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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Jean-François Guerry
POURQUOI JE DOIS ALLER VERS L'AUTRE

POURQUOI JE DOIS ALLER VERS L’AUTRE.

 

                                    Avec une dédicace particulière pour Hervé, Myriam, Patrick, Catherine, Jean-Jacques, Murielle, Daniel, Patricia, Gérald, Michèle, Sylvère, Michèle, Jean-Michel,Annick, Philippe et tous les autres……Ma pensée fraternelle accompagne Jean-Nicolas pour son départ…

 

L’été est un temps propice pour les rencontres. Rencontre avec soi-même et avec les autres.

Avec soi-même c’est se poser la question qui suis-je ? Comment suis-je fait, qu’est-ce qui fait mon identité, qui la constitue ?

 

Le fait de dire je suis à la fois le même et différent est-il un signe de schizophrénie ou d’identité décortiquée ?

 

Si l’on admet que notre identité est composée de deux parties, de deux cercles. Il y a d’abord un noyau central solide indestructible, c’est notre mêmeté, qui fait que nous sommes tous semblables, tous des hommes (ou des femmes) du genre humain.

L’autre cercle plus large, plus grand est poreux, il reçoit le récit de notre vie, les influences externes, les souffrances et les joies. Il est réceptif à tous les savoirs, toutes les cultures, toutes les traditions, toutes les initiations. Ce cercle évolue tout au long de notre vie, on le sculpte aussi soi-même. C’est ce qui a été qualifié de notre ipséité.

 

Mêmeté et ispséité ne s’opposent pas elles se complètent, et forment ensemble notre individualité. Ainsi je suis toujours le même et toujours différent tout au long de ma vie, je m’enrichis de mes propres différences, je bouge, je change constamment, je suis en mouvement, donc je m’initie. Certains vont même jusqu’à dire qu’ils sont des éternels apprentis !

 

Pourquoi maintenant, la rencontre permanente avec l’autre les autres, la permanence de la rencontre est indispensable car comme moi-même, ils sont à la fois toujours les mêmes et différents c’est ce qui nous attire quand on aime leurs qualités. Mais comme nous suivant la démonstration ci-dessus ils sont aussi toujours différents, donc ils nous enrichissent de leur récit personnel, de leur construction personnelle. Nous grandissons ensemble de nos différences en mouvement perpétuel…

Parfois nous poursuivons le même but, avec la méthode, les mêmes exercices, ce sont nos jumeaux en initiation. Parfois nos chemins se séparent, nos rythmes sont différents, mais notre but reste le même.

 

Nous avons besoin de l’autre et l’autre à besoin de nous, seuls nous ne pouvons pas faire grand-chose, ne pouvons pas rendre les choses plus grandes.

 

Pourquoi souffrons-nous en ce moment ? Parce que nous ne pouvons pas voir la joie dans le cœur de l’autre. Nos visages sont dissimulés derrière des masques. Nous conservons notre identité l’addition de notre mêmeté et de notre ispséité. Mais il nous manque l’illéité, qui n’est pas la proximité du Je et du Tu, ni même l’indispensable Nous de l’Amour.

 

Cette illéité c’est la rencontre d’une troisième personne à travers le visage de l’autre, de notre prochain. La rencontre de la trace du Il, de l’Un, du principe dont l’on discerne les signes dans le visage de l’autre. C’est pourquoi quand les masques tombent lors d’une réunion, d’une communion fraternelle, d’un repas fraternel, nous sommes dans la joie.

Nous devons donc aller à la rencontre de l’autre, pour vivre le Nous et contempler le Il, dans son visage.

 

Je vous souhaite de belles rencontres estivales….

 

                                                     Jean-François Guerry.  

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Info : le blog respecte la loi RGPD

 

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Publié le par Jean-François Guerry

 

 

Art de Vivre ! Philosopher, Maçonner…

 

La philosophie a pour fonction essentielle de dévoiler le sens premier de toute chose et de tout processus, afin de permettre la grande synthèse de la fin du cycle ; autrement dit de conduire à la sagesse, quintessence et somme de toute civilisation.

 

                                                  Dane Rudhyar.

 

Les hommes et leurs opinions ? Des enfants et des jouets.

 

                                                   Héraclite.

 

Nous ne nous ferions pas brûler pour nos opinions, tant nous sommes peu sûrs d’elles. Mais peut-être pour le droit d’avoir des opinions et de pouvoir en changer.

 

                                              Friedrich Nietzsche.

 

Académie Maçonnique Provence


Samedi  4 septembre 2021
10 heures
Château Saint Antoine Marseille





Dialogue à hautes voix


Réfléchir et échanger sur les défis
auxquels la Franc-maçonnerie
doit répondre dans un monde
dominé par l’incertitude,
en mutation accélérée
et en perte de repères.


