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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
KABBALE et FRANC-MAÇONNERIE de Marc Halévy – Part – VII- « Alliance »

KABBALE et FRANC-MAÇONNERIE de Marc Halévy – Part – VII- « Alliance ».

 

 

Alliance « un mot magique » c’est le premier mot du chapitre du livre de Marc Halévy Kabbale et Franc-Maçonnerie, derrière le mot Alliance apparaît le mot Fraternité et Amour pour les francs-maçons. Amour fraternel, amour de Dieu, amour du principe, de l’ordre.

 

Faire Alliance entre les hommes de bonne volonté, c’est privilégier l’être à l’avoir, être capables de s’allier pour éviter le pire, l’inconcevable, l’inhumain, l’injustice. Tous les hommes devraient se retrouver dans cette Alliance.

 

 Les hommes ont voulu renforcer leurs Alliances, s’allier avec ses proches, ses amis. Ne demande pas beaucoup d’efforts. Faire communauté, non pas corporatisme ou communautarisme est plus difficile. Les Alliances obligent à l’Universel. Ce ne sont pas les Alliances qui manquent du moins sur le plan administratif, l’ONU, L’OMS, L’OIT, L’UNESCO, etc… Ces sont plus des organisations que des Alliances ! L’universel se détruit peu à peu sous les coups de l’individualisme, qui détruit l’individu, de l’égoïsme, de l’égocentrisme qui détruit la fraternité et son application la solidarité.

 

La persévérance, la fidélité dans l’Alliance avec le bien, sont des devoirs maçonniques, ils paraissent aujourd’hui presque incongrus. L’échange même des alliances est réduit à un pacte administratif, un Pacs ou pas. L’Alliance n’est pas que la signature au bas d’un parchemin chantait l’ami Georges ! En effet l’Alliance vaut mieux qu’une signature, c’est un engagement qui doit donner du sens, un sens à sa vie.

 

La définition de Marc Halévy :

 

« La Franc-Maçonnerie, quant à elle, est une Alliance entre des hommesconstructeurs d’avenir et de vérité, en quête de Sacré et de sacralisation de la Vie et l’Esprit. »

 

Je rajouterais des hommes alliés pour construire ensemble leur avenir, animés par la recherche d’une spiritualité intérieure plus intense et décidés à transmettre leur expérience de la joie que procure la Connaissance.

 

La définition de Marc Halévy pour les Kabbalistes :

 

« Pour le Judaïsme et la Kabbale, l’Alliance est un concept central autour duquel tout le reste tourne : un pacte d’Alliance signé entre le Divin représenté par YHWH, et l’humain, représenté par la Maison d’Israël. Ce pacte est un contrat écrit ; il s’appelle la Torah. »

 

Dans ce chapitre Marc Halévy nous parle d’Âme Maçonnique, de Mystique Maçonnique.

 

Il exprime ses inquiétudes face à la Franc-Maçonnerie ‘moderne’ lieu de Fraternité et de réflexion, mais qui a délaissé la recherche spirituelle et mystique pour satisfaire aux injonctions du siècle des Lumières, dont l’esprit s’est dégradé. Que reste t’il comme espérance si ce n’est un retour du Sacré et du Sens, du pour quoi. À défaut les initiés authentiques la quitteront.

 

Comme vous le voyez la lecture « intégrale » de ce chapitre et de ce livre, s’impose aux initiés pour une réflexion globale sur leur engagement maçonnique et peut servir d’avertissement aux profanes au moment du choix, d’en être…

 

Jean-François Guerry.    

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 https://comptoirdulivre.fm/religions/3126-marc-halevy-kabbale-et-franc-maconnerie-9782919656394.html

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Publié le par EGIDIO
Partie II de l'article sur Karl Popper partie I parue sur le blog le 14 mars 2021.

 

Bonne lecture...

La Société Ouverte et ses ennemis Tom I L'ascendant de Platon - Part II- Karl Popper.
La Société Ouverte et ses ennemis Tom I L'ascendant de Platon - Part II- Karl Popper.
La Société Ouverte et ses ennemis Tom I L'ascendant de Platon - Part II- Karl Popper.
La Société Ouverte et ses ennemis Tom I L'ascendant de Platon - Part II- Karl Popper.
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La Société Ouverte et ses ennemis Tom I L'ascendant de Platon - Part II- Karl Popper.
À SUIVRE....

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Publié le par Clementia

Cet article est reposté depuis Un jour, une pensée.

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Publié le par Jean-François Guerry
KABBALE et FRANC-MAÇONNERIE de Marc Halévy - Part - VI- Chemin

KABBALE et FRANC-MAÇONNERIE – Part – VI- de Marc Halévy - Chemin -.

