmonie avec notre progression initiatique, car ils mettent la philosophie au Cœur de la vie sociétale, comme un art de vivre, un chemin d’amélioration constante du monde, par rupture successives. Pratiquer des exercices spirituels, c’est faire connaissance avec soi et se soucier de son soi, plutôt que de céder à son inclinaison à la facilité matérialiste, évoluer modestement mais avec fermeté, volonté, du matériel vers le spirituel je sais que cela n’est pas dans l’air du temps, mais c’est à mon sens une nécessité pour qui veut mieux vivre en paix et harmonie avec lui même et avec autrui. Cela nécessite une exigence, une préparation, un balisage du chemin à parcourir. Travailler et persévérer sans cesse, c’est comme une thérapie de l’âme. Pratiquer d’abord un examen de conscience, puis s’astreindre à une ascèse quotidienne tant physique que morale, comme en Maçonnerie savoir écouter, pour savoir lire et écrire ensuite, savoir nourrir constamment son âme. Cette ascèse nous mène d’abord vers notre vérité intérieure, et elle rejaillira ensuite vers autrui, c’est cette réalisation réunification individuelle, qui deviendra ensuite collective, dans un espace sacralisé communautaire, puis dans la société toute entière. Cette « Praxis » dans la loge est comparable à celle du Lycée ou du Portique. Si dans la Philosophie Antique la transmission se fait de Maître à élève en Franc-Maçonnerie elle se fait avec le support du Rituel, la force de la tradition, l’exigence de la gestuelle. Le Rituel se substitue au Maître, le philosophe fait l’acquisition de ses savoirs au travers de principes fondamentaux qui sont exprimés par le Stoïcisme, l’Épicurisme ou le Cynisme, ces principes s’agrègent pour former un ensemble qui trouve sa cohérence dans la recherche du bien , du beau, du vrai. De même le Maçon par sa ferme volonté et sa progression initiatique, par son acquisition successive de niveaux de conscience dévoilés en lui même par les rituels, dont la pratique répétitive sont autant d’exercices spirituels.

Les exercices spirituels de la Philosophie antique, ont été absorbés par le Christianisme, puis ensuite au XVIème siècle la Méthode des Essais de Montaigne n’est pas sans similitude avec ces Exercices, en effet Montaigne ne fait pas autre chose qu’une découverte de lui-même, en découvrant les autres. Sa méthode l’amitié n’est que l’échange spirituel entre deux individus. Méthode reprise également sous une forme plus poétique par Antoine de Saint Exupéry, en érigeant les colonnes de la force et la beauté à la gloire de la différence qui enrichit les autres au lieu de les diviser. Toutes ses méthodes sont bien en raccord avec la méthode Maçonnique qui va de l’individuel à l’universel.

Au XVIIIème siècle René Descartes avec son discours de la Méthode et son célèbre « Cogito ergo sum », introduit le doute comme exercice spirituel, tout oublié pour mieux apprendre à l’instar de Pic de la Mirandole. Je termine ce parcours avec le XVIIIème siècle ou l’influence des Exercices Spirituels sur les mœurs de l’époque, le stoïcisme retrouvé et aboutit du Comte de Shaftesbury à la morale de Kant qui révolutionne la philosophie en affirmant la prépondérance de l’homme et le plaçant au centre, tout en ne niant pas l’existence de Dieu, il le réserve au domaine de la foi et non de la certitude. Rousseau enfin pratique ses Exercices spirituels en les mettant en harmonie avec la nature.

La Maçonnerie et en particulier le Rite Ecossais Ancien et Accepté ont absorbés toutes ces influences de la philosophie antique jusqu’au siècle des lumières. Sa pratique : « sa Praxis » n’est pour moi que la prolongation contemporaine de ces exercices spirituels, qui sont devenus des exercices Maçonniques se résumant : « à fuir le vice et pratiquer la vertu », porter la bienveillance et l’amour fraternel, faire sans cesse des progrès pour se rapprocher de la cité céleste d’Utopia monde nouveau, changer le monde pour le sauver ; vaincre nos peurs, admettre nos erreurs, aimer nos différences. Il y a beaucoup de travail sur le chantier, mais la construction des Cathédrales a parfois pris plusieurs siècles, « il n’est pas nécessaire de réussir pour….. ».

Enfin je vous livre une pensée de Marc Aurèle :

Se dire dès l’aurore : je vais rencontrer un indiscret, un ingrat, un violent, un perfide, un arrogant. Tous leurs défauts leur viennent de ce qu’ils ignorent les biens et les maux. Pour moi je connais la nature du bien, c’est l’honnête, et celle du mal, c’est le vil. Je connais aussi la nature du pêcheur : c’est un être de même race que moi, non pas de même sang ni de même père, mais participant à la raison et ayant sa part de la divinité ; nul d’entre eux ne peut donc me nuire, car nul ne peut me faire une chose vile, et je ne puis non plus m’irriter contre cet être de ma race ni le laisser de côté. Nous sommes nés pour collaborer, comme les pieds, les mains, les paupières, ou les deux rangées de dents, celle du haut et celle du bas. Il est contre nature de s’opposer les uns aux autres : et c’est s’opposer à eux que de s’irriter ou se détourner d’eux.

