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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jacques Viallebesset

Cet article est reposté depuis L'atelier des Poètes - par Jacques Viallebesset.

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Publié le par Jean-François GUERRY
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                                                     La vie fleurit par le travail.

                                                                                   Arthur Rimbaud.

 

Le compagnon Franc-maçon rend gloire au travail, quel travail ? Cette activité humaine ou plutôt cet ensemble d’activités organisées, coordonnées pour produire ce qui est utile et bon pour l’homme et l’entretenir.

Le travail transforme l’homme en humain, le rend digne. Il ne doit donc pas l’asservir et ne peut pas être au service de l’un ou d’un groupe fut il puissant contre tous, puisque le travail doit élever l’ensemble des hommes, surtout les plus faibles d’entre nous, c’est la solidarité et la fraternité qui doivent s’exprimer dans le travail. Pour que personne ne puisse le refuser, afin que tous renoncent à l’oisiveté qui est la mère de tous les vices. Éviter aussi, que chacun se retranche sur son Aventin ou dans son otium trop longtemps, il y a un temps pour la méditation, pour la vie de la conscience, et un temps pour l’action au service des autres. Les sages grecs redoutaient avant tout l’hubris c’est-à-dire la démesure, ils célébraient le rien de trop inscrit sur le temple de Delphes.

Le Franc-maçon travaille à sa construction personnelle pratiquant les vertus et fuyant les vices. Le travail enrichit l’homme, le transforme en homme vrai. Abandonné sa place au travail c’est se mettre à la charge des autres. Ainsi quand le Vénérable Maître avant de présider la loge demande à ses Frères de prendre place, ils doivent occuper la place qui leur revient pour se mettre à l’œuvre. C’est au pied du mur que l’on voit le maçon. Ainsi le passage de la bible évoquant le berger prophète Amos, Dieu dénonce les prétentions, l’égoïsme, la recherche effrénée du confort et des aises de l’homme, son orgueil. Vient alors l’épisode du fil à plomb (Amos 7 : 7), l’éternel constatant avec tristesse la déviance des hommes. Il se tient sur un mur bâti en principe droit, il a un fil à plomb à la main. Ce mur figure Israël, il veut vérifier la droiture de celui-ci. Il se désole en voyant le désastre, et que le roi Salomon lui-même est tombé dans les vices et l’oisiveté. Il appartiendra à Zorobabel avec son épée de chevalier, avec la truelle de la fraternité, et la droiture du fil à plomb de reconstruire le temple. Ainsi la loi d’amour du plus humble de tous sera la pierre du faîte révélée par l’Apocalypse (22 :13) permettra la descente de la nouvelle Jérusalem sur terre, par la grâce du Grand Architecte de l’Univers.

Alain Graesel passé Grand Maître de la Grande Loge de France, écrit dans le livre l’initiation au 1erdegré du Rite Écossais Ancien et Accepté (Éditions Numérilivre) : « En même temps qu’une rupture symbolique l’initiation est un processus de transformation progressive de l’être profond, qui demande à chacun un minimum d’efforts pour l’accomplir. »

Ce n’est pas en effet la seule cérémonie d’initiation qui fait l’initié, c’est aussi le travail qu’il accompli sur lui-même, et avec ses Frères en loge et au dehors de celle-ci. C’est en fonction de son travail qu’il sera reconnu comme tel par ses Frères et différent par les profanes qui l’entourent. L’initié devra prendre place dans sa loge et dans le cosmos dès que son agrégation dans son obédience sera effective. La cérémonie d’initiation marque à la fois l’entrée dans un nouveau monde celui de l’esprit, sans pour autant renoncer à ses obligations essentielles vis-à-vis de sa famille, de ses proches, de la cité. Ainsi s’ouvre le chemin, vers l’absolu, le nouveau Frère sait qu’il devra travailler sans cesse à son perfectionnement. Le travail de l’apprenti maçon, s’effectuera au moyen d’outils et d’instruments. Alain Graesel, précise les outils prolongent la main ils sont plus matériels que les instruments comme la règle, le compas et l’équerre liés à l’esprit, à la mesure. Ainsi se réalise l’association des trois grandes lumières pour avancer sur le chemin de la Lumière. C’est le passage du travail à l’œuvre, au chef d’œuvre. Les trois premiers coups portés sur la Pierre brute mettent l’apprenti maçon au travail.

                                    « Le travail est pour les hommes un trésor. »

                                            Ésope – Fables.

                                           

 

Jean-François Guerry.   

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Publié le par Egidio
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Publié le par Jean-François GUERRY
Livre de Patrick Lepetit

Livre de Patrick Lepetit

SURRÉALISME- RECONNECTER L’HOMME À SON INTÉRIORITÉ- PART -III-

 

Patrick Lepetit, dans son livre – Surréalistes et Alchimistes – Paru chez Selena Éditions, dans son premier chapitre s’intéresse aux influences qui ont permis le développement du mouvement Surréaliste d’André Breton. Ce mouvement ne pouvant se résumer, se réduire comme il est affirmé souvent : « À une simple école littéraire ou artistique de plus. » En effet, il a produit nombre de chef d’œuvres du siècle passé. Ce n’est pas seulement un « automatisme psychique pur. »

Patrick Lepetit

Libérer l’imagination enrichit l’homme et ré enchante le monde. Vous découvrirez dans l’ouvrage de Patrick Lepetit pour ceux qui l’ignore, ne la parle pas encore ou commencent seulement à l’épeler, la subtile langue des oiseaux qui élève la pensée au-delà de la raison, une langue où les Voyous sont des Voyants. Une langue pratiquée par les Fils ou les Enfants du Soleil, cela ne pouvait qu’inspirer les Enfants de la Veuve.

Ainsi, surréalistes et alchimistes ne pouvaient que se rencontrer, s’écouter et s’entendre « pour refaire l’entendement humain ».

J’ai retenu dans le livre de Patrick Lepetit la phrase de René Alleau tirée d’Aspects de l’alchimie traditionnelle : « Le vieux rêve des alchimistes », « les plus illustres rêveurs, dont l’humanité ait connaissance », « était d’abord de changer le singe humain en homme véritable ». Nous pourrions dire que le profane plongé dans les ténèbres est aussi un singe humain, qui mis en contact avec l’acronyme mystérieux V I T R I O L dans le cabinet de réflexion en ressort transformé, transmuté, métamorphosé en homme neuf véritable, purifié de ses vieilles peaux. Un homme qui tourne son regard vers la Lumière, quand le coq déchire le voile de la nuit des apparences avec son cri qui annonce l’arrivée de la grande lumière.

Alors le profane, qui postule aux mystères peut suivre dans son merveilleux voyage la huppe du roi Salomon dans les sept vallées. C’est l’évocation vous l’aviez compris du Cantique des Oiseaux du poète Farîd Od dîn ‘Attâr.

