L'ENCRE D' ESPÉRANCE
Après le premier confinement, beaucoup de commentateurs prédisaient un changement de mentalité dans la société française, une prise conscience de valeurs oubliées, comme la solidarité, la valeur du local et du lien social.... Et puis aujourd'hui, alors même que la situation sanitaire ne fait qu'empirer, on voit resurgir le même spectacle désolant de l'individualisme, du corporatisme, des petits calculs personnels, électoraux et populistes (pléonasmes...), et le cortège de toutes ces mesquineries et colères égotistes qui empoisonnent le climat des jours, plus que tous les nuages toxiques, et étouffent la vie, plus que tous les pesticides.
Bien sûr, ces mots sont à prendre symboliquement, car je compatis à la douleur des familles qui sont physiquement et psychiquement les victimes (parfois mortelles) de ces nuages et de ces pesticides.
Mais un souffle d'air frais et d'espérance, physique ou symbolique, pourrait peut-être faire du bien à beaucoup d'entre nous tous, frères humains.
Je ne sais pas si ce texte de Ouest-France peut trouver place dans le blog, mais il m'a apporté le plein de force et vigueur. Et je ne suis certainement pas le seul ...!
Rémy Le TALLEC
NE PAS SE RÉSIGNER – Par Philippe Lemoine- Source : Journal Ouest-France du 01 Novembre 2020.
On aimerait, le dimanche matin, à l’heure des effluves réconfortants du café et de la baguette grillée, se dire que tout va bien.
S’offrir une pause, se couper des folies du monde, de ces virus assassins, briseurs de vie et réducteurs de libertés. Oublier ces tueurs radicalisés à la tête remplie de fumées toxiques et aveuglantes. Jeter au loin leurs lames et sécher nos larmes.
À dire vrai, nous aimerions aussi tremper d’avantage la plume à l’encre des bonnes nouvelles. Mettre de la légèreté dans nos colonnes, vous dire que le monde est beau, que des mains se tendent, qu’il n’y a pas si longtemps on se prenait dans les bras. Que nos visages ne sont pas que des yeux émergents d’un masque avec parfois de la buée sur les lunettes. Qu’un sourire est fait pour rayonner.
Tout cela est aussi réjouissant qu’un dimanche de Toussaint sous la pluie. Et pourtant, si l’époque n’est pas à l’insouciance, elle ne doit pas être non plus à la résignation.
La lutte contre le Covid est œuvre collective. Elle est longue, pavée de souffrances et de deuils, de frustrations et de désastres économiques mais au final, nous la gagnerons.
Une vie plus normale reprendra ses droits avec son lot de mutations souhaitables ou forcées. Elle aura vu aussi émerger des gestes de solidarité qui font honneur à la Nation.
Le combat contre l’obscurantisme sera, on peut le craindre, beaucoup plus long. Les derniers attentats, comme les précédents, s’attaquent à ce que nous sommes fondamentalement : un pays aux traditions judéo-chrétiennes, une République née des Lumières et de la pensée libre, un peuple aux traditions de fêtes, de gastronomie. Alors on tue dans les églises, alors on tue dans les écoles, alors on tue aux terrasses des cafés…
Nos racines profondes. Leur sève s’est nourrie de sang et de sueur. Le tribut a été lourd pour concilier des régimes anciens et des républiques nouvelles. Pour permettre à chacun de célébrer son culte dans le respect d’une laïcité qui doit nous fédérer.
Dans cette lutte contre l’islamisme radical, n’oublions pas ce qui nous as forgés. C’est notre patrimoine, nous avons le droit d’en être fiers, de le revendiquer même.
Ne pas se résigner, résister à la barbarie a nourri le terreau de notre démocratie. La situation actuelle nous impose d’aller bien au-delà des nécessaires indignations nationales. Passer de « Je suis Charlie » à « Nous sommes en lutte ».
Le discours et surtout les actes du gouvernement doivent être clairs et les résultats probants. Car inévitablement la colère et l’exaspération vont gagner du terrain. La haine et les amalgames aussi. Aux défenseurs de la milice citoyenne, la réponse est claire et le principe intangible, laissons l’autorité publique le soin de réprimer le terrorisme.
Le combat qui s’engage est une course de fond. Elle ne se réglera pas en quelques expulsions médiatisées mais par une convergence de tous les moyens pour boucher, petit à petit, les failles, les faiblesses et les renoncements qui ont laissé prospérer cette doctrine haineuse et inacceptable.
Philippe Lemoine.
Garder notre capacité d’indignation, notre colère sans succomber à la violence, à la vengeance. Préférer toujours la justice, à la haine mortifère. Etre fidèle à nos valeurs maçonniques en particulier la tolérance sans faiblesse. Ne pas oublier, ni renoncer à nos racines judéo-chrétiennes, ni aux conquêtes de notre République notre laïcité sans laïcisme. La laïcité ne doit pas devenir une religion de plus. Elle doit défendre la liberté de culte, de tous les cultes autant que la liberté de ne pas croire. Restaurer l’unité nationale qui dépasse tous les communautarismes.
Il faut pour Robert de Rosa, enseignant, écrivain, Franc-Maçon et directeur de la rédaction de Points de Vue Initiatiques la Revue de la Grande Loge de France. Se garder de toute qualification concernant la laïcité. Il faut se méfier de tous ceux qui aiment bien avoir un ennemi identifié, comme de ceux qui ont une gêne par rapport à un matérialisme radical et parlent de Spiritualité laïque.
Robert de Rosa écrit : « Accoler un adjectif à Spiritualité, c’est en réduire sa portée qui est universelle. »
à propos de la laïcité, il dit encore : « C’est une disposition législative qui doit préserver l’exercice de toutes les formes de spiritualité. » (Extraits de Laïcité Tolérance et Franc-Maçonnerie Éditions des Bords de Seine – Numérilivre.)
J’aurais l’occasion de revenir sur livre de Robert de Rosa « Laïcité, Tolérance et Franc-Maçonnerie qui à mon sens pourrait servir de support pédagogique dans tous les Lycées, avec un enseignement des faits religieux, afin de combattre l’ignorance mère de la radicalité et du fanatisme.
Jean-François Guerry.
Laicité, Tolérance et Franc-Maçonnerie
Interview de Robert de Rosa par Jacques Carletto L'AUTEUR Robert de Rosa est franc-maçon à la Grande Loge de France depuis 1996, dans laquelle il a exercé de...