Livre II pensée 1. Éditions Folio 2€ ! Traduit du Grec et annoté par Émile Bréhier.

Note de Émile Bréhier: inspirées des principes du Stoïcisme, ces méditations pleines de sagesse révèlent un homme en proie au doute qui cherche la paix intérieure. Un examen de conscience étonnamment moderne à lire ou relire.

Je m’interroge à la lecture de ces Pensées, sur l’impérieuse nécessité qui s’est faite de réduire, d’amoindrir, voire de supprimer l’étude du Latin et du Grec et de proclamer la volonté du mieux vivre ensemble.

JFG.

HUMOUR ANTIQUE

La maîtresse demande à Toto : "Quand Rome a-t-elle été construite ?

- La nuit, madame !

- Ah bon ?! Et pourquoi ?

- Parce que Rome ne s'est pas faite en un jour !"

C’est un intellectuel qui est à court d'argent et qui vend ses livres. Il écrit alors à son père : "J'ai une bonne nouvelles : je commence à vendre des livres !"

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De Marc Aurèle à La Franc-Maçonnerie.

Marcus Annius Venus, nait à Rome en 121. Il découvre la philosophie à travers les thèses d’Épictète et devient l’élève de Fronton l’orateur. Après la mort de son père, il sera le protégé de l’empereur Hadrien, celui-ci le fait adopter par son fils Antonin le Pieux, il devient alors Marcus Aurélius Antonius. Il épouse sa cousine Faustine la jeune surnommée la mère des camps, affecté par sa mort en 176, démontrant ses qualités humaines et son éducation, il est porté sur le trône et devient : « L’empereur Philosophe » Il ne cessera de défendre l’empire contre les barbares. Il meurt en 180 sur le front du Danube sans doute de la peste. Stoïcien il a fait de sa vie une philosophie pratique, celle-ci est exposée dans ses : « Pensées pour moi-même ».

C’est cette philosophie de la pratique : « La Praxis », non pas en opposition à la : « Théoria », mais en complément indissociable qui rapproche Marc Aurèle de l’initiation Maçonnique car c’est bien au pied du mur que l’on voit le maçon.

En effet aujourd’hui la philosophie telle qu’elle est dispensée dans nos universités n’est que cours magistraux théoriques. Les philosophes contemporains ne produisent le plus souvent que des exégèses des écrits de Platon. Dans leur vie quotidienne du moins celle qu’ils nous montrent , à part quelques mises en scènes médiatiques, ils ne se dévoilent que pour faire la promotion de leur « Théoria » oubliant « La Praxis » pourtant indispensable si l’on veut modestement faire évoluer la société.

La lecture des Pensées pour moi-même de Marc Aurèle remet la Philosophie au centre de la Cité place qu’elle n’aurait jamais du quitter, en nous recommandant « La Praxis » par préférence à la « Théoria », Marc Aurèle nous engage à la pratique de véritables Exercices Spirituels si bien décrits par Pierre Hadot dans son ouvrage : « Exercices Spirituels et Philosophie Antique ». Plus récemment Xavier Pavie dans son ouvrage : « Exercices Spirituels, Leçons de Philosophie Antique » reprend également ses thèses. Ces deux auteurs et bien d’autres spécialistes de la Philosophie antique comme Lucien Jerphagnon avec ses : « Leçons d’antan » plus particulièrement axées sur le Platonisme et le Néoplatonisme, nous livrent une propédeutique proche de la méthode maçonnique. La lecture de ces ouvrages nous mettent en harmonie avec notre progression initiatique, car ils mettent la philosophie au Cœur de la vie sociétale, comme un art de vivre, un chemin d’amélioration constante du monde, par rupture successives. Pratiquer des exercices spirituels, c’est faire connaissance avec soi et se soucier de son soi, plutôt que de céder à son inclinaison à la facilité matérialiste, évoluer modestement mais avec fermeté, volonté, du matériel vers le spirituel je sais que cela n’est pas dans l’air du temps, mais c’est à mon sens une nécessité pour qui veut mieux vivre en paix et harmonie avec lui même et avec autrui. Cela nécessite une exigence, une préparation, un balisage du chemin à parcourir. Travailler et persévérer sans cesse, c’est comme une thérapie de l’âme. Pratiquer d’abord un examen de conscience, puis s’astreindre à une ascèse quotidienne tant physique que morale, comme en Maçonnerie savoir écouter, pour savoir lire et écrire ensuite, savoir nourrir constamment son âme. Cette ascèse nous mène d’abord vers notre vérité intérieure, et elle rejaillira ensuite vers autrui, c’est cette réalisation réunification individuelle, qui deviendra ensuite collective, dans un espace sacralisé communautaire, puis dans la société toute entière. Cette « Praxis » dans la loge est comparable à celle du Lycée ou du Portique. Si dans la Philosophie Antique la transmission se fait de Maître à élève en Franc-Maçonnerie elle se fait avec le support du Rituel, la force de la tradition, l’exigence de la gestuelle. Le Rituel se substitue au Maître, le philosophe fait l’acquisition de ses savoirs au travers de principes fondamentaux qui sont exprimés par le Stoïcisme, l’Épicurisme ou le Cynisme, ces principes s’agrègent pour former un ensemble qui trouve sa cohérence dans la recherche du bien , du beau, du vrai. De même le Maçon par sa ferme volonté et sa progression initiatique, par son acquisition successive de niveaux de conscience dévoilés en lui même par les rituels, dont la pratique répétitive sont autant d’exercices spirituels.

