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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
Chartres David et le Pélican, Tailleurs de Pierre, Charpentiers, Détails de Chapiteaux portail Royal.
Chartres David et le Pélican, Tailleurs de Pierre, Charpentiers, Détails de Chapiteaux portail Royal.
Chartres David et le Pélican, Tailleurs de Pierre, Charpentiers, Détails de Chapiteaux portail Royal.
Chartres David et le Pélican, Tailleurs de Pierre, Charpentiers, Détails de Chapiteaux portail Royal.

Chartres David et le Pélican, Tailleurs de Pierre, Charpentiers, Détails de Chapiteaux portail Royal.

STATUTS DE RATISBONNE – II –

 

Règlement concernant les Compagnons. Extraits.

 

(3) Si un compagnon se présente dans l’entreprise et demande à y être engagé, il doit être agréé, à moins que celui chez qui il a fait son apprentissage ait été lui-même un Maître maçon.

 

(4) Aucun Compagnon itinérant qui est en place ne doit dire du mal de son employeur ni l’atteindre dans son honneur. Mais si l’employeur a enfreint les règles de la corporation chacun peut le dénoncer.

 

Ce qui paraît extraordinaire pour le profane, n’est qu’un devoir pour le Maçon.

 

(11) Si un Maître ou un compagnon de la corporation tombe malade et s’il ne peut subvenir à ses besoins, la corporation lui doit aide et soutien, et s’il est dans le besoin, elle doit lui prêter l’argent nécessaire pour les soins qu’il s’engagera à rembourser par la suite. S’il mourrait, on doit lui reprendre ce qu’il a laissé, jusqu’à que les frais soient couverts.

 

Du bon usage de la Fraternité.

 

(13) Si un Compagnon a servi chez un maçon et non chez un entrepreneur et qu’il veuille entrer dans la corporation, il doit travailler deux ans sans salaire chez un entrepreneur. S’il n’accepte pas, il ne sera pas admis dans la corporation. D’ailleurs, chaque Maître qui détient un livre corporatif doit agir selon les circonstances.

 

A méditer.

 

Règlement concernant les Apprentis.

 

  1. Aucun Maître ni entrepreneur ne doit engager un apprenti qui ne soit pas marié. Et il y a lieu, en outre, de lui demander si ses père et mère sont mariés.

 

  1. Aucun Maître ni entrepreneur ne peut engager aucun aide pour un    délai de moins de six ans.

 

  1. Si un apprenti quitte son employeur sans cause légitime avant l’expiration de son engagement, aucun autre employeur ne doit l’engager. Aucun Compagnon ne doit frayer avec lui, avant son retour chez son employeur, auprès duquel il doit achever son temps d’apprentissage et lui donner toute satisfaction, moyennant quoi il recevra un certificat. Aucun Apprenti ne doit verser d’indemnité à son employeur, sauf pour cause de mariage avec le consentement de son employeur, ou pour tel motif légitime qui l’y contraigne, lui et son employeur.

 

Un code du travail bien simple !!

 

(8) Si un apprenti se conduit mal au point de vue sentimental et en dehors du mariage, il doit perdre le bénéfice de ses années d’apprentissage, en examinant toutefois son cas avec compréhension.

 

Pas facile de savoir qu’elle  conduite sentimentale  adopter ? Et quel sont les cas ou la compréhension doit s’appliquer ?

 

 A suivre, les Statuts de la Saint-Michel 1563.

 

      JFG.

Cathédrale Saint Cécile Albi, c'est à l'intérieur, les enfers.
Cathédrale Saint Cécile Albi, c'est à l'intérieur, les enfers.
Cathédrale Saint Cécile Albi, c'est à l'intérieur, les enfers.

Cathédrale Saint Cécile Albi, c'est à l'intérieur, les enfers.

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Publié le par jean françois
La Roue de la Fortune.

La Roue de la Fortune.

ARCANE XI : La Roue de la Fortune = Kaph

 

L’Arcane –XI- est aussi celui de la Force maîtrisée, il se situe en ce sens au centre du jeu.

 

Symbolisme :

Une chaîne formée de onze anneaux, sur un cercle du polygone initiatique, non inscrit, exprime l’union du Microcosme et du Macrocosme.

Au centre, un carré contient un cercle, un triangle équilatéral et la onzième lettre hébraïque, KAPH, dualité.

Dans le cercle du bas, en dehors de la chaîne, se trouve le principe créateur, racine carrée du Nombre d’Or, dans le cercle du haut, en dehors de la chaîne, le Nombre d’Or ou Principe Divin.

 

Le Kaph, soleil Lumière, astre agissant il exprime l’énergie. Au cœur de la caverne, du labyrinthe règne une Lumière à découvrir dans le cœur de l’homme, cette Lumière est sa liberté, c’est la voie  qui lui permettra de sortir des ténèbres de l’ignorance. Si la puissance et l’énergie du soleil sont nécessaires à l’épanouissement matériel, elles sont pour l’initié Lumière de l’esprit.

Par Kaph, la paume de sa main, l’initié agira, c’est cette main tendue sans arme qui le fera progresser vers sa Lumière.

En Guémétria cette lettre peut signifier l’épanouissement, la fécondité. A remarquer également que Kaph est une ouverture vers Kether, la couronne, symbole de Force, sa place en 11 sur les 22 lettres de l’alphabet hébraïque capte l’énergie de l’ensemble des lettres c’est sa force, elle est au centre. C’est pourquoi en tarot divinatoire on l’assimile à la Force, sur cette carte est une femme qui maîtrise le Lion, c’est donc bien la Force maîtrisée, pas la Force aveugle et animale. Accéder à la Maîtrise de soi, par l’ouverture vers notre parcelle divine pour les croyants et la plénitude de l’humanité pour les athées.

JFG 

Sur le plan de l’initié :

Il est parvenu à maitriser en lui la puissance sacrée de la Chaîne Occulte.

 Il a ainsi acquis une Liberté intérieure inexprimable et une Unité d’action inépuisable.

Quant au profane :

Cette arcane est très positive pour lui puisqu’elle est signe de chance, de joie, d’espoir dans ses actions présentes et futures. C’est un être parvenu au fait de ses possibilités sociales, morales et sentimentales.

Synthèse :

Chance, espoir, recherche de la réussite de la vie, ambition épanouie, succès dans les entreprises matérielles, financières. En rejet, le consultant n’est pas motivé par la réussite financière, car ni l’argent ni les honneurs ne sont son but dans la vie.

 

 

Source et Étiquette : En italique extraits de « En quête de la Parole perdue » de José Bonifacio Éditions Télètes Paris.

La Roue de la Fortune ou la Force.
La Roue de la Fortune ou la Force.
La Roue de la Fortune ou la Force.

La Roue de la Fortune ou la Force.

Demain la suite des statuts de Ratisbonne.....

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Publié le par jean françois
Le Port aux Français, les indigènes de l'Alaska l'Eden aux Fourrures, le naufrage dans la passe de la Baie
Le Port aux Français, les indigènes de l'Alaska l'Eden aux Fourrures, le naufrage dans la passe de la Baie
Le Port aux Français, les indigènes de l'Alaska l'Eden aux Fourrures, le naufrage dans la passe de la Baie

Le Port aux Français, les indigènes de l'Alaska l'Eden aux Fourrures, le naufrage dans la passe de la Baie

FRANCS-MACONS DE LA MER –XI- La Pérouse des Iles Sandwich à l’Alaska.

 

Le 06 juin 1786 la brume, le froid, l’humidité trempait les vêtements des marins, les braseros flambaient aux entreponts, les baleines étaient en vue.

