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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
CONFUSION

CONFUSION

 

 

La Franc-Maçonnerie, n’est pas une religion au sens courant moderne du terme, pourtant ses mystères, ses secrets relient au Sacré et au Divin. Elle est ordre, spirituel et fraternel. Comme la fraternité lui est consubstantielle elle lui donne un caractère universel. Pour certains le pas est court qui les mènent à penser qu’elle serait une spiritualité laïque, dans le sens d’une spiritualité athée, débarrassée de tous les dogmes, qui conviendrai à tous les hommes, serait un centre d’union de l’union fraternelle.

 

Je reviens au mot laïque, issu d’une particularité française la laïcité, ce qui réduit déjà son caractère universel. Robert de Rosa dans : « Laïcité, Tolérance et Franc-Maçonnerie » (Éditions Les Bords de Seine Numerilivre 2020) précise à peu près : le fait d’adjoindre l’adjectif laïque à spiritualité amoindrie la spiritualité qui est universelle.

Il relève et c’est factuel que laïque vient de la laïcité qui est une disposition législative, en préambule de cette loi du 09 décembre 1905, il est fait mention de l’Article 1 de la Constitution du 04 octobre 1958 extrait : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. »

L’Article 1 de la loi du 09 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public ».

Aucune mention d’une spiritualité laïque, est-ce par glissement ou par besoin de spiritualité que certains on adjoint l’adjectif laïque au substantif spiritualité ? En tout état de cause si l’on peut admettre un concept de spiritualité laïque, sans croyance, la laïcité reste franco-française, et non universelle et reste également par essence une disposition législative. Certes il y a la loi et l’esprit de la loi, l’on peut relier cette loi à la tolérance, à la liberté de penser, à la fraternité, en un mot à l’esprit des lumières. La laïcité fait société, société apaisée en instituant un espace de d’accueil des différences, refusant de fait tous les séparatismes, elle est un centre d’union. Cet espace n’est pas pour autant le monde, la laïcité n’est pas  une spiritualité universelle, qui elle est une et ne peut pas être amoindrie par un adjectif. Je m’efforce de ne pas porter un jugement qui ne serait que le mien, mais je constate que la laïcité est une singularité.

Objectivement encore il nous faut reconnaître que la multiplicité des mêmes choses, leurs répétitions finit par faire un concept global admit par tous. À force de tremper notre main dans l’eau bouillante l’on finit par croire que l’eau est toujours comme ça.

À force de parler de spiritualité laïque, l’adjectif remplace le substantif, le noyau disparaît sous l’écorce, évolution, modernité peut-être ? Cela ne rend pas le terme laïque universel.

La spiritualité dite laïque s’est constituée au fil du temps comme un dogme, ce qui est un paradoxe, cette laïcité qui devait être un centre d’union, par son excès sépare et oppose. Cette séparation est exacerbée par l’ignorance de ce qu’elle est véritablement et par les intégrismes religieux. Ce qui manque véritablement c’est l’enseignement de cette laïcité, ce défaut du Connaître prête le flanc aux combattants de la laïcité, ils profitent de l’ouverture de notre société, de notre liberté d’expression. À force de relier spiritualité et laïcité l’on a dégradé les forces de l’une et de l’autre, de la confusion provient le chaos.

 

                                                     Jean-François Guerry.

 

PS : Ce n’est bien sûr qu’un avis parmi tant d’autres !     

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Publié le par Jean-François Guerry
BAS LES MASQUES !

BAS LES MASQUES !

 

Nous éprouvons combien il est difficile d’être dans une communion fraternelle avec nos sœurs et nos frères retranchés derrière nos masques, combien il est difficile d’exercer notre altérité en l’absence du visage de l’autre. L’on manque le principe de départ, le visage étant déjà le langage avant même les mots. Pas le visage des apparences, celui qui se maquille artificiellement, ni celui qui propose sa beauté superficielle, mais le visage des sentiments, des frémissements, des peurs même. Le visage qui dépouillé de toutes les contenances qu’il se donne laisse apparaître la réalité profonde de l’être. Ce visage qui appelle notre fraternité, notre responsabilité de l’autre.

Le visage qui reflète l’amour de la sagesse et la sagesse de l’amour, par la sagesse du connaître.

Le visage qui est la porte d’entrée de la fraternité, alors on est tenté de dire bas les masques !

 

Dans le visage de l’autre je vois ses singularités, mais surtout la totalité de l’universel. Dans le visage de l’autre apparaît non pas cette fraternité qui me ramène à moi, mais celle qui la surpasse, celle qui n’est pas dans l’attente d’une réciprocité, d’une égalité, celle qui est infinie, celle qui précède notre liberté. Cette fraternité qui me fait dire à l’inverse de Caïn je suis le gardien de mon frère, je suis responsable de mon frère.

 

Sous le coup du libéralisme nous avons changé notre fraternité en solidarité, comme une aumône, nous l’avons monétisé, matérialisé.

La pandémie nous remet devant notre responsabilité fraternelle, elle nous oblige à changer l’ordre de notre devise républicaine, le courage serait de la réécrire ainsi : « Fraternité, égalité, liberté ».

