Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
Nous avons grand plaisir à diffuser les informations concernant les prochaines rencontres de l'Académie maçonnique de Lille qui se tiendront le samedi 26 novembre à Ronchin, mais qui seront diffusées en direct pour les autres régions.
La participation aux frais pour la journée est de 15 €, mais l'accès et la retransmission sont gratuits pour tous les abonnés 2022 de l'Académie Maçonnique Provence.
Vous trouverez ci-dessous le programme complet de la journée ainsi que le bulletin d'inscription qui doit être retourné à l'adresse suivante :
La nourriture contient l’incroyable merveille sensorielle du monde. Elle est indissociable de la vie mais on mange vraiment, seulement dans le partage.
Le monde naît dans le banquet !
Dans ce numéro, les auteurs nous invitent tour à tour à la table de l’antiquité gréco-romaine où les formes du banquet sont très ritualisées, à celle des récits bibliques, expérience de communion davantage que de consommation, en passant par la table de Gargantua et celle de la Renaissance, avant d’arriver à nos agapes fraternelles.
« Partager le pain et le sel », c’est par cette expression qu’on rappelle que les Frères se sont réunis pour les agapes. La forte charge symbolique de ces deux éléments, pain et sel, donne la pleine dimension de ce repas placé sous le signe de l’amour.
Et pour prolonger cette réflexion, il faut revisiter la vertu cardinale de tempérance, comme un écho au “toast du Tuileur“ qui appelle à « la sagesse et la modération dans l’usage des biens de ce monde ».
Au sommaire
Fred PICAVET, Le banquet
Gaston-Paul EFFA, L’alliance sacrée avec la nature
François-Xavier TASSEL, Du banquet civique au banquet fraternel
Jean-Claude TRIBOUT, A la table de l’antiquité gréco-romaine
Richard BACIN, A la table de Rabelais
Jean DUMONTEIL, A la table des récits bibliques
Jeûnes et interdits alimentaires
Laurent QUIVOGNE, Abondance et sobriété
Jean DUMONTEIL, Méditation sur le pain, le sel, l’agape et la libation
« Cahiers de L’Alliance » n°13, Le banquet, Ed Numérilivre,
Paris, octobre 2022, 120 pages, 20 €. – abonnement un an, 3 numéros, 48 €.
Au rythme de 3 numéros par an, les « Cahiers de L’Alliance » sont édités par la Loge nationale de recherche de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française.
Directeur de la rédaction : Jean DUMONTEIL - Rédacteur en chef : Jean-Claude TRIBOUT
RECENSION : LE TREIZIÈME CAHIER DE L’ALLIANCE -Le Banquet- Une éthique de la joie et du partage.
Juste avant la fermeture des travaux maçonniques la loge résonne de cette injonction : « Que la joie soit dans les cœurs ! » Comme un signe, une volonté, une espérance. Quand le volume de la Loi Sacrée est refermé, la porte de la loge s’ouvre sur le monde extérieur, les sœurs et les frères, se précipitent vers la salle humide, celle des agapes. Le maître des cérémonies se retrouve souvent bien seul pour remettre le temple dans son état antérieur. (La Fraternité semble parfois avoir des limites, certaines sœurs et certains frères sont plus souvent dans le paraître, plus enthousiastes à ciseler leurs planches qu’à aider leurs sœurs où leurs frères aux tâches matérielles.)
Les banquets, les agapes qui prolongent les tenues régulières et rituelles prennent des formes différentes suivant les rites initiatiques, mais se rejoignent dans leur but, faire des agapes un moment de partage fraternel.
Ce moment qui fait suite à la sacralité de la tenue maçonnique, est un moment intermédiaire comme un sas entre l’espace sacré et l’espace profane, physiquement la salle des agapes se situe à proximité de la loge et c’est important, les agapes quand elles ont lieu dans un restaurant avec des personnes n’ayant pas participé à la tenue, ne sont plus le prolongement de la tenue.
J’imagine, que les maçons opératifs dans leurs loges adossées aux murs extérieurs des cathédrales, quand ils s’étaient transmis les secrets de la construction, de leur construction, quand les plans étaient soigneusement rangés, enfermés. Ils dressaient la table pour partager les agapes. L’apprenti maçon qui n’a jamais préparé les agapes, ni servit ses frères à table, n’aura pas expérimenté la nécessaire humilité recommandée pour réaliser son parcours initiatique. Les travaux de loge fussent-t ’ils d’une haute teneur intellectuelle, ne sont rien sans l’humble Fraternité, ils ne peuvent concrétiser la construction d’un monde meilleur, qui oblige au partage.
« Que la lumière qui a éclairé nos Travaux continue de briller en nous pour que nous achevions au-dehors l’œuvre commencée dans le Temple… » Rituel du R E A A.
« Mes frères …je vous invite tous à un banquet frugal et fraternel, venez-y goûter dans une société de frères, les charmes de l’égalité. » Rituel du R E R.
Ainsi s’ouvrent les Travaux de table dans « les loges de table », véritables supports de la convivialité et de la Fraternité. Les banquets ont été ritualisés comme par exemple au Rite Français, il s’agit alors d’une véritable tenue ayant la particularité de se dérouler à table.
Remarquons la sagacité des rédacteurs de ce 13ème Cahier de l’Alliance qui ont choisis le thème du banquet dans cette période proche du solstice d’hiver. Lors des banquets d’ordre, les flambeaux qui vont briller sur la table vont symboliser le retour de l’ascension de la lumière. Le pain sera partagé entre compagnons, va devenir le symbole des nourritures spirituelles, le vin bu dans les coupes symbole de la Connaissance. Les santés portées par les frères des signes de l’union fraternelle qui unit les sœurs, les frères et les hommes en général. Personne n’est oublié dans ces banquets, ni les puissants qui font preuve de sagesse et de modération, ni les pauvres qui auront une place de choix à la table fraternelle, ne seront pas oubliés non plus les absents et ceux qui souffrent. Le banquet ainsi sacralisé devient une chaîne d’union entre les hommes.