 
Ma Très Chère Sœur,
Mon Très Cher Frère,


 
Toute l'équipe de l'Académie Maçonnique Provence est heureuse de vous convier le samedi 4 septembre au Château Saint Antoine à Marseille au 
 
"Dialogue à hautes voix"

entre

 
Alain-Noël DUBART
Chirurgien, Ancien Grand Maître de la GLDF



et

Marc HALÉVY
 
Physicien, Philosophe, Expert de la Complexité et membre de la
Grande Loge Régulière de Belgique



 
Tous deux débattront de l'avenir de la Franc-maçonnerie et des Francs-maçons, de leur rôle à jouer dans la société en tant qu'organisation et en tant que citoyen.  

Alain-Noël Dubart présentera son ouvrage "Franc-Maçonnerie entre passé et avenir" qui sortira le 20 septembre dans lequel il développe ses propositions pour une Franc-Maçonnerie plus responsable et active.
Ce livre marquera d'autant plus ses lecteurs qu'il s'agit là du tout premier livre de l'Ancien Grand Maître de la GLDF. 

Marc Halévy  présentera son dernier opus "Après la Modernité, quelle Franc-maçonnerie" dans lequel il montre et démontre combien la Franc-maçonnerie initiatique a beaucoup à apprendre au monde.

Ces deux ouvrages sont coédités par les Éditions Ubik et l'Académie Maçonnique Provence.

 

 La Rencontre "Dialogue à haute voix" du samedi 4 septembre est ouverte à tous les Frères et Sœurs de toutes les obédiences et de tous les degrés, aussi n'hésitez pas à diffuser très largement cette invitation.


Un repas est proposé à l'issue de la rencontre.

Cette rencontre est gratuite pour les adhérents de l'Académie Maçonnique Provence (hors restauration) et de toutes les autres Académies régionales, et les frais de participation pour les non-adhérents sont de 10 € (hors restauration).


Merci de vous vous inscrire en cliquant ICI...

 
Prenez soin de vous, des vôtres et des autres !
Salutations très fraternelles,

Alain Boccard
Président



PS: Les 4 premiers ouvrages coédités par les Éditions Ubik et l'Académie Maçonnique Provence sont toujours disponibles en cliquant ICI:

NOUVEAU: Le désir des collines éternelles de Louis Trébuchet

Marc Halévy, Kabbale et Franc Maçonnerie.
Michel Fromaget, Corps, Âme, Esprit: Liberté, Vérité, Beauté
Solange Sudarskis, Il était une fois un mythe, Hiram

 


Contact : academie.maconnique.provence@gmail.com

 

 

 

 

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BONNES VACANCES

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Publié le
Demain n'oublier pas vous avez rendez-vous à Loguivy de la Mer...
Conférence Musicale Gratuite
ÉVÉNEMENTS

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Publié le par Jean-François Guerry
DONNER SON ASSENTIMENT

DONNER SON ASSENTIMENT…

 

Un acte banalisé souvent confondu avec le fait de consentir de guerre lasse, par lassitude. Donner son assentiment ce n’est pas cela c’est la réalisation d’un acte, une action murement réfléchie, un jugement personnel maîtrisé qui n’est pas soumis à l’excès d’un sentiment ou d’une passion. L’assentiment est une discipline qui trouve sa plénitude après un exercice de l’esprit, un travail de l’esprit, un Exercice Spirituel tel qu’il était pratiqué par les stoïciens et repris par les francs-maçons qui cherchent la vérité. Le symbolisme, l’étude des symboles est une voie pour donner son assentiment.

Je m’explique il y a d’abord un contact physique, corporel avec les choses, les objets, les images, c’est un contact animal, une impression qui naît de notre contact avec l’objet, l’image, le symbole mis sous nos yeux dans sa forme extérieure, cette image les Grecs l’appelait phantasia. Elle apparaît à notre âme directrice, à une partie de notre âme. Cette image de l’objet remplace peu à peu l’objet, le franc-maçon ne verra bientôt plus la règle mais ce qui parle à son âme la rectitude, il ne verra dans le compas que l’ouverture de l’esprit. Peu à peu l’image de l’objet produit sur nous une modification de l’âme. Nous énonçons dans notre discours cette modification produite, c’est la naissance de notre discours intérieur auquel nous donnons en conscience notre assentiment ou non.

 

L’image, l’apparence du départ était un outil passif, inerte. Le discours intérieur provoqué, produit par l’objet devient actif grâce à notre âme. Il naît donc une production intérieure une vie intérieure. Le double aspect passif et actif est le processus d’assentiment.

 

Ainsi nous sommes émus devant une image, un symbole, l’aspect extérieur d’une chose qui se présente à notre âme, et cela sans notre volonté, c’est spontané, la beauté d’un paysage, la perfection de cercle, la rectitude de la règle. Notre assentiment lui viendra de notre volonté, il se fera librement. Il est constant d’observer que nous sommes émus par les symboles universels comme l’étoile flamboyante par exemple, mais il est nécessaire de donner notre assentiment.