 

 

                                                     Jean-François Guerry.

BAS LES MASQUES !

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Publié le
Duncan Kid - Fontaine magique Barcelone Espagne

Duncan Kid - Fontaine magique Barcelone Espagne

L’EXIL VERS SOI

 

L’exode est une horreur, ce déplacement involontaire fait sous la pression d’événements de toutes sortes, catastrophes naturelles, dictature politique, délit d’opinion.

L’exil lui peut être involontaire, mais aussi volontaire, il est alors retrait du monde retraite en soi. L’éloignement de Cincinnatus sur l’Aventin lui permet d’accéder au regard d’en haut, loin du tumulte. Le chartreux dans sa cellule s’exerce à la contemplation mystique de l’un. Faire retraite c’est rentrer en soi-même, ouvrir la porte de son être intérieur.

 

Notre aversion pour l’exil vient souvent d’un faux jugement sur celui-ci, Épictète nous interroge l’eau de la fontaine de Dircé à Thèbes est-elle moins bonne que celle de la fontaine de Marcia à Rome ? Le soleil, la lune, la mer que l’on peut voir partout sont t’ils moins nobles à un endroit qu’à un autre ? La présence infinie de l’un est partout et toujours au centre de nous-mêmes.

 

Pourquoi dès lors s’attacher à un roc plus qu’à un autre, les temples de pierre seront toujours détruits, l’espérance ne vit que dans les temples de l’esprit qui sont indestructibles. L’exil est isolement, séparation, mais aussi retour à soi. L’espérance est revenue dans les cœurs des juifs exilés après leurs pleurs sur le bord du fleuve, l’espérance d’une nouvelle Jérusalem céleste.

 

                                                     Jean-François Guerry.

L'EXIL VERS SOI

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Publié le par JEAN-FRANCOIS GUERRY

Académie Maçonnique Provence


Samedi  4 septembre 2021
10 heures
Château Saint Antoine Marseille
et via ZOOM




Dialogue à hautes voix


Qu'avons-nous fait ? Que faisons-nous ?
Que ferons-nous ?


Pourquoi et pour quoi ?
Ma Très Chère Sœur,
Mon Très Cher Frère,

 
Quel peut-être, quel doit être le rôle de la Franc-maçonnerie dans ce monde qui craque de toutes parts ?

La Franc-maçonnerie est-elle plus qu'un agréable passe-temps, une source supplémentaire de plaisir(s) ?

Sommes-nous aujourd'hui à la hauteur de nos exigences ? Notre histoire réelle ou enjolivée nous oblige-t-elle ?

Notre serment nous engage-t-il réellement ? Nous élève-t-il ? Pourquoi ? Comment ?

 

 
"Dialogue à hautes voix"

entre

 
Alain-Noël DUBART
Chirurgien, Ancien Grand Maître de la GLDF



et


Marc HALÉVY 
Physicien, Philosophe, Expert de la Complexité et membre de la
Grande Loge Régulière de Belgique


 
Tous deux débattront de l'avenir de la Franc-maçonnerie et des Francs-maçons, de leur rôle à jouer dans la société en tant qu'organisation et en tant que citoyen.  

Alain-Noël Dubart présentera son ouvrage "Franc-Maçonnerie entre passé et avenir" qui sortira le 20 septembre dans lequel il développe ses propositions pour une Franc-Maçonnerie plus responsable et active.
Ce livre marquera d'autant plus ses lecteurs qu'il s'agit là du tout premier livre de l'Ancien Grand Maître de la GLDF. 


Marc Halévy  présentera son dernier opus "Après la Modernité, quelle Franc-maçonnerie" dans lequel il montre et démontre combien la Franc-maçonnerie initiatique a beaucoup à apprendre au monde.
 

Ces deux ouvrages sont coédités par les Éditions Ubik et l'Académie Maçonnique Provence.
 

La Rencontre "Dialogue à haute voix" du samedi 4 septembre se déroulera en présentiel au Château Saint-Antoine et via Zoom.

Elle est ouverte à tous les Frères et Sœurs de toutes les obédiences et de tous les degrés, aussi n'hésitez pas à diffuser très largement cette invitation.




Cette rencontre est gratuite pour les adhérents de l'Académie Maçonnique Provence (hors restauration) et de toutes les autres Académies régionales, et les frais de participation pour les non-adhérents sont de 10 € (hors restauration).


Merci de vous vous inscrire en cliquant ICI... que vous soyez présent au Château Saint-Antoine ou via Zoom

 
Prenez soin de vous, des vôtres et des autres !
Salutations très fraternelles,

Alain Boccard
Président



PS: Les 4 premiers ouvrages coédités par les Éditions Ubik et l'Académie Maçonnique Provence
sont toujours disponibles en cliquant ICI:

NOUVEAU: Le désir des collines éternelles de Louis Trébuchet

Marc Halévy, Kabbale et Franc Maçonnerie.
Michel Fromaget, Corps, Âme, Esprit: Liberté, Vérité, Beauté
Solange Sudarskis, Il était une fois un mythe, Hiram

 
 
 
 
 
 

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Publié le par Jean-François Guerry
DE L'ALTÉRITÉ

DE L’ALTÉRITÉ.

