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Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
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LA MORT INITIE À L’AMOUR DE L’AUTRE
L’habitude est de dire que la philosophie est l’apprentissage de la Sagesse, et que les vrais philosophes ceux qui allient pratique et théorie se rapprochent de la Sagesse, qu’ils sont des images du Sage. Nous disons aussi que la philosophie est l’apprentissage de la mort et de la vie bonne les deux étant indissociables.
La Franc-maçonnerie quant à elle, n’est pas une philosophie dans le sens d’une école de pensée, mais une école à penser.[1] Le symbolisme de la mort fait partie de toutes les initiations, c’est un invariant initiatique, la Franc-maçonnerie n’y échappe donc pas, ces rites et rituels en témoignent. La mort est mise en scène dans les cérémonies initiatiques mort suivie de régénération, de vie nouvelle. Les travaux maçonniques sont de véritables exercices spirituels : maïeutique et propédeutique propices à l’élévation spirituelle de ses membres. Ces travaux sont de formation et d’acquisition des savoirs, mais aussi éveil aux mystères et à l’Amour par l’intuition. Pénétration, exploration des profondeurs de la conscience humaine personnelle mieux se connaître en profondeur, pour mieux connaître le monde et agir sur celui-ci avec humilité. Mais ce processus est exigeant ce n’est pas un long fleuve tranquille. Il faut beaucoup d’engagement, de travail, de persévérance, de douceur, de patience, et de confiance c’est-à-dire de Foi. De cette Foi en un principe unique créateur, géomètre constructeur, Amour du principe et Amour des hommes. C’est donc à un voyage spirituel que nous convie l’initiation, un véritable torrent de spiritualité sans cesse renouvelé qui doit être canalisé en fonction de notre condition humaine. La spiritualité maçonnique ne peut pas être désincarnée, les Francs-maçons ne sont pas des anachorètes, mais hommes agissants dans le monde. « Cette vie maçonnique est une ascèse, c’est-à-dire quelle entraine à produire un effort visant à la perfection spirituelle par une discipline constante de vie. »[2]
Cette vie initiatique permet de penser la mort, ce qui d’évidence est un exercice difficile, on ne peut pas penser sa propre mort ne l’ayant pas vécue, c’est donc par substitution que l’on pense à la mort, par notre regard sur la mort des autres, de l’autre. Socrate lui-même jusqu’à ses derniers instants ayant absorbé la cigüe et sachant la mort inéluctable continuait à parler de la mort des autres, de la mort en général et c’est Platon non présent le jour de sa mort qui parla de la mort de Socrate dans son dialogue Phédon. On ne peut appréhender que l’ombre de notre mort, comme Jung parlai de l’ombre de soi. La mort est un saut dans l’inconnu, un dernier soubresaut, une secousse imprévue. Que se passe t’il après nous ne le savons et nous ne le saurons sérieusement et durablement jamais, certains déclarent avoir connu quelques instants de cette mort, voyant comme un passage, un tunnel. La mort est initiatique car elle marque une fin, donc un début une nouvelle voie. La mort symbolique rituelle nous prépare au dernier pas dans la vie et au premier pas après la mort qui n’est que passage, elle nous enseigne comme le disait Épictète que la mort n’est pas une souffrance puisque, avant la mort nous sommes vivants et après nous sommes morts donc on ne peut souffrir, c’est l’idée de la mort qui est une souffrance. L’habitude de l’idée de la mort, nous aide à apaiser cette souffrance. L’expérience de la mort des autres, nous initie à notre mort. En témoignant notre compassion à leur mort qui est aussi inexorable, inassumable et mystérieuse que la nôtre, nous trouvons dans ces certitudes une forme de paix. Certains angoissés veulent faire parler les morts, ce qui est important ce sont les survivants. « Pour le survivant, il y a dans la mort d’autrui sa disparition et la solitude extrême de cette disparition. Je pense que l’Humain consiste précisément à s’ouvrir à la mort de l’autre, à se préoccuper de sa mort… je suis persuadé qu’autour de la mort de son prochain se manifeste ce que j’appelais l’humanité de l’homme. » [3] En ce sens, la mort de l’autre est initiante de notre humanité, de notre fraternité. C’est pourquoi sans doute le Franc-maçon est prêt au don, jusqu’au sacrifice pour son Frère, pour ses Frères. La mort symbolique rituélique est initiatique.
Le Franc-maçon quand il évoque le ou les Frères passés à l’Orient Éternel en affirmant qu’ils demeurent présents dans son cœur, croit-il à une forme d’immortalité de l’âme ? La mort de l’autre, des autres prend dès lors une dimension qui nous impressionne, nous avons le sentiment que l’autre s’est sacrifié pour nous, par amour pour nous, pour nous montrer la voie de l’amour et nous apprendre à mourir non pas pour nous pour nous sauver, mais pour les autres. Quand l’autre est touché par la mort, c’est notre amour commun qui est touché.
On ne peut donc pas être indifférent à la mort de l’autre, c’est ce qui fait notre humanité, nous ne sommes pas seulement affectés par la mort de nos proches, mais aussi par ceux qui nous sont étrangers. Initiés à la mort, nous pouvons être fiers de notre capacité à mourir pour quelqu’un d’autre, c’est la démonstration de notre initiation à la mort. Je pense à cet instant à notre Frère Arnaud Beltrame et à sa conduite en initié face à la mort. Le Moi et le Je, sont remplacés par le Nous. La mort symbolique, nous initie au dépouillement de notre moi elle est un appel à l’Amour de l’autre.
« C’est à partir de l’existence de l’autre que la mienne se pose comme humaine. »
Jean-François Guerry.
[1] Jean Hanry. Points de Vue Initiatiques. La Revue de la Grande Loge de France. N°212 Juin 2024
[2] Pierre Coïc – Parcourir le Rite Écossais Ancien et Accepté du 4ème au 30ème degré. Éditions Maïa.
[3] Emmanuel Levinas – Altérité et transcendance. Page 161. Éditions Essais Folio. Le Livre de Poche.
[4] Emmanuel Levinas- Altérité et transcendance. Page 170. Éditions Essais Folio. Le Livre de Poche.
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ÉLEVER SA CONSCIENCE
« C’est à partir des relations morales que toute affirmation métaphysique prend un sens spirituel. L’autre devient mon alter ego et je dois lui rendre justice. La métaphysique se forme là où se joue la relation avec les autres. »
Emmanuel Levinas – Altérité et transcendance.
