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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-Laurent Turbet

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Publié le par Jean-François Guerry
Alexeï Navalny

Alexeï Navalny

REMARQUABLE ET POURTANT PAS ASSEZ REMARQUÉ.

 

Page 91 du magazine « Le Point » dans les pages Culture livres, un petit article de 18 lignes sur un sixième de page aussi discret et humble que son auteur qui signe C.O.-D.-B. et dont le titre est NALVANY, SOCRATE RUSSE ?

L’auteur fait une analogie entre la mort de Socrate et celle de Nalvany. Ceux qui ont lu Le Phédon de Platon, seront saisit par le parallèle entre la vie active de Nalvany et celle de Socrate. Celui qui s’opposait à la dictature de Poutine est mort dans une prison polaire à Kharp presque le même jour que Socrate le 15 février pour le Grec et le 16 février pour le Russe 2423 années séparent ces deux morts, pour la liberté d’expression face à la dictature. On notera que tous les deux parlaient au peuple dans la rue, que ceux qui les écoutait étaient peu nombreux, que leurs amis voulant les protéger les suppliait de renoncer à dire la vérité. Tous les deux sont morts empoisonnés l’un par la ciguë, l’autre par le Novitchok.

On dit que la philosophie permet de façonner l’image du sage, qu’elle apprend à vivre selon certains, à mourir pour d’autres Socrate disait : Les vrais philosophes s’exercent à mourir et sont, de tous hommes, ceux qui ont le moins peu de la mort. Socrate à ses compagnons dans le Phédon qui lui demandait de renoncer à parler. Nalvany disait au moment de l’invasion de l’Ukraine par Poutine (et non les Russes) : je ne me tairai pas et j’espère que tous ceux qui m’entendent ne se tairont pas. Comme Socrate, il ne renonça pas il rentra chez lui en Russie malgré le danger pour sa vie. L’auteur du magazine termine son article par les paroles de Socrate qui refusa l’exil il aurait cédé à la dictature, il leur dit : Ce que vous ensevelissez, ce ne sera que mon corps. Même si la chair quitte les os, Nalvany réapparait plus radieux que jamais ! Il a préféré comme l’hermine bretonne tomber sous les coups des chasseurs que de tomber dans la boue de la souillure. Cela nous rappelle le mythe d’Hiram l’Architecte du Temple du Roi Salomon, qui préféra la mort au reniement, au renoncement. Les paroles de douceur, Mothek la douceur sont bien plus fortes que celles de la haine. Tant qu’il y aura des hommes justes et courageux pour combattre le fanatisme et l’ambition tous les despotismes avec le glaive de la justice et la force de l’amour il y aura de l’espérance de voir revenir la joie dans les cœurs et le règne de la paix sur la terre.

                                            Jean-François Guerry.

Note : ces quelques lignes m’ont été inspirées par l’article du magazine le Point du 29 février 2024 Page 91.

Etty Hillesum

Etty Hillesum

Etty Hillesum.

 

7- mars-

 

Fleurir où l'on a été planté.

 

Porter de fruits et des fleurs sur chaque arpent où l'on a été planté, ne serait-ce pas notre finalité? Et ne devons-nous pas aider à sa réalisation ?

 

 

8- mars-

 

Partout chez soi.

 

Je n'ai aucune nostalgie, dit-il, puisque je suis chez moi. Partout où s'étend le ciel on est chez soi. En tout lieu de cette terre on est chez soi, lorsqu'on porte tout en soi. On doit être sa propre patrie.
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Mozart

Mozart

Mozart : Derrière le compositeur de génie, l’homme des Lumières et le fervent franc-maçon 
istock

Catholique d’adoption et franc-maçon de cœur, opposé aux valeurs aristocratiques de son temps, Mozart apparaît comme un homme des Lumières attaché à l’idée d’un Dieu d’amour.

On a souvent retenu de Mozart l’image d’un jeune prodige, d’un enfant exceptionnellement doué, mais il est surtout extrêmement sensible. Enfant, le jeune Wolfgang a coutume de demander dix fois par jour à son père s’il l’aime. En l’absence de réponse positive, il fond en larmes. Si son besoin d’affection se traduit d’une manière différente à mesure qu’il grandit, il restera toujours proche des personnes qui l’entourent, d’où qu’elles viennent.

Sa sensibilité fait de lui un garçon rebelle, qui rejette le carcan des valeurs aristocratiques de son milieu, notamment les privilèges liés à la naissance. Il n’aime pas voir son père s’humilier devant les puissants et refuse de se couler dans le moule de l’aristocratie salzbourgeoise. Cynique et doté d’un important sens de l’humour, le jeune musicien porte sur le monde un regard décalé.

La Flûte enchantée est imprégnée de rites maçonniques

Quand Mozart s’installe à Vienne en 1781, la musique, et surtout les musiciens, s’invitent dans les salons mondains. Dans une société marquée par les Lumières, les échos de la Révolution française et l’esprit libéral souhaité par l’empereur Joseph II, il se fait un grand nombre d’amis, sans faire de distinction entre les rangs sociaux.

A lire aussi

 

Catholique fervent, il intègre également la Franc-maçonnerie, qui compte parmi les moteurs de cette ouverture de la pensée de l’époque, et y montera rapidement en grade. Ses œuvres les plus célèbres, comme La Flûte enchantée, sont d’ailleurs imprégnées de pensée et de rites maçonniques.

Franck Ferrand vous raconte la suite :

POD CAST DE FRANCK FERRAND. 
À ÉCOUTER SUR RADIO CLASSIQUE .FR Franck Ferrand.

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Publié le par Jean-François Guerry
Le Secret

Le Secret

LE SECRET EST SUSPECT…Avec HUMOUR enfin peut-être ?

 

Pour mon Frère Angel suite à une conversation récente.

C’est presque un marronnier d’évoquer le secret maçonnique, un sujet pratique au service des journalistes en mal de scoop, d’actualité brûlante à traiter sans attendre qu’elle refroidisse dans la journée.

Le secret maçonnique paradoxe est toujours fécond en commentaires, rarement assimilé au Sacré, mais plutôt au suspect. Secret, Sacré, Suspect autant de S, comme des serpents qui sifflent au-dessus de la tête des Sœurs et des Frères.

Dans un monde où il faut faire résonner sans cesse les trompettes de la renommée à propos de tout, jusqu’à votre vie intime diffusée sur les réseaux sociaux, le secret maçonnique est un intrus. Il permet de justifier la théorie du complot, des réseaux obscurs qui dirigent le monde.

Alors voilà une mine d’or, pour les journalistes que j’appellerais sparadrap, ceux qui s’y collent et qui ne lâchent pas leur proie. Les questions pleuvent pourquoi le secret ? Avez-vous quelque chose à cacher ? Ça sent la secte ? N’est-ce pas un désuet ce secret dans un monde de transparence ?

J’avoue que je suis un peu sur ma faim concernant les réponses de ceux qui dirigent les obédiences maçonniques ou de leur service de communication. Il semble qu’il y est un petit manuel questions réponses unique. À chaque les mêmes réponses, le secret maçonnique est incommunicable pour le comprendre il faut être initié, la Franc-maçonnerie se vit. Ce qui certes n’est pas faux, mais difficile à comprendre pour ‘un profane’, qui reste bouche bée, c’est un peu court aurait dit Cyrano de Bergerac ou d’ailleurs. Circulez ! Il n’y a rien à voir on passe à la deuxième question, de Monsieur Sparadrap mais quand cela n’est pas clair ça semble cacher quelque chose ? Pour tenter de se débarrasser de ce Monsieur Sparadrap, on tente de réduire la question ou de répondre à côté en bon communicant on affirme : les Francs-maçons ne sont pas secrets, mais discrets. Fermez le ban ! Le Sparadrap s’y colle à nouveau, pourquoi être discret, pourtant en interne j’entends dire que vous voulez ‘recrutez’ des jeunes, parce que à force d’être discrets on ne vous voit plus ?

Alors commence un cours d’histoire, qui commence il y a plus de 80 ans au moment de la 2ème guerre mondiale les Francs-maçons ont été persécutés par la dictature nazi. Sparadrap s’accroche encore mais les juifs, les communistes, tous les peuples non aryens, avec un tel raisonnement les catholiques, les protestants aussi, d’une manière générale tous ceux qui ne sont pas affidés aux despotes ou aux dictateurs et pourtant tous ne se cachent pas dans une discrétion qui finirait par les rendre invisibles.

