Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
Le serment décisoire, il constitue une preuve légale, il fait référence à la morale, voire à la religion et introduit une notion de faute, de parjure en cas de non respect. Vous me direz quelle morale ?
Le serment supplétoire, ce serment est déféré par le juge de fait il est devenu désuet et remplacé par les expertises. Il y a également le serment estimatoire on peut y avoir recours dans les cas d’urgence, quand les expertises sont trop longues.
Ce qui nous intéresse c’est le Serment promissoire : c’est un engagement solennel donné dans des formes précises, selon un rite particulier, il est en vigueur dans de nombreuses professions généralement administrées par des ordres professionnels. Ils est souvent donné et reçu devant une assemblée reconnue de pairs.
C’est bien cette forme de serment qui prévaut en Franc-Maçonnerie : « je promet et je jure devant …. »
Les modalités de prestation de ce serment sont variée, ainsi il peut être porté sur un livre, un texte, qui sert de symbole. Attention en Franc-Maçonnerie cela se complique sur le choix du Livre symbolique.
A ce stade les obédiences dans leur volontés d’uniformisation sont passées des recommandations aux obligations, afin de préserver la pureté des rites.
Les livres sont alors suivant leurs inclinaisons soit des Constitutions, des règles morales ou sociétales, ou des livres saints ou sacrés, avec des nuances pour ne pas empiété sur les religions, les livres saints sont souvent rebaptisés livres sacrés. (VSL et VLS)
Il me vient alors une question peut on prêter serment sur un livre Saint ou Sacré sans adhérer à son contenu ?
Les Francs-Maçons qui sont des fervents défenseurs de la laïcité et des lois de la république se référent en légalistes au code civil qui dit :
« La France étant un état républicain et laïc, le serment n’est pas prêté la main sur la Bible, ni sur un objet de culte ou se référant à une croyance quelconque même si une partie le demande ; La formule du serment ne fait référence à aucune religion ou philosophie. »
Alors le Franc-Maçon qui s’engage a respecter les lois de la république, peut il prêter serment sur un livre saint ou sacré sans être en contradiction, avec un autre de ses serments. Je sais je mélange tout, il n’y a pas d’incompatibilité, il y a la sphère privée et la sphère publique.
L’important c’est le serment vis à vis de soi même, l’engagement pris devant ses Frères et les 3 grandes Lumières, ses Frères qui sont les témoins et les garants de votre sincérité.
Néanmoins vous noterez la prudence des obédiences quand il s’agit de matérialiser la symbolique du serment. Si les deux premières grandes Lumières ne posent pas problème, il n’en n’est pas de même du livre qui symbolise la troisième Lumière.
Roger Dachez dans ses réflexions sur le serment Maçonnique (blog Pierres vivantes) du 10 janvier2014, ne mentionne aucun livre, donc pas de 3ème Lumière pas facile donc de trouver une unité et d’y voir clair.
L’histoire de la Franc-Maçonnerie révèle que c’est sur le prologue de Jean que furent prêtés les premiers serments des opératifs repris ensuite par les spéculatifs. Ce qui somme toute relie le serment à la parole au souffle qui vient de l’intérieur, qu’en pensez vous ?
JF
PS : Lire sur le Blog Fidèle d’amour Dauphiné Savoie à propos de la tenue de GL de la GLNF ce qui concerne l’homosexualité dans les Loges américaines, le V S L et les commentaires en particulier celui de notre fidèle lecteur Cincinnatus.
La règle est dans toute initiation d'un profane est qu'il prête des serments qui l'engagent à respecter les règles essentielles d'un comportement exemplaire dont le mot principale est : le respect, pour lui donner plus de solennité ,il jure sur un volume considéré comme sacré, soit la bible, soit la thora soit le coran ,soit la déclaration des droits de l'homme. C'est hélas un serment tout au long d'une vie maçonnique qui parfois s'oublie et évolue en parjure, chacun d'entre nous n'y a pas échappé, ne nous voilons pas la face, ceci fait partie du comportement humain qui évolue selon les circonstances de la vie. L'essentiel est de savoir maîtriser son égo, afin qu'il reste dans le droit fil de la morale et de la respectabilité.<br />
claudius
Il est bien évident qu'un livre ne peut être sacré seul: c'est son contenu, par rapport à ce à quoi il se réfère, qui le rend sacré. Ainsi, quand on prête serment sur la Bible, par exemple, c'est par rapport à la croyance à un principe supérieur à l'être humain: Dieu, en l'occurrence pour ce texte... C'est à dire que celui qui prête serment reconnait le principe d'un jugement suprême inhumain en cas de défaillance. <br />
Le problème en Franc-maçonnerie, c'est que l'on bafoue régulièrement ce principe avec le système obédientiel et celui de son Grand-maître, quand ce n'est pas avec le système des rites et des hauts-grades... Dans ces cas là, lors des serments, on parle le plus souvent d'allégeance aux règlements (sous-entendu au chef, dont les désignations sont extrêmement pompeuses et prétentieuses). Ainsi la sanction invisible d'ordre moral ou divin se transforme en sanction d'ordre matériel, voire personnel, autorisant les règlements de comptes en tous genres le plus souvent.<br />
Et ne confondons pas non plus avec le Prologue de Jean, début d'un évangile de la Bible, qui fait référence quant à lui à une interprétation mystique du commencement qui a engendré la filiation spirituelle... Celui qui prête alors serment sur la Bible ouverte au Prologue de Jean s'inscrit dans cette filiation universelle. S'il n'y a pas de "livre sacré" les autres "grandes lumières" n'ont plus aucun sens.... (Cf "Les loges de Saint-Jean).<br />
Bien fraternellement, de Frère Tuck.