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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par La Maçonne

Cet article est reposté depuis La Maçonne.

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Publié le par jean françois
LE SOUFFLE

LE SOUFFLE

 

 

Et si l’initiation n’était qu’un souffle, un souffle donné, transmis par le Vénérable Maître à celui qui genou en terre à demander la lumière et se relève pour recevoir l’accolade fraternelle, là où le jour se lève, il reçoit le nom de frère, de franc-maçon, d’homme libre après avoir subi les épreuves.

 

Avec ce souffle transmis dans le secret de sa loge, dans cet espace sacré en présence de tous ses frères, il peut prendre son envol, son essor, il a reçu dans ses mains purifiées la Rose mystique de l’amour et son « catéchisme », son rituel, forme essentielle de la parole, non pas enseignement dogmatique, mais des mots, des clés pour ouvrir de nouvelles portes vers sa nouvelle vie.

 

Il faut bien mettre cette parole nouvelle, ce souffle en mouvement, faire vivre l’amour fraternel.

 

Alors le vent se lève et apparaît une nouvelle route sur l’océan de la vie, l’apprenti franc-maçon, après être monté dans l’arche, guidé par ses frères, voit la colombe s’élever, il la suit, il a vaincu ses peurs peu à peu, il peut monter sur les ailes de l’aigle royal. Il ira jusqu’aux plus hautes régions du ciel, dans l’azur spirituel.

 

Homme véritable, il prendra sa place dans le cosmos, comme il prend sa place, dans sa loge sous l’injonction du Vénérable Maître : « prenez place mon frère. »

 

Il sait qu’il faudra redescendre de l’arc du triomphe, comme le pélican pour donner son amour à ses frères, à ses nouveaux frères qui frappent à la porte du temple. Il sait maintenant et toujours que le souffle céleste se mêle au souffle terrestre, qu’il faut que ce qui est en bas soit semblable à ce qui est en haut pour que la paix, l’harmonie règne sur la terre.

Être franc-maçon, c’est être prêt à recevoir le souffle en soi pour le donner à son prochain.

 

JF.

 

« Aller au ciel n’est pas si loin, la route pour l’atteindre ne fait pas même un pas. »

 

Livre V, 67 Le Pèlerin Chérubinique. Angelus Silesius.

 

Blowin in the wind –Bob Dylan-

How many roads must a man walk down 

Combien de routes un homme doit-il parcourir 

Before you call him a man ? 

Avant que vous ne l'appeliez un homme ? 

Yes, 'n' how many seas must a white dove sail 

Oui, et combien de mers la colombe doit-elle traverser 

Before she sleeps in the sand ? 

Avant de s'endormir sur le sable ? 

Yes, 'n' how many times must the cannon balls fly 

Oui, et combien de fois doivent tonner les canons 

Before they're forever banned ? 

Avant d'être interdits pour toujours ? 

The answer, my friend, is blowin' in the wind, 

La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent, 

The answer is blowin' in the wind. 

La réponse est soufflée dans le vent. 

How many years can a mountain exist 

Combien d'années une montagne peut-elle exister 

Before it's washed to the sea ? 

Avant d'être engloutie par la mer ? 

Yes, 'n' how many years can some people exist 

Oui, et combien d'années doivent attendre certains peuples 

Before they're allowed to be free ? 

Avant qu'il leur soit permis d'être libres ? 

Yes, 'n' how many times can a man turn his head, 

Oui, et combien de fois un homme peut-il tourner la tête 

Pretending he just doesn't see ? 

En prétendant qu'il ne voit rien ? 

 

The answer, my friend, is blowin' in the wind, 

La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent, 

The answer is blowin' in the wind. 

La réponse est soufflée dans le vent. 

How many times must a man look up 

Combien de fois un homme doit-il regarder en l'air 

Before he can see the sky ? 

Avant de voir le ciel ? 

Yes, 'n' how many ears must one man have 

Oui, et combien d'oreilles doit avoir un seul homme 

Before he can hear people cry ? 

Avant de pouvoir entendre pleurer les gens ? 

Yes, 'n' how many deaths will it take till he knows 

Oui, et combien faut-il de morts pour qu'il comprenne 

That too many people have died ? 

Que beaucoup trop de gens sont morts ? 

The answer, my friend, is blowin' in the wind, 

La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent, 

The answer is blowin' in the wind. 

La réponse est soufflée dans le vent. 

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Publié le par jean françois
DES LUMIÈRES À LA LUMIÈRE

DES LUMIÈRES À LA LUMIÈRE

 

 

Vers un chemin de vie, nous avions les yeux voilés, fermés, nous étions dans les ténèbres de l’obscurantisme peut-être ou pas ? Qui peut dire que le vieux moine érudit penché sur ses grimoires, à la recherche de la magie, de la métamorphose de l’être, a la foi du charbonnier, moi je vois qu’il a des étoiles au fond de ses yeux qui brillent comme ceux d’un enfant impatient avant le départ en vacances, il sent qu’il va découvrir un autre monde.

 

Et puis il y a eu les lumières, celle du siècle, la plongée dans les sciences, la performance des techniques, l’esprit des lumières, cet esprit où la raison est censée se substituer à la foi. La vanité, l’égoïsme sont les outils pour construire le premier temple, la Babylone des apparences, celle des connaissances et des savoirs.

Pourtant au bord du fleuve, les exilés de l’esprit, de l’amour, ont conservé la mémoire de la vraie lumière, de La Connaissance, ils cherchent la vie vraie. Ce qui nous est donné, mâché, est-ce la vie vraie.

 

Il est temps comme Christophe Colomb de poser la carte sur la table et de rêver, plus loin, plus haut, en nous. Il faut découvrir par nous-mêmes les premiers mots, les premiers pas vers l’invisible, l’incommensurable, c’est le commencement, l’initium, de la plus  belle aventure, la conquête de soi, la plus des aventures humaines, vers le bon, le beau, le vrai, l’ultime. Ce désir de mourir au vulgaire de l’avoir pour être un homme debout vertical, au centre entre l’équerre et le compas, là où se trouve l’harmonie, le lieu sacré où brille l’or spirituel.

