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la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par Yann Vidrequin
LA MARCHE DE L'HUMANITÉ

 

 

 

MÄRCHEN

 

(Conte pour grands)

 

 

"En dépit de tous les progrès, l'inintelligence cependant subsistera.

Géant stupide, elle produira des désordres, tant qu'elle ne sera pas

 immobilisée. Il faut que les retardataires de l’évolution intellectuelle soient rivés au sol devant l'entrée du grand Temple humanitaire."

 

                         GOETHE  Märchen "Le serpent vert"

 

 

 

Comme toutes les histoires, celle-ci commence par il était une fois...

 

Il était une fois un roi, le plus puissant de tous les temps, créateur de l'Univers, puisque lui seul avait pu accéder à la connaissance de l'Absolu.

 

Celui-ci avait peu de distractions, la seule qu'il avait eu jusqu'ici était de pouvoir faire couler entre ses doigts toute cette poussière de petites planètes dorées qui volaient çà et là à travers l'espace infini.

 

Un jour, il connut la monotonie et eut envie de quelque chose de nouveau. Il prit entre ses doigts l'une de ces petites poussières, l'éleva jusqu'à son visage et lui donna un nom : Terre. Désormais, ce serait déjà plus drôle, celle-là, il l'a reconnaîtrait.

 

Mais ce n'était pas suffisant. Pour compléter son oeuvre, il créa sur cette planète quelque chose qui pouvait se mouvoir et se reproduire : ainsi apparut la vie.

 

Il s'amusait beaucoup à regarder ces formes bouger, ramper, se multiplier, pouvant elles-mêmes donner naissance à la vie. Toutefois, il leur manquait quelque chose et il décida d'attribuer à ces amas de matière vivante le pouvoir de se suffire à eux-mêmes, de mieux accéder à la liberté, il voulut leur donner une qualité qui les rendaient plus proches de sa propre image ; il leur donna l'Esprit. Ainsi naquit l'animal.

 

Mais tous ces animaux étaient absolument égaux entre eux, faits de manière identique, se nourrissaient des mêmes aliments et avaient une pensée uniforme. En observant l'un d'entre eux, il les connaissaient tous. Son œuvre n'était pas parfaite, il fallait la compléter. Il décida que la seule manière de rompre cette monotonie (et en même temps de satisfaire sa curiosité) serait de créer l'inégalité entre ces animaux. Il les convoqua donc tous ensemble (il y a bien des millions d'années) et leur fit la proposition suivante :

 

"Animaux ! J'ai décidé de vous donner à choisir entre trois manières d’être :

 

- soit vous aurez une forme physique considérable mais vous ne pourrez vous reproduire que très lentement.

       - soit vous serez petits et fragiles mais alors vous pourrez vous reproduire très rapidement.

      - soit, enfin, vous ne serez ni l’un, ni l'autre, mais je vous donne l'Intelligence."

 

Les animaux se concertèrent. Il y avait, bien sûr un choix très difficile à faire. Manquant du fruit de l'expérience, on ne pouvait compter que sur le seul raisonnement et il était évident que de cette décision dépendrait le sort de l'espèce qui serait dorénavant créée.

 

A la date prévue, les animaux se rassemblèrent à nouveau et firent part de leur choix. Beaucoup optèrent pour la force physique, d'autres préférèrent la multiplication rapide, mais celui qui surprit le plus l'assemblée fut une sorte de singe que l'on appelait Semos et qui fut le seul à choisir l'Intelligence. Ce choix provoqua le rire de toute l'assemblée et c'est à partir de ce jour que, par raillerie, les autres animaux le surnommèrent "Semos sapiens". Que pourrait-il bien faire de cette Intelligence ? Il était certain que le sort de cette espèce était réglé d'avance.

 

Ainsi tous les animaux repartirent sur la Terre et la lutte pour la vie commença.

 

Les premiers temps, la vie des Semos fut très difficile. La race faillit disparaître plusieurs fois. Toujours attaqué et toujours vaincus par des bêtes beaucoup plus fortes qu'eux, c'est avec énormément de peine qu'ils trouvaient leur nourriture. Ils en étaient réduits à manger essentiellement des végétaux et il leur fallait se contenter d’attraper des animaux plus petits mais souvent plus rapides à la course qu'eux. Les enfants qu'ils faisaient étaient rares par rapport à ceux d'autres espèces. Ils durent leur survie à leur ingéniosité à se cacher, à lutter contre le froid en s'abritant sous les rochers, en se vêtant de feuilles ou de peaux de bêtes.

 

Un jour, cependant, les Semos prirent conscience du profit que l'on pouvait tirer de l'usage d'un bâton ou d'une pierre : l'outil était né. Ils comprirent que certaines formes de pierres étaient plus meurtrières que d’autres : ce fut l'avènement de la pierre taillée.

 

Un jour de félicité, ils découvrirent une puissance considérable, à la fois matérielle et spirituelle : le feu. Le feu, source de chaleur, leur permit de se protéger du froid et de rendre plus digestes les aliments. Il leur donna aussi la possibilité de pouvoir modeler une matière appelée métal selon la forme désirée.

 

C'est ainsi qu'après avoir eu tant de mal à survivre, grâce à l'outil dont ils étaient les seuls capables de se servir, un équilibre se fit peu à peu entre les Semos et les autres animaux. Bien sûr, il restait ceux qui avaient une puissance considérable mais ceux-ci se reproduisaient si lentement que peu à peu leur espèce disparut. Les Semos eux, grâce à leur Intelligence, inventèrent des instruments de plus en plus perfectionnés pour la chasse ou la pêche, des outils pour cultiver la terre afin de tirer le meilleur profit du monde végétal qui les entourait. C'est aussi à cette époque qu'ils commencèrent à dessiner, à chanter et à faire des sons harmonieux, seuls ou en groupe, répondant aux besoins esthétiques inconscients de leur esprit.

Ce fut une étape importante dans l'évolution de la race des Semos lorsqu'en plus de l'utile ils découvrirent le beau. Les Semos se rendirent compte que les sons qu'ils émettaient pouvaient être modifiés et utilisés pour communiquer entre eux. Par convention, certains sons prirent une signification précise que l'on appela mot: le langage parlé était né et devint de plus en plus élaboré. Ils arrivèrent même à traduire ainsi toutes leurs pensées. Des dessins correspondant à ce langage furent ensuite créés : ce fut l'avènement de l'écriture.

Au début, les Semos formaient des groupes de sexes différents certes, mais tous égaux entre eux. En se multipliant, les groupes devinrent de plus en plus importants. Comme l'indiscipline naissait, on établit une règle et des responsables furent désignés mais il était bien entendu que ces responsables n'auraient aucun pouvoir sur les autres.

 

Les Semos avaient malheureusement deux inquiétudes : d'une part, ils ne connaissaient pas la raison de leur vie sur la Terre et, d'autre part, chacun d'entre eux savait, contrairement à d'autres animaux, qu'un jour prochain il serait frappé par une mort inévitable. Or, doté de l'intelligence et de la vie, ils ne pouvaient supporter l'idée d'être faits de la même matière que les choses.

 

Ils pensèrent donc logiquement qu'il y avait un créateur tout puissant qu'il se mirent à adorer. Tous n'étaient pas d’accord ; les uns crurent en un phénomène naturel, d'autres en des animaux, d'autres encore en un Semos réel ou imaginaire élevé au rang de divinité. Ces croyances leur promettaient l'éternité au-delà de leur mort, ce qui apportait de cette manière un remède à leur angoisse. Les religions prirent ainsi naissance mais chacune avec les divinités et leurs rites propres.