Attache donc à ta patte la lettre de l’amour

Cet amour de toujours, garde-le pour toujours

Échange la raison innée contre le cœur

Et fais se joindre ensemble les deux éternités.

Casse donc la carcasse de ta nature ! Courage !

Puis pénètre la grotte de l’Unicité pure !

                        Distiques 635-640 Cantique des Oiseaux Traduction de Leili Anvar.

Pour clôturer cette troisième réflexion sur le livre de Patrick Lepetit, je vous propose la lecture d’un document source sur René Alleau à la rencontre duquel vous pourrez vous rendre à Saint Cirq Lapopie dans le Lot.

                                   

 

                                                              Jean-Francois Guerry.

 

À LIRE : SURRÉALISTES et ALCHIMISTES Édité chez Selena éditions.

SURRÉALISME RECONNECTER L'HOMME À SON INTÉRIORITÉ - PART -III-
RENÉ ALLEAU

René Alleau (1917-2013) est un historien des sciences, un ancien ingénieur-conseil et un cher- cheur en études symboliques, dans la lignée de Gaston Bachelard et Gilbert Durand. Selon Ber- nard Roger, il aurait confié à André Breton que la rencontre avec le surréalisme l’avait conduit vers l’alchimie (« L’étoile scellée », préface à Surréalisme, parcours souterrain, de Patrick Lepetit). Alleau est un spécialiste universitaire dans l’étude de la dis- cipline ésotérique qu’est l’alchimie. En effet, il a envisagé de faire une thèse sur l’alchimie au XVIIe siècle, sous la direction de Gaston Bachelard, et rédigé un article sur l’alchimie dans l’Encyclopedia universalis. Il participe également à la réédition de classiques de l’alchimie aux Éditions Denoël, dans la collection « Bibliotheca Hermetica ». Comme le dit si justement Annie Le Brun dans un billet publié sur internet, il est celui qui « renouvela l’ap- proche de l’alchimie et des savoirs traditionnels, en les dégageant des brouillards occultistes, grâce à une double formation scientifique et philoso- phique ».

René Alleau participe à la Résistance sous l’oc- cupation, puis il occupe un poste d’ingénieur en Afrique. Il évoque la connaissance qu’il a acquise des sociétés secrètes africaines, notamment les sociétés de forgerons, dans Aspects de l’alchimie traditionnelleLes sociétés secrètes, leurs origines et leur destin et à l’occasion du colloque sur René Guénon et l’actualité de la pensée traditionnelle 1. En 1946, la signature du tract « Les brûlots de la peur », écrit en riposte à une enquête lancée par l’hebdomadaire communiste Action (« Faut-il brûler Kafka? »), est l’occasion pour Alleau d’un premier rapprochement avec André Breton. Outre René Alleau et André Breton, les signataires sont Antonin Artaud2, Georges Ribemont-Dessaignes, Henri Thomas, Michel Fardoulis-Lagrange, Jean Maquet, Arthur Adamov, Marthe Robert, Georges Lambrichs et Edouard Loeb. Les surréalistes pa- risiens prennent contact avec Alleau en 1952, à l’occasion d’une série de vingt-cinq conférences sur l’alchimie, auxquelles assistent régulièrement plusieurs d’entre eux. Breton en rend compte dans le quatrième numéro de la feuille surréaliste Mé- dium : « Prenons sur nous de rappeler que, chaque dimanche à 17 heures, salle de géographie, M. Alleau poursuit la série de ses conférences sur « Les textes classiques de l’alchimie », qui prennent ac- tuellement pour sujet Le triomphe hermétique, de Limojon de Saint-Didier. »

Alleau, dans le Cahier de l’Herne consacré à Breton, a publié la liste des thèmes de chacune de ces confé-

rences, mais, conformément aux vœux d’Elisa Breton, il s’est engagé à ne pas en publier les textes (il ex- plique cela dans une entrevue avec Fabrice Flahutez in La sœur de l’ange N°8, 2010.).

En 1953, Alleau publie Aspects de l’alchimie tradi- tionnelle. Étrangement, dans sa préface, Canseliet le présente comme alchimiste, « disciple de Ful- canelli », alors que lui-même a toujours affirmé dans ses écrits et entrevues qu’il était l’unique dis- ciple du mystérieux Adepte 4... Dans cet ouvrage essentiel, Alleau développe les aspects psycho- logiques de l’alchimie, en se référant brièvement aux conceptions théâtrales d’Antonin Artaud : « Le théâtre alchimique ne compte qu’un nombre restreint d’acteurs somptueusement parés et les milles broderies des costumes ne doivent pas faire oublier que la chaîne de l’intrigue demeure une et immuable (p.117) ». La définition qu’il donne de l’alchimie, une « connaissance esthétique de la ma- tière (p.28) », rejoint l’approche expérimentale de l’activité artistique, telle que défendue et pratiquée par les surréalistes. Plus précisément, Alleau dé- crit cette doctrine initiatique comme un ensemble d’opérations métallurgiques, pratiquées conjointe- ment à des exercices spirituels de méditation sym- bolique.

René Alleau a trouvé le nom de la petite galerie d’art surréaliste À l’Étoile Scellée (ouverte de décembre 1952 à avril 1956), dont Breton assure la direction artistique et que Duchamp traduit par le calem- bour « Les toiles, c’est laid ». Sans avoir jamais fait partie du groupe surréaliste parisien, René Alleau publie des textes dans quelques revues, dont l’ad- mirable « Psychanalyse et alchimie », parue dans la revue Médium en réponse, principalement, aux interprétations jungiennes de l’alchimie formulées par Serge Hutin : « Si, de toute évidence, l’expé- rience héréditaire existe ; si, entre les êtres appar- tenant à une même espèce, des communications sont fondées sur des formes et des structures phy- siques et mentales communes, cette vie de relation ne représente qu’autant de limites de notre horizon et de notre condition, bornes dont la conscience véritable, essentiellement libre, peut et sait tota- lement s’affranchir quand elle a pu atteindre, dès ici-bas, “le Saint Soleil et le lieu cristallin” de son épanouissement ultime. » Il publie dans Médium, entre 1953 et 1955, Le Surréalisme, même, en 1956 et La Brèche, en 1962. Son premier article publié dans un périodique surréalisteintitulé « En pleine santé », est le compte-rendu d’un ouvrage délirant de martingales, rédigé en prison par le tueur en

RENÉ ALLEAU Par David Nadeau

RENÉ ALLEAU Par David Nadeau

série Marcel Petiot. Dans « Un étrange courrier du cœur », Alleau proteste contre la publicité, in- jurieuse à son égard, d’un livre de Louis Pauwels consacré au mage Georges Gurdjieff. La Rédaction de la revue où elle est publiée (Médium) « s’asso- cie toute entière » à cette protestation publiée à l’intérieur d’un dossier sur « l’Affaire Gurdjieff », lequel contient également une entrevue avec Louis Pauwels et une autre avec Jacques Bergier. Dans le même numéro, le livre Monsieur Gurdjieff, de Pauwels, est l’objet de « L’affaire Gurdjieff, force et faiblesse de la volonté de puissance », un article de Jean-Louis Bédouin. Notons que, quelques années après cette polémique, Alleau participera à Planète, la revue fondée par Bergier et Pauwels, et à la mai- son d’édition du même nom.