 

Le 23 juin le Mont Saint Elie se révèle, recouvert de neige, les loutres, les otaries sont présentes. Lapérouse pénètre dans l’Éden de la fourrure, mais son but est la recherche d’un passage au nord pour relier l’atlantique et le pacifique.

 

Le 01 juillet près du Mont Beautemps, les marins découvrent une baie qui ne figure sur aucune carte, aucune nation ne pouvant la revendiquer, ils la désigne, sous le nom de Port aux Français aujourd’hui connue sous le nom de Lituya Bay. Rapidement ils sont abordés par des pirogues chargées d’indiens, ils réclament du fer et proposent en échange des fourrures le troc commence.

Lapérouse prudent pour éviter les vols s’installe sur une île peine perdue, les indiens effrontés, vont jusqu’à revendre aux marins les objets qu’ils ont dérobés.

Lapérouse conforte en ces termes son opinion sur les indigènes : « j’admettrai si l’on veut, qu’il est impossible qu’une société existe sans quelques vertus, mais je dois convenir que je n’ai pas eu la sagacité de les apercevoir. »

 

Lapérouse s’oppose ainsi à Rousseau qui soutenait la bonté de l’homme à l’état naturel. Lapérouse pense que l’homme n’est pas bon par nature, il écrit : « Les philosophes auront beau se récrier contre ce tableau : il font leurs livres au coin du feu et je voyage depuis trente ans. Je suis témoin des injustices de la fourberie de ces peuples qu’on nous peints si bons parce qu’ils sont près de la nature, mais cette nature n’est sublime que dans ses masses, elle néglige tous les détails. Il est impossible de pénétrer dans les bois que la main des hommes civilisés n’a point élagués….de faire société avec des hommes qui sortent de ses mains parce qu’ils sont barbares, méchants et fourbes. »

 

Lapérouse essaye en vain de trouver le fameux passage du nord au fond de la baie, il renonce fait marche arrière.

 

Le 13 juillet il décide de sortir de la baie, de quitter le Port aux Français. Un désastre survient, les deux biscayennes des frégates envoyées en reconnaissance sont prises dans les violents courants de la passe vingt et un marins périront malgré ses efforts et l’aide des indigènes, Lapérouse n’a pas pu les sauver.

Le 30 juillet l’Astrolabe et la Boussole appareillèrent direction Vancouver, puis Monterey. A suivre…..

 

JFG

 

Source et Étiquettes : La Pérouse autour du Monde Edition de Conti.

L’Océan Français.

Cette Loge fût découverte par Pierre Mollier, directeur des archives et de la bibliothèque du Grand Orient de France. Elle réunissait à Paris les fonctionnaires Bretons du ministère de la Marine qui étaient Francs-Maçons et dont le plus célèbre fut Nicolas Trouille, son fondateur. En 1800 elle comptait quarante membres et disparut en 1818.

 

MacCain John Sidney, amiral de l’US Navy, père du candidat malheureux à l’élection présidentielle américaine en 2008, commandant en chef de la flotte du Pacifique pendant la guerre du Vietnam. Il fut « initié » au cours d’une cérémonie « à vue » (en anglais Mason at sight) le 13 décembre 1975 à Washington. Sept généraux et amiraux assistaient à la cérémonie. Plusieurs autres patriotes américains bénéficièrent de la même procédure accélérée : le général Marshall – auteur du célèbre plan portant son nom – en 1941, les astronautes Waly Schirra en 1967 et John Glenn en 1978. Seul le Grand Maître peut décider d’une initiation à vue et, de nos jours, dix sept États américains la pratiquent.

 

 

Sources : Dictionnaire des marins Francs-Maçons Éditions SPM Kronos.

 

Qu’est-ce Qu’un Maçon à vue ou Mason at sight ?

 

C’est un postulant qui a reçu généralement dans la même journée, les trois degrés de la Maçonnerie : Apprenti, Compagnon et Maître et cela sans aucune qualification étude, examen. Cette procédure T G V se déroule dans une réunion spéciale présidée obligatoirement par le Grand Maître de l’obédience. On peut légitimement s’interroger sur le pourquoi, d’une telle procédure, elle institue une hiérarchie d’honneur bien loin de l’initiation aux Lumières ou d’une hiérarchie spirituelle. C’est en quelque sorte une remise de hochet Maçonnique. Le but est bien entendu honorifique, de telles cérémonies se déroulent dans la sphère Anglo-Saxonne et plus particulièrement aux États-Unis.

De telles cérémonies ont eu lieu également en France, les postulants étant généralement des hommes politiques Africains de premier plan, voir des chefs d’États et pour parfaire, cette pseudo initiation elle est suivie en général de la nomination du postulant en qualité de Grand Maître de l’Obédience de son pays, en toute simplicité !! Je crois savoir que ce que l’on appelle la France Afrique y a trouvée de nombreux avantages. Bel exemple de compromission et confusion entre Franc-Maçonnerie et politique.

Cela n’enlève rien par ailleurs à la qualité de certains postulants, mais la Franc-Maçonnerie a t’elle besoin de ce genre de pseudo cérémonie, je ne suis pas persuadé en tout cas que cela la grandisse aux yeux des profanes !

 

JFG 

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Publié le par jean françois
De l'attentat de la Rue de Rennes au 13 Novembre.
De l'attentat de la Rue de Rennes au 13 Novembre.
De l'attentat de la Rue de Rennes au 13 Novembre.

De l'attentat de la Rue de Rennes au 13 Novembre.

ON N’OUBLIE PAS AVEC LE TEMPS !

 

En cette période de l’année, c’est le temps du souvenir, des souvenirs, mais pour les événements tragiques qui ont marqués cette année 2015 est-ce vraiment le temps du souvenir ou simplement celui de la trêve ? Je soumets à votre réflexion un texte de Arthur Schopenhauer extrait de Sur la Religion, Paralipomena § 174. Les religions ne peuvent revendiquer le monopole de la souffrance humaine, elles sont aussi espérance et amour, par contre leurs déviations, leurs « ismes » détruisent la fraternité. Efin je vous recommande la Lecture du Monde des Religions qui vient de sortir N°75 de Janvier-Février 2016. La page de couverture titre LE MAL AU NOM DE DIEU, Les Religions sont-elles violentes, je ferais plus tard un article à ce se sujet.

Bonne lecture.

JFG

 

Les religions ont souvent une influence immorale. Ce qui est mis au compte des devoirs envers DIEU est soustrait aux devoirs envers les hommes : il est très agréable de remplacer le manque de bonne conduite envers ceux-ci par des flatteries qu’on adresse à celui-là.

Dans chaque religion, on en arrive bientôt à ce que, pour les objets les plus immédiats de la volonté divine, on dépense moins en actions morales qu’en actes de foi, cérémonies du temple et rites en tout genre. (…) L’influence moralisatrice est moins évidente. Combien grande et certaine elle devrait pourtant être, pour offrir une compensation aux cruautés que les religions, principalement chrétienne et musulmane, ont suscitées, et aux calamités qu’elles ont apportées de par le monde ! Songe au fanatisme, aux persécutions sans fin, aux guerres de religion, aux croisades, songe à la cruelle expulsion et à l’extermination des Maures et de juifs d’Espagne, songe à la nuit de la Saint-Barthélemy, aux Inquisitions et autres tribunaux d’hérétiques, songe aux conquêtes sanglantes des musulmans sur trois continents, mais aussi bien à celles des chrétiens en Amérique, qui ont exterminé la plus grande part de ses habitants, tout cela bien entendu, in majorem Dei gloriam, pour la plus grande gloire de Dieu !

 

                                                            Arthur Schopenhauer.