 

Les Semos vivaient ensemble en bon accord n'ayant ni le sens de la propriété, ni celui de la puissance. Ils se contentaient de cultiver et de chasser pour se nourrir. Le soir venu, ils se réunissaient autour du feu dans des cavernes abritées sans qu'il n'y eut jamais la moindre querelle entre eux. Ils vivaient en équilibre parfait avec le milieu naturel, ne mangeant que lorsqu'ils avaient faim, ne buvant que lorsqu'ils avaient soif et ne faisant l'amour que lorsque l'instinct le leur dictait.

 

Pour mieux vivre, ils se mirent à conquérir des territoires de plus en plus vastes. Ils asservissaient aussi des animaux les uns pour les faire travailler, les autres pour les manger. Si quelquefois l'autorité des Semos était contestée par quelque bête sauvage, celle-ci était pourchassée et impitoyablement mise à mort. Ils étaient ainsi devenus les maîtres de la planète.

 

Les animaux alors s'inquiétèrent de la puissance qu'avaient prise les Semos. Craignant qu'un jour il n'y ait plus suffisamment de territoires pour eux-mêmes, ils élirent un roi qui fut délégué auprès du Créateur de l'univers pour obtenir que l'Intelligence fut accordée aux animaux. Le Créateur de l'univers rappela que le choix avait été fait en toute liberté et que les ancêtres des animaux n'avaient pas manqué de rire des Sémos lorsque ceux-ci avaient opté pour l'Intelligence. De toute manière, il était bien entendu que la décision avait été prise une fois pour toutes et qu'il n'était pas question de la remettre en cause. Cependant, avant de congédier le roi des animaux, le Créateur lui dit: "Ami, ne t'arrêtes pas à ton observation présente, redescends sur Terre et dis à tes disciples que si l'Intelligence des Semos fait leur félicité d'aujourd'hui, elle contient peut-être en elle le germe de leur malheur de demain".

Les Semos, qui étaient arrivés à être la race la plus puissante de la Terre, avaient jusque-là vécus en paix. On aurait pu croire qu’ils avaient trouvé la clef du bonheur universel. Mais ce qu'ils n'avaient pas pu vaincre en eux c’était l'inquiétude et la peur primitives qui les habitaient alors qu'ils avaient à se défendre du milieu hostile qui les entouraient. Il en résultait un besoin de puissance, puissance qui, une fois acquise, les sécurisait. Au fur et à mesure des générations, cette inquiétude se perpétuait et ce besoin de puissance allait croissant, les entraînant dans une étrange folie : l'obsession de dominer.

 

Chaque Semos délimita une parcelle de terre et déclara qu'elle était à lui ; il était même prêt à se battre pour en interdire l’accès : ce fut l'avènement de la propriété. Les groupes mirent des frontières à leurs territoires morcelant ainsi toute la surface de la terre. Certains groupes voulurent en posséder beaucoup plus que leurs besoins ne l'exigeaient. Un jour, les frontières d'un groupe rencontrèrent celles d'un autre groupe et, comme les Semos étaient habitués à ce qu'on leur cède, ils commencèrent pour la première fois à se battre entre eux et à utiliser leur puissance contre leurs congénères. Ainsi certains groupes de Semos disparurent ou furent asservis au même titre que des animaux.

 

Leurs chefs étaient de nature encore plus inquiète que les autres, ce qui augmentait d'autant leur besoin de puissance. Ils contraignirent leurs condisciples à penser comme eux, soit par la parole, soit par la force. Ainsi la mission de responsabilité qui leur avait été confiée se commua en un véritable pouvoir. Certains mêmes voulurent le transmettre à leur descendance, prétendant qu'ils l'avait reçu du Créateur lui-même, ce qui rendait leur puissance absolue et indiscutable.

 

Les motifs de querelles entre les Semos devinrent de plus en plus nombreux et d'une futilité parfois surprenante. Ils s'aperçurent, par exemple, qu'il existait entre eux certaines différences par la taille, par les cheveux ou par la peau qui était blanche, jaune ou noire. Pour cette seule raison ils s'entretuèrent. Chaque groupe de Semos avait adopté une religion et chacune d'elles croyait posséder la Vérité. Ce qui est curieux, c'est que toutes voulaient le bien de l'ensemble des Semos et, cependant, elles les faisaient se massacrer sous prétexte que la vérité de l'une était différente de celle de l'autre.

 

Il régnait donc sur la Terre d'incessantes querelles. Au début, les Semos employèrent des armes rudimentaires proches de l'outil. Mais, au cours des temps et au fur et à mesure de l'expérience acquise, ils confectionnèrent des machines capables de lancer des flammes ou de projeter des morceaux de métal afin de mieux exterminer leurs semblables.

Les Semos ne se contentaient pas de se battre entre eux ; leur besoin de puissance les conduisaient à tuer les autres animaux, sans raison apparente, menaçant ceux-ci de disparition totale. Il en fut ainsi de certaines espèces, notamment celles qui n'eurent pas la chance de pouvoir se reproduire assez rapidement.

Grâce à leur ingéniosité, les Semos avaient confectionné des machines de plus en plus perfectionnées, les soulageant peu à peu de toutes les peines physiques. Certains même eurent l'idée d'inventer d'étranges petits chariots montés sur quatre roues dans lesquels ils se déplaçaient très vite et qui leur évitaient de marcher. Ils fabriquèrent même des machines pour aller sur ou sous l'eau et d'autres qui leur permirent de voler à la manière des oiseaux. Mais, pour fonctionner, ces machines avaient besoin d'énergie qu'il fallait puiser dans les ressources naturelles qui s'appauvrissaient rapidement. Pour augmenter leur confort, ils fabriquaient beaucoup d'objets mais les industries ainsi créées polluaient sans vergogne l'atmosphère et les eaux.

 

Comme nous l'avons relaté, les Semos primitifs ignoraient la propriété qui était devenue pour les Semos d'aujourd'hui le souci essentiel. Pour échanger cette propriété, on avait d'abord eu recours au troc mais cela était peu aisé; on créa donc un intermédiaire nécessaire qui possédait en lui le symbole de la propriété. Ce moyen était fait de petits ronds de métal ou quelquefois de feuilles de papier conventionnellement imprimées de certaines de signes et d'images. Certains Semos comprirent vite l'avantage qu'il y avait à en posséder beaucoup. Ils acquéraient ainsi aux yeux des autres une puissance potentielle très importante. Mais, comme leur fortune était souvent entreposée en quelque endroit obscur, leur souci était de faire connaître aux autres l'importance de celle-ci. Différents moyens étaient possibles :

 

         - la manière de se vêtir de peaux de bêtes jugées très rares

         - de porte des bouts de métal ou de pierres décrétées précieux

         - de posséder une plus ou moins grande cabane pour s'abriter

  - ou encore d'avoir un important chariot pour se déplacer

 

Certains Semos, plus raisonnables que d'autres, essayaient de convaincre leurs congénères que cela ne pouvait en rien leur apporter le Bonheur mais en vain.

 

Les Semos avaient ainsi acquis de plus en plus de savoir. Ils pensaient même pouvoir atteindre la Connaissance absolue et apaiser leur inquiétude de manière définitive mais à chaque fois qu'un problème était résolu un autre se présentait immédiatement. Par ailleurs, beaucoup craignaient que les forces qu'ils avaient engendrées échappent à leur contrôle. En effet, s'ils avaient inventé des machines suffisamment perfectionnées pour pouvoir supprimer toute peine physique, ils avaient aussi découvert l'arme absolue qui permettait de supprimer toute vie sur Terre en un instant. Cela avait au moins pour conséquence de mettre un terme aux conflits car celui qui en aurait déclenché un en aurait du même coup péri.

 

On pourrait croire que dégagés de bien des soucis de la vie matérielle et n'ayant plus à craindre de nouvelles querelles, les Semos auraient désormais vécus parfaitement heureux mais l'histoire démontre le contraire.

 

Comme ils ne faisaient plus marcher leur corps, celui-ci dégénéra au fur et à mesure des générations. Cela fut aggravé par l'apparition d'une science dénommée médecine qui permettait aux êtres faibles de survivre et de se reproduire. Ce corps était tout juste bon à soutenir une tête considérable car seule la tête, siège de l'Intelligence, continuait à évoluer.