Les exercices spirituels de la Philosophie antique, ont été absorbés par le Christianisme, puis ensuite au XVIème siècle la Méthode des Essais de Montaigne n’est pas sans similitude avec ces Exercices, en effet Montaigne ne fait pas autre chose qu’une découverte de lui-même, en découvrant les autres. Sa méthode l’amitié n’est que l’échange spirituel entre deux individus. Méthode reprise également sous une forme plus poétique par Antoine de Saint Exupéry, en érigeant les colonnes de la force et la beauté à la gloire de la différence qui enrichit les autres au lieu de les diviser. Toutes ses méthodes sont bien en raccord avec la méthode Maçonnique qui va de l’individuel à l’universel.

Au XVIIIème siècle René Descartes avec son discours de la Méthode et son célèbre « Cogito ergo sum », introduit le doute comme exercice spirituel, tout oublié pour mieux apprendre à l’instar de Pic de la Mirandole. Je termine ce parcours avec le XVIIIème siècle ou l’influence des Exercices Spirituels sur les mœurs de l’époque, le stoïcisme retrouvé et aboutit du Comte de Shaftesbury à la morale de Kant qui révolutionne la philosophie en affirmant la prépondérance de l’homme et le plaçant au centre, tout en ne niant pas l’existence de Dieu, il le réserve au domaine de la foi et non de la certitude. Rousseau enfin pratique ses Exercices spirituels en les mettant en harmonie avec la nature.

La Maçonnerie et en particulier le Rite Ecossais Ancien et Accepté ont absorbés toutes ces influences de la philosophie antique jusqu’au siècle des lumières. Sa pratique : « sa Praxis » n’est pour moi que la prolongation contemporaine de ces exercices spirituels, qui sont devenus des exercices Maçonniques se résumant : « à fuir le vice et pratiquer la vertu », porter la bienveillance et l’amour fraternel, faire sans cesse des progrès pour se rapprocher de la cité céleste d’Utopia monde nouveau, changer le monde pour le sauver ; vaincre nos peurs, admettre nos erreurs, aimer nos différences. Il y a beaucoup de travail sur le chantier, mais la construction des Cathédrales a parfois pris plusieurs siècles, « il n’est pas nécessaire de réussir pour….. ».

Enfin je vous livre une pensée de Marc Aurèle :

Se dire dès l’aurore : je vais rencontrer un indiscret, un ingrat, un violent, un perfide, un arrogant. Tous leurs défauts leur viennent de ce qu’ils ignorent les biens et les maux. Pour moi je connais la nature du bien, c’est l’honnête, et celle du mal, c’est le vil. Je connais aussi la nature du pêcheur : c’est un être de même race que moi, non pas de même sang ni de même père, mais participant à la raison et ayant sa part de la divinité ; nul d’entre eux ne peut donc me nuire, car nul ne peut me faire une chose vile, et je ne puis non plus m’irriter contre cet être de ma race ni le laisser de côté. Nous sommes nés pour collaborer, comme les pieds, les mains, les paupières, ou les deux rangées de dents, celle du haut et celle du bas. Il est contre nature de s’opposer les uns aux autres : et c’est s’opposer à eux que de s’irriter ou se détourner d’eux.

Livre II pensée 1. Éditions Folio 2€ ! Traduit du Grec et annoté par Émile Bréhier.

Note de Émile Bréhier: inspirées des principes du Stoïcisme, ces méditations pleines de sagesse révèlent un homme en proie au doute qui cherche la paix intérieure. Un examen de conscience étonnamment moderne à lire ou relire.

Je m’interroge à la lecture de ces Pensées, sur l’impérieuse nécessité qui s’est faite de réduire, d’amoindrir, voire de supprimer l’étude du Latin et du Grec et de proclamer la volonté du mieux vivre ensemble.

JFG.

HUMOUR ANTIQUE

La maîtresse demande à Toto : "Quand Rome a-t-elle été construite ?

- La nuit, madame !

- Ah bon ?! Et pourquoi ?

- Parce que Rome ne s'est pas faite en un jour !"

C’est un intellectuel qui est à court d'argent et qui vend ses livres. Il écrit alors à son père : "J'ai une bonne nouvelles : je commence à vendre des livres !"

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De Marc Aurèle à La Franc-Maçonnerie.

Marcus Annius Venus, nait à Rome en 121. Il découvre la philosophie à travers les thèses d’Épictète et devient l’élève de Fronton l’orateur. Après la mort de son père, il sera le protégé de l’empereur Hadrien, celui-ci le fait adopter par son fils Antonin le Pieux, il devient alors Marcus Aurélius Antonius. Il épouse sa cousine Faustine la jeune surnommée la mère des camps, affecté par sa mort en 176, démontrant ses qualités humaines et son éducation, il est porté sur le trône et devient : « L’empereur Philosophe » Il ne cessera de défendre l’empire contre les barbares. Il meurt en 180 sur le front du Danube sans doute de la peste. Stoïcien il a fait de sa vie une philosophie pratique, celle-ci est exposée dans ses : « Pensées pour moi-même ».