Il reste au communicant maçonnique une arme létale pour se débarrasser de Monsieur Sparadrap le refus de la vanité et de l’ostentation, des actions ostentatoires, les actions des Francs-maçons doivent êtres empruntent d’humilité, ils ne cèdent pas à l’hubris. Sparadrap insiste, c’est bien je prends acte, mais enfin qui pourrait vous en vouloir de faire le bien, le bon et le juste ? Et puis il m’arrive de lire parfois dans la presse que telle ou telle obédience représentée par son Grand Maître à fait don d’une somme importante pour une grande cause nationale, ce n’est pas un peu ostentatoire comme démarche ? (Il faut reconnaître qu’à notre époque, il n’y a que des Grands débats, des Grandes causes nationales sur tout, il y en a tellement que cela devient une banalité, malheureusement pas toujours efficace, mais plus spectaculaire qu’un ensemble de petites causes utiles immédiatement.) Et le Sparadrap de rajouter pourquoi ne pas faire, du local, du direct dans vos actions, je suppose que si vos dirigeants vous reconnaissent comme tels, c’est qu’ils vous font confiance pour mener à bien vos actions. Vous pourriez par exemple apporter de l’aide près de chez vous dans les EPHAD ou les associations locales d’aide aux personnes, des actions fraternelles humbles en relation directe avec les bénéficiaires évitant tous les frais de gestion et administratifs donc plus efficients. Un bon moyen de vous faire connaître et reconnaître pour ce que vous êtes réellement, concrètement, de briser le soupçon qui entoure votre discrétion.

Et le Sparadrap de rajouter, sincèrement je ne pense pas que du moins dans nos démocraties occidentales, les Francs-maçons doivent craindre pour leur vie ou même toute forme de persécution. Il semble qu’il y est plus d’avantages à être un peu moins discrets et à mettre au jour ce qui fait le fondement de vos institutions, leur pierre d’angle la Fraternité en accord avec la devise républicaine, démontrant ainsi votre courage dans l’action. Le Sparadrap conclu enfin, si j’étais Franc-maçon, je serais fier de l’être, de le faire savoir par mes pensées et mes actions, sans avoir besoin de la vanité des grandes causes et en toute transparence en me gardant des excès en pratiquant le « Rien de trop ». Décidemment ce Sparadrap apporte une pierre à l’édifice, il va falloir le revoir à nouveau.

                                    Jean-François Guerry.

LE NOUVEAU CAHIER DE L'ALLIANCE EST PARU.

 

Bientôt une recension complète.

LE SECRET EST SUSPECT…Avec HUMOUR enfin peut-être ?

Février 2024

Le Sacré dans tous ses états

au risque des profanations

Comment parler du sacré et de quoi parle-t-on quand on emploie ce

mot ? La notion de « sacré » ne peut se laisser enfermer

paresseusement dans une définition sociologique, très datée, qui

décrit le sacré comme un entomologiste observerait des insectes avec

lesquels il n’a rien de commun.

Le sacré n’existe que dans la relation que nous entretenons avec cette réalité qui ne s’efface pas,

cet intangible plus élevé que toutes les apparences prosaïques. C’est cet essentiel que nous

tenons pour sacré.

L’objet de ce numéro des « Cahiers » est de visiter les contours du sacré, de découvrir et

redécouvrir « le sacré dans tous ses états » pour mieux en comprendre la dimension infinie,

toujours liée au mystère de l’Univers, dans la transformation de notre aventure humaine.

Définissons le sacré comme ce qui rend visible l’invisible, ce qui manifeste l’infini dans nos

finitudes présentes. On peut prendre la mesure du sacré en contemplant le message lumineux

des icônes, comme en relisant l’œuvre d’Albert Camus habitée par le sacré hors des codes

religieux. Avec la force de leurs rites, les Francs-maçons font l’expérience du temps et de l’espace

sacrés dans la voie initiatique. Et, dans la pratique de la fraternité, ils reconnaissent comme

sacré le visage de leurs Frères. Entrons dans le sacré, libérés du risque d’idolâtrie ou de peur,

invités à sacraliser nos vies.

Au sommaire

Pierre LUCET - Sacré : De quoi parle-t-on ?

Gaston-Paul EFFA - Le sacré n’est pas de trop

François Xavier TASSEL - Salé, sucré, sacré : la loi de la valeur

Eric VINSON - Définir le « spirituel »

Mina DJAAD - Albert Camus, une ode charnelle au sacré

Jean-Claude TRIBOUT - L’art sacré des icônes

François CHAUVANCY - L’Amour sacré de la Patrie, le ciment d’une Nation

Jean DUMONTEIL - Le sacré dans le vocabulaire des rituels maçonniques

Gérard MAYAU - Un aperçu du sacré dans le modèle initiatique « Émulation »

Jean DUMONTEIL - Méditation sur le sacré

« Cahiers de L’Alliance » n°17, Le Sacré dans tous ses états, Ed Numérilivre,

Paris, février 2024, 120 pages, 20 €. – abonnement un an, 3 numéros, 48 €.

A commander sur www.eosphoros.fr ou www.numerilivre.fr

Au rythme de 3 numéros par an, les « Cahiers de L’Alliance » sont édités par la Loge nationale de

recherche de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française.

Directeur de la rédaction : Jean DUMONTEIL - Rédacteur en chef : Jean-Claude TRIBOUT

CONTACT- Jean-Claude TRIBOUT – 06 76 68 78 21 – cahiers.alliance@alliance.fm

Un voyage vers la Lumière

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Publié le par Jean-Laurent Turbet

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Publié le par Jean-François Guerry
RÉFLÉCHIR SUR LA LUMIÈRE, RÉFLÉCHIR LA LUMIÈRE ?
Photo de iguanaphoto sur Unsplash

RÉFLÉCHIR SUR LA LUMIÈRE, RÉFLÉCHIR LA LUMIÈRE ?

Tournez votre regard vers la Lumière, de quelle lumière s’agit-il ? Petite lumière ou Grande Lumière ?

Pour certains la lumière de la Raison, pour d’autres la Lumière du divin. Plus loin encore Lumière extérieure ou Lumière intérieure, Lumière du ciel ou et lumière de la terre. Lumière sur lumière : Allah est la Lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable, à une niche dans laquelle se trouve une lampe. La lampe est dans un verre. Le verre est comme un astre resplendissant. Elle tire sa flamme d’un arbre bénit, un olivier qui n’est ni d’Orient ni d’Occident. Peu s’en faut que son huile n’illumine sans même que la touche le feu. Lumière sur lumière ! Allah guide vers Sa lumière qui il veut. Allah fait des symboles pour les hommes et Allah connaît toutes choses- Coran 24-35.

Au commencement était le verbe, le verbe est logos connaissance et lumière. À tous ceux qui cherchent il a été donné le pouvoir de recevoir la Lumière, de devenir enfants de la Lumière.

La Lumière et ses métaphores sont présentes dans les Volumes, les livres de la loi sacrée : la genèse, le livre des psaumes, le livre de Zacharie, celui d’Ézéchiel, l’évangile de Jean et l’apocalypse. Mais aussi dans l’allégorie de la Caverne de Platon. La Lumière et la Foi du croyant s’entremêlent, les partisans de la Raison suprême voient aussi la Lumière, seulement accessible par leur seule Raison ? Les partisans de la Foi sont persuadés seuls de pouvoir contempler la Lumière.

Platon le philosophe des idées, perçoit la lumière extérieure à la caverne. Au 17ème siècle avant celui des Lumières Descartes avec son cogito ergo sum discerne la Lumière interne, intérieure. L’ombre, les ténèbres sont extérieures, la Lumière est intérieure. Nous pensons la Lumière, c’est ainsi qu’elle naît, notre esprit fait naître la Lumière. Kant le philosophe des Lumières, nous adjure de penser par nous-mêmes, de sortir de l’asservissement des dogmes, de réaliser la maturité de notre esprit, de nous libérer des préjugés pour avoir accès aux Lumières.

Où chercher enfin la Lumière ? À l’extérieur lumière universelle ou à l’intérieur lumière individuelle ou bien les deux se mêlent.

La Lumière qui libère, est-ce celle de la Connaissance qui remplace celle de l’aristocratie et des dogmes ? Force est de constater la porosité permanente entre les ténèbres et la lumière, l’incontournable dualité soumise à notre libre arbitre l’indispensable combat pour faire régner par l’action, la Lumière pour dévoiler la Lumière.

Chacun ici et maintenant à son rôle, sa mission pour faire régner la Lumière. Dévoiler le bon et le bien qui est en nous et le relié au monde, pour mettre de l’ordre, de la vérité, de la sincérité humblement dans notre vie. Il n’y a pas de classe dans l’esprit humain il est universel. Pour Platon la lumière provient de l’idée du bien, s’habituer à l’idée du bien, au bien grâce à notre esprit est source de Lumière. Tourner son regard vers le soleil lumière qui diffuse et illumine l’idée du bien.

