Ce cri désabusé du citadin, les yeux grands ouverts ayant quitté le coin de sa rue. N’étonne pas, cela me rappelle un sketch de Coluche, fortement inspiré par Raymond Devos ce jongleur des mots, sur la mer à Caen où est quand, il n’y a rien, que de l’eau…
Nous sommes parfois aveugles quand nous regardons la nature qui nous entoure. Incapable de voir, de sentir, de comprendre, la vie qui coule dans la source et brille au soleil, le chant des oiseaux dans les arbres, ces géants qui tendent leurs bras vers ciel.
Le vent qui souffle sur la mer, qui pousse le marin au-delà de ses limites vers l’horizon pour étancher sa soif d’inconnu. La terre qui fume du brouillard de l’automne et fait surgir des fées aux cheveux d’or.
Ce week-end, j’ai été à la campagne dit le trader à son collègue de bureau, quel ennui ! Il n’y a rien.
Souvent le matin, il n’y a rien sur la page blanche, puis les mots peu à peu se dessinent, se donnent la main, le texte se construit.
Dans ma Loge sur le tableau, il n’y a rien puis soudain, la main de l’expert guidée par son esprit trace les contours du temple, élève l’édifice jusqu’au triangle où l’œil du Grand Architecte donne vie à la Loge, et les Frères regardent le centre d’eux mêmes.
Il n’y avait rien de cacher, tout était là sous nos yeux, la vie passée, la vie présente, la vie future, l’expert a simplement tracé la route, construit la voie. Il y a tout ici maintenant !
JF.