 

Ce qui était encore plus grave pour les Semos, c'est que la tristesse s'installa en eux de manière permanente. A cela il y avait deux raisons. La première était que l'avènement de la machine avait supprimé tout travail artisanal or celui-ci semblait nécessaire à l'équilibre des Semos. En effet, c'est par l'œuvre accomplie qu'ils justifiaient leur existence et prenaient conscience de leur utilité. La deuxième raison était d'avoir complètement perdu la notion de la relativité qui leur permettait d'accéder au Bonheur intérieur. Ne connaissant plus ni la peine ni la douleur, ils ne pouvaient concevoir ce qu'était la joie. Ce qui avait été source de bonheur pour les parents devenait chose normale pour les enfants. Ils en étaient même arrivés à perdre la notion d'Idéalet prenaient peu à peu conscience de leur inutilité. Ce sentiment de tristesse devint si fort que certains Semos en arrivèrent à supprimer volontairement leur vie. D'autres se mirent à inventer des sources de plaisir artificiel en absorbant des liquides ou des poudres qui leur permettaient d'oublier un instant leur condition mais cela était préjudiciable à leur santé physique et les conduisaient à peu près sûrement à la mort.

 

Cette tristesse fut un tel fait commun que l'ennui de se suicider collectivement leur naquit peu à peu. On décida de réunir une assemblée générale pour savoir si l'on pouvait porter remède à cet état de chose ou s'il valait mieux supprimer la race des Semos. Il apparut rapidement à l'assemblée qu'il n'était pas possible, en l'état présent de conformation physique et intellectuelle des Semos, de pouvoir survivre. Le suicide collectif fut décidé.

 

Ainsi disparut la vie sur la Terre…

 

Alors le narrateur se tourne vers le Principe Créateur et le voit la tête entre les mains en train de pleurer. Lui qui était si puissant, lui qui n'avait jamais fait la moindre erreur, venait de commettre sa première faute : celle de n'avoir pas su donner aux Semos le complément nécessaire à l'Intelligence, la Sagesse.

LES 4 SINGES DE LA SAGESSE
  1.  

 

"Dis, monsieur, elle n'est pas en vrai ton histoire ?

 

"Bien sûr que non, mon enfant ! Elle n'est pas en vrai, ce n'est qu'un conte, un    conte pour grands"

Yann Vidrequin

LA LUMIÈRE DE LA SAGESSE

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Publié le par Jean-François Guerry
RECENSION - THIERRY DIDIER : LA TABLE D’ÉMERAUDE UNE APPROCHE MAÇONNIQUE PART II

RECENSION : THIERRY DIDIER : LA TABLE D’ÉMERAUDE UNE APPROCHE MAÇONNIQUE PART II.

 

Dans une première recension le moment de vérité de l’initié à été évoqué par Thierry Didier dans son approche originale de la Table d’Émeraude. Il nous propose ensuite un chapitre qu’il intitule : Du périple souterrain, immédiatement nous percevons le rapport qu’il fait entre le texte hermétique et le chemin initiatique maçonnique.

Dès l’introduction de ce chapitre il convoque Apollonios de Tyane le grec, que les arabes nomment Bélinous nous rapportant ce prologue supposé de la Table : Tandis que je dormais, un vieillard dont la figure ressemblait à la mienne, se présenta devant moi et me dit : lève-toi Bélinous, et entre dans cette route souterraine. La corrélation avec le périple initiatique est faite, au-delà avec le rêve de Jacob, ou l’Apocalypse de Jean de Patmos. La Lumière apparaît aux apprentis.

J’ai relevé une analyse pertinente des deux verbes : entendre et écouter et aussi voir et regarder. Nous avons tendance intellectuellement à mettre l’accent sur écouter et regarder. Thierry Didier en fin analyste guide notre réflexion en s’appuyant sur le texte biblique Genèse 41.15 Pharaon s’adressant à Joseph : Il te suffit d’entendre un songe pour pouvoir l’interpréter… De même pour Jean de Patmos il est bien question de vision, en rapport avec le verbe voir et non de regarder. Je vous laisse à votre réflexion.

Le texte de la Table d’émeraude est décrit par l’auteur comme une clé (4ème degré) ou un anneau à soulever pour Guibulum, pour avancer vers le cœur de l’initié.

C’est en se débarrassant de tous nos encombrants intellectuels et psychiques, de tous les vêtements qui nous alourdissent que nous pouvant espérer sortir du centre des ténèbres comme le Chevalier du Soleil 28ème degré du R E A A. Entendre ou écouter, Voir ou regarder à vous de choisir !

L’auteur conclu son chapitre en mettant le doigt sur le moment où l’esprit échappe à l’entendement rationnel. Je le cite : En clair, si cette Table est symboliquement lisible dans la profondeur de l’obscurité, et ne l’est plus sous le soleil de la lumière rationnelle, c’est que ladite Table est porteuse de caractères ésotériques qui ne se laissent dévoiler que dans le cadre très particulier de la recherche initiatique. C’est l’ouverture vers les analogies entre les 12 préceptes de la Table et les degrés initiatiques initiant, du Rite Écossais Ancien et Accepté qu’il nous rapporte dans sa vision, son approche maçonnique de la Table. Une approche riche en découvertes qui n’étaient que voilées et dont il soulève le voile dans son œuvre.

 

Jean-François Guerry.

 

À SUIVRE…

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Publié le par THIERRY DIDIER
Loge Maçonnique Rochefort

Loge Maçonnique Rochefort

La séparation

 

Une des caractéristiques majeures de la franc-maçonnerie est que la construction qu’elle induit de façon progressive chez l’initié pousse ce dernier à s’en émanciper. En effet, en Franc-Maçonnerie, dès que l’on construit quelque chose, l’édifice se distingue de ce sur quoi il s’est fondé, et si la construction individuelle est souvent perçue comme un ordonnancement qu’il conviendrait d’achever, elle est aussi libératrice car il faut être détaché de ce qui nous a généré pour percevoir une destinée qui aurait pris sa source depuis que le monde est monde. Ce double mécanisme concomitant s’appelle une séparation, et cette séparation va conditionner tout ce qui aura trait à cette discipline initiatique. La séparation en degrés va aider à faire émerger en nous des sentiments et des postures initialement suffisamment enfouis pour que nous puissions les vivre sans nécessairement être capables de les objectiver complétement. Nous en ferons alors des sujets discrets, indexés, mêlés à notre personnalité, qui vont cheminer dans notre for intérieur avant, à un moment déterminé, de se voir projetés sur le devant de la scène, comme un objet posé devant soi : on appelle cela l’objectivation, et celle-ci signera alors la capacité de l’initié à passer au grade suivant.

Exemples : la recherche identitaire accompagne l’apprenti depuis son initiation, elle lui est consubstantielle durant tout le temps d’apprentissage. Elle n’est pas détectable en tant que telle, car elle représente à ce niveau tous les champs des possibles. Elle se construit néanmoins progressivement à l’intérieur de l’apprenti jusqu’au moment où celui-ci en prend réellement conscience. A ce moment précis, l’identité de l’apprenti, de sujet devient objet, et l’apprenti pourra s’appuyer sur cette nouvelle donne, maintenant bien visible, non plus seulement pour être le viatique discret de son évolution, mais aussi pour devenir un point d’appui permettant de se projeter autrement. Cette présence identitaire incontestable aura pour conséquence, à partir du moment où elle sera objectivée, d’interagir avec un environnement qu’elle ne peut plus alors ignorer. Cette prise en compte de l’« avec » qualifiera alors le passage de l’apprenti au compagnon, dont on sait que la racine cum, signifie justement « avec ».