Ainsi l’insensé ne verra que le symbole et le sage cherchera l’idée sous le symbole. Il lui faudra requérir l’Exercice de son esprit. Ainsi nous passons par ce processus de l’image apparente phantasia au jugement hypolépsis qui est le discours intérieur, pour donner ou non notre assentiment sunkatathésis ou non. Sans peut-être le savoir nous avons réalisé un véritable Exercice Spirituel, en faisant ce que l’on appelle l’étude d’un symbole, nous avons exercé notre propre jugement sur le symbole. C’est ce qui est important, car si nous ne pouvons rien sur certaines choses qui ne dépendent pas de nous (Épictète), nous pouvons toujours exercer notre jugement, c’est ce qui nous permet de ne pas souffrir face à des choses sur lesquelles nous ne pouvons rien.

 

Cette discipline de l’assentiment, est une méthode, un exercice pour la construction de son temple intérieur, de son être intérieur, de notre citadelle intérieure pour être capable de résister face aux choses devant lesquelles nous sommes démunis, c’est une préparation de notre être. Cela nous mène à la conversion de notre regard sur les choses, l’on parvient ainsi avec notre jugement à une plénitude, l’on passe du particulier à l’universel.

 

Ce processus rend obligatoire la reconnaissance de la partition de notre âme en deux. La partie inférieure qui reçoit les choses, qui est émue mais qui ne construit pas un jugement. Pour elle les choses sont, elles ne sont ni bonnes, ni mauvaises elles sont. La partie supérieure de l’âme ( ce que les maçons appellent sans doute les hautes sphères de la spiritualité) est bien la recherche d’un bon jugement, un jugement moral, conforme au bien moral d’où la pratique de la justice.

Finalement ce qui trouble les hommes ce ne sont pas les choses, mais leur jugement sur les choses…

 

D’où l’impérieuse nécessité pour sortir de la souffrance de construire son jugement, son discours intérieur, son temple intérieur, dans le secret de son cœur. De rechercher le bien moral, pour atteindre la plénitude de la joie, pour que la joie soit dans les cœurs.

 

Cet exercice de l’assentiment est demandé au maçon libre et de bonnes mœurs tout au long de son cheminement initiatique, réformer son jugement, convertir son regard dès sa présence dans la chaîne d’union, il pardonnera à ses ennemis d’hier, quand il aura atteint le Nec plus ultra de son initiation, il lui sera demandé de choisir entre les deux poursuivants, entre le noir et le blanc, entre le bien moral et le mal moral.

 

L’initiation consiste donc à toujours faire appel à la partie haute de son âme, pour donner son assentiment. Écouter sa conscience, son ange gardien, son Daïmon, son génie celui qui parle dans l’Archiloge (la boulomie) du maçon, la loge où l’on construit. C’est la recherche de Plotin : « Quelqu’un qui soit en moi, plus moi-même que moi. »

Monter progressivement vers cette hauteur d’âme, c’est le processus d’assentiment qui rend l’homme plus juste plus humain.

 

                                                              Jean-François Guerry.

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Publié le par Jean-François Guerry
 


Les Entretiens d'Été


Jeudi 29 juillet

19h30


L'entreprenariat


Chemin d'émancipation

pour les femmes



 
 
 
         Il pourrait paraître surprenant, de prime abord, de rattacher le thème de l’entreprenariat à celui plus général de l’Éthique, auquel ce cycle d’Entretiens est consacré.
Qu’est-ce que l’entreprenariat au féminin ? Quelles sont ses spécificités ? Quels liens avec l’éthique ? S’agit-il d’une démarche philosophique ou économique ? Sans doute est-ce une des voies permettant de sortir les femmes de la domination du patriarcat et de créer un nouveau paradigme.

Pourtant si l’on se penche sur les problèmes d’égalité Hommes-Femmes dans les différents secteurs de la société, en termes de responsabilités, de rémunération, de participation aux organes de direction et conseils d’administration, ou plus simplement, de postes de haut niveau dans les activités de recherche et d’enseignement, il apparaît évident que cette égalité femme-homme n’est pas acquise.
Corinne Lapras entrepreneuse à impact positif.

Corinne Lapras entrepreneuse à impact positif.

 
 Elle dirige l’Agence de Conseil en Stratégie CORPOE L’esprit Pionnier
 
         Spécialiste de l’intelligence collective et des démarches participatives, elle a créé en 2014 le premier mouvement collaboratif pour innover en management : “Animax le Lab du Management.
 
         Elle est membre du “Mouvement pour une économie bienveillante“, associée de “Time for the Planet“, et a été cadre dirigeant de plusieurs entreprises.
 
         Elle est depuis longtemps engagée en faveur de l’émancipation des femmes et a cofondé le “Réseau Économique Féminin“, première fédération de réseaux professionnels féminins.
 
         Elle est également membre du Conseil d’Administration de l’Incubateur 
Les Premières AURA (projets portés par des femmes), Présidente de Parleo(première plateforme pédagogique en ligne pour développer l’aisance à l’oral des jeunes de 15-25 ans), Vice-présidente d’Alptis (association pour une Santé durable).
 