C’est cette philosophie de la pratique : « La Praxis », non pas en opposition à la : « Théoria », mais en complément indissociable qui rapproche Marc Aurèle de l’initiation Maçonnique car c’est bien au pied du mur que l’on voit le maçon.

En effet aujourd’hui la philosophie telle qu’elle est dispensée dans nos universités n’est que cours magistraux théoriques. Les philosophes contemporains ne produisent le plus souvent que des exégèses des écrits de Platon. Dans leur vie quotidienne du moins celle qu’ils nous montrent , à part quelques mises en scènes médiatiques, ils ne se dévoilent que pour faire la promotion de leur « Théoria » oubliant « La Praxis » pourtant indispensable si l’on veut modestement faire évoluer la société.

La lecture des Pensées pour moi-même de Marc Aurèle remet la Philosophie au centre de la Cité place qu’elle n’aurait jamais du quitter, en nous recommandant « La Praxis » par préférence à la « Théoria », Marc Aurèle nous engage à la pratique de véritables Exercices Spirituels si bien décrits par Pierre Hadot dans son ouvrage : « Exercices Spirituels et Philosophie Antique ». Plus récemment Xavier Pavie dans son ouvrage : « Exercices Spirituels, Leçons de Philosophie Antique » reprend également ses thèses. Ces deux auteurs et bien d’autres spécialistes de la Philosophie antique comme Lucien Jerphagnon avec ses : « Leçons d’antan » plus particulièrement axées sur le Platonisme et le Néoplatonisme, nous livrent une propédeutique proche de la méthode maçonnique. La lecture de ces ouvrages nous mettent en harmonie avec notre progression initiatique, car ils mettent la philosophie au Cœur de la vie sociétale, comme un art de vivre, un chemin d’amélioration constante du monde, par rupture successives. Pratiquer des exercices spirituels, c’est faire connaissance avec soi et se soucier de son soi, plutôt que de céder à son inclinaison à la facilité matérialiste, évoluer modestement mais avec fermeté, volonté, du matériel vers le spirituel je sais que cela n’est pas dans l’air du temps, mais c’est à mon sens une nécessité pour qui veut mieux vivre en paix et harmonie avec lui même et avec autrui. Cela nécessite une exigence, une préparation, un balisage du chemin à parcourir. Travailler et persévérer sans cesse, c’est comme une thérapie de l’âme. Pratiquer d’abord un examen de conscience, puis s’astreindre à une ascèse quotidienne tant physique que morale, comme en Maçonnerie savoir écouter, pour savoir lire et écrire ensuite, savoir nourrir constamment son âme. Cette ascèse nous mène d’abord vers notre vérité intérieure, et elle rejaillira ensuite vers autrui, c’est cette réalisation réunification individuelle, qui deviendra ensuite collective, dans un espace sacralisé communautaire, puis dans la société toute entière. Cette « Praxis » dans la loge est comparable à celle du Lycée ou du Portique. Si dans la Philosophie Antique la transmission se fait de Maître à élève en Franc-Maçonnerie elle se fait avec le support du Rituel, la force de la tradition, l’exigence de la gestuelle. Le Rituel se substitue au Maître, le philosophe fait l’acquisition de ses savoirs au travers de principes fondamentaux qui sont exprimés par le Stoïcisme, l’Épicurisme ou le Cynisme, ces principes s’agrègent pour former un ensemble qui trouve sa cohérence dans la recherche du bien , du beau, du vrai. De même le Maçon par sa ferme volonté et sa progression initiatique, par son acquisition successive de niveaux de conscience dévoilés en lui même par les rituels, dont la pratique répétitive sont autant d’exercices spirituels.

Les exercices spirituels de la Philosophie antique, ont été absorbés par le Christianisme, puis ensuite au XVIème siècle la Méthode des Essais de Montaigne n’est pas sans similitude avec ces Exercices, en effet Montaigne ne fait pas autre chose qu’une découverte de lui-même, en découvrant les autres. Sa méthode l’amitié n’est que l’échange spirituel entre deux individus. Méthode reprise également sous une forme plus poétique par Antoine de Saint Exupéry, en érigeant les colonnes de la force et la beauté à la gloire de la différence qui enrichit les autres au lieu de les diviser. Toutes ses méthodes sont bien en raccord avec la méthode Maçonnique qui va de l’individuel à l’universel.

Au XVIIIème siècle René Descartes avec son discours de la Méthode et son célèbre « Cogito ergo sum », introduit le doute comme exercice spirituel, tout oublié pour mieux apprendre à l’instar de Pic de la Mirandole. Je termine ce parcours avec le XVIIIème siècle ou l’influence des Exercices Spirituels sur les mœurs de l’époque, le stoïcisme retrouvé et aboutit du Comte de Shaftesbury à la morale de Kant qui révolutionne la philosophie en affirmant la prépondérance de l’homme et le plaçant au centre, tout en ne niant pas l’existence de Dieu, il le réserve au domaine de la foi et non de la certitude. Rousseau enfin pratique ses Exercices spirituels en les mettant en harmonie avec la nature.

