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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Thierry Didier
DE LA SCIENCE ET DE LA GNOSE
Dans un été où les maux et les mots s'entremêlent, où le tissage de fraternité humaine ne semble pas être la préoccupation première pourtant incontournable pour prétendre pouvoir faire société. Thierry Didier nous offre un bel article sur la science et la gnose. Un article qui suscitera beaucoup de réflexions. 

 

Passer du travail à la récréation ( la re création ). 
Des savoirs à la Connaissance, sans mépriser les indispensables savoirs.

 

Le dualisme peut-il être moteur et le créateur de la Connaissance ? Faut-il mépriser le manichéisme au risque de la confusion totale entre le bien et le mal ? 

 

Faut-il œuvrer au rapprochement des contraires,  sans renoncer à combattre le mal ? La Franc-maçonnerie n'est pas élitiste, mais élitaire selon les mots de Marc Halévy.

 

 

Les lumières de la science nous font sortir de nos ténèbres, des ténèbres matérielles. Notre élévation spirituelle nous entraine dans un mouvement spiralé ascendant vers la Connaissance des hautes sphères de la spiritualité. Notre monde oublie trop souvent l'ordonnance du médecin François Rabelais, humaniste de la Renaissance : "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme."

 

 

 

Bonne lecture.

 

Jean-François Guerry.

DE LA SCIENCE ET DE LA GNOSE

De la Science et de la Gnose

 

 

 

Je m’aperçois, les années passant, que nombre d’éléments du savoir universel peuvent être étudiés simplement et sous l’angle auquel la franc-maçonnerie nous a habitué à travailler. Dans cette optique, quand il me paraît qu’un domaine puisse être utile à notre réflexion, je pense qu’il est important de le vulgariser et d’en tirer une utilité pratique. La gnose est de ces domaines, et ses déclinaisons en éclairent la signification. Par exemple, nous connaissons tous le terme d’« agnostique », qui désigne toute personne considérant l’absolu , et donc toute opinion religieuse certaine, comme inaccessible à l’homme. L’agnostique, dont l’étymologie signifie « inconnu », ou mieux « inconnaissant », est sceptique par nature, il ne prend pas part, c’est son droit, et renvoie dos à dos croyant et impie. L’agnostique est à la mode, car sa tiédeur supposée, qui est compréhensible, donne à bon compte l’illusion que le mutisme rend sage et que le doute rend intelligent. Cela dit, le -a privatif placé devant gnostique ne reflète pas l’état d’esprit de l’agnostique, qui n’est pas un simple « inconnaissant », d’où l’intérêt d’approfondir le mot-souche, en l’occurrence ici le mot « gnose ». La gnose signifie Connaissance, empruntée au grec ecclésiastique gnôsis, issu d’une racine indoeuropéenne gno, « connaître », que l’on retrouve dans le latin noscere, également « « connaître ». Connaissance de Dieu, ou Connaissance de soi-même, peu importe en fait le support qui fera le lit de cette Connaissance.

La Connaissance, tout comme la Vérité ou la Parole Perdue, évoqués souvent en franc-maçonnerie, sont des concepts hautement personnels et en même temps parfaitement universels, qui ne supportent donc pas d’être amoindris par une signification limitative. Les définir voire simplement les circonscrire ou même les discerner les détruit aussitôt, à la façon du photon de lumière qui n’existe que tant qu’il est en mouvement, et dont la tentative de capture et d’appropriation signe la disparition. Sans jeu de mots, dès qu’on décline ces concepts, ils déclinent, car c’est leur liberté de sens qui en fait leur substance. Le souci avec ces paradigmes n’est donc pas lié à leur nature même, qui est somme toute comparable à d’autres idées, mais aux tentatives de captation individuelle, qui risquent alors d’en faire des légendes urbaines de la maçonnerie, c’est-à-dire des valeurs-totems dont certains font grand mystère et qui, en les préemptant, les transforment en trésors pétrifiés, objets de toutes les craintes, peurs et fixations, et véhiculant une norme et une morale implicites, dénuées de tous fondements. La Connaissance est en fait un étrange mélange entre le savoir, au sens large, qui définit ce qui nous instruit, et la façon dont on accepte cette inculcation, le plus souvent à notre insu. Cette acceptation façonne l’individu, le prépare à la tempérance et à la pondération : en un mot, le transforme.

C’est ce double mouvement de l’inculcation et de la transformation qui font la connaissance. Savoir et connaissance sont donc étroitement liés, et en aucune façon l’un ne prime sur l’autre : ils sont concomitants. Nous pourrions donc dire que l’on passe d’un savoir à de la Connaissance à partir du moment où ce savoir, quel qu’il soit, s’amalgame à notre personnalité du moment, permettant alors une Connaissance nouvelle, plus accomplie car plus étendue, mais toujours en devenir.  Car connaître, c’est naitre à côté, c’est-à-dire apprendre encore et toujours de la proximité d’un fait ou d’une opération signifiante. La connaissance de Dieu pourrait ainsi se manifester par la Foi, qui est à la fois le creuset et l’outil d’un monde aussi varié qu’il y a de fidèles. On peut concevoir la Foi comme le vestige, le reliquat individuel d’une force de création subsistant à bas bruit et depuis l’origine des temps dans le cœur de chaque croyant. Ce souffle devient ainsi le viatique et le témoin d’un créateur que notre discernement propre considère alors comme immanent ou transcendant, c’est selon, suivant l’éducation que l’on a reçue, et donc suivant la vision philosophique et confessionnelle qui en découle. C’est dans cette dichotomie que prendront langue la distinction et la complémentarité de la Gnose et du Gnosticisme, terme dérivé dont nous parlerons plus tard. La Connaissance commence donc par un savoir, au sens large, c’est-à-dire qu’on ne peut connaître ou se connaître qu’à partir d’aliments qui formaliseront à un instant T cette Connaissance. Dans un second temps, il y aura confrontation entre ce qu’on sait déjà et ce qui est nouveau. Enfin la fusion de ces deux mondes viendra se poser en miroir de notre personnalité, en faire une mise en abyme toujours évolutive (c’est son principe), un miroir se reflétant toujours dans un autre miroir. Plus l’image en perspective se reproduira, plus cette mise en abyme se développera, et plus la connaissance sera profonde, sans jamais se voir à un moment donné limitée dans son exercice.

Et c’est là sa force et son secret, la Connaissance dépend alors étroitement d’un contenu, d’un cumul, d’une somme qui sont en temps réel modelés par la nature évolutive du contenant, c’est-à-dire nous-mêmes. Ce processus de perspectives sera l’essence symbolique de la triple ambulation du 24ème degré. La Connaissance est très à la mode dans notre milieu, flanquée, donc, du savoir qu’elle semble, dans l’esprit de certains, dominer. La gnose ou Connaissance est en fait une doctrine philosophico-religieuse selon laquelle le salut de l'âme passerait par l’expérience ou par la révélation directe de la divinité, ou, pour les incroyants, de l’Idée. Nous dirions, nous maçons, par l’expérience d’une révélation, ce dernier terme validant simplement l’acquisition d’un savoir sans le truchement visible de la Volonté. Sans être réducteurs, on peut donc voir dans la gnose une méthode générale, adaptable, une boite à outils permettant à chacun de se situer par rapport au monde qui l’entoure. Comme souvent avec les grands principes, au mouvement d’idées va se substituer une forme mimétique, plus commode mais incomplète qui en sera l’expression collatérale, forcément limitative, car cantonnée non pas à l’essence mais à la substance, non pas au structurel, mais au conjoncturel : ce mimétisme sera porté par les célèbres mots en « isme », qui dégradent souvent leur valeur directrice, en l’affublant d’artifices sémantiques ou d’habillages trompeurs prompts à en dévoyer le sens profond.

