Philosophie Antique et Franc-Maçonnerie Contemporaine.
TRAVAUX PRATIQUES.
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Le Silence – La Lenteur :
L’apprentissage du Silence est indispensable à la connaissance de soi, apprendre à faire le vide en soi pour écouter son souffle qui vient du cœur, ce souffle que le Vénérable Maître communique à ses Frères.
Le silence si bien pratiqué dans les initiations orientales pour une concentration extrême propice à la réception de la lumière. Silence dans une communion avec la nature, les ermites, comme les moines savent que pour accéder à l’intelligible le silence est un préalable, faire silence en soi pour écouter les battements de son cœur.
L’initiation maçonnique impose aux apprentis une période de silence, pour retrouver l’écoute de soi même et des autres. Dans un monde où il faut convaincre sans réfléchir, où couper la parole est la règle, le maçon apparaît en décalage. Le maçon refait l’apprentissage du silence en tournant par sept fois sa langue, il apprend ce cherchant d’or, que la parole est d’argent et que son silence est promesse pour sa recherche. Le silence est une porte qu’il doit franchir pour accéder à la connaissance.
Du silence véritable exercice spirituel Lao Tseu disait : « Ceux qui savent ne parlent pas, ceux qui parlent ne savent pas. Le sage enseigne par ses actes non par ses paroles. »
Ce silence impose l’indispensable lenteur de l’initiation, écouter pour pouvoir en permanence rectifier. Maîtriser sa parole, conscient que le verbe est créateur, que la création est une lente persévérance de l’apprentissage du bien. Lentement pénétrer dans son temple intérieur, pierre après pierre, élever sa conscience marche après marche sur l’échelle ascendante pour espérer atteindre les états supérieurs de son être, débarrassé des scories inutiles de sa matérialité. Cela n’est possible que par une marche lente sur le chemin à la recherche de la fontaine de jouvence. Suivre le rythme de la nature, travailler sans cesse être fidèle.
Le Franc-Maçon comme le philosophe doit donc se hâter avec lenteur, car le travail est considérable, le chantier immense pour la reconquête de son soi et la diffusion de l’amour fraternel. Saint François de Sales faisait ainsi l’éloge de la lenteur : « Dans le régime des âmes, il faut une tasse de science, un baril de prudence et un océan de patience. » Il faut du temps pour que le grain lève.
JFG.