Un blog d'information, de conversations sur le thème de la Franc Maçonnerie, des textes en rapport avec la Franc Maçonnerie, comptes rendus et conseils de lectures.
La pentecôte célèbre la sortie de l’Égypte pour le peuple juif, elle est une fête symbolisée par les offrandes des premiers fruits de la moisson. Associée à la transmission des tables de la loi au peuple d’Israël, cette Alliance est fondatrice de la religion juive, de la relation avec l’Esprit.
Pour les chrétiens c’est le jour ou Jésus et ses disciples reçoivent « l’Esprit Saint » qui prend la forme de Langues de Feu.
Ainsi l’Esprit permet l’union de toutes les langues en une seule, il est un, il est universel, il habite en chacun de nous et cette demeure est commune à tout le monde.
Vu avec me prisme de la Franc-Maçonnerie, la transmission des tables de loi, constitue la première alliance avec le Grand Architecte de l’Univers, cette alliance vite rompue, au profit de la matérialité doit être reconstruite, c’est le symbolisme de la reconstruction du Temple afin de sceller une nouvelles Alliance, faire revenir l’ordre après le chaos, grâce à la vertu d’amour, la première entre toutes.
L’élévation spirituelle, la fête de l’Esprit avec les événements tragiques de Londres, prend une dimension particulière. L’Esprit la partie la plus haute de l’homme permet de vaincre l’ignorance, le fanatisme, la haine. Quand « les forces de l’Esprit » s’expriment les ténèbres disparaissent et la grande Lumière commence a paraître.
Le Franc-Maçon par sa progression initiatique, son travail sur lui-même, élève son Esprit, il place la spiritualité au centre de lui-même, se détache de son corps pour contempler son âme. Mais est aussi capable de redescendre l’échelle de la spiritualité pour revenir dans le monde de la matière, porter le message du beau, du bon, du vrai, du bien qui est la véritable Liberté. Il réunit alors ce qui est épars. Il accompli sa réunification, en régénérant son être, en l’améliorant par les coups successifs donnés sur sa pierre avec l’aide de la force de son maillet et la précision de son ciseau, sa pierre s’embellie, s’anoblie modestement.
La fête de l’Esprit, c’est aussi la fête de la culture, qui affranchie l’homme de son animalité. Nous devons face aux forces contraires, nous garder de succomber à l’intolérance qui mène à la haine de l’autre. Mais ou désolé il y a un mais, nous avons aussi un devoir de persévérance dans la vigilance. C’est avec l’amour fraternel que nous éradiquerons les forces barbares qui rêvent de nous dresser les uns contre les autres. Aujourd’hui la fête de l’Esprit doit donc être aussi la fête de l’espérance.
Pour conclure je vous livre cet extrait « des Flambeaux » transmis par notre Frère Claudius contributeur du Blog :
« Pour se relever, il faut impérieusement restaurer le culte de toutes ces valeurs spirituelles ; il faut sous peine de mort ranimer la flamme de l’Esprit. (nous sommes en 1943)
Ainsi l’Esprit exige l’extension, l’organisation et l’élévation de notre vie, individuelle et collective ; l’extension de l’égoïsme à l’altruisme, l’organisation du désordre initial, spontané ; enfin l’élévation de nos sentiments de nos pensées et de notre activité vers cet ultime sommet que l’on nomme l’idéal, mais que l’on peut nommer Dieu, conçu dès lors comme synthèse suprême de l’idéal sous ses trios aspects essentiels du Vrai, du Beau, et du Bien.
Parvenu à ce sommet de l’Esprit, l’homme a enfin accompli sa destinée. Car tel est bien notre destin. Nous naissons matière, mais le feu divin de l’Esprit couve sous notre enveloppe corporelle. Nous sommes enfermés dans la prison de notre corps, mais au cœur de notre prison ; pour qui sait le découvrir, se trouve un feu sacré : le feu de l’Esprit.
Et c’est dans la mesure ou nous savons le découvrir d’abord, le cultiver ensuite, que nous gagnons notre délivrance.
Si nous entretenons et développons sa flamme avec le plus pur de notre amour et le plus ardent de notre volonté, alors, tel le Phénix de la légende, L’Esprit éternellement renaissant, s’en dégage mystérieusement, et nous porte sans bruit sur ses ailes vers les régions lumineuses et sereines de la paix, de la liberté et du bonheur.
L'esprit est-il vraiment la "partie la plus haute de l'homme"?<br />
J'en doute: pour moi il habite l'homme à la hauteur des moyens que celui-ci déploie pour en prendre conscience.... D'ailleurs que devient l'esprit à la mort de l'homme?<br />
Et puis parle t-on du même esprit entre l'esprit imaginatif et l'esprit de conduite? Celui qui égare et celui qui guide? Le dilemme est le même pour la lumière: parle t-on de la lumière qui éclaire le chemin ou de celle qui éclaire l'homme?<br />
Ainsi l'esprit est comme la lumière: il luit dans les ténèbres mais celles-ci ne l'ont point reçu...<br />
Je terminerai avec cette citation prise dans "le philosophe bienfaisant - 1764":<br />
"L'esprit est peu de chose quand ce n'est que de l'esprit"... (Stanislas Leszczynski)<br />
Bien fraternellement, de Frère Tuck.