Elle a écrit une dizaine de recueils et réalisé deux séries vidéo sur des parcours d’entrepreneurs (plus de 250 portraits au total).
 
Modérateurs :
 
Jean-Robert Daumas                               Anne-Caroline Fassino-Akinian
Chef d’entreprise                                           Juriste internationale
Grande Loge de France                              Grande Loge Féminine de France




Inscription obligatoire sur le site :
Vous trouverez en cliquant ici le programme détaillé et l'ensemble des conférenciers
 

 
Le jeudi 5 août  à 19 h 30 nous accueillerons :
 

Jacques Arnould : Qui va là ? L’Humanité face à l’Extra-Terrestre

 
Salutations très fraternelles,
Alain Boccard
Président



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Marc Halévy, Kabbale et Franc Maçonnerie.
Michel Fromaget, Corps, Âme, Esprit: Liberté, Vérité, Beauté
Solange Sudarskis, Il était une fois un mythe, Hiram

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Publié le par Jean-François Guerry et Anonyme
EN MODE ESTIVAL-X- L'ELENCHOS

EN MODE ESTIVAL – X- L’ELENCHOS

 

 

Pour combattre l’ignorance qui est un mal constant depuis l’aube de l’humanité, il faut pratiquer l’elenchos des Grecs de l’antiquité, c’est-à-dire la réfutation.

C’est ce que Socrate fit dans ses dialogues et bien plus près de nous Martin Luther King ou Nelson Mandela.

 

L’homme souffre essentiellement de son ignorance, c’est pourquoi les francs-maçons se fixent pour objectif de la combattre. Socrate observant ses compatriotes et leurs comportements l’avait compris. Il avait lui-même pris conscience de son ignorance quand il déclarait : je sais que je ne sais rien. Toute sa philosophie devint alors une quête de la connaissance, une quête de sagesse.

Se mettre en quête de la connaissance, c’est se libérer, des savoirs temporaires, c’est passer des ténèbres à la lumière. Cela commence par la connaissance de soi, c’est-à-dire de son ignorance. Savoir et admettre que l’on ne sait rien, réfuter l’affirmation qui nous fait dire à propos de tout comme des enfants agacés : je sais, je sais ; est un premier pas vers la connaissance donc la Vertu et la Sagesse.

 

Pour faire jaillir la connaissance il ne faut donc pas craindre, donc avoir le courage, de réfuter de combattre l’ignorance par le dialogue, sans imposer, sans vouloir convaincre absolument, mais en faisant prendre conscience à l’interlocuteur donc par lui-même, que les choses sont justes et de ses faux jugements sur les choses qu’il croit injustes. C’est un véritable exercice de conversion intérieure. Cette elenchos cette réfutation est donc bien un premier pas vers la connaissance, elle prend une dimension existentielle, donne un sens une cohérence à la vie.

 

Les francs-maçons bandent symboliquement les yeux des profanes avant leur initiation aux mystères, quand leur âme a été purifiée par les éléments et les voyages, ils sont en état de recevoir la lumière de la connaissance, leurs yeux peuvent êtres ouverts, ils peuvent voir, leur regard a changé.

 

                                                     Jean-François Guerry.

 

« Aujourd’hui dans la nuit du monde et dans l’espérance de la bonne Nouvelle, j’affirme avec audace ma foi dans l’avenir de l’humanité.

Je refuse de croire que les circonstances actuelles rendent les hommes incapables de faire une terre meilleure.

Je refuse de croire que l’être humain ne soit qu’un fétu de paille balloté par le courant de la vie, sans avoir la possibilité d’influencer en quoi que soit le cours des événements.

Je refuse de partager l’avis de ceux qui prétendent que l’homme est à ce point captif de la nuit sans étoiles du racisme et de la guerre, que l’aurore radieuse de la paix et de la fraternité ne pourra jamais devenir réalité.

Je crois que la vérité et l’amour sans condition auront le dernier mot.

La vie, même vaincue provisoirement, demeure toujours plus forte que la mort.

Je crois fermement que, même au milieu des obus qui éclatent et des canons qui tonnent, il reste l’espoir d’un matin radieux.

 

                                                                               Martin Luther King.

Martin Luther King

Martin Luther King

 

 

 

La culture du contentement

 

 


Je ne sais plus d’où je tiens cette formule lapidaire : " Nous avons rencontré l’ennemi... Et c’est nous! " Elle m’est revenue depuis à quelques reprises, à propos des ratés du système : pour finir par s’imposer ces derniers temps comme une vérité incontournable.

