Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
la Franc Maçonnerie au Coeur

la Franc Maçonnerie au Coeur

Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.

Publié le par jean françois
Ancienne Abbaye de Landévénec Illustrations Santa clic pour la galerie
Ancienne Abbaye de Landévénec Illustrations Santa clic pour la galerie
Ancienne Abbaye de Landévénec Illustrations Santa clic pour la galerie
Ancienne Abbaye de Landévénec Illustrations Santa clic pour la galerie
Ancienne Abbaye de Landévénec Illustrations Santa clic pour la galerie
Ancienne Abbaye de Landévénec Illustrations Santa clic pour la galerie
Ancienne Abbaye de Landévénec Illustrations Santa clic pour la galerie
Ancienne Abbaye de Landévénec Illustrations Santa clic pour la galerie
Ancienne Abbaye de Landévénec Illustrations Santa clic pour la galerie
Ancienne Abbaye de Landévénec Illustrations Santa clic pour la galerie

Ancienne Abbaye de Landévénec Illustrations Santa clic pour la galerie

LE VERBE SACRÉ - SANTA - TERESA QUIJOTE

LANDÉVÉNEC PART II

Après avoir déguster les bonnes Crêpes, avant que le jour ne tombe, nous nous installions au pied des ruines de l’ancienne Abbaye, dans ce jardin maritime.

Un spectacle dans ce lieu est déjà un événement, c’est la sixième édition du Verbe Sacré. Après : « Du Tragique au Prophétique », « Requiem pour Samuel », « De l’Obscur à la Lumière », « Jonas Ex voto », Neuf cent treize.. Incendie ». Une nouvelle épopée Santa Teresa – Quijote née de la volonté d’un groupe animé d’une foi invincible dans l’homme, de l’espérance d’un monde meilleur ici maintenant et ailleurs.

Une réunion de textes qui n’avaient à priori rien pour se rencontrer, se croiser, se confondre.

Teresa la Madre d’Avila et Quijote le chevalier errant soutenu par Sancho deux heures et demie à un rythme soutenu avec ces deux Chevaliers Spirituels, plaçant l’amour au centre de leur quête. Ils errent tous deux ces mendiants d’amour. Une utopie réalisée pour Teresa, un fil de vie pour Quijote. Une extase mystique en ces lieux magiques imprégnés de spiritualité.

Rencontre du profane et sacré, ou l’oralité créatrice le verbe prend force et vigueur dans cet endroit ou l’on s’attend à la profondeur du silence, c’est une explosion de l’intérieur, comme un cri du cœur qui déchire la nuit des ténèbres et monte vers l’inaccessible, l’innommable.

La quête de l’inaccessible pour Quijote comme une folie merveilleuse au delà de la raison, un côtoiement avec le ciel. La rencontre avec Dieu pour Teresa, l’émotion le jeu des acteurs qui transpirent cette quête dans leurs sens exacerbés sont un véritable hymne à la Foi, la Charité et l’espérance par la voie de l’amour.

L’oratorio se termine ainsi :

Teresa : « Allons mes filles ! Toute œuvre est belle, même petite. Des œuvres, des œuvres ! Pas de tour sans fondation… posez de solides pierres ! De vos demeures, grimpez au Château !

A lire et à voir bien plus et bien mieux encore sur :

http://www.verbesacre.com

http://www.musee-abbaye-landevenec.fr/

http://www.teatr-opera.com/

Une pensée particulière pour Jean-yves Lenormand qui fût un soutien indéfectible au Verbe Sacré.

REPRISE DES TRAVAUX :

 

Un beau texte transmis par un lecteur du Blog D...C....

Etre apprenti par Claude Darche

 « Que chacun tente de revivre au rythme des saisons, dans le flot des vents, sous l’ombre des nuages. Il y a plus de vertu à s’accorder avec le ciel – au sens strictement physique du terme – qu’à l’artifice des néons. Que chacun se souvienne enfin de ces simples paroles: connais-toi, aime ton prochain, et vis en paix avec les hommes.  » Jean Mourgues

Être, voici le premier mot et le seul valable qui pourrait résumer tout notre parcours maçonnique. Car il s’agit bien ici, dans le temple, dans la loge et dans nos vies, d’être et non plus de paraître. Tel est le sens du serment maçonnique que nous prêtons le jour de notre initiation, serment qui sera suivi de nombreux autres prêtés à chaque passage de grade, et, souhaitons-le, à chaque montée en puissance de notre conscience, de notre lucidité et de notre générosité.

Être apprenti, être celui qui vient d’être initié, celui qui est assis sur la colonne du nord, celui qui se tait par  demande de ses aînés, des maîtres de la loge, qui accepte de se taire en toute confiance, il se sait sur un chemin ini- tiatique, il suit donc les conseils et autres recommandations qu’on lui donne. Cette absence de prise de parole ne pèse guère à l’apprenti, elle lui donne tout loisir de découvrir ce monde nouveau qui s’offre à lui, de repérer les différents symboles, la place des officiers dans le temple, la façon dont on s’y déplace, on y prend la parole et on se côtoie.