 Le verbe séparer préserve les parties, qu’il contribue néanmoins à isoler, à individualiser. Á la fin du 15ème siècle, ce verbe signifiait : « éloigner d’une destination, en parlant d’une distance ». Á l’origine, le verbe séparer est emprunté au latin separare « mettre à part », composé de « -se », marquant la séparation, et de parare, arranger et parer. L’intensif, en linguistique, renforce la notion exprimée. Séparer est un intensif de parere, qui signifie « procurer », et par spécialisation, « faire naître ». Ce mot emprunté à separare signifiait aussi « se diviser en plusieurs éléments ». En fait, l’initiatique maçonnique consistera à individualiser les situations, les objets et les rencontres afin d’imprégner au mieux chaque initié. Cette séparation donnera plus d’acutesse au rituel, qui agira alors à la façon d’un ciseau, contondant et pointu, sur cette masse confuse que symbolise la vie telle qu’elle est perçue par l’humain, c’est-à-dire un bain existentiel globalisé.

C’est ce en quoi le sacré collera au réel : il réemploiera des schémas qui existent naturellement dans la vie quotidienne, mais qui deviendront, dans ce cadre restreint, des niveaux de séparation, et donc des échelles d’appréhension qui égrèneront, autant que nécessaire, tout ce qui sera susceptible d’influer durablement sur l’être humain. La séparation est donc bien un acte de création, établi à partir d’une source qui trouvera son énergie, à la façon de la fission nucléaire, dans la distinction de ses 2 pendants. La séparation, ontologique et verticale telle que nous venons de la définir, se résoudra au quotidien et dans l’esprit de chacun, en une séparation horizontale dont l’avantage sera de considérer chaque groupe par rapport aux autres, chaque idée par rapport à une autre sans en affecter l‘existence. La séparation marquera au cours des cérémonies et des tenues régulières la spécificité de chaque élément symbolique y contribuant.

C’est pourquoi les éléments alchimiques sont éprouvés séparément (les 4 épreuves) par le candidat, avec toute l’âpreté de leur acutesse. C’est aussi toute la subtilité des sentences lapidaires, acérées et mordantes présentes dans le Cabinet de Réflexion, qui contribueront à exalter la sagacité de l’impétrant ; ce sera également l’occurrence du sel, du soufre et du mercure décomposant la nature humaine en un tryptique ontologique. Enfin, le temps linéaire lui-même sera séparé en 3 composantes, le Coq, inducteur, le sablier, cyclique et renouvelable, et le crâne, finalisateur. Ces composantes archétypiques du temps s’effaceront sous l’action de la flèche d’un temps qui les contiendra tous : on dira que Chronos ingérera, absorbera ses enfants. Cronos sera ainsi le « coupeur » entre le ciel nocturne (Ouranos), symbolisé par le Cabinet de Réflexion et le ciel diurne, celui de la manifestation ostensible de la suite de la cérémonie d’initiation.  

La morale sera également très présente, moins pour qualifier une éthique que pour donner, par les sentiments puissants qu’elle induit traditionnellement, (honte, crainte, impuissance, médiocrité supposée, etc…) une énergie considérable, tel le sentiment d’amertume, ressenti jusque dans sa chair, celui de l’exposition violente à la scène du parjure ou celle de l’inconfort extrême que suscitera en fin de cérémonie l’exigence immédiate, par le néophyte, du don des métaux « pécuniaires ». Ces exacerbations morales augmenteront encore cette « fragmentation » de l’initié. Les phrases du rituel participeront aussi à cette séparation sémiologique, par l’oralité alternante des différents officiers, souvent distribuée en question et réponse qui détermineront, par leurs saccades, une scansion « perturbante et donc prometteuse », comparée au phrasé délié habituel du langage commun.

Ce sera aussi le cas de la déambulation, dextrocentrique, qui au-delà de son caractère symbolique et moral, séparera, en évitant à tout moment une circulation dans l’autre sens (sauf à un court moment, lors de l’épreuve de l’Air, mais là à dessein). Dans la vie profane, on retrouvera à certains moments l’essence de chacun de ces composants, mais ceux-ci seront alors emportés dans une mouvance globale mue par la flèche du temps et par le volume indistinct de l’espace. En fait, ce ne sont pas là les éléments qui s’agrègeront, c’est l’homme qui, dans son insatiable quête, finira par lisser en un tout plus ou moins confus et global ce qu’il vit en temps réel. Pour résumer en quelque mots l’initiation, il s’agira de reproduire le mouvement de la vie, mais en contrôlant le caractère « contingent » qui colore nécessairement les remous, bouillonnements et animations de la vie profane.  Or quoi de mieux, pour maitriser ces contingences, que de les séparer afin d’en contrôler l’incidence ? Un profane qui regarderait une tenue maçonnique y verrait des « cassures » permanentes, du rythme, des acteurs et de leur marches « erratiques », là où un initié confirmé, conscient de son statut et de ses prérogatives, se verra simplement « séparé », c’est-à-dire structurellement présent, mais fonctionnellement éloigné de ce cadre ontologiquement violent sans pour autant y perdre de sa substance et de son jugement.  Tout choix rituel sera ainsi une discrète séparation, dans la mesure où un choix est forcément dichotomique : ces choix seront théorisés et mis en exergue par le rite, par l’impact qu’il aura sur l’initié.

Cette séparation, codifiée et entretenue, permettra également de ne pas se perdre, et donc d’exercer la différenciation des concepts, des formes et des structures sans affecter la conscience de l’initié. Le bruit de fond sera alors au signal ce que le conjoncturel sera à l’essentiel, c’est-à-dire une séparation ontologique destinée à terme à se réunir en une synthèse plus vivante, plus puissante car renouvelée.  Pour rester didactique, cette séparation induira aussi de nécessaires temps de repos, afin de valider en soi lesdits concepts. Comme le précise une sentence du 3ème degré : Q- : « Comment êtes-vous parvenu à cet endroit ? R- : Par un escalier tournant, comportant 3, 5 et 7 marches, séparées par 2 repos ». Pour filer la métaphore, le rite permettra à l’initié de « se perdre dans un milieu normatif », où le seul vrai danger serait de vouloir renoncer à sa propre évolution.

Odessa Ukraine Étiquette 450 fm

La séparation renverra donc dos à dos les 2 volets qu’elle contribue à distinguer. Il s’agira là d’une véritable action ternaire où seront préservés lesdits volets, mais aussi l’acte lui-même de séparation, qui est le tiers inclus de cette action. Cette action séparatiste aura la vertu de ne pas toucher à l’intégrité des constituants, contrairement au clivage, à la coupure ou à la césure, qui produisent, eux, une action incisive et violente, obérant nécessairement l’intégrité des 2 parties. Cliver ou sectionner est quelque chose de nécessairement blessant, chaque partie « clivée » conservant le souvenir douloureux de cette coupure. Or la recherche initiatique est une discipline holistique : elle ne laisse personne sur le bord de son chemin, sans quoi ne serait-elle qu’une simple variation de la vie profane qui, elle, ne s’embarrasse pas, et c’est humain, des impasses, des non-dits ou mauvais choix laissés pour le coup sur le bord de la route.