 

La prise en compte de ce qui est différent est l’épreuve d’une extériorité véritable. Pour atteindre une altérité absolue la reconnaissance de la différence de l’autre, doit être visible en actes et paroles. Sinon cette altérité de façade serait une énième philautie de notre ego, une dissimulation de notre narcissisme.

L’altérité absolue peut être comparée à un don anonyme et non pas du mécénat, où le donateur ne s’intéresse finalement qu’à lui-même ou à ses intérêts directement ou indirectement, c’est une présentation valorisante de son ego.

 

De l’altérité découle la prise en compte de l’autre tel qu’il est, la prise en compte de son étant par rapport à son être qui est le même que le nôtre. Cette prise en compte de l’étant place notre volonté de faire le Bien au-dessus de la simple considération de la prise en compte de l’être, qui serait aussi une prise en compte détourné de moi-même, considérant que tous les êtres ont en commun une partie de leur identité que l’on nomme mêmeté.

Cette manière de penser l’altérité qui place l’étant de l’autre avant le même, est une voie de la justice quand celle-ci est associée à l’amour fraternel.

 

Faire preuve d’altérité c’est faire mouvement vers l’autre et bien plus exiger son ingratitude. En effet sa gratitude serait une sorte de compensation à ce mouvement vers l’autre, qui nous ramènerait à notre point de départ, annulant notre acte altruiste.

 

Cette altérité qui refuse la gratitude trouve sa réalisation dès les premiers actes de l’apprenti franc-maçon, quand il lui ait demandé d’aider ses frères sans rien attendre en retour : la bienfaisance ne sera pas confondue avec l’aumône qui abaisse celui qui la reçoit, et qui élève l’orgueil, l’ego de celui qui donne. C’est pourquoi les dons des francs-maçons, quelques qu’ils soient, matériels ou autres se font sans ostentation.

 

Ainsi celui qui reçoit ne voit pas l’autre comme un puissant, un maître, un dépositaire du savoir qui domine, mais un frère comme lui qui ne fais que son devoir d’homme. Il verra simplement derrière son visage celui d’un simple ouvrier qui veut construire un monde de bonté.

 

 

                                                     Jean-François Guerry.  

INFORMATION :
Un texte proposé par un lecteur du blog. Des stratégies dérangeantes, une opinion qui en vaut une autre. Avec une réserve de ma part, il faut aller plus loin et proposer des stratégies de construction.

 

DE L'ALTÉRITÉ
DE L'ALTÉRITÉ
DE L'ALTÉRITÉ
QUI EST NOAM CHOMSKY
Noam Chomsky /ˈnəʊm ˈtʃɒmski/, né le 7 décembre 1928 à Philadelphie, est un linguiste américain. Professeur émérite de linguistique au Massachusetts Institute of Technology de 1955 à 2017, il fonde la linguistique générative. Wikipédia

Noam Chomsky est un linguiste américain reconnu dans sa discipline, devenu mondialement célèbre pour son activisme politique et ses critiques de la politique étrangère des États-Unis et d'autres pays. Chomsky est souvent décrit comme un anarchiste socialiste, sympathisant de l'anarcho-syndicalisme, et est considéré comme une figure intellectuelle majeure de la gauche américaine. Plus généralement, il est une référence pour bon nombre de courants de gauche et d'extrême-gauche dans tous les pays occidentaux

En général, Chomsky n'apprécie pas d'être catalogué dans une catégorie politique traditionnelle, et préfère laisser ses points de vue parler pour lui. Ses principaux moyens d'expression sont la rédaction de livres et d'articles, ainsi que des conférences aux États-Unis et à l'étranger. Chomsky est également Senior Scholar de l'institut américain d'études politiques.

En septembre 2005, il a remporté « une élection » sélectionnant onze personnalités qui composeraient le gouvernement mondial idéal2. Chomsky est arrivé à la quatrième place, derrière le Dalaï-lama (3e), Bill Clinton (2e) et Nelson Mandela, qui a été élu « Président ».

Chomsky est reconnu comme « un des plus influents critiques de gauche de la politique extérieure américaine » par le Dictionnaire des philosophes américains modernes3.

SOURCE WIKIPÉDIA.

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Publié le par Jean-François Guerry
Emmanuel Devinas

Emmanuel Devinas

ALTÉRITÉ, FRATERNITÉ, HUMANITÉ.

 

 

La Franc-Maçonnerie est un ordre initiatique fraternel. Il relie l’altérité, la fraternité pour plus d’humanité. L’humanité est ce qu’elle est, amendable par la fraternité qui se cultive s’entretien. La Franc-Maçonnerie est-elle une philosophie de l’altérité, qui mène à une éthique phénoménologique ou liée à une théologie. Cette réflexion m’est inspirée par la philosophie d’Emmanuel Levinas qui se veut universelle, mais trouve ses références, ses mots sacrés, ses mots de passe dans le langage de la bible pour dire sa responsabilité vis à vis du visage de l’autre.