Il croit ses aînés sages et bien supérieurs à lui, ils sont déjà sur le chemin, en avance, il ne sait pas encore que le chemin est plein de péripéties, de virages dangereux, de montées suivies de descentes douloureuses ou l’inverse, de rencontres tantôt éblouissantes, tantôt décevantes, bref il est encore dans l’attente d’un je-ne-sais-quoi extraordi- naire, car tous ses maîtres, croient-ils, possèdent le secret de la connaissance. L’apprenti me fait penser au consultant qui se rend chez le psychologue ou psychanalyste, per- suadé que ce savant praticien va tout comprendre de son problème, de sa douleur et de sa souffrance et connaît le nom de l’antidote qui lui donnera le bonheur.

La vie n’est pas ainsi, le bonheur ne se donne pas, il se conquiert, lentement, pas à pas, il se trouve, se perd, se retrouve, jusqu’à ce qu’enfin, on comprenne que la vie est là tout simplement, et que rien, hormis nous, ne nous empêche d’être heureux, appréciant le moment qui passe comme il vient et comme il va. Cependant, l’apprenti a raison de faire confiance à ses aînés, ils sont et doivent être un modèle pour lui, ils transmettent la rituélie, des gestes, des signes, des attouchements et des mots, ils l’entraînent sur le chemin initiatique, il lui donne l’envie d’aller plus loin, de croire et d’espérer.

Être apprenti, c’est découvrir la vertu du silence et de l’écoute, c’est descendre à l’aide du fil à plomb en pleine verticale au centre de soi-même, c’est se dire : qui suis-je ? C’est repenser au miroir que l’on a mis face à nous, c’est bien nous regarder, nous voir tels que nous sommes, c’est refuser les faux semblants, c’est opposer à la force d’inertie celle du courage et de la persévérance, c’est appréhender la différence de l’autre, la respecter, même si on ne la comprend pas, c’est savoir que tous ces femmes et ces hommes sont mes sœurs et mes frères, et que je ne suis pas seulement obligé de penser à mes sœurs et frères de loge, mais sans doute d’envisager l’humanité comme une grande fraternité universelle, c’est apprendre à tenir compte de mon prochain, et de moi-même. Tout cela fait beaucoup, et tout cela est exaltant, revigorant, enfin un projet de vie qui contribue à mon évolution personnelle, à un changement en profondeur de l’être que je suis, peut-être ne s’agit-il pas de changer mais plutôt de se retrouver, d’être enfin, et non plus de paraître ?

Y aurait-il, dans cet espace philosophique et initiatique de l’amour, de la générosité, de la possibilité d’être authentique, vrai, soi-même, sans être jugé, condamné, mais sans être non plus porté aux nues, idolâtré? Y aurait-il simplement des femmes et des hommes qui cherchent, des passants, de ceux qui traversent les fleuves, franchissent les ponts, passent de l’autre côté de la rive, acceptent leur finitude avec tolérance et souhaitent de tout cœur que le monde aille mieux et que les êtres soient plus heureux ?

Être apprenti, c’est regarder en face de soi les compagnons sur la colonne du midi ou inversement selon que l’on travaille au Rite écossais ou au Rite français, c’est regarder ce qu’ils sont devenus, leur comportement, leurs échanges, leur façon de prendre la parole, car ils la prennent, eux, fort peu: ils en ont compris le danger, ils ne se bercent plus de certitudes et commencent à cultiver le doute et le questionnement. Au bout du compte, l’apprenti trouve ce silence et cette rencontre avec lui-même, cette nouvelle intimité qu’il entretient avec lui-même assez régénératrice, novatrice, elle lui donne des pistes, de nouveaux désirs, des curiosités, le goût de la fraternité et du partage.

Être apprenti, c’est comprendre que les symboles sont le langage même de l’initiation car ce qui se transmet, ce qui est secret, sacré, est intraduisible en mots et en paroles, aussi comprend-il mieux ce silence auquel il est astreint. Se taire, serait-ce savoir ou connaître? Lui, se tait, non parce qu’il sait, mais parce qu’il ne sait pas encore, c’est pourquoi les us et coutumes demandent aux apprentis non pas de se taire, mais d’être dans le silence, de se laisser envelopper par lui, de ne pas le craindre, mais de l’apprécier, de faire taire le brouhaha des émotions et des désirs, pour entendre la voix ténue et pourtant courageuse du cœur et l’âme.

Être apprenti, c’est être une pierre brute qu’il doit tailler à l’aide du ciseau, du maillet et du levier, c’est découvrir, comme l’a dit le rituel, le joyau qui est en lui et où brille silencieusement sa petite lumière intérieure, son désir de vie et d’amour, c’est trouver la parcelle divine et la magie de son être.