Emmanuel Levinas le philosophe de l’altérité, celui dont la philosophie se confond avec l’éthique, cette aristocratie de la morale comme le disait André Comte Sponville et sans doute aucun doute un des philosophes les plus proche de la voie initiatique maçonnique. Ces écrits en particulier son ultime écrit Altérité et transcendance le démontre particulièrement en associant la Fraternité maçonnique pierre de base de la Franc-maçonnerie et l’élévation spirituelle de l’homme voie qui fait de l’homme un humain.
Le choix des maçons qui s’est porté sur le symbole de la construction pour l’édification de leurs rites et des rituels qui en découlent n’est pas un hasard. Au-delà des constructions matérielles, c’est bien sûr de construction spirituelle dont il s’agit. Le choix du personnage emblématique du Roi Salomon, ne doit rien non plus au hasard : il ne demande pas à Dieu la richesse matérielle, mais un cœur juste et sage. C’est pourquoi Dieu lui répond : Tu n’as pas demandé pour toi une longue vie. Tu n’as pas demandé la richesse, ni la mort de tes ennemis. Mais tu as seulement demandé de savoir bien juger, pour gouverner avec justice. Puisque tu as demandé cela, je te donner ce que tu as demandé un cœur juste, sage et intelligent. [1]
Accueillir le principe créateur par nature, c’est le message du prologue de Jean de Patmos, préalable à la descente de la Jérusalem céleste sur terre, faire ce qui est en bas semblable à ce qui est ne haut. Remplir son cœur d’esprit et non de matière, pratiquer la loi d’amour aimer son prochain et son lointain ajoute Levinas. Bannir l’égoïsme de sa conscience, aller vers la Connaissance, faire don de soi, jusqu’au sacrifice de sa vie. Combattre l’ignorance et le fanatisme c’est l’action du maçon, épris de justice. Être honnête, sincère, fidèle dans l’honneur non pour soi mais pour les autres, c’est ce qu’enseigne la Franc-maçonnerie c’est le Devoir du Franc-maçon, c’est Sagesse donc conscience élevée. Le Livre des Rois, associé au Livre de la Sagesse, c’est l’association de la Raison et de la Foi. La force, premier pas de la maçonnerie (Boaz) première colonne, s’élève et se maintient par cette deuxième colonne (Jakin) deuxième pas et se concrétise l’unité du troisième pas. La mission, est rapprocher les deux pas, jusqu’au principe. Levinas encore écrit : Le moi transcendantal dans sa nudité vient du réveil par et pour autrui.[2] Sans les autres je ne puis donc rien faire, cela m’oblige à la Force de l’humilité. Quand bien même, le monde serait submergé par le mal, il y a toujours une antériorité du bien sur le mal, il nous faut sans cesse nous efforcer de voir la lumière dans les ténèbres. Car ceux qui ne l’ont pas vue ne peuvent devenir des enfants de la lumière et s’éever vers elle. C’est donc Sagesse d’élever sa conscience et d’aller à la recherche du principe quel que soit le nom que l’on lui donne. D’ailleurs, si l’on considère que le principe est Dieu, la bible nous enseigne qu’il a plusieurs noms, que son nom est imprononçable. S’il commence par Yod, la première lettre est déjà le chemin. Le premier chapitre du Livre de la Sagesse : La Sagesse et la destinée humaine. Ceux qui souhaitent peuvent écrire au lieu de Chercher Dieu et fuir le péché. Chercher le principe et fuir le vice. Aimez la justice, vous qui jugez la terre. C’est-à-dire élever votre conscience.
Jean-François Guerry.
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NOUS ET EUX.
Comme nous oublions vite. Une génération passe, puis deux et nous ne nous souvenons plus d’où nous venons. Et nous nous mettons à penser en termes de nous et eux. Sans nous rappeler qu’un jour nous-mêmes avons été eux.[1]
Barack Obama.
Nous oublions comme Caïn notre responsabilité envers nos frères, Caïn qui fut pourtant le premier homme issu de la première femme et du premier homme, incarnant le message biblique croissez et multipliez-vous peuplez la terre. Caïn fut aussi le premier constructeur, premier exemple de la dualité inhérente au monde et à l’homme. Dualité qui ne peut se résoudre que par l’unité, le rapprochement, le rassemblement des contraires. Qui n’est possible que par l’amour du principe créateur Dieu et l’amour des hommes : Oheb Eloah, Oheb Kerobo. [2]
C’est la voie et le combat par l’action des Sœurs et des Frères, une voie qui n’est ni dogme religieux, ni matérialisme scientisme ou positivisme, mais initiatique à la découverte des mystères du monde, voie maçonnique.
Nous sommes tous un peu Caïn, mais nous ne devons pas ignorer que la roue de la fortune matérielle tourne pour tous. Boèce nous disait : Tu as oublié ce que tu es.[3] Parfois, trop souvent, la main sur le cœur nous détournons nos regards vers nos pieds face à nos Frères. Si Boèce, comme Obama nous tancent en nous disant : vous avez oubliés ce que vous êtes. La Franc-maçonnerie nous fait cette injonction : deviens ce que tu es ! C’est un message d’espérance, une possibilité de combat contre notre part d’ombre, pour pouvoir contempler modestement la lumière. Cela nous as été suggéré quand nous nous vus dans le miroir le soir de notre initiation.
Ce n’est pas pour autant que nous devons faire preuve de naïveté et renoncer au combat contre l’injustice, les intégrismes, les despotismes religieux ou politiques.
Sur les recommandations d’un des mas amis et frère j’ai lu le livre de Christopher Caldwell (Voir notes après ce texte) : Une révolution sous nos yeux- Comment l’islam va transformer la France et l’Europe. Un livre choc comme le qualifie Jean Sévilla du Figaro magazine, Prix du Livre incorrect en 2012 (Il y a 14 ans, un des intérêts de le lire aujourd’hui) Michèle Tribalat chercheuse qui a rédigé la préface écrit : Les français doivent lire ce livre car c’est d’eux qu’il est question et jamais on ne leur a parlé comme le fait Christopher Caldwell. Ce livre de 533 pages bouscule nos certitudes, nos idées reçues qui sont passées au tamis des faits, c’est un véritable brûlot qui mis entre nos mains peut faire monter en nous une fièvre anti immigration. Pourtant, le sujet est plus complexe en fait c’est l’intégrisme et le prosélytisme religieux de l’Islam qui est mis en cause à l’épreuve des faits. C’est ce qui nous met mal à l’aise. Nous avons le sentiment de vivre une période de pré inquisition d’un autre temps, qui s’incarne dans notre société libérale et mondialisée, par des oukases religieux provenant de l’extérieur, dont les premières victimes sont les musulmans sincères et l’ensemble des immigrés.
