Le fond de l’orchestre représente un massif rocheux. Entrent Pouvoir et Force conduisant Prométhée. Héphaïstos (ancêtre de Vulcain, de Tubalcaïn, d’Hiram, et de Caïn) suit en boitant. Il porte les outils de forgeron.
Préface.
C’est avec plaisir que j’accueille le Frère « Cincinnatus » sur le Blog, il ne s’est donc pas retiré définitivement sur ses terres (allusion historique), ou tout du moins il continue à labourer, pour améliorer les terres incultes ou en jachères. Sa transgression est une sotériologie pour nous Francs-Maçons installés dans les moelleux fauteuils de la suffisance. Ses origines Maçonniques Africaines, le porte à secouer le cocotier. Espérons qu’il en tombe des fruits, comme autant de grenades répandues dans le paysage maçonnique souvent convenu. Ses fruits ne sont pas ceux de l’amertume, mais de la conviction et de l’espérance. Je connais le Frère Cincinnatus comme d’autres de mes Frères, il est un Maçon actif, véritable constructeur au sens moral et physique, nous avons travaillés ensemble sur le chantier, je peux témoigner de son engagement, de sa franchise, de sa bienveillance, bienveillance qu’il n’a pas toujours reçue en retour ; même si l’on ne donne pas pour recevoir, mais pour donner. Cincinnatus nous donne quelques lignes qui j’espère vous feront réagir. Il attend vos commentaires, armé de son canon Maçonnique, chargé de poudre blanche !!
JFG
UN BON ( ?) SUJET DE RÉFLEXION.
Le 5 septembre dernier, notre frère JF nous informait « qu’un bon sujet de réflexion lui était soumis », à savoir : « la Franc Maçonnerie est- elle un centre d’union ou de division »
Pour m’être posé moi-même cette question, et bien que s’agissant de la FM je sois quelque peu retiré sur l’Aventin, je donnerai quand même mon avis sur le sujet; donc je m’en vais descendre de ma colline et entrer de plein pied dans le débat…s’il a lieu ! Disons que je poserai la première pierre de ce travail d’architecture et je le ferai en espérant que nombreux seront ceux qui auront la volonté d’exposer eux aussi leur façon de voir les choses, cela quand bien même serait- elle à l’opposé de la mienne.
Il nous faut donc, en toute impartialité, sans idée préconçue, et si possible sans se fâcher, répondre à la question que l’on peut formuler ainsi:
« La Maçonnerie vise t’elle effectivement à rassembler ce qui est épars, ou bien ne s’agit- il là que d’une douce illusion, sinon d’un abus, voire d’une mystification ! »
Il est probable que certains frères, engoncés dans leurs pseudo certitudes, à moins qu’ils ne jouent à l’autruche ou craignent de perdre les avantages d’une situation dans laquelle ils trouvent agrément, honneurs et confort, jugeront pour le moins déplacé sinon provocant le seul fait d’émettre un tel postulat !
Oser, pas même soutenir, mais seulement s’interroger sur l’hypothèse selon laquelle la FM ne serait « pas tout à fait » ce qu’elle prétend être et qu’elle pourrait même être son ….. contraire, sera considéré comme relevant du blasphème! Nos bienpensants, tout comme en politique dès l’instant où l’on prononce un mot tabou, (voir l’actualité récente !) traiteront d’iconoclastes, de fossoyeurs du Temple, de mauvais frères, etc…tous ceux qui oseront formuler une telle hypothèse !
Tant pis, je les invite à regarder les choses d’une façon impartiale, à conserver leur sang- froid pour juguler leur éventuelle colère et à faire preuve d’humour afin de raison garder !
Je leur suggère également de se rejouer la scène du miroir, ils recevront, peut-être, et pour la seconde fois,… la lumière !
Quels sont donc les faits, objectifs, qui peuvent conduire ceux qui croyaient, et j’en étais, que la FM était un centre d’union entre les hommes, à s’interroger maintenant sur la pérennité de cette affirmation.
Il est certain que les évènements qui ont affecté la Maçonnerie depuis sa naissance et en particulier ceux qui ont failli conduire la GLNF à sa perte ces dernières années, attestent de la toute relativité de cette union. Toutes les obédiences ont connu nombre de « fâcheries », ne pas l’admettre et feindre de croire que la malheureuse GLNF possèderait, elle, le monopole dans ce domaine serait malhonnête. Donc, la cause est entendue, à priori l’harmonie ne règne pas nécessairement dans nos étranges fraternités et si l’impertinent Rabelais était encore de ce monde peut être aurait il écrit un nouveau chapitre des guerres picrocholines !
Au vu de ces vicissitudes, il sera dit par ceux qui se refusent à voir plus loin que le bout de leur nez, que la cause de ces affrontements réside tout simplement dans l’égo de certains, dans l’addiction évidente qu’ils manifestent à l’égard du pouvoir, et dans le désir forcené qui les habite de préserver leurs intérêts du moment.
