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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
Photo Nathan Dumlao

Photo Nathan Dumlao

PRIER POUR GRANDIR

 

 

Se rapprocher de soi, des autres dans les intermèdes de douleur, attirer humblement la compassion.

 

Laisser couler quelques larmes dans son berceau en regardant sa mère, faire rosir son visage et puis sourire quand les mains arrivent.

 

Chanter sa rage d’adolescent adosser au mur de la prison de l’enfance, chercher la sortie vers la lumière, franchir en trébuchant la barrière trop haute du monde des adultes.

 

 

Avancer avec certitude vers de nouveaux mondes, vouloir tout embrasser, saisir la vie comme on mange une pomme encore verte, surprit par son acidité.

 

 

Prier, se pencher à midi vers les autres, ne plus feindre, ne plus les ignorer, ils ont notre regard suspendu dans leurs yeux, les lèvres déjà humides, ils ont soif, ils ont faim de nous.

 

Prier quand le jour tombe, prendre encore le temps, de rallonger le temps, pour donner le temps qui reste. Prier sans espoir, avec joie. Prier pour s’éveiller à la vie du cœur, seul, silencieux au milieu de ses frères, prendre encore les mains qui se tendent, prier toujours, pour que l’amour règne parmi les hommes.

 

JF.

PRIER POUR GRANDIR

 

Ce jardin-là !

Les ronces dévoraient chaque mètre carré,
Ils l’appelaient « jardin » mais je voyais un pré,
Sauvage et tourmenté où j’aimais m’allonger
Pour contempler les cieux, à l’abri du danger.

J’y séjournais parfois du levant au couchant
Rêveur impénitent, j’y composais des odes,
J’y fredonnais des notes, qui devenaient des chants,
J’y déclamais mes vers dans les temps de l’exode.

Un jour cet été – là, j’y découvris la fleur
Elle resplendissait de pétales jolis,
Une Rose peu banale, au jardin de mon cœur,
Etait née cette nuit, se glissant sur mon lit.

Cette Rose sauvage que je n’osais cueillir,
Voulait s’épanouir au chagrin de mes jours
Sur cette terre ingrate aux biens pâles atours,
Elle ne craignait pas le risque de vieillir.

Je l’observais penaud, interrompant mes vers
Elle cristallisait mes envies, mes amours,
Elle réinventait sans fard et sans tambour,
L’exquise volupté d’embrasser l’univers.

Ma rose en peu de temps avait conquis le pré,
Et mon cœur à la fois, je voulus respirer
Ses pétales rosés, la prendre au creux des mains
Et humer son effluve jusqu’au petit matin.

J’abandonnais le lieu à l’hôtesse splendide
De ce jardin hideux, abandonné, sordide,
Mais où comparaissait pour la première fois,
La fleur ensorceleuse qui raviva ma foi.

 

Philippe Jouvert.

 

Avec l’aimable autorisation de l’auteur.

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Publié le par jean françois
IL EST QUESTION DU GRAND ARCHITECTE

IL EST QUESTION DU GRAND ARCHITECTE

 

 

Une partie des sœurs et des frères font référence au Grand Architecte de l’Univers auquel ils dédient leurs travaux, ils travaillent à sa gloire. D’autres font référence à des principes moraux, humains, ils prêtent leurs serments sur les constitutions de leurs ordres respectifs. Tous se retrouvent dans la chaîne de la fraternité universelle.

 

Ceux qui travaillent en se référant aux trois grandes lumières et prêtent leurs serments sur un volume de la loi sacrée, ont chacun, leur idée sur la représentation du Grand Architecte de l’Univers. Parmi ceux-ci il en est pour qui les choses sont d’apparences simples. Le Grand Architecte est Dieu. D’autres doutent, ou lui donne un autre nom, d’ailleurs l’ancien testament attribue plusieurs noms à Dieu, l’on retrouve ces noms dans les rituels maçonniques. 

Quel nom choisir pour désigner le Grand Architecte ? Comment nommer celui qui est tout, qui embrasse tout ?