Ainsi à la laïcité répond le laïcisme, à la liberté répond le libertarisme, à l’égalité répond l’égalitarisme, etc… Et d’une façon générale à l’Idée répondra l’Idole, et son cortège de poncifs, de raccourcis et d’éléments de langage que portent fièrement caporalistes, moines-soldats et autres chapeaux à plumes. Attention néanmoins, tous les mots en « isme » ne sont pas des approches dévoyées d’une réalité trafiquée. Ainsi à la gnose répond le gnosticisme. Le gnosticisme désigne certains mouvements du christianisme ancien qui relèvent d'une idéologie dualiste (croyance dans l’existence d'un Dieu du Mal et d'un Dieu du Bien) qui considère le corps et la vie terrestre comme une prison dont l'homme doit se libérer pour être sauvé .Or une des caractéristiques de l’initiatique est de savoir mettre à l’épreuve les invraisemblances , les apories et les non-sens, non pour prôner une forme d’anarchie qui serait préjudiciable à l’exercice maçonnique, mais pour forger par le fer et par le feu l’esprit critique du maçon : c’est par cette fusion alchimique que l’on façonne des convictions. Les initiés que nous sommes vont donc pouvoir utiliser cette doctrine séparatiste qu’est le gnosticisme à des fins d’approfondissement philosophique et symbolique. La force philosophique du gnosticisme sera de créer, à côté de l’immanence, un second milieu que d’aucuns baptisent d’inconnaissable et de transcendant, qui obligera alors l’initié à se regarder lui-même, n’étant plus totalement dans le monde physique, ni entièrement dans le monde du divin inconnaissable. Le gnosticisme est une forme particulière de gnose dans laquelle sont posés des invariants, tels que le bien et le mal, ou, d’une façon plus générale, un dualisme constitutionnel qui, au premier abord, peut sembler limitatif mais qui, à l’usage, contribue à modeler celui qui s’y colle : le biais discursif de ce principe binaire va alors servir d’épreuve supplémentaire défiant, par son caractère clivant, les lois de la raison ou même de la croyance, pour mettre le doigt sur le seul objet qui vaille, celui de la nature profonde de l’initié et de sa meilleure compréhension de l’Univers.

Le gnosticisme n’est donc pas une dégradation du mot-souche gnose ; tout au plus décrit-il une façon particulière de connaître, soumis à un principe divin bâti ici sur une forme de manichéisme. Le gnosticisme épouse et agrège d’une certaine façon la philosophie générale de l’Ancien et du Nouveau Testament, non sans égratigner au passage l’immanence et sa transcription particulière qu’est le Christ, expression d’un Dieu incarné. Car là où le bât blesse est que l’incarnation du divin sous-entend quelque part l’aliénation à la vie réelle dans ce qu’elle a parfois de détestable, de souffrance et de malheurs, là où la déité transcendante serait une forme de pureté inatteignable, de retour principiel au Paradis. Pour nous, initiés, le gnosticisme peut et doit être abordé, comme souvent, de deux façons : d’abord par la voie exotérique, qui fait de l’homme quelqu’un de fatalement mauvais, car issu d’une déité immanente, appelée Démiurge, imparfaite, matérielle, symbolisant la Chute adamique, et la contrition systémique qui en découle. Cette approche fera la part belle aux séides de tous ordres, qui y voient un joug facile à exercer sur leurs gentils affidés. Démiurge dérive étymologiquement du grec dêmourgios, proprement « qui travaille pour le public », synonyme, pour Platon, de créateur, ou, pour Rabelais, de demiourgon, proprement le travailleur, pour désigner le Diable (1546) : on voit bien ici la coloration bassement matérielle et dégradée que tente de lui attribuer le volet exotérique du gnosticisme, mâtiné de discrimination religieuse. Pourtant cette voie me semble assez proche du déisme tel que le conçoit le Rite Écossais Ancien et Accepté avec le Grand Architecte De L’Univers et son architecture universelle, la différence ici étant l’absence d’une gouvernance divine imposée. Mais on peut aussi aborder le gnosticisme par la voie ésotérique, dans laquelle nous, simples humains de chair, allons pouvoir nous confronter à l’indicible, l’ineffable, l’inexprimé d’un Dieu transcendant, dans une visée comparable d’ailleurs à l’en Sof de l’arbre séphirotique ou au Nec Plus Ultra de l’Échelle Mystique. Cette confrontation à l’ineffable aura le mérite de rendre encore plus exigeante notre recherche initiatique, dans la mesure où aucuns jalons, aucunes accroches ne sauraient nous arrimer à une quelconque échappatoire : nécessité serait alors d’aller jusqu’au bout pour ne jamais reculer. Cette approche exigeante aura la vertu de « renverser le regard ordinaire », par capillarité et par contiguïté avec ce monde inexprimable, d’emprunter à l’insondable sinon une méthode, du moins un trésor contre-intuitif, déstabilisant pour le profane, mais riche de promesses potentielles pour l’initié. Je vais illustrer cette dynamique de pensée, applicable à la science, par ce court exemple : en 1608, Kepler ,l’astronome , décrit un songe: sa mère et lui sont emmenés dans les airs par un démon pour aller regarder le système solaire depuis la lune, et poser ainsi la lune comme siège transitoire de l’ineffable : c’est l’illustration parfaite du gnosticisme : le démon est l’entité divine inférieure, apte à induire un voyage intellectuel nous emmenant hors des sentiers battus pour regarder en nous , ou plus haut que nous. Le gnosticisme repose donc sur une doctrine séparatiste dont il faut retirer, pour nous maçons, une méthode, une vision et une finalité, dans une optique de perfectibilité et d’élargissement de la Connaissance.

Le gnosticisme fait déjà le travail de binarité, en adoptant d’emblée cette vision duale nécessaire à toute progression. En effet, le progrès s’obtient par des allers-retours incessants entre le monde que l’on connait, et celui que nécessairement on ignore, progrès effectués par la capillarité et la contigüité de nouveaux éléments transitant depuis l’informulé vers le formulé. Le gnosticisme a justement cette propension à créer des mouvements d’idées entre 2 pôles apparemment inconciliables, qui les placent à mi-chemin entre la doctrine et la méthode. Si l’on transpose en sciences physiques, la vision dualiste, ondulatoire et corpusculaire de la matière en général, témoigne en fait de notre incapacité à la définir autrement. La preuve en physique quantique, où les grains, les quantas, constituants ultimes de la matière, sont définis non par une place déterminée, mais par une probabilité de présence qui trahit notre incompétence à réellement les situer. Á un endroit précis se substituera un flux « probable » qui, transposé dans le gnosticisme, validerait les tentatives de jonction entre le monde tangible et celui que l’on subodore comme étant celui d’une déité transcendante. D’une façon générale, la science apparaît comme la validation sous forme d’axiomes et de postulats d’une réalité incomplète, toujours en devenir, dont la philosophie et le gnosticisme seraient le génie, au sens militaire du terme, c’est à dire des logisticiens, des émissaires, des éclaireurs, des prémisses. Transposée en sciences physiques, la preuve gnostique de l’impossibilité de relier les 2 mondes se traduit par l’incompatibilité apparemment fondamentale existant entre physique quantique et physique relativiste, c’est à dire entre les phénomènes régissant l’infiniment petit et l’infiniment grand. Je pense que la physique quantique n’appartient pas spécifiquement à l’infiniment petit, c’est simplement là où on a été capable de la trouver. Même chose pour l’infiniment grand, siège le plus évident de la physique relativiste : il y a donc un clivage, qui ne sera dépassé que lorsque l’abord de ces 2 aspects de la physique ne se fera plus l’un par rapport à l’autre, mais l’un avec l’autre, nous renvoyant, nous maçons, à la pensée dite ternaire, synthèse et donc résolution provisoire d’un dualisme qui est la preuve patente de notre incapacité transitoire à résoudre les contraires. Cette incapacité s’appelle en physique un « saut « quantique », qui est la validation empirique de ce passage incessant de l’onde au corpuscule, de la matière. C’est aussi le bond qu’effectue le cherchant entre ce qu’il sait et ce qu’il espère, afin de se projeter et de saillir, dans son sens de féconder, d’inséminer une nouvelle réalité : nous avons là la définition même de la spiritualité. C’est aussi toute l’explication ésotérique de l’Enfer de Dante : « vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance »: il ne s’agit pas de se résoudre à disparaître , mais , en abandonnant toute espérance , de ne rien s’interdire , de ne pas se trouver  englué dans la réalité tangible et d’ accepter de se colleter à l’ineffable, sans l’appui de cette Espérance qui appartient au monde réel. Car si l’Espérance est un moteur du tangible, elle peut apparaître aussi comme une pesanteur, un frein, un mur d’airain. Abandonner toute espérance allège le fardeau potentiel de celui qui reste envers et contre tout arrimé à sa matérialité. Le gnostique, tout comme l’astrophysicien, tout comme le poète de la Divine Comédie, vont devoir abandonner la rigidité de cette espérance pour ne plus faire de l’Enfer un à-côté infréquentable, mais, sitôt passé la porte, y voir le triomphe de la Connaissance.