 

Les valeurs contenues dans les textes bibliques n’imposent aucun dogme particulier qui pourrait en rétrécir la portée qui se veut universelle. Les dogmes ont été imposés au fil du temps dans un but messianique.

 

Les références bibliques dont fait usage la Franc-Maçonnerie n’en font pas une religion particulière, mais les valeurs en font une religion universelle au sens de reliance entre les hommes. Ainsi dans les rituels maçonniques sont convoqués des sages, des grands initiés comme Moïse, Jésus, Confucius etc…C’est le caractère occidental de la Franc-Maçonnerie qui offre une place particulière dans ses rituels aux textes vétérotestamentaires et néotestamentaires. Le visage et le message d’amour du plus humble de tous les prophètes est consubstantiel de la Franc-Maçonnerie, qui n’a pas retenu à mon sens du moins dans son intégralité sa fonction pastorale ; mais privilégié sa loi d’amour : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé.

 

La conséquence est le respect de l’autre, de sa dignité, et l’obligation de l’amour fraternel. L’amour du visage de l’autre, qui oblige la pratique de la tempérance et de la tolérance dans la dignité. La défense de la justice grâce à la justesse de l’amour.

 

Comme vous l’avez compris au fil de la lecture des articles de ce blog, je voue une affection particulière à la philosophie antique et aux figures de ses sages. Aimer la philosophie c’est modestement philosopher, essayer de penser par soi-même aux mystères de la mort et de la vie, essayer de donner un sens à sa vie et plus direction celle de l’amour fraternel, de la culture de l’amour fraternel. Emmanuel Levinas comme d’autres est un héritier de Platon, comme lui il s’est intéressé au visage de l’autre. L’exercice de la fraternité est un exercice spirituel et un des travaux maçonniques, l’exercice de l’amour fraternel rejoins l’amour de la sagesse.

La philosophie de Levinas est : « L’amour de la sagesse ou la sagesse en guise d’amour…. Philosophie comme amour de l’amour ». (Emmanuel Levinas Totalité et Infini – Essai sur l’extériorité 1961 Livre de poche Biblio Essais P IV)

 

Avons-nous mieux à proposer depuis des temps la nuit des temps que cet amour de la sagesse et cet amour de l’amour ?

Si les mots pour exprimer de l’amour sont ceux de la bible, ils n’empêchent pas de penser qu’il s’agit d’une expérience humaine, issue d’une transcendance qui est en nous, point besoin de convoquer une transcendance qui serait extérieure à nous, ce qui n’oblige en aucun cas à l’exclure.

Ainsi se relient entre eux altérité, fraternité et humanité. Nos sommes bien dans une phénoménologie de l’altérité, dans un contact avec le visage de l’autre, qui est particulièrement ressentie au sens propre comme au sens figuré dans la pratique des travaux maçonniques. Ce qui explique en ce moment notre souffrance de ne pas pouvoir, voir le visage physique de nos sœurs et de nos frères derrière leurs masques sanitaires.

 

La pratique maçonnique engendre une reconnaissance mutuelle : « mes frères me reconnaisse comme tel ». Plusieurs scènes contenues dans les rituels maçonniques évoquent cette identité où mêmeté et ipséité se complètent.

La mémoire prend aussi sa place dans cette altérité, qui réunit, qui est un centre d’union fraternel.

 

Alors que Sartre voit dans le rapport aux autres un enfer, « l’enfer c’est les autres ». Pour lui le regard d’autrui fait de nous des objets, je ne suis plus libre puisqu’autrui m’objectifie reniant ma liberté. Pour Levinas autrui me parle, et sa parole est un appel à lui porter secours. On peut y voir celui qui frappe à la porte du temple maçonnique, celui qui recherche la manière d’entreprendre un dialogue avec lui-même et les autres. Nous agirons non pas comme des maîtres à penser, mais comme des aidants à le faire penser par lui-même, parce que comme Socrate nous savons que nous ne savons rien et c’est déjà le début de la sagesse. Au cours de l’instruction maçonnique je suis responsable de ma sœur, de mon frère. J’ai d’ailleurs en tout honneur prêter le serment d’aider mes frères. (Dans notre société on néglige trop souvent les aidants.)

 

Celui qui frappe à la porte, qui cherche lance un appel à ma fraternité, mon humanité comment pourrais-je s’il le mérite être insensible à son appel.

 

Là où Sartre voit dans l’autre une prison pour sa liberté, Levinas voit une libération malgré cette demande exigeante de l’autre, car elle me libère de mon ego, m’oblige à faire mouvement c’est-à-dire à m’initier en pratiquant l’amour de l’autre.

« L’accueil du visage me libère d’une vie enfermée en elle-même, suscite en moi une sorte de hors de moi, hors d’une existence repliée sur elle-même, une délivrance à l’égard d’un moi livré à sa propre volonté de faire cercle avec lui-même ». (E. Levinas)

On peut voir là une privation de liberté, l’autre prend notre moi en otage. Alors esclavage ou liberté ? Où peut-être conscience de son devoir de fraternité, respect de son serment n’ai-je pas promis d’aider mes sœurs et mes frères au péril de ma vie. Levinas nous délivre de la position sujet objet de Sartre, en mettant l’accent sur notre responsabilité de fraternité et d’humanité.