Dans ce Cahier de l’Alliance l’Avant-Propos de Fred Picavet le Grand Maître de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française, fait l’éloge du partage. Ce lien qui unit tous les hommes leur permet « de vivre ensemble ». Il souligne que le banquet « organisé » permet « dansl’athanor du corps » de réaliser « la transmutation de la matière en énergie (…) alimente le plan spirituel au travers de l’égrégore. » Il souligne en conclusion de son Avant-Propos, que les maçons ne doivent pas oublier « Que l’agape fait partie intégrante de la Tenue. » Nous avons pu mesurer cette réalité quand nous étions soumis aux règles sanitaires, la suppression des agapes a détourné plusieurs sœurs et frères des loges. Les agapes ont la saveur de la fraternité, les Tenues sans le partage des agapes perdent une partie de leur saveur, l’initiation se fait d’abord par le corps, c’est sa porte d’entrée, vers l’esprit. Sans les accolades fraternelles et les agapes partagées, l’on rentre chez soi avec un manque d’énergie.
Jean-François Guerry.
À suivre : L’Alliance sacrée avec la nature. Gaston-Paul EFFA
Du Banquet civique au banquet fraternel. François-Xavier Tassel.
La Franc-maçonnerie telle que pratiquée en Grande Loge de France et dans beaucoup d’obédiences. Associe et confond spiritualité et humanisme pratique individuelle dans un cadre collectif, comme des regards convergents dans la même direction, des milliers de petites lumières rassemblées dans un prisme et qui se diffusent ensuite dans le monde. Ces lumières si faibles soient-elles, sont à l’image de l’humble colibri, qui sans cesse œuvre à la réalisation d’une utopie dans laquelle il discerne la réalité d’un demain plus juste, plus beau, plus vrai, meilleur. Le Franc-maçon par sa démarche, active, volontaire élève sa dignité et celle de ses Frères humains, sans vanité à hauteur d’homme. Ainsi se construit, brique après brique une société plus belle, plus tolérante, une société faite de pierres vivantes et actives. Sans cela, la Franc-maçonnerie, ne serait qu’un cénacle ou sont entendues des spéculations intellectuelles, une compilation imparfaite de savoirs temporaires, propices à favoriser les egos de quelques-uns. Il ne s’agit pas de remettre en cause l’utilité des savoirs, des sciences, des progrès qui soulagent l’homme dans ses tâches les plus pénibles. Les symboles et leurs outils, ne vivent que par les idées qu’ils génèrent, ils sont des instruments de la construction, favorisent par les idées qu’ils dissimulent, le passage du visible à l’invisible. Ils donnent accès au feu intérieur de l’esprit qui anime l’âme.
Dans l’initiation maçonnique, comme dans les autres, il y a des passages, des parcours, des chemins. Le Franc-maçon marche à l’horizontal, puis en se perfectionnant il aspire à connaître les plus hautes sphères de la spiritualité. Son regard change, se convertit progressivement, plus que de voir, il regarde le monde et les autres, l’autre, son visage et partage avec lui. C’est par le corps, l’extériorité qu’il affronte l’autre, devient responsable de l’autre, c’est une épreuve qui lui permettra l’accès au meilleur qui est en lui. Extériorité et intériorité pour une réalisation d’unité, son regard se tourne de plus en plus vers plus haut que lui. Il n’est cependant pas un mystique ou un anachorète, sa réalisation spirituelle et humaine se réalise pour son profit personnel et celui des ses Frères, des autres. Plus il s’élève, plus se rapproche des autres, plus il fait alliance avec les autres, après avoir fait alliance avec le principe. L’épreuve de la Fraternité est peut-être la plus difficile, l’amour de l’autre avec ses qualités, sa proximité est assez facile. Dès que l’autre nous montre, ses défauts, ses imperfections, ses parts d’ombre, son éloignement l’épreuve est plus dure, elle devient une responsabilité, un devoir. Admettre que nous sommes le gardien de notre Frère, de nos Frères, sans fuir et chercher un quelconque bouc-émissaire, faire preuve de tolérance sans tomber dans l’indifférence est une épreuve. Ceux qui parviennent à franchir cette épreuve, sont reconnus comme justes, ce sont des praticiens de la Fraternité, souvent de grands initiés, comme Jean par exemple qui nous recommande de « faire en actes pas en paroles », Socrate, Confucius … et le plus humble de tous.
Quelques réflexions sur la spiritualité, qui n’est pas opposable à la Fraternité. La spiritualité est souvent associée à la religion, à une religion, elle devient alors une dévotion et souvent par conséquence une contemplation. Elle serait dans ce cas : « Tout ce qui a rapport aux exercices intérieurs d’une âme dégagée des sens, qui ne cherche qu’à se perfectionner aux yeux de Dieu. » Transformer la matière en esprit, et non faire pénétrer l’esprit dans la matière pour l’améliorer. Chateaubriand a vu dans le Génie du Christianisme cette faculté de transformation du but de la spiritualité en amour de l’autre, en loi d’amour. En élevant la vertu d’Amour au premier rang des vertus, le christianisme a fait de l’Amour fraternel une valeur universelle, valeur reprise dans la plupart des traditions initiatiques. La spiritualité devient alors inséparable de l’amour et de la Fraternité. Peu importe le principe, la polysémie du mot, il y a un rassemblement dans l’unité. Les dieux, le Dieu, le soleil, le feu, l’esprit, la parole, la vérité même. Il y a deux princes souverains l’un temporel et l’autre spirituel ensemble ils ne font qu’un. L’homme perd son temps en voulant les séparer, se séparer d’eux, l’alliance entre le temporel et le spirituel, permet l’action dans le monde. Jusqu’au seuil de l’Orient éternel, l’homme ne peut vivre en séparant le corps de l’esprit, la foi et la raison, l’Amour du principe et l’Amour de l’homme. Foi et Raison sont les deux ailes de l’espérance. Jusqu’au moment où la chair quittera mes os, je serais fait de corps et d’esprit. J’aurais peut-être insensiblement fait penché, un peu, un tout petit peu la balance qui pèsera mon âme vers l’esprit plus que la matière avant de franchir le fleuve.