À contrario Xavier Ricard Lanata (Voir notes) ethnologue s’interroge : Quel peut être le ressort de cette passion des fortifications de cette éthique des assiégés ? La réponse est peut-être dans notre faiblesse à combattre tous les intégrismes et les despotismes.
Jean-François Guerry.
Xavier Ricard Lanata. PUF
Professeur à Sciences Po et aux Ponts et Chaussées, philosophe, ethnologue, Xavier Ricard Lanata, qui est mort le 5 septembre, à Paris, s’était « converti » à l’écologie, comme il le disait lui-même, au cours de ses expériences à travers le monde, des vallées du Zambèze au Pérou, à Haïti en passant par le Laos, où il avait pris conscience à la fois de la beauté et de la fragilité de la planète, qu’il aura à cœur de raconter dans ses ouvrages.
Comme ethnologue d’abord, il se rend au Pérou au début des années 2000, pays dont il est originaire par sa mère. C’est là qu’il fait ses premiers terrains d’anthropologie, sur les contreforts du massif de l’Ausangate (6 300 mètres) d’où il tire sa thèse, « Les Voleurs d’ombre », sur le chamanisme andin, envisagé comme une véritable « théorie de la connaissance » autochtone. Un terrain rugueux, tant par les conditions climatiques que par la difficulté à entrer en contact avec les bergers des hautes terres, « peu enclins aux confidences à un Blanc, surtout d’origine limègne [de Lima, la capitale] », explique-t-il dans l’introduction de l’ouvrage tiré de sa thèse.
On ne compte plus les dangers qui menacent notre planète livrée au pillage et à la destruction. Mais notre Terre est aussi riche de toutes les couleurs du spectre, de toutes les merveilles.
Blanche est la Terre est un parcours initiatique mêlant récit de voyage, ethnologie, poésie, écologie et économie humaine. Il nous conte la beauté du monde. Des hauts plateaux andins aux contreforts de la vallée du Zambèze, des sociétés sans écriture aux soubresauts de la mondialisation contemporaine, l’auteur explore les ressorts de notre modernité. Il en tire une leçon : il nous faut apprendre à faire l’épreuve de notre commune humanité en refusant l’enfermement et le repli, qui nous condamnent à devenir ce que les Andins appellent des kukuchi, des morts-vivants.
Des défis des paysanneries du monde à la sagesse de Pierre Rabhi, c’est un chemin de pèlerinage vers une nouvelle civilisation fraternelle et écologique. Un voyage de conversion esthétique et spirituelle pour habiter, ensemble, une Terre fragile.Xavier Ricard Lanata, ethnologue et philosophe, s’est consacré pendant quinze ans à des projets de solidarité internationale (notamment au CCFD-Terre Solidaire). Il est l’auteur des Voleurs d’ombre. L’univers religieux des bergers de l’Ausangate (Société d’Ethnologie, 2011)
Christopher Caldwell
EDITIONS DU TOUCAN (05/10/2011)
Résumé :
Présentation de l'éditeur
L'Europe peut-elle rester la même si sa population change ? Selon Christopher Caldwell, la réponse est non. Une Révolution sous nos yeux constitue la première analyse sans concession des bouleversements colossaux induits par les vagues d'immigration à dominante musulmane que connaît l'Europe de l'Ouest et la France en particulier, depuis un demi-siècle. Observateur scrupuleux de l'Islam et de l'Europe depuis plus de dix ans, Caldwell montre que les élites européennes ont sous-estimé voire totalement éludé les effets sociaux, spirituels et politiques de l'immigration musulmane, qui sont considérables et durables, au profit des effets économiques, qui sont faibles et transitoires. Alors que des populations d'origine étrangère de plus en plus sûres d'elles-mêmes défient les fondements de la culture européenne, les commentateurs réagissent soit par la peur et la fureur soit par des platitudes évasives. Une Révolution sous nos yeux évite ces deux travers. Par la force d'une documentation méticuleuse et l'honnêteté de son propos, ce livre expose clairement de quelle façon l'immigration musulmane est en passe de remodeler définitivement l'Occident.
Biographie de l'auteur
Christopher Caldwell est journaliste, diplômé de Harvard et spécialiste des affaires politiques européennes. Il est éditorialiste au Financial Times et rédacteur au Weekly Standard ainsi qu'au New York Times Magazine. Michèle Tribalat est démographe, directrice de recherche à l'INED et spécialiste de l'immigration. Elle a publié de nombreux ouvrages dont Les Yeux grands fermés (Denoël, 2010).
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LE SECRET DU CHEMIN INTÉRIEUR
Le chemin mystérieux va vers l’intérieur. C’est en nous, sinon nulle part, qu’est l’éternité avec ses mondes, le passé et l’avenir.
Novalis.[1]
Quand j’ai frappé à la porte du temple, je n’avais pas conscience de ce qui me poussait vers ce mouvement, si ce n’est une force mystérieuse incompréhensible, mystérieuse qui venait de l’intérieur, un besoin de retrait, de désencombrement dans l’espérance de connaître une forme de complétude, de plénitude intérieure. Un mouvement, peut-être lié à un passage à vide dans un monde trop plein, il me fallait construire autre chose, avoir un autre regard sur moi-même et le monde. Écrire, une autre vie en restant pourtant le même. Un besoin, un désir de vide de désert, de silence pour percevoir les murmures de mon esprit soufflés par mon âme. Descend au fond de toi, regarde le V I T R I O L : C’est le même chemin qui monte et qui descend [2]. La recherche de l’harmonie des contraires passe par nos premiers pas sur le pavé mosaïque symbole de la dualité, la prise de conscience de cette dualité c’est le visage dans le miroir, le reflet de ma part d’ombre et de ma part de lumière qui vient de l’intérieur.
