L’auteur parle d’emblée de confusion intellectuelle et spirituelle, et de science traditionnelle, le rapprochement entre science et tradition ressemble à un paradoxe, mais s’éclaire dans la conclusion de son texte. Comme il n’y a pas d’opposition entre sacré et profane, il faut bien frapper pour entrer dans le temple. La raison peut servir de levier à l’élévation spirituelle, si elle ne repousse pas, l’intuition, l’intime conviction, comme la révélation initiatique, la pratique du symbolisme, peut convier à sa table la pratique de la philosophie.
L’auteur parle des traditions héritières de la Tradition. Dans un parcours de type « Guénonien », à la recherche d’une spiritualité unique, d’une Tradition primordiale, spirale initiatique ascendante, mue par la perfectibilité de l’humain au delà des limites de la raison.
Au terme de ce texte le constat est fait que l’essentiel, l’essence de cette Tradition primordiale, pour être, et perdurer doit être transmise sans tâches, pour ne pas devenir « primor diable ».
Cette Tradition à la fois Unique et multiple doit être transmise avec rigueur, dans le cadre d’un rituel immuable assurant la régularité initiatique progressive. Loin des a peu près, des ajouts, propres à enorgueillir les manipulateurs, et aboutissant à des ésotérismes de pacotilles.
Il est nécessaire d’être relié à une chaine dont les maillons sont en or pur. On comprend alors mieux l’exigence de la pratique stricte des rituels transmis, et plus particulièrement le : Je vous Crée, Constitue et Reçois.
JF.
En ces temps de confusion intellectuelle et spirituelle, il nous semble opportun de revenir une fois encore sur les principes fondamentaux de la Science Traditionnelle afin de les dégager et de les éclairer.
Quels sont ces principes ?
Ils peuvent se résumer par les trois points suivants :
le postulat de départ est celui de la Erreur ! Référence de lien hypertexte non valide. primordiale, toujours présente dans la diversité des formes extérieure qu’elle est appelée à revêtir
ce postulat de base se complète par l’affirmation d’une distinction entre l’ésotérisme et l’exotérisme, l’ésotérisme n’étant accessible que la voie initiatique
la Tradition primordiale joue le rôle de Centre commun à toutes les formes traditionnelles particulières.
Des deux premiers postulats découlent tous les autres principes dont l’idée fondamentale que toutes les traditions authentiques dérivent de la Tradition primordiale. Celle-ci constitue le patrimoine commun à toutes les formes particulières de la Tradition qui ne sont en somme que des adaptations particulières à certaines époques ou certaines mentalités. Ces différentes formes particulières sont ce que nous avons coutume d’appeler la tradition chinoise, la tradition chrétienne, la tradition indienne, etc. La transmission, la diffusion et l’adaptation de la Tradition primordiale s’appuie sur la théorie des cycles cosmiques selon laquelle la Lumière des origines subit une "involution" progressive et chronique. Ce sont les qualifications cycliques d’une époque et sa mentalité qui déterminent l’éclosion ou la disparition de telle ou telle forme traditionnelle particulière.
Toutes les formes religieuses correspondant à autant de facettes de la Tradition primordiale trouvent donc en celle-ci leur "Centre" commun et unique. Et chaque forme particulière se trouve authentifiée et légitimée par son rattachement à ce Centre. Cette notion de Centre est également l’un des principes fondamentaux de la Tradition, puisque la notion de Centre est inséparable de celle d’intériorité et de secret.
L’idée traditionnelle est donc celle ‘une "chaîne" transmettant les principes traditionnels depuis l’origine, et cette chaîne est formée par des "initiés" détenteurs de la Connaissance ésotérique. De même que la Création est le reflet visible du Principe invisible, l’exotérisme est le reflet de l’ésotérisme. De même que la Création témoigne du Créateur, l’exotérisme témoigne de l’ésotérisme. Et cette dualité visible / invisible, manifesté / non-manifesté, être / non-être, se retrouve à tous les niveaux de la Création. Chaque religion présente donc nécessairement, qu’on le veuille ou non une face ésotérique et une face exotérique. Et dans tous les cas, la Manifestation est considérée comme "inférieure" au Principe en raison même de sa manifestation. En d’autres termes, le non-manifesté est toujours supérieur en perfection au manifesté. Mais c’est précisément ce défaut, cette absence de perfection qui permet à la Manifestation de servir de support à la perfection divine.
Partant de l’idée de perfection originale, de Tradition primordiale, nul n’invente. La Tradition ne connaît donc pas d’"auteurs", de penseurs, de philosophes, de chefs d’écoles ou d’inventeurs de systèmes de pensées, mais seulement des témoins dont la personnalité s’efface impérativement et automatiquement derrière le message lui-même. La Tradition ne connaît donc pas de "gourou", au sens actuel du terme, puisqu’il n’y a pas de culte de la personnalité. Et de toute façon, comme l’écrivait Jean Tourniac, "il ne suffit pas d’avoir une robe, de l’encens et d’ânonner des syllabes étrangères pour être un gourou et pouvoir juger les autres". La Tradition ne peut donc pas intéresser ceux de nos contemporains qui sont si avides de reconnaissance et d’originalité, car le titre de témoin nourrit mal l’ego !
La vérité s’impose par elle-même, par sa propre évidence intellectuelle.
On ne saurait donc "inventer" un rite, un rituel ou un enseignement initiatique. Et de même, on ne saurait mettre en application un rite, un rituel, ou délivrer un enseignement initiatique, sans en avoir reçu la "transmission" dans des conditions régulières, c'est-à-dire sans avoir été incorporé soi-même dans la chaîne vivante de ceux qui, l’ayant reçue, peuvent à leur tour la communiquer valablement et selon la méthode appropriée. On voit par là qu’il existe une méthode, une technique traditionnelle, obéissant à des lois précises. Cela condamne tous les ésotérismes non insérés dans une suite ininterrompue de transmissions. On ne peut transmettre que ce qu’on a dûment, légitimement, presque juridiquement reçu.
LIRE : HIRAM
Cette étude sur le personnage central de la Franc-Maçonnerie est unique. Jean-Claude Sitbon a rassemblé, commenté et mis en perspective des textes issus des traditions bibliques et maçonniques afin de mieux décrypter les symboles du grade de maître… et au-delà.
Cet ouvrage est composé de cinq chapitres. Les trois premiers abordent l’étude des sources bibliques d’Hiram, les deux derniers étant centrés sur la Franc-Maçonnerie et ses aspects symboliques dans les différents Rites, sans oublier bien sûr la vision romantique de Gérard de Nerval et la doctrine de Martinès de Pasqually.
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Jean-Claude Sitbon
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