De La Fraternité elle est en nous, elle est nous, faisons en sorte qu’elle le soit toujours. Parce qu’elle est à la fois le ferment et le ciment de l’humanité, le ciment de l’union entre les hommes. Elle concrétise cette union, comme la spiritualité elle est, elle n’a pas besoin d’adjectif, elle n’est ni religieuse, ni laïque, ni blanche, ni noire, elle est universelle. Tout autre formulation entrainerait son amoindrissement, en ferais une solidarité de groupe ou de circonstance. Les Francs-maçons l’ont bien compris, en faisant le ciment de leur institution. Ce ciment des pierres vivantes que nous sommes, sans elle nous ne serions que des pierres sèches, séparées, tremblantes, soumises à tous les vents, prêtes à s’écrouler sans le soutien des autres. La Fraternité, serait-ce cette tension permanente qui nous relie à plus haut que nous, à l’amour inconditionnel de l’autre différent de nous et le même à la fois. Elle est le levier de la morale la plus élevée. Cette morale aujourd’hui aussi à l’épreuve, comme l’écrivait E. Levinas dans Totalité et infini son essai sur l’extériorité, cette morale donc : « dont il importe au plus haut point de savoir si l’on n’est pas dupe de la morale. La lucidité - ouverture de l’esprit sur le vrai – ne consiste-t-elle pas à entrevoir la possibilité permanente de la guerre ? » Force est de constater, que les faits de notre actualité font plus que d’entrevoir, ils affirment cette possibilité, la concrétise. Il rajoutait : « l’état de guerre suspend la morale. » J’abonderais, comme le manque de Fraternité suspend l’amour entre les hommes. Cet état de guerre : « dépouille les institutions et les obligations éternelles de leur éternité et, dès lors, annule, dans le provisoire, les inconditionnels impératifs. Il projette (l’état de guerre) d’avance son ombre sur les actes des hommes. La guerre ne se range pas seulement -comme la plus grande- parmi les épreuves dont vit la morale. Elle la rend dérisoire. »
Je dirais par une analogie, que je concède exagérée, que les performances intellectuelles, les exercices intellectuels d’information, s’ils ne sont enrichis par des exercices spirituels de formation et d’application nécessaires à l’élévation de l’homme, de ses états de conscience, s’ils ne sont pas soumis sans cesse à l’épreuve de la Fraternité. Ils sont alors comme les ricochets de ces pierres plates, incapables de pénétrer dans la profondeur de notre intérieur et de participer à sa construction et son élévation. Les savoirs appréhendés par notre intellect fussent t’ils immenses, s’ils ne cherchent pas le chemin de notre cœur s’ils ne frappent pas à sa porte, ils résonnent alors comme des cymbales sans but, incapables de pénétrer dans notre cœur, ils ne servent à rien. La spiritualité ne peut vivre qu’en symbiose avec la Fraternité. Nous serions donc inconséquents à vouloir les opposer. La joie ne pourrait pas alors être dans nos cœurs, et nous ne pourrions pas transmettre au dehors les vertus approchées expérimentés dans nos loges et parmi celles-ci l’Amour Fraternel, la plus sublime d’entre elles.
Je dédie ces quelques lignes à toutes les Sœurs et les Frères et en particulier à mon Frère F. D en le remerciant pour la grandeur de sa Fraternité en actes pas seulement en paroles.
Dans un mois, dans un mois bientôt, déjà ! Le 17 décembre j’ai crié sur tout, sur la route, sur la voiture, sur la nuit trop noire, sur la bête, sur les autres, sur moi, des pourquoi sans réponses, qui laissent seul.
Pas facile de naître, d’être. Encore moins de partir vers l’inconnu seul.
Courbé, je regarde, cette pierre sculptée lisse, sur laquelle glisse mes larmes.
À Paimpol ses cendres sont dans le carré numéro quatre, le carré Vert, la pierre est en granit Rose.
Emmanuelle, la fleuriste la paix soit avec elle, dépose chaque mois les fleurs de sa boutique le Nid fleuri.
À Paimpol, entre les pierres poussent sans cesse les herbes folles qui défient la mort, c’est la nature, il me reste tous les autres qui m’attendent.
Parfois, l’été, un papillon tourne autour de moi joyeux, il s’élève et disparaît dans la Lumière.
Jean-François Guerry.
PARTIR
S’il nous faut naître pour mourir,
il nous faut aussi peut-être mourir pour renaître.
Il n’est pas facile de naître,
comme il n’est pas facile de mourir
car nous avons peur de quitter
la vie que nous connaissons,
pour une vie inconnue.
Et de même qu’il existe des naissances avant terme,
Il y a des morts qui nous semblent bien prématurées.
Mais la vie pousse toujours en avant.
« À moins qu’il ne meure,
le grain ne porte pas de fruit. »
Il nous faut un jour quitter notre manteau d’hiver,
pour vivre un printemps nouveau.
« La vie ne nous est pas ôtée. Elle est transformée. »
Finalement, la mort n’existe pas.
Bien sûr, il y a la mort corporelle
qui fait souffrir et pleurer
mais ce n’est pas la mort spirituelle.
L’homme ne meurt pas.
La mort est un accouchement vers la lumière.
Henri Meunier – Extraits de Partir – Méditations sur la vie – Éditions Gründ.
C’est Lundi, la Lumière va devenir de plus en plus dense. Au faîte des colonnes d’arbres surgira peu à peu le feu du ciel pour inonder la clairière. C’est le moment où les oiseaux commencent à parler aux hommes et aux Roses dont les larmes glissent sur le velours des pétales.
L’athanor de l’alchimiste se réveille et commence à chanter, le feu des Druides bouillonne dans mon labyrinthe intérieur réchauffe mon cœur mon âme. À Délos sur les pentes douces du mont Cynthe, Hécate Artémis et Séléné fertilisent l’esprit des hommes. C’est Lundi, jour de la « lumineuse active », jour de méditation et de métamorphose, mon regard se tourne vers la Lumière, sans rire c’est le moment de demander la Lune, la douceur de son miel, de s’accrocher comme le Petit Prince à son croissant pour grandir un peu.