L’immersion dans les mystères de l’initiation, le chemin initiatique passe par une marche dans le désert, un sentiment de nudité et d’immensité qui nous submerge. Pascal disait : les espaces infinis m’effraient, mais ce sentiment se transformera ensuite en admiration pour les merveilles de la nature, pour cette unique cosmologie. Cette écoute de la conscience, cette admiration de l’infini est en fait un exercice spirituel. C’est un inlassable exercice de purification conduisant à une perpétuelle intériorisation [3]. Un exercice qui permet la rencontre avec le principe et avec autrui, formant une échelle spirituelle solide reposant sur ses deux montants. La marche du pèlerin spirituel n’est pas un exercice égoïste ou égotiste, ce pèlerin ne marche pas que pour lui. Il marche pour les autres et la gloire du principe comme le firent les pauvres chevaliers christ : Non Nobis Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam (non pas à nous, seigneur, mais à ton Nom donne la gloire.) C’est à ce prix, que je pourrais continuer ma marche, pour me tenir debout et contribuer humblement à ce que les hommes et le monde perdure dans l’harmonie. Le chemin mystérieux passe d’abord par la colonne du nord, celle du silence, pour quoi ce silence ? Se taire : l’avancée en solitude, loin de dessiner une clôture, ouvre la seule et durable et réelle voie d’accès aux autres, à cette altérité qui est en nous et qui est dans les autres comme l’ombre portée d’un astre solaire bienveillant. [4]
Je marche quand je peux dans ma tête, de préférence chaque jour un peu, je fais des petits pas, parfois 3 parfois 5 et au mieux 7. Sur la grande route brûlante mes pas s’échauffent, je préfère quand c’est possible les petits sentiers, là, où on fait des belles rencontres, là où mes Sœurs et mes Frères m’attendent sur ses sentiers mystérieux.
Jean- François Guerry.
[1] Georg Philipp Friedrich von Hardenberg, alias Novalis- Grains de pollen. 1ère grande œuvre romantique de Novalis qu’il présente ainsi : ce sont des fragments d’un dialogue continu avec moi-même… des boutures. C’est le ‘dividu’ de Novalis c’est-à-dire le constat d’être fracturé, divisé, incomplet en attente de l’autre pour être complété et fécondé.
[2] Héraclite d’Éphèse. Chaque chose, chaque être, le monde lui-même est une lutte des contraires le lieu d’une joute. Cette idée est une idée « divine » seul Dieu voit l’harmonie des contraires invisible aux humains, et seul Héraclite l’a comprise.
[3] Marie-Madeleine Davy – Le désert intérieur. Spiritualités vivantes Éditions Albin Michel.1982.
[4] Christian Bobin. Souveraineté du vide. Parution originale 1985. Éditions Folio 1995
4 Christian Bobin. Souveraineté du vide. Parution originale 1985 Éditions Folio 1995.
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L’INDICIBLE ET MERVEILLEUSE ANALOGIE – Entre le surréalisme et la Franc-maçonnerie.
Les mots tombent de l’intérieur de mon cœur pour faire un par-terre de fleurs au parfum qui en tête, anime ma plume qui tremble d’émotion dans ma main qui la serre.
Il est des matins où je contemple les vagues bruyantes qui bousculent sans raison les grains de sel de l’existence. Au moment où leurs crêtes disparaissent se fracassent sur le sable mouvant, d’autres naissent et brillent au soleil de la vie, portant dans leur écume les mouettes rieuses colombes d’une mer d’espérance.
Ce dé-lire au point du jour, m’a été inspiré par le poète Theo Plantefol un nom pré-destinée entre Dieu et Nature. Sa plume s’envole à l’ouverture du Catalogue-livre du « Château Étoilé et la Parole perdue. » de l’exposition sur le surréalisme et la Franc-maçonnerie au Musée Maçonnique du GODF Rue Cadet à Paris.
Ces pages tournées, ouvrent la porte des rêves, elles m’ont été mises sans hasard entre les mains par Charles-Bernard Jameux poète surréaliste mon Frère.
Le surréaliste et le Franc-maçon se croisent dans leurs rêves la nuit à la Belle étoile, celle qui ouvre l’infini, la démesure de l’inconscient. Ce sont des poètes, des peintres, des sculpteurs de vies merveilleuses. Ce sont des chercheurs inconditionnels de l’invisible à travers les objets qui les entourent, créateurs d’esprit dans la matière dont ils font jaillir des éclats de lumière. « Mes yeux tels des chevaux fous d’espace. » [1], « La terre est bleue comme une orange. » [2] Ils partagent compagnons, des Sœurs et des Frères, le même appétit, la même fascination pour les objets les plus simples, les images, les symboles à la recherche des idées, du réel. Les simples bouts de bois deviennent des bouts de vie. Ce sont des enfants fiévreux d’émotions, leurs têtes et leurs cœurs brûlent ensemble. Ils marchent ensemble, outils en mains, en cordée vers les sommets les plus hauts de la liberté. Les cœurs résonnent, vacarme de joie. Surréalistes et Francs-maçons incarnent : « La constante remise en question des limites de la pensée, toujours en fonction de cet autre, ce ‘toi’, qui détient toutes les clés de nous-mêmes. Toutes les mains sont faites pour, tôt ou tard se joindre. » [3]
Jean-François Guerry.
Notes : Dans le Catalogue livre de l’exposition du Château étoilé et la Parole Perdue surréalisme et Franc-maçonnerie. Exposition rue Cadet à Paris au Musée de la Franc-maçonnerie – Charles-Bernard Jameux poète, écrivain, Franc-maçon à la GLDF. Présente deux œuvres. Lire également son dernier livre : Paroles de Franc-maçon mémoires maçonniques et libertaires. Éditions le Compas dans l’œil Paris.
Poète et musicien toulousain aux racines lotoises. Sa rencontre avec le surréalisme au sortir de l’adolescence change à jamais sa perception de l’art et de la vie. Aujourd’hui vice-président de l’association La Rose Impossible, il a à cœur la transmission et la prolongation du mouvement surréaliste. Son premier recueil de poèmes Songes habitables est paru aux éditions maelstrÖm reEvolution en juin 2023
Théo Plantefol publie Songes habitables, son premier recueil de poésie, aux éditions maelstrÖm reEvolution. Des poèmes puissants et porteurs d’espérance, qui donnent beaucoup à voir.