 

                                                              Jean-François Guerry.

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Publié le par Jean-François Guerry
LE LIEU

LE LIEU.

 

 

Nous n’avons pas toujours conscience du bonheur d’avoir trouvé le lieu, mais quel lieu ?

Après comme toutes les femmes et les hommes s’être posé les questions, les pourquoi, du pour quoi. Pourquoi je vis, pourquoi je meurs ?

Après avoir pris le chemin de la recherche de l’inatteignable sagesse. Après avoir cherché comment y parvenir. Le comment non pas en théorie, mais en pratique avec des Exercices sur son soi, son esprit, après avoir éprouvé la difficulté de parvenir à la paix de l’âme. Après avoir cherché de l’aide.

Constatant que dans notre société il n’y a plus d’écoles de philosophie, qu’il n’y a plus d’articulation entre la théorie et la pratique. Qu’il n’y a que de l’information et pas de formation. En voyant les églises se vider de leur fidèles, la pénurie des clercs.

 

Où trouver un lieu, des lieux de formation et d’application des Exercices pour l’esprit, un lieu ou règne l’ataraxie nécessaire à la méditation, si ce n’est dans les loges maçonniques où l’on peut travailler avec l’aide des autres. Dans les loges où l’on pratique avec rigueur les rites initiatiques, le travail avec les outils symboliques, à couvert dans la paix et la fraternité. Dans ces loges l’on découvre la transcendance qui est en nous. Dans ces loges la joie est dans les cœurs.

 

                                                              Jean-François Guerry.

LE ROI SALOMON

 

La recherche de la sagesse.

 

« Je suis, moi aussi, un homme mortel, pareil à tous,

un descendant du premier être formé de la terre.

J’ai été modelé en chair dans le ventre d’une mère, où,

pendant dix mois, dans le sang j’ai pris consistance,

à partir d’une semence d’homme et du plaisir, compagnon du sommeil,

à ma naissance, mois aussi j’ai aspiré l’air commun,

je suis tombé sur la terre qui nous reçoit tous pareillement,

et des pleurs, comme pour tous, furent mon premier cri

j’ai été élevé dans les langes et parmi les soucis

Aucun roi ne connut d’autre début d’existence :

même façon pour tous d’entrer dans la vie et pareille façon d’en sortir.

 

C’est pourquoi j’ai prié, et l’intelligence m’a été donnée,

J’ai invoqué, et l’esprit de Sagesse m’est venu.

Je l’ai préférée aux sceptres et aux trônes

et j’ai tenu pour rien la richesse en comparaison d’elle.

je ne lui ai pas égalé la pierre la plus précieuse ;

car tout l’or, au regard d’elle, n’est qu’un peu de sable,

à côté d’elle, l’argent compte pour de la boue.

Plus que santé et beauté je l’ai aimée

et j’ai préféré l’avoir plutôt que la lumière, car son éclat

ne connaît point de repos.

Mais avec elle me sont venus tous les biens

et, par ses mains, une incalculable richesse.

De tous ces biens je me suis réjoui, parce que c’est la Sagesse

qui les amène ;

j’ignorais pourtant qu’elle en fut la mère.

Ce que j’ai appris sans faute, je le communiquerai sans envie,

je ne cacherai pas sa richesse.

Car elle est pour les hommes un trésor inépuisable.

 

                                                     Salomon.       

 

Visible
Frère Tuck le vendredi 27 août 2021 à 18:18 sur LE LIEU
COMMENTAIRE DU FRÈRE TUCK
Bonjour
Le titre de l’article ne me semble pas très adapté au contenu de cet exposé : en effet, il n’y a dedans aucune allusion à la « loge maçonnique » ou à un autre lieu d’ailleurs…
Toujours est-il qu’il nous faut considérer le sujet sous deux aspects : celui de la conversion, et celui de la loge.
Quand on parle de conversion, il s’agit, à mon sens, d’un mouvement irréversible et définitif, comme par exemple « se convertir à une religion », « convertir des dollars en euros », etc… Cette conversion exige un renoncement, des sacrifices, voire l’acceptation d’un dogme ou d’une idéologie pouvant conduire à des pratiques dérivatoires…
Au contraire, la loge est le lieu du progrès et du travail personnel, sans dogme ni idéologie. Elle n’accepte aucune discussion politique ou religieuse. Elle permet, par l’initiation traditionnelle, de s’enrichir de la différence des autres et ne propose aucun dogme ni idéologie sinon que des symboles et mythes que chacun interprète et vit à sa façon. Il ne peut donc y avoir conversion dans une loge où tout évolue en permanence.
Maintenant, concernant la fin de l’article, je reste songeur sur le fait que « certains hommes seraient parvenus à un haut degré de spiritualité » et seraient différents des autres, notamment par rapport aux profanes… et je ne pensais pas que « prier dans une église » était une « forme exotérique » de la Tradition.
Bien fraternellement, de Frère Tuck.
Ma réponse au Frère Tuck

Bonjour Frère Tuck, je fais réponse à ton commentaire : concernant le lieu visé par l’article il est me semble dit-il clairement indiqué dans le dernier paragraphe : « Si ce n’est dans les loges maçonniques… ».