 

 

  


Que ce soit par rapport à l’environnement plus menacé que jamais, à la pauvreté dans notre société qui s’étend de plus en plus, aux conditions faites aux pays du Tiers-Monde, à la détresse des jeunes – bref, par rapport à tous les ratés du système – j’ai de plus en plus le sentiment qu’une résistance nous empêche d’intervenir et de résoudre vraiment les problèmes auxquels nous sommes confrontés. Et comme malgré moi, j’en suis venu à penser que nous sommes, en définitive, la cause de cette résistance. On reporte donc à plus tard, on s’en remet à d’autres... " Après nous, le déluge! "

Et ce, tout simplement parce que nous sommes satisfaits. Oui, satisfaits! Nous, c’est-à-dire la majorité : ceux qui ne sont pas chômeurs ou dont la survie ne dépend pas de l’aide sociale. Nous avons pour la plupart dépassé le niveau de la satisfaction des besoins matériels. Nous en sommes à confondre les besoins et les désirs. Et nous sommes parvenus, par ailleurs, au niveau de la satisfaction des besoins psychologiques et même, pour certains d’entre nous, des besoins supérieurs de développement personnel... Je n’ai rien, quant à moi, contre la satisfaction des besoins psychologiques et de développement personnel. Les solutions aux problèmes que soulèvent la culture du contentement dont parle Galbraith, pourraient même se trouver dans cette voie. Mais j’en suis venu à constater, avec le psychologue James Hillman, que les psychothérapies et les démarches de développement personnel semblent au contraire susciter un désengagement au plan social...

Nous sommes donc satisfaits et, quoiqu’on dise, tout projet de société, toute vision politique susceptible de remettre en cause les conditions qui sont les nôtres, nos intérêts et nos privilèges, rencontre une résistance de notre part. Une résistance passive, bien sûr, car nous ne reconnaissons pas consciemment notre satisfaction.

Elle n’est pas reconnue tout simplement parce que nous ne sommes pas heureux pour autant. Nous vivons à bout de souffle des vies éclatées, entre le travail, les transports, les courses, la garderie... Les hypothèques, les impôts, les fonds de retraite, les assurances... Course folle qui se poursuit dans les temps de loisirs. Mais tout cela conformément à un modèle, celui de la société de production/consommation, en fonction de valeurs qui nous conditionnent. D’où, malgré nos plaintes et nos gémissements, notre satisfaction.

Ce serait donc cette situation qui nous empêche de comprendre que nous sommes l’ennemi. Que la résistance au changement, au progrès – si ce mot a encore un sens – vient de nous. Comment pourrions-nous, en effet, être à nos yeux l’ennemi... alors que nous ne sommes pas heureux.

Jusqu’à tout récemment j’éprouvais le sentiment flou de cette satisfaction et de la résistance au changement qu’elle entraîne – de ce que, pour tout dire, nous sommes l’ennemi. Mais trop flou sans doute pour pouvoir l’exprimer.

Jusqu’à ce que je prenne connaissance du plus récent ouvrage de l’économiste et philosophe, John Kenneth Galbraith, La république des satisfaits – la culture du contentement aux États-Unis. (Éd. du Seuil). Je précise que le phénomène dont parle Galbraith s’étend aussi à nous, comme du reste à l’ensemble des pays occidentaux. Dans son analyse, cet octogénaire lucide et irrévérencieux dénonce avec vigueur et humour les périlleux sous-produits de l’auto-satisfaction.

Mais comment tout cela va-t-il finir? C’est là la question. Peut-être par la prise de conscience de cette réalité? Quant à moi j’aimerais le croire. Mais, selon Galbraith, les chances qu’une telle prise de conscience mette un terme à la culture du contentement ne semblent guère brillantes... Il suggère d’autres avenues qui relèvent plutôt d’une évolution de la conjoncture politique et/ou économique. Telles que, tout d’abord, " une grave récession ou une dépression " qui pourrait, selon lui, " ébranler l’économie politique du contentement et provoquer un changement ". Il évoque ailleurs la perspective d’une inflation désastreuse, rappelant d’ailleurs qu’à l’âge du contentement " prévenir l’inflation est donc devenu [...] une préoccupation spéciale, bien qu’on le remarque peu ". Il évoque aussi la perspective d’une " aventure militaire impopulaire et d’une révolte, sous une forme ou sous une autre, de la classe inférieure ". Autant de situations dans lesquelles nous n’avons guère envie d’être entraînés... Mais Galbraith laisse peu d’espoir d’en arriver à une solution douce. Il conclut en soulignant " le mécontentement, la dissonance de notre temps et la probabilité assez considérable que tout cela se termine par un choc pour le contentement qui en est la cause ".

Ce qui n’est pas sans nous rappeler certaines prévisions de sources intuitives selon lesquelles nous devrons d’abord toucher le fond avant d’inventer un monde meilleur...

ANONYME

  

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Publié le par JF GUERRY et ANONYME
DU SILENCE DES SILENCES
VARIATION

Au commencement était le silence, et le silence était auprès de la Lumière.

et le silence était auprès de la Lumière et le silence était Lumière.

Il était au commencement auprès de la Lumière.

Tout fut par le silence et sans lui rien ne fut.

Ce qui fut en lui était la vie, et la vie est la Lumière des hommes, et la Lumière luit dans les ténèbres.

et les ténèbres ne l'ont pas saisie.