Dans l’article « Des fictions et des jeux », Alleau dé- truit le mythe des « machines célibataires » élabo- ré par Michel Carrouges, écrivain catholique avec lequel Breton avait rompu en 1952 et qui avait cessé dès lors d’entretenir des relations avec les sur- réalistes. Il corrige l’analyse freudienne du roman Gradiva, de Wilhelm Jensen, dans l’article « Gra- diva Rediviva », faisant écho à l’intérêt d’André Breton, Salvador Dali et André Masson pour cette figure de la littératureEnfin, la réponse de René Alleau à l’enquête « LE MONDE à l’envers? », sur les implications philosophiques de « la possibilité croissante d’un voyage interplanétaire », marque la fin de sa période de participation régulière aux activités du mouvement surréaliste. Son ami l’al- chimiste Eugène Canseliet répond également aux questions posées par la Rédaction de la revue La Brèche. En 1976, Alleau rédige une préface pour l’exposition La Danse de la mort, du peintre sur- réaliste et alchimique Jorge Camacho. La même année, il publie « La sortie d’Égypte », dans l’ou- vrage collectif La Civilisation surréaliste, présentée par l’écrivain Vincent Bounoure.

Après cette période de participation aux activités surréalistes (1953-1976), les publications de René Alleau se font plus rares. En 1986, il participe à la quarante-septième Exposition internationale d’art de Venise, organisée par le poète surréaliste et critique d’art Arturo Schwarz sur le thème Art et science/Art et alchimie. Il répond à l’enquête publiée dans le catalogue, dans lequel sont repro- duites quatre de ces œuvres : Les racines de l’œuvreL’oraison philosophaleLa forêt de l’ermite et Danaé. La dernière, une aquarelle de 1984, représente le viol d’une jeune femme par Jupiter transformé en pluie d’or, mythe classique dans lequel Fulcanelli voit un symbole alchimique de l’imprégnation de l’Esprit Universel par la matière première minérale. Les deux autres œuvres de René Alleau connues sont un paysage au « sanctuaire minéral » qui ap- partenait à André Breton à la fin de sa vie, et un

autoportrait en poisson joint à une lettre adressée à Élisa Breton en 1987. En 1991, dans le catalogue de l’exposition André Breton, la beauté convulsive, du Musée d’Art Moderne, Alleau publie « Le mys- térieux livre d’heures du rêve d’Elisa », au sujet du manuscrit d’Arcane 17. Son texte « Au périscope du temps » fait partie de l’ouvrage collectif André Breton en perspective cavalière.

En 2006, le peintre et écrivain Guy Ducornet in- vite les surréalistes et leurs camarades à signer de nouveau un tract du groupe parisien, « À la niche, les glapisseurs de Dieu », originellement paru en 1948. Parmi les signatures recueillies, outre celle d’Alleau, notons celles de Sarane Alexandrian, Fer- nando Arrabal, Jacques Abeille et Aube Breton-El- léouët.

*

Pour René Alleau, l’alchimie, comme toutes les sciences traditionnelles, est basée sur un système de pensée métaphysique :

« Quoique positive, expérimentale et concrète, l’al- chimie emprunte ses principes à la métaphysique traditionnelle dont elle représente l’une des appli- cations au domaine formel ainsi qu’aux rapports de la forme et de la lumière. »

Il pose l’hypothèse de l’influence des mystères de forgerons sur le développement de l’alchimie, qu’il se propose d’étudier, à la lumière du système mé- taphysique sur lequel reposait l’initiation aux mys- tères des Cabires de Samothrace.

En 1957, soit quatre ans après la publication d’As- pects de l’alchimie traditionnelle, André Breton risque un rapprochement étonnant dans son volu- mineux essai sur L’Art magique, rédigé en collabo- ration avec Gérard Legrand :

« Les moyens mis par le surréalisme “à la dispo- sition” de l’activité imaginaire exigent en contre- partie un engagement moral exemplaire. C’est dire assez que le surréalisme n’en est pas le maître, et qu’il s’agit là d’un véritable pacte avec l’inconnu et le non mesuré, pacte dont les modalités peuvent varier d’un esprit à l’autre, mais qui n’en est pas moins largement comparable au serment des initiés de Samothrace de ne point révéler les mystères des Cabires, et mieux encore au fameux “pacte avec le diable” des sorciers médiévaux – sauf qu’ici, c’est de ne jamais “vendre son âme” à Dieu ou aux hommes qu’il s’agit. (André Breton, L’Art magique, p.251) » Par ailleurs, René Alleau répond longuement au questionnaire qui termine le livre de Breton. Déjà, quelque vingt ans avant la publication du livre

d’Alleau, Antonin Artaud évoquait les dieux de Sa- mothrace, lors d’une conférence au Mexique, où il partageait son expérience du surréalisme :
« Pour rejoindre le secret des choses le Surréa- lisme avait ouvert un chemin. Comme pour le dieu inconnu des Mystères des Cabires, comme pour l’Ain-Souph, le trou animé des abîmes dans la Kabbale, comme pour le Rien, le Vide, le Non- Être des anciens Brahmas et des Védas, on peut dire du surréalisme ce qu’il n’est pas, mais pour dire ce qu’il est, il faut employer des approximations et des images, et le Surréalisme est un mouvement vêtu d’images. Il ressuscite, par une sorte d’incantation dans le vide, l’esprit des antiques allégories. (« Sur- réalisme et révolution », dans 
Messages révolution- naires) »

Bibliographie

Aspects de l’Alchimie traditionnelle.
Éditions de Minuit, Paris, 1953.

De la nature des symboles. Flammarion, Paris, 1958.
Les Sociétés secrètes, leurs origines et leur destin. Éditions Retz, Paris, 1963.
Guide de la France mystérieuse (collectif). Tchou, Paris, 1964.
Encyclopédie de la divination, avec Hubert Larcher et Gwen Le ScouézecTchou, Paris, 1964.
Histoire des sciences occultes. Éditions Rencontre, Lausanne, 1965.
Guide de Versailles mystérieux. Tchou, Paris, 1966.
Histoire des grandes constructions. Cercle du bibliophile, Le- vallois-Perret, 1966.
Guide de Fontainebleau mystérieux. Tchou, Paris, 1967. Hitler et les sociétés secrètes, enquête sur les sources occultes du nazisme. Cercle du nouveau livre d’histoire, Paris, 1969. Énigmes et symboles du Mont-Saint-Michel, suivi d’une étude historique de Charles de Cossé-Brissac sur l’Ordre de Saint-Mi- chel. Julliard, Paris, 1970.
La Science des symboles. Contribution à l’étude des prin- cipes et des méthodes de la symbolique. Payot, Paris, 1976. René Guénon et l’actualité de la pensée traditionnelle, (dir.) avec Marina Scriabine, Actes du colloque inter- national de Cerisy-la-Salle, 13-20 juillet 1973. Archè, Milan, 1980.
Alchimie, préface de Michel Bounan. Allia, Paris, 2008.