 

 

Léo Ferré, le poète, l’anar, l’athée peut-être je ne sais ? En tout cas pas stupide, nous a offert ce poème sur le temps. 

 

Avec le temps...

Avec le temps, va, tout s'en va

On oublie le visage et l'on oublie la voix

Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller

Chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien

Avec le temps...

Avec le temps, va, tout s'en va

L'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie

L'autre qu'on devinait au détour d'un regard

Entre les mots, entre les lignes et sous le fard

D'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit

Avec le temps tout s'évanouit

Avec le temps...

Avec le temps, va, tout s'en va

Même les plus chouettes souvenirs ça t'as une de ces gueules

A la Galerie je farfouille dans les rayons de la mort

Le samedi soir quand la tendresse s'en va tout seule

Avec le temps...

Avec le temps, va, tout s'en va

L'autre à qui l'on croyait pour un rhume, pour un rien

L'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux

Pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous

Devant quoi l'on se traînait comme traînent les chiens

Avec le temps, va, tout va bien

Avec le temps...

Avec le temps, va, tout s'en va

On oublie les passions et l'on oublie les voix

Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens

Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid

Avec le temps...

Avec le temps, va, tout s'en va

Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu

Et l'on se sent glacé dans un lit de hasard

Et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard

Et l'on se sent floué par les années perdues

Alors vraiment

                                                    Avec le temps on n'aime plus.

Léo Ferré 1968/69.

 

LEO A PROPOS DE SA CHANSON.


Elle me colle aux semelles, cette chanson. À me sortir aussi par les yeux, ma voix épuisée. Vous la trouvez « sublime et chargée d’émotions ». N’allez pas trop loin. Ne me secouez pas, je suis rempli de larmes. Et le mot n’est pas de moi.

Vous savez, je n’ai pas sur cette chanson le même regard. Et puis, ce n’est pas une chanson. C’est l’histoire d’un bout de vie, une chose vécue, mal vécue. Je l’ai écrite en deux heures. En 68 ou en 69, je ne sais plus. Mais avec ces deux heures, il y avait cinquante- trois ans dans les flancs. Ça a fait un tube! Un malentendu. C’était un cœur qui chavirait, qui essayait de se raccrocher. Avec les mots des pauvres gens. Avec les mots de tous les gens. Avec le temps, douloureusement.

Fallait-il des mots? Écoutez ma musique. Trois notes que j’égrène et que je répète. Sans les jouer ensemble. Il n’y a pas d’accord. Normal, avec ce que je raconte. Il n’y avait pas d’accord possible avec cette… Juste des arpèges qui descendent vers le tragique. Ma musique dit où va la chanson. Et la nave va…

Vous trouvez ma vision des choses négative? Je ne sais pas. Négative? Le mot ne va pas. Je ne sais pas ce que ça veut dire. Dans une première version, je terminais par: « Avec le temps… on n’en peut plus ». Pas mal. Mais ça mettait la chanson de travers. Ce n’était pas une chute, juste une pirouette, une dégringolade. De la poésie en solde. « Avec le temps… on n’aime plus », ça fait la chanson. Ça termine sur une note juste. Sur la note juste, sur la vie en vrai. Mais si ça ne va pas, on peut tout changer. J’ai entendu une version qui se termine par: « Avec le temps… on aime plus », avec plein de « s ». Vous voyez, vous faites ce que vous voulez avec votre temps. Tout s’évanouit ou tout s’incruste. Rayez l’intrus!

 

Vous n’aurez pas manqué de voir dans cet extrait de la réponse que fit Léo Ferré à une de ses admiratrices, la disparition dans la dernière phrase de la forme négative. « Avec le temps… on aime plus. » a remplacé « Avec le temps on n’aime plus. » Je constate personnellement que l'âge aidant , je suis de plus en plus sujet à l'émotion, qui m'envahie de plus en plus, quand je suis confronté à l'horreur ou au bonheur les larmes me viennent et c'est une délivrance du coeur.L’espérance ! L’espérance aurait sans doute crié Léo.

 

JFG.

Première de couverture "Le Monde des Religions"

Première de couverture "Le Monde des Religions"

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Publié le par jean françois
Eglise Catholique moderne, Presse Catholique, Tabliers Maçonniques, La Rose et le Croix.
Eglise Catholique moderne, Presse Catholique, Tabliers Maçonniques, La Rose et le Croix.
Eglise Catholique moderne, Presse Catholique, Tabliers Maçonniques, La Rose et le Croix.
Eglise Catholique moderne, Presse Catholique, Tabliers Maçonniques, La Rose et le Croix.

Eglise Catholique moderne, Presse Catholique, Tabliers Maçonniques, La Rose et le Croix.

                              En forme de Préface

 

Jacques Denville dans cet article, dans cet article au caractère ni polémique, ni partisan, mais simplement historique enrichi notre connaissance sur les rapports entre la Franc-Maçonnerie et l’église Catholique Romaine, mettant un point d’orgue à son article précédent traitant de l’ensemble des religions du livre.

Les autorités d’une manière générale qu’elles soient politiques ou religieuses ont toujours regardées la Franc-Maçonnerie avec défiance, craignant une amputation de leurs pouvoirs ou une influence sur la conscience de leurs membres ou adeptes.

 

Concernant les églises ou plus généralement les religions elles y discernent une sorte de « concurrence ». Ont peut légitimement se demander en vertu de quel droit elles peuvent porter un jugement sur la recherche spirituelle des Francs-Maçons ? Le pape François sur un autre sujet certes, mais plus conflictuel encore s’exprimait ainsi : « Qui suis-je pour juger.»

 

Certains Francs-Maçons eux mêmes ne sont pas exempts d’une forme de dogmatisme, dans leurs querelles sur la régularité et la reconnaissance qui paraissent bien désuètes au regard de la voie initiatique librement choisie et qu’ils affirment par ailleurs universelle.

 

Les états suivant les lieux et les temps ont une attitude plus pragmatique, ils considèrent le plus souvent les Francs-Maçons soit comme un corps électoral, soit comme un lobby pouvant servir leurs intérêts ou renforcer leur influence.

Certains Francs-Maçons se laissent séduire, mélangeant habilement les genres, parfois au mépris de leur serment, ils investissent les partis politiques leur adhésion à la Franc-Maçonnerie permettant une carrière plus rapide ou du moins le pense t’il. Le passé récent a été destructeur pour certaines obédiences.

La ligne est étroite entre Franc-Maçonnerie, religion et politique. Le Franc-Maçon libre, sans renier ses doubles appartenances sommes toutes parfaitement légitimes, devra faire preuve d’une vigilance constante afin d’éviter toute confusion qui serait préjudiciable à la fois pour lui et pour la Fraternité.

JFG

FRANC-MACONNERIE ET EGLISE CATHOLIQUE ROMAINE

Introduction

Cet article est consacré à l'histoire des relations entre la Franc-Maçonnerie et l'Église Catholique Romaine. Ces relations justifient bien une étude spécifique car « en dépit de nous-mêmes, de notre éducation, des origines de nos familles, de nos convictions actuelles, dans un univers qui a été « informé » par le catholicisme romain... » (1) notre raisonnement demeure « à la manière du catholicisme »

Certes lorsque les Constitutions d'Anderson parle de religion catholique il ne s'agit de Rome mais de religion universelle, ce qualificatif étant le sens premier de catholique mais tout paraissait devoir créer entre la Maçonnerie et l'Église romaine une rencontre heureuse: l'obligation faite aux maçons de n'être ni athées ni libertins, l'accueil des catholiques alors sujets de second rang en Angleterre ( en 1729 le Grand Maître est Thomas Howard, 8° duc de Norfolk et c'est pourtant un catholique), l'affirmation répétée, encore aujourd'hui que la Maçonnerie n'est pas une religion, l'élaboration de rituels fondés largement sur la Bible, les Loges de saint Jean, les messes ordonnées par les Loges, la bienfaisance maçonnique, à l'époque pratiquée souvent par le biais des paroisses...
Rien n'y aura fait: l'Église romaine s'est immédiatement et de manière durable opposée à la Maçonnerie et les évolutions récentes ne permettent pas réellement de présager un changement radical.
Deux ouvrages sont indispensables à l'examen de cette question: l'un de José A. Ferrer- Benimeli, qui couvre le 18° siècle(2), l'autre de Jérôme Rousse-Lacordaire (3) s'intéresse aussi à l'histoire récente; pour ne pas alourdir les développements nous ferons désormais suivre les citations de l'un ou l'autre de leurs initiales: FB et RL. A noter que l'un et l'autre sont hommes d'église, universitaires et non maçons.