Être apprenti, c’est être assidu aux tenues qui ont lieu le plus souvent deux fois par mois, c’est assister aux réunions organisées par le deuxième surveillant, c’est travailler, réfléchir sur les symboles du temple, commencer la longue et lente montée vers l’Orient, c’est contempler les cendres de son testament philosophique, c’est se remémorer le cabinet de réflexion, le testament philosophique qu’il a rédigé, c’est vivre en prenant en compte tous ces éléments nouveaux, riches d’enseignements pour son exis- tence à venir, c’est se dire « je suis mort au monde profane, je suis entrain de mourir à mes illusions », je tends vers un idéal que je choisis et que chaque jour, je devrai à nouveau choisir.

Être apprenti, c’est comprendre que l’initiation marque le début d’une autre vie, il y a l’avant et l’après, le bouleversement de l’inconscient, la reprise de contact avec des archétypes enfouis en nous, des vieux démons et de belles déesses s’y promènent, mais pas seulement, car nous y rencontrons notre pire ennemi, notre peur, de vivre, d’exister, d’être et de mourir sans avoir accompli un quelque chose à transmette, à offrir à nos frères et sœurs en humanité.

Être apprenti, c’est découvrir la complexité de l’être humain que je suis, sa force et sa fragilité, sa vulnérabilité et parfois sa grandeur, c’est tenter de donner du sens à sa vie, c’est croire que tout est possible, ce n’est pas encore être sage, c’est penser qu’un jour, on le sera peut-être…

Être apprenti, c’est recevoir une rose rouge, une fleur d’amour et de compassion, une fleur pure, vivante, couleur du sang de la vie, couleur des passions éphémères et du désir ardent de la spiritualité. Ici tout est symbole, tout est double, complexe, positif et négatif, puisque tout est humain en devenir de transcendance, de sagesse, de force et de beauté. Promesse lointaine du chevalier Rose-Croix, dix-huitième degré du Rite écossais ancien et accepté, que certains un jour deviendront, désir déjà présent de tous les francs-maçons de voir l’apprenti acquérir des vertus et une morale, de voir la rose fleurir au centre de la croix lorsque maître, il passera de l’horizontale à la verticale.

«Connais-toi toi-même», peut-on lire sur le fronton du temple à Delphes, voilà le travail de l’apprenti, se connaître. Par la connaissance qu’il aura de lui-même, il connaîtra les autres et le monde. L’initiation est la prise de conscience par un individu, de sa véritable nature en tant qu’être existant et de ses possibilités internes et externes. L’apprenti s’attèle à la construction du temple intérieur et extérieur, il travaille, il est actif, c’est ainsi que son silence deviendra plénitude et qu’il deviendra un bon ouvrier, un être au sens réel du terme.

Claude DARCHE


Claude Darche, née le 15 juillet 1958 à Saint-Cloud, est une auteur d’ouvrages concernant l’ésotérisme et la franc-maçonnerie. Elle fut grand maître de la Grande Loge féminine de Memphis-Misraïm de 2002 à 2006. Aujourd’hui, elle se consacre à ses domaines de prédilection : le symbolisme du tarot, l’intelligence, intuitive, les phénomènes de synchronicité, le coaching. Elle est membre du comité scientifique du Musée de la franc-maçonnerie.

Sites de Claude Darche

  • www.claudedarche-intuition.com
  • www.claude-darche.com

Bibliographie de Claude Darche :

  • Les poèmes de l’île, éditions Saint Germain des Près, 1973
  • Ouvertures, poèmes publiés aux éditions Saint Germain des Prés, 1978
  • Initiation Pratique au Tarot, éditions Dangles, 1992
  • Le Grand Livre des Tarots, éditions Solar, 1993
  • La Pratique du Tarot de Marseille, Éditions du Rocher, 1994
  • Le Grand Livre de l’Astrologie, Éditions Solar, 1995
  • Libérez votre intuition, Éditions du Rocher, 1995
  • La Maîtrise du Tarot de Marseille, Éditions du Rocher, 1997
  • Le Tarot, Voie de l’Amour, Éditions du Rocher, 2000
  • Initiation Pratique au Tarot Égyptien, Éditions Dangles, 2002
  • Le Tarot de Mademoiselle Lenormand, Éditions Dangles, 2003
  • L’Oracle de Belline, Éditions Dangles, 2004
  • Images du Patrimoine Maçonnique, Tome II, Les Hommes, Detrad, 2004
  • Le vade-mecum de l’Apprenti, Dervy, 2006
  • Le vade-mecum du Compagnon, Dervy 2007
  • Le vade-mecum du Maître, Dervy 2008
  • Tarot, outil de développement intérieur, Éditions Dangles, 2008
  • Le vade-mecum des Hauts Grades, Éditions Dervy, 2009
  • Le Tarot divinatoire, Éditions Eyrolles, 2009
  • Développer son intuition, Éditions Eyrolles, 2009
  • Le vade-mecum des Ordres de Sagesse du Rite Français, Dervy, 2011
  • Méditations dans le Temple, Dervy, 2012
  • Femme de Lumière, roman initiatique, Ed du Désir, novembre 2014
  • Le vade-mecum du Second Surveillant, Dervy, 2014
Commenter cet article