APOCALYPSE YESTERDAY, APOCALYPSE NOW…
Ce matin j’ouvre « Météores » de Stéphane Barsacq au hasard page 19. Apocalypse. Le portraitiste, le poète, l’écrivain, le journaliste, l’éditeur, il est à lui seul une métamorphose, une révélation permanente, cet homme a plusieurs vies.
Il y a des jours où l’apocalypse est un effondrement et puis d’autres où elle est une révélation, régénération, l’apparition d’un monde nouveau. Quand la terre s’écroule sous nos pieds, il nous reste le ciel.
L’apocalypse nous révèle la vérité dit Stéphane Barsacq, en qualité de franc-maçon à sa recherche je ne puis qu’être attentif.
Dans son cours texte sur l’apocalypse, c’est la méthode de son livre, un petit dictionnaire de mots qui font fleurir les idées. Apocalypse prend sa place après antiquité.
Décidément je suis hanté, poursuivi par l’apocalypse, il y a peu de temps, les traces de mes doigts sont encore présentes sur le livre de Arto Paasilima « l’Apocalypse joyeuse », une fiction chaotique et joyeuse, une apocalypse tomorrow, notre futur proche ?
Extrait : « Si Dieu avait voulu que l’homme convoite sans fin la richesse financière, il l’aurait doté en le créant, d’un sac spécial pour y ranger l’argent et les marchandises, à l’instar de la poche ventrale des kangourous. »
Mais revenons à Météores de Stéphane Barsacq à yesterday.
« Que fût le XXème siècle ? Le siècle d’une triple apocalypse, ce que le poète suréaliste Gilbert Lely, a appelé : « Cette tranquille, gigantesque, lucide organisation de l’humiliation et de la destruction d’humains. »
En quelque sorte l’incarnation du nihilisme de cette absurdité à laquelle nous cédons, que Heidegger pensait être notre faculté à nous soumettre à l’empire des sciences et des techniques. Yesterday il y a eu l’apocalypse communiste qui a fait au bas mot 100 millions de morts, puis l’apocalypse du nazisme 50 millions de morts.
Et Now, Today :
« L’apocalypse du capitalisme qui ravage la flore et la faune, mais aussi la relation entre les êtres au nom du profit. (…) la pensée du plus fort, du plus riche. Au mépris des démunis, des plus faibles. » Extraits de Météores.
Stéphane Barsacq convie à son apocalypse le hongrois Imre Kertész prix Nobel de littérature. Qui écrivait :
« Avez-vous remarqué que tout est devenu plus vrai ? Le soldat est devenu un tueur professionnel ; la politique, du banditisme ; le capital, une usine à détruire les hommes ; la loi, la règle d’un jeu de dupes ; l’antisémitisme, Auschwitz ; le sentiment national, un génocide. Notre époque est celle de la vérité. »
Et moi ! Today et Tomorrow ! Avec mes sœurs et mes frères, qui m’efforce de monter les barreaux de l’échelle de ma conscience, mois qui cherche les yeux bandés l’île Utopia de Thomas More. Qui veut créer une communauté de bien, fraternelle et solidaire.
Je travaille chaque jour pour préparer la révélation, l’apocalypse joyeuse, persuadé que les hommes sont capables d’accueillir dans leur cœur la Jérusalem céleste, la grande apocalypse.
En attendant humblement je reçois mon salaire, c’est ma petite apocalypse journalière, hier j’ai eu des nouvelles rassurantes de trois de mes frères souffrants. Qui a dit qu’il n’y avait pas d’apocalypse joyeuse, il faut la chercher dans nos cœurs, bonne recherche et belle journée à tous.
Jean-François Guerry.
Apocalypse Now - Extrait Intro - The End
Scène extraite du film Apocalypse Now (1979) réalisé par Francis Ford Coppola. Ce film est une adaptation libre de la nouvelle de Joseph Conrad, Au cœur des ...