 

C’est un véritable choc d’être en face de sa vérité, porte ouverte vers la vérité, de faire son devoir sans le connaître, de passer du monde de l’égoïsme, de l’ignorance vers le monde de l’amour fraternel, là où s’épanouit la rose mystérieuse. Le monde où la liberté, la justice remplace la barbarie quand l’homme abandonne son écorce de barbare pour scruter sa conscience et écouter son cœur, il tend la main à son frère.

 

Alors c’est lumière avec lumière et mille étoiles resplendissent dans le ciel et répandent une grande Lumière sur terre. Plus besoin des lumières des apparences, nous avons retrouvé la parole, le souffle, la joie est dans les cœurs, fiction ou pas ?

 

JF. 

Ô BOUT DU MONDE

 

La qualité de l’homme, de calcule à sa démesure.

 

Tentez, Essayez, Échouez même se sera réussit.

 

J.B.

ACTUALITÉS MAÇONNIQUES

 

 

DES LUMIÈRES À LA LUMIÈRE

Photo : extrait du documentaire de Thierry Michel “L’homme qui répare les femmes”.

Cette journée décidée par l’ONU en 1999, fait suite aux différentes Résolutions de 1993 et 1997, dénonçant les violences faites aux femmes, en lien avec la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948.
Les Francs-maçons de la Fédération française du DROIT HUMAIN veulent à cette occasion rappeler leur attachement au respect des droits consacrant l’égalité, la sécurité, la liberté, l’intégrité et la dignité dues à tous les êtres humains.

De nombreux États membres ont prévu dans leur législation des sanctions visant à punir et réparer les torts faits aux femmes victimes de violences. Des mesures d’information et de protection sont aussi mises en place. Malheureusement, dans d’autres pays, ou pour certains groupes minoritaires, des discriminations sexistes sont trop souvent constatées. Elles peuvent prendre la forme de traitements cruels, inhumains ou dégradants, parfois justifiés par des pratiques culturelles.

Selon la Banque Mondiale, pour une femme âgée de 15 à 44 ans, le viol et la violence conjugale représentent un risque plus grand qu’un cancer, un accident de la route, la guerre ou le paludisme réunis.

La violence à l’égard des femmes est un obstacle sur la voie de l’égalité, du développement et de la Paix. Cette violence se cache sous de multiples visages: violence verbale, physique, psychologique, sexuelle. 200 millions de filles dans le monde subissent des mutilations génitales. Le viol est revendiqué comme arme de guerre.

L’ONU a lancé une campagne « tous UNIS » ayant comme objectif “ne laisser personne de côté et mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles.”

De nombreuses associations luttent pour la protection de la dignité des femmes, les aident à libérer leur parole et les assistent en justice et leur réapprennent à vivre normalement.

Récemment, des hashtags ont fleuri accélérant la dénonciation de prédateurs sexuels.

Des progrès sont constatés, mais il reste encore beaucoup à faire pour éliminer ces exactions intolérables. L’engagement de tous est nécessaire, chacun à son niveau. Denis Mukwege, gynécologue congolais, surnommé « l’ homme qui répare les femmes » vient de recevoir le prix Nobel de la Paix pour le travail qu’il accomplit auprès des femmes victimes de sévices sexuels.

Les hommes et les femmes du DROIT HUMAIN saluent le dévouement de tous ceux qui sont engagés dans ce combat. Leur vigilance est de tous les instants pour porter assistance à ces femmes traumatisées qui vivent souvent à côté de nous.

 

FÉDÉRATION FRANÇAISE DE L’ORDRE MAÇONNIQUE MIXTE INTERNATIONAL LE DROIT HUMAIN

 

VU SUR GADLU-INFO
COMMUNIQUE GLFF – JOURNÉE INTERNATIONALE POUR L’ÉLIMINATION DE LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES

 

Communiqué de La Grande Loge Féminine de France 

25 novembre 2018 

Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes 

Pour mettre fin à la culture de la violence basée sur le genre

25 novembre – A l’occasion de la journée de sensibilisation du 25 novembre, la Grande Loge Féminine de France réitère son engagement inconditionnel pour la défense des droits des femmes, en particulier pour la libre disposition absolue de leur corps et l’éradication totale des violences à leur égard.

Elle salue le signal fort envoyé au monde à travers l’attribution récente du Prix Nobel de la Paix 2018 à Nadia Murad (ancienne esclave sexuelle de Daesh) et Denis Mukwege (gynécologue congolais, « réparateur des femmes »).

La Grande Loge Féminine de France salue la libération de la parole des femmes et soutient leur volonté de la mettre en acte.

Les manifestations organisées ce 24 novembre ont pour objet de rappeler à la société dans son ensemble que l’intolérable ne sera plus toléré.

Les citoyennes et les citoyens descendent dans le rue pour réaffirmer le refus de toute violence, à l’égard des femmes , et ce « de leur premier cri à leur dernier souffle ».

Partout en Europe et dans le monde, la montée des extrémismes fait craindre de nouvelles menaces face aux efforts pour éradiquer la culture de la violence à l’égard des femmes.

A quelques mois des élections européennes, la Grande Loge Féminine de France demande à nouveau aux états européens signataires de la Convention d’Istanbul, relative à la prévention et à la lutte contre la violence à l’égard des femmes, entrée en vigueur en 2014, sa mise en œuvre réelle, et aux autres états sa ratification sans restriction.

DES LUMIÈRES À LA LUMIÈRE
EDITO : LES GILETS JAUNES…

Les franc-maçons ont souvent été à l’origine comme le révèle leur nom ( les libres constructeurs ) de processus de mouvement de pensée visant à la création de liberté tant intime que sociale.

Nous assistons en ce moment, à deux pas de nos loges, à un mouvement assez unique en son genre puisque non souché sur une organisation structurée, pyramidale ou sur un leader providentiel et héroïque  comme ce fut souvent le cas dans l’histoire des grands mouvements sociétaux.

Ici la parole de chacun,  de tous,  se révèle et se donne naturellement .

Ici,  la colère le désespoir la souffrance du quotidien, créés et imposés par des gouvernements liés pieds et mains au capitalisme global se manifestent, en paroles et actions et se donnent, et se montrent enfin !

Le pouls d’un peuple redevient palpable et ce bien loin de l’endormissement général, loin de l’asservissement  aux rêves télévisuels, au politiquement correct , au prozac social .