Vivre le temps de la séparation, pour un initié, sera donc évaluer en soi ce qui s’écarte : cet écart ne sera pas un écartèlement, auquel cas ne serait-il vécu que comme une dissociation. Au contraire, la séparation appellera à une prise de conscience de ce qui se sépare en nous lorsque nous évoluons. La séparation exacerbera ce qu’il y aura de plus pur en nous : tous les sentiments liés aux contingences journalières n’auront alors plus lieu d’être : on pourra appeler ça le sacré. Le candidat aura donc le sentiment d’un parcours particulier, émaillé de postures, de sentences et de sensations codifiées, ce qui est exact, mais il ne percevra pas immédiatement le caractère séparatiste des valeurs qui lui sont soumises. Il acquerra ainsi une « tendreté initiatique », sous les coups de semonce de la cérémonie d’initiation, qui visera à l’imprégner, au début à son insu, de principes particuliers qu’on qualifiera d’initiatiques. Cette double dynamique de structuration et d’émancipation conduira à une forme d’« écartèlement doux », où sera préservée ce qui fait la nature d’un initié, c’est-à-dire le maintien de son intégrité physique et intellectuelle. C’est en cela que la séparation n’est pas une cassure ou un clivage car, dans ces derniers cas , une véritable ligne de rupture entre 2 milieux se fera jour, alors que la séparation conduira au contraire à ménager entre structuration et émancipation une sorte de zone franche sommitale, de « Nec plus Ultra », d’Ein Soph kabbalistique, pas franchement délimité , qui nous renverront physiquement à la houppe dentelée qui jouxte par ses nœuds lâches et desserrés le  milieu profane, extérieur et le milieu sacré, à l’intérieur de la loge constituée.

À SUIVRE …..

Thierry Didier

DES TÉNÈBRES À LA LUMIÈRE

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Publié le par Jean-François Guerry
LE TEMPLE QUEL TEMPLE ?  PART II

LE TEMPLE QUEL TEMPLE ?

PART II

 

R

eproduire sur terre l’image du ciel, c’est construire le temple spirituel ou plus exactement le rénover retrouver son état antérieur, tel qu’il était dans l’Eden, mythe de l’éternel retour ? C’est agir en bâtisseur, en architecte, en démiurge humain, en répétant les actes primordiaux animé par la Force, la Sagesse et la Beauté qui est en nous. C’est-à-dire comme le faisait les manichéens plonger avec vigueur dans les ténèbres pour y chercher les rayons de lumière, et mettre ces rayons dans la matière pour la spiritualiser. C’est cela mettre de l’Ordre dans le Chaos pour faire que toutes choses soient harmonieuses comme un ciel d’été en pleine de lumière.

Pénétrer dans notre temple intérieur rénover, c’est entrer en communication avec le divin dans un espace sacralisé par nos actes et notre esprit, c’est combattre l’ignorance et rechercher la Vérité qui est Connaissance, cette Connaissance qui est Amour.

Dieu est esprit et c’est pourquoi ceux qui l’adorent doivent adorer en esprit et en vérité.[1] Non pour eux-mêmes, mais pour la Gloire du principe d’unité et d’harmonie. Parce nous savons que l’esprit du principe habite en nous, Plotin l’avait compris avec ses hypostases il parvint paraît-il dans de rares moments d’extases à admirer son âme sortie de son corps.

 

L’art de bâtir le temple idéal et tout son symbolisme dévoilé est le fondement l’objectif idéal de la Franc-maçonnerie. Le temple de Salomon est le prototype de cet idéal. Cette construction du temple est à mettre en analogie avec la transformation progressive, la métamorphose intérieure et extérieure du franc-maçon. Chaque degré maçonnique est une pierre spirituelle agrégée par l’initié sur l’édifice de son être intérieur, le ciment qui relie toutes ces pierres est façonné dans la loge creuset alchimique vase clos à l’écart des impuretés extérieures. Les sœurs et les frères contribuent ensemble à transmettre la méthode de la construction. Prenez place mes sœurs et mes frères chacune, chacun à la vôtre.

Le symbolisme de la construction, intègre, assimile, en son sein une double tradition, la tradition hébraïque dans sa forme ésotérique et la tradition hermétique c’est-à-dire la Kabbale et l’Alchimie. La Kabbale enseigne et déclare que la Connaissance véritable du royaume des cieux n’est possible que grâce à la vision du cœur, à l’œil présent sur le tablier du Maître Secret qui est le Maître intérieur, la clé est là à portée de la main guidée par le cœur. Celui qui médite en silence communique avec les mystères du sacré, il associe en triangle les trois ‘S’ Silence, Secret, Sacré, ainsi il peut tourner son regard vers les hautes sphères de la Connaissance spirituelle qui est Amour du principe et Amour des hommes.

Le temple matériel physique que Salomon a construit sur le mont Moriah, (ce mont qui fût aussi celui sur lequel était venu Abraham avec son fils Isaac). Ce temple fut détruit et reconstruit à plusieurs reprises, cependant ses fondations traversent le temps, sont indestructibles. Le nom même de Salomon (Sol-om-on) représente le nom du Soleil, Lumière de la Justice et de la Vérité qui éclaire le monde. Le temple de Salomon est avant tout le temple de la Lumière, la demeure de la Lumière éternelle, celle qui brille en permanence sur le plateau du Vénérable. Dans le Saint des Saints, cette Lumière brille toujours dans les ténèbres les plus profondes, cette Lumière est la Vérité qui sort du puits.

La Vérité sort du puits

Des enseignements mystérieux parlent de trois temples du Roi Salomon : le premier temple est la grande habitation de l’univers dans laquelle le soleil s’assoit sur un trône d’or, il est entouré des artisans et compagnons qui sont les douze signes du zodiaque ils rendent gloire à leur seigneur le soleil ainsi est la grande demeure de l’univers. On y voit briller trois lumières la lunaire, la solaire, la stellaire qui illuminent ce temple cosmique. Dans ce temple universel le Roi Salomon se promène libre, son cortège est composé de planètes, de lunes, d’astéroïdes, porteurs de flammes. Hiram l’architecte est la lumière du soleil, Salomon son invisible inconnaissable effluve spirituelle.

Le deuxième temple symbolique est le corps humain, une humble demeure mais faites à l’image de la demeure universelle. Paul interrogeant l’homme lui demandait : Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu ? Et que l’esprit de Dieu est en vous ? Ainsi nous pouvons dire que la Maçonnerie à l’intérieur d’un temple de pierre ne peut être que spéculative, à l’intérieur du temple vivant qu’est le corps elle devient opérative, messagère de l’Amour. Un point est important, il est dit dans les rituels que nous devons porter au dehors les enseignements reçus au-dedans. Si la porte d’entrée est bien en dedans, la finalité de la Maçonnerie est bien de transmettre au dehors. Ainsi intériorité et extériorité se complètent pour faire une unique chose harmonieuse. Emmanuel Levinas le philosophe de l’altérité nous l’a bien enseigné. Ceux qui méprisent le corps oublient qu’il est le support indispensable de l’esprit et de l’âme. La méthode maçonnique avec ses travaux véritables exercices spirituels n’a pas de ‘sens’ si elle est désincarnée. Faire l’homme, construire l’homme c’est donc bien construire le monde.

Le troisième temple symbolique est invisible, c’est le temple de l’âme. Un édifice caché sous l’habit de mariage décrit par Paul comme Soma Psuchicon. Un habit de sacerdoce, construit par l’artisan bronzier dans le moule d’argile. Il est appelé :  le temple de la Mer d’Airain, là où est possible l’alliance avec le sacré. Cet habit de mariage est tissé par trois Maîtres Maçons qui personnifie la Sagesse, l’Amour service des autres, et la Beauté. Le temple de l’âme est la véritable demeure éternelle, et celui qui a acquis la possibilité de la construire mérite sans aucun doute le nom de Maître Maçon.

 

Jean-François Guerry.

 

À SUIVRE …

 

[1] Jean IV-24

LUMIÈRE DES HOMMES

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Publié le par Jean-François Guerry
LE TEMPLE QUEL TEMPLE ?

LE TEMPLE QUEL TEMPLE ?