ARTICLES SCIENTIFIQUES
Divers articles dans l’
Encyclopedia Universalis : « Alchi- mie », « Histoire des cartes à jouer », « Divination », « Dé- monologie », « Forgeron », « Magie », « Occultisme », « Sociétés secrètes », « Tradition » et « Théorie des Élé- ments ».
« Jeux surréalistes ». 
Dictionnaire des jeux (éd. René Alleau). Tchou, Paris, 1964.

PARTICIPATIONS À DES PUBLICATIONS SUR- RÉALISTES
De la Splendeur dans Médium, numéro 3, mai 1954, p. 29.

Des fictions et des jeux dans Médium, numéro 4, mai

Gradiva Rediviva dans Surréalisme, même, premier nu- méro, 1956, p. 13-21.
Jorge Camacho, 
La danse de la mort (catalogue d’expo- sition), introduction de René Alleau, partition musicale de Julian Orbon, poème de Reinaldo Arenas. Paris, Ga- lerie de Seine, 1976.

SUR RENÉ ALLEAU
André Breton, 
De la graisse de la rosée dans Médium, Informations surréalistes, numéro 4, 1953.
Fabrice Flahutez, 
Quatre questions à René Alleau. La sœur de l’Ange, pensées iniques, numéro 8, septembre 2010, Paris, p. 177-181.
Jean-Pierre Lassalle, 
Surréalisme et franc-maçonnerie dans La Franc-maçonnerie : Histoire et Dictionnaire, Jean-Luc Maxence (dir.). Robert Laffont, collection « Bouquin », Paris, 2013.
Annie Le Brun, 
René Alleau, billet publié sur le blog de Paul Jorion, www.pauljorion.com
David Nadeau, 
Le surréalisme et la loge maçonnique Thé- bah : II. René AlleauChroniques d’histoire maçonnique, numéro 78 (« Oswald Wirth, le père de la littérature maçonnique moderne »), Institut d’Études et de Re- cherches maçonniques, Paris, été 2016.
Gilles Bucherie, 
René Alleau et l’écriture philosophale, Sé- léna éditions. 2022.

Notes :
1 : Alleau a également rédigé l’article « Forgeron » de l’Ency- clopedia universalis.
2 : René Alleau connaissait Antonin Artaud et, selon Bernard Roger, il aurait même « assisté à ses derniers instants »
(« L’étoile scellée », préface à Surréalisme, parcours souterrain, de Patrick Lepetit).
3 : « Par la graine de la rosée », Médium numéro 4, Février 1953; repris dans André Breton, O.C., tome III, La Pléiade, Alentours II, page 1085.
4 : En 1978, Robert Amadou rapporte ces propos d’Eugène Canseliet dans 
Le Feu du soleil : « René Alleau est un alchi- miste d’autant plus véritable qu’il possède la solide base d’un universitaire. Son attachement à la pratique positive du feu est indéniable, qui fait de lui l’artiste physico-chimique le plus sûr. » 5 : Guy Ducornet a publié ce manifeste dans dans son livre Surréalisme et athéisme, « à la niche les glapisseurs de Dieu! » (Ginkgo Éditeurs, 2007).

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Publié le par Jean-François GUERRY
EXERCICES...

EXERCICES…

 

Aujourd’hui, nous sommes sollicités à la pratique d’exercices physiques, pour maintenir notre corps en bon état de marche. Il y a des marchands de conseils et de produits divers et variés voire miraculeux. Il y a même des marchands ambulants, des livreurs à domicile d’exercices, « des coach sportifs » pour ceux qui ont un compte banque suffisamment garni, bref un encouragement permanent au soin de notre corps avec ou sans ordonnance. La plastique des apparences associée à la célébrité est sensée, remplacer la beauté l’ouverture d’esprit et la beauté de l’âme. La fameuse harmonie des grecs semble tombée en désuétude, du moins l’attention au corps prime sur celle de l’esprit. « L’esprit sain dans un corps sain » de Thalès de Milet se réduit à la beauté extérieure du corps.

Il est temps de redonner force et vigueur à la vie de l’esprit, à la vie spirituelle, sans I A ou Chat GPT. La spiritualité pour vivre et croitre à besoin d’exercices, les exercices favorisent la vie intérieure, spirituelle. Méditer en silence, marcher avec ses pieds mais aussi dans sa tête, lire en levant souvent les yeux de son livre pour porter son regard plus loin, vers l’horizon et l’azur, écrire et dire ce que l’on pense. C’est chaque jour prendre soin de soi plus que des choses matérielles, avoir le souci de son soi comme disait Socrate. Faire vivre son esprit, le désencombrer des choses inutiles, faire qu’il vibre et résonne en harmonie avec la nature et les hommes. Attendre chaque jour le lever de l’aurore spirituelle qui ouvre les travaux de la journée, mettre son esprit dans un état, une posture, pour qu’il soit prêt à accueillir le meilleur de la lumière. C’est sourire aux levers et couchers de soleil, respirer l’iode de l’écume des vagues. Être le compagnon des astres, toujours prêt  

Les exercices spirituels libèrent l’esprit de l’homme qui les pratiquent chaque jour. Marc Aurèle l’empereur philosophe, chaque soir après ses tâches quotidiennes se réfugiait dans son campement pour écrire ses Pensées pour lui-même, notant ce qu’il avait fait de mieux dans sa journée. Il s’efforçait chaque jour de pratiquer la vertu et de fuir le vice. Platon exhortait les hommes à la pratique des vertus, s’adressant à un vieillard il lui dit : « Quand vas-tu enfin commencer à vivre vertueusement, quand celui-ci lui dit qu’il écoutait les leçons sur la vertu. Il ne s’agit pas de spéculer toujours, mais il faut une bonne fois penser à passer à l’exercice. Mais aujourd’hui l’on prend pour un exalté celui qui vit de manière conforme à ce qu’il enseigne. »

Autre époque me direz-vous, mais même constance dans la pratique, ou plutôt la non pratique de ce que l’on enseigne !

Le Vénérable Maître d’une loge maçonnique après avoir dévoiler les secrets du grade aux frères compagnons, leur avoir montré les deux sphères, l’importance des sens, le savoir concernant les arts libéraux, l’étoile qui brille dans le ciel, il invite le frère compagnon à prendre un nouveau départ pour accomplir l’œuvre de sa vie, il l’encourage à l’exercice et à prendre son envol.