Un cri de liberté, un cri de colère et de souffrance mêlées , une plainte justifiée , une envie de justice sociale et fiscale une envie de vivre et non plus de survivre…

Les termites retrouvent leurs vues et leurs vies !!!!

On ose à peine dire non à la violence de la survie du quotidien que déjà les tanks de la pensée conservatrice et capitaliste  se mettent en marche…en traitant celui qui souffre se plaint et ne  s’en cache pas d’anarchiste comme cela fût dit …
On voit bien la manœuvre de communication …et la tentative d’ombrer un soleil naissant…

Serais-ce un premier pas vers la non servitude volontaire ?

Oserait-on enfin  tenter l’aventure commune de la création d’une société non plus définie par les puissants, les « chefs », l’économie libérale ou autres pouvoirs ou dogmes mais par une concertation horizontale dans laquelle chaque voix est entendue, écoutée, concertée, dans laquelle chaque voix a le même poids qu’une autre ?

Une concertation visant à la création d’un bonheur au quotidien pour tous et chacun ?

Hummm….ça me rappelle un certain fonctionnement et idéal Non ?

Mais au-delà de l’idéal, de la spéculation intellectuelle… Que fais-je ? Que faisons-nous ?

A.S.

SOURCE GADLU-INFO

DES LUMIÈRES À LA LUMIÈRE

 

 

VU SUR LE BLOG LA LUMIÈRE DE L’EXPRESS

Le 5 novembre dernier, L’Opinion a révélé que le gouvernement prépare une réforme de la Loi de 1905. Le Premier Grand Maître Adjoint du GODF Georges Sérignac répond à mes questions sur les inquiétudes que provoque ce  projet. INTERVIEW.

Pourquoi tirez-vous la sonnette d’alarme au sujet de la Loi de 1905 ?

Soyons prudents, aucun texte n’est encore à notre disposition, ce n’est pas même un avant-projet de loi, mais une simple esquisse publiée dans la presse. Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a confirmé son souhait de modification, parlant de toilettage, puis la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault a fortement nuancé en invitant à la plus grande prudence. S’il ne s’agissait que d’un toilettage de plus à la marge de la loi 1905, il n’y aurait pas grand problème. Ce qui nous inquiète, c’est que cela semble plutôt annoncer une remise en cause des fondamentaux de la Loi de 1905 de séparation des églises et de l’État.

DES LUMIÈRES À LA LUMIÈRE

Tags anti-maçon: la GLDF porte plainte

 

La Grande Loge de France a porté plainte après les tags antimaçonniques qui ont été bombés à la peinture rouge le 25 octobre 2018 sur la façade de son siège national, Rue Puteaux, à Paris. Les messages sont assez abscons, mais clairement hostiles: «Démolisseurs! On sait pour La Mecque» ou «Affaire des fiches = Dreyfus coupable»..

DES LUMIÈRES À LA LUMIÈRE

 

LIRE

 

Les Langages Symboliques de l’Ésotérisme Maçonnique

De Pierre Pelle Le Croisa

 

Note Éditeur

Beaucoup de Iivres sur l'ésotérisme ont été écrits, des meilleurs comme des pires ; si bien que le lecteur qui aborde ce sujet a très vite le sentiment d'être perdu dans une jungle où les arbres sont si serrés... qu'ils cachent eux-mêmes la forêt ! Pour tenter de résoudre ce dilemme, je me suis posé sept questions, auxquelles je réponds : Qu'est-ce que l'ésotérisme ? Y en a-t-il un ou plusieurs ? Et si oui, lesquels ? Qu'est-ce qui distingue ou rapproche les notions d'"ésotérisme", d'"occultisme" et d'"hermétisme" ? Quels sont leurs domaines d'intervention, les courants qui les traversent et les champs de leurs interrelations ? Y a-t-il des thèmes fondamentaux et universels à l'ésotérisme, quels que soient ses domaines, ses courants et ses champs ? Et si oui, combien y en a-t-il ? Et lesquels ? En quoi, quand et comment les thèmes fondamentaux et universels de l'ésotérisme ont-ils influencé les mythes, les rites et les archétypes maçonniques ? Pourquoi les langages symboliques de l'ésotérisme intéressent-ils l'homme d'aujourd'hui ? Enfin, quelle attitude l'initié peut-il (ou doit-il) adopter à l'égard des langages symboliques de l'ésotérisme maçonnique ? Les réponses à cet important travail de recherche, basé sur une riche documentation (souvent méconnue ou ignorée), font l'objet du présent ouvrage. Je l'ai volontairement écrit dans un style simple et avec des pensées claires pour qu'il soit accessible à tous ; car la quête que je poursuis est aussi la vôtre...

CONFERENCE À LORIENT
DES LUMIÈRES À LA LUMIÈRE
DES LUMIÈRES À LA LUMIÈRE
DES LUMIÈRES À LA LUMIÈRE

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Publié le par jean françois
UN CENTRE D'UNION FRATERNEL

CENTRE D’UNION FRATERNEL

 

Lfranc-maçonnerie est un centre d’union fraternel, un espace où se rencontrent les femmes et les hommes qui sans elle ne se seraient jamais connus. Un centre où tous nous devrions recevoir la bienveillance ou l’écoute, c’est donc un lieu d’harmonie, là où la joie est dans les cœurs. Pourtant au détour d’un rond point, où sur le bord de la route, j’ai vu des femmes, des hommes désespérés, ignorés, tremblants de peur, de cette peur de basculer définitivement  dans l’oubli, presque honteux de demander simplement à vivre à survivre parfois, tandis que d’autres sont simplement soucieux de pouvoir faire leurs achats, remplir leur vie du superflu, avec lequel ils pensent pouvoir donner du sens à leur vie.

Le monde n’est ni blanc, ni noir, ni jaune, il est arc-en-ciel, après l’orage, tonnerre, tonnerre de Brestfaites que la pluie cesse sur les plus humbles d’entre nous, écoutons le poème de Philippe….

JF.

 

 

Plaidoyer pour les « sans-grades »

Les membres décharnés sous de noirs oripeaux
Ils nous tendent un moignon pour chasser la camarde
Un jour, oh rien qu’un jour, à se tanner la peau
Un jour encore, une heure de plus, un soir qui tarde
Pour feindre appartenir au soleil des vivants.