En retour, cette spiritualité permettra de réinterpréter la matière et le tangible à l’aune et sous l’éclairage de cet élan spiritualiste. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est ce type de dynamique qui permet aux scientifiques de ne rien s’interdire. Je cite un grand astrophysicien contemporain, Carlo Rovelli, qui ne dit pas autre chose : « Ce qui me fascine avec la science, c’est qu’on observe, on compare, on réfléchit, et l’imagination parvient à nous projeter hors de notre vision du monde. Ce renversement qui ouvre à l’esprit n’est pas propre à la science, on le trouve aussi en philosophie, en littérature… ». Ce renversement n’est pas autre chose que ce que Leibniz appelait la caractéristique universelle, qu’il imaginait sous la forme d’un langage mêlant sciences dures et sciences molles, et que les manifestes Rose+Croix du début du 17ème siècle, dont les membres prétendaient « parler toutes les langues ». Autant le gnosticisme peut être réducteur et étouffant lorsqu’il se souche sur une morale discriminante, autant la vision séparatiste qu’il induit peut être productive car elle oblige la pensée à se référer à un inconnaissable que nous ne toucherons jamais que du doigt, mais qui, par aspiration, nous aide à être meilleurs. Il faut bien garder à l’esprit que le gnosticisme est un standard de pensée, et que, à cet égard, il n’est ni la vie, ni la vérité, et n’a gouvernance que sur ce qu’il croit exister et prospérer. Pris dans une optique totalitaire, il fait le lit d’une forme de coercition morale, de culpabilisation ontologique. Mais son dépassement proprement dit est déjà une forme de progressivité. Cela dit, toute progression ne peut se faire sans défauts, défauts qui sont l’expression maladroite d’une pensée toujours en voie d’amélioration, et qui laisse çà et là sur le chemin ce qui n’entre pas dans l’orthodoxie du moment.  Cette approche par le défaut, douloureuse en termes d’amour propre bafoué ou de certitudes dépassées, a la vertu, s’il elle est utilisée, de jaillir en retour sur le tangible en y ajoutant un supplément d’âme bénéfique à la Connaissance au sens large. Celui qui retourne dans la vie avec ce supplément d’âme va l’utiliser comme un germe à même de l’éclairer plus avant sur les phénomènes qui l’entourent, et d’analyser plus finement lesdits phénomènes. Selon les philosophes partisans de la théodicée ontologique, concept qui découle du gnosticisme, la création d'un univers complexe et infiniment diversifié ne peut d’ailleurs se faire sans défauts. Sans ces défauts, l'Univers serait Dieu lui-même. Avec ces défauts, il est le cosmos, c’est-à-dire une vision « articulée » de l’Univers perçu, imparfaite mais bien réelle. Ces défauts sont donc une preuve d’existence, et valident, par « défaut » justement, le socle de nos connaissances déjà acquises et de nos croyances. Autre exemple, il a été prouvé que la gravité est en fait la conséquence de la déformation de l’espace et du temps : elle en est donc quelque part le défaut. Le défaut a cet avantage qu’il peut être « sorti » du processus, afin d’être étudié en tant que tel : c’est ainsi qu’une formalisation particulière a permis de découvrir récemment des « ondes gravitationnelles », induisant l’« autonomie structurelle » de ladite gravitation. On en vient à déterminer ce qu’on appelle la granularité du temps, de l’espace, et de sa modularité : quoi de plus tangible et d’aisément imaginable qu’un « grain » ?

Et pourtant on affecte cette vision matérialiste à celle, moins aisément représentable, de l’espace et du temps. Ceci pour bien nous montrer que nos sauts, qu’ils soient quantiques ou spirituels, ramènent depuis l’inconnu une forme d’actualité que nous pouvons à ce moment-là reformuler à partir des présupposés que nous connaissons : le « grain » de temps et d’espace est de ce tonneau. En fait, le défaut est souvent le signal qu’un progrès est toujours possible, parce qu’il est sans cesse en cours et qu’il faut le chercher là où il manifeste son côté sombre, inaccompli. Par exemple, l’informatique quantique, qui est balbutiante, nous montre qu’à côté des calculs prodigieux qu’elle est apte à effectuer, de très nombreuses erreurs en perturbent pour l’instant le mécanisme : ces erreurs sont des défauts. Ils sont à ce titre autant des indicateurs précieux à l’amélioration du processus, que des obstacles transitoires au processus en question. En franc-maçonnerie, ces défauts portent un nom : ce sont les métaux, à la fois que l’on combat dans une visée perfectionniste, mais sur lesquels on peut aussi s’appuyer. Ces défauts civilisationnels et existentielles que sont les métaux sont toutes les attitudes, valeurs, concepts et principes qui nous ont permis de croître et d'évoluer depuis notre naissance jusqu’à notre entrée en loge. Les métaux sont symboliquement des électrons libres : le fait, pour les effacer, de les modifier un tant soit peu, de faire vaciller leur superbe crée un appel d’air initiatique qui permettra toujours d’apporter une pierre de plus à l’édifice. Dans « Dialogue sur les 2 grands systèmes du monde », Galilée cherche moins à prouver que la Terre tourne, qu’à démolir notre intuition profondément enracinée qu’elle est immobile. Cette intuition est tellement consubstantielle à l’époque qu’elle en est invisible à la raison discriminante. Galilée essaie de remonter le fil du « défaut » supposé, à savoir l’immobilité de la terre, afin de le transcender, en dépit d’une évidence qui semble incontestable. A partir du moment où l’on a « gouté » à l’ineffable, où l’on s’est ouvert au sacré, on s’est colleté en retour à une ouverture d’esprit forcément augmentée, et le retour au tangible se fera alors de façon moins radicale, plus fine, avec une prédisposition à mieux comprendre les rouages des évènements concrets, à saisir plus délicatement leur essence. Ainsi à partir du moment où l’on a compris que la gravité était le bât blessant d’une déformation, on peut en déduire que le temps s’écoule différemment selon l’intensité de la gravité. Cette méthode est bien sûr troublante, car c’est une façon, pour les matérialistes, de lâcher la proie pour l’ombre, mais cet acte, périlleux s’il en est, nous invite à transcender la réalité du moment. Une masse, comme une planète, fait se courber l’espace et le temps autour d’elle, et c’est cette courbure qui a pour effet collatéral de faire chuter les corps.

On ne baigne donc pas dans la gravité, qui serait un environnement souverain, car, si la gravité est une conséquence et non une cause, elle sera à terme représentable de façon isolée : et ce seront alors les « ondes gravitationnelles », découvertes il y a peu, visibles en cas d'événements extrêmes, tels que la collision de trous noirs, la fusion d'étoiles à neutrons ou l'explosion d'une étoile. Ces événements très violents produisent suffisamment d'énergie pour déformer l'épais et solide tissu de l'espace-temps en le dilatant et en le contractant. Il faut donc que les paramètres consubstantiels au tangible deviennent « limite » pour que se fasse jour un éclairage complémentaire nouveau : c’est aussi la méthode de la cérémonie d’initiation, qui nous donne à voir une réalité augmentée, celle des épreuves, afin d’emmener le récipiendaire dans une spirale vertueuse. Cet éclairage de notre conscience par la confrontation à l’ineffable balaiera d’un faisceau subtil les évènements tangibles, en mettant en évidence des liens intimes qui étaient auparavant indétectables par celui qui n’avait pu se colleter à l’ineffable.

 

Thierry Didier

Mes remerciements et ceux des lecteurs du blog à Thierry Didier pour avoir choisi de nous faire bénéficier de ses réflexions en toute fraternité.

JF Guerry.

Pour aller plus loin avec Thierry Didier sur les Chemins de la Connaissance lire son livre . 
DE LA SCIENCE ET DE LA GNOSE

Quatrième de couverture :

Dans une époque où la quête du sens prend les formes les plus diverses, du coaching individualisé aux séminaires vantant la réalisation de chacun, pléthore d'ouvrages sont publiés chaque année en lien avec la recherche initiatique en général et la franc-maçonnerie en particulier.