PART I

 

 

 

L

e symbolisme de la construction du Temple est le fil rouge de la voie initiatique. Une fois cette affirmation posée, la question suivante est mais encore ? C’est sur les traditions qu’il faut s’appuyer d’abord, ce sont les pierres de base, les racines solides qui traversent le temps et l’espace. Les hommes de ces traditions fascinés sans doute, inspirés surement sont les acteurs de la construction des édifices qui par analogie sont les constructions de l’homme. Une volonté d’élever sa pensée plus haut pour se rapprocher de l’unité, engendre une volonté de construire pierre après pierre dans un monde bien plus enclin à détruire qui nourrit la haine et le désespoir. Le Temple a toujours été un lieu de transcendance, préparé, dédié pour que l’homme soit dans le Temple plus grand, en pénétrant une région, un espace plus pur. Le Temple peut être un édifice de pierre, de bois, une tente de toile, un bateau dans la tempête, simplement une clairière dans la forêt, c’est vous qui faites le sacré du Temple. Le plus beau, le plus simple, le plus pur des Temples est dans votre cœur rempli d’Amour infini.

Ce temple est comme le Ciel dans toutes ses dispositions.[1] Dans ce temple égyptien d’Abou Simbel, le Naos est un édicule de pierre, comparable au Saint des Saints ou au Tabernacle cœur vivant du temple à Abou Simbel, figurant les portes du ciel, il semble qu’il a la forme et les dimensions d’un carré long.

Tu m’as ordonné de bâtir un temple sur ta sainte montagne et un autel dans la ville où tu as établi ta demeure, à l’imitation du tabernacle saint que tu avais préparé dès l’origine. [2] Les temples sont par nature plus que des édifices matériels ce sont des centres spirituels, des foyers où rayonne la Lumière, des lieux d’accueil de la Lumière spirituelle qui irradie tout homme capable de méditer sur son intériorité. Les temples sont des lieux où se croisent deux mondes, la terre et le ciel. Leur architecture découle de la géométrie sacrée régie par les nombres, ces nombres que l’on retrouve dans tous les degrés initiatiques qui rythment l’harmonie, unifient donc mettent fin au chaos pour faire régner l’Ordre. Ainsi à l’entrée du temple à l’Occident nous avons inscrit la devise Ordo ab Chao ou encore nul ne pénètre ici s’il n’est géomètre, le plus grand des géomètres est le Grand Architecte de l’Univers il est dans l’azur céleste, sur terre est le Grand Maître Architecte qui sait manier les instruments que contient un étui de mathématique. La rencontre de la géométrie céleste sacrée et de la géométrie terrestre de la raison a lieu dans le temple matériel qui devient peu à peu un temple de l’esprit. Avant que l’homme ne devienne lui-même un temple en capacité d’accueillir la Lumière, c’est le passage alchimique de la clé d’ivoire matière humaine à la clé d’Or de l’esprit. Le Grand Maître Architecte est celui qui a construit le Tabernacle ou brûle la Lumière éternelle. Il symbolise le lien indéfectible, intime, indissoluble entre l’objet matériel et sa signification spirituelle. Encore démontrant que l’analogie est la clé de la compréhension de la nature.

Le maçon qui tout au long de son parcours rencontre les nombres et les formes géométriques doit toujours en chercher la signification. Les formes architectoniques naissent de la géométrie et des nombres. Pythagore le premier des philosophes l’avait découvert sans doute par héritage, lui qui fut qualifié de demi-dieu, même de dieu par ses élèves. Il croyait à une cosmologie par les nombres.

Sed omnia in mensura, et numero et pondere disposuisti – Toi qui régis toutes les choses avec mesure, nombre et poids [3]  

On peut en Vérité dire, que le premier grand temple a été construit par le Grand Architecte de l’Univers, c’est ce que l’on nomme le macrocosme. Il contient toutes les formes et les symboles, il est la manifestation de l’universel, de l’univers complet.

Nos constructions sont des temples traditionnels des univers miniatures des microcosmes. Nous-mêmes, nos corps sont des temples qui renferment nos âmes qui contiennent l’esprit. Notre parcelle de la Lumière divine, brille, brûle dans le tabernacle de notre âme. Notre travail initiatique consiste après avoir bâti notre temple matériel à construire un autre temple non avec nos mains mais avec notre cœur et notre esprit un temple spirituel capable d’accueillir l’homme véritable prêt à recevoir la Jérusalem céleste celle de Jean de Patmos qui avait été annoncée par Ézéchiel. Nous qui étions comme Jacob endormis la tête sur une pierre brute, nous voilà réveillé par le choc de l’initiation et animé du désir de monter les barreaux de l’échelle vers la Grande Lumière.

                                            Jean-François Guerry.

 

À SUIVRE ….

 

[1] Inscription du Temple de RAMSÉS II (Grand Temple d’Abou Simbel en Égypte XIXème dynastie vers 1260 av JC)

[2] Vulgate Sagesse IX, VIII.

[3] Genèse XXVIII, XVI, XVII.

LE TEMPLE QUEL TEMPLE ?

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Publié le par Jean-Laurent Turbet

Cet article est reposté depuis Le Blog des Spiritualités.

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Publié le par Philippe Dubach
LE SOLEIL EST AU ZÉNITH - MIDI PLEIN PAR Philippe Dubach
21 juin le jour de la plus Grande Lumière, c'est Lumière qui est le feu générateur et régénérateur de la vie. Au moment où partout autour de vous un frère va se saisir du dernier tison du feu de la Saint-Jean d'hiver qui brille encore dans les ténèbres, pour allumer le feu de la Saint-Jean et ouvrir la porte de la Grande Lumière que vos coeurs soient dans la joie du partage avec vos soeurs, vos frères et tous les hommes. 
Souhaitons que le Grand Architecte puisse nous éclairer avec le feu de la Lumière de la Vérité, qu'il nous inspire Force, Sagesse, et Beauté dans un monde envahi par les ténèbres de l'ignorance, de l'obscurantisme, de l'ambition, des viles passions, qui sont souffrances, vengeances, haines, violences et aveuglement. Que la Grande Lumière qui vient au point du jour remplisse nos coeurs d'espérance. 

Jean-François Guerry.

LE SOLEIL EST AU ZÉNITH - MIDI PLEIN PAR Philippe Dubach
Photo de rajiv63 sur Unsplash
Midi plein
 
Samedi 21 juin sera le jour le plus long de l'année dans tout l'hémisphère Nord. Le soleil ne sera jamais aussi haut qu'au moment du solstice d'été.

Ce samedi sera le jour le plus long. Ou sera la nuit la plus courte ?

Le soleil et son fleuve de lumière inondent le monde tel un Nil qui fertilise le sable. Cette lumière repousse l'ombre ne lui laissant que peu de place. Elle ouvre symboliquement la porte au sacré qui établit un lien entre la matière et l'Esprit. Ce lien relie un peu plus deux mondes apparemment opposés, il crée un point de contact  à la croisée de  l'horizontale et de la verticale. Depuis longtemps ces mondes n'auront connu autant de lumière.

C'est un bain de jouvence qui fera mûrir les fruits nés au printemps, au premier temps de la rencontre passée de l'ombre et de la lumière, à l'équilibre de l'équinoxe du printemps.
Les deux St Jean Étiquette 450 FM

Le soleil est à son zénith, renaissant de son solstice d'hiver où sa courbe dessinée jour après jour  n'a cessé de gravir chaque niveau jusqu'à ce jour remarquable.

Cette journée solaire nous invite à observer par la variation solaire qu'elle manifeste, un  monde cyclique.  Tout est cycle, tout change et tout revient.  Ce qui était mort un temps redevient plus vivant et plus vigoureux que jamais. Ce jour solsticial laisse percevoir par  la symbolique de cette inondation solaire, ce qu'un rayonnement céleste peut engendrer  par son influence spirituelle.

Ce jour fête l'anniversaire de Saint Jean  Baptiste, l'initiateur, celui qui ouvre aux hommes de bonne volonté, la porte carré, celle de l'équerre, permettant à ceux qui osent la franchir de trouver un passage vers un plus grand que soi, ceux qui se détournant de leur ego découvrent leur être rayonnant.

