LE COMMENCEMENT
« Au milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi un invincible été. » Albert Camus été 1954
Le commencement c’est un retour à notre jeunesse, à l’émerveillement, à l’homme nouveau. Entrer en relation avec son intériorité, se construire à nouveau. C’est ce qui ouvre la porte derrière laquelle se trouve la beauté de l’univers. C’est tout simplement exister vivre. Ne pas être que des pierres sèches oubliées. Mais être comme les jeunes vertes près du fleuve qui brille au fond de la vallée de l’espérance.
Ce travail intérieur n’est pas une naïveté béate, mais une résistance active au cynisme, à l’indifférence. Ce travail qui nous relie à l’autre, aux autres, avec les autres.
On parle de transition aujourd’hui à propos de tout, la plus grande des transitions, c’est le chemin qui mène de l’extérieur à l’intérieur. C’est pourquoi les francs-maçons travaillent à faire tomber les voiles des apparences, pour approcher la vérité, pour voir derrière la grande lumière.
Si vous voulez voir à quoi ressemble la beauté du monde, prenez vous par la main, allez dans un Café Joyeux, c’est un lieu de transition, de transformation, où sous vos yeux se déroule les métamorphoses de l’être, bien loin de l’avoir. Allez voir les compagnons d’Emmaüs ou les bénévoles des restos du cœur.
Vous saurez alors ce que veut dire que la joie soit dans les cœurs.
Jean-François Guerry.
1954 - Appel radiophonique de l'abbé Pierre du 1er février 1954
En janvier 1954, face à un froid glacial, Emmaüs ouvre le premier Centre fraternel de dépannage pour les " couche-dehors ". La nuit du 1er février, une femme...