Cette belle fleur symbolique aux pétales en forme d’étoile, ornait les têtes couronnées des empereurs Romains, mais aussi des apôtres des anges, des prophètes et de la vierge. Un rapprochement est possible avec le Laurier et l’Olivier, mais aussi l’Acacia.
L’Héliotrope de la famille des tournesols présente la particularité de s’orienter vers le Soleil, c’est à dire vers la Lumière, elle est donc pour nous en recherche de Lumière un beau symbole. Nous sommes donc atteint comme ce végétal d’héliotropisme, heureusement cela se soigne par des cures mensuelles ou bi mensuelles dans des lieux seuls connus des vrais maç.. Où le travail se fait à l’abri de la Lumière du dehors pour recevoir la Lumière du dedans.
Cette manie de se tourner constamment vers la Lumière est sans doute propice à son expansion et sa pénétration dans nos régions les plus voilées.
Le poète qualifie ainsi cette plante : « cette plante, qui symbolise l’attitude de l’âme qui tourne continuellement son regard et sa pensée vers l’être aimé, pour le soutenir, le guider, vers une présence contemplative et unitive. Fleur solaire elle chante, selon Proclus, la louange du chef de la série divine à laquelle appartiennent louanges spirituelles et louanges raisonnables ou physiques ou sensibles. Pour Proclus, l’Héliotrope, en sa couleur de ciel, prie parce qu’il se tourne toujours, en une insigne fidélité, vers son seigneur. »
L’héliotrope s’accorde bien avec le Franc-Maçon fidèle à son devoir, elle est l’image de l’amour inconditionnel.
L’héliotrope a des qualités cachées, cette plante symbolique de Saint Fiacre le patron des jardiniers a des pouvoirs de guérison, pour les tumeurs, les chancres.
Cette plante est a rapprocher de l’Acacia pour sa persistance, sa persévérance à chercher la Lumière.
JFG
Petit rappel :
Dans l’Egypte ancienne Knoum ou Ptah est le potier qui crée la vie à partir de l’argile ; il est le dieu Bélier, le dieu procréateur.
Dans la mythologie grecque, Prométhée est connu pour avoir crée les hommes à partir d’argile et d’eau, puis il les animera avec le feu dérobé au ciel.
Au verset 7 du 2° chapitre de la Genèse dans l’Ancien Testament, nous lisons que Yaveh/Dieu façonna Adam du limon de la terre et lui donna vie de son souffle au 6° jour de la Création. Il est déjà dit au Chapitre 26 du 1° chapitre « faisons Adam à notre image ».
C’est ainsi que je me suis souvenu d’une légende entendue dans mon enfance, celle du Golem, qui reprend le même thème de la création d’un être à partir d’argile.
Je vais vous la raconter dans sa version dite « moderne » celle que l’Histoire a retenu, celle de Rabbi Yehudah Loew ben Bezalel plus connu sous le nom du Maharal , rabbin de Prague au milieu du XVI° siècle. C’était un érudit et un grand mystique dont on peut voir la statue sur la façade de l’Hôtel de ville de Prague et son tombeau au célèbre cimetière juif de la ville.
J’ai dit « moderne » car ce récit remonte aux années Cent de notre ère puis fut repris en de nombreuses versions au XIV ° siècle dans les milieux judéo-kabbalistes d’Europe centrale ; pour les kabbalistes la création du monde et d’Adam fût faite par l’assemblage des 22 lettres de l’alphabet hébraïque, des nombres, les 10 Sephirot et des mots magiques (abracadabra).par ex.
Pour être presque complet on trouve le mot « golem »dans le récit de la Genèse où il désigne Adam en sa forme première (adamah) avant que D. ne lui insuffle la vie et lui donne une âme par une étincelle de sa vie divine.
La dernière version au début du XX° siècle est celle d’un rabbin de Varsovie qui écrivit un « faux » intitulé « les prodiges du Maharal ».
Donc voici le récit :
« Pour protéger les juifs du ghetto de Prague des attaques antisémites dont ils étaient victimes, le Maharal modela de l’argile en lui donnant forme humaine ; puis il lui insuffla la vie en récitant des prières et en lui inscrivant sur le front un des noms de D. : emeth qui signifie en hébreu « VERITE ». Dans une autre version de cette histoire le rabbin donna vie au Golem en lui plaçant dans la bouche un parchemin sur lequel était inscrit un des multiples noms de D. Le golem était devenu un serviteur docile et un défenseur redouté tout en étant dépourvu de parole et d’âme.
Mais avec le temps le Golem devint méchant, de plus en plus grand et fort, détruisant tout autour de lui. Il devint incontrôlable et pour l’arrêter, pour lui ôter la vie, le Maharal n’eut comme solution que de lui effacer le premier « e » du mot emeth (en fait la lettre aleph) qui devint ainsi le mot « meth » qui signifie « mort ». Dans l’autre version le Maharal lui ôta le parchemin de la bouche. Et le Golem redevint un tas d’argile ».
Voilà, c’est tout !...
Un Frère Anonyme.