Le Baptiste nous invite à franchir le premier seuil, il nous indique le chemin et nous donne une clé pour ouvrir une seconde porte, celle des Dieux qu'il nous faut découvrir. Ce sera Jean le Prédicateur qui nous montrera cette seconde  porte,  plus petite mais certainement la plus importante, dans 6 mois lors du solstice d'hiver. 

Pour l'heure observons avec un regard en arrière le chemin parcouru éclairé par ce soleil flamboyant et réjouissons nous de nos progrès et des fruits prometteurs que nous allons cueillir.

Depuis des millions d'années la Nature bat comme un cœur d'athlète, dans le lent cycle des saisons. Ce battement a laissé son empreinte sur tout le vivant dont nous sommes les enfants. L'héritage que nous avons recu de cette longue évolution demeure sous la forme d'une sensibilité au solstice d'été. Nos corps, nos pensées, nos actions vibrent de concert avec l'explosion de la lumière offerte par l'été qui renaît. Que nous le voulions ou non , parfois sans en avoir conscience, nos corps et nos esprits résonnent avec le solstice d'été.

Rechargeons nos batteries, et profitons car nous avons du réseau avec l'Univers ! Ce jour le plus long symbolise un retour vers la  Lumière,  il glorifie notre quête, celle qui transforme depuis l'aube des temps l'humain en Homme.

Dans ce lent cycle solaire de la Nature, nous sommes les héritiers d'une étincelle primordiale qui ne fait que grandir à chaque nouveau cycle.

Alors allumons des feux de saint Jean dans cette nuit courte pour la rendre encore plus courte, pour célébrer la Lumière qui rayonne, brûlons les bois secs pour qu'ils reviennent à la vie plus resplendissants que jamais, transformés en lumière à la gloire d'un Créateur qui nous a offert la première étincelle.

Fêtons Apollon, le dieu solaire, le dieu de l'Initiation porteur de la flèche de lumière capable de pénétrer les ténèbres les plus profondes.

Voici le soleil rayonnant celui qui nous inonde de lumière au midi de notre vie. L'été est une apogée qui annonce de multiples fruits qui mûriront au fur et à mesure que les jours se racourciront. L'été offre l'espoir à ceux qui lèvent les yeux,  il annonce la récolte même si à partir de ce jour la lumière ne sera plus jamais aussi haute.

Moi aussi, même si le midi de ma vie est derrière moi et que la lumière commence à faiblir, j'ai l'espoir de récolter les miels et les fruits les plus savoureux. J'ai l'espoir que mes pensées seront fécondes. Que ce ciel plus lumineux que jamais nous inonde de conscience.

Aujourd'hui Janus nous regarde droit dans les yeux, ces yeux qui bientôt se détournerons des nôtres pour nous désigner le chemin qu'il nous reste à parcourir de l'orient vers l'occident, pour qu'à nouveau son autre face nous salue.

Fêtons la vie féconde et son apogée, rions, dansons, chantons. La Terre et le Feu se rencontrent, les ténèbres sont au plus loin.

Debout, mettons-nous au travail, plus radieux que jamais, avant que le soleil nous oublie.

Philippe Dubach
LUMIÈRE DANS LA NUIT

LUMIÈRE DANS LA NUIT

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Publié le par Philippe Dubach
Dieu, la science, les preuves - Michel Yves Bolloré, Olivier Bonnassies

Dieu, la science, les preuves - Michel Yves Bolloré, Olivier Bonnassies

S'il existait un Dieu…

 

Dieu est un simple mot, un concept forgé par l'homme pour nommer ou plutôt tenter de rendre intelligible l'impensable par l'homme.

Même employer le verbe "exister" pour l'associer à "Dieu" revient à réduire à hauteur humaine ce que pourrait être Dieu. Nous sommes poussières et nous pensons poussière...

Tenter de définir Dieu revient à trahir sa véritable nature. Tenter de le représenter est forcément réducteur.

Si un Dieu existe alors il serait le Principe créateur. Et derrière ce concept, chacun pourrait y projeter ses croyances, sa vision de l'origine de toute chose, qu'elle soit religieuse, spirituelle, athée ou scientifique.

Un constat simple s'impose : "Il existe quelque chose plutôt que rien". Cela devrait suffire à nous convaincre qu'un Principe créateur est à l’œuvre sur son chantier, qu'il a été, est et sera.

Tenter de définir Dieu, c’est encore une fois le réduire à ce que notre pensée humaine est capable de concevoir.

Comme bien des choses de ce Monde, comme l'Amour, la Joie, la Beauté, Dieu n'existe pas en tant qu'objet, qu'entité indépendante mais se manifeste par ses effets dans le monde exprimé.

Nous ne pouvons l'observer directement mais au travers de ses manifestations, de ses Lumières. Malheureusement trop souvent par son absence.

Les ténèbres ne sont qu'absence de Dieu. L'ombre, l'absence de lumière, 

le silence, l'absence de son, 

le malheur, l'absence d'Amour...

Et heureusement par sa Beauté, l'Univers exprime le Principe créateur, il est la musique du musicien, il n'est ni le musicien ni son instrument.

Nous, hommes et femmes, existons au cœur de l'Univers. Nous expérimentons ce Principe dans chacune des lois de notre Univers. La Liberté dont nous bénéficions nous confère une grande responsabilité, celle d'agir selon les lois naturelles et non pas celles divergentes que nous nous créons par orgueil et ignorance.

Nous qui cherchons des preuves qu'un Dieu existe, regardons en premier lieu le simple mais puissant sentiment d'être, tout simplement. Nous ressentons que nous existons et que nous ne sommes pas rien...C'est cela, le miracle ! Nous ne le voyons plus tant nous sommes absorbés à brasser nos pensées humaines.

C’est peut-être cela, le chemin initiatique, non pas affirmer que Dieu existe, mais apprendre à vivre comme si sa Présence était en toute chose.

Le Franc-Maçon du REAA travaille à la gloire du Grand Architecte de L'Univers. Chaque Frère utilise et place dans ce concept ce qu'il essaye d'y voir ou croire. Le Grand Architecte de L'Univers n'est certainement pas un Dieu, il est tout au plus un principe créateur qui se dévoile lentement pour l'homme qui s’interroge. Pour le Franc-maçon, le Secret n’est pas de savoir si Dieu existe,
mais de découvrir que nous sommes appelés à le manifester.

 

Philippe Dubach

S'il existait un Dieu…

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Publié le par Jean-François GUERRY
RECENSION - THIERRY DIDIER : LA TABLE D’ÉMERAUDE UNE APPROCHE MAÇONNIQUE

LA TABLE D’ÉMERAUDE UNE APPROCHE MAÇONNIQUE

 

Thierry Didier Franc-maçon depuis 25 années, auteur de plusieurs ouvrages dans la collection La Franc-maçonnerie dévoilée aux Éditions Symbolon, et également contributeur du Blog nous donne à lire son approche originale de la Table d’Émeraude un texte de référence inspirant qui donne à réfléchir tout au long de l’initiation maçonnique. Je vous avoue, que je suis agacé quand j’entends un frère ne sachant pas trop quoi dire et se croyant obligé de s’exprimer nous gratifie du deuxième précepte de cette table : Ce qui est en bas est comme ce qui est haut ; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas,… oubliant même de terminer sa citation par pour faire les miracles d’une seule chose. C’est, ne pas voir, plus loin que le bout de son nez. C’est donc un peu court, on est loin de la Comédie héroïque Cyrano de Bergerac de Rostand. Thierry Didier nous offre avec ce livre la possibilité de passer du simple énoncé péremptoire à une réflexion en profondeur, en humble maçon son exégèse du texte est personnelle mais construite de ce texte alchimique, il s’agit là bien sûr de l’alchimie spéculative comme l’est la Franc-maçonnerie moderne. Son objectif est de faire le lien et selon ses mots : de mêler ces 3 grandes histoires civilisationnelles que sont l’alchimie, la franc-maçonnerie et l’étude biblique. La vision de l’auteur pour ce qui est de la franc-maçonnerie sera imprégnée par le Rite Écossais Ancien et Accepté dans tous ses degrés du 1er au 30ème dont il nous rappelle les titulatures qui à elles seules constituent un itinéraire initiatique et non comme le pensent souvent les profanes ou même certains maçons une simple hiérarchie d’honneur oubliant que l’essence de ces titulatures repose sur une hiérarchie spirituelle acquise sur le temps long nécessaire à la maturation comme en alchimie on ne se transforme pas en un jour, ni même en un coup de maillet. Thierry Didier l’a bien sûr bien compris, c’est pourquoi il met en avant en phrases introductives de chaque degré du rite du type : Êtes-vous …