Nous les voyons pourtant, agglutinés et sales
Implorants, ironiques, l’invective cinglant
Surgissant des latrines où ils taisent leurs râles
Postillonnant leurs quêtes affalés sur nos bancs

Las nous les ignorons ces cohortes de gueux
Ces amputés d’espoir qui ne seront pas vieux,

Quelle est cette vindicte qui les a crucifiés ?

Quelle vérité absconse a choisi ces victimes ?

Déambulant, passifs, entre les endormis
Taiseux cauchemardant sur d’innommables crimes,
Nous oublions d’aimer sur le chemin de vie.

Peu-t-on réconcilier nos consciences et nos actes ?

J’ai choisi d’avoir honte ; la honte est corrosive
Elle suscite l’action et de la repartie
J’ai choisi de parler, j’ai choisi l’empathie,
Je consacre du temps, sans humeur excessive
L’écoute est pansement des écorchures du cœur

Quand le rideau s’affaisse quand la nuit est profonde,
Il survit dans nos rues des ombres encombrantes,
Hâtons-nous de les voir, qu’on leur ouvre la ronde
Qu’on les chasse de la nuit pour que nos jours s’enchantent.

 

Philippe Jouvert.

Avec l’aimable autorisation de l’auteur.

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Publié le par jean françois
DES PLANCHES

DES PLANCHES…

 

 

Suivant les rites les francs-maçons travaillent à leur perfectionnement et à la propagation des vertus humaines qui sont aussi les valeurs de la franc-maçonnerie.

Certains le font par l’étude et la pratique de leur rituel et leurs engagements au service de leur loge en se tenant à la disposition de leurs frères pour que vivent leurs ateliers, ils occupent leur place et œuvrent à la construction du temple spirituel de l’humanité.

 

D’autres complètent ce travail par leurs réflexions sur des sujets contenus dans leur rituel véritable parole de leur rite.ses travaux portent le nom symbolique de planches, elles communiquées oralement en loge et destinées à êtres comprises par l’ensemble des frères qui sont membres à part entière de cette fraternité.

Ses travaux n’ont pas vocation à mettre en exergue, ni la culture, ni les qualités intellectuelles, ni les compétences profanes du conférencier, sa réussite matérielle, son statut social, qui constitue le monde apparences doivent laisser place à ses sentiments profonds expression de son être intérieur. Il y a d’autres cénacles pour mettre en lumière les compétences reconnues dans le monde profane.

Le conférencier aura à cœur de se libérer devant ses frères de ce qui constitue sa vie ordinaire pour découvrir son cœur. Il ajustera sa planche pour la placer dans l’édifice commun. C’est à ce prix, au terme de cet effort d’humilité qu’il sera reconnu comme tel, l’intelligence maçonnique n’est pas l’intelligence habituelle c’est celle du cœur.

 

Aimer ses frères c’est savoir se mettre à la portée des plus faibles, c’est savoir accepter les tâches les plus humbles, ce n’est pas imposer à tous des discours abscons, tous les frères ont droits à leur salaire.

 

Je ne conclurais pas ces quelques lignes par un lieu commun que les planches ne doivent être ni trop longues, ni trop courtes. Il s’agit de délivrer quelques pistes de réflexions qui permettront de parcourir ensemble un bout du chemin vers la connaissance, mais non des savoirs puisés dans les bibliothèques.

 

Si un pas, un simple pas, ou une clé est offerte pour pouvoir avancer plus loin, plus haut le travail aura rempli son but.

 

Je vous soumets donc dans le fil de ces quelques lignes un extrait de l’intervention d’un orateur de loge, qui résume bien mes propos de ce jour.

 

JF.

 

 

 

« Permettez-moi mes TCF de nous inviter à nous poser quelques questions fondamentales quand nous serons amenés à proposer un travail de réflexion à présenter en Loge. Quel type de connaissance souhaitons-nous transmettre car il s’agit bien d’un travail de transmission. Ce travail (qui certes nous aura enrichis en le préparant) est destiné aussi aux FF de l’atelier qui vont l’écouter et non le lire. Même si le sujet nous a passionné il faudra en extraire les points les plus importants à nos yeux pour donner envie aux FF de l’atelier d’approfondir telle ou telle piste. Enfin si on veut être compris il faut employer des mots simples susceptibles d’être intelligibles pour tous les FF de l’atelier, et accepter d’être incomplet, de ne pas vouloir tout dire sur le sujet afin de s’assurer de l’attention soutenue de tous les ff.de l’atelier.

C’est à ce prix mes TCF que nous ne risquerons pas de laisser des FF sur le bord du chemin. 

En guise de conclusion permettez-moi de citer Montaigne Quand bien même nous pourrions être savants du savoir d’autrui au moins sages ne pouvons-nous être que de notre propre sagesse (Essais 1 ;25) »

L’Orateur.

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Publié le par Blog-notes des Meuniers de la Tiretaine

Cet article est reposté depuis Le Blog-Notes du Rite.

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Publié le par jean françois
LE RITUEL, LES RITUELS

DU RITUEL, DES RITUELS MAÇONNIQUES

 

 

Les rituels sont la parole du rite, comme il y a plusieurs rites maçonniques, il y a donc plusieurs rituels le capitaine Jacques de la Palisse n’aurait pas dit mieux, et pourtant souvent dans les loges on entend du parler du rituel et non de notre rituel.

 

Posé le fait incontestable que le rituel est la parole du rite, c’est donc son véritable maître initiatique, il est porteur de la tradition d’où l’obligation d’une pratique rigoureuse, presque rigoriste. Puisqu’il est le vecteur de la transmission du rite, tout écart, transformation, modification doit en préserver le sens, la pureté, les modifications sont souvent réalisées avec sagesse en prenant le temps nécessaire, si le maître des cérémonies veille à l’organisation de la loge, l’expert sera attentif au respect du rituel.

Pourquoi ce que d’aucuns considèrent comme du pointillisme, justement parce que chaque point du rituel a une signification, à l’origine les rituels se transmettaient oralement on attachait de l’importance à chaque lettre, à chaque mot, l’expansion des corps maçonniques en même temps que le développement de l’imprimerie a rendu nécessaire l’écriture des rituels, des erreurs de transcription sont apparues au fil du temps, elles n’ont pas toujours été corrigées, cela est dommageable à la compréhension du rite et sa transmission, mais, peut être corrigé, par la vigilance de frères qui pratiquent vraiment.