LES DENTS GÂTEES
J’avais, dans la bouche, une dent gâtée qui m’ennuyait. Durant la journée, elle était endormie, mais dans le calme de la nuit, quand les dentistes dormaient et que les pharmacies étaient fermées, elle commençait à faire mal.
Un jour, comme je m’impatientais, j’allai chez le dentiste et je lui demandai d’extraire cette fichue dent qui me rendait misérable et qui me refusait les joies du sommeil en convertissant en gémissements et en cris le silence de mes nuits.
Le dentiste secoua la tête et dit : « il est stupide d’extraire votre dent si nous pouvons la soigner »
Alors, il commença à en forer les bords, à en nettoyer les cavités et à utiliser tous les moyens de la remettre en bon état et de l’empêcher de se délabrer. Ayant fini de forer, il l’emplit d’or pur et dit avec fierté : « Maintenant, votre mauvaise dent est plus forte et plus solide que les bonnes. » Je le crus, je le payai et je quittai son cabinet.
Mais avant moins d’une semaine, la maudite dent retomba dans son état maladif et les tortures qu’elle m’infligea convertirent en cris et en souffrances les belles chansons de mon âme.
Alors je me rendis chez un autre dentiste et je lui dis : « Extrayez cette fichue dent sans me poser de questions, car celui qui reçoit les coups n’est pas pareil à celui qui les compte. »
Obéissant à mes ordres, il arracha la dent. La regardant, il dit : « Vous aviez raison de faire extraire cette dent pourrie. »
Dans la bouche de la société, il y a beaucoup de dents pourries, cariées jusqu’au maxillaire. Mais la société ne fait rien pour les arracher et pour se débarrasser du mal. Elle se contente de les obturer avec de l’Or. Et nombreux sont les dentistes qui traitent à l’Or brillant les dents cariées de la société.
Nombreux sont ceux qui cèdent aux séductions de tels réformateurs : la souffrance, la maladie et la mort sont leur lot.
Dans la bouche de la nation Syrienne, il y a beaucoup de dents pourries, noires et sales qui se gâtent et qui puent. Les médecins ont tenté de les guérir avec des plombages en or au lieu de les extraire. Et la maladie subsiste.
Une nation qui a des dents gâtées et condamnée à avoir un mauvais estomac. Nombreuses sont les nations qui souffrent d’une telle indigestion.
Si vous voulez jeter un regard sur les dents pourries de la Syrie, visitez ses écoles où les fils et les filles d’aujourd’hui se préparent à devenir les hommes et les femmes de demain.
Visitez les tribunaux et observez les actes des pourvoyeurs malhonnêtes et corrompus de la justice. Voyez comme ils jouent avec les pensées et les esprits des gens simples comme un chat joue avec une souris.
Visitez les maisons des riches où règnent la tromperie, la fausseté et l’hypocrisie.
Mais ne négligez pas pour autant de traverser les masures des pauvres habitées par la peur, l’ignorance et la lâcheté.
Rendez alors visite aux dentistes aux mains habiles, possesseurs d’instruments délicats, de ciments dentaires et de tranquillisants et qui passent leur temps à obturer les dents pourries de la nation pour en dissimuler les caries.
Parlez à ces réformateurs qui se présentent comme l’intelligentsia de la nation Syrienne, qui organisent des sociétés, tiennent des conférences et prononcent des discours publics. Lorsque vous leur parlez, vous entendez des airs qui semblent peut-être plus sublimes que le grincement de la meule, plus nobles que les coassements des grenouilles dans la nuit de juin.
Lorsque vous leur dites que la nation Syrienne grignote son pain avec des dents cariées, et que chaque morceau qu’elle avale est mêlé de salive empoisonnée qui répand les maladies dans l’estomac de la nation, ils répondent : « Oui, mais nous essayons de trouver de meilleurs plombages et de meilleurs tranquillisants. »
Et si vous leur proposez une bonne extraction, ils rient de vous parce que vous n’avez pas encore appris le noble art de la dentisterie qui dissimule la maladie.
Et si vous insistez, ils s’en iront et ils vous éviteront en se disant :
« Ils y a beaucoup d’idéalistes en ce monde, et leurs rêves sont faibles. »
Né au Liban en 1883 mort à 48 ans. Il séjourne en France et aux Etats Unis, il consacre sa vie à la Poésie et la peinture. Certains de ses écrits furent brulés en place publique à Beyrouth par ordre des autorités turques, il fut condamné comme hérétique par le patriarche maronite.
« Par son fanatisme et son exagération, il est fou à lier…. Théoricien qui n’est pas de ce monde, son but littéraire est d’empoisonner l’esprit des jeunes…
Si les couples se mettaient à l’école de Gibran, ses théories sur le mariage mettraient en pièces les familles et la société ; les puissances infernales déferleraient sur le monde… »
Gibran parce qu’il a vu à une conscience particulière de la souffrance humaine. De nombreuses années après sa pensée reste d’actualité. Il est cependant optimiste, jetant un regard sur l’avenir, il met son espoir en l’homme.
« J’ai vu que l’homme savait qui il était la pierre d’angle de la création, et qu’il devait s’élever au-dessus de la petitesse et de la médiocrité. »
Hélas l’actualité récente semble contredire cette espérance.
JFG