 

Dans son ouvrage paru en 2006 : Le légendes cachées dans la Bible. Études de Kabbale maçonniques. Le philosophe et frère André Benzimra, fait un rapprochement entre El Schadaï le tout- puissant et le Grand Architecte  de l’Univers. 

 

« La toute puissance implique un pouvoir sans limite. (…) Il dépend du tout puissant qu’une chose soit ou ne soit pas. »

 

Cette toute-puissance de El Schadaï s’exerce dans l’extériorisation, mais aussi dans l’intériorisation. Ramener la manifestation à son principe. El Schadaï aurait donc le pouvoir de faire accéder chaque être à des états supérieur de conscience, de spiritualité. D’où le recours à son aide, par des invocations constantes, que le Grand Architecte me vienne en aide !

 

El Schadaï contrôle, assigne des limites à l’extériorisation de l’être, il aide à la maîtrise de l’ego en quelque sorte, il guide l’être vers plus haut que lui, l’aide à surpasser, à dépasser sa matérialité. C’est la voix, qui mène vers l’intériorité, la spiritualité.

 

El Schadaï serait le principe du principe, pas si sûr car au-dessus de lui, il y a encore l’infini, indéfinissable Ein Soph.

 

 

Pour André Benzimra, El Schadaï, se tient entre El Elyon : le très haut et Elohim l’être créateur. El Elyon s’éloigne de tout ce qui s’extériorise, c’est lui qui se rapproche le plus de Ein Soph, tandis que Elohim se rapproche des choses qui veulent s’extérioriser en s’éloignant de Ein Soph.

 

El Schadaï apparaît donc comme un médiateur entre ces deux puissances divines. Où alors autre interprétation El Schadaï serait le plus proche de Ein Soph.

 

El Elyon se caractérise par une forme d’intransigeance, de radicalité, il refuse la création qu’il considère comme une dégradation du principe. Elohim lui considère que la manifestation venant du principe, elle doit donc être développée.

 

El Schadaï harmonise en quelque sorte les tensions contraires, c’est en ce sens qu’il est proche de l’idée, du concept du Grand Architecte de l’Univers.

Il s’inscrit comme le souligne André Bezimra au centre des deux triangles entrecroisés du sceau de Salomon. El Schadaï c’est le culte du principe supérieur, mais aussi des créatures qui en sont la manifestation.

 

Le franc-maçon aspire en fonction de son humanité à atteindre les plus hautes sphères de la spiritualité, il tend vers elles, mais humble, il est conscient de sa condition humaine, de son être de chair. Il reçoit en lui la lumière éternelle du principe, et à force de la faire grossir, elle jaillit vers l’extérieur, en augmentant sa spiritualité, et sa qualité d’homme, il travaille à la régénérescence de l’Adam originel.

 

 

Pour aller plus loin sur la connaissance de El Schadaï, et sa figuration dans la franc-maçonnerie, observez l’équerre que porte en sautoir le Vénérable Maître qui préside aux destinées de la loge et de ses frères, ces deux branches inégales posées sur son cœur concilient, les aspirations spirituelles, et les qualités humaines, rectifiant sans cesse la marche vers les vertus. En étant conscient de sa position intermédiaire entre le ciel et la terre, en faisant des allers et retours, sur l’échelle où le long du fil à plomb, on arrive à parvenir à une forme de joie, proche du bonheur.

 

JF.    

 

A LIRE : Légendes cachées dans la Bible. Études de Kabbale maçonnique Par André Bezimra

Préface de Claude Cagne.

 

Diffusion Edidit Paris ISBN : 88-7252-278-1

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Publié le par jean françois
ouest-france édition Auray vendredi

ouest-france édition Auray vendredi

La loge LES MEGALITHES à Auray a eu les honneurs de la presse régionale, elle organise la première édition des "Rencontres Maçonniques de Kerdréan" en français le manoir de la pierre, à l'hôtel les abbatiales au Bono.

L'invité Charles Bernard Jameux, poète, écrivain, franc-maçon à la Grande Loge de France, spécialiste de l'histoire de la franc-maçonnerie spéculative du siècle des lumières, développera sa thèse sur l'origine de la franc-maçonnerie telle qu'elle est pratiquée dans les loges plus de 300 ans après sa naissance en Ecosse, sa relation avec l'art de la mémoire.