A Un très long et très âpre conflit.

Rome ne sera pas la première autorité à condamner la Maçonnerie: les États Généraux de Hollande en 1735, puis en 1737 le Conseil de Genève , le Prince-Electeur du Palatinat, la magistrature de Hambourg ( au moment où en France le lieutenant général de police Hérault faisait fermer les auberges qui recevaient les Maçons), le Grand Duc de Toscane puis au début 1738 le Roi de Suède, tous, et ils sont majoritairement protestants, refusaient d'admettre une société qui n'avait pas demandé l'autorisation d'exister; l'époque était à l'absolutisme!

L'administration romaine avait essayé d'en apprendre plus sur la Maçonnerie dès 1736 mais sans grands résultats. Une Loge groupant des ressortissants anglais a existé ( on en possède les planches tracées du 16/8/1735 au 20/8/37 FB) et une a été créée en 1737,

toujours par des anglais, à Florence, capitale de la Toscane, fermée tout aussitôt sur ordre du Grand Duc. Rien d'extraordinaire semble-t-il et pourtant dès le 24 avril 1738 le Pape Clément XII ( il règne de 1730 à 140) publie une lettre encyclique ( une « bulle » ) dite selon l'usage qui fait nommer une encyclique par le mot qui la débute, « In Eminenti » et par laquelle il défend strictement et en « vertu de la sainte obéissance, à

  1. 1)  Dachez Roger; le R.E.R. Illustre et méconnu. La chaine d'union, hors série n°2, 2009

  2. 2)  José A. Ferrer- Bénimeli. Les Archives secrètes du Vatican et de la Franc- Maçonnerie, histoire d'une condamnation pontificale; édition française Dervy- Livres 2009.

  3. 3)  Jérôme Rousse-Lacordaire. Rome et les Francs-Maçons, histoire d'un conflit. Berg international, 1996.

4)
tous et chacun...d'oser ou présumer entrer dans les dites sociétés de francs-maçons sous peine d'excommunication par le fait même » peine que seul le pape peut lever sauf à être à l'article de la mort.
Deux remarques à propos de cette encyclique: certains ont voulu en diminuer la portée en rappelant que depuis 1730 Clément XII était pratiquement cloué au lit par la maladie et qu'il était aveugle depuis 1732; la condamnation serait donc en réalité le fait d'un cardinal, neveu du Pape qui avait de gros intérêt à Florence et aurait eu peur de la Maçonnerie !! Mais le Pape l'a bien signée et publiée.
Par ailleurs on a beaucoup gloser sur la formulation qui suit l'énumération des raisons de cette décision: le texte dit « et pour d'autres raisons de Nous connues » mais en fait il s'agit là d'une clause de style présente dans la quasi totalité des encycliques pontificales
( FB). En 1738 les motifs exposés sont à dire vrai très larges et peu étayés car le Vatican manquait toujours d'informations fiables : aucune hérésie n'est reprochée aux Maçons ( et les Constitutions d'Anderson ne figureront jamais sur la liste, l'Index, des livres interdits par Rome); en revanche le secret est l'argument fondamental, lié au serment: l'idée est que s'il y a secret c'est parce qu'il y a des choses par nature honteuses à cacher et que faire le serment de les taire est criminel.
Alec Mellor (4) ajoute des motivations politiques: la Maçonnerie provient de l'Angleterre hanovrienne alors que Rome soutient les Stuarts et la date de la condamnation interviendrait alors que ceux-ci ont perdu tout espoir de recouvrer le trône, mais aucun élément concret n'étaye sa thèse.
En fait c'est la seconde condamnation, mieux construite, qui donne une vision globale de ce que Rome reproche à la Franc-Maçonnerie. Elle est l'œuvre de Benoît XIV ( qui règne de 1740 à 1758), et connue sous le nom de « Providas », publiée le 18 mai 1751; elle reprend les arguments de la bulle In Eminenti et en ajoute de nouveaux; au final les motifs de condamnation forment un tout impressionnant.
La cause première est toujours le secret et le serment qui engage à le protéger, contraire à la fois aux règle de l'Église ( pas de restriction lors de la confession) et aux lois civiles. Mais les Maçons sont aussi des gens sans moralité ( et la vie des grands Maîtres, Wharton en Angleterre, Antin, Clermont et Chartres en France de fait......); sur le plan juridique la Maçonnerie est illégale puisque non autorisée ou même interdite et quelle a déjà fait

l'objet de condamnations dans de nombreux Etats.
Pour terminer il est avancé un motif celui-là religieux: la Maçonnerie reçoit sur un pied d'égalité sans tenir compte de la religion professée; c'est placer ces religions toutes au même plan, idée insupportable pour Rome qui voit bien « quel grand mal il peut en résulter pour la pureté de la religion catholique » ( Providas) et qui avait déjà ému clément XII au point d'éprouver « une forte suspicion d'hérésie » ( In Eminenti)

En pratique les effets de ces deux condamnations furent médiocres; d'abord parce que l'Église avait tant excommunié que personne ne craignait plus cette peine. Et surtout nombre de pays, faute de pouvoir empêcher la publication par le clergé n'ont jamais promulgué ces textes, les privant ainsi d'avoir force de loi. Le roi de France par exemple n'a tout simplement pas saisi le Parlement: il avait déjà assez de tracas dans le domaine religieux ( suites catastrophiques de la résiliation de l'édit de Nantes, querelle du jansénisme, tendance ultramontaine...) En fait la bulle de 1738 a même amené par contre- coup quelques années de paix à la Maçonnerie de France. Bien évidemment les choses ont été différentes là où Rome, et son bras armé l'Inquisition, avait une réelle influence: certains États italiens, l'Espagne, le Portugal aussi avec la célèbre affaire Coustos (5) suisse nationalisé anglais, fondateur et vénérable d'une loge parisienne, installé ensuite, en 1742, au Portugal, arrêté, torturé et finalement libéré au bout de 2 ans en 1744 suite à l'intervention de l'Angleterre.

Les condamnations ne cesseront pas au fil des années ( une quarantaine en tout) mais leur contenu suivra en fait l'évolution d'abord des événements politiques puis des changements sociaux.

  1. 1)  Alec Mellor, avocat pénaliste, chrétien très introduit auprès de la hiérarchie ecclésiastique. Il a écrit son livre « Nos frères séparés les Francs-
    Maçons » ( éditions Mame, 1961) avant d'être initié à la GLNF.

  2. 2)  Il a laissé des mémoires: Procédures curieuses de l'Inquisition au Portugal contre les francs-Maçons... » Londres 1745.