Théo Plantefol est un juke-box ambulant. Quand on lui parle, des citations de ses auteurs favoris fusent sans arrêt. Il est habité par leur poésie. Et il est très désireux de nous inviter à partager cet état d’éveil, d’alerte permanent. La poésie est pour lui une véritable manière d’être au monde, autant qu’un outil humaniste, ou la source des plus grands plaisirs. En discutant de ses textes, on s’intéresse autant à ce qu’il fait qu’à ce qui le fait.
Est-ce que le poète vit dans le rêve ?
Dans le premier Manifeste du surréalisme, André Breton mentionne une anecdote à propos de Saint-Pol Roux. Au moment du coucher, ce dernier faisait placer sur la porte de sa demeure un écriteau : « Le poète travaille. » Je pense que l’origine de toute poésie est onirique, mais qu’il est du devoir du poète de donner un corps à cette impulsion. André Breton lui-même déclara plus tard que « l’imaginaire est ce qui tend à devenir réel. » C’est partant de ce postulat que m’est venu le titre Songes habitables : mes poèmes, autant dans la révolte que dans l’utopique, tendent à transformer la réalité en un songe habitable. Il ne tient qu’à nous de franchir le pas.
Suffit-il de lire ou écouter de tels poèmes pour accéder à cet idéal dont tu sembles parler ?
D’abord, le poème doit faire rupture. Le monde dans lequel nous vivons, abreuvés de lieux communs et d’illusions, ne laisse que peu de place au rêve ; notre esprit ne s’autorise plus de détours. Les besoins que la société productiviste nous a créés nous empêchent d’entrevoir la possibilité même d’une issue. La poésie permet d’ouvrir une porte dérobée, une brèche, derrière laquelle tout peut se réinventer – sur un plan amoureux, mystique, politique.
Ensuite, le poème invite à transcender sa propre réalité, à ne pas être seulement spectateur de son existence, mais acteur de son perpétuel changement. C’est un appel à se réapproprier l’imaginaire, et le faire advenir. En cela le poème n’est que la première étape d’une révolution personnelle. La sagesse populaire nous donne déjà cette clef : c’est en se changeant soi-même que l’on peut espérer changer le monde.
Est-ce que c’est comme ça que cela s’est passé pour toi ? La poésie t’a rendu le rêve ?
En quelque sorte. Je me souviens précisément de ma première expérience poétique majeure. Lors de ma deuxième lecture de Capitale de la douleur, le poème L’Amoureuse a éveillé chez moi un sentiment accru d’universalité. J’avais l’impression que le monde pouvait s’arrêter de tourner sur ses deux strophes, que cette captation de l’infini accordait mon être au reste de l’univers. Tout coexistait en un seul fragment. J’ai eu comme la certitude que le partage d’une telle émotion suffirait à garantir la paix. C’est à ce moment-là que j’ai cessé de considérer l’écriture d’un poème comme un simple exercice littéraire : la poésie est devenue une main adelphique capable de relier chacun d’entre nous à la beauté du monde.
Tes poèmes sont très souvent adressés à un autre, qu’il s’agisse de dédicaces ou d’apostrophes. Pourquoi cela ?
C’est d’abord une habitude. Mes premiers poèmes ont toujours été adressés. J’écris pour. Mon écriture est souvent une manière de remerciement pour une personne aimée, quelqu’un dont j’admire le travail, ou simplement la vie, dans ce qu’elle offre de hautement significatif et d’envoûtant. Le poète Serge Pey, qui fut l’un de mes professeurs à l’université, disait souvent que pour écrire un poème, il fallait le faire comme on écrit une lettre. La lecture de son recueil de nouvelles La boîte aux lettres du cimetière, m’en a apporté la confirmation : la poésie est avant tout affaire de dialogue.
Dans le cadre de ce recueil, j’ai fait le choix de la portée universelle ; il me paraissait donc logique que le ton soit celui de l’adresse, de l’invective (de la harangue presque), de l’appel, de la confession, de la célébration. Cela fait partie de la rhétorique du poème : le discours se construit autour de son lecteur. Dans le même esprit, j’utilise parfois la prosopopée pour donner une parole à ce qui pourrait s’adresser à nous, mais n’en a pas la possibilité. Il s’agit de permettre l’instauration d’un dialogue avec ce que l’on a perdu l’habitude d’interroger. Le chant du poème ne laisse rien dans le silence.
Malgré des sujets assez lourds comme la guerre, l’aliénation, les discrimination, l’oubli, tu cultives un sens de l’humour plutôt bon enfant.
C’est encore un outil rhétorique. La bouffonnerie dans mes textes agit comme un miroir : j’invite les lecteurs à rire avec moi de ce que je dénonce. L’absurdité d’un texte est toujours moins absurde que la réalité dont je parle. Je ne suis pourtant pas très sarcastique : quand je me moque, je le fais sans détours, mais toujours avec de l’autodérision. En cela, ce type d’humour est plus fédérateur : on rit ensemble ou on ne rit pas.
C’est aussi un acte de résistance. L’humour, dans la rupture qu’il opère avec le quotidien, les automatismes, devient un outil de la poésie. C’est le grain de sable dans les rouages qui nous empêche de devenir complètement des machines. Le décalage crée l’altérité, offre la possibilité d’un ailleurs. On prend souvent les poètes pour des fous, mais c’est le privilège des fous d’être libres. Le comique est un renversement.
Tu accordes une place importante aux artistes à la fin de ton recueil : est-ce que tes derniers poèmes sont des hommages ?
Oui. Comme on commençait à le dire tout à l’heure, la poésie permet la rencontre. Et ces poèmes sont autant de ponts tendus entre les imaginaires. J’aime Virginia Tentindo parce qu’elle rappelle que le désir et les passions sont les moteurs de l’âme et de la création. J’aime Jean-Claude Charbonnel car il montre que rien n’est à jeter, qu’il suffit de se rendre disponible au monde pour le réinventer. J’aime Chiara Mulas car avec elle, chaque instant peut devenir un rituel. J’aime Hélène Bessette car elle continue de révolutionner la littérature depuis l’oubli dans lequel on l’avait volontairement précipitée. Les artistes sont les premiers techniciens du songe, dont ils nous ouvrent la voie. La place que je leur ai donnée leur permet d’avoir le dernier mot.
Et si tu devais conseiller trois livres ?