LOGE REGIONALE DE RECHERCHE
DE LA GRANDE LOGE DE FRANCE
N°1306
Mon Très Cher Frère, Ma Très Chère Sœur
J'ai le plaisir de te transmettre l'invitation deMare Nostrum,Loge de recherche Méditerranée de la Grande Loge de France, qui fêtera son 20e anniversaire le samedi 19 novembre au Château Saint-Antoine à Marseille.
La journée se déroule en deux parties :
-La tenue anniversaireau 1er degré le matin.
- Une conférence -Master Classe, l'après-midi,ouverte aux tous les Frères et Sœurs de tous les degrés et de toutes obédiences
La journée sera riche et tous les Frères de Mare Nostrum seraient honorés de votre participation...
MARE NOSTRUM
No 1306
Samedi 19 Novembre 2022
Château Saint-Antoine 10, boulevard Jules Sébastianelli
13011 Marseille
Programme de la journée
10 heures
Tenue du 20e Anniversaire
Avec la participation de
Jean-Jacques Zambrowski
Grand Maître honoris causa de la GLDF
Vénérable Maître de la loge nationale de recherche
Le Marquis de La Fayette
Conférence de
Jean-Luc Potherat
Vénérable Maître Fondateur
de Mare Nostrum
Histoire(s) de la création
de Mare Nostrum
12h30
Agapes très fraternelles
14h00
CONFÉRENCE
MASTER CLASSE
Ouverte à tous les Francs maçons
et Francs-maçonnes de toutes obédiences
Comment construire et réussir
une recherche historique
et maçonnique ?
Découvrir une méthode simple et efficace avec
Yves HIVERT-MESSECA Universitaire, historien
Méthodologie d’un travail de recherche
historique et maçonnique
Christine ROUX Docteur ès Lettres, historienne
Droit Humain
De l’intuition à l'affirmation
François ICHER Universitaire, historien
L'historien face à l'étude d'une société initiatique
Gérard AVENEL Auteur, membre de Mare Nostrum
Paroles d’un FM historien amateur
Tous les Frères de Mare Nostrum seraient honorés de vous accueillir lors de cette journée et nous vous remercions de bien vouloir vous inscrire en cliquant sur le lien ci-dessous
Alain Boccard Vénérable Maître
Loge régionale de recherches MARE NOSTRUM
N°1306
Pour me joindre par mail pour tout autre sujet que la présence ou l'absence: Loge régionale de recherche MARE NOSTRUM
Quoi de mieux que d'ouvrir la porte à celui qui frappe, celui qui frappe à notre porte fait appel à notre coeur, notre bon coeur!
Dans un monde matérialiste, monétisé à outrance, déshumanisé, désacralisé, il reste face à nos yeux des espaces, des lieux, où l'âme endormie renaît, s'élève et prend son essor. Le corps vibre alors, tremble parfois, mais surtout vit. Quand l'oeil du coeur s'ouvre la vie reprend Force et vigueur. Il est des livres, qui une fois ouverts, ne se referment pas, ils nous aident à nous tenir debout. Dans un monde trop horizontal, et dont l'horizon a oublié sa couleur azur. Bernard Rio, avec son talent et ses connaissances nous incite à regarder les symboles, mais surtout les idées qu'ils cachent. Lire" les Portes du Sacré" est une aventure, la plus belle aventure qui soit celle qui fait passer de la matière à l'esprit.
Jean-François Guerry
Une communication de Bernard Rio
Chère lectrice, cher lecteur,
Vous avez été destinataires de mes courriels annonçant mes dernières parutions, car vous avez, un jour ou l'autre, croisé ma route ou lu un de mes ouvrages.
Aujourd'hui, je vous épargnerais un copier-coller de mes envois antérieurs afin de vous donner un autre point de vue de l'édition et de mon actualité éditoriale.
Le monde change. Ce n'est pas la fin du monde mais la fin d'un monde.
En effet que nous le voulions ou non, nous sommes tous confrontés à ce changement. Les auteurs, qui continuent d'écrire leurs historiettes comme si de rien n'était, et les éditeurs qui continuent de les publier appartiennent à l'âge du déclin.
L'édition est à l'image de la société. Elle est malade, comme frappée d'un mélange d'affairisme, de népotisme, d'égocentrisme et de wokisme.
Il n'y a néanmoins pas de problème sans solution. Et la publication de mon dernier livre est une aventure sortant de l'ordinaire. Peut-être relève-t-elle d'une utopie, mais si tel était le cas il s'agirait d'une union féconde de la pensée et de l'action augurant un nouveau cycle !
Cet automne, deux éditeurs m'ont publié dans des registres différents :
"Hauts lieux de l'histoire en Bretagne" (édition Le Papillon rouge, diffusion Ouest-France)
"Les portes du sacré" (édition Ar Gedour, diffusion Coop Breizh)
La publication initiée par Ar Gedour s'inscrit dans une démarche éditoriale novatrice. C'est une première pour un auteur comme moi, habitué à travailler dans un cadre "classique" de l'édition : un contrat d'édition préalable à la rédaction de l'ouvrage, puis, après remise du manuscrit, une liberté totale de l'éditeur pour fabriquer et diffuser l'ouvrage.
Dans le cas des "Portes du sacré", l'éditeur a utilisé son fichier clients ainsi que les réseaux sociaux pour promouvoir l'ouvrage bien en amont de la publication, ce qui a permis d'une part de vérifier l'adéquation du projet avec le lectorat, et d'autre part de financer en grande partie la maquette et l'impression de l'ouvrage.
Lorsque la souscription a été close, la pré-vente de l'ouvrage s'est poursuivie jusqu'à la parution du livre en octobre. Les lecteurs ont ainsi validé la démarche de l'éditeur qui a cependant dû surmonter un handicap de taille à la fin de l'été :
l'envolée des prix du papier et de fabrication due à la crise énergétique !
Cette inflation aurait pu remettre en cause la publication de ce volume de 504 pages, mais elle a pu être surmontée grâce aux efforts consentis par l'éditeur et par les auteurs.
Dans cette même logique de changement de paradigme, l'éditeur a associé des libraires à la promotion de l'ouvrage pendant la seconde quinzaine d'octobre.
