LA TYRANNIE DU CONFORT
Le ciel a perdu sa couleur bleue, il est de la couleur de l’écran de mon smartphone. Il y a comme un paradoxe à parler de tyrannie du confort ! Bien sûr il ne s’agit pas de remettre en cause le confort matériel, le confort ménager celui qui soulage des tâches répétitives.
Mais à s’interroger sur le confort de l’esprit, celui qui est fabriqué dans les vallées du numérique, les vallées de la mondialisation, dominées par la finance, ou demi-dieux informaticiens s’agitent frénétiquement pour créer des applications destinées à se substituer à notre réflexion, notre pouvoir de décision, notre libre arbitre, notre liberté de penser, de connaître et d’agir.
Des applications disponibles en fonction de notre capacité financière, pour acheter ses substrats à notre intelligence personnelle, rendue obsolète par l’intelligence artificielle.
Heureux les riches qui pourront acquérir les services premium, les pauvres seront cantonnés aux services ordinaires, aux intelligences artificielles subalternes.
Malheureux les blessés de la vie, les poètes, les artistes créateurs de l’inutile.
Heureux ceux qui sont, malheureux ceux qui ont.
Ce projet « tendance »est à l’inverse de celui proposé par la franc-maçonnerie et des philosophes depuis l’Antiquité visant à perfectionner, à améliorer l’homme, à reconnaître sa diversité, ses différences qui enrichissent pour améliorer l’humanité tout entière. Ce projet dont le but est faire vivre la joie dans la vie, l’amour dans les cœurs.
Le projet tendance est de cloisonner, de limiter, de diviser la vie en autant d’applications par tâche à accomplir. L’unité, la vision globale, étant détenue par quelques apprentis dieux, possesseurs des savoirs et ignorant la Connaissance.
« Nos ouvriers
aujourd’hui
travaillent dans le bruit
des machines ultramodernes
chères très chères
mais le travail
c’est nous les hommes
qui le pensons
le réalisons
avec ces machines qui soulagent nos mains
nos reins
nos poumons
avec des robots
qui parfois
comme nos amis
font des erreurs
c’est rigolo de voir des robots
perdre la tête
leurs têtes qui ne pensent
que grâce à la tête de ceux qui pensent
et ne sont pas
ne serons jamais
des robots
les hommes que nous sommes. »
Extrait de : Aux Marches de Bretagne de Yvon Le Men.
Jean-François.
ISBN : 2370490748
Éditeur : LA VOLTE (18/04/2019)
Note moyenne : 4.12/5 (sur 47 notes)
Résumé :
Les Furtifs se déroule dans un futur proche, une vingtaine, une trentaine d’années, pas beaucoup plus. Nous sommes entrés de plain-pied dans la société de la traçabilité maximale : la France que nous connaissons est un pays transformé, dont les villes ont été privatisées. Le groupe télécom Orange s’est ainsi offert la ville du même nom, tandis que Paris appartient à LVMH.
Dans l'angle mort...
Au menu, Big Data et contrôle absolu : bienvenue dans le pays de l’accessibilité, où les riches disposent de droits spécifiques pour arpenter rues, squares et quartiers, quand les pauvres, eux, sont privés de circulation...
Dans cette société quadrillée poussée à son extrême se retrouvent les Furtifs. « Votre angle mort est leur lieu de vie », dit-on. Leur existence est d’ailleurs remise en cause : sont-ils des humains, des animaux — ou même des êtres vivants ? Ils semblent capables d’absorber la matière, mais, si l’on parvient à les voir, ils se pétrifient et meurent...
Bien entendu, un tel potentiel ne saurait rester inexploité pour l'homme et l’armée traque ces créatures, ayant formé des équipes de chasseurs avec des spécialités propres. Les liens s’opèrent définitivement entre les thèmes damasiens par excellence et les œuvres passées.
Dans ce groupe, il y a un héros, dont la fille a disparu : a-t-elle été enlevée par les Furtifs ?
SOURCE BABELIO