À propos de la conversion du regard et du mot conversion il est nécessaire de regarder l’étymologie du mot qui provient de deux mots grecs de sens différents. D’une part le mot epistrophè qui signifie changement d’orientation et implique un retour à l’origine, un retour à soi, l’on peut souligner que l’initiation est changement mouvement perpétuel, régénérations successives. Puis le deuxième mot grec est metanoia qui signifie changement de pensée, repentir et implique l’idée de mutation et d’une renaissance, à l’opposé d’un dogme religieux. Donc métamorphose intérieure, changement d’orientation, changements qui impliquent une impermanence donc à contre-courant d’un dogme religieux. La confusion vient sans doute du rapt que la religion chrétienne a opéré sur la philosophie grecque, pour la convertir en théologie. L’on peut cependant nuancer si l’on va à l’une des sources du mot religion religere, ou reliance à son soi originaire et aux autres.

Le mot metanoia renaissance permanente exclu à mon sens toute relation avec un dogme figé par nature.

Pour ce qui est du degré de spiritualité, il est constant d’observé que ceux qui s’instruisent qui cherchent la connaissance progressent et s’élèvent, les francs-maçons eux-mêmes ont des degrés initiatiques, ce qui ne réduit pas la spiritualité des apprentis et des profanes, mais ne réduit pas non plus celle de ceux qui se perfectionnent par leur travail spirituel. La pratique des travaux spirituels s’inscrit dans une progression scalaire, l’on monte le long du fil à plomb et sur les barreaux de l’échelle de mystérieuse.

Pour la comparaison avec les profanes, on peut évoquer la volonté de changement d’espace, le désir de passer du profane au sacré, du temple à la loge. Puis de la rectitude de l’équerre au compas de l’esprit, qui traduit une élévation spirituelle. L’évocation des qualités d’un profane, souvent appelé maçon sans tablier ne réduit pas sa spiritualité, mais l’absence de pratique spirituelle est un manque.

Pour aller plus loin les hommes sont à la fois les mêmes et différents, ce qui a été repris par la franc-maçonnerie : je suis le même et différent à la fois. Ils ont une identité commune, mais elle composée de deux parties la mêmeté et l’ipséité. La mêmeté est le noyau central commun à tous et l’ipséité le récit personnel et particulier de sa vie, composé des connaissances acquises, des valeurs acquises et de l’initiation. Mêmeté et ipséité ne s’oppose pas elles se complètent. Le profane peut atteindre un haut degré de spiritualité mais seul, alors pour lui peu importe le lieu pour méditer. Ceux recherchent de l’aide, un soutien fraternel, sont aujourd’hui un peu démuni, la société n’offre plus d’écoles philosophiques, de centres d’union de l’union fraternelle à l’exception dans notre monde occidental que la franc-maçonnerie et ses loges sacralisées qui sont au-delà des temples de pierre, lieux de l’exotérisme.

Il me revient en tête un des principes de la philosophie de Socrate, je sais que je ne sais rien, alors toute tentative d’explication est vaine. Ce que confirmera plus tard 50 ans avant JC Épictète dans son manuel : Ne parle pas longuement, devant les profanes, des principes de la philosophie, agis plutôt suivant ces principes et comme une démonstration il dit encore : Si, dans une assemblée de profanes, la conversation tombe sur un principe philosophique, d’une manière générale, abstiens-toi d’intervenir : tu risquerais fort de recracher des bribes de savoir mal digéré. Si un jour ont te dit que tu ne sais rien, et que tu n’en es pas mortifié, sache que tu es en bonne voie… ne va pas mettre sous le nez des profanes les principes de la philosophie, fais-leur voir les effets quand tu les as digérés.

 

Une dernière remarque la franc-maçonnerie honore les grands initiés, ils n’ont pas plus de mérites que les meilleurs des profanes, mais pas moins non plus.

Comme l’on peut vivre sans pratiquer la philosophie, on peut vivre sans la franc-maçonnerie, mais un peu moins bien.

 

                                                     Jean-François Guerry.   

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LA LOGE MAÇONNIQUE EST-ELLE UN LIEU PROPICE À LA CONVERSION ?
De la conversion

Le crédit qu’accordent la plupart de nos contemporains au flot d’informations pour le moins contradictoires dont nous abreuvent quotidiennement les médias a engendré peu à peu une société humaine émotionnellement et intellectuellement labile et instable. Parmi les informations qui nous sont proposées, il est devenu impossible de distinguer celles qui pourraient être réellement importantes de celles qui ne présentent qu’un intérêt très local. C’est ainsi que s’est créée une société dans laquelle toutes les informations ont une importance égale, guerre en Tchétchénie et match de football, épidémie de choléra en Inde et bouchons sur les routes des vacances. Nous vivons l’ère de la communication, et paradoxalement, nous n’avons jamais été aussi mal informés car nous sommes incapables de trier et de prendre le recul nécessaire.

Nous constatons que cette instabilité profonde que nous connaissons profite au fanatisme et au prosélytisme religieux et politiques.