La Maçonnerie et en particulier le Rite Ecossais Ancien et Accepté ont absorbés toutes ces influences de la philosophie antique jusqu’au siècle des lumières. Sa pratique : « sa Praxis » n’est pour moi que la prolongation contemporaine de ces exercices spirituels, qui sont devenus des exercices Maçonniques se résumant : « à fuir le vice et pratiquer la vertu », porter la bienveillance et l’amour fraternel, faire sans cesse des progrès pour se rapprocher de la cité céleste d’Utopia monde nouveau, changer le monde pour le sauver ; vaincre nos peurs, admettre nos erreurs, aimer nos différences. Il y a beaucoup de travail sur le chantier, mais la construction des Cathédrales a parfois pris plusieurs siècles, « il n’est pas nécessaire de réussir pour….. ».

Enfin je vous livre une pensée de Marc Aurèle :

Se dire dès l’aurore : je vais rencontrer un indiscret, un ingrat, un violent, un perfide, un arrogant. Tous leurs défauts leur viennent de ce qu’ils ignorent les biens et les maux. Pour moi je connais la nature du bien, c’est l’honnête, et celle du mal, c’est le vil. Je connais aussi la nature du pêcheur : c’est un être de même race que moi, non pas de même sang ni de même père, mais participant à la raison et ayant sa part de la divinité ; nul d’entre eux ne peut donc me nuire, car nul ne peut me faire une chose vile, et je ne puis non plus m’irriter contre cet être de ma race ni le laisser de côté. Nous sommes nés pour collaborer, comme les pieds, les mains, les paupières, ou les deux rangées de dents, celle du haut et celle du bas. Il est contre nature de s’opposer les uns aux autres : et c’est s’opposer à eux que de s’irriter ou se détourner d’eux.

Livre II pensée 1. Éditions Folio 2€ ! Traduit du Grec et annoté par Émile Bréhier.

Note de Émile Bréhier: inspirées des principes du Stoïcisme, ces méditations pleines de sagesse révèlent un homme en proie au doute qui cherche la paix intérieure. Un examen de conscience étonnamment moderne à lire ou relire.

Je m’interroge à la lecture de ces Pensées, sur l’impérieuse nécessité qui s’est faite de réduire, d’amoindrir, voire de supprimer l’étude du Latin et du Grec et de proclamer la volonté du mieux vivre ensemble.

JFG.

HUMOUR ANTIQUE

La maîtresse demande à Toto : "Quand Rome a-t-elle été construite ?

- La nuit, madame !

- Ah bon ?! Et pourquoi ?

- Parce que Rome ne s'est pas faite en un jour !"

C’est un intellectuel qui est à court d'argent et qui vend ses livres. Il écrit alors à son père : "J'ai une bonne nouvelles : je commence à vendre des livres !"

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Publié le par jean françois
La Pierre de Serge

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De Marc Aurèle à La Franc-Maçonnerie.

Marcus Annius Venus, nait à Rome en 121. Il découvre la philosophie à travers les thèses d’Épictète et devient l’élève de Fronton l’orateur. Après la mort de son père, il sera le protégé de l’empereur Hadrien, celui-ci le fait adopter par son fils Antonin le Pieux, il devient alors Marcus Aurélius Antonius. Il épouse sa cousine Faustine la jeune surnommée la mère des camps, affecté par sa mort en 176, démontrant ses qualités humaines et son éducation, il est porté sur le trône et devient : « L’empereur Philosophe » Il ne cessera de défendre l’empire contre les barbares. Il meurt en 180 sur le front du Danube sans doute de la peste. Stoïcien il a fait de sa vie une philosophie pratique, celle-ci est exposée dans ses : « Pensées pour moi-même ».

C’est cette philosophie de la pratique : « La Praxis », non pas en opposition à la : « Théoria », mais en complément indissociable qui rapproche Marc Aurèle de l’initiation Maçonnique car c’est bien au pied du mur que l’on voit le maçon.

En effet aujourd’hui la philosophie telle qu’elle est dispensée dans nos universités n’est que cours magistraux théoriques. Les philosophes contemporains ne produisent le plus souvent que des exégèses des écrits de Platon. Dans leur vie quotidienne du moins celle qu’ils nous montrent , à part quelques mises en scènes médiatiques, ils ne se dévoilent que pour faire la promotion de leur « Théoria » oubliant « La Praxis » pourtant indispensable si l’on veut modestement faire évoluer la société.