Tout ceci n’est pas faux, mais les causes de divisions résident elles uniquement dans les attitudes profanes qui viennent d’être citées, peut- être pas, et s’il serait exagéré de dire qu’elles ne sont que l’arbre qui cache la forêt, essayons donc de voir si à l’intérieur même de notre « prétendue fraternité » ne se trouveraient pas des germes de discordes.
Tout en souhaitant rester prudent, je mettrai quelque peu en accusation :
- La multiplicité des obédiences
- La diversité des rites
- Le manque de sobriété des décors
- L’immodestie des titres
- La vanité des hauts grades
- Etc…..je vous laisse la parole!
Tous ces facteurs, à mes yeux tout au moins, ne sont pas innocents dans la manifestation de forces centrifuges au sein de l’Ordre, forces qui minent sa cohésion, nuisent à la fraternité, déçoivent les ingénus qui étaient venus y chercher une certaine sérénité !
La multiplicité des obédiences :
Cette pluralité des associations qui prétendent relever de l’Art Royal démontre tout simplement que les gens n’ont pas la même vision de ce que doit être la Franc Maçonnerie; chacun est persuadé détenir la seule vérité en la matière et ne regarde qu’avec dédain sinon arrogance les frères qui ne relèvent pas de leur propre chapelle, frères forcément égarés !
Le nombre élevé des « Grandes Loges » n’est d’ailleurs pas sans poser problèmes…même aux profanes tentés de nous rejoindre car parmi les obédiences, régulières ou pas, reconnues ou non, traditionnelles ou libérales, masculines, féminines, mixtes, gays bientôt si ce n’est déjà le cas (?), ils se demandent laquelle correspond à la VRAIE Maçonnerie,…si tant est qu’elle existe !
D’aimables discoureurs experts en contorsions intellectuelles expliqueront doctement sans doute que nous sommes tous frères, quelle que soit notre Maison d’appartenance, admettons, mais je soupçonne cette belle fraternité d’être purement médiatique et du type, je t’aime, moi non plus, cela en dépit de manifestations bisounours plus ou moins savamment orchestrées.
Ne parlons pas des micro formations folkloriques, éphémères pour la plupart, qui éclosent çà et là, et qui ne font que traduire la vanité de quelques «druides auto proclamés» en mal d’audience et de reconnaissance.
Pour ma part je ne pense pas que cette pléthore d’organisations réputées maçonniques puisse contribuer à un rassemblement des Fils de la Lumière!
La diversité des rites :
S’il est loisible d’honorer le GADLU chez les Chrétiens selon les rites catholique, évangélique, anglican, orthodoxe, copte, byzantin, etc…et chez les Musulmans selon la tradition Sunnite ou Chiite, et pour cette dernière à la façon des Alaouites, des Ismaéliens, des Druzes, etc…il n’est pas certain que la diversité de ces « rites » soit un gage d’union entre les fidèles d’une même religion et pour cause !
Rappelons- nous la Saint Barthélémy, le sac de Constantinople, massacres menés par des Chrétiens contre d’autres Chrétiens, observons ce qui se passe depuis des lustres entre les Musulmans qui ne semblent avoir de cesse de s’égorger, nous serons établis sur la réalité des choses !
Certes nos querelles de clochers sont plutôt du niveau de la taquinerie que de l’homicide, et il est probable que les «REAA» n’envisagent pas plus d’occire les « Emulation » que ces derniers ne souhaitent exterminer les RER, lesquels n’ont sans doute aucune ambition de transformer en chair à pâté les frères du RF !
Mais quand même, il n’est qu’à tendre l’oreille pour entendre fréquemment des choses peu aimables à l’endroit des rites et l’attachement naturel que l’on peut éprouver pour le sien se fait souvent au détriment du respect que l’on devrait avoir pour tous les autres, régulièrement raillés, moqués, sinon ridiculisés.
Le «par cœur» des uns les fera passer pour des perroquet savants, les lectures ânonnées des autres démontreront la méconnaissance qu’ils ont des textes, la non présentation de planches attestera de l’incapacité lamentable à mettre deux mots l’un derrière l’autre, le nombre excessif de travaux d’architecture ne traduira que le désir de se faire valoir , le couvre-chef ou pas, la façon de déambuler, les ouzés ou les batteries, les « santés » ou leur absence , etc….tout ceci conduit à des remarques désagréables chez les intégristes du rite et ne plaide guère pour l’harmonie de la Maçonnerie.
Le manque de sobriété des décors
Quel est le « frère basique » qui ne s’est pas trouvé quelque peu médusé quand, assistant pour la première fois à une tenue de grande Loge, il découvre la richesse quelque peu choquante des décors dont sont affublés les participants, en particulier ceux qui qui siègent à l’Orient, j’allais dire à l’Olympe, et qui les font ressembler sinon à des dieux, du moins à des maréchaux soviétiques ou à des collectionneurs de pin’s !