 

 

 

Les voyages, imposent le choix d’un chemin, les chemins de Marc Halévy sont multiples, parallèles, il à donc fait plusieurs voyages. Les voyages sont invariants dans les traditions initiatiques, on découvre toujours de nouveaux paysages dans nos voyages, mais aussi à chaque fois une partie de nous-mêmes. Les plus grands voyages, sont ceux de l’esprit. Chaque voyage impose sa marche, les marches sont multiples, parfois droites, souvent sinueuses, elles mènent au cœur, au centre du labyrinthe de notre vie. Les étapes ne sont que des repos pour pouvoir marcher plus loin, plus haut, les jacquets ont le mot Ultreïa !

 

Les étapes maçonniques décrites par Marc Halévy sont liées à la progression de l’initié : « La Libération (de l’apprenti), la Révélation (du compagnon), la Sacralisation (du Maître).

 

Pour lui pas de Chemin maçonnique, des cheminements qui sont les Rites. Il jette son regard sur les rites, leur histoire et leur spécificité, à la fin de chaque description il fait une synthèse de leur orientation, déiste, théiste, panthéiste, christique, hermétiste etc..

 

Le chemin, observé avec le Regard du Kabbaliste, mène d’abord à l’Alliance dont il dit : « L’Alliance est le cœur spirituel de la tradition juive. »

Avec Noé, avec Abraham, avec Moïse. C’est le terreau de la chartre spirituelle, qui élève l’homme vers ce qui le dépasse et donne un sens à sa vie.

 

Le chemin se dessine alors dans les textes de la Thorah, les « les étapes majeures sont la Libération, la Révélation et la Purification. L’accomplissement es au bout du chemin. »

 

« La logique d’un tel chemin initiatique est universel. »

 

Marc Halévy développe avec sa « clarté » habituelle les étapes du chemin, jusqu’à l’accomplissement de la promesse qui fait l’initié, en l’occurrence le prophète Moïse qui au terme de son chemin, « quittera le monde profane des humains pour rejoindre le monde sacré du Divin. » Devenant un archétype de l’initié.

 

Inspiration personnelle :

 

Les voyages font partie des invariants de l’initiation maçonnique, ils jalonnent le chemin de l’initié. Il y a tant de marches, pour rentrer en soi-même, et monter du cabinet de réflexion, jusqu’à la porte du temple, armé son esprit pour recevoir la lumière. Merci de bien vouloir m’excuser de cette forme d’écriture automatique. Les bagages étant prêtes, il faut bien se mettre en marche, repérer, faire le choix de son chemin, de l’itinéraire, des étapes approximatives, comment connaître-je les étapes sans avoir déjà fait le chemin ? Envisager le but, la quête, et le retour. Connaître comme l’enfant à peine sortit du ventre de sa mère, les écueils des premiers pas, il faut bien apprendre ! Saisir la main experte, puis l’étoile qui guide, toujours inaccessible, marcher quand même, en forçant chaque pas, marcher de droite à gauche pour retrouver le centre. Marcher avec le regard sur le fil à plomb, sur le haut de l’échelle, monter, puis descendre, puis remonter. Descendre enfin revenir chez soi. Pourquoi toute cette marche, pour revenir au point de départ, à l’origine.

Le plus grand des voyages est celui de l’esprit, c’est une marche sans frontières. C’est le Camino du pèlerin, qui vient de Babylone et va vers Saint-Jacques, vers Jérusalem, il marche dans le désert vers lui-même. Tous les récits de voyage, tous les chemins mènent à soi. Il y a des marches en arrière et des marches en avant, des marches solitaires, et des marches que l’on fait ensemble dans la joie, des retrouvailles, boire encore, boire encore, une dernière fois à l’amitié l’amour la joie dit le chanteur au nom imprononçable Graeme Allwright, il faut que je m’en aille. La marche ultime est celle de la mort, il paraît que c’est celle du Maître, de Moïse, le moment où, l’on sent le souffle de la faux qui passe. Mais aussi le moment où le grain tombe en terre, le moment où le Jacquet se redresse plus radieux que jamais, se lève et marche à nouveau, le moment où il entend une voix qui lui dit allez, renonce à tes peurs marche, il est temps de se remettre en chemin. Quel bonheur !

 

Jean-François Guerry.

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Publié le par EGIDIO
Un lecteur du Blog nous transmet un document intéressant  

 

LA Société ouverte et ses ennemis Karl Popper
LA Société ouverte et ses ennemis Karl Popper
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LA Société ouverte et ses ennemis Karl Popper
LA Société ouverte et ses ennemis Karl Popper
À SUIVRE....

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Publié le par Hervé Deroeux

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Publié le par Loge Kleio
ET SI LE CIEL ÉTAIT VIDE ?
En ces temps ou les réseaux sociaux sont de plus en plus zélés à diffuser la haine, qu'a payer leurs impôts comme vous et moi. Le travail de la Loge kleio sent presque le souffre ! 

Jean-François Guerry

ET SI LE CIEL ETAIT VIDE ?

 

 

 

Vous avez choisi, VM, de faire travailler notre atelier sur un thème particulièrement complexe : immanence et transcendance.