Editeur, libraires et auteurs, nous avons animé un cycle de conférences inédites puisqu'organisées directement par les libraires, sans le soutien des journaux institutionnels (presse quotidienne et hebdomadaire régionale), mais avec l'aide de médias audiovisuels et alternatifs (radios et réseaux sociaux). Là encore, ce fut une démarche nouvelle et enrichissante.
Le bilan est positif, et je ne peux que remercier Eflamm Caouissin d'avoir ouvert une porte et de m'avoir proposé une nouvelle manière de travailler.
La parution des "Portes du sacré" augure par la forme participative (auteurs, éditeur, libraires, lecteurs) et par son approche transdisciplinaire d'une édition innovante.
Compte-tenu du rythme des ventes depuis la parution du livre, la première édition de l'ouvrage sera épuisée avant Noël. C'est une bonne nouvelle.
Après la hausse des coûts de fabrication, le coût de diffusion (55% du prix du livre hors taxe) par Coop Breizh ne permet pas à l'éditeur n'assurer une marge bénéficiaire mais seulement d'équilibrer les comptes de fabrication. Aussi, les ventes directes auprès des libraires partenaires et sur le site de l'éditeur Ar Gedour ont elles été privilégiées.
Les libraires partenaires d'Ar Gedour sont les suivants :
LOCRONAN : Librairie Celtique – place de l’Eglise, 29180 Locronan
LORIENT : librairie « Quand les livres s’ouvrent » – 47 rue Maréchal Foch, 56100 Lorient
PONT-AVEN : Pension Gloanec – 5, Place Gauguin – Pont-Aven
PARIS : La Nouvelle Librairie – 11 rue Médicis – 75006 Paris
PONTIVY : Trady Breizh – 6 rue du Fil, 56300 Pontivy
QUINTIN : « le Marque-Page » – 8 rue des Toiles, 22800 Quintin
RENNES : Librairie « L’encre de Bretagne » – 28 Rue Saint-Melaine, 35000 Rennes
SAINTE ANNE D’AURAY : Magasin de la Basilique – 7 rue de Vannes – 56400 Sainte Anne d’Auray
Une seconde édition des "Portes du sacré" est attendue. Pour intégrer un nouveau surcoût de fabrication de 32 % annoncé en novembre par l'imprimeur, l'éditeur étudie diverses alternatives techniques afin que cette hausse ne porte pas préjudice aux nouveaux lecteurs.
Pourquoi donc vous avoir affranchi de la gestation de ce livre ?
D'une part il me paraît opportun de partager l'information en amont de l'achat d'un livre. D'autre part, je crois utile d'impliquer mes lecteurs dans la démarche de mon éditeur. Le monde du livre ne fait pas exception à ce qui se passe en ce moment dans le monde, un frémissement en surface et un mouvement d'une grande ampleur dans les profondeurs !
Il appartient à chacun de ne pas s'accrocher à un ancien régime et d'imaginer des solutions nouvelles, des rapports économiques différents, moins déséquilibrés que ceux issus de la société qui se lézarde sous nos yeux !
En conclusion, et pour revenir au sujet du livre coécrit avec Loïc-Pierre Garraud, Alain Perrot et Jean-François Le Roux. Il me plaît de penser que ce sujet hors mode (l'architecture des anciens sanctuaires chrétiens de la Bretagne) soit associé à une conception hors norme de l'édition et de la diffusion du livre en 2022 ! C'est là un pied de nez aux marchands du temple (au sens propre et au sens figuré)
Pour les lecteurs curieux qui souhaiteraient découvrir "Les portes du sacré, voici quelques liens utiles,
Si vous souhaitez commander un ouvrage, Ar Gedour vous offre un code de réduction PONCTUEL qui vous permettra d'avoir le port gratuit : quand vous commandez en ligne sur https://www.argedour.bzh/produit/les-portes-du-sacre-de-bernard-rio/ , indiquez le code promotionnel PDS2022 dans la case correspondante, validez le code, puis validez le panier.
C'est grâce aux lecteurs que ce livre a pu voir le jour. Comme l'éditeur et les libraires partenaires, les lecteurs peuvent être les acteurs et pas seulement des consommateurs.
Aux premiers souscripteurs des "Portes du sacré", des liens seront adressés par messagerie privée pour télécharger deux vidéos et participer à un webinaire.
Merci à tous ceux qui ont souscrit aux "Portes du sacré". Merci à tous ceux qui soutiendront d'ici Noël la démarche d'Ar Gedour.
Bien à vous
Bernard Rio
Nous sommes loin du secret maçonnique, même de la discrétion trop souvent mise en avant. Le fameux complot instillé par les extrémistes en prend un coup. Il n'y a pas de mal à faire voir que la Franc-maçonnerie est fidèle à son but agir pour rendre la société, plus vivable, plus humaine, plus fraternelle, en deux mots plus juste et plus belle.
Félicitations aux Soeurs et aux Frères du Grand Orient de France de Vannes.
À Vannes, la fondation du Grand Orient de France a remis 7 500 € au restaurant associatif Ty Colibri
Publié le 09 novembre 2022 à 10h30
Michel Brochard, vice-président de la fondation du Grand Orient de France a remis un chèque de 7 500 € au restaurant Ty Colibri, en présence du maire adjoint Mohamed Azgag et de quelques habitants de Ménimur, à Vannes.
Lundi 7 novembre, à Vannes, la fondation du Grand Orient a remis un chèque de 7 500 € à Akim Khounchef, responsable du restaurant Ty Colibri.
Créée en 1987 et basée à Paris, la fondation du Grand Orient de France agit dans différents domaines : actions humanitaires, enfance en difficulté, domaine culturel et laïcité républicaine. Lundi 7 novembre, en présence du maire adjoint Mohamed Azgag et de quelques habitants du quartier de Ménimur, son vice-président Michel Brochard a remis un chèque de 7 500 € à Akim Khounchef, responsable du restaurant associatif Ty Colibri.
CONFÉRENCES DE JC SITBON
C'est avec bonheur que notre poète Philippe Jouvert reviens enrichir le Blog.