Ainsi dès 1821 Pie VII ( qui règne de 1800 à 1823) publie une bulle le 13/9/1821 « Ecclesiam a Jésus Christo... » qui, en ajout aux griefs précédents, déclare que la Maçonnerie est une société secrète diabolique visant à détruire l'Église : « ils viennent vers vous sous l'apparence de brebis mais ils sont intrinsèquement des loups rapaces »; c'est la reprise des idées de l'abbé Baruel au plus haut niveau (6) selon laquelle la Maçonnerie, à l'origine de la révolution française poursuit sa tâche destructrice. Il est vrai que certaines Loges ont été noyautées par les Carbonari, ou d'ailleurs fondées par eux pour dissimuler leurs complots: en 1822, quatre Frères, sergents de leur état, maçons mais surtout carbonari seront fusillés à La Rochelle et leur chef, le général Berton guillotiné à poitiers. Mais c'est surtout « l'affaire italienne » qui va creuser au plan politique le fossé entre la Maçonnerie et Rome: l'idée d'une Italie unifiée fait son chemin mais ne peut aboutir qu'au détriment des États pontificaux or il se trouve que tous les meneurs favorables à l'unité italienne sont Maçons : les Cavour, Garibaldi... Pour Rome le complot contre l'Église est clairement maçonnique!

La Franc-Maçonnerie fait pourtant des efforts, particulièrement en France: si après le concordat entre Napoléon et Pie VII, les religieux réguliers et séculiers ont quitté la

Maçonnerie (7) en 1849 le GODF introduit dans sa constitution l'obligation de croire en Dieu et en l'immortalité de l'âme. Rien n'y fait : en 1869 l'encyclique « Apostolicae Sedis »de Pie IX (1846-1878) condamne une fois de plus l'Ordre et en 1873 à nouveau, qualifiant la Maçonnerie de « synagogue de Satan », voici fait le lien entre anti- maçonnisme et antisémitisme!

En réalité dans de nombreux États c'est la société elle-même qui évolue et la France est un exemple intéressant que nous ne pouvons développer ici mais dont les grands traits sont connus: montée en puissance de la bourgeoisie, lutte des libéraux pour une généralisation de l'enseignement, allant de pair avec la laïcisation d'abord de l'école puis de la société et en contre-partie crispation des anciennes classes dirigeantes et réaction ulcérée de l'Église.

En 1877 c'est la suppression des références au GADL'U dans les rituels du GODF, alors la seule obédience de poids en France; puis avec le passage à l'anticléricalisme viendront les rituels Amiable de 1887 et Blatin en 1907 qui ne visaient à rien moins qu'établir un rituel français vecteur d'un « athéisme militant, d'une religion laïque substituée » ( RL); les rituels ultérieurs seront plus consensuels sans jamais cependant revenir sur le dogme de la laïcité.

1884 est une année importante pour notre sujet: Léon XIII (1878-1903), après plusieurs textes contre l'Ordre maçonnique publie le 20 avril « humanum genus » qui condamne cette fois non plus sur un fondement politique mais sur un plan doctrinal. La Franc- Maçonnerie est coupable de « naturalisme » c'est à dire de penser que la raison humaine se suffit à elle-même, sans recours au surnaturel, ce qui amène à la laïcisation des sociétés et à la dissolution des liens religieux et sociaux.

Dès lors le conflit Église/ Franc-Maçonnerie fait s'affronter les tenants de visions inconciliables de la société et tous les coups sont permis de part et d'autres comme le montre en France l'affaire Léon Taxil (8).
La tueries de 1914-1918, où les ennemis irréductibles de la veille se sont retrouvés combattre cote à cote va apaiser un peu l'animosité. Certes Pie XI en 1924 et Pie XII encore en 1949, mais aussi des épiscopats nationaux ( argentin en 1959, rwandais en 1961) et à Paris Mgr Feltin qui associe Maçonnerie et communisme en 1953, (RL) publient encore des attaques mais le sujet ne provoque

1) 2)

3)

Abbé Baruel: Abrégé des mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme; 2 tomes, Hambourg, P. Fauché, 1801. La version non abrégée fait 5 tomes.
Avec le concordat les bulles pontificales avaient valeur légale dans l'Empire mais aucune application n'est connue; en fait c'est plus le lien supposé entre la révolution et les frères qui a effrayé les gens d'église mais aussi une noblesse jusqu'alors très présente. FB donne dans son ouvrage un annuaire des ecclésiastiques francs-maçons du 18° siècle: il y faut 100 pages

Léo Taxil, de son vrai nom Jogand-Pagès, ( 1854/1907) initié au GODF qu'il quitte au bout d'un an, publie des ouvrages faisant de la Maçonnerie une société luciférienne au cours des années 1886 à 1897; il reçoit le plein appui de l épiscopat malgré les énormités avancées puis brutalement dévoile sa mystification

plus de grande passion sans doute parce que l'un et l'autre des belligérants n'occupent plus la place de premier plan de naguère: la Maçonnerie n'a plus la position prégnante qu'elle avait sous la troisième république; l'Église voit s'éloigner des fidèles auxquels deux

conflits mondiaux ont enlevé, au profit de préoccupation plus terre à terre, leur soif d'au delà.
Le temps de la conciliation est peut-être venu.

B Une décrispation avortée

Léon XIII pour sévère qu'il ait été fut aussi un homme juste et dans son encyclique Humanum Genus il avait pris soin de préciser « que quelques uns dans les groupes n'approuvent pas les conclusions extrêmes auxquelles la logique devrait les conduire d'adhérer » (RL). De cette formulation on pouvait déduire que si la franc-Maçonnerie était condamnable par principe, les frères pouvaient eux être l'objet de sanctions moins extrême que l'excommunication ipso facto.

Pourtant en 1917 la nouvelle mouture du droit canon contient encore 4 articles consacrés à la Maçonnerie dont le plus connu est le canon 2335 qui réitère l'excommunication contre la « secte », ce terme en droit canon désignant un groupe ou une institution dont l'activité s'exerce contre l'Église ou la société civile. La secte est réputée complotée pour atteindre un but mauvais par des moyens coupables.

La seconde guerre mondiale va être, comme la première, l'occasion pour des religieux et des maçons de mener ensemble des combats difficiles et de tisser des liens qui perdureront la paix revenue. Ces religieux, les pères Bertheloot et Riquet pour citer les plus connus multiplieront les démarches pour que le code de 1917 soit pris « à la lettre » de manière à poser comme principe que les frères mais aussi les Obédiences qui ne complotent pas contre l'Église ne puissent être considérés comme concernés par la condamnation. Les rencontres se multiplient entre maçons et religieux pour rapprocher les points de vue; ainsi le père Bertheloot demande-t-il à la Maçonnerie de faire un effort « l'Église est restée fidèle à elle-même; la Maçonnerie née à l'ombre des cathédrales a renié toute la tradition; la condamnation par Rome n'est que l'inéluctable récompense de ce reniement » En 1961 c'est aussi un jésuite, le père Riquet qui est reçu à la loge Volney du GODF, à l'orient de Laval par le Vénérable Marius Lepage (10); en fait l'affaire fait beaucoup plus de bruit au GODF que dans les milieux ecclésiastiques. En 1971 c'est l'évêque auxiliaire de Paris , Mgr. Pézéril qui répond à une invitation du Grand Maître de la GLDF; puis l'épiscopat français ne trouve rien à redire aux obsèques religieuses de deux anciens Grands Maîtres Dupuy et Baroin.(11)

La décrispation est réelle et l'esprit de Vatican II, concile réunit en 1962 par Jean XXIII, paraît s'étendre aux relations franc-Maçonnerie et Église catholique romaine. Un des principes posé par ce concile est le nécessaire dialogue entre tous les hommes de bonne volonté, dialogue fondé sur des valeurs humanitaires comprises et acceptées par tous. (RL reprenant un article de l'Observatore Romano, journal du Vatican) Mais Rome n'a toujours pas fixé sa position sur l'interprétation du code de 1917! certains épiscopats tranchent d'ailleurs sans attendre: en 1966 les évêques scandinaves décident que chaque évêque pourra dans son diocèse pourra autoriser un maçon converti au catholicisme à rester membre de sa loge, en 1974 les évêques d'Angleterre et du Pays de Galles adoptent la même position, l'étendent en fait puisqu'il ne s'agit plus de « convertis » mais de tous

les catholiques ! C'est finalement l'épiscopat américain qui va obliger Rome à se prononcer.