Tabliers, sautoirs, cordons, manchettes, bijoux, etc… plus somptueux et rutilants les uns que les autres, est- ce bien utile à la « transmission de nos secrets » et à l’édification de notre « temple intérieur » ?
Se pose alors la question suivante, pourquoi avoir déposé ses outils à la porte du temple si c’est pour en créer d’autres en y pénétrant ? Aurait- on oublié la symbolique du « niveau » ?
Par ailleurs tout cela a un prix, a-t-on songé aux sentiments qui animent les frères connaissant des fins de mois difficiles devant ce luxe dans l’accoutrement, et que dire du montant des agapes lors de certaines grands messes, montant qui provoque la fuite éperdue de nombre de frères peu argentés qui ne peuvent que se sentir humiliés parce que économiquement …exclus !
N’est- on pas conscient de ce que la fraternité, la vraie s’entend, n’a que faire de tous ces oripeaux et de cet étalage de fric qui, par leur excès, nuisent au sentiment d’égalité que devraient partager tous les « Enfants de la Veuve ».
L’immodestie des titres
La course aux « tabliers bleus » et aux titres qui les accompagnent est à l’origine des nombreuses rivalités et jalousies que l’on ressent parfois au sein des loges! Afin de bénéficier de ces épithètes pompeuses, nombre de frères sont devenus des courtisans, ils ont vite oublié les beaux préceptes qu’ils s’étaient engagés à honorer, notamment la modestie !
Soucieux d’être précédés en toute circonstance par l’évocation de leurs fonctions et qualités, exigeants quant au protocole, ombrageux pour ce qui est du respect dû à leur rang, ils plastronnent devant la plèbe sagement ordonnée sur les colonnes …à l’étage inférieur.
Celle-ci ne peut s’empêcher de s’interroger sur la nécessité de ces appellations ronflantes et quelque peu ridicules, certes une hiérarchie est sans doute nécessaire dans un Ordre, mais doit-elle s’encombrer de tous ces titres et appellations qui manquent quand même de simplicité, la question reste posée !
Tout ceci respire l’orgueil, le désir de paraître et ne me semble guère favorable à la fusion des cœurs et des consciences
La vanité des Hauts Grades
Si j’ai eu l’honneur de tenir le maillet d’une loge relevant du REAA, (entre autres !) je dois préciser que je suis Emulation d’origine et que, de ce fait, je ne connais pas grand-chose aux degrés dits supérieurs, …ce que les beaux esprits ne manqueront pas de confirmer en ajoutant qu’en plus je n’ai sans doute rien compris à la chose!
« Degrés supérieurs, Hauts- grades », ce genre de qualificatifs risque de mettre les frères mal à l’aise, du moins ceux qui ne relèvent pas de ce prétendu aéropage et qui n’apprécient pas forcément le fait d’appartenir, eux, aux degrés nécessairement… inférieurs !
Je me suis bien évidemment documenté sur le sujet, j’ai appris que si ces fameux «hauts- grades » avaient leurs partisans ils avaient également de farouches adversaires, notamment chez certains « Maçons historiques ».
Que l’on aille au-delà de la légende d’Hiram, que l’on invente d’autres jeux de rôle dont on feint d’espérer qu’ils contribueront à l’élévation morale des frères, pourquoi pas, le problème n’est pas là et je conçois fort bien que l’on puisse aller « plus loin » dans le symbolisme que ce que nous offre le troisième grade !
Non, le problème réside dans la prétention, la suffisance, sinon un certain mépris, exprimés par nombre d’affidés des hauts grades à l’égard des demeurés des loges bleues !
Que n’ai-je entendu !
Par exemple :
- qu’on rencontrait dans ces ateliers des « gens intelligents », ce qui laisse à penser que les FF des trois premiers degrés au point de vue « neuronal » sont sans doute un peu… limites
- que le niveau y était « quand même bien supérieur » à ce qu’il est dans les loges bleues, là aussi l’allusion à la nullité des FF n’ayant pas dépassé le 3ème est affligeante et regrettable,
- que j’avais les « capacités intellectuelles » (merci !) qu’il fallait pour accéder à cette élite auto proclamée, ce qui sous-entend que tous ces admirateurs de leur nombril les avaient également bien sûr !
- etc… !
Il m’a été donné en outre d’assister à des joutes fort peu fraternelles, et ce en loge bleue, entre des gens qui relevaient du « vulgum pécus » et d’autres qui se targuaient d’être du 18ème et qui donc, à ce titre, ne pouvaient qu’avoir raison sur tout sujet et le faisaient savoir sans beaucoup de pudeur!
