La Race la seule prononciation de ce mot, sent le soufre, l’adjonction d’un qualificatif, blanc, noir, jaune, aryens, seigneurs, inférieure, supérieure rappelle à ma mémoire, les moments les plus sombres de notre histoire. Il me faudrait donc m’abstenir, au titre de la pudeur, du politiquement correct, de la victimisation, de prononcer ce mot et surtout les qualificatifs qui en sont ses attributs.
Confronté à un déferlement médiatique à propos des paroles prononcées au grand jour par une femme politique, j’ai entrepris de me former par moi-même une idée de cette notion de race, n’étant pas un spécialiste, j’ai entrepris une recherche rapide, pour une mise à jour de mes connaissances pour y voir plus clair, avec la plus grande objectivité possible dans les dictionnaires à ma portée. Je vous propose ce parcours :
Le Grand Larousse Universel : (les termes Grand et universel doivent être de nature à me rassurer) le mot Race viendrait de l’Italien razza ; et du bas latin ratio qui signifie espèce. (c’est donc la qualification d’une espèce c’est plus rassurant que razza ou ratio surtout dans leur connotation contemporaine). I- Subdivision de l’espèce humaine selon V part de l’encyclopédie Anthropobiologique et Génétique des populations. .Population résultant-, soit par isolement géographique, soit par sélection, de la subdivision d’une même espèce animale. Pour le généticien, une population n’est pas, dans son essence biologique, une collection d’individus, exhibant diverses caractéristiques ; elle est une collection de gènes représentants divers allèles. Un allèle est défini comme l’ensemble des gènes correspondants à l’une des modalités d’actions possibles des gènes présents en un emplacement donné des chromosomes. Pour caractériser une population, il suffira donc de préciser le contenu de son patrimoine génétique pour chaque caractère élémentaire, ce qui pourra être réalisé en calculant les fréquences des divers allèles. La première constatation est que la recherche de gènes « marqueurs », caractéristiques d’une race a pratiquement échoué. Un gène aurait réellement constitué un « marqueur » s’il avait été présent, uniquement une certaine race et dans une proportion non négligeable des individus appartenant à cette race…
On ne peut donc pas, sauf rares exceptions définir une race d’après la présence ou l’absence de certains allèles.
Plus loin dans le Larousse sur le plan de la recherche mathématique des caractéristiques chiffrées qui séparent les individus l’on peut lire : si l’on désigne par 100 la moyenne des distances entre groupes appartenant à une même « race » au sens classique des races « blanche », « jaune » et « noire », est égale à 93 : autrement dit, la distance ente groupes d’une même race n’est inférieure, en moyenne, que de 7% à celle de groupes pris au hasard. Voilà ce qui dessine une idée d’appartenance à un groupe à l’intérieur d’une race.
Le Littré dictionnaire de référence de la langue Française quand lui au mot race indique : « Tous ceux qui viennent d’une même famille », plus loin « le règne éternel de la race de David », « les races royales…. », même notre Voltaire du siècle des Lumières : « La race des nègres est une espèce d’hommes différente de la nôtre, comme la race des épagneuls l’est des lévriers »
Le Robert dictionnaire Historique de la langue Française Tome3 : reprend le terme italien razza « espèce de gens », ou l’ancien provençal rassa « bande d’individus » il complète par les mots latin ratio et génératio notion de génération d’espèce au sens génétique. C’est au XIXème siècle après les travaux de Buffon, que se développe je cite : « l’étude de la variété des races humaines… » En 1853 : « L’essai sur l’inégalité des races humaines » de Gobineau est à la base des théories racistes qui s’appuient aussi sur certains développement du darwinisme.