 

Rappelons qu’un principe immanent est un principe dont l'activité n'est pas séparable de ce sur quoi il agit, et qui le constitue de manière interne. L'idée de transcendance se définit quant à elle comme le fait d'avoir une cause extérieure et supérieure qui dépasse l’entendement.

Difficile à la lecture de ces définitions de ne pas penser en premier lieu au principe créateur et au divin. N’est ce d’ailleurs pas ce principe immanent et transcendant qui est évoqué lorsque nous lisons à l’ouverture de nos travaux le prologue de l’Evangile de St Jean ? Ces  « enfants de Dieu sont nés ni du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu ».

 

Mais pour raisonner ce thème en qualité de Maçon, il nous faut nous cantonner dans les règles de la Maçonnerie édictées par nos pères fondateurs.

 

Ces pères fondateurs ont très soigneusement et très explicitement éludé la question du divin. Ainsi la première des six Obligations des Constitutions d’Anderson stipule : «Un maçon est obligé, en vertu de son Titre, d’obéir à la Loi morale ; et s’il entend bien l’Art , il ne sera jamais un athée stupide, ni un Libertin sans Religion. Dans les anciens Terms, les Maçons étaient obligés dans chaque pays de professer la religion de leur Patrie ou Nation quelle qu’elle fut ; Mais aujourd’hui, laissant à eux-mêmes leurs opinions particulières, on trouve plus à propos de les obliger seulement à la Religion sur laquelle tous les hommes sont d’accord. Elle consiste à être bons, sincères, modestes et gens d’honneur, par quelque Dénomination ou Croyance particulière que l’on puisse être distingué ; d’où il s’ensuit que la Maçonnerie est le Centre de l’Union et le Moyen de concilier une sincère Amitié́ parmi des Personnes qui n’auraient jamais pu sans cela se rendre familières entre elles». (Traduction du FF de la Tierce)

 

C’est cette conviction qui nous interdit de débattre de sujets  religieux en loge. Donc pas de débat sur le divin - que chacun est libre d’interpréter à sa manière - et partant pas d’immanence ou de transcendance. Alors pourquoi donc avez-vous, Vénérable Maître, choisi ce thème de réflexion ?

 

Espérant ne choquer la sensibilité d’aucun d’entre vous, je vais essayer ce soir de défendre très simplement et rapidement le point de vue suivant :

 

La maçonnerie est - par sa construction même - un principe immanent et transcendant, et elle n’a par ailleurs aucun besoin d’immanence ou  transcendance d’ordre divin pour rajouter à sa légitimité ou à son efficacité dans le monde.

 

Les trois grandes lumières de la Franc-maçonnerie sont le volume de la Loi Sacrée, l’équerre et le compas. Notons que ces deux derniers instruments, création de l’homme par opposition à la parole de Dieu, sont disposés non pas à côté mais SUR le VLS. Dans un monde maçonnique où tout symbolisme a été minutieusement pensé, la prééminence des uns sur l’autre ne peut pas être incidentale.

Sans trahir de grands secrets maçonniques accessibles à tous sur Internet, l’équerre est la matière, et le compas l’esprit, capable de s’élever vers les hauteurs à l’image du cône que forme le compas en action. D’où leurs positionnements relatifs selon le degré de nos tenues, l’esprit triomphant in-fine de la matière.

 

L’équerre, le carré, et le compas, le cercle : nous voici avec l’homme de Vitruve, aux proportions parfaites qui l’enferment structurellement au centre d’une géométrie qui ne laisse aucune échappatoire. La position est particulièrement exposée, vulnérable : celle d’un homme écartelé dans ses contraintes et ses contradictions.

 

Cette représentation très maçonnique pose à elle seule la question de l’humanité – dans les deux sens que peut prendre ce terme, l’humanité de l’homme envers ses semblables ou la collectivité des hommes – la question de l’humanité donc est circonvenue dans ce cercle et ce carré. Comme si le champ de la réflexion, comme le champ de l’action, étaient volontairement bornés, la solution se trouvant nécessairement à l’intérieur de cet espace clos que forment l’équerre et le compas, la matière et l’esprit.

 

L’équerre et le compas nous renvoient aux principes d’autonomie et de responsabilité. Nous sommes entrés «librement» en Maçonnerie. Nous avons fait ce choix et aucun principe immanent ou supérieur n’a guidé notre décision d’entrer dans le cercle et le carré et de travailler sur nous-même. Nous avons choisi de « naître » et de devenir ces hommes nouveaux. Nous avons appris, par le miroir, que le premier Mal était en nous. Nous avons accepté, par nos serments, d’être ce que sont nos actes, et que nos actes définissent ce que nous sommes aux yeux de nos Frères et du monde.

 

Certes me direz-vous, mais nous sommes bien loin de l’immanence. Pas si sûr !