1) 2)

3)

Revue Ecclésia, 108, 1958. C'est un peu oublier que la 1° condamnation date de 1738 et qu'alors la Maçonnerie n'avait rien renié.
Marius Lepage, auteur prolifique et grandement intéressé par le symbolisme ne restera pas au GODF mais ni non plus dans les autres Obédiences tant il était d'un caractère indépendant.

Études, novembre 1987; article de Alain Guichard, la Franc-Maçonnerie en France. Études est la revue des Jésuites.

Le 18 juillet 1974, en réponse à une question le cardinal Séper, préfet de la Sacré Congrégation pour la Doctrine de la Foi ( que nous appellerons SCDF), l'ancienne Inquisition, écrit au cardinal Kroll, président de la conférence épiscopale américaine, que le canon 2335 ne s'applique que lorsqu'il y a action concrète contre l'Église et qu'il appartient aux épiscopats de décider au cas par cas.

C'est une avancée considérable mais Rome sait parfaitement user de la marche et de la contre-marche: aux évêques du Québec qui du coup en 1976 ne condamnaient plus la Maçonnerie une lettre de la SCDF rappelait le 17 février 1981 que c'était une interprétation abusive du courrier de 1974! En fait c'est à l'épiscopat allemand que Rome avait donné raison :en mai 1980 les évêques allemands après une enquête confirmaient t le rejet de la Maçonnerie et, point important pour nous, proscrivaient toutes les Maçonneries y compris celles qui proclamaient leur théisme; la déclaration précisait en effet « La Franc-Maçonnerie Chrétienne ne se trouve nullement en dehors de l'organisation fondamentale franc-maçonne; on y cherche simplement une plus grande possibilité pour unir l'une à l'autre la franc-Maçonnerie et la croyance chrétienne subjective. Il faut toutefois nier qu'il s'agit là d'une réalisation théologique acceptable » car « la Foi d'un Franc-Maçon ne peut-être que subjective et déterminée par une vision du monde qui la déforme » ( RL). Ainsi étaient tenus pour nul les efforts des Obédiences « régulières » pour convaincre Rome de leur respect de la religion et de ses représentants. Ceci posé les voies du seigneur sont réellement impénétrables: le Pape Paul VI ( 1963-1978) estime que seuls les épiscopats locaux sont à même de discerner la solution à appliquer au cas par cas, ce qui la pratique mise en avant depuis 1974 et il fait préparer un nouveau droit canon. C'est Jean-Paul II qui publiera ce nouveau code en 1983.

Dès sa publication les Maçons pensent être enfin libérés de toute condamnation et espèrent déjà, pour ceux à qui cette question importe, voir disparaître l'hostilité de Rome. En effet le nouveau droit canon ne mentionne plus la Franc-Maçonnerie. Le canon 2335 a purement et simplement disparu, remplacé par le 1374 qui supprime de fait l'excommunication ipso facto en édictant « une juste peine » à l'encontre de ceux qui donneraient leur adhésion à une association qui comploterait contre l'Église . Il est remarquable que les associations ainsi visées ne sont pas nominativement énumérées: la condamnation de principe qui frappait la Franc-Maçonnerie depuis 1738 a bien disparu . Malheureusement et pratiquement au même moment la SCDF publie un avis, le 23 novembre 1983, signé de son Préfet, le cardinal Joseph Ratzinger et contre-signé par Mgr.

Honer, secrétaire de la dite SCDF. Il ressort de ce texte, relayé immédiatement par le journal du Vatican, l'Observatore Romano, que « le jugement négatif sur les associations maçonniques demeure inchangé parce que leurs principes ont toujours été considérés inconciliables avec la doctrine de l'Église » Les fidèles « qui appartiennent à ces associations sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la Sainte Communion » C'est évidemment la douche froide, d'autant qu'il est impossible que cette déclaration ait pu être faite sans l'approbation du Pape Jean-Paul II qui d'ailleurs va faire du cardinal Ratzinger son bras droit.

Le père Riquet lors d'une allocution à la GLNF (12) rappelle le long chemin parcouru depuis qu'en 1974 il remettait au Vatican un courrier du Grand Maître de la GLNF attestant que la Maçonnerie « régulière « n'était en rien hostile au catholicisme et il propose de poursuivre les efforts et le dialogue . De fait entre le droit canon et la déclaration de la SCDF il est délicat de prétendre connaître la position exacte de Rome et il n'y a finalement pas de politique définie, chaque épiscopat réagissant en fonction des données locales: ainsi en France en 1987 francs-Maçons et Autorités catholiques mêlent- elles leurs signature sur « un appel commun contre l'intolérance et pour la défense des droits de l'Homme » (RL) et les 7et 8 août 1987 lors d'un colloque réunissant francs- maçons et catholiques le père Tripier membre éminent du service « Incroyance et Foi » reconnait que « la lumière de l'Évangile » ne dispense pas les chrétiens « d'avoir besoin des

1) Père Riquet, allocution faite devant la Loge Villard de Honnecourt et publiée par les Cahiers Villard de Honnecourt n° 15, 1987.

autres dans leur recherche de la vérité » mais en 1990 la conférence épiscopale de l'océan indien juge nécessaire de rappeler que « dans la logique de la Foi ce n'est pas possible » d'être et catholique et franc-maçon même si n'est pas exclue « une perspective d'actions communes entre des catholiques et des francs-maçons » ce qui impose que se poursuive le dialogue.

Depuis on peut dire que c'est le silence qui domine: devenu le Pape Benoit XVI Joseph Ratzinger a eu d'autres priorités sans doute et n'a pas relancé le débat; son tout récent successeur, François, a lui aussi d'autres priorités. A ce titre d'ailleurs on peut se demander si la récente mésaventure survenue au père Pascal Vesin ( 13) n'est pas une manière pour les tenants d'un certain antimaçonisme de forcer le nouveau pontife à se positionner, en réalité moins au regard de la Franc-Maçonnerie que du conservatisme ou du libéralisme.

Conclusion

Si on prend en considération les deux fiches consacrées aux relations entre la Franc- Maçonnerie et les Églises ou les cultures religieuses ( lorsqu'elles ne sont pas organisées en Églises) un constat s'impose: les relations entre les parties ne sont guère régies par des

questions spirituelles. En réalité la Maçonnerie est née dans l'aire culturelle chrétienne et ses rapports avec les autorités religieuses concernées sont fondés sur ce que ces autorités ont estimé pouvoir attendre ou redouter des maçons:
chez les protestants un soutien au libéralisme politique et économique, chez les catholiques la concurrence d'une contre-église fondée sur la Raison puis la Laïcité . Ailleurs soit la Maçonnerie n'a touché, ne touche, qu'une faible population très occidentalisée et n'émeut pas les pouvoirs religieux à moins qu'elle ne paraisse être ou une séquelle de la colonisation ou une sorte de 5° colonne de l'impérialisme.....