Un retour des 3èmes Rencontres de Kerdréan, d'abord un grand merci de la part des organisateurs pour venue, faire ce type de manifestation en milieu de semaine était un pari risqué, mais celui qui ne s'investit pas, n'ose pas est certain de ne pas réussir, comme celui qui ne cherche pas, ne trouveras pas.
106 auditeurs étaient inscrits, une dizaine non pas pu participer à leur grand regret. Étaient présents des profanes, des Soeurs et des Frères de diverses obédiences : GLFF, GLDF, GLTSO, GLAMF, GLNF, Droit Humain, Memphis Misraim, GODF, Rose-Croix, ...avec nos excuses pour celles qui ne sont citées. Preuve que la Franc-Maçonnerie est universelle.
Les premiers échos et témoignages reçus indiquent que vous étiez en très grande majorité "contents et satisfaits". De nombreuses demandes nous incitent à poursuivre ce cycle de Rencontres. Il y a peu de lieux et de moments de partage dans notre société pourtant hyper médiatisée, rien ne remplace les contacts physiques et Fraternels.
Nous voulons remercier toutes celles et tous ceux qui spontanément ont aidé dans la bonne humeur et avec enthousiasme, ce fût un beau "moment de Fraternité", c'est au pied du mur que l'on voit les vraies maçonnes et maçons.
Un grand merci de la part des conférenciers, pour votre écoute Fraternelle. Comme vous l'avez constaté Charles-Bernard Jameux ne dispose pas de texte écrit pour sa conférence, qu'il construit sur place avec talent..Jean-François Guerry peut sur demande par mail fournir à ceux qui étaient présents le texte de sa conférence.
Quelques témoignages écrits des présents :
" Merci de cette rencontre de Kerdréan qui a été une réussite bravo, à quand la prochaine ?" Joël.
" Un grand merci pour cette super journée et je suis très heureux d'avoir pu écouter vos trois interventions toutes très différentes et brillantes. Merci à tous ceux qui ont participé à l'organisation." LoÏc.
" Merci pour l'organisation de cette très agréable et très intéressante journée, bien Fraternellement." Patrick.
" Bravo à tous pour cette belle organisation, ce fût un plaisir d'y participer à refaire ! Amitiés." Hervé.
" Un grand bravo pour cette très belle conférence, J'ai toujours aimé lire Pierre Hadot, voilà un philosophe que notre jeunesse devrait lire avec profit." Michel.
Que dire de plus...
Merci de vos encouragements et de votre participation. À bientôt des nouvelles.
Une porte à double battant s’ouvre brusquement avec fracas et se referme derrière moi, pas d’échappatoire. J’ai le sentiment d’avoir changé d’espace, mes pieds touchent à peine le sol, les yeux bandés. Je suis concentré, une main me guide dans cet improbable lieu, le silence pèse sur mes épaules. Pourtant je suis prêt pour une rencontre nouvelle, comme aspiré vers le haut. Tout cela me semble irréel, excessif, comme si mon corps voulait rejoindre mon esprit. Mon imagination bouscule mes repères, je suis brusquement passé d’un point à un autre comme poussé par des semelles de vent. Est-ce moi qui plane, est-ce un autre moi, il y a dans l’air comme un parfum de liberté. J’ai quitté, ma maison, ma demeure, un ami m’a parlé des Arhat bouddhistes qui volent dans les airs en brisant les toits de leurs demeures, pour changer de monde ; partir vers le monde d’en haut.
Je sens autour de moi une assemblée silencieuse et ces mots qui résonnent répétés par trois fois : « Puisqu’il en est ainsi, qu’il passe ! » C’est magique, je vole, je suis libre !
L’ascension spirituelle est un Vol magique. Ce vol de l’esprit, commence par regard vers le haut, petit ma mère me disait déjà redresse toi, regarde devant toi, lève la tête ! Autant d’injonctions que chaque mère qui veut que son enfant, et c’est naturel soit le plus beau, le plus grand, fierté mal placée, vanité ? Y a-t-il du mal à vouloir élever son regard, prendre de la hauteur. Edgard Mitchell disait après avoir marché sur la Lune : « C’est en techniciens que sommes partis sur la Lune, et c’est en humanistes que nous sommes revenus… la première chose qui me vint à l’esprit alors que je regardais la terre depuis l’espace fut son incomparable beauté. » Je dirais, pour ma part n’étant pas astronaute, loin s’en faut que ce n’est pas en technicien que je tourne mon regard vers le ciel, mais plutôt en rêveur, et nous tournons notre regard vers les hommes quand les travaux de ma Loge sont clos, parce qu’ils nous attendent.
L’ascension spirituelle se fait en Force et qu’elle Force, il faut plus que quelques battements d’ailes à l’homme pour s’élever, il lui faut aussi beaucoup de Sagesse pour ne pas succomber à l’ambition, c’est le prix pour voir la Beauté. Voler est un art, un Art Royal ; les rois des sociétés archaïques ne posaient pas leurs pieds sur terre, ils étaient portés, ils se comparaient sans doute à des dieux. En Chine l’empereur Chouen fût le premier à voler, les deux filles de l’empereur Yao redoutables magiciennes lui révélèrent l’art de voler. (1)
N'avons-nous pas tous à un moment de notre vie, fait ce rêve de pouvoir voler en regardant, les oiseaux ou les avions. Enfants nous lancions vers le ciel nos avions de papier admirant leurs montées et leurs descentes spiralées, les lançant et les relançant sans cesse. Aujourd’hui nous lançons nos regards vers le fil à plomb ou l’échelle mystérieuse. Nous voulons nous élever plus haut que notre condition humaine, rêve fou ou désir spirituel ? Marcher plus loin, aller jusqu’au sommet de la montagne contempler la pureté de l’azur, en restant soi-même et différent à la fois. Les Sages, les alchimistes, les chamans, sont capables de voler sans se prendre pour des dieux, ils savent que leurs ailes ne tiennent qu’un instant face à la Lumière.
L’ascension spirituelle pour le Franc-maçon est extatique, c’est le moment d’égrégore. Abandonner un instant son corps pour n’être qu’esprit, c’est un beau voyage individuel sublimé par le collectif des Sœurs ou des Frères, quand nos mains se serrent.