JF

Cette conférence est gratuite, ouverte à tous sur inscription à l'adresse mail suivante: 

lesmegalithesauray.secretariat@gmail.com

 

ACTUALITE
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Publié le par jean françois
L'ATTAQUE DU COEUR

L’ATTAQUE DU CŒUR

 

 

Le premier pas, la première flèche décochée par le regard.

 

La porte qui s’ouvre derrière les yeux, voir l’âme.

 

La première main tendue, ferme, un impossible retour.

 

Les yeux bandés, aveugles de l’extérieur, rien que soi face à soi.

 

La rencontre sur le pavé blanc qui chasse le noir.

 

La corde qui me relie, me tire vers les voyages inconnus.

 

La lumière des trois premiers pas, le miroir de l’âme.

 

La fuite impossible de la prison de l’amour.

 

JF.

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Publié le par jean françois
Christian Bobin

Christian Bobin

RECENSION : LA NUIT DU CŒUR

 

 

Le dernier jet de lumière de lumière de Christian Bobin, l’homme retranché dans son Creusot natal et en lui, grand voyageur de l’esprit et chair immobile. Loin des bruits de la ville c’est une invitation vers l’âme.

 

Il ouvre son livre avec l’Apocalypse de Jean XVI-, 17 : « Le septième a versé son bol dans l’air. Alors du sanctuaire une voix forte a dit : ça y est. »

 

Christian Bobin nous propose un voyage à Conques au IIème siècle qu’il situe après notre siècle. Il ouvre les sphères  de la haute spiritualité, avec ses mots ciselés, aigus, épurés, purifiés, magiques, ce sont des étoiles magiques, qui brillent éternelles dans notre cœur.

 

Blotti dans sa chambre de l’hôtel Sainte Foy avec vue sur l’abbatiale, il ouvre son livre de chevet : « Mon projet était d’en lire une dizaine de pages, puis de glisser mon âme sous la couverture délicieusement fraîche de la voie lactée. »

 

Cet homme-là, sait lire dans la puissance des mots, boire leur sève. Il est un homme de foi, qui ne donne pas de nom à Dieu, son esprit n’a pas besoin de cela, il sent sa présence. Il sait lire dans les grands mystères de la vie, toujours béat devant la nature. « Les siècles et les étoiles étaient des moucherons que, bouche ouverte, je gobais. »

 

Cet homme-là, a aussi des « yeux d’acacia »ils sont imputrescibles, il est comme l’aveugle qui voit son âme.

Son chemin de Conques est une aventure spirituelle, sans dogme, une aventure qui relie, sans religion, l’homme et son âme et celle-ci à celles des autres, véritable célébration de l’esprit, de la beauté en toute humilité et douceur.

 

La vie de Christian Bobin se lève avec le soleil : « Au matin j’ai bu le lait de la lumière. » Pourquoi cette demande de lumière, cette persévérance de la douceur, dans un monde de violence, cet épuisement vers le beau ?

 

« Si lire et écrire épuisent ma vie, c’est parce que je veux voir dès maintenant  ce que voient les morts. C’est possible, il suffit de regarder un pré au printemps : les couleurs y sont suspendues au-dessus des fleurs. Elles sont leur âme qui commence à nous quitter et s‘élève, déjà sanctifiée. »

 

Pour Christian Bobin les temples de pierre, semblent presque inutiles, son temple intérieur se marie avec le temple sans limites de la nature. Il voit la spiritualité dans le vert de la moindre feuille, dans le vol de la coccinelle. Il a les yeux globuleux de ces statues romanes qui semblent embrasser l’univers en entier et voir le fond de notre cœur.