 

En acceptant ce que je viens d’énoncer – c’est à dire en devenant Maçon et a fortiori Maître Maçon -  nous nous sommes érigés en architectes de notre propre intériorité, ce que l’on désigne entre nous comme le temple intérieur. Ceux qui ont connu l’élévation se souviennent du rituel.

 

Puisque nous sommes devenus nos propres créateurs, nous pouvons alors méditer la phrase que Bergson a écrite dans une perspective philosophique totalement étrangère à la Franc-Maçonnerie:

 

«La joie qu’éprouve le créateur est une joie divine. Si donc, dans tous les domaines, le triomphe de la vie est la création, ne devons-nous pas supposer que la vie humaine a sa raison d’être dans une création qui peut se poursuivre à tout moment chez tous les hommes : la création de soi par soi, l’agrandissement de la personnalité par un effort qui tire beaucoup de peu, quelque chose de rien, et ajoute sans cesse à ce qu’il y avait de richesse dans le monde»

 

Cette conception de la création de soi par soi recoupe parfaitement la devise de notre Rite « Ordo ab Chao». Faire triompher l’esprit sur la matière, conformément à l’évolution des positions relatives du compas et de l’équerre. C’est – par le travail sur soi - donner du sens à sa propre vie, à son rapport aux autres et contribuer ainsi à l’avènement d’un monde plus fraternel – la construction de l’édifice.

 

La Maçonnerie répond donc à la définition d’un principe immanent dès lors que son activité n'est pas séparable de ce sur quoi elle agit - l’homme Maçon en l’occurrence - et qui le constitue de manière interne. En guise de clin d’œil, ne dit-on d’ailleurs pas lors de nos cérémonies « Au nom de… et en vertu de… je te constitue… » ?

 

Reste la question de la transcendance.

On peut certainement la chercher dans cette espérance folle d’une Fraternité Universelle qui nous dépasse tous, dans la construction de ce Temple collectif qui serait rendue possible si chaque homme y apportait sa pierre polie.

La cause est bien extérieure à l’homme, et elle lui est effectivement supérieure. Reste à savoir si elle dépasse l’entendement. La réponse est certainement oui si l’on définit le terme entendement comme la raison. La fraternité universelle est une utopie, une très belle utopie vers laquelle nous tendons et qui nous fait chaque jour reprendre le chemin dès que le soleil pointe à l’Orient.

 

La Franc-Maçonnerie est donc, dans ses fondements et sa construction même, un principe immanent et qui nous transcende. Notre rituel a d’ailleurs été conçu comme un modèle interactionniste fondé sur le « dire », le « voir », le « faire » et le « ressentir », et il utilise par exemple le principe de triangulation de la prise de parole, de la gestuelle et de la gestion spatio-temporelle pour produire une dialectique visible-invisible, théorie-pratique, transcendance et immanence.

 

Si nous acceptons cette hypothèse, il s’ensuit que la Maçonnerie n’a pas besoin de divin pour être opératoire et effective dans nos loges comme dans le monde profane. Elle se définit d’ailleurs elle-même comme « la Religion sur laquelle tous les hommes sont d’accord ».

 

Dès lors il est légitime de s’interroger sur la présence du Volume de la Loi Sacrée comme troisième grande lumière, comme sur le passage de cette Obligation des Constitutions d’Anderson qui stipule que le Maçon,  « s’il entend bien l’Art , ne sera jamais un athée stupide, ni un Libertin sans Religion ».

 

Je soumets à votre sagesse deux arguments hypothétiques, l’un défensif, l’autre offensif :

  1. Fondée à l’aube du 18ème siècle, peu après les guerres de religion et dans un monde occidental dans lequel la religion est consubstantielle à la vie en société et la structure, il était émotionnellement, psychiquement et sociologiquement inconcevable – c’est à dire en l’occurrence mortel – que la Maçonnerie ne se positionne pas comme étant compatible avec les religions. Il en allait de sa survie même.
  2. Les pères fondateurs de la Maçonnerie, acteurs majeurs du siècle des Lumières, savaient très bien que l'homme est une machine à fabriquer des dieux. Ils ont donc eu la sagesse - et je dirais même l’intelligence tactique - de recycler les religions dans la Franc-Maçonnerie, comme les religions avaient en leur temps recyclé les rites païens pour convertir la multitude. C’était une condition essentielle pour attirer les hommes de bonne volonté vers cette nouvelle Religion et permettre son développement sur la surface de la terre.

 

Gardons d’ailleurs à l’esprit que le VLS peut être, au choix, l’un des livres des trois religions révélées, mais peut également n’être qu’un recueil de pages blanches.

 

Je terminerai mon propos en suggérant que la Franc-Maçonnerie, cette nouvelle religion créée sur les décombres des guerres de religion, est d’essence anarchiste en cela – et en cela seulement - qu’elle affirme in-fine le principe du « Ni Dieu Ni Maître ». La Franc-Maçonnerie a mis l’homme au centre du monde, en situation de pleine responsabilité dans la construction de son soi comme de l’avènement d’un monde plus fraternel. Elle met l’homme dans la vie et vise à le faire échapper à cette insoutenable légèreté de l’être que décrivait Kundera, celle de l’homme livré à ses passions et à ses pulsions.