Plus grave à mon sens ce que je qualifierais d’intellectualisation du rituel, cette propension à vouloir faire l’exégèse de chaque mot, de chaque ligne, on en arrive à des élucubrations dignes des sophistes. L’intellect à mon sens doit rester un levier de compréhension, pour une acquisition personnelle des valeurs contenues dans chaque rituel.

Le travail initiatique oblige la connaissance de son rituel et comment mieux comprendre son rituel qu’en le pratiquant régulièrement, c’est l’effet, l’éveil qu’il produit sur l’initié qui le fait avancé dans la voie de la Connaissance degré après degré. Il y a là quelque chose d’incommunicable par le seul intellect. 

C’est un peu comme en philosophie faire de la « Platonisation »sans avoir lu ni compris Platon.

 

Les rituels se vivent, c’est leur partie vivante qui initie fait remarquer Alain Pozarnik. C’est ce vécu des rituels qui libère l’initié de ses connaissances, de ses certitudes, il devient en quelque sorte nu, libéré de ses apparences, du vernis de ses connaissances et se met dans un état propice à accueillir son être véritable au-delà, au-dessus du paraître. Le rituel vit en lui-même il est comme un exercice spirituel, du même type que ceux que pratiquaient les philosophes antiques, le rituel produit dans l’adepte une transformation, il humanise, la pratique collective renforce et soutient cette transmutation.

 

 

Le rituel permet la construction ordonnée, graduée, d’un homme nouveau, neuf, je cite encore Alain Pozarnik : « le rituel d’apprenti explique comment travailler à se connaître, celui de compagnon y ajoute la découverte des lois qui régissent le monde et l’univers, celui du maître complète achève le travail par la prise de conscience d’un être intérieur assassiné par nos comportements. »

 

Le rituel impose donc le travail, si la raison prend sa part dans son étude, sait surtout l’expérience qui permet l’initiation. L’instruction et la pratique sont indissociables. Il faut raison mais surtout expérience. C’est un aspect du secret maçonnique renfermé dans le cœur de l’initié, incompréhensible même par les hommes les plus cultivés.

 

JF.   

HUMOUR

HUMOUR

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Publié le par jean françois
DES NOUVELLES DU PETIT FANCH

DES NOUVELLES DU PETIT FANCH !

 

Paru dans le journal Ouest-France dans l’après-midi ! Tout ça pour ça !

 

PS : la partie du texte difficilement lisible dans l’article précédent à été modifié

JF. 

 

Le petit Fañch pourra garder son tilde, tranche la cour d’appel de Rennes

« Le prénom Fañch peut être orthographié avec un tilde sur le n. » La cour d’appel de Rennes a rendu, ce lundi 19 novembre, sa décision dans l’affaire du prénom Fañch. Elle infirme la décision du tribunal de Quimper qui avait, en septembre 2017, refusé l’attribution de ce prénom à un petit garçon de Rosporden.

Fañch pourra garder son tilde, la petite vague ornant le « n », signe utilisé dans les prénoms bretons.


Ce lundi 19 novembre, la cour d’appel n’a pas suivi le tribunal de Quimper, qui avait estimé, dans son jugement du 13 septembre 2017, que le tilde ne fait pas partie de la langue française.

Lydia Fuzier et Jean-Christophe Bernard, les parents du petit bambin, avaient interjeté appel de la décision.

« Pas un discours revendicatif »

Lors des débats devant la cour d’appel de Rennes, jeudi 8 novembre 2018, leur avocat MeJean-René Kerloc’h avait demandé aux juges rennais de suivre la loi, et non la circulaire du 23 juillet 2014, dans laquelle il est précisé que le ñ ne figure pas dans les signes diacritiques (tréma, cédille, etc.) autorisés pour l’état civil.

Il avait aussi dénoncé une discrimination.  « Des hauts fonctionnaires de la République ont le droit de porter le ñ, et ce droit serait refusé à d’autres ? Est-ce cela que nous voulons instaurer dans notre société ? Les parents n’ont pas un discours revendicatif, ils aspirent à ce que leur enfant porte un prénom qui rappelle leur culture, leurs origines. »

« Graphie déjà acceptée »

La cour d’appel de Rennes dit donc, ce lundi 19 novembre, que le petit Fañch, 18 mois, peut garder son tilde. Dans ses motivations, elle indique que  « le prénom Fañch avec cette même graphie a déjà été accepté par le procureur de la République de Rennes, le 27 mai 2002, et par l’officier d’état civil de la ville de Paris, le 19 janvier 2009 ».

« Il en résulte que c’est sans porter atteinte au principe de rédaction des actes publics en langue française ni à l’article 2 de la Constitution française que le prénom Fañch peut être orthographié avec un tilde sur le n. »

DU TILDE

Le tilde (‹ ◌̃ ›, ‹ ˜ › ou ‹ ~ ›) est un signe diacritique des alphabets latin et cyrillique en forme de « S » inversé et couché utilisé dans de nombreuses langues. Il sert aussi, quand il possède une chasse, de signe de ponctuation permettant de séparer des éléments en opposition (en phonologie, par exemple : /s/ ~ /z/ → « le phonème /s/ s’oppose au phonème /z/ »).

En breton, le tilde est utilisé sur un « n » pour noter la nasalisation des voyelles a, i, o. On le trouve plus rarement associé au e et au u. Le digramme  se prononce comme le digramme an français, par opposition au digramme an qui se prononce an-n. Par exemple, amañ emaon ("ici je suis") se prononcera aman éma-on-n. Localement, le ñ peut disparaître totalement de la prononciation. Ainsi bremañ ("maintenant") peut s'entendre « bréman » ou « bréma ».

En français, le tilde, longtemps dénommé « tiltre » ou « titre », a été utilisé jusqu'au xviiie siècle comme signe d'abréviation ou pour marquer les sons nasalisés, en lieu et place de la lettre « n » aujourd'hui ; il figure notamment trois fois dans l'ordonnance de Villers-Cotterêts2.

Dans tous les cas, même si les locuteurs ne le sentent pas forcément, le tilde signale un ancien /n/.

Source WIKIPÉDIA.

