À FORCE DE REGARDER LE TABLEAU DE LOGE…
Mes frères tournez votre regard vers le centre de la Loge ! À force de regarder le centre de la loge, là ou le temple par le seul effet du tracé du tableau devient un espace sacré, je discerne les outils de ma construction, les symboles vivants sous mes yeux qui inspirent ma quête. La montée des marches, l’ouverture de la porte, le déploiement du pavé mosaïque. Le fil à plomb qui relie la terre au ciel, l’univers entier à ma portée.
À force de regarder ce tableau, il s’imprime en moi, je suis dans ce tableau, un voyageur qui passe au milieu des symboles qui parlent à mon cœur. Le genou à terre je frappe les coups mystérieux sur la pierre brute, j’ouvre le livre, je marque les pages de ma vie, je suis dans la cordée humaine, avec Philippe et Gilles.
JF.
Lacs et entrelacs
Le temps ne suspend pas son vol, ni les heures propices leurs cours.
Je le déplore vraiment ! Mais c’est ainsi !
Il faut du temps pour que la maturité fasse son œuvre ; l’amour est le maître mot. Il détermine et enracine nos choix, il nous rend, au fil du temps, forts et conquérants pour de nobles desseins et de justes causes.
En tout cas je crois qu’il doit en être ainsi.
Je pense que tout passe par notre générosité, la justesse, et la maîtrise de nos sentiments.
C’est un lent processus en perpétuel accomplissement, visant la perfection, visant l'arrimage de nos faitières aux Temples affleurant au bord de nos cœurs...
C’est ça « de la bonne gouvernance » pour que s’accomplissent nos destins, et que finalement (et symboliquement) nous devenions maîtres de nos vies, donc forcément attentifs à celles des autres, donc forcément solidaires, donc forcément humains...
Philippe Jouvert.
Avec l'aimable autorisation de l'auteur.
D'infinis paysages (extrait)
Nous avons beau nous éloigner
le paysage ne nous quitte pas
Qu'il s'ouvre comme un livre d'heures
à chaque levée matinale des arbres
sur les talus
nous le savons en nous lové
si intérieur
qu'il instille sa sève goutte à goutte
dans notre sang
jusqu'à se ramifier
Et si marcher n'était
qu'aller à sa rencontre
pour mieux s'empayser des autres ?
Et si écrire ou lire
n'était que traverser sa vie
comme on traverse un paysage,
laisser à la neige des pages
le soin de consteller
le silence des marges,
à ces mots simples le pouvoir
de ralentir le coeur
le pouls de la pensée ? (...)
Gilles Baudry
Tendre la main, faire entrer dans la chaîne