La lecture des Pensées pour moi-même de Marc Aurèle remet la Philosophie au centre de la Cité place qu’elle n’aurait jamais du quitter, en nous recommandant « La Praxis » par préférence à la « Théoria », Marc Aurèle nous engage à la pratique de véritables Exercices Spirituels si bien décrits par Pierre Hadot dans son ouvrage : « Exercices Spirituels et Philosophie Antique ». Plus récemment Xavier Pavie dans son ouvrage : « Exercices Spirituels, Leçons de Philosophie Antique » reprend également ses thèses. Ces deux auteurs et bien d’autres spécialistes de la Philosophie antique comme Lucien Jerphagnon avec ses : « Leçons d’antan » plus particulièrement axées sur le Platonisme et le Néoplatonisme, nous livrent une propédeutique proche de la méthode maçonnique. La lecture de ces ouvrages nous mettent en harmonie avec notre progression initiatique, car ils mettent la philosophie au Cœur de la vie sociétale, comme un art de vivre, un chemin d’amélioration constante du monde, par rupture successives. Pratiquer des exercices spirituels, c’est faire connaissance avec soi et se soucier de son soi, plutôt que de céder à son inclinaison à la facilité matérialiste, évoluer modestement mais avec fermeté, volonté, du matériel vers le spirituel je sais que cela n’est pas dans l’air du temps, mais c’est à mon sens une nécessité pour qui veut mieux vivre en paix et harmonie avec lui même et avec autrui. Cela nécessite une exigence, une préparation, un balisage du chemin à parcourir. Travailler et persévérer sans cesse, c’est comme une thérapie de l’âme. Pratiquer d’abord un examen de conscience, puis s’astreindre à une ascèse quotidienne tant physique que morale, comme en Maçonnerie savoir écouter, pour savoir lire et écrire ensuite, savoir nourrir constamment son âme. Cette ascèse nous mène d’abord vers notre vérité intérieure, et elle rejaillira ensuite vers autrui, c’est cette réalisation réunification individuelle, qui deviendra ensuite collective, dans un espace sacralisé communautaire, puis dans la société toute entière. Cette « Praxis » dans la loge est comparable à celle du Lycée ou du Portique. Si dans la Philosophie Antique la transmission se fait de Maître à élève en Franc-Maçonnerie elle se fait avec le support du Rituel, la force de la tradition, l’exigence de la gestuelle. Le Rituel se substitue au Maître, le philosophe fait l’acquisition de ses savoirs au travers de principes fondamentaux qui sont exprimés par le Stoïcisme, l’Épicurisme ou le Cynisme, ces principes s’agrègent pour former un ensemble qui trouve sa cohérence dans la recherche du bien , du beau, du vrai. De même le Maçon par sa ferme volonté et sa progression initiatique, par son acquisition successive de niveaux de conscience dévoilés en lui même par les rituels, dont la pratique répétitive sont autant d’exercices spirituels.

Les exercices spirituels de la Philosophie antique, ont été absorbés par le Christianisme, puis ensuite au XVIème siècle la Méthode des Essais de Montaigne n’est pas sans similitude avec ces Exercices, en effet Montaigne ne fait pas autre chose qu’une découverte de lui-même, en découvrant les autres. Sa méthode l’amitié n’est que l’échange spirituel entre deux individus. Méthode reprise également sous une forme plus poétique par Antoine de Saint Exupéry, en érigeant les colonnes de la force et la beauté à la gloire de la différence qui enrichit les autres au lieu de les diviser. Toutes ses méthodes sont bien en raccord avec la méthode Maçonnique qui va de l’individuel à l’universel.

Au XVIIIème siècle René Descartes avec son discours de la Méthode et son célèbre « Cogito ergo sum », introduit le doute comme exercice spirituel, tout oublié pour mieux apprendre à l’instar de Pic de la Mirandole. Je termine ce parcours avec le XVIIIème siècle ou l’influence des Exercices Spirituels sur les mœurs de l’époque, le stoïcisme retrouvé et aboutit du Comte de Shaftesbury à la morale de Kant qui révolutionne la philosophie en affirmant la prépondérance de l’homme et le plaçant au centre, tout en ne niant pas l’existence de Dieu, il le réserve au domaine de la foi et non de la certitude. Rousseau enfin pratique ses Exercices spirituels en les mettant en harmonie avec la nature.

La Maçonnerie et en particulier le Rite Ecossais Ancien et Accepté ont absorbés toutes ces influences de la philosophie antique jusqu’au siècle des lumières. Sa pratique : « sa Praxis » n’est pour moi que la prolongation contemporaine de ces exercices spirituels, qui sont devenus des exercices Maçonniques se résumant : « à fuir le vice et pratiquer la vertu », porter la bienveillance et l’amour fraternel, faire sans cesse des progrès pour se rapprocher de la cité céleste d’Utopia monde nouveau, changer le monde pour le sauver ; vaincre nos peurs, admettre nos erreurs, aimer nos différences. Il y a beaucoup de travail sur le chantier, mais la construction des Cathédrales a parfois pris plusieurs siècles, « il n’est pas nécessaire de réussir pour….. ».