Force est de constater que bien souvent les hommes ne veulent pas de la Lumière, ils veulent rester passifs enchainés dans la caverne. Le chevalier de l’esprit, combat pour faire sortir lui-même des ténèbres et montrer l’exemple de la joie que procure la connaissance de la Lumière. Mais il n’est pas si simple de sortir brusquement en pleine lumière sans être ébloui, il faut un apprentissage progressif, cela demande une ascèse initiatique individuelle possible avec le soutien des autres. La Franc-maçonnerie sème dans le cœur des femmes et des hommes des graines de lumière qui ne demandent qu’a devenir des fruits. La démarche des Sœurs et des Frères se situe entre spiritualité et temporalité, c’est une démarche universelle de recherche de l’harmonie, de la plénitude. Une démarche hors de tout pur mysticisme. Elle est guidée par l’intuition, l’espérance de trouver la Lumière qui mettra un jour fin à toute la dualité ténèbres lumière. Si la Lumière demeure bien mystérieuse et hors de portée il n’existe qu’une seule voie pour s’en approcher c’est celle de la fraternité et de l’amour qui rapproche les hommes entre eux et leur fait entrevoir la Lumière.

                                                     Jean-François Guerry.      

Etty Hillesum Une vie bouleversée.

Etty Hillesum Une vie bouleversée.

Méditations quotidiennes.
3- mars- Ici et maintenant.

 

C'est ici et maintenant, en ce lieu, dans ce monde, que je dois trouver la clarté, la paix et l'équilibre.

 

 

4- mars- Ne rien entraver.

 

De chaque instant naît un nouvel instant, qui comporte de nouvelles possibilités et s'avère parfois, de façon inattendue, être un nouveau cadeau. Et l'on ne doit jamais retenir ni prolonger inutilement un moment de malaise, parce que l'on risque d'entraver ainsi la naissance d'un moment plus riche.

 

 

Etty Hillesum - Faire la paix avec soi.

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Publié le par Jean-François Guerry
Jean-Claude Sitbon.

Jean-Claude Sitbon.

Un voile sera levé le Mercredi 17 avril aux 4èmes Rencontres Maçonniques de Kerdréan ouvertes à tous.
Il y a dans la Franc-maçonnerie plusieurs rites initiatiques. Le plus pratiqué dans le monde est le Rite Écossais Ancien et Accepté. Cependant la "Passion Écossaise" s'exprime aussi à travers le Rite Écossais Rectifié, Jean-Claude Sitbon s'est imposé au fil des ans, comme un spécialiste de ce Rite, souvent caractérisé comme Christique ou issu de la stricte observance templier. Dans la conférence qu'il donnera le 17 avril il apportera son éclairage sur les spécificités de ce Rite. Pour mieux connaître ce conférencier voir ci-dessous.
Jean-Claude Sitbon en conférence à Auray 56. Aux Rencontres de Kerdréan le Mercredi 17 avril 2024

Jean-Claude Sitbon- Le passeur de la Lumière du Rite Écossais Rectifié.

 

Avec une pratique de plus de 30 ans du Rite Écossais Rectifié : il a été Vénérable Maître de sa Loge maçonnique, Rédacteur en chef de l’Étroit Lien un journal destiné à une dizaine de Loges de la région de Marseille travaillant au Rite Écossais Rectifié. En 2009, il fonde le Centre d’Études et de Recherches sur le Rite Écossais Rectifié (CERRER) dont les travaux visent à approfondir l’histoire et les origines de la structuration et de l’évolution de ce Rite Maçonnique. Le CERRER accorde également une place importante à l’étude de la symbolique et aux spécificités du Rite Écossais Rectifié tout en privilégiant une approche universelle.

Les connaissances et la pratique de son Rite qui fait partie de l’écossisme, s’inscrivent bien dans le thème général des 4èmes Rencontres Maçonniques de Kerdréan : La Franc-Maçonnerie dévoilée – Une Passion Écossaise. Jean-Claude Sitbon vous parlera dans sa Conférence : Des sources et des spécificités du Rite Écossais Rectifié.

Au cours de cette journée, il dédicacera ses ouvrages, dont notamment le dernier paru : Voyages dans la Symbolique Maçonnique en Loge Bleue.

 

                                                              Pour l’organisation.

                                                              Jean-François Guerry.

 

NB : Jean-Claude Sitbon donne toutes ses conférences à titre gracieux. À tous ceux qui ne peuvent pas être présents pour les Conférences et qui souhaitent acquérir un ouvrage dédicacé  de Jean-Claude Sitbon merci de nous prévenir en indiquant votre nom et prénom.

Jean-Claude Sitbon en conférence à Auray 56. Aux Rencontres de Kerdréan le Mercredi 17 avril 2024

LORS DE LA JOURNEE A AURAY PENDANT LAQUELLE JEAN-CLAUDE SITBON DONNERA CONFERENCE, IL TIENDRA SES OUVRAGES A DISPOSITION QU’IL POURRA DEDICACER 

Bibliographie de Jean-Claude Sitbon

« Voyages dans la symbolique des loges bleues », Ed de la Tarente, 2023 – 25 euros

« Hiram – Exégèses bibliques et maçonniques du mythe fondateur de la Franc-Maçonnerie », Ed de la Tarente, 2014, 2015 – 25 euros

« L’aventure du Rite Ecossais Rectifiée - Tome 1 - Approche historique », Ed. de la Tarente, 2013, 2015, édition corrigée en 2017 – 26 euros

« L’aventure du Rite Ecossais Rectifiée - Tome 2 - De Tubalcaïn à Phaleg », Ed. de la Tarente, 2013, 2015 – 21 euros

 

J.C. Sitbon est l’auteur de L’aventure du Rite Écossais Rectifié qui est le titre générique de ses deux premiers ouvrages publiés fin 2012 et début 2013 par les Editions La Tarente. Le Tome I, intitulé Approche historique suivie de l’étude de deux correspondances et d’un discours de Jean-Baptiste Willermoz, présente un panorama complet de l’histoire de ce rite et commente plusieurs manuscrits significatifs de la pensée et de la doctrine de Jean-Baptiste Willermoz, principal architecte du Rite Écossais Rectifié.

Le Tome II De Tubalcaïn à Phaleg se focalise sur un évènement qui fit grand bruit au sein de la Maçonnerie de l’époque : la substitution emblématique, en 1785, de Tubalcaïn par Phaleg en tant que patron du grade d’Apprenti du Rite Écossais Rectifié. Cette spécificité importante de ce rite donne l’occasion à l’auteur de percer le mystère de ces deux personnages bibliques au travers des textes traditionnels.

Le troisième ouvrage de J.C. Sitbon est consacré à l’étude en profondeur du héros légendaire de la Franc-Maçonnerie qu’est Hiram Abif. Publié en octobre 2014, Hiram – Exégèses bibliques et maçonniques du mythe fondateur de la Franc-Maçonnerie fait largement appel à l’exégèse des textes de l’Ancien et du Nouveau Testament, distinguant l’Hiram biblique et l’Hiram maçonnique Tout ceci rappelle, si besoin était, la profonde parenté qui unit les rites maçonniques et leurs légendes aux écrits bibliques.

« Voyages dans la symbolique des loges bleues », tel est le titre du quatrième livre de J.C. Sitbon. Paru en 2023, cet ouvrage constitue un recueil des textes d’une partie des nombreuses conférences maçonniques données par l’auteur. Quatorze sujets sont traités au travers de la pensée symbolique qui constitue un outil pédagogique puissant et fécond dans la formation et le travail maçonniques. Le symbolisme accompagne en effet utilement l’éveil du mental et la quête de sens.