On y trouve fréquemment des livres relatant l'histoire et les origines supposées des différents ordres maçonniques et des obédiences qui en sont issues.

Les ouvrages didactiques, reprenant un par un les symboles, outils, rituels et narratifs des différents degrés, font également florès sur les sites spécialisés en maçonnologie et en ésotérisme.

L'élan va même jusqu'à voir élaborer des romans, voire des bandes dessinées en lien avec ce monde si particulier, discret mais non secret, qui nourrit, en marge de la vie quotidienne, ceux que l'on appelle des initiés.

Ce livre se veut différent, en ce sens que l'auteur, imprégné depuis de nombreuses années de l'étude symbolique et philosophique des mythes et des symboles, a développé une réflexion et un abord particuliers, le portant vers un décryptage très personnel de concepts, d'idées et de personnages des plus variés.

Libre au lecteur, profane ou initié, d'y puiser ce qu'il veut afin de se faire sa propre idée...

DE LA SCIENCE ET DE LA GNOSE

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Publié le par Jean-François Guerry
COMMUNIQUÉ : PARUTION DU CAHIER DE L'ALLIANCE - LES JEUX OLYMPIQUES
Comme d'habitude après la lecture intégrale de ce Cahier je vous ferais une Recension.

 

Jean-François Guerry.

VIENT DE PARAITRE- Juillet 2024

Résonnances olympiques

« que la paix règne sur la terre ! »

Qu’ont-ils donc à nous dire, ces Jeux olympiques que d’aucuns

assimilent à un grand spectacle, voire aux jeux du cirque ? Et

pourtant l’événement planétaire qui se déroule chez nous est

porteur de multiples enseignements qui font écho à nos pratiques

initiatiques.

Le message de la Maçonnerie initiatique de tradition que porte

L’Alliance ne méconnaît pas l’héritage de la Grèce antique revisité aujourd’hui en magnifiant un

idéal de paix, une paix toujours à bâtir. Peut-on construire le Temple sans construire la paix ? Et

comment parler de paix dans un contexte de compétitions et de combats entre représentants

des nations ?

On peut aimer ou non le spectacle des Jeux, mais sachons y trouver une source d’inspiration à

partir d’une lecture symbolique des rites et du langage des corps. L’actualité olympique nous

conduit à réexaminer nos vies à partir des enseignements de l’expérience initiatique. Tout fait

sens.

Dans ce numéro, une importante contribution de Francis Bardot, l'un des fondateurs de la Loge

Nationale de Recherche et du pôle “Recherche” de L’Alliance, sur « la Franc-maçonnerie

initiatique de Tradition » : un message essentiel et une vision profonde délivrés lors la

célébration de son jubilé maçonnique par la Loge « Thébah ».

Au sommaire

Pierre LUCET - Résonnances olympiques

Jean DUMONTEIL - "Que la paix règne sur la terre !"

Annick DROGOU - Jeux antiques. Les dieux du stade

Pierre PELLE LE CROISA - De la compétition à l'élitisme, le piège des mots

Gaston-Paul EFFA - Le golf comme exercice spirituel

Jean-René DALLE - La symbolique du jeu de golf

Bruno ALBERRO - A la fin de l'envoi, je touche… !

François-Xavier TASSEL - La Franc-maçonnerie est-elle un sport olympique ?

Jean DUMONTEIL - Miroir olympique, force des rites et langage des corps

Francis BARDOT - La Franc-maçonnerie initiatique de Tradition

« Cahiers de L’Alliance » n°18, Résonnances olympiques, Ed Numérilivre,

Paris, juin 2024, 120 pages, 20 €. – abonnement un an, 3 numéros, 48 €.

A commander sur www.eosphoros.fr ou www.numerilivre.fr

Au rythme de 3 numéros par an, les « Cahiers de L’Alliance » sont édités par la Loge nationale de

recherche de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française.

Directeur de la rédaction : Jean DUMONTEIL - Rédacteur en chef : Jean-Claude TRIBOUT

CONTACT- Jean-Claude TRIBOUT – 06 76 68 78 21 – cahiers.alliance@alliance.fm

CONFÉRENCES DE L'ACADÉMIE MAÇONNIQUE PROVENCE LE 5 OCTOBRE.


Samedi 5 octobre 2024
Château Saint-Antoine
Marseille
10 heures - 17 heures



XIIes Rencontres

Académie Maçonnique Provence





De l'Orient à

l'Occident...



 
 
Ma Très Chère Sœur,
Mon Très Cher Frère,


Voici venu le temps de vous présenter les XIIes Rencontres de l'Académie Maçonnique Provence qui se dérouleront le samedi 5 octobre 2024 au Château Saint-Antoine à Marseille.
Les trois conférenciers traiteront de sujets en relation avec notre thématique annuelle, à savoir :

 
De l'Orient à l'Occident..

Nous accueillerons, suivant la nouvelle formule, trois conférenciers afin de leur donner plus de temps d'expression et d'échanges avec les participants.
Je vous rappelle que la nouvelle formule avec trois conférenciers nous permet d'avoir également un temps d'échanges lors des dédicaces des auteurs qui ont lieu dans la salle humide avec boissons et "petit goûter de départ ".

Le programme de la journée est donc le suivant :

- 9h00: Accueil des participants ;
- 10h00 : Mot d'accueil et de présentation de la journée ;
- 10h15 : 1ʳᵉ conférence et échanges avec les participants ;
- 11h30 : 2ᵉ conférence et échanges avec les participants ;
- 13h00 : Agapes fraternelles
- 14h30 : 3e conférence et échanges avec les participants ;
- 15h45 : Conclusions et Chaîne d'Union ;
- 16h00 : Rencontre et dédicaces avec les auteurs et pot de départ.



À l'occasion de ces XIIes Rencontres, nous aurons l'honneur d'accueillir

 
Christian ROBLIN
Président du Collège Maçonnique
GLDF


Au croisement des chemins de l'Orient à l'Occident : 

voie maçonnique, voie initiatique,

autres voies traditionnelles.




Florence QUENTIN
Égyptologue

L'Égypte, mère du monde :

notre héritage égyptien





Abdenour BIDAR
Philosophe, Essayiste


Les cinq piliers de l'islam

et leur sens initiatique

 



L'abonnement annuel est inchangé (35€) et te donnera accès gratuitement (hors repas) à cette dernière rencontre de l'année 2024 ainsi qu'aux manifestations organisées par les Académies de Lyon, Lille, Toulouse et Paris.

La participation aux frais pour la journée et de 25€ pour les non-abonnés et les frais de restauration comprenant le café d'accueil, le repas (entrée, plat, fromage, dessert, boissons, café) ainsi que le pot de départ sont de 25€.

À l’issue des conférences, nous vous enverrons les textes des conférenciers de même que l'enregistrement intégral des conférences et des échanges qui suivront.




 
Merci de diffuser cette invitation à tous
les Frères et Sœurs Maîtres de ton entourage.

 
Toute l'équipe te souhaite un très bel été.
 
Salutations très fraternelles,
Alain Boccard
Président



PS: Les ouvrages coédités par les Éditions Ubik et l'Académie Maçonnique Provence
sont toujours disponibles en cliquant ICI:


Toujours disponibles :

David Taillades : Aperçus sur les origines médiévales de la Franc-maçonnerie
Alain-Noël Dubart: La Franc-maçonnerie entre passé et avenir
Marc Halévy, Après la Modernité, quelle Franc-maçonnerie ?

Marc Halévy, Kabbale et Franc Maçonnerie.
Louis Trébuchet, Le désir des collines éternelles
Louis Trébuchet, Appel aux racines spirituelles du REAA
Michel Fromaget, Corps, Âme, Esprit: Liberté, Vérité, Beauté
Solange Sudarskis, Il était une fois un mythe, Hiram

Jean-François Guerry, Exercices spirituels antiques et Franc-maçonnerie
Claire Reggio: Temple et lumière, une question d'orientation ?
 
