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| De l'instinct d'interdiction |
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Il est interdit d’interdire !
Nous sommes des animaux sociaux, et la vie dans notre société est basée sur une devise qui tient aujourd’hui de l’utopie la Liberté, l’Egalité et la Fraternité sont tous les jours mis à mal. L’audace a été remplacée par des principes moralistes. Le principe de précaution a engendré le principe de prévention, pour ériger à sa suite le principe d’interdiction ; Cela se traduit par la tétanisation, l’immobilisme.
Nos attitudes démontrent cette tendance, observer la mode des fourrures synthétiques qui recouvre les capuches de nos manteaux, enfermés nous ne voyons rien et nous sommes bien au chaud comme en hibernation, notre corps se fige ainsi que notre esprit.
Il est loin « Il est loin le temps des cathédrales » dit la chanson, le temps ou nous levions ensemble transcendés par de grands projets, il est loin le temps où en mai de l’année 68 Dany le Rouge criait sur les barricades : « il est interdit d’interdire ».
Ainsi nous abandonnons le principe de transgression, pour nous mouler dans une uniformisation contrôlée, régentée. Ce principe de transgression bien connu du Franc-Maçon qui lui permet de poursuivre sa progression initiatique par élévation successive de sa conscience, modifiant ainsi ses priorités pour passer de l’avoir à l’être. Le Franc-Maçon connaît bien la maxime : « Frappez et l’on vous ouvrira »encore faut t’il vouloir et pouvoir pousser la porte.
Le refus du risque bien décrit par notre auteur anonyme engendre une stagnation de notre société, pire la tentation des extrêmes, un recul à ne pas confondre avec une régénérescence, un retour aux fondamentaux. Interdire s’est en quelque sorte soigner les symptômes, sans se soucier de la maladie.
Le moralisme, remplace la morale et l’éthique, il détruit l’espérance.
L’article ci-dessus fait référence au domaine scientifique, mais il démontre aussi l’état d’esprit de notre société.
La Franc-Maçonnerie n’est pas exemptée de cette tendance, la justice Maçonnique et ses lois en sont les manifestations. L’interdiction des inter visites faites aux Frères par leur obédience interroge. Certains frères auraient t’ils contractés une maladie honteuse très contagieuse ? Faut t’il mettre des limites à la Fraternité ? Où quand et pourquoi ?
Récemment « l’affaire » du Frère DARAUD membre du GODF et qui sera sans doute exclu par les instances judiciaires de l’obédience pour ses liens avec le FN a suscité au sein des Frères du GODF une polémique. La position de Alain Bauer ancien GM de l’obédience me semble plus constructive, que l’indignation et l’exclusion.
Au lieu d’interdire il est peut être temps de se poser la question du pourquoi ?
S’il est avéré (pour ma part) que les idées développées par le FN sont incompatibles avec la Franc-Maçonnerie c’est sur le plan des idées qu’il faut combattre. Condamner, s’indigner, interdire c’est refuser de voir les véritables problèmes.
Et comment pour ses raisons exclure des Frères que nous avons reconnus comme tels, même s’ils ont déviés que celui qui n’a jamais « péché »…..
Le GODF revendique une influence sur la société, il doit comme le dit son ancien GM « Retrouver le terrain des propositions » puisque qu’il entend intervenir dans la sphère publique.
(Voir Article dans la Franc-maçonnerie au Cœur du 31/12/2016 ‘Actualités Maçonniques’)
L’hiver, les ténèbres du froid, de la solitude, de la précarité se sont abattues une fois de plus sur notre pays : des hommes, des femmes, des enfants dorment dans la rue au cœur de nos villes ou les lumières de l’opulence brillent.
Au lieu d’interdire à nos Frères de rejoindre les extrêmes, l’urgence est peut être dans un mouvement de solidarité, de fraternité maçonnique de secourir nos sans abris, par la création d’une structure simple qui permettrait de les accueillir. Par exemple si 10 000 Loges de toutes obédiences acceptaient de verser chacune 100 € en négociant avec des chaînes hôtelières nous pourrions proposer 33000 nuitées immédiatement, pour recevoir nos Frères humains sans abris les jours de grand froid.
Construire ou reconstruire au lieu d’interdire.
JF.