Comme le dit Georges Friedmann : « Prendre son vol chaque jour au moins un moment qui peut être bref, pourvu qu’il soit intense. Chaque jour un exercice spirituel seul ou en compagnie d’un homme qui veut lui aussi s’améliorer, aimer tous les hommes libres, s’éterniser, s’améliorer en se dépassant. »

Les exercices spirituels sont donc des exercices pratiques de libération de l’esprit de l’homme. Sortir de ses fers, pour vivre en accord avec la nature comme le préconisaient les stoïciens en général et Épictète en particulier. Ne jamais séparer la théorie de la philosophie de sa pratique. Ainsi à l’instar des grecs anciens, les Francs-maçons ne travaillent pas dans un lieu appelé Skholè c’est-à-dire un lieu de loisir où l’on étudie pour étudier (comme le font nos professeurs de philosophie en général dans les universités). Les Francs-maçons travaillent dans leur loge qui est une Palestre philosophique c’est-à-dire dans l’antiquité un gymnase où l’on forme des hommes de bien. Ce gymnase pour les stoïciens était le lieu continuateur de leur Portique, c’est-à-dire sous les colonnes du temple. C’est aussi entre les colonnes que le Franc-maçon rend compte de son travail, en étant à l’ordre et ayant mis de l’ordre dans ses pensées, un exercice fait en toute humilité avec le souci de la justesse. Ainsi l’ouvrier sur le chantier en apportant sa planche, sa colonne ou son balustre contribue à l’harmonie et la beauté de l’ouvrage. C’est pourquoi, il taille et polit sans cesse sa pierre qui n’est rien d’autre que lui-même. Se rappelant l’inscription burinée au fronton du temple de Delphes : « Rien de trop ». Il se préserve ainsi de ce que craignait le plus les grecs l’hubris, c’est-à-dire la démesure. C’est aussi le combat des Sœurs et des Frères contre l’ego, combat rendu possible par la fraternité qui les réunit, loin du bruit et de la fureur ! Ils trouvent dans leur loge un havre de paix, un lieu sacralisé ou les femmes et les hommes se parlent en se respectant ; sans pour autant renoncer à penser par eux-mêmes, c’est un lieu d’enrichissement par un ring de boxe ou le plus fort porte des coups au plus faible sous le regard béat d’un arbitre, qui s’exonère de sa responsabilité : ce n’est pas ma faute, c’est la boxe, c’est ainsi. La loge est loin des arrogances, du mépris, qui vident de sens la mot fraternité.

Les exercices spirituels libèrent l’homme et le porte sur les ailes vers plus haut que lui, vers l’absolu, l’infini, l’universel, vers cette force, ce principe ineffable, innommable, vers l’unité, pour retrouver en lui aussi cette unité.

Épictète conclu : une de ses Entretiens sur la liberté ainsi : « La seule route qui conduise à la liberté, le seul moyen de s’affranchir de la servitude, c’est de pouvoir dire du fond du cœur : Ô Jupiter ! Ô Destinée ! conduisez-moi où vous avez arrêté de me placer. »

                                            Jean-François Guerry.

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Publié le par Jean-François GUERRY
RECENSION : L’Initiation au 1er degré du Rite Écossais Ancien et Accepté. Par Michel Gerhart et Alain Graesel.

RECENSION : L’Initiation au 1er degré du Rite Écossais Ancien et Accepté.

Par Michel Gerhart et Alain Graesel.

 

Ce ne sont pas moins qu’un Ancien Grand Expert et un Ancien Grand Maître qui ont joint leurs plumes pour nous donner cet ouvrage de 110 pages à la bibliographie restreinte, visiblement leur connaissance du rite due à leurs recherches et leur longue pratique a suffit amplement à cette rédaction. Ce qui est bien compris s’énonce clairement, de manière précise et concise. Les auteurs ont choisi la forme d’un dialogue à trois imaginant un jeune apprenti maçon posant des questions juste après sa cérémonie d’initiation, chaque auteur répond à son tour avec sa sensibilité, ses mots, ouvrant les portes des mystères que le jeune myste devra découvrir lui-même en toute liberté.

Alain Graesel

Les courts chapitres du livre donnent à chaque des clés, on y retrouve les questions essentielles formulées par tous les jeunes apprentis comme : « Qu’est-ce que l’initiation ? » Des interrogations sur le processus initiatique et les phases de la cérémonie d’initiation qui sert de guide du « Cabinet de réflexion » jusqu’au « premier travail d’apprenti », en passant par « les épreuves, le pourquoi du bandeau, qu’est-ce que le G A D L U, le travail du maçon, les vertus maçonniques, le serment, la Tradition et les traditions, La Lumière et les lumières, le miroir, les devises, etc… » Gardant toujours présent à l’esprit je cite les auteurs : …le chemin est d’abord celui que l’on suit, il convient d’en faire progressivement aussi celui que l’on trace soi-même.

Un rappel important l’initiatique n’est pas en opposition avec une vie profane, bonne, elle n’est ni arrachement, ni enfermement… mais transformation progressive de l’être profond, qui demande à chacun un minimum d’efforts pour l’accomplir. Je dirais que l’initiation maçonnique n’est pas un club service, c’est autre chose aussi qu’une simple association de chasseurs buveurs consommateurs, qu’une camaraderie toutes choses n’étant pas d’ailleurs incompatibles mais d’un autre ordre. C’est comme nous le rappelle les auteurs en reprenant une citation de l’anthropologue et historien Mircea Eliade : « L’initiation équivaut à une mutation ontologique du régime existentiel. » C’est alors un lieu commun de dire qu’elle se décrit difficilement, mais qu’elle se vit. Cet ouvrage pourra utilement accompagner les premiers pas des jeunes au début de leur initiation, qui est un long chemin à découvrir et accomplir en toute liberté. Que les auteurs soient remerciés pour cette belle transmission.

                                    Jean-François Guerry.

 

À LIRE : Michel Gerhart et Alain Graesel- L’initiation au 1er degré du Rite Écossais Ancien et Accepté – Éditions Numérilivre Prix 20€ www.numerilivre.fr

 

(à noter la préface de Thierry Zaveroni actuel Grand Maître de la Grande loge de France.)  

Note Éditeur

L’initiation au Premier degré du Rite Écossais Ancien et Accepté.

Alain Graesel, ancien Grand Maître de la Grande Loge de France et Michel Gerhart son ancien Grand Expert, nous livrent ici leur expérience de quatre-vingt-six années cumulées au sein des Loges de l’obédience.

Ils décryptent les significations potentielles du rituel d’initiation du Premier degré du REAA – caractérisé par une très forte composante symbolique et spirituelle – tout en invitant chaque lecteur à se remémorer lui-même la manière dont il a vécu ce moment essentiel et à tracer son propre chemin.

Car si le chemin est d’abord celui que l’on suit, il convient d’en faire progressivement aussi celui que l’on trace soi-même.