Et c’est bien ainsi.


J’ai dit.

 

Références :

Constitutions d’Anderson (http://www.ledifice.net/3241-D.pdf)

Bergson - Œuvres Complètes – Arvensa Editions p.758

Milan Kundera - L’insoutenable légèreté de l’être

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Publié le par Hervé Deroeux
Un cadeau de Hervé pour votre soirée confinée

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Publié le par Jean-François Guerry
IDÉES : SURRÉALISME et FRANC-MAÇONNERIE

IDÉES : SURRÉALISME et FRANC-MAÇONNERIE

 

                                                  C’est surréaliste !   (Vulgate)

La première idée a germé après la rencontre d’un frère poète, écrivain, spécialiste de l’histoire maçonnique, et ses liens avec le mouvement des « Surréalistes », de surcroit membre de la Grande Loge de France où il a eu des offices importants, il fût Grand Chancelier et Directeur de la Revue de la Grande Loge de France Points de vue initiatiques. Il s’agit de Charles Bernard Jameux, qui a publié chez Dervy Franc-Maçonnerie, temps, mémoire, symboles et L’Art de la mémoire et la formation du symbolisme maçonnique.

 

Son engagement dans la mouvance d’André Breton, puis à 34 ans son entrée en Franc-Maçonnerie, ne sont pas des hasards. De nombreux francs-maçons ont suivi ce chemin de vie, il suffit de lire l’ouvrage de Patrick Lepetit Le surréalisme parcours souterrain.

 

La deuxième idée c’est l’évidence des correspondances entre le symbolisme et le Surréalisme maintes fois démontrée, et donc, naturellement la proximité avec la Franc-Maçonnerie et sa méthode initiatique le symbolisme de la construction.

 

J’ai donc, repris en main, le Manifeste du Surréalisme d’André Breton, pour poursuivre ma réflexion. Le manifeste est pluriel, ce pluriel s’arrête à deux, complété par les prolégomènes d’un troisième.

Il y a pour moi du moins, à l’évidence un lien, une sorte de communication entre les rêves des surréalistes et la méthode maçonnique d’exploration de l’homme intérieur, comme si les mots, voyageaient dans les rêves des surréalistes et venaient ouvrir les portes des symboles universels et maçonniques par leurs résonances.

Après tout peut-on enchaîner les mots, ils sont libres, comme l’air qui leur sert de véhicule, ils passent par le souffle.

André Breton écrivait à propos de son imagination : « Le seul mot Liberté est tout ce qui m’exalte encore… il faut bien reconnaître que la plus grande liberté d’esprit nous est laissée. »

 

Les surréalistes furent et sont encore considérés parfois comme atteints d’une sorte de folie, eu égard à leur imagination considérée comme débordante, n’est-ce pas le propre de l’imagination ? Ce sont les pseudo-réalistes ou les matérialistes qui tentent de les disqualifier.

En contrepoint l’on peut dire que les fous sont plus surement ceux qui veulent empêcher le vent de la liberté de souffler, c’est comme vouloir enfermer la pensée, et l’imagination sans laquelle par exemple Paul Eluard n’aurait pas écrit Liberté partout, sur les images dorées, sur les merveilles des nuits, sur chaque bouffée d'aurore, sur la mousse des nuages, sur la lampe qui s'allume, et par le pouvoir d'un mot.... 

 

André Breton écrit à propos de cette pseudo-folie :

« Il  fallut que Colomb partît avec des fous pour découvrir l’Amérique. Et voyez comme cette folie à pris corps, et duré. »

 

On ne peut pas s’opposer à la liberté, à la recherche de la Vérité, les francs-maçons l’on comprit, ils ne s’imposent aucune limite, aucune borne à l’éveil et l’essor de leur esprit.

L’imagination amplifie les forces de l’esprit, la vie de l’imagination, la vraie vie, celle qui crée la joie.

La modernité et son cortège de nouvelles technologies, ne sauraient être des parangons de liberté et de vérité, satisfaire ses plaisirs, n’est pas réaliser ses désirs, son désir de la vie bonne. Les meilleures applications de nos smartphones ne peuvent remplacer l’imagination d’un enfant et son sourire.

 

« Sous couvert sous prétexte de progrès on est parvenu à bannir de l’esprit tout ce qui se peut taxer à tort ou à raison de superstition, de chimère ; à proscrire tout mode de recherche de la Vérité qui n’est pas conforme à l’usage. »

 

La ‘lutte’ des surréalistes et des Francs-Maçons est de ne plus tenir compte des réalités sommaires, des prêts à mâcher, des apparences, mais de faire appel à leur imagination, pour investir les contrées les plus lointaines de l’esprit, les terres spirituelles oubliées, ou celles qui ont été mis en jachères sous prétexte de non modernité, retrouver les sources grâce aux lumières du passé qui ont laissées des traces dans la profondeur de notre inconscient et faire le lien avec l’inconscient collectif. Un paradigme qui fait appel à l’art en général, à la poésie en particulier en ce qui concerne les surréalistes.