 
 
 
 
 
COMMUNIQUÉ : PARUTION DU CAHIER DE L'ALLIANCE - LES JEUX OLYMPIQUES
COMMUNIQUÉ : PARUTION DU CAHIER DE L'ALLIANCE - LES JEUX OLYMPIQUES
COMMUNIQUÉ : PARUTION DU CAHIER DE L'ALLIANCE - LES JEUX OLYMPIQUES
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Publié le par Jean-François Guerry


Les Entretiens du Collège Maçonnique
 
 
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Téléphone: 06 ​42 26 75 95

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Publié le par Jean-François Guerry - Yann
L'EFFORT

L’EFFORT

 

L’effort comme idéal individuel et collectif est la voie de la paix de l’âme, l’ataraxie des grecs. Ce n’est pas très vendeur, surtout en période estivale et tourmentée. Pourtant, c’est seulement la recherche du bien et de sa pratique qui peut nous apporter la joie dans les cœurs. C’est cette ambition qui élève l’homme, cette recherche du bien qui l’améliore et améliore la société. La difficulté réside toujours dans les détails, qui ne sont pas toujours minces, nous avons une propension naturelle à rejeter sur l’autre la faute, c’est la faute à Voltaire, c’est la faute à Rousseau. La Liberté du gavroche du tableau de Delacroix ou des Misérables nous inspire toujours la révolution générale collective. Mais avons-nous fait notre révolution personnelle, nos exercices spirituels quotidiens ? Nous qui revendiquons être les enfants des Lumières, et d’Alexandrie, d’Athènes, et de Jérusalem. Le Secret de la réussite est avant tout dans l’accomplissement du Devoir, de nos devoirs.

                                                              Jean-François Guerry.

L'EFFORT
FLORILÈGE

 

Contre les préjugés, il n'y a rien à faire. Il faut attendre et laisser au temps le soin de les juger. Un jour vient où les hommes pensent autrement que la veille. Pourquoi n'ont-ils pas pensé la veille comme ils pensent aujourd'hui ? C'est là un obscur et impénétrable  mystère.

S. Freud

 

Le présent apparaît comme un conflit sans issue entre les choses qui ne savent pas mourir et les choses qui ne savent pas vivre

Paul Valéry

 

La sagesse est de ne pas s'agglomérer mais, dans la création et dans la nature communes, de trouver notre nombre, notre réciprocité, nos différences, notre passage, notre vérité, et ce peu de désespoir qui en est l'aiguillon et le mouvant brouillard 

René Char

 

J'abhorre les formes de pensée qui assènent des vérités toutes faites, pauvres et sans nuances. Et qui risquent donc de déboucher sur une pensée appauvrie , squelettique. La pensée demande des correctifs, des nuances, de la subtilité ; pas de dogmes tout faits issus des fast-foods de la réflexion  

Jacqueline de Romilly

 

Les réseaux sociaux donnent accès à "bêtise surinformée"

Alain Finkielkraut

 

L'Europe, c'est la Bible et les Grecs

Emmanuel Levinas

 

Nous naissons tous fous, quelques-uns le demeurent

Samuel Beckett ; "En attendant Godot"

 

Pour les travailleurs peu ou pas qualifiés, le coût global du travail est excessif et décourage l'embauche. Si un salaire minimal est imposé, les personnes dont le coût du travail est supérieur au produit marginal qu'elles dégagent se retrouvent au chômage.

Michel Pébereau 

 

Il faut être économe de son mépris tant sont nombreux les nécessiteux 

Chateaubriand

 

Les seuls problèmes que l'on résout vraiment sont ceux que l'on empêche de naître

L'auteur du Blog

YANN

L'EFFORT

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Publié le par Jean-Laurent Turbet

Cet article est reposté depuis Bloc notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités.

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Publié le par Jean-François Guerry
RECENSION : CHEMINS de TRAVERSE Revue Maçonnique de la Fédération du Droit Humain

HABITER LA TERRE.

 

Nous avons coutume de dire : ce qui compte ce n’est pas le but mais le chemin. Les Sœurs et les Frères se reconnaissent dans la « pensée et l’action. » Le chemin qui mène à l’action peut prendre différentes formes, l’initiation maçonnique est un de ces chemins ce n’est pas le plus facile, il est exigeant demande donc engagement et persévérance. Ceux qui prennent les chemins de traverse, qui acceptent de passer par la porte basse pour s’efforcer d’accéder à la Lumière et à la Vérité l’ont appris à la fois à leurs dépens mais surtout ont vu la joie envahir leur cœur. Nul doute, que les Sœurs et les Frères du « Droit Humain » ont été inspirés pour la sortie de ce premier numéro de leur revue au moment où la Lumière est à son apogée.

Sylvain Zeghni

Le thème général de la revue : « Habiter la terre », notre terre dont nous sommes issus, l’humain venant de l’humus est aussi à propos face aux catastrophes climatiques qui ne sont pas aujourd’hui des prévisions mais des réalités malheureusement presque quotidiennes. Les membres du « Droit humain » démontrent ici leur sensibilité humaniste et sociale. Dans son « Éditorial » Sylvain Zeghni – Président de la Fédération Française de l’Ordre Maçonnique mixte international le Droit Humain, précise : « Habiter la terre … aborde les relations entre l’homme et le vivant. » La particularité de son obédience maçonnique est qu’elle se veut : humaniste, sociale et spirituelle. Donc avec la volonté d’améliorer l’homme et la société. Il rappelle une évolution récente de son ordre qui précise désormais dans ses constitutions : « Dans ses actions, l’Ordre vise à assurer l’harmonie entre les êtres humains et la nature dans son ensemble, essentielle pour notre vie et celle de nos descendants. »

Jacques Chirac un de nos anciens présidents déclarait, il y a 22 ans, le 2 septembre 2002 lors du IVème sommet de la terre à Johannesburg : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. » Les discours politiques ont la particularité d’être émouvants quand ils sont rares, de se vider de leur sens quand ils ne sont que communications de pompiers. Leur force et leur intérêt résident dans l’action qui les suit.

Au sommaire de ce numéro de Chemins de Traverse nous trouvons deux articles je dirais purement maçonniques et historiques. Le premier : Les constitutions d’Anderson : un livre témoignage de Bernard Dat, un livre découverte qui suscite l’émotion selon les dires de Bernard Dat. Dans cet article de nombreuses références sont faites sous forme de citations du livre de Philippe Langlet (La Constitution des Francs-Maçons 1723.) Le second article dans un rubrique le « Coin des curieux », porte le titre Partir du bon pied une question qui fait débat entre les sœurs et les frères dans les loges suivant les rites pratiqués. Chacun y va soit de son affirmation sans débat, le comment faire est souvent expliqué le pourquoi pas toujours, y a-t-il un lien avec la position des colonnes B et J ?  

 

L’article d’Annick Drogou « Habiter la terre » qui débute sous forme d’une anecdote ferroviaire (blocage d’un TGV par un veau errant entre les rails) percute notre conscience et nous fait réfléchir au partage de notre espace. Selon ses mots eh oui la campagne existeet pas seulement dans nos assiettes de consommateurs pressés.

C’est Sylvain Zeghni qui nous rappelle dans son article « Élisée reclus, l’homme et la terre » que l’épreuve de la terre a précédé notre initiation, que l’injonction du V I T R I O L, accompagne les Sœurs et les Frères tout au long de leur initiation jusqu’au retour à la terre à la porte de l’Orient éternel. Pour étayer son intervention il convoque les penseurs et les philosophes : Élisée Reclus le géographe anarchiste et son Homme et la terre, Martin Heidegger qui affirme que la nature est une partie intégrante de la vie humaine, Aldo Leopold qui souligne l’importance de l’éthique de la terre, du respect de la terre, une idée à laquelle abonde Arne Næss le philosophe norvégien qui considère que les êtres vivants ont une valeur inhérente et une dignité, indépendamment de leur utilité pour les êtres humains. Cette galerie des penseurs et philosophes s’achève avec le sociologue et philosophe des sciences Bruno Latour qui pense que la terre à une voix et des intérêts propres. La conclusion fait appel à Corinne Pelluchon je vous laisse à a découverte.