 

 

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Publié le par jean françois
L'INITIATION ESCALIER DE LA CONSCIENCE

L’INITIATION ESCALIER DE LA CONSCIENCE

 

 

Un soir de septembre 1987, le Vénérable Maître m’a donné une accolade fraternelle et prononcé les mots rituels qui peuvent sembler anodins : « Bienvenue mon frère. »Avec ce souffle qui pénétra au plus profond de moi, je me suis assis sous la lune en silence, j’étais dans la fraternité des francs-maçons, mais bien plus encore mon esprit était réveillé. De ma mémoire profonde remontait en moi du fond des temps les valeurs, les souvenirs, les traces, des traditions en même temps je comprenais que le Vénérable remettait entre mes mains symboliquement une clé pour ouvrir, une porte derrière laquelle, j’ai vu un escalier tournant. J’ai posé le pied sur la première marche, puis la seconde, j’ai compris que chaque étage monté serait une élévation de ma conscience, pour pouvoir approcher de la Connaissance, certain de ne jamais l’atteindre.

 

 Le grain était mis en terre, semé, il germera. L’escalier de la conscience permet l’éveil de mon esprit, je pars à la recherche de l’appartement qui contient le tabernacle où vibre le cœur entouré de lumière.

 

Mon passé se relie au présent par le ciment de l’intelligence du cœur, ma conscience me guide sur la voie de lumière, celle qui permet la construction d’un chemin de vie. Le Vénérable m’a transmis des pages blanches, pures, nouvelles à moi d’écrire les mots, en faisant de mon mieux, j’ai eu la première lettre, j’ai épelé la seconde.

 

J’étais au début d’un combat, d’une confrontation, j’allais devoir sans cesse faire appel à ma conscience, pour me construire une vie plus réelle, plus spirituelle. Mes combats seraient multiples, contre mes sens à maîtriser, mes certitudes à oublier. Me confronter avec ce que je suis et ce que veux être, avec cette agitation que je ressens et cette volonté d’apaisement, confrontation avec mon ego aux multiples têtes, cette méduse, cette gorgone, cette chimère qu’il faut combattre.

 

Conscient qu’il y aura des échecs, des morts successives et des régénérations. Le plus difficile est de ne pas tomber dans la lassitude, le refus du combat, de remiser l’épée de justice, de poser la truelle de la fraternité, de sombrer dans le silence de la conscience, de renoncer à l’éveil de l’esprit.

C’est là, à cet instant, à ce moment que le Vénérable nous place entre les deux colonnes, et que les frères nous tendent leurs mains, quand le fléau de la balance penche du mauvais côté. Alors la lumière revient et éclaire à nouveau le chemin, les nouvelles marches à gravir dans l’escalier de la conscience, pour une vie plus juste, plus fraternelle…

 

JF. 

L'INITIATION ESCALIER DE LA CONSCIENCE
Le petit Fanch

Le petit Fanch

OPINION

Qu'en pensez-vous, le petit Fanch menace l'unité de la France, ou pas ? L'universel, la nation, la région, les langues régionales, la culture française.

JF.

Petit béret blanc vissé sur la tête, assorti à sa marinière, Fañch plisse les yeux sous le soleil éclairant le ciel de Rennes. Sur les marches de la cour d’appel, il joue avec un drapeau breton pendant que sa mère, Lydia Fuzier, donne un mini cours de langue au micro de CNews. «Le tilde, si on le met, ça fait le son “an”, donc on l’appellera bien Fañch (prononcé “fanche”), comme il se doit. Si on retire le tilde, on devra prononcer “fantch”.»

En baptisant leur enfant Fañch, comme il est convenu de l’écrire en langue bretonne, Lydia et son mari ont enclenché une série de procès dont l’absurde longévité ne tient qu’à la rigueur de la loi française et à une identité bretonne qui en a marre de se laisser faire.

Dès le jour de la naissance de son fils, le 11 mai 2017, le père, Jean-Christophe Bernard, reçoit un coup de fil, qu’il résume alors à l’AFP. «Une personne de l'état civil de Quimper nous a appelés vendredi pour nous dire qu'elle ne pouvait pas enregistrer le prénom Fañch et que nous devions en trouver un autre.» La décision se base sur une circulaire du ministère de la Justice datant du 23 juillet 2014, qui précise que le tilde ne fait pas partie des signes diacritiques pouvant être utilisés dans l’état civil. Parce qu’il ne ferait pas partie de la langue française.

 

Fañch, 17 mois, menace l’unité de la France

Finalement, dès le 16 mai, la ville de Quimper prend une autre décision, expliquée dans un communiqué, qui se base sur d’autres fondements juridiques. «En premier lieu, l’article 75-1 de la Constitution de la République française proclame que les langues régionales sont reconnues comme appartenant au patrimoine de la France. De même, l’article 57 alinéa 2 du Code civil [...] consacre le principe de libre choix du prénom par les parents. Dans le même esprit, la Cour européenne des Droits de l’Homme affirme que le choix du prénom revêt pour les parents un caractère intime et affectif et entre par conséquent dans la sphère de la vie privée.»

 

Mais en juillet, les parents de Fañch sont convoqués devant le tribunal de grande instance de Quimper. Le 13 septembre 2017, le jugement tombe avec l’aplomb du technocrate qui vient enseigner au fermier comment traire ses vaches: Fañch n’a pas le droit de s’appeler Fañch. Seuls, ses parents auraient peut-être abandonné. Or, leurs soutiens sont nombreux, comme l’association Skoazell Vreizh, dont la campagne de dons a financé l’intégralité de leur action en justice.

Sur les marches de la cour d’appel de Rennes, on retrouvait aussi Paul Molac, député de la quatrième circonscription du Morbihan et membre du groupe parlementaire Liberté et territoires«Il s’agit d'une négation de la volonté des parents de vouloir donner un prénom autre qu’un prénom français, réagit-t-il. C’est une discrimination culturelle et linguistique.»

 

Pour être égaux, les citoyennes et citoyens français doivent accepter l’uniformisation. Dans son jugement, la juge Clément invoque l'article 1erde la Constitution«La France [...] assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. [...] Le principe selon lequel les prénoms de l'enfant sont choisis par ses père et mère doit connaître des limites lorsqu'il s'agit d'utiliser une orthographe qui comprend un signe diacritique non reconnu dans la langue française. [...] Admettre l'inverse reviendrait à rompre la volonté de notre État de droit de maintenir l'unité du pays et l'égalité sans distinction d'origine».