Jean-Claude Sitbon en conférence à Auray 56. Aux Rencontres de Kerdréan le Mercredi 17 avril 2024
Jean-Claude Sitbon en conférence à Auray 56. Aux Rencontres de Kerdréan le Mercredi 17 avril 2024

CONFÉRENCES MACONNIQUES du 1er semestre 2024

DE JEAN-CLAUDE SITBON

 

Communiqué

10.01.24

 

 

16 janvier 2024 – MARSEILLE (13)
« Les heures symboliques de midi et de minuit »

29 janvier 2024 – MARSEILLE (13)
« La symbolique des nombres propre au Rite Écossais Rectifié »

19 février 2024 – MARSEILLE (13)
« Le maillet en Loge d’Apprenti »

15 mars 2024 – LES MÉES (05)
« Les trois éléments Feu, Eau, Terre du Rite Écossais Rectifié »

16 avril 2024 – NANTES (44)
« Les trois éléments Feu, Eau, Terre du Rite Écossais Rectifié »

17 avril 2024 – AURAY (56)
« Les sources et les spécificités du Rite Écossais Rectifié »

24 mai 2024 – SIX FOURS (83)
« La question du Grand Architecte de l’Univers »

29 mai 2024 – HYERES (83)
« Hiram biblique, Hiram maçonnique »

07 juin 2024 – TRETS (13)
« Le pavé mosaïque, le noir et le blanc :

de la dualité à la complémentarité des contraires »

 

Des conférences pour le deuxième semestre de l’année 2024

sont en cours de programmation.

Les lieux et thèmes des conférences données depuis 2015 sont consultables ici.

IL EST RAPPELE QUE JEAN-CLAUDE SITBON

DONNE SES CONFERENCES MACONNIQUES A TITRE GRACIEUX.

Pour toutes demandes ou informations, vous pouvez envoyer un courriel à :

contact@rite-ecossais-rectifie.com

Jean-Claude Sitbon en conférence à Auray 56. Aux Rencontres de Kerdréan le Mercredi 17 avril 2024

BULLETIN D’INSCRIPTION

 

 

   Les Rencontres Maçonniques de Kerdréan

   Le Mercredi  17 Avril 2024

   À 10 heures 00

   Brec’h 56400 salles de la ZA du Mané salut

                  Pour vous joindre si besoin votre mail ou téléphone :

             Conférences seulement tarif unique 10€ par personne 

            Conférences et Repas :  25 €    

Règlement par chèque ordre Association Les Mégalithes chez Mr Jean-François Guerry 18, Rue de la Monnaie 35000 RENNES.

Règlement par virement : Titulaire Association Regroupement Éthique des Anciens Amis des Mégalithes. Banque Crédit Agricole Auray.

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Publié le par Jean-François Guerry et Bernard....
ADN

ADN

Extraits d’une réflexion de Bernard un lecteur sur l’Article du Monde des religions et plus…

Note introductive : Le texte original a été un peu modifié dans sa forme pour une lecture accessible à tous, l’esprit en étant conservé.

JF Guerry.

Symbole du GADLU

J'entends souvent utiliser de façon erronée sur l'évolution en général, et sur la sélection naturelle en particulier, mais également pour répondre à un questionnement qui m'est personnel sur la notion de Grand Architecte De L'Univers.

Dans mon for intérieur ces deux entités, ADN et Grand Architecte De L'Univers reviennent sans cesse pour s'opposer.

J'ai appliqué ce que nous appelons une démarche maçonnique pour concilier ce qui me paraissait être des contraires afin de sortir de ma dualité.

Parlons d'abord du Grand Architecte De L'Univers.

« La Franc-maçonnerie proclame, comme elle a toujours proclamé, l'existence d'un principe créateur, sous le nom de Grand Architecte de l'Univers »

Le contexte social, économique et politique est l'un des plus troublé et des plus riches de l'histoire européenne au moment où cette affirmation est datée.

ADN D'OR

Les travaux des scientifiques ont pour point commun une remise en question de dogmes comme celui de l'origine des espèces avec Charles Darwin (1859) ou celui de la génération spontanée avec Louis Pasteur (1862). Une autre avancée fondamentale est celle de Claude Bernard concernant la méthode scientifique expérimentale(1865)

La géologie connaît également de grands bouleversements avec l'anglais Charles Lyell qui fait entrer la géologie dans l’ère moderne en réfutant l'âge de la terre donné par la bible.
La découverte en 1856 d'ossements proches de ceux d'humain dans la vallée de Neander près de Düsseldorf, que l'on nommera Néanderthaliens, relance le débat sur les origines de l'homme.

C'est la recherche du fameux « chaînon manquant » terme inventé justement par Charles Lyell.s

En 1866 Ernst Haeckel, un biologiste allemand définit le terme d'écologie à partir du grec oïkos (la maison, habitat) et logos (science, connaissance) pour rendre compte des relation de tout être vivant y compris l'Homme avec son milieu.

En abolissant les frontières traditionnellement installées entre le végétal et l'animal, ou encore entre l'animal et l'humain il affirme une même unité de la nature.
Ce biologiste appartient au courant « monisme », position philosophique qui affirme l'unité indivisible de l'être, s'opposant au dualisme qui distingue le monde matériel et le monde spirituel .
Dans le domaine philosophique Auguste Comte cherche au moyen de sa « philosophie positive » à lutter contre la métaphysique, trop abstraite, et contre la théologie, c'est à dire l'idée de Dieu fondée sur des croyances invérifiables.
Dans le domaine politique Karl Marx rédige de nombreux articles et entame la rédaction du « Capital ».

Symbole du GADLU à l'œuvre

L'effervescence intellectuelle de l'époque est considérable.

Toutes ces découvertes dans le domaine des sciences de l'Homme et de la nature au sens large ont pour conséquences de relancer d'un point de vue philosophique le débat sur la séparation ou non de l'esprit et de la matière mais également sur la place de l'Homme dans l'évolution et donc la place de l'Homme au sein de la création

La conséquence est que de nombreux Frères de cette époque ont remis en cause le fondement de la croyance en Dieu, inhérente à la Franc Maçonnerie.

C'est donc dans ce contexte qu'au cours du convent de Lausanne la notion de principe créateur est accolée à la notion de Grand Architecte de L'Univers.
Il est à noter, et c'est fondamental que les termes de principe et de créateur ont des minuscules après avoir pris à un moment une majuscule !

Mais qu'est-ce qu'un principe créateur ?

Les s’étaient donné pour tâche de connaître le principe de toute chose, l’arkhè, le principe premier.
Ils entendaient par là, l’étude de ce qui était le fondement de l’existence de toutes les réalités empiriquement observables. En clair les principes sont les causes premières.

La minuscule au mot principe doit nous renvoyer à sa définition. Je cite : une loi, ou une règle définissant un phénomène dans un domaine d'études. comme dans le principe d’Archimède.

Les s’étaient donné pour tâche de connaître le principe de toute chose, l’arkhè, le principe premier.Ils entendaient par là, l’étude de ce qui était le fondement de l’existence de toutes les réalités empiriquement observables. En clair les principes sont les causes premières. Le mot "arkhè" nomme à la fois le commencement et le commandement, comme dans la racine du mot Arkhètekton, qui veut dire architecte.

Le Grand Architecte de L'Univers est principe créateur, mais créateur de quoi ?
Créateur de la terre et de l'Univers, créateur de la vie et donc de l'Homme ou s'agit il d'un autre type de création ?

(D'un point de vue sémantique, le Larousse donne comme exemples de citations la création de l'univers mais cite l'apparition de l'homme et non sa création. Pierre Larousse lui même FM est mort en Janvier 1875.

Pour certains, il y a analogie entre le Big Bang et le premier jour de la Genèse, moment où Dieu sépare la lumière des ténèbres, le fameux fiat lux.

C'est ce parallèle que fit le pape Pie XII dans un discours en 1951.
Georges Lemaître, l'un des pères de l'astrophysique, dont les travaux sont en partie à l'origine du Big Bang et chanoine de son état, fit connaître son désaccord au pape . Pour Georges Lemaître le Big bang est le commencement de l'Univers et non sa création ! Le pape par la suite modifia son discours.

De même, j'entends également dire que l'Homme est au sommet de la création et qu'il est le résultat d'un plan pré-établi.

Cette réflexion est en tout point identique aux propos des créationnistes.
Pour les créationnistes toutes les espèces sont apparues ex nihilo dans leur état actuel à des moments différents de l'histoire de la vie et nient ainsi toute évolution.

Aux États-Unis à la fin des années 1980 le créationnisme a été « repeint » en intelligent design ou dessein intelligent.
Plus subtile, cette pseudo-science prétend que « certaines observations de l'Univers et du monde du vivant sont mieux expliquées par une cause intelligente que par des processus non dirigés tels que la sélection naturelle »

Certains mouvements intégristes religieux, juifs, chrétiens, Musulmans ou les Témoins de Jéhovah, soutiennent également cette idée.

Le tribunal fédéral de Harrisburg en Pennsylvanie a conclu le 20 Décembre 2005 dans son verdict que le « dessein intelligent » n'était pas de la science, mais une forme modifiée de créationnisme sous un nouveau label, et qu'il possède une nature religieuse évidente.