Corinne Lepage

Dans l’article suivant : « Le droit est une force pour la protection de l’environnement et la défense des générations futures. » la parole est donnée à deux avocats longtemps associés Christian Huglo et Corinne Lepage ils décrivent leurs combats dans les prétoires contre la criminalité environnementale dans plus 50 dossiers, dans sa conclusion Christian Huglo insiste sur « le rôle majeur des juges face aux défis écologiques. » Corinne Lepage souligne les besoins de la justice et l’importance des associations indépendantes ainsi que l’indépendance de la justice.

Alain Froment anthropologue au Musée de l’homme s’intéresse aux rapports entre les sociétés et leur environnement. Il attire notre attention sur l’eco-anxiété qui selon ses mots est « un poison qui contamine injustement toute une jeunesse qui se détourne de l’ingénierie. » La liste des articles s’achève avec un problème qui va perturber nos sociétés occidentales : Les réfugiés climatiques qui vont s’ajouter aux demandeurs d’asiles pour des raisons politiques ainsi qu’aux réfugiés économiques. Faut-il construire des murs et des barrages sans résoudre les problèmes ou construire des ponts sans prévoir l’accueil ?

Yonnel Ghernaouti

À la fin de la revue dans Place à la lecture, c’est Yonnel Ghernaouti membre du comité de rédacteur dont on connaît l’engagement maçonnique et les qualités qui réalise les recensions d’ouvrages variés qu’il a sélectionné pour vous. Enfin la rédaction nous rappelle l’intervention du Droit Humain sur France Culture dans l’émission « Divers aspects de la pensée contemporaine » émission diffusée le dimanche matin à 9 heures 40.

Signalons également que ce premier numéro de Chemins de traverse présenté en format magazine est illustré de magnifiques photos couleurs, souhaitons longue vie à cette revue qui le vaut bien !

                                    Jean-François Guerry.  

LES RECENSIONS DE YONNEL GHERNAOUTI
RECENSION : CHEMINS de TRAVERSE Revue Maçonnique de la Fédération du Droit Humain
RECENSION : CHEMINS de TRAVERSE Revue Maçonnique de la Fédération du Droit Humain
RECENSION : CHEMINS de TRAVERSE Revue Maçonnique de la Fédération du Droit Humain
RECENSION : CHEMINS de TRAVERSE Revue Maçonnique de la Fédération du Droit Humain
RECENSION : CHEMINS de TRAVERSE Revue Maçonnique de la Fédération du Droit Humain
RECENSION : CHEMINS de TRAVERSE Revue Maçonnique de la Fédération du Droit Humain
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En juin 2024, la Fédération française du Droit Humain publie le 1er numéro de sa nouvelle revue : Chemins de traverse

REVUE CHEMINS DE TRAVERSE

La Fédération Française du Droit Humain a le plaisir de vous annoncer la naissance de sa nouvelle revue « Chemins de traverse ». Ce titre évoque une démarche qui se veut innovante et sortant des sentiers (re)battus de la pensée. Avec « Chemins de traverse » une large place sera donnée aux questions de notre époque, tout en apportant un regard maçonnique sur les sujets abordés. Éditée au format A4, qualitative graphiquement et largement illustrée, cette revue paraîtra deux fois par an, avec possibilité de vous abonner.

Pour ce premier numéro qui paraîtra fin juin, le thème central « Habiter la Terre » traite des relations entre l’Homme et le vivant, en écho notamment à l’évolution récente des principes de notre Constitution Internationale qui précise désormais : « Dans ses actions, l’Ordre vise à assurer l’harmonie entre les êtres humains et la nature dans son ensemble, essentielle pour notre vie et celle de nos descendants ».

C’est dans cet esprit que le dossier central aborde cette thématique essentielle, avec un article de Sylvain Zeghni qui présente la pensée d’Elysée Reclus, géographe et libertaire, ainsi que la vision de ce concept d’habiter la terre par différents philosophes. Dans une riche interview à deux voix, Corinne Lepage et Christian Huglo présentent leur action par le droit pour la protection de l’environnement et la défense des générations futures. Alain Froment, anthropologue au Musée de l’Homme évoque quant à lui les rapports entre les sociétés et leur environnement, liens qui ont des racines culturelles profondes et variables dans l’espace et dans le temps.

D’autres articles évoquent les Constitutions d’Anderson, la question historique de la marche de l’Apprenti et proposent des suggestions de lecture…

Nous ne vous en disons pas plus et vous souhaitons, à la lecture de ce premier numéro, un cheminement enrichissant, éclairant et stimulant !

Le numéro 2 de « Chemins de traverse » paraîtra en décembre et traitera de la question de la transmission. D’autres rubriques viendront encore enrichir cette parution, et nous invitons les Sœurs et Frères qui le souhaitent à apporter leur contribution, par un texte, un dessin ou un poème sur ce thème. A vos plumes !

Une belle collection commence…

Pour vous abonner ou acheter au numéro : https://numerilivre.fr/fr/accueil/293-chemins-de-traverse-1-habiter-la-terre-80.html

RECENSION : CHEMINS de TRAVERSE Revue Maçonnique de la Fédération du Droit Humain

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Publié le par JF GUERRY- YANN
Jean-Marie Darmian  Blog roue libre

Jean-Marie Darmian Blog roue libre

 BILLET D’HUMEUR DES RÉFORMES !

 

Serions-nous des gaulois réfractaires comme le disait, je ne sais plus César ou Jupiter ? Il est vrai, que c’est déjà difficile de se transformer, de changer soi-même pour s’améliorer alors changer la société, le monde ! Pourtant, il est constant d’observer que certains devant leurs échecs affirment soudain dans un élan (à visée électorale ?) : j’ai changé, une manière de se recrédibiliser. Les plus adroits changent sans arrêt de manière à être d’accord avec tout le monde, c’est-à-dire en réalité avec personne. Mais je suis un peu sévère, le dire est facile, le faire est plus compliqué quand il faut dans notre société absolument plaire au plus grand nombre. Et même le faire avec la meilleure volonté du monde, n’est pas toujours facile non plus. J’ai le souvenir, quand j’étais encore dans la vie active professionnelle, d’une conversation avec un haut fonctionnaire parisien du ministère de la santé, chargé de la mise en application de la loi européenne sur l’équivalence des diplômes des professionnels de santé. Il avait été, décidé, acté et voté au niveau de l’Europe de l’équivalence des diplômes pour tous les ressortissants de l’U E ayant fait leurs études et diplômes dans les écoles, facultés de l’Europe. Loi qui semblait simple, efficace, permettant la circulation et le travail des personnes qualifiées. C’était sans compter avec l’ingéniosité des lobbys et des politiques et de la haute administration. Ce haut fonctionnaire m’expliqua sans détour, que cette loi trop simple avait été volontairement complexifiée afin de la rendre quasi inapplicable. En rajoutant des conditions annexes : stages de durée différentes, soit dans les pays d’origines, soit dans les pays d’accueil, des certificats complémentaires, des prolongations d’études pour ceux qui étaient diplômés dans telle ou telle faculté, des durées d’exercices en qualité de stagiaire sous ou pas rémunérés etc… En fin de conversation ce haut fonctionnaire en conclu qu’en fait, il était chargé de freiner au maximum l’octroi des équivalences des diplômes aux bénéficiaires potentiels afin de dissuader au maximum les demandes.

C’est ainsi, que finissent souvent les bonnes réformes, les bonnes mesures, qui sont décidées après de multiples commissions d’études, de colloques, de compléments d’informations, d’enquêtes, et même de votes clairement exprimés, tout cela financé par le contribuable. Quand enfin, la loi est appliquée et qu’elle n’est pas respectée la plupart du temps il n’y a pas de sanctions, ou les sanctions ne sont appliquées. À titre d’exemple les médecins, les pharmaciens, doivent être inscrit à leur ordre professionnel respectif validant ainsi leur capacité d’exercice, ce qui est fait dans 100% des cas. La même mesure est obligatoire pour les infirmiers depuis le décret de Loi n°2006-1668 du 21 décembre 2006 (montant annuel de l’inscription 85€ en libéral et 35€ à l’Hôpital)  sauf qu’a peu près 50% d’entre eux ne sont pas inscrits à leur ordre et pourtant exercent leur profession aussi bien en libéral que dans la fonction publique !

Yann, dans son blog voir ci-dessous nous donne peut-être, non sans humour une explication rationnelle, à ce problème des réformes !

                                                     Jean-François Guerry.