Le Livre des questions d’Edmond Jabès, qui a été pour moi l’une des plus importantes révélations poétiques. C’est une œuvre qui regroupe sept livres et qui parvient à traverser simultanément, et d’une seule respiration, une profonde réflexion sur l’écriture, la poésie et la quête de Dieu. La forme qu’il invente est encore aujourd’hui inclassable. Récit, poème, théâtre, aphorismes ? Tout cela à la fois et en même temps tout à fait autre chose. Et la question, bien sûr, qui revient semer les graines d’un chemin de vie dans lequel je me reconnais.
La vraie gloire est ici de François Cheng est l’une de mes références en terme de concision et d’efficacité. La poésie de François Cheng est clairvoyante et a la pureté d’un diamant. Jamais les mots n’ont été aussi bien pesés dans un vers. Tout tient en équilibre entre le Vide et le Tout.
Le rire des déesses d’Ananda Devi : cette autrice est en train de livrer au monde littéraire une œuvre d’une beauté et d’une violence qui magnifie son propos. Pour moi, son œuvre incarne la parfaite jonction entre la poésie et le roman. Ses livres, en particulier celui-ci, sont des lames affûtées pour trancher les âmes à vif, des cris de révolte contre un monde patriarcal qui détruit tous les individus.
Et après ?
Un nouveau recueil devrait paraître courant 2024 aux éditions Marsa. Étant également musicien, parolier et compositeur dans plusieurs formations musicales, plusieurs singles et EP sont à prévoir dans les prochains mois. Notamment avec mon groupe de post-hardcore Beyond Lost Season. Je me lance aussi dans la composition d’un album concept autour du travail du poète Serge Pey sur Jérôme Bosch.
Songes habitables de Théo Plantefol, éditions maelstrÖm reEvolution, 56p., 3€
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Au-delà de l’injonction performative « Que la paix règne sur la terre ! », il serait peut-être bon de passer à l’action avec courage et sans hypocrisie. L’injonction est ambitieuse, sa traduction beaucoup moins, on réclame ici où là, une trêve olympique quoi de plus normal. On pourrait imaginer que ceux qui ne la respecte pas soient mis au ban des jeux olympiques, ceux qui sont incapables de mettre en pratique cet appel la paix pendant cette période de partage et de respiration humaniste méritent-ils de recevoir des médailles ? Est-ce là l’esprit de la compétition ?
C’est de cette compétition dont il est question dans l’article de Pierre Pelle le Croisa paru dans ce dernier Cahier de l’Alliance sous le titre : De la compétition à l’élitisme le piège des mots. L’auteur pose le problème de l’égalité au regard de la compétition et de nos inégalités. Ces inégalités qui au lieu d’éloigner les hommes les uns des autres doivent êtres pensés en termes d’enrichissements. L’auteur, déroule son article autour du sens des mots, en particulier du mot compétition dans lequel il faut lire compétence ou mesure de la compétence. Pour ce qui est du mot élitisme, il faut le rapprocher donc de compétence. Entre les Sœurs et les Frères, s’il y a compétition c’est dans l’acquisition des compétences et des connaissances au service de la société des femmes et des hommes. Si l’on envisage une compétition c’est envers soi-même, la volonté d’un perfectionnement individuel avec l’aide et la contribution du collectif. Ainsi, les Loges de Perfection seront comprises comme des Loges de perfectionnement. Un perfectionnement en forme de chemin et non de but, conscients que le but ne sera jamais atteint le Franc-maçon déclare avec humilité : j’ai à me perfectionner.
Sur la notion d’élu, Pierre Pelle le Croisa, la ramène au choix, un choix particulier par tirage au sort, la main dans l’urne étant guidée par un principe supérieur. L’article se poursuit avec la signification des mots : destin destinée, hasard ou nécessité, libre arbitre ? Il est question de notre responsabilité lorsqu’il évoque le passage de la bible sur le fratricide de Caïn envers Abel. L’auteur nous parle des bonnes et mauvaises compétitions, en référence aux émissions de téléréalité il cite Alain Finkielkraut : Ce qui tue la culture, c’est l’anti-élitisme. J’irais plus loin encore en m’interrogeant sur notre société où chacun se pense professionnel de tout à travers les outils numériques concoctés par quelques spécialistes de la communication. Puisque nous sommes dans l’élitisme, faut-il en conclure que la Franc-maçonnerie est élitiste, je préfère le mot de Marc Halévy qui la nomme élitaire. Pierre Pelle le Croisa termine son article en nous rappelant que nous ne devons pas prendre les mots pour des idées.
Ce Cahier de l’Alliance se poursuit avec un article de Gaston Paul Effa professeur de philosophie et auteur, Vénérable Maître de la Loge Nationale de Recherche de l’Alliance Maçonnique, article sur le golf : Le golf comme exercice spirituel. Il écrit notamment que le golfeur recherche la constance et l’équilibre qu’il joue contre lui-même. Le golf est donc un exercice d’humilité. Ces propos sur le golf sont complétés par un article de Jean-René Dalle 4ème Grand Maître de l’Alliance Maçonnique et organisateur des Trophées de Golf de l’Alliance, et qui traite du symbolisme du golf, à travers un ‘parcours’ historique ou l’on rencontre les Francs-maçons sur le Green en particulier William Sinclair de Rollin – 1744 qui fut Grand Maître de la Grande Loge d’Angleterre et qui posa la première pierre du Club d’Édimbourg : L’honorable compagnie des golfeurs d’Édimbourg.
Ce 18ème Cahier de l’Alliance propose d’autres compétitions…
Jean-François Guerry.
À SUIVRE….
Juillet 2024
Résonnances olympiques
« que la paix règne sur la terre ! »
Qu’ont-ils donc à nous dire, ces Jeux olympiques que d’aucuns
assimilent à un grand spectacle, voire aux jeux du cirque ? Et
pourtant l’événement planétaire qui se déroule chez nous est
porteur de multiples enseignements qui font écho à nos pratiques
initiatiques.
Le message de la Maçonnerie initiatique de tradition que porte
L’Alliance ne méconnaît pas l’héritage de la Grèce antique revisité aujourd’hui en magnifiant un
idéal de paix, une paix toujours à bâtir. Peut-on construire le Temple sans construire la paix ? Et
comment parler de paix dans un contexte de compétitions et de combats entre représentants
des nations ?