Il y eu un homme envoyé par le silence et son nom était Jean.

Il vint pour témoigner pour rendre témoignage à la Lumière.

Jean-François Guerry.

 

 

DU SILENCE DES SILENCES
Du silence qui me parle

Ténèbres abyssales, plénitude du vide, mystère d'avant l'origine ... SILENCE !

La nuit, le calme et le silence gardent ce parfum d'origine, puissance inaugurale et initiatrice qui prélude à tous les commencements.

Tout est possible et rien ne sort encore.

Pour l'homme animé d'un souffle, d'une pensée et d'un geste le silence ouvre un chemin privilégié de retour à l'essentiel.

  • Sur le mode méditatif entendu comme marche vers le centre, le silence opère le retournement. Retournement des sens, de l'extérieur vers l'intérieur, fin de l'agitation existentielle et ouverture à l'indicible présence.
  • Sur le mode méditatif entendu comme accès à soi-même, le retrait du monde coloré permet d'entendre la vie bruissante et et parfois bruyante de l'intérieur.
    Turbulences des émotions qui agitent le coeur, habillent l'âme et occupent l'esprit.
    Silence du recueillement où se décantent les personnages et les discours institués qui, à notre insu, nous enchaînent dans une conscience forcée par l'histoire de notre vie.
    Tension - dépouillement - abandon - reconnaissance - réconciliation - abord de l'inquiétante mais savoureuse exigence d'être autre.
    Non qu'il y aurait en nous une autre personne en attente d'une destinée plus juste mais plus fondamentalement puissance d'être à l'infinitif, c'est-à-dire sur un mode non défini, non emprunté et toujours inachevé.
  • Sur le mode méditatif entendu comme expérience de soi, le silence du besoin d'avoir l'air libère une virginité toujours renouvelée pour la rencontre de l'autre.
    Silence du voyageur qui part les mains vides à la découverte du monde et de sa différence.
    Silence amoureux qui refuse l'assimilation digestive de l'autre qui le ramene toujours au même et à soi-même.
  • Sur le mode méditatif entendu comme appel à l'autre, le silence est une capacité inventive qui se nourrit de l'expérience partagée de la rencontre.
    Silence innocent qui écoute la parole fécondante, parole de l'autre mais aussi autre parole qui suscite et invite à se dire.
    Responsabilité du silence qui engage et libère l'autre, garant de ma liberté qui ne finit pas mais commence avec la liberté de l'autre.

Silence essentiel qui n'est pas réticence,

silence apaisant qui n'est pas quiétude,

silence qui n'est pas mutisme mais parole résonnante.

Auteur Anonyme.

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Publié le par Jean-François Guerry Jean-Pierre Rousseau
Temple de Poseïdon

Temple de Poseïdon

EN MODE ESTIVAL- IX – LE TEMPLE INTÉRIEUR.

 

 

La formule résonne comme un mantra dans les cœurs des sœurs et des frères, ce temple intérieur est une citadelle imprenable elle est synonyme de la Liberté retrouvée, éternelle. Retrouvée par un retour à soi-même, à un état de pureté par transfigurations et métamorphoses successives. Les murailles de ce temple protègent des troubles, des excès, des souffrances des passions.

Ce temple, n’est pas une tour d’ivoire bâtie dans un désert où l’on s’isole dans son égoïsme en fuyant le monde de l’action. C’est un haut lieu, surplombant d’où le regard est autre, d’où notre regard sur le monde change, une autre vision vers l’infini. Ce temple intérieur n’est pas un lieu de retraite, de retrait mais une base d’opérations pour agir loin et longtemps, grâce aux forces de l’esprit. Dans ce temple intérieur règne la sérénité condition consubstantielle à l’action morale raisonnable, qui rend nos actions efficaces. Ces actions profondes qui s’insèrent dans la perspective du Tout de l’Univers et de la communauté des hommes, de tous les hommes. Ces actions sont maçonniques.

 

C’est pourquoi les sœurs et les frères, chevaliers de l’esprit, soldats de l’universel construisent leur Temple Intérieur. Ils n’y parviennent pas seuls, ils ont recours au collectif de leur loge mère, de l’Ordre maçonnique, de leurs sœurs et de leurs frères. Comment ? En pratiquant trois disciplines fondamentales : premièrement en regardant la vérité telle qu’elle est, ils ont les pieds sur terre. Deuxièmement en se libérant de l’excès de leurs passions pour retrouver leur liberté, pratiquant l’ouverture de leur esprit. Troisièmement ils acceptent les événements tels qu’ils résultent du cours de la Nature et ils agissent au service de la communauté humaine, en se préoccupant des choses que dépendent d’eux-mêmes. Ce ternaire de leurs actions est leur manière de vivre, une autre manière de vivre. Un art de vivre qui permet l’élévation de leur conscience vers l’amour fraternel et la contemplation de l’Un.

 

                                                     Jean-François Guerry.