Enfin je vous livre une pensée de Marc Aurèle :

Se dire dès l’aurore : je vais rencontrer un indiscret, un ingrat, un violent, un perfide, un arrogant. Tous leurs défauts leur viennent de ce qu’ils ignorent les biens et les maux. Pour moi je connais la nature du bien, c’est l’honnête, et celle du mal, c’est le vil. Je connais aussi la nature du pêcheur : c’est un être de même race que moi, non pas de même sang ni de même père, mais participant à la raison et ayant sa part de la divinité ; nul d’entre eux ne peut donc me nuire, car nul ne peut me faire une chose vile, et je ne puis non plus m’irriter contre cet être de ma race ni le laisser de côté. Nous sommes nés pour collaborer, comme les pieds, les mains, les paupières, ou les deux rangées de dents, celle du haut et celle du bas. Il est contre nature de s’opposer les uns aux autres : et c’est s’opposer à eux que de s’irriter ou se détourner d’eux.

Livre II pensée 1. Éditions Folio 2€ ! Traduit du Grec et annoté par Émile Bréhier.

Note de Émile Bréhier: inspirées des principes du Stoïcisme, ces méditations pleines de sagesse révèlent un homme en proie au doute qui cherche la paix intérieure. Un examen de conscience étonnamment moderne à lire ou relire.

Je m’interroge à la lecture de ces Pensées, sur l’impérieuse nécessité qui s’est faite de réduire, d’amoindrir, voire de supprimer l’étude du Latin et du Grec et de proclamer la volonté du mieux vivre ensemble.

JFG.

HUMOUR ANTIQUE

La maîtresse demande à Toto : "Quand Rome a-t-elle été construite ?

- La nuit, madame !

- Ah bon ?! Et pourquoi ?

- Parce que Rome ne s'est pas faite en un jour !"

C’est un intellectuel qui est à court d'argent et qui vend ses livres. Il écrit alors à son père : "J'ai une bonne nouvelles : je commence à vendre des livres !"

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De Marc Aurèle à La Franc-Maçonnerie.

Marcus Annius Venus, nait à Rome en 121. Il découvre la philosophie à travers les thèses d’Épictète et devient l’élève de Fronton l’orateur. Après la mort de son père, il sera le protégé de l’empereur Hadrien, celui-ci le fait adopter par son fils Antonin le Pieux, il devient alors Marcus Aurélius Antonius. Il épouse sa cousine Faustine la jeune surnommée la mère des camps, affecté par sa mort en 176, démontrant ses qualités humaines et son éducation, il est porté sur le trône et devient : « L’empereur Philosophe » Il ne cessera de défendre l’empire contre les barbares. Il meurt en 180 sur le front du Danube sans doute de la peste. Stoïcien il a fait de sa vie une philosophie pratique, celle-ci est exposée dans ses : « Pensées pour moi-même ».

C’est cette philosophie de la pratique : « La Praxis », non pas en opposition à la : « Théoria », mais en complément indissociable qui rapproche Marc Aurèle de l’initiation Maçonnique car c’est bien au pied du mur que l’on voit le maçon.

En effet aujourd’hui la philosophie telle qu’elle est dispensée dans nos universités n’est que cours magistraux théoriques. Les philosophes contemporains ne produisent le plus souvent que des exégèses des écrits de Platon. Dans leur vie quotidienne du moins celle qu’ils nous montrent , à part quelques mises en scènes médiatiques, ils ne se dévoilent que pour faire la promotion de leur « Théoria » oubliant « La Praxis » pourtant indispensable si l’on veut modestement faire évoluer la société.

La lecture des Pensées pour moi-même de Marc Aurèle remet la Philosophie au centre de la Cité place qu’elle n’aurait jamais du quitter, en nous recommandant « La Praxis » par préférence à la « Théoria », Marc Aurèle nous engage à la pratique de véritables Exercices Spirituels si bien décrits par Pierre Hadot dans son ouvrage : « Exercices Spirituels et Philosophie Antique ». Plus récemment Xavier Pavie dans son ouvrage : « Exercices Spirituels, Leçons de Philosophie Antique » reprend également ses thèses. Ces deux auteurs et bien d’autres spécialistes de la Philosophie antique comme Lucien Jerphagnon avec ses : « Leçons d’antan » plus particulièrement axées sur le Platonisme et le Néoplatonisme, nous livrent une propédeutique proche de la méthode maçonnique. La lecture de ces ouvrages nous mettent en harmonie avec notre progression initiatique, car ils mettent la philosophie au Cœur de la vie sociétale, comme un art de vivre, un chemin d’amélioration constante du monde, par rupture successives. Pratiquer des exercices spirituels, c’est faire connaissance avec soi et se soucier de son soi, plutôt que de céder à son inclinaison à la facilité matérialiste, évoluer modestement mais avec fermeté, volonté, du matériel vers le spirituel je sais que cela n’est pas dans l’air du temps, mais c’est à mon sens une nécessité pour qui veut mieux vivre en paix et harmonie avec lui même et avec autrui. Cela nécessite une exigence, une préparation, un balisage du chemin à parcourir. Travailler et persévérer sans cesse, c’est comme une thérapie de l’âme. Pratiquer d’abord un examen de conscience, puis s’astreindre à une ascèse quotidienne tant physique que morale, comme en Maçonnerie savoir écouter, pour savoir lire et écrire ensuite, savoir nourrir constamment son âme. Cette ascèse nous mène d’abord vers notre vérité intérieure, et elle rejaillira ensuite vers autrui, c’est cette réalisation réunification individuelle, qui deviendra ensuite collective, dans un espace sacralisé communautaire, puis dans la société toute entière. Cette « Praxis » dans la loge est comparable à celle du Lycée ou du Portique. Si dans la Philosophie Antique la transmission se fait de Maître à élève en Franc-Maçonnerie elle se fait avec le support du Rituel, la force de la tradition, l’exigence de la gestuelle. Le Rituel se substitue au Maître, le philosophe fait l’acquisition de ses savoirs au travers de principes fondamentaux qui sont exprimés par le Stoïcisme, l’Épicurisme ou le Cynisme, ces principes s’agrègent pour former un ensemble qui trouve sa cohérence dans la recherche du bien , du beau, du vrai. De même le Maçon par sa ferme volonté et sa progression initiatique, par son acquisition successive de niveaux de conscience dévoilés en lui même par les rituels, dont la pratique répétitive sont autant d’exercices spirituels.