 

Les phrases, les mots de Christian Bobin sont des monuments vivants : « Il faut qu’une phrase apparaisse comme un mégalithe dans un champ. Qu’on ne pense pas à ceux qui ont dressé cette affirmation de granit, qu’on soit possédé par le regard et que jamais on ne se soucie de l’auteur du miracle. (…) Je taille une phrase jusqu’à ce qu’il n’en reste rien, et que ce rien chante comme la feuille d’acacia quand on la tend entre les doigts pour souffler dessus. Je mourrai au onzième siècle, pas avant, et que l’on dise de moi : c’était un idiot très profond, un architecte de souffles, un gars de l’abbatiale. »

 

Il y a peu de temps j’accompagnai en compagnie de mes frères, Raymond pour son voyage vers l’orient éternel, à l’entrée de l’église, un jardinier avait oublié sans doute ou pas, des branches d’acacia fraîchement coupées. Je n’ai pu m’empêcher d’en saisir deux rameaux pour les donner à mes frères les plus proches.

 

Christian Bobin a déposé ses mots dans la Nuit du Cœurcomme des milliers de lumières de l’âme, ses mots traversent les vitraux noirs de Conques, leur beauté tombe en douceur dans notre cœur.

 

JF.

 

A LIRE : La Nuit du Cœurde Chritian Bobin Éditions Gallimard sur 203 Pages. 18 € ISBN : 978-2-07-274218-7

NOTE EDITEUR :

 


Tout a commencé à Conques dans cet hôtel donnant sur l'abbatiale du XIe siècle, où l'auteur n'a fait que passer une nuit. Mais il a regardé comme personne et vu ce que, aveuglés par le souci de nous-mêmes et du temps, nous ne voyons pas : la lumière particulière que dégagent les choses et les êtres les plus simples, les plus humbles. 
De retour chez lui dans sa maison du Creusot, perdue dans les arbres et la solitude, le poète recense et interroge une à une toutes les merveilles « rapportées » de Conques : des rêves, la vision des anges, l'idée et le désir de la phrase pure, et le chemin en lui d'un grand et beau livre comme une lettre d'amour, La nuit du coeur. 
C'est ainsi, fragment après fragment, que s'écrit au présent, sous les yeux du lecteur, cette lettre dévorée par la beauté de la création comme une fugue de Jean-Sébastien Bach.

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Publié le par jean françois
Banque  d'images unsplash

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CONSTRUCTEUR OU PLANTEUR ?

 

 

L’initiation maçonnique, puise ses sources dans le mythe de la construction du temple de Salomon, construire un temple à l’éternel, construire une arche pour y mettre les secrets de la vie bonne, construire son temple intérieur, être enfin soi-même un temple de l’esprit.

 

 

Travailler, persévérer, avoir sans cesse recours au levier de sa volonté, pour soulever des montagnes, jusqu’à en oublier sa condition humaine, de poussière dans le cosmos. Être conscient d’être unique, sans oublier que l’on est sans importance, que l’on est presque rien, au regard de l’immensité de l’univers, et de la puissance de la nature, être une force de la nature, sans avoir la vanité de la dominer.

 

On oublie enfermés dans nos villes de regarder le ciel et les arbres que l’on enferme dans le béton. Alors l’on se prend à rêver d’être un planteur d’avoir la main verte, sur nos pauvres jardinières de balcon où l’on emprisonne nos plantes vertes, les privant d’espérances folles.

Initiation Eunoto chez les Maassaïs

 

Il faut partir en forêt, planter un arbre, comme le font encore quelques rares Maassaïs. Planter un arbre, puis le soigner certes mais aussi admettre qu’il nous échappe, que nous ne maîtrisons pas son rythme de croissance, les aléas de la météo, les soubresauts du vent. Notre arbre nous invite à la vigilance et à la confiance dans sa croissance en toute humilité. Il nous apprend la patience en ancrant dans le présent, il nous incite à faire avec ce qui est, a oublier l’égoïsme des « je veux »momentanément, à faire une grande parenthèse dans le présent, sans l’angoisse de l’avenir. Prendre le temps d’observer la pousse de ses rameaux, de ses feuilles verdissantes d’espérance.

 

Vivre, avec et dans la nature, s’initier avec elle. Planter un arbre c’est aussi se construire, être constructeur et planteur, ne pas choisir tout prendre.

 

JF.