Redécouvrir en soi les forces de l’esprit par la grâce des rêves.

 

C’est surréaliste ! s’exclameront les profanes, qui ont délaissés les terres sacrées et divines.

 

A l’exemple célèbre de l’ami et poète d’André Breton, Saint-Pol Roux qui avait écrit sur la porte de son manoir de Camaret sur Mer, alors qu’il dormait : « Le poète travaille ». Il rêvait, mais aussi il travaillait. Il a reçu chez lui outre André Breton, Pierre Mac- Orlan, Max Jacob, Victor Segalen. Avec son alias teinté d’orgueil ‘Le Magnifique’, il avait aussi écrit : « J’ai découvert ici la beauté du monde. » Cela valait bien un rêve !

 

L’on peut rapprocher le Surréalisme et la Franc-Maçonnerie plus que par la simple méthode des analogies, par une métaphore ou une métonymie, le Surréalisme étant l’héritier du symbolisme. Dans les Nuits d’Young le poète Saint-Pol Roux est qualifié de 'Surréaliste dans le symbole', André Breton qui n’imposait aucune limite au Surréalisme, trouvant les particularismes réducteurs.

« Les manufactures anatomiques et les habitations à bon marché détruiront les villes les plus hautes. » (Philippe Soupault)

 

Ainsi dans la Franc-Maçonnerie s’entremêlent les légendes, les rêves, les Apocalypses qui enrichissent notre recherche spirituelle, lui donne de l’infini. Je pense bien sûr, à Moïse, au Roi Salomon, au prophète Jésus, aux visions d’Ezéchiel et de Jean de Patmos.

 

Je termine cette brève réflexion par la définition du Surréalisme par André Breton, définition en forme de paradoxe, puisque la jugeait comme finale.

 

« Surréalisme : Automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute esthétique ou morale. »

Le Surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d’associations négligées jusqu’à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie. » (Extrait de Manifestes du Surréalisme André Breton – Folio Essais)

 

Le Surréalisme rend le monde plus lumineux ou au moins le rend moins opaque, il fait jaillir des traits de lumière, il permet des associations, des correspondances infinies, il réduit la distance entre ce qui est en haut et ce qui est en bas, en toute humilité. Comme le souligne André Breton, René Guénon l'exprime, dans Les États multiples de l’être.

Il est absurde de croire « que l’état humain occupe un rang privilégié dans l’ensemble de l’Existence universelle, ou qu’il soit métaphysiquement distingué par rapport aux autres états, par la possession d’une prérogative quelconque. En réalité, cet état humain n’est qu’un état de manifestation comme tous les autres, et parmi une infinité d’autres ; il se situe, dans la hiérarchie des degrés de l’Existence, à la place qui lui est assignée par sa nature même, c’est-à-dire par le caractère limitatif des conditions qui le définissent, et cette place ne lui confère ni supériorité, ni infériorité absolue. »

 

Tout cela relève après tout d’un constat simple, que nous sommes à notre place, dans une position intermédiaire bien connue entre terre et ciel, « les pieds sur terre, la tête dans les étoiles », cette tête pleine de rêves, dont le plus beau d’entre eux reste la réalisation d’un monde uni dans une fraternité universelle, un empire à conquérir. Une folie Surréaliste vouloir réunir tout ce qui est épars.

 

 

Jean-François Guerry.

 

Bibliographie : Manifestes du Surréalisme André Breton.

                    Le Surréalisme parcours souterrain Patrick Lepetit

                    Au nom de la Liberté Poèmes de la Résistance.

 

Pour aller plus loin : Faire des recherches sur la Loge Thebah, le Martinisme, Isidore Ducasse Comte de Lautréamont, lire les travaux de Jacqueline Chenieux, (CNRS) spécialiste internationale du Surréalisme.

 

Note : André Breton fût proche de Pierre Mabile, Roger Van Ecke, Jean Palou, Robert Amadou.

IDÉES : SURRÉALISME et FRANC-MAÇONNERIE
IDÉES : SURRÉALISME et FRANC-MAÇONNERIE
IDÉES : SURRÉALISME et FRANC-MAÇONNERIE
Communication de Charles Bernard Jameux :
suite à la lecture de l'article du Blog Charles -Bernard Jameux m'informe qu'il est  à la disposition des lecteurs qui souhaitent obtenir des informations ses deux ouvrages écrire à l'adresse mail du Blog vous serez mis directement en relation adresse :

 

courrierlafmaucoeur@gmail.com

 

Les livres :
"Franc-Maçonnerie : temps, mémoire, symboles Chronique surréaliste et franc-maçonne.'