Le profane pratique le voyage horizontal au plus près de la matière, l’apprenti lui connaît le voyage qui va des enfers vers le ciel, son âme sort de l’ombre pour aller vers la Lumière, de la profondeur noire de la Terre il a entendu le chant du Coq qui annonce le point du jour, le lever de la Lumière à l’est, il entreprend son premier vol.
L’initié par le voyage fait l’expérience du vol, de l’envol, de l’essor, une succession de métamorphoses ontologiques, ce sont ses aventures aérospatiales. Certains individus ont cette capacité, ce potentiel plus que d’autres de s’élever plus haut qu’eux-mêmes, ces voyageurs de l’esprit sont qualifiés de Sages ou de Grands Initiés, ils se nourrissent de spiritualité. L’itinéraire de ces voyageurs passe par des étapes de morts et de résurrections symboliques et rituelles.
Ces expériences permettent une prise de conscience de la situation particulière de l’homme dans le cosmos. Cette prise de conscience pour C.G Jung s’apparente à la psychologie des profondeurs, pour d’autres il s’agit d’une capacité de réintégration dans la forme unique, originelle de l’homme, grâce à cette mémoire à la fois individuelle et collective qui rappelle l’unité de la Lumière, qui n’a jamais cessée de briller et est réactivée par le vol magique de l’esprit et conduit l’homme vers l’amour.
Ce qui caractérise les initiés en général et les Francs-maçons en particulier, c’est qu’au fur et à mesure de ces voyages successifs, de ces vols vers les hautes sphères de la spiritualité, le corps s’allège, sa pesanteur diminue ; presque naturellement le corps s’élève en même temps que l’esprit, les actes remplacent les paroles.
L’initié fait de plus en plus facilement des allers et retours sur le fil à plomb ou l’échelle mystérieuse. La Terre se rapproche du Ciel, ou le Ciel descend sur Terre pour former une même et unique chose, un ensemble qui se rapproche de la cohérence et de la plénitude. L’esprit enveloppe la matière c’est une conversion, l’esprit tend à transformer la matière. Au sommet de la montagne initiatique l’aigle à deux têtes jette son regard sur la terre et le ciel, il est au centre d’un cercle de Lumière. Bien sûr, les arbres n’atteignent pas le ciel, mais la sève de l’âme monte, vole de plus en plus haut, c’est un vol magique.
Jean-Claude Sitbon, est reconnu comme un spécialiste du Rite Écossais Rectifié. Créateur et animateur d'un site qui est dédié à ce Rite. Auteur de plusieurs ouvrages sur ce Rite et bien plus avec son livre sur Hiram.
Il est aussi un excellent conférencier qui sait captiver son auditoire , avec les mots justes, ciselés par ses connaissances.
Tous ceux qui pourront l'écouter recevront leur salaire.
Jean-François Guerry.
VIDEOCONFERENCE
Rémi BOYER
Samedi 12 novembre 2022
10 heures
De la dualité à la
non-dualité
Ma Très Chère Sœur,
Mon Très Cher Frère,
Nous avons été obligés de modifier la forme des VIIIes Rencontres de l'Académie Maçonnique Provence en raison des incertitudes d'approvisionnement en carburant qui régnaient ces dernières semaines.
C'est pourquoi toutes les conférences seront des vidéoconférencesaccessibles à tous les Frères et Sœurs Maîtres Maçons de toutes les obédiences et le thème est inchangé :
Voies d'ici, voies de là :
rencontres d'ailleurs
La prochaine conférence aura lieu via ZOOM le samedi 12 novembre à 10 heures et nous recevrons
Né en 1958, Rémi Boyer a commencé très tôt l’exploration du monde des avant-gardes, de l’initiation et des philosophies de l’éveil. Il travaille depuis à une nouvelle alliance entre philosophies de l’éveil et avant-gardes artistiques.
Considérant la littérature comme une forme de métaphysique, il s’est inscrit activement dans le mouvement des revues dès les années 80, notamment par l’expérience exceptionnelle de la revue de traditions et d’avant-gardes, L’Originel, dirigée par Charles Antoni puis, plus tard, au sein de Pris de Peur et Mange Monde, revues de la Maison des Surréalistes de Cordes-sur-Ciel.
Il a aussi collaboré ou collabore à diverses revues en Europe dont L’écho des poneys, Supérieur Inconnu, Place aux sens, La Soeur de l’Ange, Cahiers chroniques, Initiera, Historia occultae, Les Cahiers de l’Ailleurs, Quaderno del Collage de ‘Pataphysique, L’Humanité,Cultura Masonica, etc.
Il contribue depuis 2007 aux magazines électroniques Vendémiaire et La faute à Diderot. Rémi Boyer anime, depuis 1992, la revue L’Esprit des Choses, spécialisée dans la philosophie de Louis-Claude de Saint-Martin, le martinisme, la franc-maçonnerie et, depuis 1996, la chronique littéraire La Lettre du Crocodile.
Il fut directeur de collection chez Kiveli (Athènes), maison dirigée par Triantaphyllos Kotzamanis et chez Rafael de Surtis (collection Grimoires). Après avoir assuré l’édition de l’œuvre de Claude Bruley, il a publié différents textes de Lima de Freitas et surtout sa correspondance avec Gilbert Durand (chez Arma Artis), sous l’égide de La Société d’Etudes et de Recherches sur le Cinquième Empire (Urzy/Mafra).
Auteur d’une trentaine d’essais traduits en plusieurs langues, plus particulièrement en espagnol et en portugais, il est aussi auteur de nouvelles, poèmes, contes philosophiques et de textes destinés à l’animation de discussion philosophique avec les enfants.
Citons parmi ses nombreux ouvrages
La voie des sans maîtres. Éditions de la Tarente, Marseille, 2021 Les textes philosophiques, métaphysiques, alchimiques et poétiques, regroupés et augmentés dans ce volume, furent publiés en France, Espagne et Portugal, de manière dispersée, au cours des trois dernières décennies. Ils relèvent des philosophies de l’éveil, des traditions d’alchimie interne et des métaphysiques non-dualistes mais véhiculent surtout une opérativité et une discipline de l’arcane mises en œuvre au quotidien.