Ecrire au Blog faire paraître un article :

 

courrierlafmaucoeur@gmail.com

 

 

 

Une branche à la fenêtre - Extrait 
Une branche à la fenêtre
M’a rappelé qu’à renaître
L’amour ne se lasse pas
Et qu’à traverser l’espace
Tout oiseau laisse une trace
Plus vivace que mes pas
Rien n’est jamais vain, ni l’herbe
Ni cette extase du Verbe
Qu’on avait pris pour un lit
Ni cette horloge, ni l’heure
Ni cette ombre qui m’effleure
Le temps d’un geste aboli
Jamais les fleurs du temps d’aimer
N’ont poussé dans un coeur fermé
La nuit, le jour, l’été, l’hiver
Il faut dormir le coeur ouvert
Quand tu traverses la chambre
La lumière de septembre
Fait revivre sur ta peau
L’ambre des amours anciennes
Assez pour que j’en retienne
Les mouvements les plus beaux
J’observe un vol de paroles
Qui me frôle et puis s’envole
Avant de prendre ma voix
Je les voulais les plus belles
Mais comme un peu de leurs ailes
Tremble encore autour de toi


 




 

 





 


 
 
 

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Publié le par jean françois
APPELLATION D'ORIGINE CONTROLEE

APPELLATION D’ORIGINE CONTROLEE

 

 

Il ne s’agit pas ici de promouvoir un arpent ou un cépage quelconque, mais de rappeler le passage de la Genèse dont les francs-maçons s’inspirent dans leur démarche initiatique, à savoir l’apparition du soleil après le déluge, à la sortie de l’arche de Noé, faire régner l’ordre après le chaos. Le passage IX de la genèse : « Le nouvel ordre du monde. » L’ordo  ab chao.

 

A l’instant où l’arc rempli le ciel de ses couleurs, le créateur scelle une nouvelle alliance avec les hommes. Le premier geste de Noé l’agriculteur est de planter une vigne.

 

Ayant bu le vin pur, il fut enivré, et il se dénuda. On pourrait hâtivement en conclure que Noé a subi les méfaits de l’alcool; il n'en est rien. Noé, est à la recherche du paradis perdu d’Adam, de l’Éden de l’esprit, du vin de la Connaissance. De cette Connaissance infinie, il s’abreuve pour être initié aux petits mystères et aux grands mystères.

 

L’ivresse de Noé est l’ivresse de la Connaissance du tout, il se dénude de l’inutile carapace, c’est pur, dans la profondeur de son sommeil qu’il aborde la terre de lumière. Tant pis pour ceux qui voient en Noé un simple ivrogne, ceux-là ne connaissent que l’ivresse physique.

 

Noé, lui, a fait alliance corps et esprit avec l’unique, c’est un acte d’amour, on est loin de la coupe des libations, le breuvage n’est pas amer, le vin de la Connaissance est une appellation d’origine contrôlée.

 

JF.  

COMMUNIQUE : dernières inscriptions pour les Rencontres maçonniques de Kerdréan du 6 Mars 

Entrée gratuite, ouvertes à tous par inscription

APPELLATION D'ORIGINE CONTROLEE
Le Manoir de Kerdréan

Le Manoir de Kerdréan

Inscriptions par mail :

 

lesmegalithesauray.secretariat@gmail.com

APPELLATION D'ORIGINE CONTROLEE

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Publié le par jean françois
L'OEIL DU MAITRE

L’ŒIL DU MAITRE

 

 

Pour réaliser un projet, il faut l’indispensable œil du Maître, celui qui est Maître es Art Royal.

Ce n’est pas dans les facultés, mais grâce à ses facultés humaines, son travail, sa persévérance, en étant fidèle et en faisant son devoir, que le Maître atteint le degré nécessaire à la réalisation de son œuvre qui n’est pas faite de matière, mais d’esprit, c’est l’œuvre de sa vie.

 

C’est la construction de son homme intérieur qui passe avant tout par la prise de conscience de l’intelligence de son cœur, de sa grandeur d’âme.

 

Dans les loges symboliques la représentation de l’œil dans le delta lumineux parle au franc-maçon, diffuse la lumière sur les colonnes, de l’orient à l’occident, elle permet la transcendance de l’être.