Hérité de l’Ancien Régime et de la Révolution, le principe d’unité de la langue française peut sembler anachronique en 2018. Plus qu’un principe juridique efficient, il est un dogme, un principe qui frôle le sacré, sans réel fondement ni justification en phase avec le monde d’aujourd’hui.

Fiction, sacralisation et universalisation

En plus de la circulaire susnommée, le tribunal de Quimper utilise également le décret du 2 Thermidor An II, daté du 20 juillet 1794 qui imposait, durant la Terreur, le français comme la langue unique de l'administration. Un mois plus tôt était publié le premier rapport de politique linguistique, celui de l’abbé Grégoire, intitulé «Rapport sur la nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser l'usage de la langue française».

Élu à l’Assemblée de Corse, Romain Colonna est surtout maître de conférences en sociolinguistique à l’Université Pasquale Paoli de Corte. «La nation française est une fiction, commente-t-il. Pour qu’elle soit moins perçue comme telle, il fallait unifier et homogénéiser le territoire. La langue française a pris une dimension importante dans la construction mentale, politique et économique du pays.» De la chute de la monarchie aurait découlé ce que l’universitaire appelle un «transfert de sacralit黫À la place du roi ou de la religion, la République devient sacrée et s’articule autour d’un certain nombre de fondamentaux, dont la langue. Ce qui fait dire à Pierre Encrevé, éminent linguiste, que l’idéologie linguistique française a fait du français une religion d’État.»

En 1794, le rapport Barère, fait devant le Comité de salut public, converge avec celui de l’abbé Grégoire, en condamnant toute forme de diversité et faisant du français la seule langue du territoire. Il dit«Le fédéralisme et la superstition parlent Breton. L’immigration et la haine de la République parlent Allemand. La contre-révolution parle Italien [référence à la Corse, ndlr] et le fanatisme parle le Basque. Brisons ces instruments de dommage et d’erreur. Chez un peuple libre, la langue doit être une et la même pour tous».Comme inspiré par le mythe de Babel, Barère considère le plurilinguisme comme un mal. Seul le français aurait droit de cité.

«Si les langues d’oc avaient pris la tête de l’État, aujourd’hui on parlerait tous l’occitan. On appellerait ça le français»

D’après Colonna, il existe une permanence intellectuelle et idéologique entre la période de la Terreur et la décision de la juge Clément. «C’est un discours d’exclusion qui a marqué au fer rouge l’esprit français, reprend-il. C’est une politique ultra-nationaliste, sous couvert d’impérialisme de l’universel, pour reprendre l’expression de Bourdieu, qui interdit toute idée de pluralisme culturel. Il n’y a qu’une communauté de citoyens abstraits: la communauté française, au sein de laquelle ne doit pas émerger d’appartenance particulière, si ce n’est l’appartenance française qui ne se pense jamais comme particulière.»

Revenant au présent, Paul Molac abonde: «Nous sommes encore dans le temps de l’assimilation. L’assimilation, c’est du nationalisme. Ça consiste à ne reconnaître l’autre que comme le miroir de ce que nous sommes. Il n’a pas droit d’être autre chose que comme nous. Vous pouvez venir en France, mais oubliez ce que vous êtes. Vous devenez un Français, mais selon la norme.»

Une norme décidée par un groupe donné. En Corse, personne ne verrait la culture corse comme un particularisme. C’est la culture française qui, majoritaire, s’octroie le droit de percevoir ces cultures comme en dehors de la norme qu’elle a édictée. Si on ne la perçoit aujourd’hui jamais ainsi, la langue française est pourtant elle-même un particularisme. Elle est la marque culturelle d’un groupe géographique donné, comme le breton est la langue de la Bretagne et le corse la langue de l’île de Corse.

Historiquement, le territoire connu comme la France se divisait en plusieurs groupes linguistiques dont deux groupes principaux: les langues d’oc, qui ont donné naissance à l’occitan et les langues d’oïl, qui ont accouché de ce qu’on nomme le français. «Le groupe social qui parlait ces langues s’est juste retrouvé en position dominante, complète Colonna. C’est comme ça qu’une langue devient celle d’un pays, comme le toscan est devenu la langue de toute l’Italie à la construction de l’État italien. Si les langues d’oc avaient pris la tête de l’État, aujourd’hui on parlerait tous l’occitan. On appellerait ça le français.»

Les langues en France n’ont pas à être concurrentielles

Les critiques de jacobinisme à l’égard du tribunal de Quimper ont été nombreuses. En réponse, l’avocat du procureur général promettait qu’il n’existait pas de «volonté jacobine» de la part de l’administration. Rien d’étonnant, selon Paul Molac, qui égratigne en parallèle ses collègues de l’Assemblée nationale. «Les députés jacobins sont des nationalistes par paresse intellectuelle, des nationalistes par habitude. Ils ne se rendent même pas compte qu’ils sont nationalistes. Ils vivent dans une mystique, avec le roman national comme histoire et ils n’ont souvent pas la culture historique nécessaire pour remettre en cause cette idéologie de type colonial.»

En somme, la France prouve par le jugement Fañch son passéisme, son incapacité à remettre l’héritage idéologique de la Révolution en perspective. La Suisse a bien quatre langues officielles sans que l’unité du pays ne semble menacée. Mais la France, comme un adolescent qui débarque au lycée après avoir régné sur son collège et perd en influence, tape sur les plus faibles et semble éprouver un sentiment d’insécurité.

 

 

Il y a pourtant bien la place pour plusieurs langues sur son territoire. «Le problème ce n’est pas d’envisager une langue pour tous, conclut Colonna. Mais d’en envisager qu’une seule pour les citoyens. Le référent commun ne devrait pas empêcher l’émergence sur certains territoires d’autres langues, comme le breton ou le corse. Les langues n’ont pas à être concurrentielles.»À voir si la cour d’appel de Rennes est d’accord. Si non, les parents de Fañch porteront l’affaire à Strasbourg, devant la Cour européenne des droits de l’homme.

 

Source : Slate. Sur le net.

 

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Publié le par jean françois
LE RETOUR DE L'OBSCURANTISME ?

LE RETOUR DE L’OBSCURANTISME ?