Mais qu'est-ce que cette sélection naturelle qui fait tant peur aux créationnistes et à ces intégristes de tout poil ?

Le principe, et non la théorie, de la sélection naturelle a été formulé dans le même temps par Charles Darwin et par Alfred Russell Wallace en 1859 pour expliquer l'adaptation des êtres vivants à leurs conditions d'existence, mécanismes que l'on appliquera ensuite à toute l'évolution du vivant et à partir duquel les scientifiques allaient élaborer la théorie synthétique de l'évolution après que la nature chimique de l'hérédité, l'ADN, soit connu.

Dans une population, qu'elle soit animale, végétale ou même bactérienne, aucun individu n'est identique à un autre.
Cette diversité provient du matériel génétique, les gènes, qui sont constitués d'ADN.

Des accidents aléatoires, les mutations, modifient la molécule d'ADN donc les gènes. Ces mutations peuvent être neutres, bénéfiques ou au contraire entraîner une déficience.

On parle bien de mutations, donc de mutants et non de « variant » comme le fait le politiquement correct actuel, ce qui permet de ne pas affoler le quidam...ex « variant delta » ou « omicron »

Lorsque l'environnement d'une population change seuls les individus qui possèdent des allèles (version d'un gène) leur donnant un avantage adaptatif subsistent.
Ces individus dont la fréquence augmentent vont se reproduire entre eux.
Le caractère adaptatif ainsi sélectionné se propage modifiant l'ensemble de la population, on parle alors de sélection naturelle.

Un exemple concret de cette sélection naturelle est la résistance aux antibiotiques de certaines bactéries, ou la résistance des moustiques aux insecticides.

Il suffit au départ que quelques individus possèdent par le fait des hasards des mutations une mutation leur permettant de survivre aux antibiotiques ou à un insecticide pour que ces individus se reproduisent entre eux donnant de plus en plus d'individus résistants.

Dans le langage courant on dira de manière erronée que les bactéries ou les insectes en question sont devenus « résistants ».

Dans le langage courant on dira de manière erronée que les bactéries ou les insectes en question sont devenus « résistants ».

Comme vous le voyez ce ne sont pas les « plus forts » qui gagnent mais les mieux adaptés qui survivent et se reproduisent.

La variabilité des individus d'une population s'explique par une succession de hasard : hasard des mutations, hasard de la formation des gamètes (la méiose ) hasard de la reproduction et hasard des modifications de l’environnement.

Cette variabilité est accrus par d'autres phénomènes comme l'incorporation de portion d'ADN par les virus ou les bactéries qui nous infectent (la transmission horizontale ) ou par l'épigénétique (c'est à dire la capacité de certains gènes de s'exprimer en fonction de l'environnement)

Ainsi vous l'avez compris, iI n'y a pas de déterminisme à partir d'un héritage génétique.

Le débat entre inné et acquis s'est estompé. La façon dont les cellules et donc les organismes utilisent leurs gènes dépend de l' histoire des organismes et de leur environnement, au sens large, qui sélectionnent les organismes les mieux adaptés.

Les gènes ne sont pas les acteurs des modifications du phénotype observé mais ils constituent un répertoire de possibilités et de contraintes.

L'hérédité telle qu'elle est comprise actuellement et donc l'évolution n'est pas un déterminisme, bien au contraire, tous les champs du possible sont ouverts à la vie.

L'ADN responsable d'un déterminisme est une vision obsolète.
Nous sommes le fruit de l'action des hasards de l'environnement au sens le plus large du terme, sur la matière appelée ADN.

Comme je l'ai dit précédemment, l'autre idée reçue concerne la place de l'Homme dans l'évolution.
L'idée d'évolution est apparue, dès 1809 avec Lamarck (
suite aux travaux de Buffon) et non avec Darwin. Et l'on a admis rapidement que l'Homme faisait partie de cette évolution, sa place étant fixée naturellement au sommet de celle-ci.

Cette évolution est souvent représentée tel un arbre généalogique avec à la cime de cet arbre, l'Homme.

Le débat entre inné et acquis s'est estompé. La façon dont les cellules et donc les organismes utilisent leurs gènes dépend de l'histoire des organismes et de leur environnement, au sens large, qui sélectionnent les organismes les mieux adaptés.

Les gènes ne sont pas les acteurs des modifications du phénotype observé mais ils constituent un répertoire de possibilités et de contraintes.

L'hérédité telle qu'elle est comprise actuellement et donc l'évolution n'est pas un déterminisme, bien au contraire, tous les champs du possible sont ouverts à la vie.

L'ADN responsable d'un déterminisme est une vision obsolète.
Nous sommes le fruit de l'action des hasards de l'environnement au sens le plus large du terme, sur la matière appelée ADN.

Comme je l'ai dit précédemment, l'autre idée reçue concerne la place de l'Homme dans l'évolution.
L'idée d'évolution est apparue, dès 1809 avec Lamarck (
suite aux travaux de Buffon) et non avec Darwin. Et l'on a admis rapidement que l'Homme faisait partie de cette évolution, sa place étant fixée naturellement au sommet de celle-ci.

Cette évolution est souvent représentée tel un arbre généalogique avec à la cime de cet arbre, l'Homme.

En réalité, tout être vivant qui vit dans l'actuel, c'est à dire toute espèce présente en ce moment sur terre, de la moindre bactérie à l'Homme en passant par la fourmi sont au même niveau par rapport à l’ancêtre commun à toutes les espèces que l'on appelle LUCA pour Last Universal Common Ancestor apparut il y environ 3,5 Milliards d'années.

Notre arbre évolutif ou phylogénétique n'a donc pas du tout la forme d'un arbre mais plutôt la forme d'une sphère, ou d'un buisson, avec en son centre LUCA .
En un mot il s'est écoulé autant de temps, 3,5 milliards d'années, entre LUCA et une bactérie actuelle qu'entre LUCA et l'Homme actuel. Dans l'actuel il n' y a donc pas d'espèces évoluées et d'autres non évoluées mais des espèces différentes, chacune adaptées à leurs milieux.

Sigmund Freud considérera que la science avait infligé de grandes blessures narcissique à l'humanité :
-la première est la blessure copernicienne, la terre n'est pas le centre de l'univers,
-la deuxième est la blessure darwinienne, l'Homme n'est pas le résultat d'une Création en six jours, mais il n'est qu'une espèce ayant évolué parmi d'autres.

Ceci étant dit vous comprenez que pour moi le Grand Architecte De L'Univers n'est pas ce dieu créateur.

Par contre j’ai toujours appris et enseigné que l'on ne pouvait pas définir un concept par une négation. Alors comment définir le Grand Architecte De L'Univers ?

Le Grand Architecte De L'Univers est l'affaire de chacun, un point de référence personnel et jamais comme un dogme à vocation universelle car la recherche de la vérité ne peut être soumise à aucune limite ce qui implique le droit et le devoir d’interpréter le concept du Grand Architecte De L'Univers et les symboles selon sa conscience.

En fait, le concept de Grand Architecte de l'Univers n'est pas d'origine maçonnique. Il relève de la philosophie et de la théologie.

L'idée d'un Être Suprême dont l'intelligence ordonnerait l'univers, comme pourrait le faire un « grand architecte » ou un « grand horloger », est déjà présente chez Cicéron (106-43 av JC) » Le Grand Architecte De L'Univers est l'affaire de chacun, un point de référence personnel et jamais comme un dogme à vocation universelle car la recherche de la vérité ne peut être soumise à aucune limite ce qui implique le droit et le devoir d’interpréter le concept du Grand Architecte De L'Univers et les symboles selon sa conscience. Ce Grand Architecte est ici conçu comme l'intelligence, le principe de ce qui est, et en particulier du bel ordonnancement de l'univers Cette idée est reprise au 18 ème siècle dans le concept de religion naturelle en opposition aux religions révélés (judaïsme, christianisme et islam).

Dans notre imaginaire, l'architecte est celui qui conçoit et trace les plans ce qui induit dans notre esprit un déterminisme. Le Grand Architecte de l'Univers détermine l'Univers, détermine le vivant, et donc détermine notre propre vie. En trois mots comme en un « tout est écrit C'est justement cette notion de déterminisme liée au Grand Architecte de l'Univers et donc opposée à mon libre arbitre qui depuis mon entrée en Franc Maçonnerie me pose question.

J'ai peut- être trouvé un élément de réponse à propos d'un événement qui s'est produit avant le covid, en avril 2019, un temps qui nous semble déjà infini... lors de l'incendie de Notre Dame de Paris.