 

 

PS : Je n’ai aucun problème avec les infirmières et les infirmiers qui je pense pourraient être exonérés de cotisation ordinale compte-tenu de leurs rémunérations et du service rendu à la société.

Petit essai sociologique à propos des réformes

 

Il n’y a rien de statique dans notre monde en évolution constante et nous savons bien, qu’à un moment donné, que les sociétés doivent se réformer. C’est le cas aujourd’hui pour la France mais il semble que les réformes y soient depuis des lustres sous l’emprise d’un Temporisateur Systématique (TS pour parler comme les sociologues). Au lieu de dire oui ou non, le TS répond invariablement " ça demande réflexion " (scientifiquement CDR), ces mots laissant présager une réponse incertaine, le plus souvent négative, par le biais de manœuvres dilatoires (ou MD).

 

La théorie des MD repose sur une évaluation de la durée relative du délai équivalent à un " Non ". Par exemple, dans le cas d’un homme en train de se noyer qui appelle au secours et auquel on répond " ça demande réflexion ", une pause judicieuse de cinq minutes pourrait constituer à tous égards une réponse négative. Pourquoi ? Parce que le délai est plus long que l’espérance de vie de celui qui ne sait pas nager.

 

Le même principe s’applique à des problèmes qui appellent une solution législative et le délai prend alors des nouvelles dimensions. La pause judicieuse correspondra à l’espérance de vie (EV disent les sociologues) de celui qui lance la proposition de loi. S’il s’agit des lois sur le cumul des mandats par exemple, réforme objectivement souhaitable, le TS commence par s’enquérir de l’âge et de la santé du réformateur. Sur la base d’une espérance moyenne de vie de 75 ans, modifiée par des facteurs individuels, il conclut, par exemple, que le réformateur peut espérer s’agiter en vain pendant 8 ans encore. Dans ce cas, il doit s’assurer que le processus de manœuvres dilatoires (MD) déclenché par la réaction CDR durera au moins 9 ans. Pour tuer un projet dans l’œuf, il suffit souvent de faire en sorte que le temps de réflexion soit plus long que l’espérance de vie du réformateur. Pour beaucoup d’hommes altruistes, prendre conscience que leur existence ne suffirait pas à atteindre leur but équivaut à admettre que celui-ci est impossible à atteindre.

 

Lorsqu’on assiste à une réforme utile, comme cela arrive quand même de temps à autre, c’est parce qu’un réformateur a vécu et travaillé bien au-delà des limites d’une espérance de vie raisonnable. Il arrive donc que le réformateur survive au TS. Ce dernier voue d’ailleurs une haine toute particulière aux réformateurs plus jeunes que lui. Dans certains cas, le facteur CDR est donc inférieur à l’espérance de vie (EV), ce qui a permis à quelques réformes de voir le jour.

 

Mais comment diligenter de manière optimale les MD ? Le meilleur moyen, dira le TS sur un ton apparemment bien intentionné, est de désigner une commission d’étude. Elle mettra sur pied un projet schématique dont les différentes rubriques seront soumises à des sous-commissions chargées d’en analyser les implications juridiques, économiques, cyniques, critiques et classiques. Ces sous-commissions feront leur rapport à une commission d’étude qui publiera un rapport provisoire. Ce dernier devra être soumis à une commission d’enquête qui se réunira en 2027, au plus tard, et qui aura pour objet de mettre en évidence les procédures à adopter en décidant, tout d’abord, s’il y a lieu ou non de pousser plus avant les investigations en la matière.

 

Marquant une pause pour reprendre son souffle, le TS calculera au dos d’une enveloppe la durée du délai équivalent à un rejet. Ayant élaboré un processus qui devrait durer, disons jusqu’en 2030, il réalisera que la cible à atteindre est 2033. Il poursuivra donc, si l’on suppose, bien sûr, qu’il y ait effectivement lieu de poursuivre une telle action (je tiens à souligner que cette question est plus, bien plus, qu’une simple formalité). Le rapport final de la commission sera transmis à un groupe de travail intergouvernemental qui statuera sur la composition de la commission dite de convergence du projet. Cette dernière aura pour mission d’initier des contacts avec le Secrétaire d’Etat qui soumettra le dossier au Premier Ministre lui-même. En cas de réaction favorable, la question sera présentée au Président qui décidera s’il est opportun d’en débattre si peu de temps avant (ou éventuellement si peu de temps après) les élections générales. A ce stade, cependant, il ne fera guère plus qu’admettre le principe de la nécessité d’une étude plus approfondie du projet.

 

La comitologie (science de la constitution de comités, comme disent les sociologues) est une vieille méthode pour gagner du temps. On la retrouve dans tous les problèmes sociétaux. S’il y a des émeutes raciales en Seine-Saint-Denis, la première réaction sera de compter les Noirs. La seconde sera de chercher à savoir s’ils sont aussi noirs qu’ils en ont l’air. Les mois que nous passons à écouter les points de vue des statisticiens, des psychologues, graphologues, sociologues, alchimistes et autres aliénistes ne sont pas seulement des mois d’inaction. Ils ont pour effet de détourner notre capacité de réflexion (et d’action).

 

Espérons… Espérons en confiance qu’il existe des réformateurs désireux de circonvenir le TS. Pour cela, ils doivent trouver une parade : un rapport clairement rédigé et convaincant adressé aux bons interlocuteurs et au bon moment. Sur trois points, l’auteur d’un rapport bien conçu et diffusé de manière sélective prend l’avantage sur le TS. Il définit son objectif ; en comité, il ébranle la confiance de ceux qui ne l’auront pas lu ; et très probablement, il jette les bases du projet qui sera finalement approuvé.

 

Les MD du TS peuvent être contournées. L’homme a bien dépensé des trésors d’ingéniosités pour faire décoller des avions. Peut-être un jour sera-t-il capable des mêmes efforts pour faire décoller des idées.

 

Je délire ! Croyez-vous vraiment ?

YANN

BILLET D'HUMEUR : DES RÉFORMES
BILLET D'HUMEUR : DES RÉFORMES

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Publié le par Jean-François Guerry
Jamblique.

Jamblique.

JAMBLIQUE – LES MYSTÈRES D’ÉGYPTE – Part IX.

 

Parvenu à ce stade de la réflexion sur l’œuvre de Jamblique et ses analogies avec l’initiation maçonnique, il est bon de rappeler la forme littéraire des Mystères d’Égypte. Il s’agit d’une lettre assez longue que Jamblique expédia à son maître Porphyre. Jamblique fût en effet un élève de l’école néoplatonicienne de Porphyre, il avait le plus grand respect pour son maître. Jamblique ne voulût pas remettre en cause frontalement les pensées de Porphyre, il rédigea donc cette lettre en prenant l’alias de « Maître Abammon ». Il écrivit sa lettre après avoir la Syrie sa terre natale pour fonder sa propre école afin de dispenser les enseignements qu’il avait reçu. Les textes de Jamblique sont inspirés à la fois par la philosophie grecque néoplatonicienne, le pythagorisme et les initiations aux mystères égyptiens, l’hermétisme alexandrin, ceci explique l’intérêt des Francs-maçons pour Jamblique. Le patronyme de Jamblique vient probablement du syriaque ou de l’araméen : « ya-mliku » qui signifie il est roi ou qui est roi.

Porphyre de Tyr

Jamblique en Égypte fréquenta surement les Temples et les prêtres égyptiens, d’où son intérêt pour la théurgie, comme Porphyre et surtout Plotin originaire d’Égypte auteur des Ennéades (qui sont aussi les neuf muses égyptiennes créatrices de l’univers). L’on trouve dans les « Les Mystères d’Égypte » les pratiques initiatiques, en particulier l’union mystique, la fusion entre les êtres supérieurs, héros, démons, anges et archanges avec l’Un, ou au moins, sa contemplation. C’est la sortie de l’âme du corps évoquée par Plotin, face ultime de ses hypostases, reliée à la théorie de l’émanation. Plotin dit vivre des moments extatiques où : « mon âme sort parfois de mon corps et je peux la contempler. » (Je vous recommande la lecture du livre de Pierre Hadot : Plotin ou la simplicité du regard.) On peut tenter une comparaison en toute humilité avec le sommet de l’initiation maçonnique, quand l’initié a atteint par une ascèse prolongée les hautes sphères de la connaissance spirituelle, le moment où, il s’est rapproché de l’harmonie, de la plénitude de l’homme véritable. Le moment où il est plus radieux que jamais ou encore quand il a atteint le Nec plus ultra de l’initiation, rempli de Justice et d’Amour. À ce moment se produit pour les initiés la manifestation du divin, de la partie divine qui est en l’homme, le moment où l’esprit a pénétré la matière. C’est le moment de la manifestation du sacré, la hiérophanie dira plus tard Mircea Eliade l’historien des religions. Le sacré, le divin, n’est envisageable qu’au sommet de l’échelle mystique, de l’échelle initiatique.