 

 

Les francs-maçons sont les enfants de la lumière, plus précisément enfants de la lumière ou des lumières, sans doute des deux. Il y a trois courants dans la franc-maçonnerie contemporaine grossièrement un courant traditionnel, qui fait référence aux traditions regroupées dans une tradition primordiale disait René Guénon, un courant sociétal qui entend agir directement sur la société et un troisième courant, une voie du milieu en quelque sorte, imprégnée par les traditions à la fois spirituelle et humaniste. Les trois courants revendiquent la transformation de l’homme profane, qui par son initiation progressive tendra vers la sagesse et la connaissance, conscient qu’il ne l’atteindra jamais, mais qui se met sur le chemin, faisant le choix du bien, du vrai, du réel et par son exemple entend influer à son modeste niveau sur la société pour la rendre plus juste, plus solidaire, plus fraternel, éloignée du monde des apparences.

 

La franc-maçonnerie opérative proche des compagnons bâtisseurs avec la fin des constructions de pierre, s’est transformée en une franc-maçonnerie spéculative qui a progressé avec le siècle des lumières, qui mettait un terme à l’emprise de l’obscurantisme sur l’homme. C’est cette franc-maçonnerie qui est encore pratiquée dans les loges, où se retrouvent des hommes libres de bonnes mœurs, sans distinction, sociale, religieuse ou politique.

 

La franc-maçonnerie est une éponge imprégnée du meilleur des traditions religieuses, philosophiques, des courants de pensée comme l’alchimie, elle ne se fixe aucune limite elle ne vise qu’à l’amélioration de l’homme et de l’humanité dans son ensemble, c’est son universalité. De cette marmite bouillonnante de l’esprit, s’élèvent des volutes chargées des vertus les plus nobles.

Cette franc-maçonnerie de l’humain, de la bienveillance, du doute moteur de recherche de la connaissance, accueille tous ceux qui veulent s’élever spirituellement, donner du sens à leur vie, renoncer à leurs certitudes, pour avancer humblement vers eux-mêmes et vers les autres. 

Force est de constater que cet esprit des lumières est en danger, il est attaqué de toutes parts. Cela est né sans doute d’une confusion, certains d’entre nous confondent spiritualité et religion, à l’exemple de ceux qui furent prompts à détourner de son sens la pensée d’André Malraux quand il aurait dit :« Le XXIème siècle sera religieux ou ne sera pas. »En réalité il aurait dit : « Le XXIème siècle sera spirituel (ou mystique) ou ne sera pas. »

Il n’existe aucun écrit attestant cette citation, mais simplement le témoignage du journaliste du Point André Frossard qui aurait entendu cette citation de la bouche d’André Malraux.

 

Les idéaux défendus par les Lumières sont-ils en voie d’extinction ? En tout cas il y a des symptômes visibles de la maladie qui les atteints : les critiques des nouvelles technologies, la recrudescence des mouvements extrémistes, intégristes, la perte d’influence des religions anciennes au profit de nouvelles églises, comme les églises évangéliques, les formes déviantes des religions traditionnelles qui attaquent les idéaux des lumières et veulent prendre part au débat public, à la politique.

 

La raison, l’universel deviendrait-t-ils obsolète, avec le renforcement des communautarismes.

 

Has been les enfants de la Lumière ? Oublié Voltaire, Newton, Kant etc…

L’ascenseur social est en panne, et il semble qu’il en soit de même pour l’ascenseur spirituel, ce dernier est remplacé chez certains jeunes par l’intégrisme.

On parle de moins en moins des Droits de L’Homme, si ce n’est que comme une gène dans les relations diplomatiques, on ferme trop souvent les yeux refusant de voir les atrocités, pour protéger le profit économique. Le sentiment d’inégalité se renforce de jour en jour, sur le plan social, fiscal, cela nourrit les extrémismes. Les progrès, la philosophie née des Lumières n’ont plus de sens que pour des élites intellectuelles, isolées du reste de la société.

 

Nos loges maçonniques ont du mal « à recruter » dans les jeunes générations, il n’y a pas d’enthousiasme pour la pratique des vertus.

 

Plus graves des mouvements anti-siècle des Lumières voient le jour, la notion d’universel se perd, ont reconstruit des frontières, des murs, on clive de plus en plus, le peuple souffre et les élites développent leur emprise. Il semble que l’esprit des Lumières se dissout dans l’éther, il parfume simplement de beaux discours.

 

Le cosmopolitisme valeur chère aux philosophes, et l’humanisme valeur universelle est un terme que l’on n’emploie plus que chez les francs-maçons ironise Jacques Guillebon, fondateur de la revue  d’extrême droite « L’Incorrect ».(Lancé en septembre 2017 L’Incorrect prolonge la ligne conservatrice et identitaire de Marion Maréchal Le Pen, qui s’est mise en retrait de la vie politique, et milite pour une union du FN et tout ou partie des Républicains. Source Journal La Croix Laurent de Boissieu le 06/09/17.)

 

Le refus des Lumières se nourrit aussi de la théorie du complot, on doute de tout de l’utilité des vaccins, des antibiotiques, des nouvelles technologies.

 

À force de ne pas expliquer, les progrès, à force de ne pas reconnaître le meilleur des religions, de celles qui ont sues faire leur chemin vers l’homme, vers la tolérance, la bienveillance, on laisse se propager l’intégrisme, c’est le retour à la barbarie.

 

Le mondialisme et le rationalisme adossés aux nouvelles technologies ne peuvent pas prolonger la philosophie des Lumières. Il manque le souci de bonheur de l’homme, il manque le ciseau de l’éthique.

Les vertus apparaissent de plus en plus comme des valeurs moralisatrices, sans intérêt, des obstacles à l’expansion économique.

 

Les loges maçonniques sont peut-être les derniers endroits, les dernières universités où l’on propage le désir, l’intention, la volonté, de pratiquer les vertus, de mettre de l’ordre dans le chaos, de réunir les hommes dans un centre d’union fraternel, comme l’ont rêvé les fondateurs de l’institution il y a plus de 300 ans, un creuset où les hommes libres et de bonnes mœurs peuvent développer ce qu’il y a de meilleur en eux, pour en donner modestement une parcelle, à ceux qui ont faim de Connaissance et soif de Spiritualité, à leur frères et a tous les hommes.

 

JF.

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