On peut aimer ou non le spectacle des Jeux, mais sachons y trouver une source d’inspiration à
partir d’une lecture symbolique des rites et du langage des corps. L’actualité olympique nous
conduit à réexaminer nos vies à partir des enseignements de l’expérience initiatique. Tout fait
sens.
Dans ce numéro, une importante contribution de Francis Bardot, l'un des fondateurs de la Loge
Nationale de Recherche et du pôle “Recherche” de L’Alliance, sur « la Franc-maçonnerie
initiatique de Tradition » : un message essentiel et une vision profonde délivrés lors la
célébration de son jubilé maçonnique par la Loge « Thébah ».
Au sommaire
Pierre LUCET - Résonnances olympiques
Jean DUMONTEIL - "Que la paix règne sur la terre !"
Annick DROGOU - Jeux antiques. Les dieux du stade
Pierre PELLE LE CROISA - De la compétition à l'élitisme, le piège des mots
Gaston-Paul EFFA - Le golf comme exercice spirituel
Jean-René DALLE - La symbolique du jeu de golf
Bruno ALBERRO - A la fin de l'envoi, je touche… !
François-Xavier TASSEL - La Franc-maçonnerie est-elle un sport olympique ?
Jean DUMONTEIL - Miroir olympique, force des rites et langage des corps
Francis BARDOT - La Franc-maçonnerie initiatique de Tradition
« Cahiers de L’Alliance » n°18, Résonnances olympiques, Ed Numérilivre,
Paris, juin 2024, 120 pages, 20 €. – abonnement un an, 3 numéros, 48 €.
A commander sur www.eosphoros.fr ou www.numerilivre.fr
Au rythme de 3 numéros par an, les « Cahiers de L’Alliance » sont édités par la Loge nationale de
recherche de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française.
Directeur de la rédaction : Jean DUMONTEIL - Rédacteur en chef : Jean-Claude TRIBOUT
CONTACT- Jean-Claude TRIBOUT – cahiers.alliance@alliance.fm
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Mes TT CC SS, mes TT CC FF, tous les lecteurs du Blog.
Après avoir abordé dans mon ouvrage précédent comment mêler réflexion et initiatique, j'ai été tout naturellement amené à m’interroger sur les relations qui existent entre chaque degré du Rite Écossais Ancien et Accepté, et de voir combien ce « patchwork » apparent constituait en fait un continuum d’idées, de symboles et de principes constructeurs.
J'ai donc décidé de décrypter les rouages sémantiques, les articulations symboliques et les engrenages philosophiques qui permettent de comprendre ces notions fondamentales en franc-maçonnerie que sont la gradualité ,la progressivité de l’enseignement et l’apport essentiel de ce que l’on nomme l’ésotérisme.
Ce dernier terme n’a rien de nébuleux, au contraire, il permet d’affiner, de prolonger et d’améliorer le message initiatique, qui veut que l’Homme puisse et doive puiser dans la Nature un supplément d’âme et de Raison.
il y a 2 façons d'aborder l'initiatique, la première est de considérer le corpus de chaque degré, ce qui fait donc leur spécificité, en traitant tout leur contenu propre, ce que l'on appelle l'instruction du grade : le risque encouru est d'établir une sorte de compilation, soit, nécessaire à une première appréhension, mais qui a maintes fois déjà été décrite dans la littérature.
Les articulations que je définis dans ce livre prennent naissance dans un contenu particulier, situé à mi-chemin entre la simple déclamation descriptive de signes, mots et attouchements, et leurs projections en termes de caps, propres à chaque grade.
C’est pourquoi, lorsque j'entrerai dans le narratif particulier d’un degré, je privilégierai des éléments, soit, constitutifs du grade, mais en cherchant aussi à retrouver en leur sein ces mêmes articulations déjà mises en évidence entre les grades.
Thierry Didier.
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Hercule (Héraclès). Face aux personnifications féminines de la Vertu et du vice gravure d'Adam Scultori d'après Giulio Romano XVIème siècle Metropolitan Muséum de New-York
LE BIVIUM
Les tendances contradictoires qui déchirent le cœur humain et sollicitent incessamment sa faible volonté, tantôt vers le bien, tantôt vers le mal, ont été souvent représentées par les auteurs sous des formes allégoriques, des symboles et des métaphores diverses.
Franz de Ruyt. [1]
J’ai observé sauf erreur de ma part, que les rituels maçonniques ne font pas de place au « Bivium », alors que le Trivium et le Quadrivium sont présent en particulier au R E A A du 2ème degré jusqu’au Nec plus ultra de l’initiation. Je corrige si le Bivium n’est pas cité, son idée est pourtant présente dès le 1er degré et jusqu’au 30ème degré bien que je n'ai pas vu son symbole, le Y attribué à Pythagore. Le Bivium apparaît dans le célèbre apologue du sophiste Prodicos,[2] c’est le choix offert à Héraklés entre le vice et la vertu, cet apologue nous a été transmis par Xénophon [3]. Plus intéressant encore il semble que le Bivium provienne du poème d’Hésiode[4] Les Travaux et les jours, où nous pouvons lire : « Le vice il est facile d’y atteindre, même en foule : la route est unie et c’est tout près de nous qu’il habite ; mais devant la vertu, les dieux immortels ont placés la sueur. Un sentier long et escarpé conduit vers elle et raboteux d’abord ; mais dès qu’on est arrivé au sommet, elle devient aisée malgré sa difficulté. » On découvre ici des analogies avec les épreuves des cérémonies initiatiques du 1er, du 4ème et du 30ème degré du R E A A et d’une manière générale avec tout processus initiatique. Le Bivium et son symbole le Y, mettent en lumière l’importance du sens, de la direction que l’on veut donner à sa vie, le chemin que l’on veut suivre. Franz de Ruyt nous démontre que le Y est attribué à Pythagore par de nombreux textes latins, ce qui ne valide pas sa paternité, mais à coup sûr les valeurs morales pratiquées par le sage de Samos dans son école de Crotone au sud de l’Italie. Ses analogies entre le symbolisme du Bivium et la dualité mis en exergue dans l’initiation maçonnique ne peuvent pas être accidentelles. Constamment le myste, l’initié tout au long de sa progression spirituelle est mis en demeure de choisir pratiquer la vertu ou le vice, son libre arbitre mis à l’épreuve au cours des légendes dans lesquelles il devient acteur.