 

'L'art de la mémoire et le formation du symbolisme maçonnique".
Charles-Bernard Jameux nous informe également de la sortie de :

 

L'Arche Utopique, le Surréalisme et la loge Thébah -

Éditions La Vertébre et le Rossignol 2021

IDÉES : SURRÉALISME et FRANC-MAÇONNERIE

C'est une étude des liens entre le mouvement surréaliste et la franc-maçonnerie. Un essai (140 pages) est suivi d'un choix de textes des différents protagonistes (180 pages). L'ouvrage, abondamment illustré, s'adresse principalement aux membres du mouvement surréaliste, aux historiens de l'art, aux spécialistes des sociétés secrètes et aux franc-maçons qui souhaitent approfondir l'ésotérisme de leur tradition sous un angle nouveau.

 
"Un article de Jean-Pierre Lassalle intitulé « André Breton et la Franc-Maçonnerie » (Histoires littéraires, numéro 1, janvier 2000) a dévoilé au public l'existence d'un noyau de franc-maçons actifs, dès les années cinquante, à l'intérieur et en périphérie du groupe surréaliste parisien. Ces individus étaient liés à une loge de la Grande Loge de France, fondée en 1901 et portant le titre distinctif de Thébah (« l'Arche » en hébreux). Amorcée en 2004, cette étude se situe dans le prolongement des travaux de Jean-Pierre Lassalle et de Patrick Lepetit, au sujet des rapports entre le surréalisme et la franc-maçonnerie. Elle a pour but de présenter les différents surréalistes associés, aux alentours de 1959-1963, à la loge maçonnique Thébah : René Alleau, Elie-Charles Flamand, Bernard Roger, Guy-René Doumayrou, Roger Van Hecke, Jean Palou. La question des relations entre les alchimistes Henri Hunwald et Eugène Canseliet et le mouvement surréaliste est également abordée. Dans la deuxième partie sont examinés les principaux thèmes sur lesquels ont travaillé ces surréalistes dans leurs recherches et créations : le merveilleux, l’utopie, l’architecture, la chevalerie, le Saint-Empire romain germanique et les dieux forgerons. La troisième partie est constituée d’une anthologie de textes des différents protagonistes."
 

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Publié le par Jean-François Guerry
KABBALE et FRANC-MAÇONNERIE - Part -V- "Dieu" de Marc Halévy

KABBALE et FRANC-MAÇONNERIE- Part-V- « Dieu » de Marc Halévy.

 

 

« La gravité explique les mouvements des planètes, mais elle ne peut expliquer qui a mis les planètes en mouvement. C’est Dieu qui régit toutes les choses et qui sait tout ce qui existe et peut exister. » Isaac Newton.

 

 

Le cinquième chapitre du livre de Marc Halévy aborde la question de Dieu, indirectement de la croyance, sans parler précisément de « l’avantage » que l’on peut en retirer, est-ce une contrainte, une peur, un aveuglement, une soumission, une espérance ? Cette croyance a-t-elle un sens ? Peut-elle donner du sens à notre vie, une direction, un plan ?

 

Pari de Pascal est-il une œuvre de prosélytisme ? Vouloir convaincre absolument les autres est une gageure, on croit ou l’on ne croit pas, comment vient la croyance, dans l’épreuve comme un recours, à la fin de sa vie quand nous n’avons plus rien à perdre ?

 

Est-ce raisonnable d’associer le verbe croire au verbe parier ? Le pari de Pascal fonctionne, sauf si l’on refuse de parier. Dans le pari de Pascal, nous sommes toujours gagnants puisque nous ne perdons rien, même si l’on perd !

 

En définitive ce pari ne sert qu’a ébranler notre conscience, provoquer un malaise, cette forme de récompense pour n’avoir rien fait, est une ruse, une philautie pour nous faire croire. Est-ce suffisant et convaincant j’en doute ! Pouvons-nous jouer le sens de notre vie aux dés ?

 

 

Il n’y a que la foi qui sauve paraît-il, pas besoin de parier donc, ce pari pascalien frôle le chantage.

Beaucoup de philosophes se sont posés la question de Dieu, des dieux, croyance et raison semblent s’opposer, toutes les exégèses philosophiques semblent incapables de convaincre celui qui ne veut pas croire, pas plus que de faire renoncer un croyant à sa croyance.

 

L’idée même de Dieu dépasse notre raison. Refusant les dogmes religieux, les Francs-Maçons ont en quelque sorte élever l’idée de Dieu en un principe Divin, qu’ils nomment Grand Architecte de l’Univers. Nouvelle philautie diront certains puisque certains d’entre eux sans ambages affirment doctement : Que le Grand Architecte de l’Univers est Dieu. Pourquoi dès lors utiliser un mot substitué ?

 

D’autres verront dans le Grand Architecte de l’Univers la déesse Raison, une sorte de demi-dieu, d’autres encore croient à l’homo deus.