L’initiation maçonnique est toujours la réception et l’accueil au sein d’un nouveau groupe d’appartenance. Mais elle est aussi et surtout un moment de rupture symbolique dans la vie quotidienne du nouvel initié qui marque son entrée dans un monde un peu étrange.

L’entrée dans ce monde n’est évidemment pas un arrachement à l’ancien – ni un enfermement dans le nouveau – et chacun préserve librement à juste raison en ce domaine les usages et habitudes de sa vie familiale, relationnelle ou professionnelle. Car la liberté de chacun est au coeur de la démarche. Mais en même temps qu’une rupture symbolique, l’initiation est un processus de transformation progressive de l’être profond, qui demande à chacun un minimum d’efforts pour l’accomplir.

Comme le dit l’anthropologue et historien des religions Mircea Eliade : « L’initiation équivaut à une mutation ontologique du régime existentiel. »

Il s’agit donc d’une transformation de chacun, en profondeur et en conscience et c’est à ce voyage passionnant que le lecteur est invité.

 

Les auteurs

Alain Graesel, né en 1949, a été professeur des universités associé dans une Grande École Nationale d’ingénieurs et conseil dans l’industrie. Initié en 1984 dans la Loge Alliance et Humanisme en Lorraine, il en est devenu VM puis député et a créé la première Journée d’études maçonniques de sa région en 1995. Élu au Conseil fédéral pour la première fois en 1996, Grand-Maître adjoint à trois reprises, il sera Grand-Maître de la GLDF de 2006 à 2009. Il deviendra ensuite Président de la Confédération Internationale des Grandes Loges Unies (2010 à 2020). En 2004 il a été nommé Président des « Journées de ROYAUMONT – Pierre SIMON » à l’initiative du Grand-Maître Pierre SIMON (1925 – 2008), leur Président fondateur.

Auteur de La Grande Loge de France (Trois éditions dans la collection « Que sais-je ? » aux PUF) il est également auteur de nombreux articles dans PVI, la revue de la GLDF. Il a donné près de 260 conférences publiques.

Michel Gerhart, né en 1947, gynécologue-obstétricien, a été initié en 1974 dans la Respectable Loge Erwin de Steinbach à Strasbourg en Alsace. Devenu VM de sa Loge puis député il a été également membre fondateur de la Respectable Loge Lumière et Amour à Strasbourg et Vénérable Maître fondateur de la Loge La Rosace Initiatique toujours à Strasbourg. Il en est toujours le député. Élu au Conseil fédéral pour la première fois en 1997, devenu Grand Expert adjoint cette même année, il a été Grand Expert de 1998 à 2000. Il redeviendra Grand Expert adjoint en juin 2006 puis sera élu Grand Expert de juin 2007 à juin 2009 lors du mandat d’Alain Graesel. Il est membre de le Respectable Loge de recherche nationale Marquis de La Fayette à Paris.

Auteur de nombreux ouvrages sur les Rituels et l’histoire des Rituels, il fut membre permanent de la Commission paritaire de l’harmonisation des Rituels de septembre 2009 à juin 2017.

RECENSION : L’Initiation au 1er degré du Rite Écossais Ancien et Accepté. Par Michel Gerhart et Alain Graesel.

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Publié le par Claudius
 PROPOS SUR LE RITE ET LES RITUELS
Photo de lucs45 sur Unsplash
Claudius, lecteur et contributeur du Blog vous propose ses réflexions sur le rite et les rituels.

Permettez de vous proposer au préalable un rappel sur l'esprit des rites et du rituel, sachant qu'ils ont toujours eu un caractère universel, indispensables à la compréhension du besoin spirituel et à

l' épanouissement du comportement humain.

Il y a les rites positifs, et les rites négatifs, ces derniers seront exclus de l 'exposé ci-après.
- Le Sacré présente un aspect théorique et un aspect pratique. Il est toujours Mythe et Rite.
- Les rites sont essentiellement en relation avec les différents aspects de l'existence humaine et que leur contenu essentiel est de sacraliser les moments essentiels de la vie humaine.
- Le fond même du rituel est en rapport avec les rites de la religion cosmique, les grands changements de la vie naturelle, le rythme des saisons, le rythme de l'année, sont marqués par des actes renouvelés.
- La vie familiale est marquée par des rites appropriés fondamentaux ‚qui sacralisent les différentes étapes de la vie, y compris jusqu'à l'ultime initiation.
-La prise de conscience de la cosmologie sacrée garde une valeur permanente et assure précisément à l'homme, la certitude qu'en réalité, le monde a un ordre et un sens.
- Le rite n'est pas simplement quelque chose qui signifie, c'est quelque chose qui opère.
- Par la prise de conscience des rites, se créent des réflexes conditionnés. Le mythe étant le réflexe organisé de l'intérieur et le rite, le stimulus qui le déclenche.
-Le rituel a une fonction sociale et historique. Il maintient par une tradition, une continuité vivante. Il a une fonction psychologique, une sensibilité pour l'émotion religieuse. Il a une fonction esthétique qui n'est pas de la moindre importance. Il crée l'atmosphère propice à l'élévation de l'esprit.
- Le rite nous enrichit et nous ressource, provoque la participation évolutive.
- Parmi les rites, les fêtes primitives naturelles, survivances de pratiques, de craintes, les primitifs craignaient que le soleil ne meurt et ils fêtaient son retour.
- Le rite d'orientation des édifices religieux et les points cardinaux ont leur valeur énergétique.
-Le rite est d'importance, il est source d'une technique de lumière cohérente, il est accélérateur
d'énergie et permet la recherche d'absolu.- L'harmonie se crée et se développe par les rites.
- Le rite qu'on en comprenne la pleine signification, ou qu'on s'y plie par usage, exige un acte bien fait, donc accompli lentement, soigneusement, en étant présent à ce qu'on fait, en étant vigilant et lucide, conscient du geste, des circonstances et de son efficacité.
- L'homme moderne a perdu cette capacité d'écoute, il gaspille et disperse son potentiel par des activités qui l'angoissent et lui font perdre l'essentiel d'une vie sereine, épanouie, réfléchie, il court après le bonheur, un mirage permanent.
-Dans la nature, les animaux, eux aussi pratiquent des rites, ils sont instinctifs, tandis que chez l'homme ils nécessitent un apprentissage.
- Pour être sociable, l'homme suit des usages, des conditionnements, les rites humains sont un moyen d'agir ensemble, alors que l'isolement dans notre monde moderne est source de déséquilibres psychiques;
- Il n'y a pas de bons et mauvais rites, il y a une bonne et une mauvaise manière de les vivre.
- La tradition et la transmission et la révélation première jusqu'à nous, constituent une approche indispensable à la proclamation de la foi.
- Le ritualisme est la systématisation de ce qui est gestes, paroles, cérémonies, donc un ensemble de pratiques extérieures à la conscience de l'homme.
- Le rite apparaît donc légitime et nécessaire en tant que signe extérieur et visible d'une conviction
intérieure et invisible, son but étant d'éveiller et de sensibiliser notre égo.
-Dans les rites répétés et appris, à partir d'écrits, ils sont à l'abri des modifications, des déformations, des oublis.
- Le rite et son rituel sont dépendants aussi de la parole, soit de la psalmodie, soit du chant qui habille un texte sacré, ils en facilitent l'attention pour mieux en comprendre le message.
- La récitation modulée permet d'exalter le texte sacré.
En fait , les rites aident à prendre conscience, à se souvenir, à émouvoir, à magnifier ce qu'il ya de meilleur dans la nature humaine, mais hélas les hommes ont parfois des comportements actes effets pervers, destructeurs, immoraux. Afin d'Éviter de tels errements toujours possibles, faisons le bon choix dans nos candidats car l'engagement maçonnique doit être exemplaire quelles que soient les circonstances.
Que le Grand Architecte guide nos pas vers le sentier lumineux de la connaissance et de la fratermité.