En introduction il nous fait un bref rappel de qui est Hermès la divinité grecque, en passant les définitions précises des mots comme Commerce, Intelligence, Lumière de l’esprit. Il met l’accent sur le caractère propédeutique de la Maçonnerie, qui à chaque degré nous instruit des choses de la vie. L’auteur dans un chapitre qu’il intitule Généralités il nous rappelle la méthode maçonnique : transmission, évolution progressive, graduée. Retenons que si l’habillage culturel change à chaque degré, l’initié n’est pas désincarné son essence demeure, il est un homme partie de l’humanité même si Son nom fut autre , et le même pourtant…Dans le chapitre suivant de ce livre il sera question du Mythe et de l’initiatique, puis dans un autre chapitre d’Exégèse et herméneutique j’ai apprécié et retenu dans celui-ci : La spiritualité est entendue ici comme la capacité à faire surgir de la matière une dynamique qui en transcendera la valeur et le principe. (…)

L’herméneutique sera là pour susciter, proposer et inspirer, elle emmènera dans un même élan, un mouvement de pensée l’interprète et le texte considéré. Le maître mot est lâché : l’essor, le mouvement, la dynamique, concepts si bien exprimés par Hermès, le dieu aux sandales ailés, messager de Zeus, à ce titre intercesseur de la déité, de cette déité qui transcende les mots en idées, et où chaque bribe fait sens. Nous sommes là transportés, descendus et élevés dans la Voûte Sacrée, transpercé par la Lumière céleste.

L’auteur consacre son chapitre suivant à L’alchimie, il convoque ainsi les mots signifiants de : Temple intérieur, de vase clos, de loge maçonnique, de ciment fluide. Le texte alchimique se décline alors en 4 principes : l’accélération, la force structurante, la maturation, le moment de vérité

Vous avez à portée de vue, un aperçu de cette Table d’émeraude de Thierry Didier, j’aurais l’occasion d’y revenir, l’auteur évoquant successivement : le périple souterrain, Hermès Trismégiste : Toth, Hermès, Mercure, puis les principes et préceptes et leur étude toujours en analogie avec l’initiatique maçonnique et ses degrés. L’analogie étant l’unique clé de la nature.

Jean-François Guerry.

 

À LIRE : Thierry Didier – La Table d’Émeraude une approche maçonnique. Éditions Symbolon. Collection La Franc-maçonnerie dévoilée. 124 Pages Prix 18€

LA LUMIÈRE ÉCLAIRE TOUS LES HOMMES

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Publié le par Jean-François GUERRY
RACINES DU SACRÉ ET SPIRITUALITÉ MAÇONNIQUE

RACINES DU SACRÉ ET SPIRITUALITÉ MAÇONNIQUE

 

 

L’itinéraire de la vie spirituelle d’Angel Fajardo y Sorribes est un long fleuve qui s’étire sur un demi-siècle de vie de pratique du Rite Écossais Ancien et Accepté. Cet andalou a été adopté et as adopté la Bretagne pleine des mystères celtes. Il est donc lui-même un creuset où se mélange la terre, la mer, le ciel, le sel et la lumière. À propos de la Franc-maçonnerie du 21ème siècle il dit : elle incarne une véritable odyssée moderne du sacré, plongeant dans un univers riche de symboles et de rituels qui exaltent la fraternité favorisent l’élévation spirituelle. [1]

Son dernier livre est donc un chemin vers le sacré, ou plutôt un retour vers le sacré qui manque cruellement pour faire tenir les murs de notre société et qui pourtant est à portée de main et de vue de tous les hommes libres ayant la volonté de faire régner la paix et la justice sur notre terre. L’odyssée spirituelle et mystique à laquelle Angel nous invite passe par une exploration profonde des textes sacrés, des textes inspirants qui construisent peu à peu notre conscience spirituelle, notre vraie liberté de penser, ils sont selon ses mots : un chemin vers l’illumination spirituelle, c’est-à-dire vers la Lumière, vers la Grande Lumière dont la Connaissance apporte la plénitude de l’être. L’humilité naturelle d’Angel rend abordable cette démarche aux hommes de bonne volonté, démarche individuelle qui n’est réalisable qu’avec l’aide d’un collectif que les maçons nomment leur Loge mère, celle qui les accueille, les nourrit, les , les métamorphosent, les de leur minorité, les murir. La Franc-maçonnerie est à la fois ordre initiatique chemin vers la connaissance spirituelle, et processus initiatique avec sa méthode symbolique et analogique. Dès le début de son ouvrage Angel en pose les fondements : La Bible dévoile le Grand Architecte de L’Univers. Il est question plus de dévoilement que de révélation. Ici le Grand Architecte de l’Univers est un principe créateur, non dogmatique qui embrasse tous les hommes. C’est un principe d’unité spirituelle. Les francs-maçons du Rite Écossais encouragent une exploration intérieure et une croissance personnelle… Il y a une convergence avec le mysticisme chrétien, l’auteur parle de quête universelle : celle de l’authenticité spirituelle et de la communion directe avec le Sacré… Les textes sacrés nous offrent la possibilité de contacts avec le divin. Le Rite Écossais est imprégné de l’esprit biblique.

Les francs-maçons en sacralisant le temple, l’éclaire de la Lumière divine, c’est cette Lumière qui va permettre l’odyssée du sacré que nous dévoile et propose le rite. Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. [2] Ainsi les voies sont tracées vers la recherche de l’harmonie, les textes sacrés sont une invitation à changer notre regard, ils sont une invitation à la conversion. Comme le souligne Angel : la Bible et le Rite sont un processus d’alchimie intérieure. La Bible : volume de la Loi Sacrée pour le franc-maçon quand elle est ouverte est injonction au travail intérieur au travail spirituel. Angel précise, le Volume de la Loi Sacrée est une invitation à la méditation, à notre transformation, mais également favorise la communion qui apaise les cœurs et ouvre les esprits à la sagesse universelle. Si seulement tous les hommes et surtout ceux qui ont la responsabilité de gouverner les peuples pouvaient méditer ces principes et plutôt que de rechercher sans cesse et exclusivement les richesses matérielles, recherchaient comme le Roi Salomon à avoir un cœur pur pour pouvoir rendre la justice avec amour et équité avec la volonté de construire plutôt que démolir. Alors tous les hommes seraient des frères pleins d’amour. Lire le livre d’Angel Fajardo y Sorribes c’est aller à l’essentiel, grâce à l’essence des textes sacrés, C’est une invitation à participer activement à cette grande œuvre d’Art cosmique. Comme il nous le rappelle : L’Éternel a fondé la terre par la sagesse, il a affermi les cieux par l’intelligence. [3] Comme vous le pensez je n’ai pas fini avec ce livre si dense.

Jean-François Guerry.

 

À SUIVRE.

 

LIRE : Angel Fajardo y Sorribes – Racines du Sacré et Spiritualité Maçonnique.  Disponible chez Amazon.373  Pages.

 

[1] Tous les mots en caractères gras et italiques sont ceux de l’auteur.

[2] Philippiens 4-8

[3] Proverbes 3 : 19

LUMIÈRE SACRÉE

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