En réponse les Maçons, y compris ceux qui font affirmation de leur Foi, ont développé une manière d'indifférence aux positions des Religions Ce qui est d'ailleurs tout à fait dans l'esprit du temps particulièrement dans les pays occidentaux et « occidentalisés » où la spiritualité tend à se développer hors des cadres anciens et organisés.

Le paradoxe est que cette sorte d'indifférence, qui n'est pas propre à la Maçonnerie soulignons le encore, tend à favoriser la réaction ( au sens de réactionnaire) des Églises qui rejoignent ainsi d'autres Religions dans leur consentement à l'intégrisme. Or la Franc- Maçonnerie a tout à craindre de l'intégrisme qu'il soit politique, social ou religieux.

Jacques Denville.

13) Les média ont largement traité de l'affaire: le père Vesin a été démis de ses fonctions paroissiales par Mgr. Blavineau évêque d'Annecy, à la demande du Vatican au motif que l'adhésion d'un prêtre à la Franc-maçonnerie « met en cause les fondements de l'existence chrétienne » et est « incompatible sur le plan de la Foi et de ses exigences » Journal le Monde, 23 mai 2013. Le père Vesin entend cependant maintenir son appartenance au GODF et a publié son intention de saisir le Pape François. Une affaire à suivre, son caractère anecdotique n'étant peut-être que la partie visible de l'iceberg. 

 

Source: Parution avec accord de l'auteur. Article déjà publié sous forme de fiche dans les cahiers du Rite Français de la GLAMF.

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Publié le par jean françois
La semaine en Images.
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La semaine en Images.

La Semaine du 27/12 au 02/01/2016.

 

Vous avez aimé dans l’ordre :

 

Le mardi 29/12 : Francs-Maçons de la Mer – X – La Pérouse de l’Ile de Pâques aux ….

http://www.lafrancmaconnerieaucoeur.com/2015/12/francs-macons-de-la-mer-x-la-perouse-de-l-ile-

 

Le lundi 28/12 : Le Retour de la Lumière.

http://www.lafrancmaconnerieaucoeur.com/2015/12/le-retour-de-la-lumiere.html

 

Le jeudi 31/12 : Franc-Maçonnerie et Religions.

http://www.lafrancmaconnerieaucoeur.com/2015/12/franc-maconnerie-et-religions.html

 

Le Vendredi 01/01 : Les Statuts de Ratisbonne.

http://www.lafrancmaconnerieaucoeur.com/2016/01/les-statuts-de-ratisbonne.html

 

Le dimanche 27/12 : Neurone la planche de Théodore Neville.

http://www.lafrancmaconnerieaucoeur.com/2015/12/neurone-la-planche-de-theodore.html

 

Le samedi 02/01 : Trois mots pour donner du sens : Religion - Catholique – Vertu.

http://www.lafrancmaconnerieaucoeur.com/2016/01/trois-mots-pour-donner-du-sens.html

 

Le mercredi 30/12 : Tarot Initiatique Arcane –X – Yod.

http://www.lafrancmaconnerieaucoeur.com/2015/12/tarot-initiatique-arcane-x-yod.html

 

Bonne semaine.

JFG

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Publié le par jean françois
Lac Atitlàn Guatemala, le plus profond d'Amérique Centrale 340 m, qualifié de plus beau du Monde.

Lac Atitlàn Guatemala, le plus profond d'Amérique Centrale 340 m, qualifié de plus beau du Monde.

 

Oubli

 

Cher ami lecteur, si tu lis ceci c’est que justement je n’ai pas succombé à l’oubli qui aurait pu faire ressembler cette chronique à une page blanche. Angoisse de notre Rédacteur en chef bien-aimé, l’oubli (de texte, de chronique, d’article, de photo… d’abonnement) est le problème qu’il doit affronter en permanence sous peine de voir son Blog tomber aux oubliettes.

 

Curieux mot que cet oubli qui, à l’instar du silence, disparaît dès qu’on en parle. Car dire « j’ai oublié ceci, ou cela » c’est bien tout à coup s’en souvenir. Paradoxe de la mémoire et du vocabulaire qui ne s’accordent pas toujours, dans les méandres de nos neurones. L’oubli est en fait omniprésent et ses développements sont nombreux. Professionnel, il se fait lacune ou négligence ; psychique, il devient manque ; consensuel, il se sublime en amnésie collective ; et nous devons le confesser s’il s’agit d’un péché par omission. La racine latine nous prévient du domaine infini de son champ sémantique puisque l’oubli vient d’un mot qui signifiait tout autant pâlir que s’obscurcir. C’est bien la totalité du spectre de la lumière qui est ainsi concernée.

Voilà donc une origine bien intéressante qui nous indique que l’oubli fait partie intégrante de la lumière. Ce qui d’ailleurs est également prouvé par les recherches en neurosciences. Telle l’étude sur ce génie de la mémoire qui se souvenait absolument de tout ce qu’il lisait mais qui, strictement incapable d’oublier, ne savait pas trier les informations en fonction de leur importance, les réorganiser avec pertinence et donc s’en servir à bon escient.

Oublier est une fonction indispensable de notre mémoire, et chacun de nous se construit au moins autant avec ce qu’il apprend que par rapport à ce qu’il oublie. Oublier les souffrances, les douleurs ou du moins les cicatriser, c’est se permettre de réapprendre autre chose, de s’obliger à survivre sans se complaire dans le passé. Oublier ce que j’ai appris est une condition indispensable à mon évolution, ce qu’Edgar Morin démontra brillamment avec sa théorie des monômes. 

Omettre, perdre, abandonner, laisser, quitter, se révèlent alors aussi importants que faire, construire, réaliser, apprendre, mais au bout du compte beaucoup plus difficiles tant nous avons peur de sombrer dans l’oubli.

Théodore Neville.

 

Merci à Théodore de ne pas m’avoir oublié !

JFG.

 

CITATIONS.

Il est possible de vivre presque sans souvenir et vivre heureux, comme le démontre l'animal, mais il est encore impossible de vivre sans oubli.

Nietzsche.

 

Tu sais, il y a une chose que j'ai apprise. Un chose injuste qui sépare le monde en deux: dans la vie, il y a ceux dont on se souvient et puis ceux qu'on oublie. Ceux qui laissent une empreinte où qu'ils aillent et ceux qui passent inaperçus,qui ne laissent aucune trace. Ils n'impriment pas la pellicule. Ca s'efface derrière eux.

D'après une Histoire vraie.

Delphine de Vigan.

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Publié le par jean françois

Bonjour Mes Meilleurs Voeux aux quelques 6000 lecteurs du Blog depuis sa création en juillet. Un grand merci aux contributeurs Théodore, Jacques, Serge, Firmin, Claude, François, Christian, Alain, le Frère Tuck, lecteur de la première heure et tous ceux que je n'oublie pas... Merci aussi pour tous les témoignages d'encouragement. Mes Meilleurs Voeux pour 2016 Bien Fraternellement JFG

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Publié le par jean françois
Sur les bords du Danube

Sur les bords du Danube

 

Religion – Catholique – Vertu –

 

Religion –

 

L’étymologie du mot n’est pas aussi simple que l’on essaye souvent de nous faire Croire. Si l’on relie religion au latin « Religere » en suivant les pas de Lactance de Tertalien, on relie alors le mot à lier et par extension aux liens avec la divinité, c’est la version la plus courante, c’est la version Chrétienne. Un autre hypothèse est celle de Cicéron qui propose de tirer le mot de « legere » qui signifie cueillir, ramasser avec le préfixe « re », marquant un retour en arrière ; religion prendrait alors la signification de recueillir, re collecter, une notion de retour de crainte. Chacun se fera sa Religion !