De même que dire des propos acerbes tenus par Durand envers Dupont, quand le second est passé au 14ème alors que le premier végète toujours au 9ème ! Normal, « sa planche était tellement minable » !
Rivalités, jalousies, arrogance, fatuité, semblent être bien présentes au sein de ce type d’assemblées dont l’origine et la finalité ne m’ont pas donné l’impression qu’elle pouvait être propice à cette fraternité que nous recherchons tous.
Etc… !
Je laisse à ceux qui seraient intéressés par le sujet, s’il y en a ( ?), le soin de disserter sur d’autres thèmes.
Il en est qui me tiennent plus particulièrement à cœur, celui du GADLU par exemple dont je ne sais toujours pas comment il faut l’appréhender, de même, s’agissant de l’expression « de bonnes mœurs » qui me dira exactement ce qu’elle signifie, enfin cette invention profane des fraternelles ne mérite t-elle pas qu’on s’y arrête ?
Je pense que nombreux sont les Frères qui comme moi s’interrogent, tout cela n’est pas très clair, la règle du jeu, si j’ose dire, se doit d’être précisée!
Conclusion
Après cette étude critique de l’institution qui personnellement m’avait séduit, faut- il condamner la Maçonnerie et la considérer comme une organisation hypocrite et perverse, quand elle affirme vouloir « rassembler ce qui est épars », certainement pas !
En effet il en est de la Maçonnerie comme il en est de nombres d’idées généreuses qui ont pu fleurir çà et là, ce n’est pas l’idée qui est en cause mais ceux qui la dénaturent, l’utilisent, l’instrumentalisent, disons la trahissent !
L’Art Royal, hélas, n’échappe pas à ce triste sort et m’entendre dire comme cela s’est produit maintes fois que « les hommes restent les hommes », qu’il convient d’être indulgent, de faire la part des choses, etc…ne me convient pas, si j’avais rallié l’Ordre c’était précisément parce que je croyais que NOUS étions différents !
Alors que faire pour remédier à cette situation ?
Je pense qu’il convient de procéder comme cela se fait dans la recherche scientifique quand tout semble aller de travers, quand les résultats donnent l’impression de se contredire, quand l’angoisse et le doute s’imposent à nos semi certitudes, il faut REVENIR AUX FONDAMENTAUX !
S’agissant de la Maçonnerie il convient de la débarrasser de toute la gangue des innovations ou supposées telles qui sont venues saper les bases sur lesquelles elle était fondée.
Il appartient donc à l’ensemble des frères d’imposer un retour aux traditions de la Franc Maçonnerie, celle du 18ème siècle s’entend, à savoir :
- l’affirmation non ambigüe de la croyance au GADLU,
- l’obéissance aux land marks
- la soumission sans réserve à la règle en douze points,
- la pratique des devoirs liés à la qualité de Franc Maçon
Soyons donc intraitables sur ces différents points et cessons de jouer les tartufes sous prétexte de tolérance, d’ouverture ou de modernité!
Cincinnatus.
Merci à Cincinnatus qui à l’image de Prométhée le transgresseur, qui a apporté le feu régénérateur de la connaissance, et ose se mesurer aux Dieux obédientiels. Dans l’espoir d’élever le simple Maçon.
JFG
Petite Histoire de Lucius, Quinctius, Cincinnatus. 520 Av - JC . 430 Av – JC.
Patricien Romain, il vivait paisiblement sur son domaine avec sa famille, ses esclaves et ses gens, élevant son troupeau et cultivant ses terres, en toute simplicité. C’est à sa belle chevelure blonde bouclée qu’il doit paraît t’il son nom.
Il participe à l’installation d’une démocratie Romaine. Rome est en butte aux attaques populistes et aux pratiques démagogiques des Tribuns ; les patriciens viennent chercher Cincinnatus réputé pour son courage et sa sagesse. Il refusa d’être nommé consul, cependant il accepte de quitter sa vie paisible et ses terres pour sauver la république que guettée par l’anarchie et la guerre civile. Ayant réussi à rétablir l’ordre et la discipline, il refuse obstinément les honneurs et le pouvoir pour retourner à sa charrue.
On fit appel à lui ensuite à deux reprises pour son abnégation, et son énergie admirables dans l’adversité. Il fût deux fois dictateur. C’est en labourant son champ, tout nu sous le soleil qu’il appris sa première investiture.
JFG
Citations : La Bienveillance.
« On ne vit réellement que quand on jouit de la bienveillance des autres. »
Goethe.
« Une vie libre ne peut pas acquérir de grandes richesses, parce que la chose n’est pas facile sans se faire le serviteur des assemblées populaires ou des monarques, mais elle possède tout dans une abondance incessante ; et s’il lui arrive de disposer de grandes richesses, facilement aussi elle les distribue, en vue de la bienveillance du voisin. »
Epicure.