La gravure symbolique du Champ Fleury de Geoffroy de Tory 1529 qui représente la lettre pythagorique, est aussi évocatrice. La branche gauche de la lettre figure le chemin le plus large celui de la volupté : avec le fouet, l’épée, les verges, le gibet et le feu auquel il mène (le feu ici doit être pris bien sûr dans sa signification destructrice.) La branche droite est la voie la plus étroite, celle de la vertu avec ses récompenses les lauriers, les palmes, le sceptre et la couronne. Un rappel encore des serments demandés aux initiés, en particulier au 4ème degré et de leur couronnement. Le Y ressemble à une clé mise entre les mains de l’initié, ou encore à la baguette du sourcier ou du pèlerin qui à chaque pas doit choisir sa route entre le bien et le mal. L’on peut rechercher aussi une analogie avec le prénom biblique de Yohanes, Jean ou encore avec le Yin et le Yang. Le symbole Y du Bivium prend alors une dimension universelle. L’on pourrait pour-suivre ainsi, jusqu’aux symboles de la dualité, jusqu’à l’ultime degré de l’initiation.
Jean-François Guerry.
[1] Franz de Ruyt. L’idée du Bivium et le symbole de la lettre Y- Revue belge de philologie et d’histoire Année 1931- 10/12 Pages de 137 à 145.
[2] Prodicos de Céos grec né en 470-460 av JC et mort en 399 av JC a enseigné à Socrate.
[3] Xénophon né en 430 av- JC et mort en 355 av-JC : Mémorables Chap I §§ 21-34.
[4] Hésiode Poète grec fin du VIIIème ou début du VIIème av JC connu pour sa Théogonie
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DE LA NÉCESSITÉ DU CHAOS ?
Donc, avant tout, fut Abime ; puis Terre aux larges flancs, assise sûre à jamais offerte à tous les vivants (…) et Amour le plus beau parmi les dieux immortels, celui qui rompt les membres et qui, dans la poitrine de tout dieu comme de tout homme, dompte le cœur et le sage vouloir.
Hésiode- Théogonie Traduction de Paul Mason.
Il n’y avait rien, rien que les ténèbres, que le chaos. Puis le souffle est venu, brusquement Bing ! Bang ! Puis la lumière est apparue, Fiat lux in tenebris. Faut-il un énorme Chaos intérieur pour que surgisse la lumière, une petite lumière ? Le chaos est-il un bienfait, un bien fait aux hommes.
Faut-il s’incliner devant celui qui provoque un chaos en affirmant Gott ist tot ! [1] Dieu est mort ! On doit regarder le contexte dans lequel cette proclamation a été faite par Friedrich Nietzsche, elle est apparue pour la première dans le Gai Savoir en 1882. Nous sommes dans une période de déchristianisation et de montée de l’anticléricalisme qui aboutira en France à la loi sur la laïcité de 1905. Au-delà Nietzsche consacre la mort de l’idéalisme en général et religieux en particulier, c’est un vaste mouvement de la libération des esprits. Émile Durkheim père de la sociologie moderne, plutôt que la mort de Dieu, voit la mort des anciens dieux [2] On peut s’interroger sur nos nouveaux dieux actuels et leur manifestation comme le matérialisme et le productivisme, le culte de l’individu et l’individualisme, le règne des apparences et la célébrité etc…Alors que, les religions traditionnelles se dissolvent, ou dérivent dans le fondamentalisme et l’intégrisme, laïcité comprise, parce que toutes négligées du fait de la négation de l’enseignement du fait religieux dans sa globalité y compris surtout de ses errances.
Émile Durkheim, nous suggère donc de nous intéresser aux nouvelles formes de croyance et de réfléchir sur la notion de Dieu. Une démarche entreprise par la Franc-maçonnerie, avec la croyance en un principe créateur unique dénommé Grand Architecte de l’Univers et susceptible de mettre de l’Ordre dans le Chaos, que ce chaos soit extérieur ou intérieur à l’homme. Le principe d’un géomètre unique est déjà présent dans les textes antiques théogonie d’Hésiode et philosophie de Platon, renforcé par l’apparition du monothéisme. Principe qui fut modifié par l’humanisme qui plaça l’homme au centre de l’univers. Les mouvements s’intéressant aux mystères, se sont développés sur la base exotérique des religions, en pénétrant leur ésotérisme associant transcendance et sacré. L’exotérisme religieux battu en brèche de plus en plus, son ésotérisme tomba dans l’ignorance ou resta confidentiel et ne se propagea qu’auprès de quelques élites. « Le génie » de la Franc-maçonnerie et de son initiation est une voie médiane, une relation directe avec l’ésotérisme sans passer par un exotérisme religieux et sans pour autant l’exclure, c’est-à-dire sans exclure ses valeurs et ses vertus. L’on peut parler dès lors, d’une spiritualité et d’un humanisme, qui n’est ni religion, ni philosophie, mais initiation permettant d’accéder à une transcendance avec l’aide du sacré. Une voie ontologique permettant de mettre de l’Ordre dans le chaos tant extérieur qu’intérieur en se référant en la croyance en un principe créateur unique, par l’établissement d’un Saint Empire Spirituel. (C’est une position personnelle)
Quant à Friedrich Nietzche avant de sombrer totalement dans la démence, il était déjà dans un chaos d’orgueil se défiant de tout, des gens et des systèmes. IL ira jusqu’à dire : « je suis un événement de l’histoire universelle qui coupe en deux l’histoire de l’humanité…je ne suis pas un homme mais de la dynamite. » Sa mort autoproclamée de Dieu a pourtant séduit les philosophes modernes, presque jusqu’à l’adoration comme on adore une idole humaine. Il nous ferait aussi presque croire à la gaité du chaos ! On note cependant, comme le sursaut de celui qui touche le fond de son chaos en contemplant le désordre du productivisme, de la décadence, de la servitude, et sans doute inconsciemment la désacralisation de la société. Il en vient à supplier l’éternel retour de toutes choses, la recherche d’un Eden sans Dieu, en ce sens il est actuel, il est semblable à ceux qui recherchent une spiritualité sans Dieu, sans transcendance que certains appellent spiritualité laïque. Les adjectifs quels qu’ils soient ne réduisent t’ils pas la force de la spiritualité ?
Faut-il, suivre Nietzsche sur le chemin du chaos, jusqu’au risque de notre implosion ?
Jean-François Guerry.
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