A cette occasion l'histoire de sa construction a été rappelée . C'est Maurice de Sully Évêque de Paris qui prit la décision de construire la cathédrale et qui traça les plans initiaux. Au cours des siècles, des ajouts et des modifications n'ont pas cessé d’apparaître comme le transept, la somptueuse rosace de la façade nord ou la fameuse flèche qui s'est effondrée. Le résultat final, tel que nous le connaissons actuellement, est donc très différent de l'idée de départ de Maurice de Sully. Pendant des siècles la notion d'architecte n'impliquait pas obligatoirement un déterminisme mais laissait au contraire une grande liberté de création aux successeurs. En fait les plans de l'architecte, comme la vie, évoluent.

Rien n'est figé, si j'ose dire, dans la pierre.

La question n'est pas de savoir si pour tel ou tel d'entre nous le symbole du Grand Architecte De L'Univers peut se confondre avec le dieu de leur foi, mais bien de maintenir

en tout état de cause l'autonomie du symbole et par là même de garantir à chacun sa pleine liberté de conscience et la singularité de sa recherche spirituelle » écrivait Jean Verdun, un passé Grand Maître de la Grande Loge de France, en 1982.

Cette remarque rejoint le NOMA, No Overlapping Magisteria ou non recouvrement des magistère énoncé par Stephen Jay Gould ( Paléontologue américain spécialiste de l’évolution 1941-2002)

Le NOMA prône le respect mutuel sans empiétement quant aux matières traitées entre deux composantes de la sagesse dans une vie de plénitude comprise, répond au pourquoi. :

La première est notre pulsion à comprendre le caractère factuel de la Nature , c'est le magistère de la science. La seconde est une base morale pour notre action et notre besoin de trouver un sens à notre existence, c'est le magistère de la religion ou celui au sens plus large de la spiritualité. Je me suis toujours appliqué ce principe de non recouvrement des magistères en disant que la science répond au comment, alors que la spiritualité ou la religion si elle est bien Ce principe de non recouvrement rejoint la position de Theilhard de Chardin dont les travaux, sur l'Esprit et sur l’Évolution ont longtemps été taxés d'hétérodoxie par les autorités vaticanes. Ses œuvres, publiées post-mortem, se sont trouvées condamnées par le Saint Office, successeur de l'inquisition.

Pourtant, de nos jours les idées de Theilhard de Chardin sont citées en référence dans des publications des papes Benoît XVI et François. Theilhard de Chardin définit l'Hominisation, le passage de l'animal à l'Homme, par l’apparition de l'Esprit.

Dans mon for intérieur c'est ce principe créateur, celui de l'apparition de l'Esprit qui est le mystère » ultime, c'est Grand Architecte De L'Univers.

C'est l'Esprit qui nous fait Homme.De même que Theilhard de Chardin, je pense qu'un jour nous connaîtrons le comment de cette Hominisation mais je ne pense pas que l'on puisse connaître le pourquoi, si tant est qu'il existe.

comme vous le voyez je n'ai pas de réponse toute faite à vous apporter, et c'est tant mieux. J'ai frappé à la porte du temple pour quitter la rive qui m'est connue et rassurante du comment pour me diriger vers la rive que je sens instable et fragile du pourquoi .Cette démarche je la fais sans illusion car pour moi, celle du mystère de l' Esprit. Je pense que ces questions valent d’être posées mais je sais aussi qu'elles n'ont pas de réponse. Je sais que même l'initié le plus abouti se heurtera toujours à la question de la nature du Grand Architecte De L'Univers, et donc L’homme est savant tant qu’il cherche à savoir. C’est quand il croit savoir qu’il est ignorant. Poser la question ADN vs GADLU prend pour moi tout son sens, car cela m'aura permis au moins de concilier ce qui me paraissait être des contraires et ainsi de rendre mon pavé mosaïque un peu plus uniforme. C'est donc en pleine conscience et en gardant mon libre arbitre que maintenant je vis dans « l'acceptation heureuse de mon ignorance.

 Avec l'aimable et gracieuse autorisation de Bernard. B...  

À tous ceux qui souhaitent obtenir ce texte de Bernard B... merci d'écrire à l'adresse mail suivante: 

 

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ADN ET GADLU

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Publié le par Source le Monde
LE GADLU selon William Blake

LE GADLU selon William Blake

Un article intéressant du Monde des Religions que nous transmet Egidio un lecteur du Blog.
Merci à Egidio !!

 

  • LE MONDE DES RELIGIONS  -  Sciences

« S’il existait une preuve de l’existence de Dieu, tous les scientifiques seraient croyants »

« Le doute est inhérent à notre vitalité humaine », assure l’historien des sciences et théologien Jacques Arnould, selon qui « la foi est une immense curiosité ». Dans un entretien au « Monde », il renvoie dos à dos les fondamentalistes religieux et les « scientifiques militants et dogmatiques ».

Propos recueillis par Gaétan Supertino

Publié le 05 mars 2023

Ancien dominicain, historien des sciences et théologien catholique, Jacques Arnould confronte depuis trente ans sa foi « au terrain », auprès notamment des astronomes, physiciens et autres ingénieurs du Centre national d’études spatiales (CNES), au sein duquel il travaille en tant que chargé de mission éthique.

Il vient de publier Dieu n’a pas besoin de « preuves » (Albin Michel, 200 pages, 19,90 euros), un « manifeste » faisant l’éloge du doute et du mystère, tant en matière de science que de religion. Dans un entretien au Monde, il met en garde contre les prétentions des sciences, comme des religions à confondre une preuve avec un acte de foi.

Votre livre est le dernier d’une longue série récente sur le sujet des rapports entre science et foi, démarrée en octobre 2021, avec la sortie de l’ouvrage controversé, mais à succès, Dieu. La science. Les preuves. L’aube d’une révolution (Guy Trédaniel), de Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies. Qu’entendez-vous apporter de plus ?

Mon livre n’est pas directement une réponse à ces ouvrages. Mais leur succès démontre que le dossier intéresse nos contemporains et qu’il est tout sauf clos. J’avais envie de participer à cette réflexion en tant qu’acteur qui s’intéresse depuis trente ans à ces questions, au contact des scientifiques.

Depuis que je suis ainsi engagé sur le terrain des relations entre science et religion, je reçois toutes sortes de critiques. D’un côté, certains croyants me reprochent d’être trop « collé » aux scientifiques, disent que je suis « vendu à leur cause », que je ne supporte plus la liturgie ni Dieu.

Et, d’un autre côté, il y a des scientifiques qui me voient comme une taupe du Vatican et me demandent pourquoi je continue d’aller à la messe le dimanche, etc. Au-delà de mon cas personnel, ce sont des positions que l’on entend souvent dès qu’il est question de rapport entre foi et raison. J’avais envie de faire entendre un autre son de cloche.

Votre ouvrage renvoie dos à dos les fondamentalistes religieux, tels que les créationnistes qui vont jusqu’à nier toute théorie de l’évolution, et certains scientifiques fermés à toute idée de religion ou de foi. Peut-on vraiment les mettre sur le même plan ?

Il y a, en effet, chez beaucoup de créationnistes, des postures très malhonnêtes, des gens qui nient des avancées scientifiques indiscutables. Mais il y a aussi des scientifiques qui ont des positions militantes et dogmatiques, et qui mettent de l’huile sur le feu. J’évoque par exemple Richard Dawkins, l’auteur de The God Delusion [2006, paru en français sous le titre Pour en finir avec Dieu, Perrin, 2018].

Ce généticien de renom a pris la plume pour décortiquer, de manière assez précise, tous les méfaits des religions et les impasses dans lesquelles elles ont pu conduire dans l’histoire de la pensée. Ce scientifique a entamé une croisade contre les croyants, allant même jusqu’à créer une association pour soutenir les prêtres qui n’auraient plus la foi.

« La foi est une immense curiosité et la transcendance, ce qui donne du goût à la vie »

Mais autant sa critique des religions s’entend parfaitement, elle est argumentée, autant me semble-t-il être dans l’excès et tomber dans un certain dogmatisme lorsqu’il pose la question de l’existence de Dieu. Cela contribue, d’une certaine manière, à alimenter les contre-réactions des créationnistes. Dawkins est le plus connu mais il n’est pas le seul. Il y a un discours, encore vivace, dans la sociobiologie par exemple, consistant à dire que la science va tout expliquer, qu’elle va diriger le monde, remplacer les religions, voire la philosophie. Mais sur quels arguments une telle prétention repose-t-elle ? Absolument aucun.