Les exercices spirituels de la Philosophie antique, ont été absorbés par le Christianisme, puis ensuite au XVIème siècle la Méthode des Essais de Montaigne n’est pas sans similitude avec ces Exercices, en effet Montaigne ne fait pas autre chose qu’une découverte de lui-même, en découvrant les autres. Sa méthode l’amitié n’est que l’échange spirituel entre deux individus. Méthode reprise également sous une forme plus poétique par Antoine de Saint Exupéry, en érigeant les colonnes de la force et la beauté à la gloire de la différence qui enrichit les autres au lieu de les diviser. Toutes ses méthodes sont bien en raccord avec la méthode Maçonnique qui va de l’individuel à l’universel.

Au XVIIIème siècle René Descartes avec son discours de la Méthode et son célèbre « Cogito ergo sum », introduit le doute comme exercice spirituel, tout oublié pour mieux apprendre à l’instar de Pic de la Mirandole. Je termine ce parcours avec le XVIIIème siècle ou l’influence des Exercices Spirituels sur les mœurs de l’époque, le stoïcisme retrouvé et aboutit du Comte de Shaftesbury à la morale de Kant qui révolutionne la philosophie en affirmant la prépondérance de l’homme et le plaçant au centre, tout en ne niant pas l’existence de Dieu, il le réserve au domaine de la foi et non de la certitude. Rousseau enfin pratique ses Exercices spirituels en les mettant en harmonie avec la nature.

La Maçonnerie et en particulier le Rite Ecossais Ancien et Accepté ont absorbés toutes ces influences de la philosophie antique jusqu’au siècle des lumières. Sa pratique : « sa Praxis » n’est pour moi que la prolongation contemporaine de ces exercices spirituels, qui sont devenus des exercices Maçonniques se résumant : « à fuir le vice et pratiquer la vertu », porter la bienveillance et l’amour fraternel, faire sans cesse des progrès pour se rapprocher de la cité céleste d’Utopia monde nouveau, changer le monde pour le sauver ; vaincre nos peurs, admettre nos erreurs, aimer nos différences. Il y a beaucoup de travail sur le chantier, mais la construction des Cathédrales a parfois pris plusieurs siècles, « il n’est pas nécessaire de réussir pour….. ».

Enfin je vous livre une pensée de Marc Aurèle :

Se dire dès l’aurore : je vais rencontrer un indiscret, un ingrat, un violent, un perfide, un arrogant. Tous leurs défauts leur viennent de ce qu’ils ignorent les biens et les maux. Pour moi je connais la nature du bien, c’est l’honnête, et celle du mal, c’est le vil. Je connais aussi la nature du pêcheur : c’est un être de même race que moi, non pas de même sang ni de même père, mais participant à la raison et ayant sa part de la divinité ; nul d’entre eux ne peut donc me nuire, car nul ne peut me faire une chose vile, et je ne puis non plus m’irriter contre cet être de ma race ni le laisser de côté. Nous sommes nés pour collaborer, comme les pieds, les mains, les paupières, ou les deux rangées de dents, celle du haut et celle du bas. Il est contre nature de s’opposer les uns aux autres : et c’est s’opposer à eux que de s’irriter ou se détourner d’eux.

Livre II pensée 1. Éditions Folio 2€ ! Traduit du Grec et annoté par Émile Bréhier.

Note de Émile Bréhier: inspirées des principes du Stoïcisme, ces méditations pleines de sagesse révèlent un homme en proie au doute qui cherche la paix intérieure. Un examen de conscience étonnamment moderne à lire ou relire.

Je m’interroge à la lecture de ces Pensées, sur l’impérieuse nécessité qui s’est faite de réduire, d’amoindrir, voire de supprimer l’étude du Latin et du Grec et de proclamer la volonté du mieux vivre ensemble.

JFG.

HUMOUR ANTIQUE

La maîtresse demande à Toto : "Quand Rome a-t-elle été construite ?

- La nuit, madame !

- Ah bon ?! Et pourquoi ?

- Parce que Rome ne s'est pas faite en un jour !"

C’est un intellectuel qui est à court d'argent et qui vend ses livres. Il écrit alors à son père : "J'ai une bonne nouvelles : je commence à vendre des livres !"

DEMAIN LA PLANCHE DE THEODORE NEVILLE

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