Dans cette tourmente, le seul point fixe reste la spiritualité et sa référence, la Tradition. Etant indépendante des époques et donc des diverses formes religieuses, elle traverse le temps comme le fil d’Ariane de l’humanité. La Tradition nous stabilise parce que tout homme vit dans la forme traditionnelle qui lui correspond. Elle est notre sang parce qu’elle appartient à notre terroir.

Certains la reconnaissent dans tout ce qui nous entoure et se sentent attirés irrésistiblement par elle, d’autres lui préfèrent l’errance, de préférence exotique.

Ces deux attitudes correspondent aux deux sens que revêt le mot "conversion". Le sens originel correspond au grec metanoia, qui exprime littéralement "un changement de nous", c'est-à-dire une "métamorphose intellectuelle". Cette modification profonde de l’être est confirmée par l’étymologie latine du mot (cum-vertere) qui implique un double mouvement de "rassemblement", c'est-à-dire une sorte de concentration de toute la puissance de l’être, et de "retournement" inhérent à tout changement de plan d’existence. Ce double mouvement de concentration et retournement est nécessaire à toute démarche spirituelle puisque c’est lui qui permet à l’homme de détourner son mental des choses sensibles pour s’investir dans l’Absolu. Il s’agit là d’une opération exclusivement et purement intérieure sans rien de commun avec un changement extérieur, relevant simplement du domaine "moral". C’est ainsi que certaines religions traduisent le terme metanoia par "repentir".

Mais, comme tant de mots et de concepts, celui de "conversion" a été profané pour ne plus désigner que le passage extérieur d’une forme traditionnelle à une autre. Et ceci n’a rien de spirituel. Bien qu’il puisse y avoir quelquefois des conversions spontanées, il s’agit le plus souvent du résultat du prosélytisme religieux. Et on peut dire que dans ce cas, le "convertisseur" et le "converti" font preuve de la même incompréhension du sens profond de leurs traditions.

Cependant, le terme de "conversion" est parfois utilisé par erreur pour désigner ceux qui, ne trouvant pas dans leur forme traditionnelle la possibilité d’une démarche initiatique, sont amenés à adhérer à une autre forme traditionnelle que celle à laquelle ils étaient rattachés par leur origine. Dans ce cas, il n’y a pas de comparaison de valeur entre deux formes traditionnelles puisqu’il n’est pas question de "préférence" individuelle. Il est évident que celui qui agit ainsi doit avoir conscience de l’unité fondamentale et essentielle de toutes les traditions. Si de tels cas se présentent, c’est bien souvent en raison des conditions de l’époque actuelle dans laquelle certaines traditions sont devenues incomplètes "par le haut", c'est-à-dire quant à leur côté ésotérique.

Certains hommes parvenus à un haut degré de spiritualité adoptent parfois, pour des raisons qui échappent forcément au profane, plusieurs formes exotériques différentes. Ceci n’a rien de surprenant dès lors que l’exotérisme n’est que le voile qui recouvre l’ésotérisme et que ce voile est susceptible de prendre un nombre indéfini de formes.

Rappelons-nous, lorsque nous voyons parfois des touristes orientaux ou autres prier dans nos églises, que la Tradition est une et que sa forme exotérique n’a qu’un intérêt contingent.

ANONYME

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Publié le par Jean-François Guerry
SANITAIRE BONNE NOUVELLE
Manifestation anti-passe sanitaire à Chambéry. Une bonne nouvelle le COVID est moins contagieux que la bêtise de ses manifestants.
L'on peut ne pas être d'accord et manifester son désaccord, dans la dignité et le respect des autres. 

 

 

 

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Publié le par Nadine

Merci pour ce texte très intéressant sur Socrate et les FFMM.

Je voulais soulever un détail, sans doute pas primordial, mais qui, au DH, a son importance, du moins dans la Fédération belge.

Tu parles du « deuxième Surv » et j’ai souvent remarqué que dans les autres Obédiences on le nommait ainsi.

Au DH, nous utilisons le terme «  Second » car « deuxième » impliquerait qu’il y en aurait un troisième.

Par contre, en anglais « second » ou « deuxième » sont tous deux traduits par « second », si ce n’est que pour les SSurv, ils utilisent « Junior » et « Senior Warden ».

Dans d’autres langues, cette distinction n’existe pas non plus.

Ce serait donc une subtilité de la langue française parfois ignorée et pourtant bien réelle...

Ci-dessus une remarque pertinente de Nadine fidèle et attentive lectrice du Blog que je remercie.

 

Il s'agit bien d'une erreur de ma part il faut lire "Second Surveillant" et non "deuxième surveillant"

Avec ma demande d'excuse.

 

                                                    Jean-François Guerry

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Publié le par JEAN-FRANCOIS GUERRY
Statue de Socrate à Athènes 2012 Dimitri Messinis

Statue de Socrate à Athènes 2012 Dimitri Messinis

LA DESTRUCTION

 

J’ai été interpellé par un article du « Causeur » un journal catégorisé de droite, voir d’extrême droite. Il publie un article sur le recrutement d’un enseignant-chercheur pour le département philosophie de l’Université de Paris VIII. (Voir Article ci-dessous). Je précise que le « Causeur » ne fait pas partie de mes lectures habituelles.