La science reste incapable de démontrer l’existence de Dieu, comme de la nier. Les scientifiques appartiennent au monde, ils ne pourront jamais en sortir et prendre suffisamment de recul pour l’observer tout entier. Il restera toujours du mystère. Pour paraphraser William Blake (1757-1827), aucun scientifique ne pourra jamais« tenir l’infini dans la paume de [sa] main » ni voir « le monde dans un grain de sable » [Auguries of Innocence].

Votre livre fait un vibrant éloge du doute. Nos sociétés ont-elles oublié ses vertus ?

L’absence de doute ouvre la porte aux gourous, aux hommes providentiels, et l’histoire nous a maintes fois montré à quels drames cela pouvait nous mener. Le doute est ce qui nous meut, y compris en science. Ce qui anime un scientifique, c’est l’idée de répondre à la question : « Ma théorie tient-elle le coup ? » Cela me paraît être le moteur principal de toute recherche.

Cela vaut pour la foi aussi. Le doute est inhérent à notre vitalité humaine, intellectuelle, spirituelle, même psychologique. L’absence de doute signifierait s’inscrire dans un ordre parfait, immobile. Je ne connais qu’un seul état ainsi fait : la mort. La foi est selon moi une immense curiosité. Cela nécessite de reconnaître que nous ne savons pas tout. Et que nous ne saurons pas tout dans cette vie.

Je partage le malaise de certains catholiques, qui se demandent où vont nos sociétés, notre monde, qui estiment que le doute domine d’une manière exagérée, qu’il n’y a plus aucune certitude ni aucun repère. Mais la solution consiste-t-elle pour autant à se contenter de « réaffirmer les dogmes et s’y tenir », comme on peut entendre parfois ? Selon moi, c’est une vision mortifère du dogme.

Le dogme est un phare. Il est bon de l’avoir en vue, pour nous guider. Mais nous pouvons nous en éloigner, nous en rapprocher, partir et revenir, explorer, naviguer. Le risque est, certes, de parfois perdre le phare de vue, de sortir de la zone catholique, voire chrétienne, de manquer de repères au moment de prendre des décisions fortes. Mais nous ne devrions pas avoir peur de l’hérésie, ni pour nous-mêmes ni pour les autres. Même si, malheureusement, les procès et les condamnations existent encore aujourd’hui. Rien ne nous oblige à nous immobiliser.

Selon moi, sortir de nos certitudes pour nous laisser la possibilité d’être touché par quelque chose que nous ne maîtrisons pas, qui nous dépasse, c’est le cœur même de l’idée de transcendance. Et c’est ce qui donne du goût à la vie.

Dans cette optique, vous mettez en garde contre les dangers du « concordisme », et citez en exemple une célèbre bourde commise par le pape Pie XII (1876-1958). Pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit ?

Ce que j’appelle le « concordisme », c’est la tentative de faire concorder ses croyances avec une vérité scientifique. La bourde de Pie XII en est l’une des illustrations les plus célèbres. En novembre 1951, il reçoit un groupe d’astronomes au Vatican. Devant eux, il se félicite des dernières découvertes scientifiques sur l’émergence de l’univers et il évoque le Big Bang. Il conclut en disant, en substance : « Voilà ce que nous attendions de la science. » Selon lui, le Big Bang venait démontrer le récit de la Genèse, le Fiat Lux [« Que la lumière soit »] divin.

Georges Lemaître (1894-1966), chanoine catholique, astronome et père de la théorie du Big Bang, eut beau mettre le pape en garde, rappeler que l’on ne parvient pas à expliquer comment le Big Bang a pu avoir lieu, que cela ne reste qu’une hypothèse mathématique, rien n’y fit : Pie XII n’est pas revenu sur ses propos.

Ce type de discours s’entend encore aujourd’hui. D’ailleurs, je comprends très bien qu’on puisse être enthousiasmé, émerveillé par la beauté de l’univers. Le mythe du Big Bang constitue une magnifique histoire. Mais n’oublions pas que nous ignorons tout du temps zéro de l’univers. Nous ne sommes même pas certains qu’il y en ait véritablement un. Y placer Dieu reviendrait à faire de lui un « bouche-trou », un deus ex machina qui viendrait pallier notre ignorance.

Que l’idée du Big Bang nourrisse la foi d’un croyant qui, par un acte de foi, y confesse une action divine, est une chose. Mais vouloir l’imposer aux autres comme une preuve de l’existence de Dieu en est un autre. S’il existait une preuve de l’existence de Dieu, tous les scientifiques seraient croyants. Or, il y a certes d’éminents scientifiques qui ont la foi, mais il y en a aussi beaucoup qui ne l’ont pas.

Qu’en est-il des miracles ? Ne sont-ils pas perçus, par ceux qui y croient, comme des preuves de l’existence du divin ?

De nombreux médecins m’ont dit qu’ils rencontraient tous les jours ou presque des cas de guérison inexpliquée, sans qu’ils aient eu besoin d’intervenir. Parmi eux, certains vont attribuer cela à la chance, d’autres à une raison que nous ne connaissons pas encore ; d’autres enfin attribueront leur guérison à Dieu, à la Vierge ou à une intervention divine. Je ne vois aucun mal à cela : si cela vient d’eux-mêmes, que cela les aide à grandir dans leur foi, tant mieux. Mais nous ne pouvons pas affirmer ensuite que cela prouve que Dieu existe.

Au fond, qu’est-ce qu’un miracle ? C’est quelque chose que la science ne peut pas expliquer dans l’état actuel des connaissances, suivi d’une démarche croyante. Cette dernière est la donnée la plus importante : c’est l’acte de foi qui fait le miracle. Dans les Evangiles, Jésus guérit une dizaine de lépreux. Mais il n’y en a qu’un seul qui remercie Dieu. Les miracles ne sont des preuves que pour ceux qui y décèlent une action divine ; pour les autres, ils ne sont qu’un événement encore inexpliqué par la science.

Qu’est-ce que la neurothéologie, que vous évoquez dans votre livre ?

Les neurobiologistes s’intéressent depuis longtemps à la religion, à la manière dont le cerveau réagit lorsque nous nous mettons en état de prière ou de méditation par exemple. Ils ont constaté que ces pratiques nous plongent dans des états de conscience particuliers, que des lumières bien précises s’allument à ces moments-là dans le cerveau.

« Notre cerveau est remarquablement adapté à la pratique religieuse »

Certains en ont conclu que Dieu est une invention de notre cerveau. Les tenants de la neurothéologie proposent quant à eux une autre conclusion : selon eux, notre cerveau est remarquablement adapté à la pratique religieuse. Il y a des tuyaux dans notre cerveau qui sont particulièrement opportuns pour aborder le rapport à Dieu et à la transcendance. Est-ce l’œuvre d’une intelligence supérieure ?

Encore une fois, selon moi, c’est une question de foi. La neurologie ne peut ni prouver ni nier l’existence de Dieu. Elle nous aide à mieux nous connaître nous-mêmes, et c’est déjà remarquable !

La pensée du prêtre jésuite Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955) est, selon vous, précieuse pour penser les liens entre science et religion. Pourquoi ?

Il a vécu à une période-clé, la première moitié du XXᵉ siècle, qui a vu s’élaborer de nombreuses théories scientifiques décisives : le Big Bang, la génétique, l’évolution, la préhistoire, etc. Il a lui-même contribué, en tant que paléontologue, au développement de ces sciences qui, aujourd’hui, nous permettent d’avoir une idée un peu plus claire sur l’origine de notre espèce.

Il n’a pourtant jamais cessé d’être croyant. Face à ce monde que nous savons désormais potentiellement infini, en évolution, vieux de plusieurs milliards d’années, offrant la possibilité d’existences extraterrestres et mettant ainsi en cause le sens littéral des récits de la Genèse, il n’a pas cessé de développer une réponse chrétienne. Comme Paul de Tarse [né au début du Ier siècle et mort vers 67] ou les Pères de l’Eglise avant lui, il va se demander : quelles sont les limites de l’œuvre de Dieu ? Lui n’en voyait aucune.

Son idée était de ne jamais réduire l’action de Dieu à ce que nous percevons de nos petits problèmes de terriens aujourd’hui. Qui sommes-nous pour dire ce que Dieu a les moyens de faire ou non ? Ne sommes-nous pas, apparemment, insignifiants au regard de l’univers ? Sans tomber dans le dogmatisme, restant dans une démarche de foi, non de preuve, Pierre Teilhard de Chardin est utile pour comprendre comment la science peut interroger la tradition, ouvrir des perspectives nouvelles ou en redécouvrir des oubliées.

