L’initiation maçonnique traditionnelle est commencement et fin, retour en soi, construire dans la lumière. Simples passeurs de cette lumière vers notre cathédrale intérieure, nous ne détenons pas la Vérité, nous n’avons que la nôtre.
« Aucune interprétation de la Vérité n’est absolue ; chaque interprète a le devoir de prolonger la pensée de ses prédécesseurs, et, en s’aidant de son expérience d’enrichir la tradition. »
Chaque jour par notre travail sur soi, nous avons le pouvoir de transmettre une parcelle de lumière, pour faire scintiller l’unique constellation qui vaille d’être regardée celle de l’amour fraternel. Cet ensemble d’étoiles dont les projections dans la voûte céleste sont suffisamment proches forment une chaîne qui relie les hommes de bonne volonté, alors le mystère de l’initiation, s’incarne illumine notre cœur et le monde qui l’entoure.
L’alliance ternaire du matériel, de la chair, du psychique, de l’intellect, du spirituel du cœur et sa pointe l’âme, permettent notre réunification dans l’un originel.
C’est l’intuition du un qui nous met sur la voie de l’Art Royal, celle de la construction et de l’élévation de notre être intérieur. L’approche de la Connaissance, de l’imprononçable, de l’ineffable, de l’incommensurable, du tout indivisible est la symbiose entre l’individuel et l’universel.
Bien au-delà des théories, des dogmes, des apparences, l’idiosyncrasie de l’homme occidental cède alors la place à la fraternité qui réunit ce qui est épars.
L’initiation maçonnique fait le choix de la lumière de l’intuition, du développement de la conscience, qui s’enrichit aux sources éternelles de la tradition. Les fleuves grossissent sans jamais oublier leurs sources, sans lesquelles ils ne seraient que des couches de pierres sèches. Le plus mince des filets d’eau, est comme l’or fin de l’alchimiste patiemment élaboré dans l’œuf cosmique, il est aussi précieux que la quantité d’eau déversée en cascades bruyantes, il est la beauté de l’homme intérieur.
Ce filet d’eau où flotte le profane qui a poussé la porte du temple scintille d’un éclat nouveau. Chacun d’entre nous est différent et c’est bien ainsi, chacun a sa place dans le cosmos, sous la voûte étoilée. La franc-maçonnerie dans ses loges de Saint-Jean, construit pierre après pierre la folle utopie de réunir les contraires en suivant l’enseignement d’amour, la révélation de Jean de Patmos. « J’ai d’autres brebis qui ne sont pas dans cet enclos et celles-là aussi, il faut que je les mène ; elles écouteront ma voix et il y aura un seul troupeau et un seul berger.Jean 10-16 »
Ainsi le commencement est semblable à la fin, l’initiation est le retour à l’un, par la voie de l’amour.
JF.
Jean 10- LE BON PASTEUR.
SUR LE BLOG LA LUMIERE DE L’EXPRESS
Gérard Ramond a été brillamment réhabilité avec le titre de «Grand Maître Provincial d’Honneur», par ordonnance n°1832 du 2 décembre 2017 signé par le Grand Maître de la GLNF Jean-Pierre Servel. Soit douze années après les ordonnances 1068 & 1069: l’une radiait le frère Ramond, l’autre lui interdisait de mettre les pieds dans un temple de la GLNF, ces deux décisions infamantes signées par le Grand Maître de l’époque, Jean-Charles Foellner. Pour cette brutale éviction, la GLNF a d’ailleurs été condamnée en 2006 à réintégrer le frère Ramond… une décision qui n’a pas permis à l’intéressé de reprendre une vie maçonnique normale.
Quelle crime de lèse majesté avait donc commis le frère Gérard Ramond pour mériter un tel bannissement? En septembre 2004, ce patron d’une entreprise de produits cosmétiques du Tarn-et-Garonne, président de la CGPME de Midi-Pyrénées, avait osé se présenter contre le grand maître sortant, Jean-Charles Foellner. Une première. A l’issue de cette compétition, dans une obédience officiellement hostile à la démocratie interne, Ramond avait obtenu 24,4% des voix. Foellner, et son assistant Grand Maître François Stifani, qui lui succédera avant d’être lui-même radié, considéraient que le Grand Maître ne devait pas être l’élu d’une compétition démocratique mais un homme providentiel, un guide spirituel issu d’une recherche consensuelle.
Le nouveau Grand Maître, Jean-Pierre Servel, n’a nécessairement pas la même vision, lui qui a été élu le 6 septembre 2012, avec le score de 61% face à quatre concurrents. On verra en septembre prochain, lors de l’élection du candidat à la Grande Maîtrise par le Souverain Grand Comité, si le Député Grand Maître Jean-Pierre Rollet est seul ou si d’autres frères présentent leur candidature, ce qui constituerait un gage de vitalité pour cette obédience tant malmenée de 2009 à 2012. La GLNF a pour le moins retrouvé le chemin de la croissance avec un effectif officiel de 29 600 frères (alors que le nombre de membres avait chuté de moitié pendant la crise, passant d’environ 45000 à 24000).