Ce dimanche matin est semblable à un autre les cloches de la cathédrale Saint – Pierre (de Rennes) sonnent à deux pas de chez moi, elles suivent le chant du coq qui a percé les ténèbres de la nuit, il y a quelques heures. Ce coq symbolique qui trône au faîte des églises, et me rappelle celui du cabinet de réflexion de ma Loge ou j’ai reçu la lumière à quelques mètres de la cathédrale, le fronton du temple maçonnique est orné d’images mystérieuses et l’alphabet maçonnique m’est inconnu, je ne sais ni le lire, ni l’écrire.
La lumière du coq me sera nécessaire pour me diriger vers l’Orient. Ce coq qui vient de loin chante sur les terres celtes attribut du dieu Lug, sa couleur Kog rouge en celte, illumine la terre au lever du soleil. Symbole de l’éveil de l’esprit, sur les ailes du coq l’apprenti sort du cabinet de réflexion et prend son envol, son essor.
L’appel strident du coq est une force pour se lever, se relever chaque jour pour mettre le métier sur l’ouvrage, c’est le message de Mercure et d’Hermès. Pour le Maçon comme pour les romains le jour commence au milieu de la nuit pour atteindre son apogée, son zénith, sa pleine Lumière à midi.
Le coq chasse les mauvais esprits, dissipe les larves nocturnes negotium perambulans in tenebris. Le coq annonce ainsi l’apparition de la Lumière il est le précurseur le Baptiste, la grande Lumière qui domine les églises de pierres.
Les gnostiques sortis de la marmite spirituelle d’Alexandrie et de Perse vénèrent l’Abraxas à tête de coq, sur son bouclier figure l’alpha et l’Omega.
Le coq par son chant rythme les travaux de la Lumière aux ténèbres, il est la porte du soleil, de la lumière qui terrasse les ténèbres, il chante dans nos cœurs tournés vers l’Orient. Le Maçon attend avec vigilance et persévérance le chant qui annonce la Lumière.
Lucrèce parlait du coq en ces termes :
« Quand chassant la nuit au battement de ses ailes, le coq appelle l’aurore de sa voix éclatante, le plus courageux des lions est incapable de lui tenir tête et de le regarder en face, tant il songe alors à la fuite. »
L’oiseau solaire perché sur sa tour de garde attend le lever de l’astre du jour, que la terre magnifique s’illumine à nouveau.
Le coq chante partout sur la terre même au RWANDA il est l’espérance :
« On ne doit pas douter de la beauté des choses, même sous un ciel tortionnaire. Si tu n’es pas étonné par le chant du coq ou par la lumière au-dessus des crêtes, si tu ne crois pas en la bonté de ton âme, alors tu ne te bats plus, et c’est comme si tu étais déjà mort. »
Petit Pays – Gaël Faye.
JF.
Source Wikipédia : Gaël Faye est né en 1982 au Burundi d'une mère rwandaise et d'un père français.
En 1995, après le déclenchement de la guerre civile et le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, il arrive en France.
Gaël Faye, qui passe son adolescence dans les Yvelines, découvre le rap.
Gaël Faye étudie dans une école de commerce, obtient un master de finance et travaille à Londres durant deux ans pour un fonds d'investissement. Il quitte la cité de Londres pour se lancer dans l'écriture et la musique.