EN MODE ESTIVAL-IX- LE TEMPLE INTÉRIEUR

 

 

 

                           L'introspection

 

 

 

Pour devenir efficace premier de cordée,

Il faut se bien connaître, apprendre à s'aimer !

Pour tenter de maîtriser son moi sans ego,

Pouvoir sans faiblesse diriger le ciseau.

 

En juste proportion il façonnera sa pierre,

Lui permettant d'avancer et parfois d'être fier,

De partager les difficultés du chemin,

Au travers des symboles et de leurs desseins.

 

En simplicité aidé par l'introspection !

Pour parachever la phase de construction !

De son moi afin de découvrir la splendeur,

Il bâtira sans faiblesse beau Temple intérieur.

Jean-Pierre Rousseau.

Avec l'aimable autorisation de l'auteur.

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Publié le par Jean-François Guerry, Jean-Pierre Rousseau
EN MODE ESTIVAL - VIII- POÉSIE et PHILOSOPHIE

EN MODE ESTIVAL – VIII- Poésie et Philosophie.

 

Le franc-maçon est l’ami du poète et du philosophe tous les deux enrichissent son chemin initiatique. La poésie est un « Exercice Spirituel ». Il n’y a pas d’opposition entre le poète et le philosophe les deux vivent une expérience spirituelle. Le philosophe cherche la vérité avec sa raison, il recherche le bien moral, la vie bonne. Le poète fait battre les ailes de son imagination dans le firmament, le philosophe cherche dans les profondeurs de son âme, la source de la vérité, tous les deux se retrouvent dans leur quête de l’amour universel. Quand l’un marche sur la terre, l’autre vole dans les cieux. L’esprit du philosophe s’élève sur les ailes du poète.

 

                                          Jean-François Guerry.

 

Entre amertume et désespoir : Pamphlet…

 

                           « Il existe, dit-on, une Philosophie

                      Qui nous explique tout sans révélation.

                 Et qui peut nous guider à travers cette vie

                     Entre l’indifférence et la religion.

              J’y consens. Où sont-ils, ces faiseurs de systèmes,

                     Qui savent, sans foi, trouver la vérité,

         Sophistes impuissants qui ne croient qu’en eux-mêmes ?

              Quels sont leurs arguments et leur autorité ?

            L’un me montre ici-bas deux principes en guerre,

          Qui, vaincus tour à tour, sont tous deux immortels ;

             L’autre découvre au loin, dans le ciel solitaire,

                  Un inutile dieu qui ne veut pas d’autels.

                   Je vois rêver Platon et j’écoute Aristote ;

              J’écoute, j’applaudis, et poursuis mon chemin.

            Sous les rois absolus, je trouve un dieu despote ;

          On nous parle aujourd’hui d’un dieu républicain.

             Pythagore et Leibniz transfigurent mon être.

            Descartes m’abandonne au sein des tourbillons.

             Montaigne s’examine et ne peut se connaître.

                Pascal fuit tremblant ses propres visions.

            Pyrrhon me rend aveugle, et Zénon insensible.

              Voltaire jette à bas tout ce qu’il voit debout.

                 Spinoza, fatigué de tenter l’impossible,

        Cherchant en vain son dieu, croit le trouver partout.

         Pour le sophiste anglais l’homme est une machine.

         Enfin sort des brouillards un rhéteur allemand

              Qui, du philosophisme achevant la ruine,

            Déclare le ciel est vide, et conclut au néant.

 

 

           Voilà donc les débris de l’humaine science !

         Et, depuis cinq mille ans qu’on a toujours douté,

            Après tant de fatigue et de persévérance,

        C’est là le dernier mot qui nous en est resté !

           Ah ! pauvres insensés, misérables cervelles,

         Qui de tant de façons avez tout expliqué,

    Pour aller jusqu’aux cieux, il vous fallait des ailes ;

         Vous aviez le désir, la foi vous a manqué.

    Je vous plains ; votre orgueil part d’une âme blessée.

  Vous sentiez les tourments dont mon cœur est rempli.

        Et vous la connaissiez, cette amère pensée

     Qui fait frissonner l’homme en voyant l’infini.

     Eh bien, prions ensemble, -abjurons la misère

 De vos calculs d’enfants, de tant de vains travaux.

Maintenant que vos corps sont réduits en poussière,

 J’irais m’agenouiller pour vous sur vos tombeaux.

    Venez, rhéteurs païens, maîtres de la science,

  Chrétiens des temps passés et rêveurs d’aujourd’hui ;

       Croyez-moi, la prière est un cri d’espérance !

    Pour que Dieu nous réponde, adressons-nous à lui.

   Il est juste, il est bon ; sans doute il vous pardonne.

       Tous vous avez souffert, le reste est oublié.

     Si le ciel est désert, nous n’offensons personne ;

Si quelqu’un nous entend, qu’il nous prenne en pitié.

 

                                   Alfred de Musset.