 

Dieu ne serait-il qu’un symbole suprême, un symbole universel présent dans toutes les traditions.

 

Le Dieu des Francs-Maçons, le Grand Architecte de l’Univers est présent dans le centre du Triangle c’est l’œil Divin. Il est aussi présent chez les Kabbalistes au centre du Tétragramme (YHWH).

 

Le Franc-Maçon qui progresse dans sa vie de régénération, en régénération successives, s’habitue par les morts symboliques à sa mort future, il apprend à vivre et à mourir. Il vit de mieux en mieux sa vie, et se prépare sans angoisse à la mort qu’il savait inéluctable. Pourquoi serait-il angoissé ? Puisqu’il affirme que rien ne meurt tout se transforme.

 

Ses métamorphoses intérieures permanentes, lui donne de plus en plus une élévation spirituelle, la chair quitte peu à peu les os, ce n’est qu’une étape puisqu’il réapparait à chaque fois plus radieux que jamais.

 

La spirale de sa vie ascendante se déroule peu à peu, dans un ordre cosmique, ça y est, le « mot » est donné l’Ordre.

 

Comme le dit Marc Halévy, le principe du Grand Architecte de l’Univers introduit le principe d’Ordre après le chaos, la Lumière après les ténèbres, il allume le feu de la vie, la chaleur, la Lumière régénérative, celle du Phénix.

 

Marc Halévy oppose avec son regard de physicien l’idée de l’ordre à celle du hasard. L’Ordre est le principe de vie, à la fois mystique, initiatique, le principe du sens de la vie de l’existence, principe existentiel.

 

Ordre est présent dans la Franc-Maçonnerie, comme dans la Kabbale, c’est la voie droite, celle du fil à plomb :

 

« Si je t’oublie Jérusalem que ma main droite se dessèche ! Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens de toi, si je ne fais de Jérusalem le principal sujet de ma joie !  (Amos Psaume 137)

 

Il nous faut donc choisir la voie droite (qui peut être serpentaire), la Voie Royale celle de l’ascension de l’âme, vers la conquête de son être intérieur, la voie vers la révélation de la Jérusalem céleste. Suivre l’eau pure qui descend des montagnes dans les vallées. Dans ces sept Vallées décrites par Farid Al Din Attar dans le Cantique des Oiseaux. Parcourir ces Vallées pour donner un sens à sa vie, trouver la porte qui est à l’intérieur.

 

Marc Halévy souligne « le rapport étroit entre Ordre et sens, on comprend aisément : il y a de l’Ordre dans un ensemble si les relations entre les éléments ont un sens, font sens, répondent à un principe organisationnel. »

 

Il pose aussi la question sur la qualité et le sens de l’Ordre : « Est-il analytique ou est-il holistique ? » Est-ce un assemblage désordonné ou un ensemble cohérent, interdépendant ? Les unités mêmes que nous sommes forment t’elles un tout ou sont t’elles isolées.

 

Cela m’inspire une réflexion sur la géométrie fractale ou des unités qui semblaient différentes, s’assemblent, se rejoignent dans une forme d’Ordre, d’Origine identique.La possibilité  d’avoir un nombre infini de niveaux à l’intérieur d’une structure finie. Tout ce qui est fini et fractal peut contenir à lui seul l’infini.

 

Nous avons déjà dit que pour Marc Halévy le Grand Architecte des Francs-Maçons n’est pas un Dieu personnel, immuable et éternel. « Il est un Grand Architecte en construction. »

Pour lui encore « L’homme ne prend sens et valeur qu’au service d’une œuvre qui le dépasse. »

Une manière de mieux aborder le rituel maçonnique, de lae comprendre Qu’en lui est la Force (B), Qu’il établit en lui (J) il construit une demeure, un Temple, avec Sagesse et en Beauté. L’Art Royal serait l’Art du Beau ?

 

 

Marc Halévy conclut la partie sur Dieu et les francs-maçons ainsi :

 

« Qu’est-ce que ce Beau aux yeux de Dieu ? Cette question abyssale me semble devoir clore cette causerie en laissant les portes ouvertes. »

 

La deuxième partie de son chapitre Dieu le Regard Kabbalistique.

 

C’est dans les lettres du tétragramme sacré Yod, Hé, Waw, Hé que l’auteur cherche les réponses.

Il nous guide dans les pas de Moïse et de la révélation ontologique qui lui est faite dans le désert.

 

             

« Je deviendrai ce que je deviendrai »

 

« On constate donc que le tétragramme contient quatre lettres, toute une ontologie et toute une cosmologie. »

 

                   « Une impermanence du réel »

« Une cosmologie basée sur la Force, la substance et la loi. »

 

Vous n’avez pas encore lu Kabbale et Franc-Maçonnerie ?

 

 

Jean-François Guerry.

 

 

À SUIVRE : « Le Chemin »

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