Claudius- 

Le rite comme un phare qui nous guide dans les ténèbres

Le rite comme un phare qui nous guide dans les ténèbres

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Publié le par Jean-François Guerry
Livre de Patrick Lepetit

Livre de Patrick Lepetit

SURRÉALISME – RECONNECTER L’HOMME À SON INTÉRIORITÉ- PART -II-

 

En forme de recension, je vous propose de prendre connaissance et d’accompagner la réflexion de Patrick Lepetit dans son dernier ouvrage : SURRÉALISTES et ALCHIMISTES- Chemins Croisés- Éditions Selena.

Patrick Lepetit

Le premier contact avec l’alchimie du profane se réalise dans la caverne profonde, le cabinet de réflexion, il est invité avec l’acronyme V I T R I OL formule magico-initiatique à pénétrer au plus profond de son être intérieur pour trouver la pierre philosophale qui n’est autre que lui-même. Cette recherche intérieure va lui permettre d’aller au-delà du monde des apparences matérielles et de pénétrer le monde de l’esprit. Comment par une succession de métamorphoses de son être, retirer progressivement tous les voiles qui cachent la vérité, par la connaissance de langue des oiseaux, prendre son envol et son essor spirituel.

Patrick Lepetit discerne des analogies des correspondances entre cette démarche vers la connaissance de l’alchimie et celle des surréalistes du mouvement d’André Breton. Il a écrit une œuvre de plus de 300 pages, qui vous conduira de l’introduction qui traite de « L’alchimie du verbe » à la conclusion « La libération totale de l’esprit ». La richesse de ce livre se répand en nous comme un nectar, du moins pour ceux qui se sont intéressés à l’alchimie dans leur pratique initiatique. Le travail de recherche de Patrick Lepetit est énorme, les 20 pages de sa bibliographie en témoignent, vous trouverez également une filmographie, un index des noms propres (8pages) avec une place particulière faite à René Alleau, Eugène Canseliet, Éric-Charles Flamand, Fulcanelli, Roger Bernard et bien sûr André Breton. Enfin un index des termes qui va du mot Adeptes au mot VITRIOL, le livre n’est refermé avant d’avoir remercié ceux qui ont participés ou encouragés sa parution directement ou indirectement ; parmi les noms cités j’ai retrouvé quelques noms qui me sont plus familiers comme : Charles-Bernard Jameux, Pierre Mollier ou Marie-Dominique Massoni.

Le livre commence par une première citation issue du Second Manifeste du Surréalisme d’André Breton, ces mots résonnent comme un avertissement, buriné, forgé sur une porte d’entrée, une porte secrète : « Il importe de réitérer et de maintenir ici le Maranatha des alchimistes placé au seuil de l’Œuvre pour arrêter les profanes. »

Cela nous rappelle l’avertissement donné au profane qui frappe à la porte du temple et qui cherche la lumière, et l’injonction faite par le Vénérable Maître au Frère gardien du temple, de vérifier qui frappe, et s’il est suffisant reconnu et préparé pour subir les épreuves préalables à la connaissance des mystères. À ce moment pas d’instruction précise, mais une ouverture d’esprit du postulant, une volonté d’éveil de son être intérieur, et de son essor. Le lecteur averti, aura compris que sa vie est une succession de morts et de régénérations. C’est la formule Igne Natura Renovatur Integra qui clôt la liste des citations de l’introduction et permet l’ouverture du livre.

L’introduction de Patrick lepetit est donc consacrée à L’Alchimie du Verbe.

  1. Maranatha : 1ère épitre de Paul aux Corinthiens origine araméen, « Seigneur viens ! »

Vous y découvrirez le souffle du verbe créateur à travers les pensées des multiples

sociétés qui ont contribuées à l’émergence du Surréalisme sans en réduire son originalité. Parmi ces sociétés secrètes l’on trouve les poètes et les philosophes maudits, l’ombre de la Kabbale hébraïque, l’hermétisme de base de la Table d’Émeraude, les sociétés des Rose-Croix. J’ai retenu dans ce brasier spirituel à la vie infinie, cette citation de Michel Carrouges alias de Louis Joseph Couturier, proposée par Patrick Lepetit ; à propos des données fondamentales du surréalisme : « lien profond qui existe entre l’alchimie et le surréalisme, entre la transmutation alchimique et la métamorphose poétique (…) et de même que la littérature alchimique est une initiation à la transmutation, de même les manifestations surréalistes de la poésie sont une initiation à la métamorphose des rapports entre l’homme et l’univers. »

L’introduction du livre de Patrick Lepetit est un prologue qui incite, exige, encourage à la poursuite de sa lecture, comme le début d’une quête.

À SUIVRE…

                                                     Jean-François Guerry.

À LIRE : Patrick Lepetit SURRÉALISTES et ALCHIMISTES – Chemins Croisés Éditions Selena.

Michel Carrouges

Michel Carrouges

Michel Carrouges.


Michel Carrouges, de son nom patronymique Louis Couturier, est né en 1910 à Poitiers, département de la Vienne, France.
Il y passe son enfance et son adolescence. Après son Baccalauréat, il entreprend des études de Droit à la Faculté de Poitiers, suivant en cela la tradition familiale, son père est avocat et Bâtonnier de l’Ordre et de son grand-père était président du Tribunal.

Après son mariage avec Louise-Henriette de Ruffray, une cousine éloignée, il s’installe à Paris, au début des Années 30, rue du Pré-aux-Clercs et par la suite rue Sédillot. Il travaille dans une compagnie d’assurances, La Providence, pendant plus d’une dizaine d’année où il exerce son métier de juriste.

 

Il prend contact avec Jacques Maritain et lui soumet ses premiers poèmes. Celui-ci l’encourage à poursuivre. Pour autant, il s’intéresse au Surréalisme et sur les conseils d’un de ses amis Jean Maury, libraire à Poitiers, il entre en contact avec André Breton et le Groupe surréaliste.