Lettres aux Amis de l’Esprit. Sylvie Boyer-Camax & Rémi Boyer.
Éditions de la Tarente, Marseille, 2022 Les quarante-quatre Lettres aux Amis de l’Esprit furent envoyées en cinq langues sous forme de Brèves, de manière hebdomadaire, pendant les périodes de restriction des libertés de 2021, aux membres d’organisations initiatiques, maçonniques, martinistes, gnostiques, pythagoriciennes, rose+croix, swedenborgiennes ou autres afin de soutenir les pratiques.
L'Ordre des Francs-jardiniers. Rituels. Sous la direction de Rémi Boyer et Howard Doe. Éditions de la Tarente, Marseille, 2019 L’Ordre des Francs-Jardiniers demeure méconnu malgré son ancienneté. Apparu au XVIIe siècle par nécessité pour réguler les professions liées au jardinage, l’ordre évolua en développant de nouvelles dimensions, philanthropiques, spirituelles ou philosophiques.
Masque, manteau, silence. Le martinisme comme voie d'éveil. Préface de Serge Caillet. Éditions de la Tarente, Marseille, 2017 Comment ne pas être frappé par la permanence de l’expérience révélée par le rituel martiniste ? Qu’est-ce qui habite ainsi les temples martinistes et que l’on ne retrouve ni en Franc-maçonnerie, ni dans l’Ordre des Élus Coëns ?
Le Régime Écossais Rectifié, de la Doctrine de la Réintégration à l’Imago Templi. Préfaces de Serge Caillet et José Anes.. Éditions de la Tarente, Marseille, 2015 Cet ouvrage aurait pu tout aussi bien porter le titre de Le Régime Écossais Rectifié comme voie d’éveil, venant ainsi compléter le triptyque des ouvrages de Rémi Boyer sur la voie d’éveil qu’il a écrit sur la Rose-Croix, la Franc-maçonnerie et le Martinisme.
La Franc-maçonnerie, une spiritualité vivante.
Éditions Le Mercure Dauphinois, Grenoble, 2012 Nous nous demandons parfois si la Franc-maçonnerie peut encore être ou redevenir, initiatique au sens d'une quête de l'être ?
Tous les ouvrages de Rémi Boyer sont en vente au Comptoir du Livre au Château Saint Antoine ou sur le site internet.
Marc Halévy, Construire Dieu, construire le monde, Préface de Jean-Jacques Zambrowski, Grand Maître honoris causa de la GLDF Marc Halévy, Kabbale et Franc Maçonnerie Marc Halévy, Après la Modernité, quelle Franc-maçonnerie ?
Alain-Noël Dubart: La Franc-maçonnerie entre passé et avenir Louis Trébuchet, Le désir des collines éternelles
Louis Trébuchet, Appel aux racines spirituelles du REAA
Jean-François Guerry, Exercices spirituels antiques et Franc-maçonnerie
Michel Fromaget, Corps, Âme, Esprit: Liberté, Vérité, Beauté
Solange Sudarskis, Il était une fois un mythe, Hiram
Donner est une chance, autant que de recevoir. Les articles du Blog de Jean Dumonteil, leur dimension océanique est sans limites, ils donnent une permanence au bleu de l’horizon. L’hospitalité fait battre le cœur des hommes, elle fait de presque rien tout. Les sourires et les accolades sont des paillettes d’or fin, de cet or alchimique spirituel qui orne les belles âmes. La main tendue à l’autre mon Frère proche et plus encore mon Frère lointain est la poignée de mon cœur.
Personnellement, je suis responsable de mon Frère, que serais-je sinon une bête féroce, pire encore, je serais mort et inutile. Je ne veux pas être seulement solidaire de mon Frère ou de l’autre par intérêt, mais simplement Fraternel sans pourquoi. Ouvrir la porte de mon cœur, pas pour atteindre la vanité de la perfection mais pour être tout simplement moi-même. Avec moi, avec les autres, au mieux peut-être avec Dieu. Aimer l'autre, c'est peut-être le début de la Sagesse, cette Sagesse qui emprunte les voies du coeur, ce que dit si bien Jacques Brel : " Pourvu que nous vienne un homme. Aux portes de la cité... Qu'il ne s'agenouille pas devant tout l'or d'un seigneur. Mais parfois pour cueillir une fleur..."
Bonne lecture
Jean-François Guerry.
Un blog à suivre...Sentiment océanique de Jean Dumonteil.
Hospitalité : Quel verbe accompagne ce mot ? C’est toujours donner ou offrir l’hospitalité, ou bien la recevoir. L’hospitalité est synonyme de rencontre, mais une rencontre qu’on accepte chez soi, un accueil, une réception au risque de l’inconnu car même si on accueille un proche ou un ami déjà rencontré, l’hospitalité suppose de lui faire de la place, de lui permettre de prendre séance dans notre intimité. Entre l’hôte qui accueille et l’hôte qui est reçu, un seul et même mot dit l’unique relation. Courage et espérance joints, contre toutes les peurs de repliement, l’hospitalité appelle forcément la confiance.
L’hospitalité ne connaît pas la demi-mesure car on ne peut pas être hospitalier à moitié. Une hospitalité restreinte ne mériterait plus ce nom. Avant d’être une qualité ou une vertu, l’hospitalité est une attitude. Quand les bras s’ouvrent, c’est complètement. L’hospitalité est ouverture absolue.
« Suis-je le gardien de mon Frère ? ». Dans l’hospitalité, aucun contre-sens n’est possible, je ne suis pas le garde-chiourme de ce frère. Libre, je le veux libre. Mes bras restent ouverts pour ne pas enfermer et aliéner. Hospitalier, je me contente de sauvegarder, de mettre à l’abri, de prendre soin et de partager… mon toit, mon repas, nos espoirs communs. Je te reçois chez moi, tu as tant à me donner, à m’offrir. Reconnaissance.
Illustration : L’hospitalité d’Abraham par Marc Chagall