A L’OMBRE DE L’ACACIA
Je dormais à l’ombre de l’acacia, la piqûre du soleil ouvrit mes yeux. Egaré à l’endroit où le fleuve bleu se jette dans les bras du fleuve blanc.
Au loin, là, où la terre semble se confondre avec le ciel, sur la crête passait la caravane de la Reine de Saba.
Le bâton en main je repris ma marche le long du fleuve sacré, mon pas s’enfonçant la terre noire de la rive, la terre des limons descendus de la montagne nubienne, cette terre qui se transforme en or, étrange et magique maturation dans l’œuf.
Genou à terre je contemple les merveilles de l’œuvre du trois fois grand, la terre et le ciel célèbrent leurs noces, s’unissent.
Le pélican aux larges ailes, trace une ombre sur la voile immaculée de la felouque qui glisse devant la pyramide.
Les huit génies d’Hermopolis jaillissent des flots, l’ordre succède au chaos, c’est la régénération du monde d’en haut. La plume du scribe a tracé ce rêve, il vit encore dans la bibliothèque de Nag Hammadi à toi de le découvrir.
Jean-François.