 

Dans sa définition la Religion constitue un ensemble de doctrines et de pratiques qui constituent le rapport entre l’homme et Dieu ou les Dieux. Elle présuppose donc l’existence de Dieu ou des Dieux, c’est à dire quelle demande Foi et croyance. Elle souvent aussi Espérance d’un futur, d’un au-delà, d’un salut, pour celui qui se conforme au dogme.

 

La Franc-Maçonnerie se veut « a dogmatique », fraternité initiatique, pour une réalisation personnelle, une voie initiatique d’amélioration intérieure a la fois immanence et pour certains transcendance. Elle se pratique au présent, maintenant sans doctrine sotériologique, elle n’est néanmoins pas incompatible avec une pratique religieuse parallèle, les portes du Temple sont Ouvertes, aux hommes en général pourvu qu’ils soient de « bonnes mœurs », l’Espérance est présente dans la Franc-Maçonnerie, mais pour un futur proche qui est maintenant ou demain. La Franc-Maçonnerie se veut répondre à un « état d’urgence », mais avec réflexion intérieure améliorer l’homme pour améliorer la société, être tout simplement. Placer l’homme au centre à la manière Kantienne sans rejeter la croyance en Dieu aux Dieux, mais réserver cette croyance au domaine de la Foi.

 

Catholique –

 

Emprunté par les Chrétiens au Grec ( Voir d’un manière plus générale le rapt de la Chrétienté sur le Miracle Grec) Katholiké ekklésia « Eglise universelle » dérivé de l’adverbe Katholon « en général » de holos « tout entier » holocauste ….

L’on entend donc par Catholique Universel pouvant servir à tout ! En chimie le fourneau Catholique en est l’illustration , il peut servir à tout.

Le glissement de l’universel au catholique porte à réfléchir. Peut on alors parler de Roi Catholique, d’Empire Romain et Catholique, de pays Catholique par rapport à ce qui ne le serait pas ?

 

 

Vertu –

 

La Vertu s’assimile à la morale, provenant du Latin classique « Virtus » le terme signifie courage, mais surtout énergie morale et par extension Force. Elle se définie plus par l’observation que par un concept par trop général. Il n’est pas de Vertu mais plusieurs Vertus et chaque Vertu a des degrés, donc impose une pratique constante et infinie. La religion chrétienne, classifie les péchés et les Vertus, en instituant une hiérarchie, elle a ainsi montré un chemin des petites aux grandes Vertus, des cardinales aux Théologales. Cette notion scalaire, n’est pas étrangère à la Franc-Maçonnerie qui procède à l’amélioration de l’adepte, par états successifs d’amélioration de conscience et une constance « à fuir le vice et pratiquer la Vertu », en se méfiant toutefois de l’excès de Vertu, se rappelant sans cesse que le Maçon est un homme dans la Cité.

Le terme Latin « Virtus » est souvent rapproché de viril, laisserait supposé que la vertu est essentiellement masculine. S’il est certes des femmes « de petite vertu », il est de aussi des hommes de « peu de vertu », l’excès de Force ne signifie pas Vertu. Dans le sens chrétien littéral la vertu est définie comme : « Une disposition constante a pratiquer le bien, à accomplir des actes moraux ».

 

JFG.

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Publié le par jean françois
L'Instruction du Maître, Le Forgeron.
L'Instruction du Maître, Le Forgeron.

L'Instruction du Maître, Le Forgeron.

 

 

Bonjour que cette nouvelle année soit une année de Lumière pour tous, efforcons nous comme nos ancêtres d'êtres des passeurs de Lumière.

JFG

Des Statuts de Ratisbonne aux Statuts de la Saint-Michel. – I -

 

Avril 1459, l’architecte Jost Dotzinger, Maître de l’œuvre de la cathédrale de Strasbourg, les Maîtres tailleurs de pierre venus de toutes les régions de l’empire se réunissent dans la vile de Ratisbonne, l’objectif est d’unifier les statuts de leurs Loges respectives.

Un texte définitif est adopté ce sont les fameux Statuts de Ratisbonne, ils régissent dans le détail, l’organisation et la vie des Loges désormais placées sous les auspices de quatre Loges majeures : Strasbourg, Cologne, Vienne et Berne, Strasbourg est élevée au rang de Loge suprême statuant en dernier ressort.

C’est l’organisation harmonieuse entre gens de métier, les statuts déclinent la pratique du métier les rapports entre Maîtres, Compagnons et Apprentis ainsi que la vie de la Loge.

Les Statuts approuvés par l’empereur Maximilien en 1498 seront révisés en 1563, pour donner un texte également important : les statuts de la Saint-Michel.

 

Extraits des Statuts de Ratisbonne :

  1. Celui qui veux entrer dans notre organisation fraternelle doit promettre d’observer tous les points et articles mentionnés dans ce livre.

L’on voit dans cet article, la prédominance de la Fraternité sur le corporatisme de métier.

 

  1. Si un travailleur qui avait entamé un ouvrage honnêtement conçu venait à mourir, il faut que n’importe quel autre maître expert en la matière puisse continuer l’œuvre pour la mener à bonne fin.

On observe la volonté de transmission, le respect de la tradition du travail bien fait.

 

  1. S’il se présente un Compagnon compétent en la matière qui désire de l’avancement après avoir servi dans cette branche, on peut l’accepter.

La reconnaissance, l’avancement se fait en fonction de la compétence.

 

(6)    Celui qui est sous la dépendance d’un seigneur, qu’il soit maître ou compagnon, ne doit être accepté dans la corporation qu’avec l’assentiment de son seigneur.

Être libre et de bonnes mœurs !

 

(10)  Le maître doit en toutes circonstances se comporter avec correction envers les compagnons, selon le droit et la coutume des tailleurs de pierre et maçons, conformément aux usages de la région.

L’exemplarité du maître est de rigueur, ainsi que le respect des règles us et coutumes.

 

(22)   Tout maître qui a la responsabilité des statuts de la corporation doit les faire lire à ses compagnons au moins une fois par an et si, dans le courant de l’année, il vient un maître ou un compagnon qui désire connaître les statuts en tout ou en partie, il doit leur en faire prendre connaissance afin qu’il n’y ait aucune équivoque.

Cela rappelle l’obligation annuelle de la lecture du règlement intérieur de la Loge et sa parfaite connaissance par tous les membres.

 

(37)   Si un maître ou un compagnon est en difficulté avec la justice ou autrement, chacun, qu’il soit maître ou compagnon, lui doit assistance, conformément aux engagements de la corporation.

Où la fraternité doit avoir lieu, suivant les engagements de la corporation.

 

(44)   Aucun maître ou compagnon n’appartenant pas à la corporation ne doit recevoir le moindre enseignement.

Le respect des secrets du métier !

 

(47)   En l’année 1459, quatre semaines avant pâques, les maîtres et les ouvriers de cette corporation qui sont allés à Ratisbonne ont juré fidélité sur le livre.

Le respect du serment.

Extraits des Statuts de Ratisbonne.

Après avoir vu quelques règles fondamentales concernant les Maîtres, nous verront plus tard quelques règles concernant les Compagnons et les Apprentis, puis les Statuts de la Saint-Michel. Ces statuts démontrent la proximité entre les corporations de métier et la fraternité Maçonnique qui verra le jour bien plus tard, la gloire au travail, les fameuses « bonnes mœurs » sont ici parfaitement illustrées, sans ambiguïté avec bon sens et fermeté.

 

JFG

La Ville de Ratisbonne ou Regensburg est une ville allemande du Land de Bavière près de Nuremberg.La partie historique de la ville est classée au patrimoine de l'UNESCO.

Etiquette et Source : Les Oeuvriers des Cathédrales de François Icher aux Editions de la Martinière.

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