Je terminerais ma recherche par :
L’Encyclopédie Thématique Universalis : dans la collection sciences humaines au mot Racisme. Il est écrit ; il n’est pas aisé de donner du racisme une définition qui fasse l’unanimité. C’est pour le moins étonnant à propos d’un sujet abordé tant de fois et de tant de manières. On comprend les raisons de cette difficulté lorsqu’on s’avise que la base du racisme, c’est à dire le concept de race pure appliquée aux hommes, est mal définie et qu’il est pratiquement impossible de lui découvrir un objet bien délimité. D’autre part, le racisme n’est pas une théorie scientifique, mais un ensemble d’opinions, peu cohérentes par surcroit. De plus, ces opinions, loin de découler de constats objectifs, extérieurs à celui qui les exprime, sont la justification d’attitudes et d’actes, eux- mêmes motivés par la peur d’autrui et le désir de l’agresser, afin de rassurer et de s’affirmer à son détriment. Enfin, le racisme apparaît comme le cas particulier d’une conduite plus générale : l’utilisation de différences biologiques, mais qui pourraient êtres psychologiques ou culturelles, réelles ou imaginaires. Il y a donc une fonction du racisme. Il résulte de tout cela que le racisme est la valorisation, généralisée et définitive, de différences biologiques, réelles ou imaginaires, au profit de l’accusateur et au détriment de la victime, afin de justifier une agression.
C’est cette dernière phrase que je retiendrais, si le mot race peut prêter à interprétation, justifications diverses et variées sur les plans biologiques, génétiques, historiques, anthropologiques et que sais-je encore. Ce ne sont que des prétextes, qui mènent tout droit au racisme « ordinaire », qui fait froid dans le dos, quand on pense à ses conséquences : l’on commence par distinguer, les blancs des noirs, puis les blancs des jaunes, puis les juifs des arabes, puis les chrétiens des islamistes, puis les rotariens des Francs-Maçons, puis les habitants des quartiers et ceux des centre ville, et l’on finit par regarder de travers son voisin de palier parce qu’il n’ a pas de cravate.
Bien sûr comme toujours j’exagère.
Mais avons nous pris les mesures juridiques, pour éviter la propagation de ce cancer ? Pas si sûr une de mes petites filles vient ces jours-ci de faire son « service citoyen » qui se résume à une journée passée à la caserne, quelques tests, des explications sur les missions des armées, des notions de secours aux personnes, toutes choses utiles et nécessaires, qui devraient à mon sens faire l’objet soit d’une piqûre de rappel de manière régulière, soit se dérouler sur une période plus longue. Au terme de cette journée elle a obtenu un Diplôme de l’état Français attestant sa participation et la liant de ce fait à la communauté nationale, au verso de ce diplôme : « La Chartre des droits et devoirs du citoyen Français » en application de l’art 21-24 du code civil, la présente chartre rappelle les principes et valeurs essentiels de la République et énonce les droits et devoirs du citoyen, résultant de la constitution ou de la loi.
Deux paragraphes ont attirés mon attention celui ayant trait :
Aux droits et devoirs du Citoyen Français. Il est écrit : « Tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables. »…..
Cela laisse pour le moins perplexe, notre législation admet donc qu’il y a plusieurs races humaines, puisque qu’il convient de ne pas faire de distinction !
Cela mérite une explication, ou il y erreur, ou il y a négligence, ou il y a incompétence, ou je ne sais pas lire et je ne comprends rien.
Je préfère pour ma part à cette distinction de race ! Ce que nous dit la Franc-Maçonnerie en général et la G L D F en particulier : « La Franc-Maçonnerie accepte l’expression de toutes les idées qui respectent la liberté de conscience citoyenne de ses membres, excluant tous les extrémismes, incompatibles avec ses principes fondamentaux de respect et de dignité des êtres humains, quelles que soient leurs origines ethnique et culturelle »
JFG
PENSEES
Un homme et une femme qui passent leur vie entière ensemble, qui finissent par ne faire plus qu'une seule et même âme, qu'un seul et même être, est l'une des plus belles réussites humaines.”
Jean Dutourd ; Les œuvres romanesques (1979)
Il est plus facile d'être malheureux du malheur d'autrui qu'heureux de son propre bonheur.”
Jean Dutourd ; Le bonheur et autres idées (1980)