Gaétan Supertino

Un autre texte sur les femmes et les religions.
Marie Madeleine à la Grotte de la Sainte- Baume

Marie Madeleine à la Grotte de la Sainte- Baume

Ce très beau tableau, qui ornait autrefois la chapelle Saint-Charles du couvent des Carmélites de la rue Saint-Jacques, n’a pas encore trouvé son attribution exacte. Il a été réalisé par un élève de Le Brun, d’après les dessins du maître. L’ensemble de la chapelle, dédiée à la sainte, avait été conçu par Le Brun lui-même à la demande de l’abbé Le Camus, libertin converti grâce aux écrits du cardinal de Bérulle, figure éminente de la Contre- Réforme en France. Marie-Madeleine, dont la dévotion était particulièrement importante dans le milieu des Carmélites, est ici représentée dans la grotte de la Sainte-Baume où elle se serait retirée après sa venue en Provence. Madeleine méditant sur la vanité de la vie terrestre incarne la pénitence aux yeux des fidèles. La discipline, petit fouet avec laquelle elle se flagelle, ainsi que le cilice, étoffe de crin qu’elle porte à même la peau, sont les instruments de sa mortification. Le visage baigné de larmes, elle tient un crucifix et un crâne, symbole de vanité. L’expression d’extase de la sainte est en tous points conforme au canon fixé par Le Brun pour exprimer les passions. Sa longue chevelure dorée, répandue sur ses épaules, ainsi que le drapé de son habit, savamment disposé, expriment tout autant que son visage l’abandon de la sainte. Mais cette œuvre vaut surtout par son merveilleux paysage montagnard qui occupe la presque totalité de la composition. La grotte, plongée dans l’obscurité, s’ouvre par degrés successifs sur un ciel éblouissant, métaphore de la lumière divine. Le magnifique chardon au premier plan, véritable nature morte, est par ailleurs chargé d’une riche valeur symbolique. Recouvert d’épines, il évoque d’abord la Couronne qui ceint le front du Christ sur la Croix. Mais, ne se fanant pas une fois coupé, le chardon est aussi un symbole d’immortalité. Saisi à la Révolution, ce tableau est envoyé à Grenoble dès 1799.

Les religions légitiment-elles l’inégalité entre hommes et femmes ?

Analyse

Virginie Larousse

Les religions sont très marquées par une pensée patriarcale, où les femmes sont considérées comme inférieures aux hommes. Mais les traditions religieuses n’ont fait que sacraliser des usages séculaires, appelés aujourd’hui à être réinventés, analyse Virginie Larousse, responsable du « Monde des religions ».

Publié le 08 mars 2023

 

 

De fait, les religions du Livre sont très marquées par une pensée patriarcale, où les femmes sont considérées comme inférieures aux hommes, auxquels elles doivent être soumises, tandis que le pouvoir religieux et l’accès au sacré sont réservés aux hommes.

Il faut souligner que ce sort peu enviable réservé à la gent féminine n’est pas exclusif aux monothéismes : force est de constater que toutes les grandes traditions religieuses, y compris le bouddhisme tibétain, que l’on a tendance à idéaliser, sont empreintes d’un vieux fonds de misogynie plus ou moins latent.

Des textes à contextualiser

Cependant, les textes religieux sont le fruit de leur époque. La notion d’égalité entre l’homme et la femme est récente. La première Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, due à Olympe de Gouges, date de 1791 et de la Révolution française, période peu favorable à la religion (en l’occurrence catholique).

 

 
Les grands textes fondateurs des religions émanent de civilisations ou d’époques où cette notion n’avait aucun sens. Quand l’apôtre Paul écrit : « Le chef de la femme, c’est l’homme » (1 Corinthiens 11, 3), ou encore « que vos femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis de parler » (1 Corinthiens 14, 34), il ne fait qu’exprimer une évidence pour ses contemporains.

 

Par ailleurs, le message des grands livres religieux est loin d’être exclusivement misogyne. Ainsi, Jésus était très proche des femmes, à une époque où elles étaient pourtant reléguées au second plan. Marie-Madeleine, premier témoin de la résurrection du Christ, selon les Evangiles, n’est-elle pas parfois surnommée l’« apôtre des apôtres » ? Quant à Paul, il a une affirmation très forte, affirmant qu’« Il n’y a plus ni homme ni femme » (Galates 3, 28), exprimant là l’idée qu’hommes et femmes sont égaux en Christ.

 

Mahomet, de son côté, a limité à quatre le nombre d’épouses pour chaque homme (Coran 4, 3), alors qu’il n’y avait pas de limite de nombre auparavant. Ce faisant, il énonce une règle sociale destinée à protéger les femmes de la promiscuité et les hommes du célibat forcé.

 

Par ailleurs, lorsque le Coran fixe la part d’héritage des filles à la moitié de celle des fils, (Coran 4, 11 et 12), il oblige les familles à verser une part aux filles, ce qui pouvait ne pas être le cas du tout à l’époque. Quant au fameux voile dit « islamique », la coutume de se voiler remonte à l’Antiquité, donc bien avant l’islam, et n’a initialement rien à voir avec la religion.

Une conception occidentale du féminisme

Malgré la structure patriarcale des trois religions monothéistes, des femmes ont pu accéder à des possibilités d’action, dans un cadre religieux ou grâce à leur culture. Moniales musiciennes du Moyen Age, religieuses missionnaires, supérieures de congrégations catholiques du XIXe siècle aux pouvoirs parfois importants, femmes protestantes et juives engagées vers 1900 dans le combat pour l’émancipation du « sexe faible » et, plus près de nous, théologiennes féministes revisitant la Bible, le Talmud ou le Coran, rabbines ou imames : ces situations incitent à nuancer la vision critique du rôle des religions dans l’asservissement des femmes.

A l’heure actuelle, si le voile, parfois imposé aux femmes contre leur volonté, reste un symbole d’oppression pour beaucoup, certaines musulmanes le portent tout en affichant leurs convictions féministes, bousculant les conceptions occidentales traditionnelles du féminisme.

Au fond, les traditions religieuses n’ont fait que sacraliser des usages séculaires. Les textes sacrés sont le fruit d’une époque et d’un contexte, et leur lecture ne saurait être immuable.

 

Cet article a initialement été publié dans la Lettre Laïcité & Religions n ° 1, septembre 2015, éditée par « Le Monde des religions »

 

 

Virginie Larousse

Etty Hillesum Le Coeur vibrant de la baraque

Etty Hillesum Le Coeur vibrant de la baraque

Etty Hillesum.

Juive hollandaise.

1941.

Elle vit à Amsterdam, où les mesures restrictives sont de plus en plus austères contre les juifs.

Elle se met à écrire un journal, qu'elle tiendra pendant trois ans.

Puis des lettres écrites depuis le camp de Westerbork où elle est déportée en 1942.

Plus d'un an plus tard, elle meurt à Auschwitz ;

mais de son passage sur cette Terre, son journal reste une trace indélébile.

Il était pressant pour moi de porter cette parole sur un plateau de théâtre, au travers d'un 'seule en scène' d'une durée d'une heure.

Depuis plus d'un an que je travaille sur ce texte, "la voix" d'Etty et son message d'espérance qui jaillit de son journal ne cesse de m'animer.

Il ne manque plus qu'une dernière résidence de création pour mettre ce spectacle sur pied, et qu'il puisse inspirer à son tour des spectateurs!

" Ce matin en longeant à bicyclette le Stadionkade, je m'enchantais du vaste horizon que l'on découvre aux lisières de la ville et je respirais l'air frais qu'on ne nous a pas encore rationné. Partout, des pancartes interdisaient aux Juifs les petits chemins menant dans la nature. Mais au-dessus de ce bout de route qui nous reste ouvert, le ciel s'étale tout entier. [...] Je suis une femme heureuse et je chante les louanges de cette vie, oui, en l'an de grâce 1942, la énième année de guerre. "

Méditer avec Etty Hillesum chaque jour 

 

28- Février - Agrandir les réserves d'amour.
Il faut contribuer à agrandir les réserves d'amour sur cette terre. Chaque petite proportion de haine que l'on ajoute aux haines déjà trop nombreuses rend ce monde encore plus inhospitalier et invivable.

 

 

29- Février Être en chemin.

 

Je suis en chemin et me sens guidée au long de ce chemin. Je retrouve toujours mes souvenirs et sais dès lors mieux que jamais comment agir. Ou plutôt je sais que devant toutes situation je saurai comment agir.

 

1- Mars- Abriter la richesse.

 

Combien chaque jour apporte de richesses nouvelles! Merci de m'avoir donné assez d'espace intérieur pour les abriter toutes.
DE L'EXISTENCE DE DIEU

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