Échelle de Jean Climaque

Jamblique, nous l’avons dit imprégné de philosophie grecque et des mystères égyptiens ne parvient pourtant pas à les unir. Cette union, de la Foi et la Raison ne sera envisagée que par Saint-Augustin, c’est aussi ce que feront certains Francs-maçons de tradition en recherche d’élévation spirituelle, en travaillant et en espérant atteindre une spiritualité plus élevée tout ne niant pas la Raison. Ils ne se reconnaissent pas dans une exclusive Foi religieuse ou dans une Raison infinie source du positivisme et du scientisme. Ils se reconnaissent dans une espérance, qui porte sur ses ailes la Foi et la Raison. Il ne s’agit pas de la Foi religieuse (Celle de la lettre papale Fides et Ratio), mais de la Foi en l’homme qui n’exclue pas la Foi religieuse qui est autre. La spiritualité et la raison permet le rassemblement l’union d’hommes différents et les mêmes à la fois, se reconnaissant par la pratique commune de la Justice et de l’Amour.

                                            Jean-François Guerry.

 

 

 

EXTRAITS de Jamblique Les Mystères d’Égypte – VIII- 7-8.

« (…) L’âme a en propre le principe de la conversion vers l’intelligible, du détachement des êtres soumis au devenir, de l’union à l’être et au divin. (…)

C’est donc avec raison que nous offrons aux dieux tout le rite, afin qu’eux commandent seuls à la nécessité par la persuasion intellectuelle, nous libèrent des maux qui découlent de la fatalité. (Nous ouvrons nos travaux à la Gloire du G A D L U ).

(…) Il est un autre principe de l’âme supérieur à toute nature et à toute connaissance et selon lequel nous pouvons nous unir aux dieux, nous tenir au-dessus de l’ordre cosmique et participer à la vie éternelle et aux activités des dieux supra-célestes. Selon ce principe nous sommes capables de nous libérer nous-mêmes. En effet, quand agissent les meilleures parties de nous-mêmes et que l’âme s’élève vers les êtres supérieurs à elle, alors elle se sépare entièrement  de ce qui la retient auprès du devenir, elle se détache des parties inférieures, à la place de sa vie acquiert une vie nouvelle et se donne à un autre ordre, en abandonnant complétement le précédent. (Nous pouvons parler ici de processus initiatique de transformation de soi, de pénétration de l’esprit dans la matière, provoquant l’élévation de l’homme vers un état et un étant différent. L’alchimie serait aussi née sur les bords du Nil, cette fameuse terre noire al chemia des limons, de l’humus qui se modifiant fait l’homme.)

(…) Car depuis longtemps des lois immaculées et intellectuelles déterminent les œuvres du rite sacré, un ordre et un pouvoir supérieur suppriment ce qui est inférieur, dont nous nous séparons quand nous passons à un sort meilleur. (Réalisation du Saint, du parfait, du séparé, du Kadosch ?)

(…) Dieu a envoyé les âmes dans l’intention qu’elles retournent à lui. Il n’y a donc pas de changement par suite d’une telle élévation, ni de conflit entre les descentes et les remontées des âmes. (Nous sommes maintenus dans un monde intermédiaire, nous sommes en mouvement permanent en initiation permanente. Les observateurs auront remarqué que dès la première initiation, le fil à plomb symbolique est présent au centre du Temple image du ciel sur terre. Nos âmes descendent et remontent sans cesse le long du fil à plomb. Un symbolisme présent encore avec les échelles mystiques, saintes, mystérieuses, celle de Jacob de Jean Climaque, du chevalier K…)  

JAMBLIQUE - LES MYSTÈRES D'ÉGYPTE - PART IX.

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Jamblique

Jamblique

JAMBLIQUE – LA MANTIQUE – Part VIII.

 

La mantique ou art de la divination, témoigne selon ses adeptes de la réalité d’une faculté qui permettrait de savoir sans utiliser les moyens ordinaires, que sont : l’information, la formation, l’expérience sensorielle, la mémoire, le raisonnement. Ce serait une capacité de pressentir, de voir venir, en détectant les signes avant-coureurs de choses qui vont se produire.

Cette mantique serait un don, mais don octroyé par qui ? Comment ? Ou alors, serait-ce le résultat d’une folie télestique, une sorte d’exaltation initiatique, un tremblement de l’âme ? En ce qui concerne le don, cette faculté de voir au-delà du présent. Il aurait été transmis par des muses ou des pythies telle celle de Delphes. Une porte, un accès aux mystères, une faculté d’approcher et de comprendre le divin.

La vie au contact de la nature, son observation permettrait par une sorte de communion avec elle, de développer un instinct presque animal permettant de voir ce qui est caché et ce qui va advenir.

PYTHAGORE

Dans Jamblique les Mystères d’Égypte, Jamblique fait état de cette mantique, qui permettrait à certains bien exercés initiés, d’avoir une intuition du réel qui va se produire, de la vérité à venir. Il écrit à propos de cette mantique « Elle n’est rien de vrai qui soit particulier, divin ou supérieur à la commune nature ; il s’agit de cette vérité qui reste en acte sans varier et a présente en elle toute la science des êtres, qui est naturellement liée à l’essence des choses, use d’un raisonnement infaillible et sait tout d’une manière parfaite et stable, déterminée. C’est celle-là qu’il faut rattacher à la mantique. Elle diffère beaucoup de la perception naturelle que certains animaux ont instinctivement des tremblements de terre ou de pluies. » Il rajoute à propos de la providence divine : « La providence divine pour l’avenir est précédée d’une connaissance sûre, d’une foi inébranlable à partir des causes, d’une compréhension indissolublement liée de tous les phénomènes entre eux, d’une reconnaissance, qui demeure toujours identique, de toutes choses comme présentes et déterminées. »

Jamblique, ne semble pas croire au dialogue obscur entre les êtres : « Il ne faut pas dire que la nature, l’art, la sympathie des parties qui se trouvent dans le tout comme dans un seul vivant ont des pressentiments de certaines choses entre elles, ni que les corps sont disposés de manière à se transmettent les avertissements des uns aux autres. » En clair, il ne croit pas aux voyants et aux voyantes ! Jamblique semble reconnaître plutôt que chacune possède en lui, une part de transcendance qui lui permet d’accéder à une part de la mantique divine, je rajouterais que l’initiation pourvu quelle soit pratiquée dans la durée favorise cet accès à cette part de mantique divine. L’initiation donne un sens à la vie, trace un chemin vers le divin grâce à son processus d’élévation spirituelle. Jamblique ne semble pas associer immanence et transcendance : « Il faut donc combattre vigoureusement aussi quiconque prétend que la mantique vient de nous. » Il fait ce raisonnement, si cette mantique venait de nous elle ne pourrait pas par nature avoir une origine divine. « Car les dieux qu’on évoque portent des pierres et des herbes, nouent et défont des liens sacrés, ouvrent des portes closes, changent les intentions des sujets et de mauvaises les rendent bonnes, tout cela manifeste que l’inspiration arrive du dehors », en quelque sorte d’un principe créateur, organisateur, rénovateur externe, ce qui laisse peu de marge au libre arbitre et au penser par soi-même ! Le dieu de Jamblique semble omnipotent, externe, l’inspiration qui habite l’homme, ce qui le projette au-delà de lui-même, plus loin, plus haut ne résulterait que la part de divin placée en lui.

                                    Jean-François Guerry.

Sources : Jamblique et les Mystères Égyptiens VII- 26,27 Pages de 115 à 118 pour les extraits. Éditions Belles Lettres.

JAMBLIQUE - LA MANTIQUE - PART VIII

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