 

Note personnelle : Sans aucun doute l’on peut vivre sans la philosophie et aussi je dirais sans la franc-maçonnerie, mais en vérité un peu moins bien.

A CONTRE-PIED OU PRESQUE…

 

« J’ai vu des hommes incapables de sciences, je n’en ai jamais vu incapables de vertus.

                                   Voltaire.

 

« La poésie est le réel absolu. Plus il y a de poésie, plus il y a de vérité. »

 

                                   Friedrich Novalis.

 

« Les poètes doivent être la grande étude du philosophe qui veut connaître l’homme. »

 

                                   Joseph Joubert.

 

« Le poète qui philosophe est un prophète. »

 

                                   Friedrich Von Schlegel.

 

« Le chemin qui mène à la vérité est escarpé et long : on ne l’accomplit pas avec un boulet au pied ; on aurait plutôt besoin d’ailes. »

 

                                   Arthur Schopenhauer.

 

                « …Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse

                  S’élancer vers les champs lumineux et sereins.

              Celui dont les pensées, comme des alouettes,

              Vers les cieux le matin prennent un libre essor,

              Qui plane sur la vie, et comprend sans effort

              Le langage des fleurs et des choses muettes !

 

                                   Charles Baudelaire.

EN MODE ESTIVAL - VIII- POÉSIE et PHILOSOPHIE
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EN MODE ESTIVAL - VIII- POÉSIE et PHILOSOPHIE

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Publié le par Jean-François Guerry
Peinture de L.Josse à la manière de René  Magritte vue du Casino de Quiberon sur la balise Tribord de l'entrée de Port Maria

Peinture de L.Josse à la manière de René Magritte vue du Casino de Quiberon sur la balise Tribord de l'entrée de Port Maria

EN MODE ESTIVAL-VII- PLÉNITUDE ET SÉRÉNITÉ

 

 

Plénitude et Sérénité du Présent.

 

Plus j’avance en âge, plus je me rends compte de la futilité des regrets, du regret du passé. Ce qui n’impose pas de renoncer à la nostalgie des instants passés dans la joie, la mémoire de ces instants rappelle le présent d’alors. Ce se sont toutes ses joies vécues qui permettent de vivre sans crainte de l’avenir.

Je ne peux pas agir sur le passé, qui par nature n’est plus que dans ma mémoire. Seule l’expérience de ce passé peut permettre d’éclairer un peu l’avenir, sans le définir totalement ce qui produirait un ennui permanent. Où serait d’ailleurs dès lors l’espérance folle du poète, nécessaire pour parfumer la vie ?

La connaissance totale de l’avenir est une chimère, l’important n’est donc que nous exercer à répondre aux incertitudes, aux écueils, aux inconstances de la vie future, mais de se mettre dans un état propice pour accueillir l’avenir tel qu’il sera. Le meilleur moyen d’y parvenir c’est de bien vivre le présent qui dépend seul de nous, d’agir sur le présent sans relâche conscient de sa fugacité, de son impermanence. Nous devons, donner le plus possible d’épaisseur au présent, cela seulement est en notre pouvoir. C’est donc un devoir. Le temps presse, c’est pourquoi les francs-maçons travaillent au présent dans « la carrière du jour », et qu’ils ne suspendent leurs travaux que pour reprendre de nouvelles forces. Et qu’ils travaillent toujours en force, sagesse, beauté, et en sérénité à leur complétude.

 

Hier j’ai reçu mon salaire j’ai savouré l’instant présent avec un de mes cousins par alliance à la mode de Bretagne, Loïc est architecte de son état, écrivain et peintre à ses heures gagnées sur la vie, fort de ses 85 ans, il m’a remis un tableau qu’il a peint en pensant à moi, sans que nous n’en n’ayons parlé avant, un beau moment, un beau présent.

 

                                                              Jean-François Guerry.

 

« Mais s’il est un état où l’âme trouve une assiette assez solide pour s’y reposer tout entière et rassembler là tout son être, sans avoir besoin de rappeler le passé ni d’enjamber sur l’avenir, (…) où le présent dure toujours, (…)

Sans aucun autre sentiment de privation ou de jouissance, de plaisir ni de peine, de désir ni de crainte, que celui de notre existence, et que ce sentiment seul puisse  le remplir tout entière, tant que cela dure, celui qui s’y trouve peut s’appeler heureux,(…) d’un bonheur suffisant, parfait et plein, qui ne laisse dans l’âme aucun vide qu’elle sente le besoin de remplir…

De quoi jouit-on dans pareille situation ?

De rien d’extérieur à soi, de rien sinon de soi-même et sa propre existence ; tant que cela dure on se suffit à soi-même comme Dieu.

Le sentiment de l’existence dépouillé de toute affection est par lui-même un sentiment précieux de contentement et de paix, qui suffirait seul pour rendre cette existence chère et douce à qui saurait écarter de soi toutes les impressions sensuelles et terrestres qui viennent sans cesse nous en distraire (…)

 

                                                  Jean-Jacques Rousseau.

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