 

Puis un jour, le jour du dévoilement, de l’apparition de la grande lumière, l’œil quitte le delta pour se retrouver sur le tablier de travail, plus proche du franc-maçon, recouvrant son plexus sacré à l’endroit qui redonnera une nouvelle force à sa marche, à l’entrée, au départ d’un nouveau cycle, d’une nouvelle spirale ascendante. 

Accrocher au niveau de son cœur la clé d’ivoire, lui ouvrira la porte d’une nouvelle aventure spirituelle, de son perfectionnement. Il pourra circuler librement dans le temple de l’esprit qui n’a pas de limites.

 

L’œil du Maître doit être ouvert pour aborder les plus hautes sphères de la spiritualité, après avoir construit des cachots pour les vices et tressé des couronnes pour les vertus, reconnu comme tel, il sera couronné lui-même du laurier et de l’olivier dans le secret de sa loge. Il pourra alors se déplacer dans le temple, comme dans l’œil, le cœur d’un cyclone où paraît-il règne un calme absolu, au-dedans lui-même.

 

JF.

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Publié le par jean françois
Photo Non Vang à Saint-Paul US

Photo Non Vang à Saint-Paul US

TITRES ET PRIVILEGES

 

 

Le franc-maçon a-t-il l’obligation de prolonger son chemin initiatique au-delà du grade de Maître ? La réponse est non. A chacun son chemin, à chacun sa route, le maçon est un homme libre, de cette liberté bien précieux, à condition qu’elle n’empiète pas sur la liberté d’autrui.

 

La poursuite du chemin vers les hauts grades, les degrés de perfectionnement, ne sont que le désir de plus de spiritualité et non la vanité, liée à reconnaissance de ses prétendues capacités, seuls mes frères me reconnaissent comme tel.

Photo Nick Karvous Greece

 

Faut-il pour être membre d’une loge de perfectionnement avoir un âge dit respectable, une tête chenue est-ce un sport pour retraités oisifs ! Ce serait méconnaitre le travail demandé dans ces ateliers. Plus l’on veut accéder aux degrés supérieurs, plus le travail sera intensif. Comment pourrait-on prétendre aborder le seuil d’une plus haute spiritualité sans travailler sur soi-même, le chemin vers la sagesse est long, inatteignable, il est donc urgent de travailler et persévérer.

 

Certains maçons glosent, ironisent sur les titres qu’ils considèrent comme pompeux utilisés dans les grades de perfectionnement, ils ont à la fois raison et tort, ils s’arrêtent aux apparences, de la même manière que certains s’enorgueillissent en les portant. Ce sont souvent les mêmes maçons qui considèrent leurs frères en fonction de leur rang social ou de l’épaisseur de leur portefeuille, oubliant que le franc-maçon est l’ami du pauvre et du riche pourvu qu’il soit vertueux. Ceux qui sont avides de titres, sont aussi ceux qui sont avides de grands tabliers et de magnifiques sautoirs, pas besoin d’être membre d’un atelier de perfectionnement pour cela.

Photo RAWPIXEL

 

Se qualifier du nom de Maître, n’est déjà pas forcément l’être, combien de Maîtres sont exigeants avec eux-mêmes, combien travaillent à ce degré, combien assument l’accompagnement des compagnons et des apprentis, combien sont prêts à servir leur loge en acceptant un office fût-il le plus humble ? Il des Maîtres plus prompts à recevoir leur grade qu’à assumer leurs devoirs, ce n’est pas le privilège des grades de perfectionnement.

 

C’est une vérité qu’il existe dans les loges de perfectionnement  des frères qui donnent libre cours à leur connaissances profanes pensant éblouir avec leurs connaissances, dissimulant souvent derrière des termes abscons, censés donner de l’importance à leurs propos, un ego pas encore sous contrôle. 