La Seconde Guerre mondiale interrompra provisoirement cette relation. Mobilisé en 1940, il réussit à échapper à l’armée allemande et se réfugie en Zone libre.
Il entreprend pendant l’Occupation la rédaction d’un premier ouvrage 
Eluard et Claudel où il explore les « Cosmos » de deux poésies qu’apparemment tout sépare. Cet ouvrage ne paraîtra qu’après la Libération.

 

 

André Breton

De même, il commence à rédiger les premières pages de son ouvrage André Breton et les données fondamentales du Surréalisme dont il soumettra le manuscrit à  André Breton.
Après le retour de celui-ci des Etats-Unis, Michel Carrouges reprendra contact avec Breton et le Groupe surréaliste. A son invitation, il participera aux réunions du Groupe place Blanche.

 

Pour aller plus Michel Carrouges
https://www.michelcarrouges.fr
SURRÉALISME – RECONNECTER L’HOMME À SON INTÉRIORITÉ- PART -II-

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Publié le par Jean-François GUERRY
EX CATHEDRA

EX CATHEDRA

RÉFLEXIONS : À PROPOS DES RITES MAÇONNIQUES – LE PARLER ‘EX CATHEDRA’.

 

Ces réflexions m’ont été inspirées d’abord par un vécu maçonnique de 36 ans dans deux obédiences et deux corps maçonniques de grades de perfectionnement (hauts-grades) ainsi que la lecture d’articles parus dans le dernier numéro de Points de Vue Initiatiques dont le thème général est : La Maçonnerie une Tradition vivante. (la revue de la Grande Loge de France N°207 du mois de Mars 2023.) Particulièrement deux premiers articles traitant des rites et rituels, véhicules de la tradition. L’on ne peut qu’abonder sur la nécessité de leur préservation, donc de la permanence de leur fond et leur forme, garantie de la fidélité de leur transmission. Ce qui n’empêche pas de s’interroger sur la manière de les transmettre, de garantir leur transmission de génération en génération. Comme les dictionnaires évoluent par ajouts et retraits de mots. Suppression des mots inusités, ajouts de nouveaux mots pas toujours à propos souvent inscrits par constat de leur emploi dans le langage courant, ou pour satisfaire à une modernité éphémère par nature, tentation de réponse à une demande globale, les mots voyagent de plus en plus avec le développement des voyages des hommes. Toute réaction à ce phénomène est souvent considérée comme réactionnaire, même confusion peut être faite entre Tradition et traditionalisme. Faut-il suivre cette mode ? Faut-il refuser toute évolution, dans les rituels, qui doivent transmettre des rites immuables. La tentation de changement des rituels par les Grands Experts des corps maçonniques est une constante, changer les roues usées d’un véhicule est une nécessité, c’est la condition pour qu’il puisse remplir son rôle avec efficacité, c’est-à-dire transporté son contenu sans l’altérer. Les obédiences, les corps maçonniques constitués et reconnus s’érigent en gardiens de la pureté des rites, et sont reconnus comme tels par leurs membres. C’est le rite et ses rituels qui relient entre eux les adeptes avec le ciment de la fraternité, rites et rituels n’ont pas de frontières. Ce fondement ne doit pas être confondu avec les interprétations des rituels, et les chemins d’élévations spirituels des adeptes, l’esprit du rite, les interprétations des rituels sont à la fois individuels et collectif, chacun pense par lui-même, en partageant des valeurs communes ou mieux exprimé des vertus communes.

L’écueil survient quand et seulement à mon sens et donc de manière subjective, les corps maçonniques, par une tendance scientiste réductrice, de manière cadencée veulent mettre au pas les esprits des adeptes, en les enfermant dans des bornes, l’instruction de la Tradition devient alors « ex cathedra ». Comme s’il y avait une nécessité de dépister les délinquants non pas de la pureté du rite, mais de son interprétation, niant de ce fait leur liberté de penser. Comme si les initiés avaient besoin de psychothérapeutes omnipotents, capable de les réorienter dans une normalité rétrécie, éphémère bloquant leur imagination, l’ouverture de leur esprit. Ce serait la négation de leur ascension spirituelle volontaire unique. Il aurait alors comme une infaillibilité de l’autorité transformée en autoritarisme. Une confusion entre l’allégeance à un ordre initiatique et l’allégeance à l’un ou l’autre de ses membres. Ce serait une philautie consistant à substituer une hiérarchie d’honneur à la dignité, à la vertu, d’une hiérarchie spirituelle. Un seul ou même plusieurs par cooptation ne seront jamais à hauteur d’une fraternité spirituelle. Chacun sait que dans la maison commune, il y a plusieurs pièces. Toute démarche égotiste, égocentrique met en péril la solidité d’un édifice basé sur la spiritualité et dont les pierres nécessitent l’emploi du mortier de la fraternité. Il ne s’agit pas non plus de réduire à mon sens , la spiritualité à un enfermement dans le social, l’horizontalité, l’image de l’ascension spirituelle reste la pyramide, mais aussi la capacité de celui qui en fait l’ascension jusqu’à sa plus hauteur de se réaliser pleinement dans sa descente, afin d’éviter toute dérive dogmatique voire sectaire. Il n’y a pas pour moi, une exégèse exclusive « ex cathedra » de l’interprétation du rite. C’est le rôle de l’institution de le conserver et de le transmettre, ainsi que de ses membres, une institution vidée de ses membres ne représente rien « celui qui ne parle pas à un homme, ne parle pas à l’homme et celui qui ne pas à l’homme, ne parle à personne. » (Antonio Machado Poète espagnol)

Aucune hiérarchie d’honneur, donc humaine, ne doit servir de tremplin pour délivrer des vérités absolues. Même les pontifes, les papes marquent plus souvent leurs fidèles et tous les hommes par leurs encycliques textes à vocation universels. Que par leurs enseignements « ex cathedra », qui masquent une idéologie qui n’ose dire son nom.

Réflexions matinales sans aucune prétention.

                                            Jean-François Guerry.

SUR YOU TUBE VIDEO EX CATHEDRA.
 

ACADEMIE MAÇONNIQUE

DE LILLE




Samedi 15 avril 2023

9 h à 13 h




Apports des philosophies

et des religions

à la Franc-maçonnerie
 
 
 

Ma Très Chère Sœur,
Mon Très Cher Frère,

Nous avons grand plaisir à diffuser les informations concernant les prochaines rencontres de l'Académie maçonnique de Lille qui se tiendront le samedi 15 avril à Ronchin.
La participation aux frais pour la journée est de 25 €, mais l'accès et la retransmission sont gratuits pour tous les abonnés 2023 de l'Académie Maçonnique Provence.
Vous trouverez ci-dessous le programme complet de la journée ainsi que le bulletin d'inscription qui doit être retourné à l'adresse suivante :
 
 
RÉFLEXIONS : À PROPOS DES RITES MAÇONNIQUES - LE PARLER "EX CATHEDRA" ?

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Publié le par Jean-Laurent Turbet

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