 

C’est surtout le mot déconstruire qui a attiré mon attention. Pour moi la vie entière est le récit d’une construction dont les fondations sont lumières, les valeurs du passé, mais aussi les erreurs. Il faut plutôt reconstruire que détruire, mais me direz-vous parfois l’ouvrage est tellement instable ou détérioré qu’il doit être détruit. Ce qui n’empêche pas de garder en mémoire les plans sans pour autant reconstruire à l’identique. Il paraît, qu’il faut construire plusieurs temples pour construire le bon, celui de l’esprit.

 

Il faut choisir son métier, j’ai opté pour celui des constructeurs à la recherche de la connaissance ce bien héréditaire que chaque génération augmente et quelle transmet à celle qui suit.

Bien sûr chaque époque qui oserait le nier est semée d’erreurs, elles ses impasses ; mais aussi ses sentiers lumineux. Ce sont les sentiers qu’il faut suivre pour parvenir à surmonter les difficultés du présent et espérer peut-être éclairer un peu l’avenir. En reconnaissant avec humilité que la Vérité absolue est inaccessible à l’esprit humain.

 

Faut-il vénérer ou rejeter le passé ? Faut-il déconstruire les lumières du passé pour construire le présent ? Certains sont aveuglés par le siècle des lumières, si l’esprit des lumières doit être préservé faut-il reprendre ses erreurs jusqu’à l’aveuglement ? Je vous conseille à ce sujet la lecture ou la relecture de l’œuvre de Voltaire, cette figure emblématique des lumières si l’on peut dire n’a pas toujours été clair, en particulier par ses positions sur l’esclavage !

Je vous conseille aussi l’excellent essai d’Antoine Lilti chercheur et écrivain

(L’Héritage des Lumières dont le sous-titre Ambivalences de la Modernité est évocateur.)

 

La variation du fléau de la balance de la justice humaine, nous impose de maîtriser nos jugements. Etre dans la crainte des erreurs du passé entraine la destruction du passé. La destruction de tous les totems et les statues c’est refuser en bloc l’héritage et les valeurs des traditions. La justice est médiété elle se rend entre l’équerre et le compas, la rigueur de la conduite et l’ouverture de l’esprit dans la chambre du milieu.

Refuser les dogmes qui asservissent n’oblige pas à détruire toutes les valeurs du passé. Ce que nous devons défendre sans concession c’est la justice toujours associée à l’amour fraternel.

Ceci n’est bien sûr que mon simple avis et vous quel est le vôtre ?

 

                                                     Jean-François Guerry.

Home  Édition Abonné  Portrait de l’enseignant-chercheur de philosophie à Paris VIII en 2021
Le Département Philosophie de l’université de Paris VIII veut-il recruter un enseignant-chercheur ou un militant doctrinaire? Comme le disait Hamlet: “That is the question.”

Dans le numéro 105 de la revue L’Atelier du roman, Jean-Yves Masson, professeur de littérature comparée à la Sorbonne, a l’excellente idée de nous présenter in extenso la fiche de poste d’enseignant-chercheur du Département Philosophie de la toujours très progressiste université Paris VIII (article intitulé « Le monde enchanté de l’émancipation ou comment on recrute un professeur de philosophie »). Les candidats qui en auront saisi toutes les subtilités idéologiques pourront ainsi se présenter pour tenter d’obtenir ce poste. Car, précise J-Y. Masson, cette fiche, trop jargonnante pour être honnête, n’est pas celle d’un poste d’enseignant-chercheur mais plutôt celle d’un poste de militant doctrinaire ou, pour dire comme Nathalie Heinich, d’un futur « académo-militant. » À l’inverse de l’usage universitaire qui veut que le poste soit décrit en fonction d’un grand champ d’investigation, les mots-clés présentés au début de cette fiche annoncent la couleur : émancipation, violence, intersectionnalité, subjectivation politique, féminisme, études postcoloniales.

Premier signe qui ne trompe pas, la fiche est écrite en écriture inclusive. Dans un sabir dissimulant mal l’idéologie qui imprègne l’enseignement attendu, il est par exemple précisé : « Sera alors attendue des étudiant.e.s l’attitude à relier les sources archéologiques multiples de ces enjeux dans la philosophie classique, moderne et contemporaine, et leurs reformulations plus actuelles, et à analyser la normativité inhérente aux discours anthropologiques, les hiérarchies et les exclusions qui en procèdent et rendent leur universalisation polémique… » Traduction : au sortir de cet enseignement, l’étudiant saura “déconstruire” le discours universaliste de la philosophie, remettre en cause des hiérarchies obsolètes, démontrer que la prétendue science occidentale n’est rien d’autre qu’un instrument de domination sur les exclus et les opprimés (les femmes, les « racisés », les homosexuels, etc.).

A lire aussi, Martin Pimentel: Nathalie Heinich dézingue nos sociologues en peau de lapin

La partie de la fiche de recrutement

 

 

 

 

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