Le thème central du dernier Franc-Maçonnerie Magazine est : « Bouddhisme et Franc-Maçonnerie des Philosophies humanistes dans l’air du temps. »
Ce titre un peu provocateur fait état de ce que serait le Bouddhisme une philosophie ainsi que la Franc-Maçonnerie, néophyte en ce qui concerne le Bouddhisme, j’ai beaucoup appris à la lecture de cet article de Jean-Moïse Braitberg.
En ce qui concerne la Franc-Maçonnerie mes pairs après bientôt 30 ans de pratique m’ont affirmés de manière constante que la Franc-Maçonnerie n’était ni une philosophie, ni une religion, mais un ordre initiatique Fraternel, issu des corporations de métiers des constructeurs, sa méthode le symbolisme des outils, se prolongeant par une spiritualité a dogmatique.
Elle n’est donc ni une philosophie au sens moderne ou l’on entend cette discipline c’est à dire une simple Théoria, sauf à y ajouter comme les anciens la Praxis ce qui n’est pas le cas de son enseignement actuel, ni une religion au sens commun si l’on exclu également le sens étymologique du mot.
La Franc-Maçonnerie centre d’union Fraternel, lieu de rencontre des hommes qui sans elle ne se seraient pas connus et reconnus. Elle bannit de ses travaux en Loge toutes les discussions politiques et religieuses.
Je parle là de la Franc-Maçonnerie spéculative dont l’origine se situe dans les années 1650 à 1717, ses racines sont ancrées dans les Lumières, qui ont libérées l’homme de tous les asservissements physiques et moraux, en plaçant l’humain au centre.
Bien sûr depuis l’arbre maçonnique à vu plusieurs branches se développer, mais les branches sont toujours reliées par la sève qui monte du tronc, même si elles poussent dans des directions différentes, qui ne sont pas en opposition.
Je reviens à l’article sur le Bouddhisme et note une certaine contradiction entre le titre et un passage relatif à la comparaison entre Franc-Maçonnerie et Bouddhisme, je cite dans ce paragraphe « Différences » :
« Autre différence les rituels et initiations Bouddhiques ont un caractère religieux. Le Bouddhisme est sans l’ombre d’un doute une religion et non un courant spirituel laïc. Une religion d’un type particulier car sans dieu et sans dogme, mais une religion quand même »
Si cette définition est acceptable, enfin les Bouddhistes jugeront ! Il y a néanmoins une confusion entre le titre de l’article et ce passage, peut être du à la multiplicité des formes et pratiques du Bouddhisme.
Par contre je reste interrogatif « sur le courant spirituel laïc » ? Que serait la Franc-maçonnerie.
Si j’accepte sans réserve que la Franc-Maçonnerie s’inscrit dans une spiritualité occidentale, conséquence de l’initiation de ses adeptes. Le terme laïc me pose problème, c’est au mieux réduire l’ensemble de la Franc-Maçonnerie à une seule de ses branches certes aussi respectable que les autres mais pas unique. Cela ressemble à une forme d’exclusion alors que la Franc-Maçonnerie est un centre d’union.
Et vous quelle est votre « Doxa » à ce sujet ? Doit mettre la laïcité à toutes les sauces au risque de l’affaiblir, de la diluer, ne sachant plus très bien de quoi il s’agit. Cette spécificité Française mérite d’être renforcée et défendue, pas étendue à tout et n’importe quoi.
Par ailleurs cet article ne masque rien des zones d’ombres du Bouddhisme, qui sont souvent mises sous le boisseau ou simplement ignorées, mais l’essentiel étant la grandeur morale et la sagesse progressivement acquise par la pratique de ses préceptes intemporels, qui permettent à chacun dans le secret de son cœur de développer les vertus qui anoblissent l’homme en particulier et le monde en général.
JFG.
Source Franc-Maçonnerie Magazine N°51.