Il à suffit de presque rien, une tête qui se tourne vers moi, une rencontre, un regard, je me rappelle ses yeux étaient bleus, ce bleu pur qui tombe du ciel sur la mer.
Il à suffit de cette main tendue, vers la mienne, de cette confiance donnée sans récompense.
Il à suffit du souffle de ces quelques mots, un soir à minuit, à l’heure du repos.
Il à suffit qu’il dépose sur mes lèvres les quelques grains de sel, pour la soif de l’envie, pour que la vie, ma vie change.
Ce fût la fin de l’hiver, le début d’un nouveau printemps, bientôt le blé le long du fleuve verdirait.
C’était un lundi, sous la Lune, je fis mes trois premiers pas.
C’était là, derrière le miroir, le regard de mon parrain.