 

 

Ce n’est donc ni l’âge, ni les connaissances intellectuelles, qui ouvrent la porte des ateliers de perfectionnement, mais bien souvent le désir d’apprendre, et d’éveiller encore plus son être intérieur, c’est donc une preuve d’humilité. Ces frères savent que leurs savoirs ne sont qu’illusion sur le monde et sur eux-mêmes. « Le voile de Maya est ce qu’il y a de plus difficile à soulever. »

Photo Dennis Rachel Silhouette

 

 

Les titres pompeux dissimulent la sagesse de ceux que l’histoire  a reconnus comme de grands initiés, incarnant des vertus immuables à travers l’espace et le temps, qui reviennent en cycle inspirer notre essor initiatique. Ces initiés légendaires cachent aux regards des profanes, ce qu’ils ont aperçu derrière le voile des illusions, ils ont fait serment de garder le secret, de ce qu’ils ont vu et reçu comme un bien Sacré, dont ils sont dépositaires dans leur cœur.

 

Ainsi, leur plus grande gloire est celle qu’ils vouent au travail, et leur capacité à se défaire de leurs titres et privilèges et comme des voyageurs anonymes de parcourir l’univers entier, et d’êtres présents toujours dans leur loge symbolique, pour y effectuer les plus humbles tâches au service de leurs frères, sans s’enorgueillir de titres ou de privilèges quelconques.

Ils sont maçons discrets, silencieux, au travail, ne mettant pas en avant leurs prétendues connaissances. Ils ne prennent pas les mots pour des idées. Ils sont des illustres apprentis, c’est leur plus beau titre, leur plus beau privilège.

 

JF.

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Publié le par jean françois
NOE L'UNIVERSEL, PORTEUR DE LA COLOMBE

 NOE L’UNIVERSEL, PORTEUR DE LA COLOMBE

 

 

L’a franc-maçonnerie a fait de Noé le premier des francs-maçons, sans doute en référence au symbolisme de la construction de son arche. Noé fût un opératif, un esprit pratique, un technicien, charpentier de marine, agriculteur, mais aussi philosophe, il incarne à la fois le respect de la nature, du monde vivant et de l’homme faisant partie de ce tout. Il a scellé une alliance entre la nature et l’homme, était-il aussi le premier écologiste ?

 

Noé était panthéiste, sans doute polythéiste, il devint monothéiste en prenant conscience qu’une force universelle, une religion universelle, une tradition primordiale pouvait relier les hommes au lieu de les diviser. Ce qui frappe chez Noé c’est son sens du devoir, fût-il de surcroit le premier défenseur des droits de l’homme, qu’il voulut protéger ?

 

Homme de synthèse il a voulu réunir tout  ce qui était épars, on ne peut donc s’étonner, qu’il soit considéré comme le premier des francs-maçons, il est le cultivateur de la régénérescence de l’esprit, l’incarnation de la re naissance, dans son arche des milliers de graines ont pris place.

 

Par son action exemplaire cet homme a sublimé la raison, il a éveillé l’ardeur qui manquait, c’est le fonds qui manque souvent. Travailleur discret, humble dans son atelier, il se construit lui-même et construit pour les autres, son arche est sans doute la première cathédrale conçue pour accueillir tous les êtres vivants.

 

L’interprétation hébraïque de son nom signifie qui soulage, qui console. René Guénon dans son livre Symbolisme de la Science Sacrée, voyait dans le nom de Noé une arche verticale, pour lui la lettre Nûm en arabe correspond à ceci : « cette lettre est constituée par la moitié inférieure d’une circonférence, et par un point qui est au centre de cette même circonférence. Or, la demi-circonférence est aussi la figure de l’arche flottant sur les eaux, et le point qui se trouve à son intérieur représente le germe qui y est contenu et enveloppé. »

 

Nos sœurs et nos frères qui pratiquent le rite maçonnique Noachite sont instruit de la force de ce symbolisme, de sa puissance universelle, Noé et son arche voguent sur les flots du monde, pour ma part je vois cet homme doux et humble tenant dans une main, une ancre de miséricorde et dans l’autre la colombe de la paix, l’espérance qui s’envolera un jour pour parcourir la terre entière, quand les flots de la haine laisseront place à l’onde majestueuse de l’amour de la justice.

 

JF.

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